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SI LE «PAYS NDUT» M’ETAIT CONTE

«Une forme archaïque du Wolof et du Poular». C’est ainsi que le Président-poète Léopold Sédar Senghor avait défini le «Sereer», lequel se distingue par un statut particulier qui le place au centre de l’ensemble culturel sénégalais.

Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès  |   Publication 17/09/2019

«Une forme archaïque du Wolof et du Poular». C’est ainsi que le Président-poète Léopold Sédar Senghor avait défini le «Sereer», lequel se distingue par un statut particulier qui le place au centre de l’ensemble culturel sénégalais. Les Sereer du Nord-Ouest de Thiès communément désignés sous le vocable de : «minorités ethniques du Kajoor et du Bawol» ou «Cangin», dont le particularisme n’est plus à démontrer, se distinguent aujourd’hui par le dénominatif de «Ndút». Une communauté de «rudes paysans à la nuque dure» éparpillés dans 23 villages parsemés entre la falaise de Thiès et le lac Tanma, autour de Mont-Roland, dans une zone vallonnée, au contact des Wolof au nord et des Lébu à l’Ouest. Un groupe d’environ 30.000 âmes dont beaucoup ont émigré dans les villes et «terres neuves». Quatre traits permettent de constater l’existence du particularisme Ndút avec notamment : «la langue, l’endogamie, les lignages maternels (à l’exception des Noon), les regroupements des urbanisés». Le «Pays Ndút », dans un sens plus large, désignant l’espace occupée par les Sereer parlant le dialecte défini sous le même vocable, on peut, dès lors, sur ce plan, nommer les «Paloor» ou «Faloor» qui habitent plus particulièrement la zone de Pout, jadis appelée «Le Siili» et les habitants de la contrée sénégalaise au nom français : «Mont-Roland».

De toutes les versions ou hypothèses qui ont essayé de remonter la saga sénégalaise pour fixer les lieux d’origine des Sereer et le sens des différentes migrations qui ont conduit ces derniers dans leurs creusets actuels, il ressort que chacune des principales ethnies du Sénégal a laissé une partie importante de son passé dans la langue, ou d’une manière générale, dans la culture Sereer. « C’est que le Sereer, nous dira Raphaël Ndiaye, est sorti de la ‘’gestation de la nation sénégalaise’’ avec cette particularité d’être la seule ethnie à répondre de par son histoire et de par sa tradition orale en général, de rapports de parenté très étroits avec chacune des autres ethnies », rappelle thomas Gana Diouf, phonéticien, chercheur en tradition orale du ndút, autodidacte qui s’est consacré, depuis 1971, à la recherche des traditions orales du ndút. lequel, par amour de son terroir, après avoir piqué le virus par l’entremise de ses amis chercheurs comme christian saglio, Feu Jean louis Doneux, charles Becker de l’oRstoM, Jean Boulègue, Directeur du centre de Recherches africaines à l’université Paris 1, cyr Descamps et Myron echenberg, chef du département d’histoire de l’université Mc. Gill de Montréal (canada), s’est consacré depuis 1971 à la recherche des traditions orales du ndút. selon lui, « on s’accorde à dire que le monde Sereer d’une manière générale, a eu à intégrer dans sa culture, les apports d’autres ethnies en conservant à travers tous les soubresauts de l’histoire, sa spécificité ».

