Y EN A MARRE POURSUIT LE COMMISSAIRE AÏSSATOU KA EN JUSTICE
Les membres de Y en à marre ont déposé hier une plainte sur le bureau du président de la chambre d’accusation près la Cour d’appel de Dakar contre le commissaire de Dieuppeul et ses éléments

Les membres de Y en à marre ont déposé hier une plainte sur le bureau du président de la chambre d’accusation près la Cour d’appel de Dakar contre le commissaire de Dieuppeul et ses éléments. Ils accusent le commissaire Aissatou Ka et ses hommes d’arrestation illégale, de violence abusive et de détention arbitraire. Puisque selon leur coordonnateur Aliou Sané, les policiers les ont brutalisés, violentés avant de les arrêter arbitrairement le 1er septembre dernier devant le siège de la Sonatel.
Initiateurs d’une campagne contre la hausse des tarifs des forfaits illimix de Orange dénommée «Talaatay Orange», les activistes de «Y en a marre» avaient été arrêtés de façon musclée lors du dépôt de leur lettre de protestation au siège d’Orange. Une arrestation qui leur est restée en travers de la gorge et qu’ils ne comptent pas laisser impunie.
En effet, Aliou Sané et ses camarades ont déposé une plainte sur le bureau du président de la chambre d’accusation près la Cour d’appel de Dakar contre la commissaire de Dieuppeul et ses éléments pour arrestation illégale, violence abusive et détention arbitraire.
Dans leur plainte, les «Y en a marristes» soutiennent que c’est le commissaire Aïssatou Ka qui a ordonné leur arrestation avant de les conduire au commissariat de Dieuppeul pour les mettre en cellule, les retenir jusqu’au lendemain pour ensuite les relâcher. «Aucune infraction n’a été retenue contre eux parce qu’il n’en avait commis aucune. En aucun moment durant toute la garde-à-vue, ils n’ont été interrogés sur procès-verbal, ce, malgré la visite de leur avocat. Cette détention arbitraire était simplement une séquestration organisée pour se substituer à Sonatel Orange dans un conflit civil normal entre une société grand public et des consommateurs qui contestent la hausse de ses tarifs dans le respect des lois en vigueur, sans aucun trouble public», fulminent Aliou Sané et ses amis. Et le coordonnateur des jeunes activistes d’ajoute : «Il nous paraît grave de laisser de tels actes de subordination évidents qui font des citoyens des délinquants tout juste parce qu’ils osent exercer leurs droits de contestation contre une société multinationale. Cette conduite est illégale, indigne et ouvre des précédents dangereux».
Pour Aliou Sané, ceux qui ont été arrêtés n’ont commis aucune infraction, ni participé à un rassemblement non autorisé. «Nous aurions informé qui de droit pour ce faire, si c’était le cas comme le prévoit la règlementation», souligne Aliou Sané.