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L'ENGOUEMENT AUTOUR DE LA MMA

Trois grands noms de la lutte sénégalaise avec frappe crèvent l’écran, depuis 2018, dans une discipline de combat libre appelé Arts martiaux mixtes (Mma, sigle anglais). Cette tendance va-t-elle déboucher sur quelque chose de permanent ?

Ousmane Laye Diop  |   Publication 31/12/2019

Trois grands noms de la lutte sénégalaise avec frappe crèvent l’écran, depuis 2018, dans une discipline de combat libre appelé Arts martiaux mixtes (Mma, sigle anglais). Ont-ils tourné le dos à leur premier amour et cette tendance va-t-elle déboucher sur quelque chose de permanent ? Des observateurs de la lutte décortiquent le phénomène Mma.

C’est avec une fierté bien sénégalaise qu’on proclamait que la lutte avec frappe est un ‘‘sport de chez nous’’. Mais sur les dernières années, un sport de combat venu d’ailleurs est en train de surclasser et d’attirer les sportifs de chez nous. Le Mma, sigle anglais de ‘‘arts martiaux mixtes’’, est, comme son nom l’indique, un combat libre, condensé de tous les arts martiaux dont la violence est telle, qu’il est frappé d’interdiction en France, par exemple. De grands noms de la lutte sénégalaise avec frappe s’y livrent, depuis 2018. Combinée à la crise que connait le ‘’sport de chez nous’’, l’embryon d’intérêt autour du Mma est légitime.

Pour le moment, les pensionnaires de la lutte sénégalaise qui s’y adonnent ont tous livré des combats-éclair sanctionnées de victoires aussi expéditives que violentes. La postérité devra une fière chandelle, comme l’explique Abdoulaye Dembélé du quotidien ‘‘Sunu Lamb’’, à Rocky Balboa. Ce dernier, qui a vu son combat en lutte sénégalaise avec frappe contre Bombardier interdit par le Cng, a trouvé l’échappatoire avec son coach Alexi Claudio qui se trouve être responsable des arbitres Mma en Europe : attirer le B52 en Europe pour un combat Mma.

‘‘On peut dire que c’est Rocky Balboa qui a implanté le Mma au Sénégal’’. Mal lui en prit, pourtant. Pour le combat du 5 mai 2018 en Suisse, les présentations ont été plus longues que le combat-blitzkrieg lui-même où le B52 a littéralement laissé son adversaire sur le carreau en moins de deux.

Au pays de l’Oncle Sam, le lutteur de l’écurie Lansaar, Siteu, qui ne souffre pourtant pas d’impopularité, ni de prétendants souhaitant l’affronter au Sénégal, a choisi aussi le sentier plus bénéfique de Mma où il a soulevé son vis-à-vis comme un fétu de paille dans une démonstration de force à la limite de l’insolence, le 2 juin dernier. A peine un trimestre plus tard, pour son deuxième combat, sa victoire a été très nette, bien qu’il se soit employé en deux rounds pour venir à bout d’un vaillant Carl Culpepper dont le staff a dû jeter l’éponge en septembre dernier, lors du ‘‘Gladiator Challenge’’. Quant à Oumar Kane alias ‘’Reug-Reug’’, il a trouvé, en face de lui, il y a quelques jours, une opposition très faible, en la personne de Sofiane Boukichou.

‘‘Le Mma est plus intense parce que plus violent. En lutte sénégalaise, on a besoin d’être plus stratège’’, déclare Abdoulaye Dembélé.

Le Mma pas si gratifiant pour les combattants sénégalais, pour le moment

Mais les espérances d’un nouveau créneau sportif juteux pourraient être surfaites, d’après notre confrère spécialisé Abdoulaye Dembélé du quotidien d’informations de lutte ‘’Sunu Lamb’’. Le choix du B52 répondait plus à une logique sportive. ‘‘Bombardier était à trois ans de la retraite. Il savait qu’il avait un potentiel physique et le Mma était une belle opportunité de pratiquer son sport. En plus, le Mma est également une chance de ne pas concéder de saison blanche et de rester compétitif. Après, il a fait une communication en disant que le Mma paie beaucoup. Les autres ont compris qu’il y avait beaucoup d’argent. Ce qui n’était pas le cas. Quand ils se rendront compte que la lutte sénégalaise paie bien mieux, ils vont reculer peut-être’’, déclare-t-il au téléphone d’’’EnQuête’’.

Pour preuve, il fait savoir que Bombardier a reçu moins de 5 millions de F Cfa de son combat, alors que c’était en ‘‘Main Event’’ (tête d’affiche).

Aux Etats-Unis, l’Ufc, une organisation américaine d’arts martiaux mixtes, actuellement reconnue comme la plus importante ligue mondiale de ce sport de combat, fonctionne sur le même principe que la lutte sénégalaise. Les salaires de 2018 sont mirobolants, suivant l’échelle de popularité et les performances : 11 500 dollars (6 millions 785 mille) pour Molly Mc Cann, soit le 570e salaire le plus faible, contre... les 3 millions 30 dollars de Connor Mc Gregor (près de 2 milliards). Pour le moment, les ‘‘mbeurs’’ n’y sont pas. ‘‘Le fait d’aller en Mma ne garantit pas de gagner automatiquement des centaines de millions. Il faut livrer plus d’une dizaine de combats pour prétendre au pactole. Reug-Reug, par exemple, ne peut pas venir et gagner 100 millions. C’est impossible !’’, affirme Omez Diagne, consultant en lutte pour Bantamba Tv.