Pour dire que le monde Sereer, avec ses diversités, constitue un exemple patent pour la réalisation du projet culturel national. car, renchérit Pape Massène Sène, « si la permanence de la culture Sereer a été sauvegardée, c’est que les apports extérieurs ont trouvé un socle solide où se greffer, c’est-à-dire le substrat culturel Sereer ». et M. Diouf de préciser : « L’ouverture caractéristique de la société Sereer a aussi joué pour permettre la saine fécondation (sans désagrégation) de sa culture. Il y a aussi et surtout, «la conscience de soi» du Sereer qui le pousse à s’enraciner toujours dans la culture. Il convient de signaler que la culture Sereer est une et indivisible malgré la diversité qui la caractérise. Nous Sereer, nous nous voulons des ‘’rameaux d’un même tronc’’ ; nous sommes tous alors de la même famille ». Sur le plan purement linguistique, la parenté génétique du serrer avec le Poular et le Wolof n’est plus à démontrer. Le Président-poète Léopold Sédar Senghor disait : « Le Sereer est une forme archaïque du wolof et du Poular ». Sur le plan culturel, cette parenté s’étend jusqu’au sud du Sénégal avec les Jolas et les Mandingues. M. Diouf souligne que « dans l’ensemble, dira J.L. Doneux, les liens génétiques plus ou moins étroits qui relient entre elles les différentes langues du Sénégal paraissent encore assez mal perçus. On ne peut reprocher aux populations elles-mêmes d’ignorer parfois les rapports qui unissent leur langue aux langues voisines ».

Dans son diagnostic, Doneux soulignera que « …le linguiste rencontre fréquemment cette idée assez surprenante que l’ethnie Wolof ‘’n’existe pas’’, qu’elle n’est que le résultat de la fusion de plusieurs groupes ; et cette autre idée, aussi surprenante, que les Joolas et les Sereers sont d’une certaine manière des ‘’cousins très proches’’. Idées effectivement surprenantes, si l’on s’en tient à l’approche linguistique, mais qui ne manquent sans doute pas d’un fondement social, lequel reste à analyser par les historiens et les sociologues ». c’est ce statut particulier qui place le Sereer au centre de l’ensemble culturel sénégalais, et trouve son explication dans le fait historique, son illustration dans la qualité et la diversité de sa tradition orale. une tradition orale qui a longtemps été mise en rade avant qu’on ne se rende compte qu’elle sert de point d’appui pour confirmer ou infirmer une version écrite.

CES «MINORITES ETHNIQUÉS DU KAJOOR ET DU BAWOL» OU «CANGIN»

C’est dans cette même logique que thomas Gana Diouf tente d’apporter un éclairage sur « les Sereer du nord-ouest communément désignés sous le vocable de : ‘’minorités ethniques du kajoor et du Bawol’’ ou ‘’cangin’’ », mais en particulier sur « les Sereer du ndút dont le particularisme n’est plus à démontrer ». et d’expliquer : « selon la classification esquissée par Wilson (1989), les ‘’cangin’’ sont une sous branche nordique de la branche atlantique de la famille linguistique du Niger Congo. Walter Pichl fut le premier à décrire les ‘’langues cangin’’ en 1966, choisissant le terme désignant la ville de thiès - utilisé par les noons - pour désigner les six langues apparentées présentes autour de cette ville du centre-ouest du sénégal. Dans la ‘’Genèse du Grand Jolof’’ (XIIIe – Xve siècle), Jean Boulègue nous signale qu’à l’époque des navigations portugaises, la curiosité de la ‘’découverte’’ et la nécessité d’informer le pouvoir ont stimulé les écrits, œuvres de navigateurs ou de compilateurs. Il nous signale que quelques auteurs se détachent (ils seront aussi des sources d’information économique et ethnographique). Le vénitien alvise da Mosto (souvent appelé cadamosto) et le portugais Diogo Gomes, naviguant l’un et l’autre pour le compte de l’Infant Dom Henrique du Portugal, effectuèrent chacun deux voyages en Sénégambie, respectivement en 1455 et 1456 et en 1456 et 1460…

