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28 juin 2025
TRANSPORT EN COMMUN A DAKAR : 14 LIGNES A RESTRUCTURER AVEC 400 BUS
Il s'agit plutôt de restructuration et d'optimisation du réseau du transport en commun pour mieux l'articuler avec le réseau de transport de masse que sont le BRT et le Ter.
L'As |
Mama Katherine Diouf |
Publication 01/06/2024
Dans le cadre du renforcement de l'offre du transport urbain, la première phase 2023-2026 du projet de restructuration du réseau de transport en commun de Dakar a été lancée hier. Selon le directeur du conseil Exécutif des transports urbains Durables (CETUD), thierno Birahim Aw, dans cette première phase, 14 lignes seront restructurées d'ici à octobre 2026 avec 400 bus qui vont fonctionner à gaz.
Le conseil exécutif des transports urbains durables (CETUD) a procédé hier au lancement de la première phase du Projet de restructuration du réseau de transport en commun. Ce projet d’un coût global de 267 milliards de francs Cfa est cofinancé par l'Etat du Sénégal (57 milliards), la Banque européenne d'investissement (109,5), l'agence française de développement(67,9 milliards), la Coopération Allemande à travers la Banque de développement et de l'Union européenne. Il permettra «l'acquisition de 380 autobus neufs à motorisation gaz qui vont renforcer le parc de matériel roulant sur 14 lignes, la construction de deux ateliers-dépôts pour la maintenance et le remisage des bus, des travaux d'aménagement urbain portant sur 30 km de voiries, huit carrefours, des arrêts de bus et terminus». Selon le Secrétaire général du ministère des Infrastructures et des Transports terrestres, Cheikh Ahmadou Bamba Sy qui présidait la rencontre, ce projet est d'une importance capitale. «Le BRT a été lancé dans sa phase et mise en circulation commerciale depuis deux semaines et le Train express régional est fonctionnel depuis deux ans. Il s'agit d'un projet structurant qui va permettre de restructurer de façon globale le réseau de transport urbain dakarois de façon globale. Cela va englober toute la région de Dakar et toutes les communes », a-t-il indiqué. À l’en croire, dans cette première phase, 14 lignes seront restructurées d'ici à octobre 2026 «avec 400 bus qui vont fonctionner à gaz, respectant les exigences de l'environnement. Et la construction de deux dépôts modernes à Ouakam et Keur Massar».
Pour mener le projet à bien, il y aura des milliers d'emplois et des kilomètres de routes seront aménagés. Pour M. Sy, «dans le cadre du BRT, les opérateurs sont actionnaires. Et ce partenariat est porté par le Fonsis mais à terme, ce sont les opérateurs privés nationaux qui seront actionnaires dans le projet BRT. Et ce projet est fait pour les opérateurs privés et la société nationale Dakar Dem Dikk», a-t-il précisé. Pour ce qui est de la suppression de certains réseaux de transport en commun, il a tenu à rassurer qu'il n'y aura pas de suppression de lignes. «Il s'agit plutôt de restructuration et d'optimisation du réseau du transport en commun pour mieux l'articuler avec le réseau de transport de masse que sont le BRT et le Ter», a-t-il dit.
LES PAYS EUROPEENS ONT DU MAL, AUJOURD’HUI ENCORE, A RECONNAITRE LEUR RESPONSABILITE VIS-A-VIS DE L’EPOQUE COLONIALE
Dominique Regueme, réalisateur du film «Métis, les enfants cachés de la colonisation». Durant la colonisation belge, au Congo, au Rwanda et au Burundi, plusieurs milliers d’enfants métis furent victimes d’une ségrégation ciblée, méconnue...
Propos recueillis par Ousmane SOW |
Publication 01/06/2024
Durant la colonisation belge, au Congo, au Rwanda et au Burundi, plusieurs milliers d’enfants métis furent victimes d’une ségrégation ciblée, aujourd’hui encore méconnue. Nés d’un père belge et d’une mère africaine, ces enfants furent cachés et isolés par l’Etat, enlevés à leurs familles, puis placés dans des pensionnats spécialisés. Tel est le postulat sur lequel est construite la réalisation du film documentaire «Métis, les enfants cachés de la colonisation». Présenté en compétition internationale au Festival international du film documentaire de Saint-Louis, ce film se concentre sur les voix des témoins, permettant ainsi une réflexion intime sur les héritages douloureux du passé colonial.
