SITEU SUSPENDU DEUX ANS
En novembre 2024, le sportif sénégalais et son manager Max Mbargane ont opposé une fin de non-recevoir aux agents venus effectuer un prélèvement d'urine, déclenchant une procédure aux conséquences dramatiques

(SenePlus) - L'Organisation Régionale Antidopage Afrique Zone II & III (ORAD) a rendu sa décision finale concernant Moustapha Senghor : le sportif sénégalais communément appelé Siteu est suspendu pour deux ans pour violation des règlements antidopage. La sanction, notifiée le 27 juin 2025 depuis Niamey, fait suite à un contrôle positif remontant à novembre 2024.
Selon le document officiel de l'ORAD consulté, les faits remontent au 24 novembre 2024, lorsqu'un Agent de Contrôle du Dopage (ACD) de l'ONADS (Organisation Nationale Antidopage du Sénégal) avait été mandaté pour prélever un échantillon d'urine de Moustapha Senghor dans le cadre d'un contrôle en compétition du programme national antidopage.
L'organisation précise que "malgré plusieurs tentatives de la part de l'ACD, un refus catégorique de vous approcher lui a été opposé par votre manager, Monsieur Max Mbargane". Le document révèle que bien que le sportif était "censé connaître les règles et politiques antidopage qui s'appliquent à lui", il ne s'est "pas présenté au poste de contrôle antidopage ou attendant l'équipe antidopage jusqu'à 23h30, le soir du 24 novembre 2024".
La chronologie établie par l'ORAD montre qu'une notification de violation potentielle des Règles Antidopage (RAD) avait été adressée à Siteu le 28 janvier 2025. Le 11 février 2025, l'organisation avait reçu une réponse confirmant que l'athlète ne s'était pas présenté au poste de contrôle, malgré la demande de l'ACD.
Cette absence de coopération constitue, selon l'ORAD, "formellement une violation de l'article 2.3 des RAD", qui stipule : "Se soustraire au prélèvement d'un échantillon, refuser le prélèvement d'un échantillon ou ne pas se soumettre au prélèvement d'un échantillon de la part d'un sportif".
Dans sa décision finale, l'ORAD fait référence aux "dispositions du Code Mondial Antidopage, qui autorise les sportifs en situation de violation des règles antidopage (VRA) de faire appel d'une décision de sanction à compter de la date de réception de la décision de sanction".
Le document précise que "Monsieur Moustapha Senghor n'a pas fait appel de la décision N0 :0037 du 8 mai 2025", confirmant ainsi la période d'inéligibilité selon l'article 2.3 des RAD.
La sanction est claire : "Selon l'article 2.3 des RAD, une période d'inéligibilité de 2 ans est imposée à M. Moustapha Senghor." Cette suspension prend effet "à partir du 24 novembre 2024 et prendra fin le 23 novembre 2026", selon les termes de la décision de l'ORAD.