Y EN A MARRE ANNONCE UNE PLAINTE CONTRE LA POLICE NATIONALE
Après l’arrestation de certains de ses membres par la police le mercredi dernier, le mouvement y’en a marre a tenu hier un point de presse sur la bavure policière dont ils disent avoir été victimes.

Après l’arrestation de certains de ses membres par la police le mercredi dernier, le mouvement y’en a marre a tenu hier un point de presse sur la bavure policière dont ils disent avoir été victimes. Aliou Sané et ses camarades annoncent à l’occasion qu’ils vont porter l’affaire devant la justice.
Les membres du mouvement Y en a marre n’ont pas du tout apprécié la conduite de la police nationale le mercredi dernier pendant que certains d’entre eux étaient venus déposer juste une lettre de protestation, suite à l'augmentation des tarifs de l’opérateur téléphonique Orange.
En effet, les camarades Aliou Sané, coordonnateur dudit mouvement, accusent la police d’avoir procédé à des arrestations arbitraires. Raison pour laquelle ils comptent porter l’affaire devant le tribunal. « Il doit y avoir une suite judiciaire. On est en train de discuter avec nos avocats. Dès demain, ils seront à pied d'œuvre pour faire le travail qu'il faut parce que c'est un précédent dangereux qu'il ne faut pas laisser passer et la justice doit prendre toutes ses responsabilités », a demandé Alioune Sané, lors d'un point de presse qui entre dans le cadre de la lutte qu’ils comptent mener contre les nouveaux tarifs de l’opérateur de téléphonie Orange. D’autant plus que ce jour, rappelle-t-il, on était venu juste déposer une lettre. «Il n’y avait pas de manifestation, ni de regroupement, on a été arrêté sans aucune charge», soutient M. Sané. De plus, déplore le coordonnateur de Y’en a marre, On nous a fait dormir au Commissariat jusqu’au petit matin pour nous dire : vous êtes libres. Ce qui l’amène à s’interroger ainsi : «Qui est à l’abri de ces actes ?» Et à l’en croire, cela veut dire que la police peut arrêter n’importe qui d’entre nous et nous libérer quand elle veut.
Le coordonnateur du mouvement dénonce par ailleurs les conditions de détention dans le Commissariat. «Les conditions de détention de nos frères et sœurs dans les commissariats sont ahurissantes, elles sont inhumaines dégradantes et elles foulent aux pieds les règles des droits humains», fulmine t-il.