Quel a été votre principal objectif en réalisant ce film, Métis, les enfants cachés de la colonisation, et comment espérez-vous qu’il contribue à la prise de conscience et au dialogue sur ce sujet délicat ?
J’ai découvert le sujet en 2018, en lisant par hasard un article de presse qui évoquait l’enlèvement, l’isolement puis l’exil des enfants métis, durant la colonisation belge. Je ne saurais pas vraiment vous expliquer pourquoi cette thématique m’a ému et troublé, sans doute parce qu’il évoque des blessures d’enfance, un thème qui me touche particulièrement. Cela m’a fait penser également aux enfants de la Réunion, qui avaient été enlevés à leurs familles pour repeupler la Creuse et les campagnes françaises, dans les années 1980. Alors j’ai d’abord eu envie d’en savoir plus, et peut-être de raconter ce drame poignant, cette violence d’Etat.
Et comment avez-vous navigué entre l’aspect historique et personnel de ce récit, en mettant en lumière à la fois les événements historiques et les parcours individuels des enfants métis de la colonisation, avec une perspective de guérison et de reconstruction ?
Mes premières rencontres à Bruxelles, avec des personnes qui avaient vécu cette ségrégation, m’ont permis de mieux comprendre le contexte historique, les enjeux etles problématiques politiques. Mais très vite, au fil de nos échanges, j’ai senti que j’étais surtout intéressé par leur parcours, leur vécu : ce drame laisse encore des traces, des failles, des blessures ouvertes, soixante ans après les faits. Et lors de l’écriture, j’ai voulu que ces témoignages soient véritablement au cœur du film. Le documentaire a donc été construit d’abord autour des récits des intervenants : chacun évoque son témoignage et ses propres souvenirs, puis le film s’intéresse effectivement à la question de la guérison, de la reconstruction. Tous les intervenants n’ont pas vécu les évènements de la même façon, mais on retrouve souvent des traces de ces blessures et traumatismes d’enfance par exemple dans la difficulté à renouer des liens avec sa famille, à parler de son passé avec ses enfants ou tout simplement à construire une vie familiale et professionnelle stable, après avoir vécu ces évènements douloureux. Ce sont toutes ces histoires humaines, à la fois différentes mais avec des points communs évidents, qui sont au centre du film et qui permettent, je l’espère, d’aborder ce sujet plus largement. J’ai donc voulu que les explications et le contexte historique soient réduits au minimum. Il était bien sûr important que le spectateur puisse comprendre le sujet, mais je ne voulais pas que les détails historiques empiètent sur les témoignages. Je crois que les questions historiques et politiques apparaissent forcément en creux, et résonnent bien sûr, pour le spectateur, avec l’Histoire ou l’actualité, mais je ne voulais pas qu’elles soient abordées frontalement. De même, il n’y a pas de voix off dans le documentaire, pour ne pas prendre le risque de raconter l’histoire à la place des intervenants.
Quels sont vos attentes ou espoirs pour l’impact futur de ce film, en particulier dans le cadre de la lutte contre le racisme dans le monde ?
Mon travail est surtout de transmettre, de raconter des histoires. Je suis très heureux que ce documentaire ait permis de relayer la parole des métis, de faire connaître leur vécu, leur témoignage, à un public plus large, dans différents pays du monde. Je ne suis pas certain que cela puisse avoir le moindre impact direct dans la lutte contre le racisme ou même sur les questions politiques, mais si cela permet de transmettre, d’émouvoir et peut-être de créer un peu d’empathie, alors c’est déjà ça !
De la France où vous êtes, en tant qu’artiste, quel écho avez-vous des relations entre les pays colonisateurs et colonisés aujourd’hui encore au 21ème siècle ? Le discours a-t-il changé ?