La lutte avec frappe tient le choc  

Il est question de trouver sa voie. Juan le ‘‘Lion blanc’’, qui avait momentanément émerveillé l’arène sénégalaise, ‘‘gagne jusqu’à 500 millions F Cfa par combat actuellement’’, fait savoir M. Dembélé. Mais pourquoi cet intérêt soudain pour le Mma, s’il n’est pas aussi bien rémunéré ? Une arène sénégalaise en perte de vitesse n’est pas étrangère à cet état de fait. Les analystes vont même plus loin et prévoient que certains pourraient reconsidérer leur décision de s’aventurer pour cette discipline d’ailleurs, si le ‘’sport de chez nous’’ reprend des couleurs. Siteu, qui sera opposé à Papa Sow, en mars prochain, peut notamment être dans ce lot.

‘‘La fuite des sponsors a sa part de responsabilité. S’ils avaient été là, les lutteurs allaient avoir de bons cachets et n’auraient même pas le temps d’aller voir ailleurs. Siteu est parti aux Usa, car c’était sa première saison blanche depuis plusieurs années. Il y a livré deux combats pour pouvoir gravir les échelons et gagner plus d’argent. S’il sort vainqueur, sa valeur marchande actuelle de 40 millions pourrait monter jusqu’à 60 millions. Ce qui causera plus d’engouement pour la lutte avec frappe et il pourrait être amené à rejeter des offres en Mma’’, croit savoir Dembélé.

Pour l’instant, le consultant en lutte, ancien coach de Tapha Tine, Omez Diagne, est d’avis que le phénomène Mma est trop embryonnaire et trop en marge de la lutte pour s’imposer.  Sans compter que les athlètes l’ont toujours fait. ‘‘Bismi Ndoye était un lutteur qui pratiquait le rugby en même temps. Tout le monde croit que le Mma est venu tuer la lutte. Non ! C’est à nous de faire rehausser le niveau de notre lutte et il faut que tout monde s’y mette’’, défend-il, précisant que les textes permettent bien à tout sportif dans le monde d’effectuer deux à trois disciplines. ‘‘Exercer le Mma n’a donc rien de vraiment conséquent sur la lutte avec frappe ou la lutte simple’’, poursuit-il.

Pour le moment, c’est l’occasion qui fait le larron, estime le journaliste. ‘‘Les organisateurs ont compris que la lutte sénégalaise est en crise et que les champions sénégalais drainent beaucoup de monde. Donc, ce qu’ils font c’est recruter les grands champions qui drainent les foules dans leurs programmes’’, affirme Abdoulaye Dembélé qui se projette déjà dans le combat à venir. Pour lui, ses piges en combat libre en Amérique pourraient être bénéfiques. ‘‘Siteu, son défaut est qu’il n’est pas trop agressif dans l’enceinte. Le Mma pourrait être un avantage pour lui, sur ce point. S’il bat Papa Sow, on dira forcément qu’il a disputé deux combats en Mma et qu’il s’est amélioré en frappe et en boxe’’.

Exposition médiatique, avantage Mma !

Samedi 14 décembre, pour la première compétition internationale Mma à Dakar, 24 combats ont été programmés à l’esplanade du musée des Civilisations noires. Une grosse pointure de l’industrie sportive, Vivendi Sport, est derrière la structure Ares Fighting Championship créée cette année, qui a organisé ce tournoi combat. Elle a créé la Ligue afro-européenne avec pour objectif de devenir la plus grande plateforme de Mma sur le continent africain dont le potentiel en lutte sénégalaise est un gros atout qui explique le choix de la capitale sénégalaise. Une grille de programmes pour la diffusion et la rediffusion du combat Reug-Reug/Boukichou allant du 14 décembre 2019 au 3 janvier 2020 est déjà disponible sur les chaines françaises Canal+Sport 3 et Rmc4.

Une offensive des chaines françaises pour devancer l’américaine Ufc sur le créneau africain. Le Sénégal est un des centres de cette bataille, ainsi que le Cameroun dont le natif Francis Ngannou est l’une des stars mondiales du Mma. L’exposition médiatique est un argument qui pourrait aussi intéresser les lutteurs sénégalais ‘‘plus tentés de renforcer et monnayer leur notoriété dans d’autres marchés’’, estime Dembélé ; mais surtout des annonceurs qui cherchent plus de lisibilité et de formalité, au contraire d’une arène à la limite de l’anarchie.

‘‘Il est plus facile d’organiser et de diffuser un combat Mma. C’est plus exportable’’, explique Omez Diagne. Ce dernier estime que ‘‘l’Etat doit accompagner les promoteurs et le Cng, pour autoriser au moins une exonération pour les télés qui veulent diffuser la lutte’’.

L’autre solution tient au fait que les lutteurs doivent revoir leurs prétentions financières à la baisse, croit-il savoir. ‘‘Un cachet de 50 millions, ce n’est pas rien’’. Dernière proposition de M. Diagne pour intéresser les chaines étrangères au développement de la lutte avec frappe, un tournoi de grande envergure du Cng qui ciblerait les huit ténors qui accepteraient de lutter entre eux. Un pari à la limite de l’illusoire.

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