SIX INDIVIDUS ARRETES APRES DES AFFRONTEMENTS AVEC LA POLICE A DIOURBEL
Les populations du quartier Keur Gou Mack, dans la commune de Diourbel, sont entrées dans une grosse colère mercredi soir et ont affronté la police venue maintenir l’ordre pour le dépistage de la famille d’un patient de 70 ans, mort de Covid-19.

Les populations du quartier Keur Gou Mack, dans la commune de Diourbel, sont entrées dans une grosse colère mercredi soir et ont affronté la police venue maintenir l’ordre pour le dépistage de la famille d’un patient de 70 ans, mort de Covid-19. Six parmi les manifestants ont été arrêtés et devront être présentés au procureur de la république, ce vendredi.
Il y a deux jours, le préfet de Diourbel déplorait la réticence de certaines populations qui ne croient pas du tout à l’existence de la Covid-19. Mais les derniers évènements enregistrés dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 juin 2020 semblent conforter cette thèse du préfet. Sur les vingt-deux décès de Covid-19 enregistrés dans la région, deux ont été répertoriés dans la commune de Diourbel.
Justement ces deux patients habitent le quartier Keur Gou Mack où les éléments du commandant Ousmane Diop sont allés prêter main forte aux autorités pour le dépistage des membres de la famille de l’un des patients décédés et qui était âgé de soixante-dix ans. Seulement, les proches du défunt, qui ne voyaient pas les choses de cette manière, ont réservé un accueil mouvementé aux flics et aux personnels de santé. Lorsqu’ils sont arrivés sur les lieux, les limiers ont eu droit à des jets de pierres et autres projectiles de la part des riverains qui s’étaient passé le mot. Ce qui a déclenché de violents affrontements qui ont duré toute la nuit.
Toutefois, les éléments du commissariat central de Diourbel ont fini par avoir le dessus, et le calme est revenu sur les lieux au petit matin. Au finish, six parmi les jeunes du quartier ont été interpellés, arrêtés et placés en garde à vue. Hier, ces derniers ont été entendus et auditionnés. Et ce, malgré de nombreuses interventions de dignitaires religieux qui ont usé de tous les moyens pour étouffer l’affaire et faire libérer les jeunes. Ces derniers qui seront présentés au procureur près le tribunal de grande instance de Diourbel, ce vendredi, risquent d’être inculpés d’outrage à agents dans l’exercice de leurs fonctions, voie de fait et violence sur des agents de la force publique. Ils devraient faire l’objet de mandat de dépôt aujourd’hui, à moins que la pression exercée par les religieux pour les faire libérer ne finisse par payer.