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QUAND LES DIGNITAIRES FONT MAIN BASSE SUR L’ARGENT DU RAPATRIEMENT DES DEPOUILLES DE NOS COMPATRIOTES DECEDES A L’ETRANGER

Après la sortie du ministre des affaires étrangères sur l’épuisement des crédits de rapatriement de sénégalais morts à l’étranger, Le Témoin » a enquêté…

Pape NDIAYE  |   Publication 15/06/2023

Face aux députés en séance plénière à l’Assemblée nationale, la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Me Aïssata Tall Sall, a révélé que l’Etat octroie chaque année aux rapatriements de dépouilles de nos compatriotes décédés à l’étranger un budget de 500 millions de francs. Des fonds consommés généralement dès le premier trimestre. C’est le cas cette année où, en mars déjà, l’enveloppe consacrée à ces rapatriements de corps a été entièrement consommée. Des parents de défunts et présidents d’associations de Sénégalais de la diaspora, sans nier ce que ditla ministre, estiment cependant que cet argent ne profite qu’aux défunts ayant la chance d’appartenir à des familles proches du pouvoir ou pouvant faire intervenir en leur faveur des autorités étatiques et autres dignitaires du régime. Une triste réalité que le ministre Aïssata Tall Sall a avouée. « Le Témoin » a enquêté…

Le rapatriement de dépouilles des Sénégalais décédés à l’étranger a toujours constitué un lourd fardeau pour la diaspora sénégalaise. Ou pour les familles de compatriotes ayant poussé leur dernier souffle hors des frontières de notre pays. Et surtout en France, Espagne, Italie, Allemagne, Usa etc. où les associations de Sénégalais et les « dahiras » ont mis en place des caisses de solidarité pour pouvoir rapatrier les corps de ressortissants de notre pays décédés. Ou soutenir ceux d’entre eux dans le besoin. Cet élan de solidarité communautaire vise en fait à suppléer les carences de l’Etat qui, il est vrai, n’a pas les moyens financiers de prendre en charge le rapatriement des dépouilles de tous les Sénégalais morts à l’étranger. En fait, en aurait-il les moyens que ce ne serait pas sa vocation. Généralement, ailleurs, les rapatriements de corps sont l’affaire des familles et des associations lorsque les défunts ne disposaient pas de polices d’assurance couvrant ce genre de frais.

Face aux députés en séance plénière à l’Assemblée nationale rappelle-le, Me Aïssata Tall Sall a indiqué que l’Etat alloue chaque année un budget de 500 millions CFA aux rapatriements de dépouilles de Sénégalais décédés à l’étranger. La ministre des Affaires étrangères s’est désolée du fait que ces fonds s’épuisent dès le premier trimestre de l’année à cause de la forte demande en subventions qui dépasse largement l’offre disponible. « D’ailleurs, le budget de cette année 2023 est déjà fini! Pourquoi est il fini ? Ce n’est parce que les besoin sont atteint 500 millions CFA. C’est parce que ceux-là même à savoir les députés, les ministres et autres autorités qui ont les moyens de ramener les dépouilles de leurs proches décédés à l’étranger viennent nous solliciter » a-t-elle regretté. Elle a profité de l’occasion pour interpeller la représentation parlementaire sur cette question lancinante : « C’est à vous, les députés, de nous aider dans ce domaine. Les 500 millions CFA c’est pour les démunis. Je demande souvent aux députés et aux ministres de rapatrier les dépouilles de leurs proches avec leurs propres indemnités et leurs propres salaires’’, a ajouté la ministre des Affaires étrangères histoire de conscientiser les ministres et autres députés. «Disons-nous la vérité, on ne peut pas continuer d’octroyer ces fonds à des gens qui ont des moyens de faire rapatrier leurs parents ou leurs amis décédés. Car ces fonds sont destinés aux pauvres défunts Sénégalais de l’’extérieur ayant des parents démunis qui n’ont aucun moyen de les faire ramener au pays. C’est un énième appel que je lance chaque année, les ministres et députés qui peuvent aider au rapatriement des dépouilles de leurs proches le fassent eux-mêmes » a insisté Me Aissata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur.