Ce qui me frappe, c’est surtout de voir à quel point les pays européens ont du mal, aujourd’- hui encore, à reconnaître leur responsabilité vis-à-vis de l’époque coloniale. Difficile, pour la Belgique ou la France, par exemple, d’évoquer des excuses, et encore moins des réparations ! Je n’ai pas l’impression que le discours ait beaucoup changé, mais il est, au moins, plus souvent qu’avant, sur le devant de la scène. De nombreux collectifs, historiens, association, abordent régulièrement ces sujets, et on peut espérer que le discours et les actes finiront par évoluer. Sur la question des métis plus précisément, les excuses ne suffisent pas, et les personnes concernées attendent aujourd’hui encore des réparations et des moyens concrets pour accéder aux archives personnelles ou organiser les retrouvailles familiales.
DES ETUDIANTS FRANÇAIS A LA DECOUVERTE D’UNE PARTIE DU SENEGAL
Echange culturel et écologique Université Lyon III-Lycée de Yenne. Découverte culturelle et écologique. Tel est l’exercice auquel se sont livrés des étudiants de l’université Jean Moulin Lyon III lors de leur visite à Yenne, il y a quelques jours.
Découverte culturelle et écologique. Tel est l’exercice auquel se sont livrés des étudiants de l’université Jean Moulin Lyon III lors de leur visite à Yenne, il y a quelques jours. Un échange avec les élèves du lycée sénégalais de Yenne lancé il y a 12 ans et qui se perpétue, donnant l’occasion aux acteurs de bien s’imprégner de certaines facettes de la culture sénégalaise et de découvrir une partie de l’agroécologie de leur pays d’accueil.
Quelques jours passés à Yenne, département de Rufisque, et dans d’autres localités du pays, ont permis aux étudiants de l’université Jean Moulin Lyon III de s’enrichir sur les plans culturel et écologique. C’est ce qui transparaît dans une note des organisateurs de cette visite d’étudiants français au Sénégal. «L’échange culturel et écologique entre l’université Jean Moulin Lyon III et le Lycée de Yenne est un exemple inspirant de coopération internationale.
En combinant la danse, la solidarité et le développement durable, ce programme continue de démontrer qu’il est possible de créer des ponts entre les cultures et de travailler ensemble pour un avenir meilleur», souligne-ton dans le document. Avant d’indiquer : «Les étudiants repartent avec des souvenirs inoubliables, des compétences nouvelles et une compréhension plus profonde des enjeux environnementaux et culturels, prêts à appliquer ces leçons dans leurs communautés respectives.»
Ces échanges, à l’initiative de Carine Calzat et qui sont «perpétués depuis douze ans, ont démontré l’importance de la danse et de la solidarité comme outils d’apprentissage et de rapprochement culturel». La visite des étudiants français s’est articulée, après leur arrivée à Toubab-Dialaw, autour des axes suivants : l’immersion dans les familles et découverte de la culture locale, la formation en informatique et sensibilisation écologique, la découverte de l’agroécologie à la Ferme des 4 Chemins, la replantation de la mangrove à Joal, une sensibilisation écologique et un concert festif pour clôturer le séjour. Un concert animé par l’artiste Agsila qui s’est tenu au Bureau africain des arts et techniques (Baat) à Yenne. «Le vendredi 24 mai à 19h, les étudiants se sont retrouvés pour partager un moment festif avec la chanteuse sénégalaise Agsila, célébrant ainsi la fin d’un programme marquant pour tous les participants», informe-ton encore. «Ces semaines passées au Sénégal ont été une révélation. La richesse des échanges, tant sur le plan humain que culturel, est inestimable. Nous avons appris autant sur nous-mêmes que sur les autres», a témoigné une lycéenne française. «Les liens tissés au cours de ces années témoignent de l’impact positif de ces échanges et de leur potentiel à construire un avenir meilleur pour tous. Grâce à ces programmes, les étudiants deviennent des ambassadeurs de la solidarité et du développement durable, prouvant que les initiatives locales peuvent avoir un impact global», a-ton fait remarquer.