D’une manière générale, les zones habitées par les Sereer du nord-ouest sont plus boisées et accidentées que les pays environnant. elles font penser à des zones refuges. leur tradition orale, comme celle de leurs voisins Wolof, témoigne d’une hostilité chronique entre ces peuples et le pouvoir central. Da Mosto décrit ainsi deux peuples qui font suite aux Wolof, c’est-à-dire passé le golfe de Rufisque : ‘’une fois passé ce petit golfe, cette côte du cap vert est habitée par deux générations : l’une est appelée ‘’Barbacini’’, l’autre ‘’sereri’’. le terme ‘’Barbacini’’ désignait les sereer du ‘’siine’’. le terme ‘’sereri’’ employé ici par opposition à ‘’Barbacini’’ désigne donc des sereer qui ne relèvent pas du ‘’siine’’ ». Jean Boulègue, selon thomas Gana Diouf , relève qu’« il est vraisemblable que les sereer du nord-ouest ont occupé une aire plus vaste et ont maintenu leur identité dans les pays qu’ils occupent actuellement, moins accessibles que les régions voisines. Mais à part la possible exception des ‘’niayes’’, ce mouvement a été antérieur à la période qui est considérée. sur la côte, les saafen sont étroitement localisés par les sources écrites dans leur domaine actuel. ndút et noon avoisinent les provinces centrales et les capitales du kajoor et du Bawol ». toujours, mentionne-t-il qu’« à l’intérieur des deux royaumes (kajoor et Bawol), des peuples différents furent très tôt repérés par les européens ; mais d’abord ce fut sous l’angle de leur différenciation sociopolitique. Puis un texte du milieu du XvIII siècle opère la distinction entre ces petits groupes et la majorité wolof, à l’intérieur d’un même royaume, en se basant sur le critère linguistique : les lébus, les Wolofs et les «noon». le nom de «Sereer» donné à ces peuples par les Wolof, est une désignation très vaste qui ne doit pas les faire confondre avec les Sereer du «siine» et du «saalum» dont ils se distinguent très nettement par la langue. c’est pourquoi certains auteurs ont préféré les appeler «les Sereer du nord-ouest» ou «sereer cangin» ». ainsi, note Becker Charles, « les contours géographiques des pays habités par les six principaux.

groupes n’ont été définis avec précision que plus tard : auparavant, ils se confondaient tous sous l’appellation unique de «sereer noon», triplement impropre ». en effet, souligne-t-il, « le nom de noon est celui que leur ont donné les Wolof et a une signification proche ‘’d’ennemi’’. (Il a servi à désigner aussi les ndút et les saafen avant de se restreindre à ceux-là qui sont appelés maintenant noon. eux mêmes ne se désignent pas par un nom générique mais par des noms locaux (Fandeen, Janxin, Jobaas, lexaar) ». M. Diouf ne manque donc pas de rappeler sommairement que l’on doit distinguer : « les noon de Thiès ou cangin à proprement parler ; ils sont intégrés à la commune de Thiès ou habitent les environs immédiats de cette commune, mais ont également fortement émigré vers la ville, à Dakar notamment. Outre ceux qui habitent les plus anciens quartiers de thiès, ils se répartissent dans les villages périphériques rattachés à la ville et dans les villages faisant partie des communes de Pout et de Pambal ». « les noon du lehaar, appelés laala, sont implantés autour de Pambal et s’apparentent aux noon de Thiès par la langue et l’organisation sociale. Ils constituent un ensemble restreint de 15 villages et de 10.000 personnes environ, presque entièrement entourés par les Wolofs à l’heure actuelle ». « les saafen ou saafi forment le groupe le plus important en nombre, atteignant un chiffre approximatif de 45.000 personnes et 38 villages. Ils habitent autour de Sébikotane, près des routes de thiès-Poponguine et Rufisque Mbour, entre Dougar et sindia. Dans ce même groupe saafi il faut distinguer ceux qui habitent la zone du Diobas et que l’on appelle saafi-sex ». « les ndút sont au nord-ouest de Thiès, autour de Mont-Roland. Ils occupent 23 villages dans une zone vallonnée, et se trouvent au contact des Wolof au nord et des lébu à l’ouest. leur groupe atteint le nombre de 30.000 environ, dont beaucoup ont émigré dans les villes et «terres neuves» ». « les Paloor-siili ou Faloor vivent auprès de Pout et sont à considérer comme un sous-groupe ndút, leur langue étant une variante dialectale du ndút. Ils sont répartis en 18 villages ».

