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BACONDING PLEURE SA SPLENDEUR ÉCONOMIQUE

Il fut une période où le village était considéré comme le centre de la production des bananeraies dans le Balantacounda. Une époque bien révolue à cause de l’irrédentisme casamançais et de la rareté de l’eau

Samba Diamanka  |   Publication 17/09/2021

Il fut une période où le village de Baconding était considéré comme le centre de la production des bananeraies dans le Balantacounda par le taux de sa production et la réputation de la zone considérée comme le centre commercial de la bananeraie. Aujourd’hui, avec l’irrédentisme casamançais et la rareté de l’eau, Baconding pleure cette belle époque où le village ravitaillait presque tout le pays. Si certains villages ont su résister à cette crise, Baconding peine à reconstituer sa vie antérieure et reprendre son envol économique. Retour sur l’histoire des bananeraies dans ce village qui a durement vécu l’irrédentisme casamançais. 

A une ou deux bornes de Goudomp, Baconding s’accroche à la vie. Le village, jadis fort fréquenté par des hommes et femmes venus de tous les coins du pays, a perdu sa belle réputation. Celle-ci reposait sur ses importants périmètres de bananeraies. Ce qui faisait qu’il était devenu célèbre par son importante production de bananes. Centre commercial réputé, le village profitait de cette belle notoriété à travers le train de vie de ses habitants. Lesquels avaient connu un grand essor. Les maisons à l’allure rustique faisaient place à de belles concessions. Dans cette circonspection où était logée l’ancienne communauté rurale de Goudomp, on comptait 7 bananeraies. Ce qui faisait du village un centre commercial de fruits. Les grossistes et revendeurs en détails appelés « bana-banas » investissaient régulièrement les lieux pour s’approvisionner. On était alors en 1970. Quotidiennement, plus de 200 personnes se rendaient dans les champs de bananeraies. Le village respirait par ce fructueux business. Les bananes de Baconding avaient également leur bonne réputation avec leur volume supérieur à celles que l’on propose aujourd’hui dans le village et les autres contrées dans le Balantacounda. Les périmètres étaient tellement étendus qu’on les avait séparés. Il y avait ainsi : Baconding 1 et Baconding 2.

La première inauguration de l’un des périmètres a été faite par l’ancien président de la République, Abdou Diouf en 1976 et le second en 1981. Baconding sortait ainsi en cette époque de la misère et de la pauvreté ambiante qui sévissaient dans la zone. Le village prenait son élan et dépassait les autres bourgs environnants de très loin. « Les premiers bana-bana sont descendus ici. Le fondateur était venu de Goudomp. Baconding signifie le petit fleuve à cause des rizières », explique le confrère Youssouph Sadio alias Chinois, habitant de Baconding. Et puis, un beau jour tout sombra. Ce qui était devenu le centre commercial de la banane fut transformé en terre de cataclysme. L’irrédentisme casamançais eut raison de cette belle époque. Pour trouver une vie plus apaisée, ses habitants étaient obligés de fuir et laisser leur terre à d’autres…

Un village dépourvu d’infrastructures, chômage et sans emplois 

Des années plus tard… En cette matinée du mois de septembre 2021, le village de Baconding a été arrosé par une forte pluie diluvienne. Mais le sable a fini d’aspirer toute l’eau. Les femmes sont déjà dans les champs de patates et les hommes s’occupent de leurs plans d’arachides. Le village est resté le même depuis la chute des bananeraies à cause du conflit casamançais.

De jeunes gens, assis à l’ombre d’un arbre, discutent des matchs du championnat populaire communément appelé « Navétanes ». Certains d’entre eux sont en califourchon sur leur moto, guettant les clients. Chez Youssou, la famille s’est installée sous la véranda. La discussion sur la chute des bananeraies s’expliquerait, selon eux, par l’irrédentisme casamançais. « Baconding 1 est plombé par la rébellion. C’est un Belge qui avait repris les activités, mais il n’a pas pu gérer les 134 ha. Dans ces périmètres, on cultivait même de l’ananas et de la papaye », se souvient notre interlocuteur en haussant les épaules, signe de désolation de voir un si grand projet à l’eau. Son frère, deuxième adjoint au maire de la commune de Djibanar, Bourama Soutéyo Sadio, assis à côté, revient sur ces bananeraies qui pourraient sortir de la misère les villages du Balantacounda et au-delà de Baconding. « Chaque semaine, on récoltait plus de 30 tonnes en bananes, 20 tonnes en ananas, 10 tonnes presque en papaye. Tout était géré par l’ancienne communauté rurale de Goudomp. Les champs appartenaient à Goudomp, Baconding et Djibanar, Birkama. Presque 7 à 8 villages travaillaient dans ces champs. », se souvient M. Sadio. Malheureusement, aujourd’hui, les champs sont transformés en culture de la patate et de l’arachide. Cela étant des cultures hivernales. L’adjoint au maire de Djibanar, habitant de Baconding, souligne que ce business de fruits était tellement florissant que lui-même, agent de développement, s’était reconverti en commerçant exportateur de mangues. Ce passé glorieux est aujourd’hui loin.

