UN ÉTUDIANT SE DONNE LA MORT PAR PENDAISON
« Je vais mettre fin à ma vie parce que je ne supporte plus d’être le fils d’un père qui ne se soucie pas de ses enfants et ne voue aucun amour pour la mère de ses enfants. Un père qui ne pense qu’à ses propres intérêts », a-t-il écrit

Une découverte macabre a eu lieu ce samedi dans l’enceinte de l’école élémentaire Touba Diacksao située en face de la mairie de Pikine-Est. Le corps sans vie du jeune Mbaye Wade, âgé de 25 ans et étudiant à l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS), a été retrouvé par le gardien de l’école qui faisait sa ronde. Informée, la police a très vite rallié les lieux en compagnie des sapeurs-pompiers qui ont déposé le corps sans vie à l’hôpital Aristide Le Dantec vers les coups de 1h30 du matin.
Le cou attaché à une corde blanche, les yeux fermés, la langue mordue, le masque sous le menton, un sac noir sur le dos, le corps qui balance du haut d’un arbre, telle est l’image effrayante sur laquelle est tombé le vieux Tambédou, gardien de l’école élémentaire Touba Diacksao qui fait face à la mairie de Pikine-Est, lors de sa ronde, ce samedi soir. « Comme tous les soirs avant d’aller dormir, je fais un dernier tour dans toute l’école pour vérifier. C’est ainsi que je suis tombé sur quelqu’un. Je l’ai interpellé à plusieurs reprises sans réponse, je me suis approché pour voir de plus près et j’ai aperçu qu’il s’était pendu à l’arbre. J’ai tout de suite appelé le directeur qui m’a demandé d’appeler le délégué de quartier qui, à son tour, a informé les policiers », narre le gardien. Il s’agit du corps sans vie du jeune Mbaye Wade, étudiant à l’UVS de Dakar. Apparemment, ne pouvant plus supporter le manque d’amour de son père, il a décidé d’en finir avec la vie.
En effet, quelques minutes avant de passer à l’acte, il a posté un message sur son statut WhatsApp. « Je vais mettre fin à ma vie parce que je ne supporte plus d’être le fils d’un père qui ne se soucie pas de ses enfants et ne voue aucun amour pour la mère de ses enfants. Un père qui ne pense qu’à ses propres intérêts », a-t-il écrit. Sachant que ses amis et proches qui verraient ce message allaient l’appeler, le jeune natif de Kédougou a mis son téléphone sous silence, sûrement pour ne pas éveiller des soupçons, vu que la maison du gardien était à côté du lieu du drame. D’ailleurs, le téléphone qui a été retrouvé par terre n’arrêtait pas de sonner avant l’arrivée de la police et des secours. Habillé d’un pantalon bleu kaki, d’une Lacoste bleu-blanc, d’un blouson multicolore et de chaussures noires, le jeune étudiant portait par devers lui un sac à dos de couleur noire, qui contenait 3 cartes bancaires, une pièce d’identité nationale qui a facilité son identification, un portemonnaie et des affaires personnelles.
Trouvé sur place, le délégué de quartier de wakhinane Nimzaat, Fara Daffé, nous relate les faits : « C’est aux environs de 23 heures que le vieux Tambédou est venu me voir sur la demande du directeur de l’école. Je me suis rendu sur les lieux, accompagné de mes deux jeunes frères. Sur place, j’ai vu le corps du jeune homme qui balançait du haut de l’arbre. J’ai tout de suite appelé le commissaire Mame Arouna Bâ qui a dépêché une équipe. Les policiers ont informé les sapeurs-pompiers et ils sont venus à l’école Touba Diacksao. Son téléphone n’arrêtait pas de sonner, sûrement ses amis et proches qui s’inquiétaient de ne pas le voir rentrer à cette heure de la soirée ».
Arrivés sur place, les sapeurs-pompiers ont utilisé des ciseaux pour couper la corde et allonger le corps par terre. Les forces de l’ordre disent n’avoir décelé aucune trace de lutte, ni de violence sur les lieux. Aussi, précisent-ils, le corps de la victime ne présentant pas de blessure confirme la thèse du suicide. C’est donc après constat qu’une réquisition a été délivrée aux sapeurs-pompiers qui ont déposé le corps sans vie à la morgue de l’hôpital Aristide le Dantec, vers 1h 30 du matin.