RUFISQUE NORD, LES POPULATIONS EMPÊCHENT L’INHUMATION D’UN PRÉSUMÉ HOMOSEXUEL
Agé d’une quarantaine d’années, le défunt habitait le quartier Santhiaba et était indexé comme un adepte des pratiques sexuelles déviationnistes.

C’est une atmosphère inhabituelle qui s’est présentée ce vendredi au niveau des cimetières de Dangou Nord. Les populations de ce quartier de la commune de Rufisque Nord se sont mises devant les portes des cimetières pour interdire l’inhumation d’un mort présumé homosexuel de son vivant. Agé d’une quarantaine d’années, le défunt habitait le quartier Santhiaba et était indexé comme un adepte des pratiques sexuelles déviationnistes.
Des témoins retrouvés dans la foule nous ont raconté que le disparu devait d’abord être enterré aux cimetières de Diokoul dans la commune de Rufisque Ouest, c’est devant le refus des responsables de ces lieux que les parents du défunt ont porté leur choix sur Dangou. Mais le message était déjà passé au niveau du quartier Dangou Nord, où les responsables des cimetières ont été alertés pour prendre leurs dispositions et empêcher son inhumation dans les cimetières. C’est ainsi que ces derniers ont opposé un non catégorique aux accompagnants du défunt un niet catégorique.
Finalement, les parents du disparu ont dû rebrousser chemin, malgré que la tombe qui devait accueillir la dépouille mortelle a été creusée. Le tout sous la surveillance des forces de l’ordre qui veillaient pour prévenir tout affrontement. « J’étais en train de dormir, quand les jeunes m’ont réveillé pour me dire qu’il y a un homosexuel qu’on veut enterrer ici. J’ai pris la précaution de vérifier et j’ai appelé des amis dans le quartier de Santhiaba et on m’a confirmé les pratiques homosexuelles du défunt et d’autres témoignages de jeunes de Dangou l’ont corroboré.
Pis, deux personnes dignes de confiance m’ont fait savoir qu’elles ont été l’objet d’avances de la part du disparu. Après cela que j’ai mobilisé tout le quartier pour venir s’interposer et empêcher que nos cimetières ne soient souillés », témoigne un des responsables du collectif et de l’équipe du quartier, l’ASC Lébougui, sous le couvert de l’anonymat. Les populations déterminées ont invité le président à prendre des mesures sévères pour éradiquer ce phénomène qui est en train de s’ancrer dans la société sénégalaise, notamment en le criminalisant.