Un budget modeste mais qui aurait pu suffire si…

`Jusque-là, au « Témoin », on ne connaissait que les fonds d’évacuation sanitaire à l’étranger dont des marabouts, des parents de ministres, des responsables politiques et autres pontes de la République bénéficient de la part de l’Etat. Des évacuations au titre desquelles, chaque année, le Gouvernement dépensait — et dépense encore — des de milliards CFA pour du tourisme médical au profit de privilégiés de la République allant se faire soigner en France, surtout, mais aussi au Maroc et en Tunisie, autres destinations prisées, et plus rarement en Turquie et aux Usa. Quant aux Sénégalais « ordinaires » atteints de maladies graves et habitant Niamaré, Bambey Séréne, Téssékré ou Affiniam par ex exemple, eux, ils sont réduits à mourir à bord des charrettes-ambulances faute de pouvoir être évacués sur Dakar. Oui, Dakar, la capitale, à quelques dizaines voire centaines de kilomètres seulement!

Mais bon, ce qui nous intéresse ici, c’est le rapatriement des dépouilles de « modous-modous » décédés à l’étranger dont les parents et compatriotes éprouvent d’énormes difficultés financières pour ramener les corps au pays. Car dans la société sénégalaise, les réalités socio-culturelles ou religieuses sont telles qu’il est tout simplement inconcevable de ne pas enterrer un défunt dans sa terre natale. Malgré la douleur du décès et la précarité, la famille, prestige oblige, doit obligatoirement réunir les moyens financiers de rapatrier le corps du proche disparu. Il n’existe pas de statistiques sur le nombre exact de Sénégalais décédant chaque année à l’étranger mais ce qui est sûr c’est que l’enveloppe de 500millions de francs dédiée au rapatriement de leurs corps est insignifiante au regard de l’immensité des besoins. Le budget de 500millions CFA octroyé au ministère des Affaires étrangères dirigé Me Aissata Tall Sall est à fois peu et suffisant! « Suffisant » compte tenu des nombreux cas de décès enregistrés chaque année au niveau de la diaspora sénégalaise. « Peu » si les ministres, les députés, les maires et autres lobbyistes s’abstenaient de toute sollicitation relative au rapatriement de leurs proches ou militants, les maigres fonds d’allocation post-mortem dégagés par l’Etat pourraient soulager les familles indigentes éplorées. Cette politique inégalitaire sociale qui voit les puissants faire main basse sur les maigres fonds destinés à ces familles indigentes ainsi qu’à nos compatriotes en détresse a très tôt poussé les « modous-modous » d’Espagne, de France, d’Allemagne, d’Italie, des Etats-Unis d’Amérique (Usa) etc. à s’organiser en dahiras et associations afin non seulement de pouvoir aider les compatriotes dans le besoin mais aussi pour pouvoir rapatrier les dépouilles des Sénégalais décédés.

Les « modous-modous » à l’épreuve des cagnottes de rapatriement!

Selon Abdoul Aziz Diouf, président des associations de Sénégalais d’Espagne, il n’est plus question de compter sur l’Etat pour les rapatriements de dépouilles. «D’ailleurs, l’Etat ne nous a jamais assistés dans ces douloureuses circonstances. Pour avoir vécu une dizaine d’années en Espagne, je n’ai jamais vu ou entendu nos autorités consulaires prendre en charge les frais de rapatriement de la dépouille d’un quelconque compatriote lambda. Le consul ne se contente que de la délivrance d’une autorisation de transfert de corps attestant la nationalité sénégalaise du défunt» déplore-t-il. Selon notre interlocuteur, la plupart des rapatriements sont organisés, financés et effectués par les membres des dahiras ou associations de Sénégalais d’Espagne. «Grâce à une caisse de solidarité où chaque membre cotise 30 euros par an (20.000 cfa), nous parvenons à faire rapatrier les dépouilles de nos compatriotes. Mais puisque les ressources sont souvent insuffisantes pour couvrir ce genre de dépenses, nous sommes obligés la plupart du temps à lancer des cagnottes à organiser des « madials » (quêtes sur la voie publique) afin de rassembler les frais de rapatriement de dépouilles » explique Abdoul Aziz Diouf depuis l’Espagne. Mieux, nous indique-til, « au moment où je vous parle (Ndlr : avant-hier), l’association est confrontée à une dépouille qu’elle peine à rapatrier au Sénégal, faute de moyens!» Comme pour confirmer Me Aïssata Tall Sall qui déplorait l’épuisement précoce de son budget annuel de 500 millions cfa destiné aux rapatriements des corps de compatriotes morts à l’étranger.

