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À ZIGUINCHOR, DES MOUTONS CHERS ET DES CLIENTS RARES À L'APPROCHE DE LA TABASKI

Au prix des moutons hors de portée de beaucoup de ménages et aux obligations familiales intenables face au renchérissement de certains prix, est venu s’ajouter un contexte particulier lié aux manifestations survenues après la condamnation de Sonko

Publication 18/06/2023

De nombreux Ziguinchorois, dont des chefs de famille, des couturiers, des mécaniciens, des cordonniers s’inquiètent au fur à mesure qu’approche la fête de la Tabaski, du fait notamment de la cherté du mouton, de l’absence de clients et de la baisse des chiffres d’affaires.

L’Aïd el-Kebir, connu aussi au Sénégal sous le nom de Tabaski, est la plus grande fête musulmane. Aussi est-elle célébrée par les fidèles avec tout l’éclat et le faste à la hauteur de son importance. Au-delà du rituel du sacrifice d’un bélier ou d’un autre animal conformément aux prescriptions de l’Islam, cette fête constitue une occasion de grandes retrouvailles pour les musulmans sénégalais. Et c’est tout naturellement que les fidèles arborent leurs plus beaux habits en se parant de boubous traditionnels.

A deux semaines de cet important événement, certains ziguinchorois attendent cette fête avec une certaine angoisse. Cette année, aux prix des moutons hors de portée de beaucoup de ménages et aux obligations familiales de plus en plus intenables face au renchérissement de certains prix, est venu s’ajouter un contexte particulier lié aux manifestations survenues après la condamnation de Ousmane Sonko et dont la métropole du sud a été l’un des épicentres.

‘’Nous sommes obligés d’acheter un mouton, de satisfaire les besoins de la famille. Mais, actuellement, je ne sais pas à quel sain me vouer. Mes économies ont baissé depuis les dernières manifestions. C’est un véritable casse-tête. Presque tous les prix ont doublé. Et nous n’avons pas assez d’argent pour faire plaisir aux enfants’’, se désole Omar Diagne, un vulgarisateur.

Pour lui, il est tout simplement ‘’gênant’’ de ne pas être en mesure de satisfaire les désirs de ses enfants en leur offrant des habits neufs, comme tout bon père de famille.

Diagne juge que les prix des moutons sont très chers cette année. Une situation rendue encore plus difficile par la baisse de son chiffre d’affaires après les manifestations qui ont éclaté début juin à Ziguinchor. Bien qu’étant conscient que ‘’la situation est difficile’’, il dit vouloir tout faire pour satisfaire les besoins de ses enfants à l’occasion de la fête de Tabaski.

Dans son atelier de réparation de motos sis au quartier Santhiaba, Yakhya Diabaté ne cache pas son inquiétude face à la cherté du mouton. Et il est d’autant plus inquiet qu’il a lui aussi vu son chiffre d’affaires chuter au cours de ces dernières semaines.

‘’Actuellement, le mouton coûte excessivement cher à Ziguinchor. Au foirail, il n’y a pas encore assez de moutons. Nous sommes vraiment inquiets’’, martèle le mécanicien devant ses apprentis. Notre seul et unique souci aujourd’hui est comment faire pour satisfaire nos enfants. C’est difficile.’’

‘’Tout ce que nous faisons, nous le faisons pour les enfants, reprend-il. Notre seul et unique souci aujourd’hui est comment faire pour satisfaire nos enfants. C’est difficile.’’

 Des moutons rares et chers

A deux semaines de la fête de Tabaski, les moutons se font désirer au foirail de Ziguinchor, une rareté qui provoque une hausse des prix jugés chers par les clients. ‘’Le prix des moutons est devenu inquiétant à Ziguinchor. Je viens d’en acheter un. Mais, c’est excessivement cher’’, s’offusque Demba Diao, un client trouvé au foirail de Ziguinchor, sis dans le quartier d’Alwar.

Comme Demba Diao, de nombreux clients déplorent la cherté des prix des moutons. Mouhamed Ba, un jeune père de famille, s’est rendu à plusieurs reprises dans le principal marché à bétail de la ville pour acheter un mouton, mais sans succès.

‘’Le plus bas prix est de 95000 francs CFA et le plus élevé 250.000 ou même 300.000 francs CFA’’, explique Mamadou Omar Sy, le responsable du foirail de Ziguinchor.

‘’Dieu merci, la paix est revenue à Ziguinchor. Les éleveurs ont repris leurs activités. Nombreux parmi eux sont partis chercher des moutons. Nous allons amener des moutons à Ziguinchor’’, assure-t-il.

