POUR ELIMINER DEFINITIVEMENT L’USAGE DES PRODUITS PLASTIQUES PROHIBES
Le ministère de l’Environnement exhorte les industriels à promouvoir les solutions alternatives

Dans le cadre de la célébration de la date d’entrée en vigueur de la loi relative à la prévention et à la réduction de l’incidence sur l’environnement des produits plastiques, le ministère de l’Environnement et du Développement durable a procédé hier au lancement d’incinération des produits saisis. Le Secrétaire général du ministère, Amadou Lamine Guissé, qui a présidé la rencontre, a exhorté la composante de la chaîne commerciale à promouvoir les solutions alternatives au plastique.
Malgré l’entrée en vigueur de la loi relative à la prévention et la réduction de l’incidence sur l’environnement du plastique, ces produits sont toujours commercialisés au Sénégal. Pour arrêter définitivement l’usage de ces produits, le secrétaire général du ministère de l’Environnement et du développement durable, Amadou Lamine Guissé, a invité la composante de la chaîne commerciale des produits plastiques prohibés à s’inscrire dans une dynamique des produits alternatifs. «Nous profitons également de l’occasion pour lancer un appel à toutes les composantes de la chaîne commerciale, de l’industriel au commerçant en passant par les distributeurs, pour leur dire que des solutions alternatives existent sur le marché, notamment celles des sachets en papier ou les emballages», a soutenu le SG du Ministère de l’Environnement et du Développement durable, lors du lancement d’incinération des produits saisis, organisé au siège de l’usine de la Sococim.
Poursuivant, il renseigne que le gouvernement est en train de mettre en place des dispositions pour accompagner tout acteur qui souhaiterait se reconvertir. «D’autant que pour les sachets sortis de caisse, environ 5 millions de sachets plastiques sont utilisés par jour, là où des industriels s’activent à produire des sachets en papier comme solution alternative. Ils nous ont fait comprendre que leur capacité de masse salariale tourne autour de 15 millions. Cela démontre que la loi offre des opportunités de production et de commercialisation», ajoute M. Guissé. Il renseigne dans la même veine que 182 opérations ont été déroulées sur l’ensemble du territoire national et 70 tonnes de plastique prohibé ont été saisies dont plus de la moitié dans la région de Dakar. «Ces plastiques saisis sont interdits par la loi. Ainsi pour ne pas le réintroduire dans le marché, nous avons eu deux options : soit de le remettre aux industries qui font le recyclage ou bien de les détruire à haute température. Après concertation, l’hypothèse 2 a été retenue. C’est ainsi que le ministère a sollicité la SOCOCIM qui, après avoir effectué des tests concluant, a bien voulu accepter d’accompagner l’Etat », explique le représentant de Abdou Karim Sall. Il renseigne aussi que plus de 10 contrevenants ont été sanctionnés et des opérations ont été effectuées sur 80 commerçants ou industriels.
Toujours dans le cadre de l’élimination des produits plastiques, rappelle-t-il, le Ministère de l’Environnement a mobilisé tous les moyens pour sensibiliser les populations sur les méfaits du plastique. «Après l’adoption et l’entrée en vigueur de la loi, nous avons tenu des séries de rencontres avec certains acteurs, notamment les industriels, les commerçants, les autorités administratives etterritoriales ainsi que les forces de défense et de sécurité pour les sensibiliser sur les nouvelles dispositions de la loi », ajoute le SG. Les services du Ministère de l’Environnement et du Développement durable ont profité de l’occasion pour organiser une séance d’information et de sensibilisation dans les marchés de Sandaga et Tilène. «Notre objectif est de faire comprendre à la population, notamment aux commerçants, la nécessité d’abandonner les produits prohibés et de commencer à utiliser les produits que la loi autorise», déclare le directeur de l’environnement et des établissements au Ministère de l’Environnement, Baba Dramé S’agissant de la disponibilité en quantité suffisante des produits alternatifs, le Directeur général de l’Environnement et des établissements rassure qu’il y a beaucoup d’investisseurs qui sont prêts à investir le secteur pour approvisionner le marché national.
En plus des sachets en carton, M. Dramé indique qu’il y a également des sachets en tissu. Pour cela, selon lui, il suffit d’y intéresser les tailleurs et de les sensibiliser pour leur faire comprendre leur part de marché. «Je suis convaincu que si ce travail d’information et de sensibilisation continue, les populations comprendront les enjeux, et les acteurs économiques vont aussi s’engager dans la production de ces alternatifs aux sachets plastiques», affirme Baba Dramé.