Enseveli sur les ruines du conflit casamançais. Le village est redevenu très ordinaire depuis la chute des bananeraies. « Le commerce est mort. On tire le diable par la queue. La seule activité économique demeure la culture de la patate, de l’arachide et des petits métiers. Notre plaidoyer c’est d’avoir des partenaires pour faire revivre la culture de la bananeraie. Nous voudrions une piste qui va vers le fleuve. Nous avons un accès difficile à cause de la rizière. Si on pouvait avoir une piste, ça aurait encouragé ou permis aux jeunes d’aller pêcher. Nous souhaitons avoir des bassins de rétention pour permettre aux femmes de continuer leurs travaux après l’hivernage. Il y a une rizière où on retrouve du poisson », liste Bourama Souteyo Sadio pour les besoins du village de Baconding, un hameau créé vers les années 1930 par un certain Yagha Fenfé (hivernage). Selon notre interlocuteur, cela s’explique sur le fait que les Balantes n’avaient pas de noms de famille et se basaient sur une circonstance.

Faire renaitre ce projet et créer de l’emploi en Casamance 

Au-delà du conflit, l’eau a été également un des facteurs majeurs de la chute de la culture de bananes. L’agent de l’agriculture en retraite, Albert Mangou, qui a servi dans la zone en 1969 relève que ce sont des Hollandais qui avaient aménagé les plaines pour faire de la bananeraie dans les bas-fonds. Ce, dès lors qu’il pleuvait beaucoup. Ce qui fait que les populations n’avaient pas besoin d’arroser leur périmètre. Mieux, dit-il, les gens n’avaient même pas besoin de forages. « Les gens ont commencé à utiliser plus tard les forages à cause du manque d’eau. La sécheresse s’était installée. On utilisait les mares jusqu’au mois de février avant qu’elles ne tarissent. C’est ce qui fait qu’on était obligé de faire des forages. Ces forages ravitaillaient Baconding à Alkintou. Il y avait un qui devrait ravitailler Birkama 1 et Birkama 2. Parce que Baconding, Akintou et Birkama 1 étaient dans une canalisation. On avait fait de telle sorte que l’eau puisse suivre le canal dans les périmètres », s’est-il rappelé. Il souligne que dans la zone, Baconding était la gravité et disposait de 80 à 85 ha. M. Mangou se souvient également de la bonne moisson de la population. Il se rappelle qu’en ces débuts où les plantations avaient démarré, les populations travaillaient ensemble. Les gens étaient payés en fonction des pointages. Les villageois avaient presque chacun 1/3 ha. Ce qui faisait mille pieds. En somme, l’un des meilleurs projets dans les années 1970 à 1980 en Casamance. Parce qu’avec le petit financement que les gens avaient, les populations s’en sortaient bien grâce à leur production. Baconding disposait de 90% presque.

« A Baconding, on allait jusqu’à 21 tonnes par semaine ou plus pour au moins quarante coopérateurs. C’était très rentable. C’était là que les gens de Tambacounda ont pris référence pour s’approprier le projet. Les premières plantations de bananeraies, c’est dans cette zone en Casamance », a-t-il informé.

Sur la chute de la production en 1986, notre interlocuteur l’explique par le manque d’eau. « Au début, on n’avait même pas besoin de forage. Mais avec la rareté de l’eau, on utilisait les moteurs pour les forages qui consommaient beaucoup de gasoil. On allumait de 7 h du matin à minuit. C’était de gros moteurs qui consommaient beaucoup », s’est-il désolé. Pour l’ancien agent de l’Agriculture, l’Etat peut faire renaitre ce projet et créer de l’emploi en Casamance. « J’ai travaillé dans ce domaine. Je pense qu’il n’y a pas meilleur emploi à trouver pour les jeunes. Au jour des récoltes, les gens travaillaient durant trois jours. Les forages existent. Je pense qu’il faut chercher des moteurs puissants et reprendre cette production et déverser l’eau dans le canal surtout pour les trois périmètres où il y a la gravité », a-t-il fait savoir. Selon le vieil homme, ces plantations de bananes peuvent générer 2000 à 3000 emplois au plus surtout avec le retour de l’accalmie dans la zone. Des zones jadis poumon de l’économie de la Casamance et qui ont vu les Présidents Senghor et Diouf se promener dans ces périmètres. Hélas, cette belle époque est encore loin. Mais le rêve de faire revivre cette splendeur perdue reste dans le domaine du possible.

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