LA «MIGRATION SUD-NORD», AU 17EME SIECLE, DES NDÚT DE MONT-ROLAND

En effet, beaucoup de villages du ndút de Mont-Roland sont, dit-on, originaires de cette « zone du siili » comprise entre Pout et Sébikotane. à savoir l’espace occupé par les migrants Sereer du ndút qui avaient fondé Ndiassane après Tivaouane, et qu’ils ont été contraints de quitter, par Amary Ngoné Sobel Fall (1er Damel). C’est ce que Antoine Mbengue, un natif du ndút, Géographe-environnementaliste, Professeur d’université qui a eu à faire une enquête dans le ndút, sur l’installation des villages, qu’il a intitulé : « les principales vagues de migration ndút », appelle « la ‘’Migration sud-nord’’, au 17ème siècle, des ndút de MontRoland ». cependant, note thomas Gana Diouf, « l’on signale que «les pays habités par ces groupes étaient rattachés, durant la période du Xv au XIXème siècle, aux anciennes entités politiques du kayoor et du Bawol ».

Toutefois, rappelle-t-il comme précision de l’autre, « les modalités de ce rattachement sont mal connues et décrites de manière très insatisfaisante par les rapports du XIXème siècle. la plus grande partie du pays safen et une partie du pays noon cangin auraient dépendu du Bawol, tous les autres villages faisaient partie du kayoor ; mais les liens effectifs avec le pouvoir central ont été fort lâches, comme l’attestent les sources anciennes qui insistent sur le caractère «indépendant» de ces groupes ». aussi Becker de noter que « les sociétés sereer du nord-ouest sont organisées selon des groupes familiaux ‘’patri et matrilinéaires’’, dont le rôle varie selon les régions. Les matrilignages ont conservé une grande place chez les ndút, les Paloor-siili et les safeen, malgré les succès de l’islamisation, alors que les patrilignages étaient plus importants dans l’organisation sociale chez les noon ». Les Sereer du nord-ouest étant généralement égalitaristes (société sans caste, mais aussi non anarchique, contrairement à ce que croient certains auteurs). ces sociétés étaient bien structurées et régies par des lois draconiennes dont le respect était assuré par un pouvoir « judico-religieux ». Il convient de signaler que ces populations font partie de ceux que d’aucuns appellent « les minorités ethniques du kayoor et du Bawol ».

Selon Becker Charles, on peut retenir quatre traits qui permettent de constater, avec une nette variable, l’existence du particularisme ndút. a savoir : « la langue, l’endogamie, les lignages maternels (à l’exception des noon), les regroupements des urbanisés ». leur évocation même exige les nuances qui manifestent de suite la crise de ce particularisme, valable aujourd’hui pour l’ensemble du groupe « cangin ». et thomas Gana Diouf de souligner : « le trait fondamental du particularisme demeure l’organisation judico-religieuse ». Il remarque que « le «Pays ndút», dans un sens plus large, désigne l’espace occupée par les sereer parlant le dialecte désigné sous le même vocable. sur ce plan, on peut nommer les «Paloor» ou «Faloor» qui habitent plus particulièrement la zone de Pout, jadis appelée «le siili», où l’on compte aujourd’hui plus de 18 villages, et les habitants de la contrée sénégalaise au nom français «Mont-Roland», 23 villages parsemés entre la falaise de thiès et le lac tanma ». Aujourd’hui, « le dénominatif de «ndút» désigne tout particulièrement ces derniers », renseigne thomas Gana Diouf.

