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EFFUSION SPIRITUELLE AUTOUR DES DIVINITÉS

La mythique ville de Ouidah, terre de cohabitation pacifique des cultures et des cultes, a célébré dans l’allégresse, ce jeudi 10 janvier, la vingt-sixième édition de la fête des religions traditionnelles.

La Nation  |   Claude Urbain PLAGBETO  |   Publication 11/01/2019

La mythique ville de Ouidah, terre de cohabitation pacifique des cultures et des cultes, a célébré dans l’allégresse, ce jeudi 10 janvier, la vingt-sixième édition de la fête des religions traditionnelles. Comme à l’accoutumée, les dignitaires et adeptes de diverses divinités, des personnalités et autres touristes se sont joints au pontife Daagbo Hounon Tomandjèhoukpon Houwamènou II pour honorer le vodoun.

Ouidah, ville-musée. 9 h 40. Ruée vers le marché Zobè. Perles au cou, aux poignets, à la cheville, les dignitaires et adeptes de divinités traditionnelles paraissant majestueux dans leurs accoutrements, conduits par le pontife 
Daagbo Hounon Tomandjèhoukpon Houwamènou II, procèdent à une prière au vodoun Aïzan pour implorer la paix et la prospérité. Au bout d’une dizaine de minutes, le cortège de Daagbo s’ébranle vers le Temple des pythons à Dangbéhouè, situé juste en face de la basilique de l’église catholique de la ville : tout un symbole de tolérance et de cohabitation pacifique entre les religions au Bénin en général et dans la cité de Kpassè en particulier.
10 h 10, les libations prennent fin au Temple des pythons. La foule d’adeptes et de curieux composée de nombreux touristes et têtes couronnées venus du Brésil, d’Haïti, des Caraïbes, de la Guinée, du Cameroun, de la France, emprunte la cahoteuse et historique Route des esclaves jusqu’à la Porte du non-retour de Djègbadji, lieu symbolique de la traite négrière transatlantique du XVIe au XIXe siècle. Là se dérouleront les manifestations officielles. Sur les lieux, le festival de rythmes et danses cérémoniels est assuré par une vingtaine de groupes. Le groupe Kolébajè de la Fraternité Egun-gun du Littoral avec le rythme gbon accompagné d’une longue file d’anonymes en pagne uniforme distille des sonorités envoûtantes de tambours parlants, fait le tour pour ravir momentanément la vedette aux autres installés sous les bâches. 

Un désordre indescriptible s’installe par la suite avec la masse qui se jette dans les allées réservées aux officiels et aux reporters. Policiers et sapeurs-pompiers semblent dépassés par l’entêtement des curieux, sous les objectifs des chasseurs d’images qui paraissent plus nombreux avec la prolifération des caméras bon marché et autres smartphones et téléphones à camera. Personne ne veut se faire conter l’événement; tout le monde s’improvise reporter. Dignitaires et adeptes des divinités Thron, Egun-gun, Mami, Ogou, Sakpata Kokou (Gambada), Dan, Atchina, Hèviosso (Shango) et autres divinités traditionnelles n’y trouvent aucun inconvénient et s’offrent avec plaisir pour les poses.

Seing du vodoun

A 11 h, Daagbo Hounon, dans son costume d’apparat, les yeux cachés derrière des verres fumés, fait son entrée sur le site. Les maîtres de cérémonie arrivent vaille que vaille à obtenir une accalmie précaire auprès des « artistes endiablés » envoûtés par les sonorités vodoun.

Le maire de Ouidah, Célestine Adjanohoun, appelée à ouvrir le bal des allocutions, insistera sur les valeurs positives du vodoun. «Contrairement aux idées reçues, souligne-t-elle, nous pouvons affirmer avec fierté que la religion vodoun est porteuse de valeurs comme la paix, l’amour, la tolérance, la solidarité ; le vodoun n’est pas synonyme de méchanceté encore moins de sorcellerie ». Pour elle, le vodoun mérite d’être valorisé afin d'en donner une bonne image et chacun, à quelque niveau qu’il soit, doit en prendre conscience et jouer la partition qui est la sienne. « Le vodoun peut aider l’humanité à soigner les multiples dérives observées dans nos sociétés », selon Célestine Adjanohoun.