Il confie que les éleveurs n’attendent que la date de la Tabaski soit beaucoup plus proche pour convoyer des moutons vers le foirail de Ziguinchor, qui approvisionne aussi la Guinée-Bissau. ‘’Nous n’avons pas de crainte, il y aura assez de moutons. Nous avons rassuré les vendeurs de moutons qui doivent venir de pays de la sous-région, comme la Mauritanie et le Mali’’, déclare Mamadou Omar Sy.

Le président du foirail a toutefois relevé ‘’une hausse considérable sur le prix du sac d’aliment de bétail et du sac de foin à Ziguinchor’’. Selon lui, les éleveurs de la région n’ont pas encore reçu d’aliments de bétail subventionnés par l’Etat.

‘’Nous n’avons pas quoi donner à manger aux moutons. Donc, c’est la raison pour laquelle les éleveurs et les vendeurs refusent d’exposer leur moutons à deux semaines de la Tabaski’’, avance-t-il. Il signale qu’un sac de foin coûte actuellement 8000 francs CFA à Ziguinchor.

Les moutons sont chers parce que le prix de l’aliment de bétail et du foin est en hausse, lance Abdoulaye Sow, un vendeur établi au foirail de Ziguinchor. ‘’J’avais amené ici 40 moutons. J’ai vendu les 20. Les prix de mes moutons ont varié entre 120.000 et 200.000 francs CFA. Les moutons sont trop chers en ce moment. Le gouvernement doit encore poursuivre sa politique de subvention sur l’aliment de bétail’’, plaide-t-il.

Les machines à coudre tournent au ralenti

A ‘’Roukhou tailleurs’’, un espace du marché Nguélaw dédié aux tailleurs, le visiteur est accueilli par le ronronnement des machines à coudre. Mais la plupart des tailleurs ne ploient pas encore sous le poids de commandes, alors même que les jours qui nous séparent de la Tabaski devraient être une période de pleine activité. Mais, bien au contraire. Les tailleurs disent avoir noté un manque d’engouement comparé à l’année dernière dans ce célèbre marché de la métropole du sud du pays.

« Cette année, nous n’avons pas senti la Tabaski alors qu’on est à quelques semaines de la plus grande fête musulmane. Nous n’avons pas encore vu beaucoup de clients », affirme Ablaye Seck, un tailleur.

Le constat est identique au quartier Néma 2, où Cécilia Manga, maîtresse tailleur, a choisi de s’installer. ‘’A deux semaine de la Tabaski, on n’a pas vu beaucoup de clients comme les années passées’’, déclare-t-elle.

‘’Il n’y a pas d’argent dans ce pays. On n’a pas non plus reçu de commandes. Contrairement à l’année dernière où on avait refoulé pas mal de clients, cette année, ils se font rares’’, se lamente-t-elle.

Pour Fatimata Diédhiou, inutile de chercher loin pour trouver les raisons de cette situation. « Nous n’avons pas encore assez de clients. La crise économique est passée par là. C’est vraiment difficile. Nous attendons les derniers jours pour voir’’, lance-t-elle.

Les chaussures importées pointées du doigt

A Ziguinchor, les cordonniers se remémorent le passé avec nostalgie. D’aucuns disent ici que le marché de la chaussure locale était prospère à Ziguinchor. Mais cette époque est bien révolue aux dires de Modou Mbow, un cordonnier basé au marché Boucotte de Ziguinchor. ‘’De nos jours, nous rencontrons des difficultés, surtout en pleine préparation  de la Tabaski. Beaucoup de ziguinchorois préfèrent les produits importés à ceux fabriqués au niveau local’’, déplore-t-il.

‘’Je confectionne de très belles chaussures. Mais, apparemment, les gens se ruent vers les produits importés. Nous voulons travailler, mais nous ne sommes pas aidés par les populations, regrette Maguèye, un jeune cordonnier. Depuis presque une semaine, je n’ai pas vu de clients. Les gens sont préoccupés par les moutons.’’

Certaines des personnes interrogées estiment que la principale raison à l’origine de cette situation est que ‘’les chaussures importées sont moins chères que celles locales’’.

‘’Je préfère acheter des chaussures chinoises qui sont moins coûteuses. Ma préoccupation, c’est juste de satisfaire mes cinq enfants. Je trouve que les chaussures chinoises sont moins chères’’, se défend par exemple Rokhaya Seydi, une mère de famille.

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