PRESENTATION DU PAYS NDÚT

Depuis 1891, la contrée du ndút, composée aujourd’hui de 23 villages, devait porter ce nom qui s’est imposé au fil des ans à toute la zone. en effet, affecté au sénégal après l’Inde, en 1889, par le Pape léon XIII, Monseigneur Magloire Barthet, evêque-missionnaire français, 5ème successeur de Mgr. aloys kobes et ancien élève des Jésuites de Dôle, au collège notre-Dame de Mont-Roland, avait fait construire sur la colline du ndút, la première case-chapelle en souvenir des siens. cela devait symboliser le jumelage entre le ndút et son grand-frère déjà millénaire de Dôle. le choix du site serait dû à la similitude des reliefs. Déjà, Becker charles signale que « le pays ndút, au-delà de ses caractéristiques sociologiques, se présente comme un ensemble relativement homogène. Il a connu des changements socioreligieux profonds et divergents, après une longue période de stabilité sociale, au cours de laquelle les Sereer du ndút ont su conserver jalousement leur autonomie, sinon leur indépendance totale, par rapport aux royaumes politiques du kayoor et du Baol. leurs structures socio-familiales imposantes, fondées sur les matrilignages, leur système familiale et villageois reposant sur l’autorité des chefs de lignages (les yuu , les léemu, les yookam, les laha et les Deyan sont connus dans le pays safen et la région des sereer Paloor-siili (Pout) et ont sans doute conduit la migration Sereer venue du Fouta toro. leur importance est attestée dans ces trois groupements sereer et même chez les lébú) ». selon lui, « les Sereer du ndút ont toujours refusé l’intégration au royaume Wolof du kayoor auquel ils étaient en principe rattachés. leurs villages, implantés au cœur d’une forêt jadis très épaisse et de «montagnes», jugées impraticables par les colonisateurs français, ont maintenu vivant un système social particulier et une langue propre qui témoignent aujourd’hui encore de l’originalité du groupe ndút ». Thomas Gana Diouf note qu’« en effet, à l’instar des autres groupes sereer du nord-ouest, safeen, noon et Paloor siili, le groupe ndút a façonné et modelé sa langue, s’est exprimé à travers elle. Il l’a gardé comme son bien propre, en évitant longtemps son altération. laquelle langue peut être considérée comme un produit, une partie et une condition de la culture ndút.

Plus qu’en d’autres parties de l’ethnie sereer, les influences Wolof ont tardé à se faire sentir au niveau de la langue. toutefois elles se sont imposées dans le pays ndút, en liaison avec l’islamisation et la christianisation pour lesquelles l’usage de la langue Wolof a été prépondérant ». Il fait remarquer que « actuellement, tous les sereer du ndút comprennent et parlent le wolof ; mais le ndút garde ses droits dans la conversation courante en famille et au village. cependant, les emprunts au Wolof, pour le vocabulaire surtout, se sont généralisés, même parmi les personnes les plus âgées. chez les jeunes, les conséquences de bilinguisme, voire du trilinguisme, commencent à se manifester avec évidence et jouant dans le sens d’un appauvrissement de la langue. la situation linguistique ainsi créée est assurément complexe. elle révèle immédiatement, dès la première approche, les phénomènes sociaux majeurs qui caractérisent la société ndút actuelle, à savoir la diversité des influences socio-culturelles à l’œuvre et parfois en conflit, l’importance des mutations en cours et des réactions de la société ndút, l’existence de coupures profondes ». (A suivre….)

La langue étant « l’indice des sociétés », en l’occurrence, les usages linguistiques étant « les signes symptomatiques d’une crise de la société », Becker de mentionner que « la langue ndút ne coïncide plus avec la société et subit, elle-même, des altérations, là où elle n’est pas supplantées par les langues rivales ». Quant à thomas Gana Diouf, après ses premières tentatives, depuis 1972, d’alphabétiser les ndut, lui, se réjouit aujourd’hui que des « linguistes et des phonéticiens s’y attèlent avec détermination ». et c’est avec fierté qu’il cite « un des illustres fils du ndút, Gabriel Marie Gueye, Maître assistant à l’Ucad, et un des amis du ndút, Daniel Morgan, de la société Internationale de linguistique ». Pour avoir sorti un « manuel pour lire et écrire le ndut », également mis en place un comité d’alphabétisation, dirigé par un autre fils du ndút, Massaër Mbengue, qui est en fait, un collaborateur direct de Daniel Morgan.

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