Ancré dans les habitudes et les modes de vie, le culte vodoun constitue « la racine pivotante » des valeurs endogènes, renchérit le préfet de l’Atlantique, Jean-Claude Codjia. Il insistera sur la sagesse et le sens élevé qui doivent caractériser la promotion de ce « bien commun ».
En tout cas, conscient que le vrai pétrole dont dispose le Bénin, ce sont les arts et la culture, le gouvernement a conçu des projets ambitieux pour leur valorisation et entend jouer sa partition, laisse entendre José Pliya, directeur de l’Agence nationale de promotion des patrimoines et de développement du tourisme (Anpt). Au nom du ministre en charge du Tourisme et de la Culture, c’est lui qui procédera à l’ouverture du Festival vodoun, en présence de trois ministres Jean-Claude Dona Houssou, Aurélien 
Agbénonci et Gaston Dossouhoui représentant le chef de l’Etat, des députés Lucien Houngnibo, Marcellin Ahonoukoun et autres personnalités. Il saisit l’occasion pour inviter les touristes à visiter le parc animalier de la Pendjari ; la cité lacustre Ganvié, les palais royaux d’Abomey, les trésors architecturaux de Porto-Novo, etc.

Pour que vive le vodoun !

Finie la partie protocolaire faite de discours, place au volet cultuel sous l’égide du pontife Daagbo Hounon 
Tomandjèhoukpon Houwamènou II. Il sonnait midi pile. Accompagné de Nangbo Hounon et autres initiés, il entrera dans le couvent improvisé au milieu de la scène, un enclos d’une vingtaine de mètres-carrés contenant un autel entouré de nattes. Le rituel qui a duré vingt minutes chrono fait de jets de colas et d’immolation d’un cabri se déroulera à l’abri des regards. Seuls les échos sonores des libations : invocations, panégyriques claniques, chants et autres parviendront à la foule qui s’impatientait de voir le défilé des adeptes des divinités sur le podium. Le public acclame quand il est annoncé depuis le ‘’couvent’’ que les ancêtres ont accepté les libations et prières et que celui qui sème récoltera.
Le volet artistique et culturel de cette fête des religions traditionnelles sera marqué par des parades spectaculaires des adeptes des divinités de la terre, du fer, du ciel et de la foudre, etc.: Sakpata, Atchina, Kokou 
(Gambada), Bossikpon, Dan, Mami, et autres qui ont tenu en haleine le public. Pour les habitués, la fête semble avoir perdu quelque peu de son charme en l’absence des démonstrations mystiques et mythiques des garants de la tradition. Cependant, ces artistes ayant dédié tout leur corps et tout leur être à leurs divinités respectives ont gratifié le public de belles chorégraphies et de beaux gestes dont ils ont seuls le secret.

Ciment des générations et des traditions

Au-delà des rites et sacrifices en guise de devoirs envers les ancêtres, la fête des religions traditionnelles plus connue sous l’appellation de « fête du vodoun», offre l’opportunité de jeter un regard sur l’apport du panthéon vodoun dans le développement. Occasion de retrouvailles des peuples béninois et de l’Afrique avec leur diaspora, la fête des religions traditionnelles constitue une plate-forme d’effusion spirituelle dans le cadre de la réconciliation avec les frères déportés de l’autre côté de l’Atlantique. Des membres de la diaspora du Brésil, d’Haïti, des Caraïbes effectuent un pèlerinage au Bénin, dans ce cadre, pour se rappeler leurs origines. Le vodoun constitue de ce fait le ciment qui lie les traditions les plus anciennes aux générations actuelles au Bénin et en Afrique.

Initiée en 1994, suite au festival Ouidah 92, la fête des religions traditionnelles permet de célébrer la diversité des expressions culturelles et cultuelles, sous la bannière des divinités. Elle est consacrée par le président Nicéphore Soglo et instituée par la loi 97-031 du 30 août 1997 par le président Mathieu Kérékou. Elle redonne en effet aux cultes endogènes toute leur place, après l’invasion des religions dites révélées qui les condamnaient à une disparition lente, mais assurée.

Les religions traditionnelles constituent par ailleurs une source d’inspiration pour nombre de créateurs d’œuvres de l’esprit (musiciens, danseurs, plasticiens, écrivains) qui prennent à cœur la valorisation du patrimoine cultuel et culturel et façonnent la conscience sociétale collective. Les œuvres des chanteurs Danialou Sagbohan, Frères Guèdèhounguè, Vi-Phint ou du plasticien Basile Moussougan alias Bamouss, en disent long.
Avec les dignitaires et autres intellectuels qui s’échinent à dépouiller le vodoun de pratiques abominables des hommes qui l’adorent, les divinités traditionnelles résistent au temps et retrouvent peu à peu leurs lettres de noblesse, en dépit des railleries, du discrédit et du matraquage parfois violent orchestrés par les fidèles d’autres religions.
C. U. P.

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