LE FMI DIFFÈRE SA MISSION
Prévue initialement le 3 juin, la prochaine mission du Fonds à Dakar a été retardée pour mieux cerner les "conditionnalités" liées aux dernières turbulences. Le bras financier semble vouloir des gages avant de poursuivre son programme de 1150 milliards
Après une visite il y a quelques semaines, la Mission du Fonds monétaire international (Fmi) revient ce mois de juin à Dakar, dans le cadre d’une autre mission du programme 2023-2026 conclu avec le Sénégal, qui prévoit un décaissement total de l’ordre de 1150 milliards de francs Cfa. Prévue initialement le 3 juin, elle a été différée jusqu’au 6 juin, afin de lui permettre de revoir les termes de référence de la lettre de mission de la revue. Cette nouvelle mission devait procéder à la revue du programme et préparer un deuxième décaissement au mois de juillet 2024.
Après une semaine de discussions avec les autorités sénégalaises, la Mission du Fonds monétaire international (Fmi), qui avait séjourné au Sénégal du 25 avril au 3 mai 2024, avait prévu de revenir à Dakar ce lundi 3 juin. Elle devait approfondir les discussions pour la seconde revue du programme soutenu par le Fmi au titre du Mécanisme élargi de crédit (Mec), de la Facilité élargie de crédit (Fec) et de la Facilité pour la résilience et la durabilité (Frd). Mais, ce séjour a été retardé de quelques jours : il aura lieu du 6 au 19 juin prochain. Pourquoi ce changement de calendrier ? Selon une source proche du Fmi, «il s’agit d’un problème logistique», sans donner plus de détails.
Par contre, Le Quotidien sait que le Fmi a décidé de revoir les termes de référence de la lettre de mission de la revue pour avoir plus de visibilité sur certaines conditionnalités des discussions, notamment l’environnement démocratique, qui connaît ses premières secousses. Ces derniers jours, il y a eu des tensions sur les libertés, avec par exemple l’arrestation d’activistes et la convocation de journalistes à la gendarmerie dans le cadre de l’exercice de leur fonction. Sans oublier le débat sur la renégociation supposée des accords militaires, qui déteint aussi sur l’environnement de la coopération économique.
Aujourd’hui, le Fmi veut avoir plus de précisions et de visibilité sur tous ces éléments. Il faut savoir que les relations devraient se poursuivre, après que les deux parties avaient jeté, il y a quatre semaines, «les bases de discussions de la seconde revue du programme soutenu par le Fmi». Après que les nouvelles autorités ont admis que les principaux piliers du programme s’alignent sur leurs propres objectifs stratégiques, comme l’amélioration de la résilience budgétaire et la réduction des vulnérabilités de la dette, entre autres.
Cette nouvelle mission de cette institution de Bretton Woods devait procéder à la revue du programme et préparer un deuxième décaissement au mois de juillet 2024, après validation par le Conseil d’administration du Fmi, dans le cadre du programme 2023-2026 conclu avec le Sénégal, qui prévoit un décaissement total de l’ordre de 1150 milliards de francs Cfa. Cette nouvelle tranche serait un autre bol d’air frais pour Diomaye et Sonko, qui ont décidé de poursuivre ce programme conclu par le régime Sall.
Pour rappel, le Fmi avait demandé à l’Etat de prendre des mesures «ambitieuses pour rationaliser les dépenses fiscales et améliorer l’efficacité des dépenses» dans le cadre d’un budget rectificatif qui permettrait la réalisation de l’objectif régional de déficit budgétaire de 3% du Pib en 2025.
Elles devraient être suivies aussi de «réformes structurelles» sur la révision de la formule de détermination des produits pétroliers et la réalisation d’un audit de la Senelec «afin de mettre en œuvre une nouvelle grille tarifaire pour l’électricité, avec un tarif social pour les ménages vulnérables».
