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QUAND DES HOMMES CASSENT LES CODES DE L’ESTHÉTIQUE !

Le métier d’esthéticien que beaucoup de jeunes hommes exercent de nos jours, des «Make-up boys», n’est pas très bien perçu par une bonne partie de la population, dans une société sénégalaise toujours très conservatrice

Adjaratou Marième DIAW MBAYE  |   Publication 14/01/2022

Il n’est pas commun de voir des hommes s’adonner  à  des types de métiers qui, dans notre subconscient ou l’entendement de la société en général, sont «strictement» réservés aux femmes. Mieux, dans une société où les hommes se consacrent généralement aux métiers spécifiques, souvent des plus pénibles, la frange de la gente masculine qui intègre des milieux comme celui du «Make-up» sort tout à fait de l’ordinaire. Immersion dans cet environnement d’hommes qui ont choisi de briser les codes de l’esthétique : les «Make-up boys».

Le métier d’esthéticien que beaucoup de jeunes hommes exercent de nos jours, des «Make-up boys», n’est pas  très  bien  perçu  par une bonne partie de la population, dans une société  sénégalaise toujours  très  conservatrice, même si elle commence à s’y habituer, de plus en plus. Dans plusieurs marché notamment de la capitale, Dakar et sa banlieue, au niveau points dédiés, il est devenu presque anodin de les voir. Ces hommes aux gabarits différents les uns des autres gagnent de plus en plus du terrain dans les marchés dakarois. Ils sont en général jeunes, entre la vingtaine et la trentaine environ ; ils  se sont approprié ce marché  de l’esthétique, récupérant la clientèle de bon nombre de salons de beauté.  Ces dernières n’ayant d’autres choix que de faire face à la concurrence «déloyale» des «Make-up boys». C’est à l’image  des salons de beauté, peinture en rose pailleté, assortiment de vernis à ongle, produits de beauté, faux cils, encre pour tatouage... tout y passe. Même s’il n’est pas commun de voir des hommes s’adonner à ces métiers qui, dans notre subconscient, aux yeux de la société/ communauté, sont «strictement» réservés aux femmes.

LE MANQUE D’EMPLOI, UNE VRAIE BONNE EXCUSE ?

Bien installé à son poste, boîte d’ongles artificiels à la  main, «Billy Pose», Birane Ndour de son vrai nom, fait ce travail  depuis maintenant des années et c’est devenu sa principale source de revenus. «Mon travail consiste à faire des poses ongles, poses cils, tatouages  ; je fais même la coiffure. Je suis dans ce milieu depuis 1997. J’ai fait le tour de plusieurs marchés, avant d’atterrir ici. Je suis d’ailleurs le pionnier dans ce marché. Il fut des temps où l’activité marchait bien  ; mais ce n’est plus malheureusement le cas. J’ai formé beaucoup de personnes qui ont maintenant leurs propres salons», confie-t-il. Interpellé sur le coût du service, il répond : «pour les poses ongles, les prix varient entre 1500 et 12.000 FCFA, par exemple. Pour les tatouages, je les fais à 1000 FCFA, avec des produits de qualité, insiste-t-il. Pour les tatouages, les prix diffèrent selon le motif voulu par la cliente». Fustigeant le manque de travail, cet ancien soudeur métallique défend  la cause de ces hommes dont il a épousé le métier désormais. Selon lui, «les hommes font mieux ce travail que les femmes, raison pour laquelle les femmes se ruent vers nous. De nos jours, certains hommes font le massage et c’est plus grave que ce que je fais  ; il  n’y a  aucun  inconvénient», à exercer ce métier, rajoute-t-il.  Cliente de «Billy Pose»,  Marie Noëlle Sagna, la  cinquantaine, déguste tranquillement son “thiakri” et se dit satisfaite, plus que toute autre, des services offerts par ces hommes. «J’avais l’habitude d’aller dans les salons. Un jour, en faisant mes courses, sa boutique m’a attiré, du fait de la clientèle féminine très  présente.  Il est très  accueillant et ses prix sont très abordables. Par exemple, cette pose, je l’ai faite à 2000 FCFA. Je préfère  venir ici, la qualité y est et je n’ai plus besoin d’aller dans les salons de coiffure. Billy est très disponible, il arrive même qu’il se déplace, à l’occasion des événements.»

