UN LEVIER STRATEGIQUE POUR LA RESILIENCE CLIMATIQUE ET LA RESTAURATION DES TERRES AU SENEGAL
Hier, vendredi 4 juillet s’est déroulée la cérémonie de signature officielle de l’accord du projet SURAGGWA ((Scaling-Up Resilience in Africa’s Great Green Wall) entre le Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique du Sénégal et la FAO

Hier, vendredi 4 juillet s’est déroulée la cérémonie de signature officielle de l’accord du projet SURAGGWA ((Scaling-Up Resilience in Africa’s Great Green Wall) entre le Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique du Sénégal et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). A travers cet accord, les deux parties s’engagent à renforcer la résilience des populations face aux effets néfastes des changements climatiques, tout en préservant et en restaurant les terres dégradées dans le cadre de l’Initiative de la Grande Muraille Verte.
Exprimant au nom du Gouvernement du Sénégal sa profonde gratitude à la FAO pour son accompagnement constant, ainsi qu’au Fonds Vert pour le Climat et à l’ensemble des partenaires qui soutiennent ce projet ambitieux et porteur d’espoir pour les communautés, Pr Daouda Ngom, ministre de l’Environnement et de la Transition écologique a affirmé que : « Le projet SURAGGWA traduit notre engagement ferme à renforcer la résilience de nos populations face aux effets néfastes des changements climatiques, tout en préservant et en restaurant les terres dégradées dans le cadre de l’Initiative de la Grande Muraille Verte. »
Couvrant huit pays africains, au Sénégal, « le projet prévoit la restauration d’un peu plus de 80 000 hectares de terres dégradées et bénéficiera directement et indirectement à des milliers de Sénégalais », a précisé le ministre de l’environnement et de la transition écologique.
Il a ajouté que « La signature de cet accord est une étape majeure qui témoigne de l’importance que nous accordons à la lutte contre la dégradation des terres, à la création d’emplois verts, à la sécurité alimentaire et à la résilience climatique.». Toutefois, malgré l’immensité des défis, Pr Ngom s’est voulu optimiste : « ensemble, avec le soutien de nos partenaires techniques et financiers et l’engagement des communautés, nous avons la conviction que nous réussirons à atteindre les objectifs fixés », rassure-t-il. De son côté, Mme Bintia Stéphane-Tchicaya, Coordonnatrice sous-régionale par intérim du bureau de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest, revenant sur la portée de cet accord, explique que « Cette initiative prend tout son sens dans un contexte d’urgence écologique faite de déforestation massive, causée par l’avancée du front agricole, les feux de brousse, les coupes illégales de bois et le surpâturage. »
C’est ainsi que face à ces défis, « le projet SURAGGWA – Scaling-Up Resilience in Africa’s Great Green Wall – représente une réponse audacieuse et transformatrice », a-t-il affirmé.
Financé à hauteur de 87,75 milliards de francs CFA, du Fonds vert pour le climat, selon Coordonnatrice sous-régionale par intérim du bureau de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest, ce projet vise à restaurer 1,4 million d’hectares de terres dégradées, à réduire 65 millions de tonnes de CO₂ et à améliorer durablement les conditions de vie de 1,9 million de personnes, en particulier des femmes et des jeunes. »
Par ailleurs, exprimant la fierté de la FAO à accompagner ce projet, elle souligne qu’ « Au Sénégal, nous avons soutenu la révision de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale, la création d’une agence de reboisement et de pôles verts résilients, ainsi que l’élaboration du Plan national d’adaptation de l’agriculture. » « Aujourd’hui, avec SURAGGWA, nous franchissons une nouvelle étape. Nous passons à l’échelle supérieure pour faire de la Grande Muraille Verte un symbole vivant de la résilience, de la dignité et de l’espoir pour les populations rurales du Sahel », a indiqué Mme Bintia StéphaneTchicaya, qui souhaite tout de même « Que cette signature marque le début d’une coopération renforcée, d’une action collective renouvelée et d’un avenir plus vert pour les générations à venir. »