ET SI LA CAN AVAIT LIEU TOUS LES QUATRE ANS
La CAF apporte son soutien au projet de la FIFA d’organiser la Coupe du monde tous les deux ans, ce qui pourrait changer la périodicité de la Coupe d’Afrique des nations. Pour le meilleur, ou pour le pire ?

La FIFA et son président, Gianni Infantino, vont-ils bouleverser les habitudes ? Ils disent en tout cas souhaiter organiser la Coupe du monde tous les deux ans, ce qui constituerait une véritable révolution footballistique.
Le projet, dirigé par le Français Arsène Wenger, ancien entraîneur de l’AS Monaco et d’Arsenal, est déjà bien avancé. Il a reçu le soutien de plusieurs confédérations (Asie, Amérique du Nord, Amérique centrale et Caraïbes) et, le 26 novembre dernier, au Caire, celui du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF).
Une question, qu’Infantino avait posée en mars 2020, taraude toutefois le monde du football africain. À l’occasion d’un séminaire qui s’était tenu à Salé, au Maroc, le Suisse s’était interrogé sur un changement calendaire de la Coupe d’Afrique des nations (CAN).
« Plus viable et plus attrayante »
« Je propose d’organiser la CAN tous les quatre ans, afin de la rendre plus viable commercialement et plus attrayante sur le plan mondial », avait-il lancé devant les dirigeants des fédérations africaines.
Jamais à court d’arguments financiers, le patron du football mondial avait ajouté : « La CAN génère vingt fois moins de revenus financiers que l’Euro. Est-ce bien, au niveau commercial, qu’elle ait lieu tous les deux ans ? Cela a-t-il développé les infrastructures ? Réfléchissez à la possibilité de l’organiser tous les quatre ans ».
Les revenus de la CAN sont d’environ 45 millions d’euros. À titre de comparaison, ceux de l’Euro 2016, en France, ont avoisiné 1,9 milliard d’euros.
La proposition d’Infantino avait provoqué un certain nombre de réactions, majoritairement hostiles en Afrique. Le Sud-Africain Patrice Motsepe, président sud-africain de la CAF, avait rappelé son attachement au calendrier en vigueur, sans pour autant prendre le risque de froisser son ami européen en lui opposant une fin de non-recevoir. Et, jusqu’au dernier Comité exécutif de l’instance, le 26 novembre, le sujet n’avait plus été abordé.
Mais dans l’hypothèse, désormais de plus en plus probable, que le Mondial se jouerait tous les deux ans, la CAN pourrait par ricochet voir sa périodicité remise en cause.