SOS LITTORAL POUR UN AUDIT
Sos Littoral est plus que jamais déterminé à gagner son combat contre le bradage du littoral qu’il a engagé depuis 2008.

C’est à travers un reboisement sur le périmètre de la Mosquée de la Divinité que Sos Littoral a lancé hier, vendredi 19 juin, la «Grande Marche du Littoral» dans la cadre de sa préservation. A cette occasion, les défenseurs du littoral ont exhorté les autorités à faire un audit de la bande foncière du littoral.
Sos Littoral est plus que jamais déterminé à gagner son combat contre le bradage du littoral qu’il a engagé depuis 2008. En ce sens, le collectif réclame de l’Etat un audit du foncier du littoral pour ensuite engager son aménagement. Il l’a fait savoir hier, vendredi 19 juin, à l’occasion du lancement du concept de la «Grande Marche du Littoral» aux abords de la Mosquée de la Divinité, à Ouakam.
«Nous voulons que l’Etat aille vers un audit du littoral. Nous voulons savoir qui a fait quoi ? Comment il l’a fait ? Quand il l’a fait ? Avec qui il l’a fait ? Et pourquoi il l’a fait ? Et, à partir de là, nous pouvons vraiment avoir un projet fiable au bénéfice des populations», a déclaré le président de Sos Littoral, Omar Diagne. Mieux, dit-il, «il faut que la richesse de ce pays soit répartie équitablement et c’est pour cette raison que nous conceptualisons la Grande Marche pour donner un message fort aux populations et aux autorités que nous n’arrêterions jamais le plaidoyer tant que nous n’avons pas confiance à nos autorités».
Pour Omar Diagne, il faut des «citoyens avertis» pour dénoncer le bradage du littoral. «On sait que le mètre-carré du littoral à Dakar côute 1 million jusqu’à 1 million 800 mille. Ça veut dire que des fonctionnaires à une forte majorité profitent de l’Etat et commettent le délit d’initié au détriment du peuple sénégalais. Or, le domaine public maritime est protégé».
Toutefois, relèvera t-il, «le président de la République a le droit de déclassifier mais n’a pas le droit d’utiliser un excès de pouvoir». Il faut dire que lancement de la Grande Marche du Littoral a été marqué par le reboisement sur le périmètre de la Mosquée de la Divinité. «Nous avons choisi ce site parce qu’il est mythique pour nous. Les zones les plus préservées sur le littoral de Dakar sont les zones sacrées. Donc, c’est pour montrer que ces genres d’infrastructures peuvent être sur le littoral. Par contre, l’Etat doit enlever les constructions à vocation privée», a laissé entendre M. Diagne. Non sans souligner que l’opération se poursuivra partout au Sénégal.