QUAND SENGHOR A FAILLI RÉSOUDRE LE CONFLIT ISRAÉLO-PALESTINIEN
En 1971, quatre présidents africains croyaient tenir une solution au conflit. Mais le revirement d'Israël sonna comme une trahison pour le continent. Depuis, l'Afrique noire reste engagée auprès des Palestiniens
«Marche pour la Palestine au Sénégal», «L’ apartheid» d’Israël contre les Palestiniens pire qu’en Afrique du Sud, accuse Pretoria». Ces deux titres repris par la presse internationale illustrent le soutien de l’Afrique noire à la cause palestinienne. Tout commence au début des années 1970 par une mission diplomatique entreprise par 4 présidents africains menés par Léopold Sédar Senghor. Par la suite, d’autres actions fortes vont venir renforcer ce soutien à la Palestine.
En 1971, quatre présidents africains se rendent en Israël dans l’espoir de faire aboutir des efforts diplomatiques entrepris depuis la fin de la «Guerre de Six Jours» (1967). Au terme de cette guerre, la Commission Jarring est mise en place pour aboutir à un accord de paix durable entre Israël et ses voisins arabes. Les négociations calent sur la question de la rétrocession des territoires annexés par Israël : le Sinaï égyptien, le Golan syrien et la Cisjordanie. En un essai, l’Afrique allait-elle réussir là où les autres initiatives diplomatiques se sont avérées infructueuses ? C’est ce qu’espéraient Senghor (Sénégal), Ahidjo (Cameroun), Mobutu (Zaïre) et Gowon (Nigéria). Ces quatre présidents mandatés par l’Oua (Organisation de l’unité africaine) rencontrent le leader palestinien, Yasser Arafat, puis Golda Meir, la Première ministre israélienne. Ils leur font une proposition de sortie de crise acceptée par les deux parties. L’accord impliquait la création d’un Etat palestinien viable avec des frontières sûres aux côtés d’un État israélien dont le droit à l’existence sera reconnu par les pays arabes. Senghor obtient même de Golda Meir que le chef de la diplomatie israélienne évoque l’accord négocié à la tribune des Nations Unies. Malheureusement, «un quart d’heure avant de prendre la parole, Abba Eban reçut de Golda Meir, sa Première ministre, l’ordre d’enlever de son discours le passage acceptant la proposition des quatre chefs d’État africains», rapporte Abdou Diouf qui était alors Premier ministre. La raison de ce revirement n’est pas connue mais pour l’Afrique, cette initiative diplomatique était plus qu’un échec, c’était une humiliation collective. A partir de ce moment-là, le soutien à la Palestine sera constant tandis que les relations avec Israël vont s’envenimer.
L’Afrique et le Sénégal au chevet de la Palestine
Deux ans plus tard a lieu la guerre du Kippour opposant Israël à l’Egypte et à la Syrie. Sous la pression des pays arabes usant de l’arme du pétrole et par solidarité pour l’Egypte, presque tous les pays africains rompent leurs relations diplomatiques avec l’État hébreux. Au même moment, l’Afrique multiplie les gestes de soutien à la Palestine. En 1975, le Sénégal est désigné pour présider le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. En 1977, le Sénégal est le 1er pays d’Afrique noire à recevoir Yasser Arafat à qui fut aussi remis un passeport diplomatique sénégalais pour faciliter ses déplacements sur le continent. En 1988, c’est en Algérie que Yasser Arafat proclame l’indépendance de l’Etat palestinien. Le Sénégal est l’un des premiers pays à reconnaitre l’Etat palestinien et sera par la suite imité par une majorité de pays africains. Le Cameroun et l’Erythrée sont les seuls pays du Continent à refuser cette reconnaissance. Plus récemment en 2016, le Sénégal a parrainé à l’Onu une résolution condamnant la colonisation par Israël de territoires palestiniens.
IL FAUT AVOIR L'HUMILITÉ D’ALLER VOIR LE PRÉSIDENT DIOMAYE FAYE, ESTIME ELHADJI NDIAYE
"La vérité, c’est qu’on est allés trop tard voir le président. Un nouveau ministre des Finances est arrivé", a précisé le fondateur de la 2STV.
