TEMPS DE COUVRE-FEU, LA DEBROUILLARDISE DES ETUDIANTS ETRANGERS
Avec la fermeture des universités et instituts privés en plus du prolongement de la date de l’ouverture des amphis jusqu’au 04 mai, les étudiants étrangers vivant à Dakar essaient, comme ils peuvent, de se conformer à ces mesures de confinement

Ce n’est pas seulement les autochtones qui vivent les affres du couvre-feu imposé à tous les sénégalais de 20h à 06H du matin. Avec la fermeture des universités et instituts privés en plus du prolongement de la date de l’ouverture des amphis jusqu’au 04 mai, les étudiants étrangers vivant à Dakar essaient, comme ils peuvent, de se conformer à ces mesures de confinement. Chacun avec ses méthodes.
Les autorités du pays n’ont pas hésité à prendre des mesures draconiennes pour faire face au coronavirus. Parmi les mesures phares, il y a eu la fermeture de toutes les universités du pays qu’elles soient publiques ou privées.
Kadia Founé Adiawiahoye, étudiante malienne en licence 3 journalisme et communication à l’Institut supérieur d’entrepreneurship et de gestion, juge que la situation est un peu compliquée à son niveau dès lors qu’elle vit loin de son pays et de ses parents. et avec la fermeture des frontières, il lui est impossible de rentrer au mali qui fait également face à la pandémie. Ce qui accentue son inquiétude, c’est surtout de voir ses parents pas rassurés et qui ne cessent de l’appeler. « C’est un sentiment inexplicable. Cela a tendance à me ronger » se désole la demoiselle qui, pour vaincre le stress, s’adonne à la lecture tout en révisant ses cours sans savoir si l’année universitaire reprendra à la date arrêtée par le gouvernement. Tout en reconnaissant le caractère difficile de la situation, Kadia reste positive et incite la population à respecter les consignes du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Amane est comorienne. elle habite dans un immeuble du populeux quartier de niary Tally et vit au Sénégal depuis 2017. elle s’organise à ne pas mettre le nez dehors, même si c’est très difficile avec certaines urgences à régler. Bien entendu, elle reconnait être très stressée comme d’ailleurs une bonne partie de la population sénégalaise. grâce à l’Internet, elle prend régulièrement des nouvelles de ses parents. elle exhorte les gens à respecter les mesures d’hygiènes. mais pour se décompresser, la jeune étudiante fait du sport à la maison. merveille mbongo-Passi , une belle liane qui nous vient du Congo, habite à grand Dakar, elle dit être en quarantaine et ne sort presque plus, jugeant la situation du développement de la pandémie très critique.
Débrouillardise partagée
Pour gérer ce moment difficile, elle est scotchée devant le poste téléviseur où elle visionne en permanence des films. entre le salon et la cuisine, elle a toujours un peu de temps pour se concocter de petits plats. Comme avec les autres étudiantes avec qui elle partage le sort d’être loin du pays, ses parents s’inquiètent. le plus dur, c’est qu’elle ne peut plus recevoir de l’argent de ces derniers , le Congo étant à la mode du confinement total. Du coup, elle ne parvient pas à s’acquitter du loyer, souhaitant que son bailleur soit compréhensif. entre la télé et la cuisine, elle s’aménage également un temps pour revoir ses cours. A Sacré Cœur 3, le jeune étudiant gabonais, ndong ondo Paul nathan dit être cloitré reste à la maison 24h / 24h, tout en essayant de ne rien rater de l’actualité. Pour s’occuper, il passe la journée sur les réseaux sociaux. Quant à gningoua ogandaga grace marie, une étudiante gabonaise vivant à liberté vI, elle est plus préoccupée de l’inquiétude de ses parents qui ne cessent de l’appeler et craignent le pire pour leur fille qui tente chaque jour de les rassurer. mais au-delà de la pandémie, ces étudiants en appellent à la solidarité de leur gouvernant par le biais de leurs ambassades accréditées à Dakar, tout en souhaitant que leurs bailleurs soient plus cléments pour ne pas leur exiger la location, leur pays étant également dans des difficultés avec le confinement général qui y est de règle