«S’IL AVAIT UNE PROTECTION POLITIQUE, BOUGAZELLI N’AURAIT PAS ETE EN PRISON»
Le ministre de la Justice, Garde des sceaux prend le contre-pied de ceux qui soutiennent mordicus qu’il y a la main de l’exécutif dans la libération provisoire du député de l’Alliance pour la République

Le ministre de la Justice, Garde des sceaux prend le contre-pied de ceux qui soutiennent mordicus qu’il y a la main de l’exécutif dans la libération provisoire du député de l’Alliance pour la République (Apr), Seydina Fall Bougazelli, incarcéré dans une affaire de faux billets de banque. Invité de l’émission “Jury du dimanche“ de la radio privée Iradio hier, dimanche 14 juin, Me Malick Sall soutient que «si Bougazelli avait une protection judiciaire, une protection politique, il n’aurait pas été en prison.
Et, vous savez combien de demandes de liberté provisoire Bougazelli a dû présenter avant en fin de compte d’obtenir une liberté provisoire ? Plus d’une vingtaine de demandes qui ont été rejetées. Parfois, il y a de l’amalgame».
Le ministre de la Justice, Garde des sceaux s’est en outre offusqué de la démarche de certains avocats. Il explique que tous les praticiens du droit savent que quand un prévenu est placé sous mandat de dépôt, une demande de Liberté provisoire n’est pas recevable tant que cette personne n’a pas été entendue sur le fond par le juge. Ce que «le justiciable lamda ne peut pas savoir», a-t-il admis.
Par contre, il n’a pas aimé le comportement de certaines robes noires, qui en voulant certainement «faire le buzz, s’empressent le jour même où la personne a été mise sous mandat de dépôt, de déposer une demande de liberté provisoire. Alors qu’ils savent très bien que cette demande n’est pas recevable».
Se prononçant, par ailleurs, sur le procès de l’ex-patron de l’athlétisme mondial, Lamine Diack, dont l’audience reprend ce lundi 15 juin, en France, dans une affaire de supposée corruption visant à couvrir des cas de dopage d’athlètes russes, Me Sall informe que l’Etat du Sénégal a apporté toute l’assistance nécessaire à M. Diack. Selon lui, «tout ce que l’Etat du Sénégal peut faire, c’est par le canal de son consulat, c’est-à-dire apporter une assistance morale».