«C’est la première fois qu’une télévision m’invite». El Hadj Ndiaye apprécie ainsi cet honneur que lui fait le Groupe E-Media. Son franc-parler ne le trahit jamais. «90 % des politiciens sont des menteurs, des magouilleurs», «les Sénégalais sont, pour la plupart, des fainéants»… Le patron de la 2Stv aborde aussi l’actualité des convocations de journalistes et la crise des entreprises de presse.
El Hadj Ndiaye est revenu sur les 40 milliards de CFA représentant la dette fiscale cumulée de la presse dont 5,5 milliards FCFA pour la seule Rts. Une ardoise que le Président Macky Sall avait effacée, mais la procédure n’a pu aboutir. Il précise qu’il n’y a jamais eu d’amnistie fiscale qui est une loi votée à l’Assemblée nationale. Il dit être «peiné» d’entendre certains dire que le Président Macky Sall n’a pas fait le suivi de sa promesse.
«C’est moi qui ai pris l’initiative pour une audience avec le Président. Parce que des patrons de presse étaient pressés par le fisc. Le lundi 18 mars, Macky Sall nous a reçus, le mercredi, en Conseil des ministres, la question a été discutée et le vendredi, le courrier est parti au ministère des Finances. Et le dimanche était le jour du scrutin. La vérité, c’est qu’on est allés trop tard voir le Président. Un nouveau ministre des Finances est arrivé. Alors, il faut avoir la même humilité d’aller voir le Président Diomaye Faye qui est le président de tous les Sénégalais», a dit El Hadj Ndiaye.
LANCEMENT DE LA JOURNÉE SETAL PAR LE PRÉSIDENT DIOMAYE FAYE
La cérémonie officielle de lancement s’est tenue non loin de l’hôpital de Pikine et du camp militaire de Thiaroye en présence du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, maitre d’œuvre de la journée.
Thiaroye Gare, 1er juin (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a officiellement lancé samedi la première édition de la journée nationale de nettoiement (set-setal) à Thiaroye Gare, dans la banlieue de Dakar, a constaté un reporter de l’APS.
La cérémonie officielle de lancement s’est tenue non loin de l’hôpital de Pikine et du camp militaire de Thiaroye en présence du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, maitre d’œuvre de la journée.
Plusieurs membres du gouvernement ont pris part à cette journée d’investissement humain.
Munis de pelles, râteaux, brouettes, etc, plusieurs agents de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED), des membres d’associations communautaires de base, des jeunes, des femmes, des élus territoriaux et représentants de l’administration territoriale ont répondu à l’appel du chef de l’Etat.
Des équipes du Service national de l’hygiène, de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), du Cadre de vie et de l’hygiène publique et d’autres structures publiques prennent part activement à cette journée d’investissement humain.
La première édition de cette journée d’investissement humain centrée autour de la question des inondations veut faire en sorte que la communauté s’approprie [cette initiative] et puisse participer activement avec les structures concernés de l’Etat à la gestion et la prévention des inondations.
Le président de la République est arrivé peu après 10 h à Thiaroye Gare pour présider le lancement officiel de la journée nationale de nettoiement.
LE GÉNÉRAL ASSANE BÈYE, NOUVEAU PATRON DE LA GENDARMERIE TERRITORIALE
Moins d’un mois après sa nomination, le général de division Martin Faye, haut commandant de la gendarmerie et directeur de la justice militaire installe son état-major.
Moins d’un mois après sa nomination, le général de division Martin Faye, haut commandant de la gendarmerie et directeur de la justice militaire installe son état-major. On a appris ce vendredi 31 mai appris que le colonel Assane Bèye est passé général de brigade et a été nommé dans la foulée commandant de la gendarmerie territoriale en remplacement du général Daouda Diop. La gendarmerie territoriale comprend 7 légions (Ouest à Dakar, Centre-Ouest à Thiès, Nord à Saint-Louis, Centre à Kaolack, Est à Tambacounda, Sud-est à Kolda et Sud à Ziguinchor), 20 compagnies (dont une compagnie des transports aériens et une compagnie maritime) et 102 brigades et postes.