«ON N’EST PAS TRES SURPRIS DE LES VOIR EVOLUER DANS CE MILIEU, MEME SI CELA IMPACTE NEGATIVEMENT NOTRE ACTIVITE»

À quelques encablures de là, Sokhna Maï Ndiaye tient son salon de coiffure. «Je considère que ce métier  n’est pas fait pour les hommes. Mais, vu le manque de travail, on n’est pas très surpris de les voir évoluer dans ce milieu, même si cela impacte négativement notre activité. Les femmes sont mieux expérimentées et font un travail minutieux et remarquable» dans ce domaine, défend-elle. Et comme pour confirmer Sokhna, Mame Anta, préfère de loin se faire belle chez les femmes. Femme au foyer, elle donne ses raisons : «ayant un mari jaloux, je n’ai d’autre choix que de venir ici. Il y va de ma sécurité et de la stabilité de mon couple. En plus, il faut savoir que ce métier n’est pas fait pour les hommes.» Au vu de la situation  économique  actuelle  doublée  d’un manque de travail/emploi, ces hommes, face aux difficultés de la vie, sont «obligés» de trouver d’autres moyens de subsistance, faisant ainsi fi du regard de la société. Dans une société avec plus de 99% de croyants, où la religion occupe une place essentielle, ce type d’activité n’est pas encouragé par les religieux, surtout musulmans, qui considèrent cet effet de mode non conforme aux  préceptes religieux.

REACTIONS… REACTIONS…

TEKHEYE F. KOUNTA, SOCIOLOGUE : «aujourd’hui il est plus question de survie économique, les gens ont besoin de travailler...»
«On peut partir d’une division sociale du travail qui correspond à la spécialisation des tâches au sein d’une société entre les individus, les métiers ou les groupes sociaux différents.  Prenons l’exemple des griots assignés aux métiers des chants, les forgerons, les “gnégnos” qui font les bijoux, les “laobés” qui travaillent le bois. Cela démontre cette tendance de la population à assigner le métier selon les spécificités de chaque groupe. Au sein même de la famille, certaines tâches sont dédiées aux femmes et aux jeunes filles. De là, nous pouvons même  parler d’une division sexuelle du travail qui est une  répartition  sociale, culturelle des activités au sein de la famille et, dans un sens plus large, au sein de la société, en ce qu’il y a des métiers qui sont culturellement assignés selon le sexe de la personne. Cependant, elle ne se limite pas seulement à la famille mais aussi aux activités de production. Cette division sexuelle du travail fait face aux mutations sociales  inhérentes  à toute société. Dans une société marquée par le sous-emploi et les difficultés économiques, les gens sont obligés d’exercer des métiers qui, autrefois, étaient culturellement assignés à un groupe social bien défini. Aujourd’hui, il est plus question de survie économique, les gens ont besoin de travailler et c’est une opportunité à saisir pour certains.»

MAMADOU NIANG, OUSTAZ : «Une telle activité va à l’encontre des préceptes de l’Islam...»
«Au-delà du fait que l’utilisation de cils artificiels soit strictement interdite en Islam, et compte tenu du mal que cela peut  causer à certaines parties  du corps, du paraître, c’est également de la modification de la création d’Allah (SWT). Une telle activité va à l’encontre des préceptes de la religion musulmane ; il est donc strictement interdit pour l’homme ou pour la femme de faire ce genre de pratiques. Un hadith du Prophète (PSL) nous édifie d’ailleurs là-dessus : “La femme qui rajoute des cheveux et celles pour qui on les rajoute, la femme qui épile les sourcils et celle pour qui on les épile, la femme qui tatoue et celle qui se fait tatouer sans qu’il n’y ait de maladie encourent la malédiction d’Allah (SWT).” Ceci est également valable pour les hommes.»

ABBE ROGER GOMIS, ARCHIDIOCESE DE DAKAR : «aucune prescription qui autorise ou interdit aux hommes l’exercice d’un métier réservé aux femmes»
 «Dans l’Eglise catholique, on ne retrouve aucune prescription qui autorise ou interdit aux hommes l’exercice d’un métier  réservé  aux femmes. Par contre, sur le plan spirituel et liturgique, une femme ne peut pas accéder au sacerdoce (devenir  prêtre), en raison de la volonté de son Fondateur, Jesus, qui n’a choisi que des hommes pour en faire des apôtres.»

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