Pourtant, Madame la ministre a dit vrai…

En Italie également, comme partout en Europe, les Sénégalais sont confrontés à la même détresse en matière de rapatriement de dépouilles. Partout, les dahiras mourides et tidianes ainsi que d’autres associations se substituent à l’Etat pour la prise en charge des frais de rapatriement de corps des adhérents ou non-adhérents, pourvu qu’ils soient sénégalais. Pour le cas du sieur S. Diop, lui, au moins, il a eu le privilège de recevoir la visite du consul honoraire suite au décès de son épouse en 2010. Venu prendre contact avec la famille du défunt de la part de l’ambassadeur du Sénégal en Italie, l’autorité consulaire lui avait assuré que, de Dakar, l’Ambassadeur avait reçu des instructions pour le rapatriement de la dépouille de son épouse. « Toutefois, le consul m’avait aussi prévenu qu’avec l’Etat, la procédure s’avère souvent très longue. Puis, il n’a plus fait signe de vie tout en me laissant dans le désarroi. Au bout de trois jours sans ses nouvelles, les membres de notre dynamique association se sont vite organisés pour rassembler une contribution financière consistante. Au-delà des frais de rapatriement très élevés, j’ai pu aussi acheter trois billets d’avion trop chers en haute saison pour mes enfants mineurs afin de pouvoir raccompagner, en famille, la dépouille » se souvient il avec tristesse. Que pense-t-il de la déclaration de Me Aissata Tall Sall ministre des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur relative à ce fonds prévu pour les rapatriements de dépouilles ? « J’ai suivi l’intervention de Me Aissata Tall à l’Assemblée nationale. Elle a eu au moins l’honnêteté de reconnaitre l’épuisement du budget annuel en moins de trois mois seulement. Courageusement, elle a recadré ses collègues ministres ainsi que les députés en leur faisant comprendre que les fonds sont destinés au rapatriement des corps des nécessiteux décédés à l’étranger. Une vérité à saluer! En tout cas, la sortie de Me Aissata Tall Sall confirme le manque d’assistance sociale de la part de l’Etat à l’endroit des sénégalais lambda de la diaspora » confie S. Diop joint par « Le Témoin » depuis Italie Aux Usa, l’épuisement ou pas du budget de l’Etat consacré au rapatriement de dépouilles laisse de marbre la plupart de nos compatriotes. N’est- ce pas Ousmane Togola ? « Que Dieu nous engarde ! Car personne ne souhaite mourir à l’étranger tout en comptant sur l’Etat pour se faire rapatrier. Et comme personne ne peut constituer ses frais de rapatriement en cas de décès, les communautés sénégalaises ont créé dans chaque Etat américain des « dahiras » et des associations ayant entre autres pour but de couvrir les frais de rapatriement de dépouilles vers le Sénégal. Par exemple à New-York et en Caroline du Nord, les cotisations de solidarité tournent entre 75 et 100 dollars par an (35.000 cfa et 50.000 cfa). En cas de difficultés financières provoquées par un accroissement imprévu du nombre de corps à faire retourner au Sénégal, on organise des cagnottes exceptionnelles. Cela arrive souvent dans un pays-continent comme les Usa où les conditions de rapatriement sont parfois compliquées et très souvent coûteuses. Seule une caisse de solidarité communautaire peut aider les familles et amicales à rapatrier les dépouilles de proches ou de compatriotes. Car on ne faut évidemment pas compter sur l’Etat du Sénégal si on n’a pas de recommandation étatique ou d’assistance officielle » explique cet homme d’affaires sénégalais vivant à New-York depuis plusieurs années.

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