Le général Bèye a occupé des postes importants au sein de la Gendarmerie nationale et aussi dans différentes structures étatiques. De novembre 2018 en juin 2021, il a ainsi été conseiller en sécurité et en stratégie du Délégué général au renseignement national (DRN), avant d'être nommé Directeur Général Adjoint du Renseignement Intérieur à la DGRI. Il a aussi été chef d'état-major du Cadre d'Intervention et de Coordination Interministériel des Opérations de Lutte Antiterroriste (Cico). Ce, de juillet 2016 à mars 2017.
Par Abdou Karim SAKHO
LETTRE OUVERTE A MOUSSA BALLA FOFANA
Votre ambition de construire huit mille (8000) logements sociaux au niveau du pôle urbain de Daga Kholpa est noble et salutaire. Mais Daga Kholpa pose plus de problèmes que Mbour 4.
Votre ambition de construire huit mille (8000) logements sociaux au niveau du pôle urbain de Daga Kholpa est noble et salutaire. Je voudrais d’emblée vous dire que votre vœu est irréalisable car le chemin que vous risquez d’emprunter est parsemé d’embûches. J’en veux pour preuve les échecs de vos prédécesseurs qui devaient vous servir de viatique et auxquels de mon point de vue vous semblez n’accorder aucune retenue. Je suis un acteur privilégié de ces aventures pour avoir été conseiller technique de vos devanciers. Vous voudrez bien donc accepter et prendre cette présente comme une invite à plus de regards que d’attention pour une atteinte des objectifs assignés. Retenez enfin qu'aucune ambition de retourner aux côtés d'un ministre ne me traverse l’esprit mais en ma qualité de citoyen et de technicien qui n’a connu que l’administration et le ministère de l’urbanisme pour avoir été conseiller technique de cinq (5) ministres, mon devoir est de vous alerter par des conseils de par mon vécu sempiternel. Au demeurant il me plaira de faire étalage des écueils qui se dresseront sur votre chemin et auxquels il vous sera difficile d’apporter des solutions. Le premier obstacle est votre précipitation d’annonces d’effets incongrus sans prendre la mesure des incidences ultérieurs. Un mois après votre nomination je crois qu’il était plus sage de prendre connaissance de l’équipe qui vous entoure et de peaufiner une stratégie d’écoute et de collaboration.
Daga Kholpa pose plus de problèmes que Mbour 4. Un audit du foncier vous aurait permis de constater que l’assiette de terrain dont vous avez besoin pour réaliser votre programme est pratiquement impossible à trouver dans la zone. Si vous faites abstraction des équipements et du mobilier urbain de votre programme et rien que pour les logements vous avez un besoin de deux cent cinquante hectares (250ha). Vous me permettrez également de partager avec vous ces quelques préoccupations qui ont trait à la titrisation du foncier. Les banques et les partenaires financiers ont tous reculé par défaut de titres nantissables du foncier. Aucune institution financière ne mettra ses billes tant que des baux et titres fonciers ne leur seront opposables. Je pense également que le programme des 100 mille logements est désuet et les populations n'y croient plus. En lieu et place je vous aurais conseillé de faire table rase de cette manie de coûte que coûte faire mieux que l'ancien régime. Les populations vous ont élu parce qu’ils croient à votre programme de campagne. Donc, de grâce faites les faire rêver par des programmes innovants car vous suscitez l’espoir et vous n’avez pas droit à l'erreur. Les populations deviennent de plus en plus exigeantes car conscientes des atouts du Sénégal sur l’échiquier mondial. Le Sénégal est devenu un pays riche et cette richesse doit être distribuée à l’ensemble des enfants du pays sans discrimination aucune.
Je vous aurais conseillé de tendre vers la construction de deux cent (200) nouvelles villes écologiques sur les quarante départements du pays les moins urbanisés en raison de cinq (5) villes par département. Chaque ville va coûter la somme de cinquante (50) milliards de francs soit un investissement massif et global de dix mille (10 000) milliards de francs Cfa pendant cinq ans ; la durée de votre premier mandat. Ainsi le peuple Sénégalais vous sera reconnaissant et à ce moment précis vous aurez toute la prétention requise d’avoir fait mieux que Macky Sall qui a laissé un bilan matériel très élogieux. Pour finir je voudrais lancer un appel solennel à son Excellence Bassirou Diomaye Faye Président de la République du Sénégal de dissoudre la Sicap et la Sn Hlm pour en faire une grande société sénégalaise de construction et comme patrimoine national. Je demeure convaincu que ces deux sociétés n’ont plus leur raison d’être.
Cordialement
FATOU SOW NOMMÉE PATRONNE DES FEMMES DU PDS, WORÉ SARR DÉMISSIONNE
Le Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais, Abdoulaye Wade, a procédé au remaniement du Mouvement national des Femmes du Parti ce vendredi.
Le Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds), Me Abdoulaye Wade, a procédé au remaniement du Mouvement national des Femmes du Parti ce vendredi. A cet effet, le Pape du Sopi a désigné Mme Fatou Sow présidente et Mme Ndèye Astou Camara secrétaire générale. Des membres d'honneur du bureau ont également été nommées. Dans ce lot, l’honorable députée et patronne des femmes Guédiawaye, Woré Sarr, qui a annoncé sa démission du Parti libéral et sa collègue Mame Diarra Fam, présidente départementale des femmes de Pikine pour qui « cette décision n’engage que son auteur ».
Se fondant sur les articles 21, 22 et 23 des statuts et du règlement intérieur du Parti, Me Abdoulaye Wade a restructuré le Mouvement national des Femmes du Parti. Mme Fatou Sow et Mme Ndèye Astou Camara sont respectivement nommées présidente nationale et Secrétaire générale des femmes. Sont également nommées membres d'honneur Mme Ndèye Gaye Cissé, Rokhaya Daba Diouf, Aissata Gaye, Mahel Hann, Nafy Ngom et Woraye Sarr, souligne un communiqué. Cette initiative témoigne de "la volonté du Parti libéral de renforcer son organisation interne".
En outre, instruction a été donné au Secrétaire national chargé des structures et des mouvements de soutien pour « l'exécution de cette présente décision administrative qui prend effet à partir de sa date de signature ». Toutefois, la restructuration du bureau national du Mouvement des femmes a créé un tsunani. Dés l’annonce de la décision, l’égérie du Pds à Guédiawaye, l’honorable députée Woraye Sarr, a publiquement annoncé sa démission. Sa collègue Mame Diarra Fam, qui rentre fraichement de voyage du Cameroum, est aussi dans tous ses états et dépitée par les choix de Saliou Dieng, Président de la Commission nationale de vente et renouvellement des structures (Cnvrs) dont les agissements ont induit une rébellion dans les rangs du Parti.
"Le processus de renouvellement des nouvelles instances fédérales et l’installation des organismes internes du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) devant aboutir à la tenue de son prochain congrès est vivement contesté par de nombreux responsables et militants de base. Les premiers choix opérés par le président la Commission nationale mise en place à cet effet, Saliou Dieng, sur instruction du secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade, sont anti-démocratiques, irrégulières et non transparentes. Je suis candidate au niveau national du département de Pikine et toutes les femmes ont porté leurs choix sur Woré Sarr", a t-elle déclaré. Qui plus est, "après nous avoir fait voter la loi portant report des élections qui nous a exposées et mise en mal avec les Sénégalais, ils viennent de nous poignarder derrière le dos alors qiue nous devrions aller en Assemblée générale par vote. Ils savent que nous avons la majorité pour élire le bureau national des femmes. Cette décision n’engage que son auteur.
Ce ne sont pas les choix de Karim Wade. Ils ont humilié Woré Sarr et toutes les femmes du Parti. Nous n’allons plus accepetr d’être les agneaux du sacrifice. D’autres démissions vont suivre car les femmes sont décidées à prendre leur courage à deux mains », a-t-elle poursuivi. Suite au mot d’ordre du Président Abdoulaye Wade de soutenir la candidature de Bassirou Diomaye Diakhar Faye lors du scrutin présidentiel du dimanche 24 mars 2024, au rythme où les responsables de la première heure sont dégradés en plus de la saignée qui va crescendo dans les rangs (transhumance), est-ce le début de la fin du Pds ?