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3 juin 2025
COMMENT LE CALENDRIER A CRÉÉ LE POISSON D'AVRIL
Entre un prince évadé à la nage, une symbolique chrétienne ou une référence aux pêcheurs bredouilles, plusieurs théories tentent d'expliquer l'emblème de nos plaisanteries printanières
(SenePlus) - Un calendrier modifié, des faux cadeaux et un poisson mystérieux. Tels sont les ingrédients qui composent l'une des traditions les plus populaires en France : le poisson d'avril. Selon Le Monde, cette coutume de faire des plaisanteries le premier jour d'avril trouverait son origine dans un changement majeur de calendrier survenu au XVIe siècle.
Jusqu'en 1564, l'année débutait officiellement le 25 mars en France, date correspondant à l'Annonciation chrétienne. Mais cette année-là, le roi Charles IX, par l'édit de Roussillon, décida de faire commencer l'année au 1er janvier, suivant une logique déjà adoptée par Charles Quint et qui sera "généralisée dans le reste du monde chrétien par le pape Grégoire XV en 1622", rapporte Le Monde.
Ce changement bouleversa une tradition bien ancrée : celle de s'offrir des présents pour célébrer le nouvel an, entre le 25 mars et le 1er avril. Plutôt que d'abandonner cette coutume, les Français la maintinrent "pour rire", transformant progressivement ces échanges en "faux présents, puis des canulars et des blagues pour marquer ce 'faux' nouvel an".
Quant à l'association avec le poisson, son origine reste plus incertaine. Le Monde évoque plusieurs hypothèses répertoriées par le grammairien Pierre-Marie Quitard dans son "Dictionnaire des proverbes et des locutions proverbiales de la langue française" de 1842.
Une première piste renvoie à un prince de Lorraine qui se serait échappé de sa prison en traversant la Meurthe à la nage un 1er avril. Une autre fait référence au début de la saison de pêche en avril, période où les poissons étaient "peu nombreux et difficiles à attraper". Le "poisson d'avril" symboliserait ainsi "la coutume d'attraper des gens simples et crédules en leur offrant un appât qui leur échappe comme le poisson, en avril, échappe aux pêcheurs".
Une dernière hypothèse, attribuée au grammairien Fleury de Bellingen, établit un lien avec la passion du Christ, renvoyé "d'Anne à Caïphe, de Caïphe à Pilate, de Pilate à Hérode, et d'Hérode à Pilate". Les représentations médiévales auraient remplacé Jésus par un poisson, symbole des premiers chrétiens, pour éviter tout blasphème.
Tradition principalement française, le poisson d'avril existe également à l'étranger, notamment dans les pays anglo-saxons où il est appelé "april fool's day" (jour des fous d'avril), en référence à la fête médiévale des fous qui se déroulait fin mars.
UNE REFORME DU CODE DES INVESTISSEMENTS RECOMMANDEE
Pour repositionner le secteur privé comme moteur de la territorialisation du développement, une étude du ministère de l’Économie recommande la réforme du Code des investissements ainsi que d’autres dispositifs législatifs.
Pour repositionner le secteur privé comme moteur de la territorialisation du développement, une étude du ministère de l’Économie recommande la réforme du Code des investissements ainsi que d’autres dispositifs législatifs.
Construire une économie compétitive et attractive pour les investissements privés, tant domestiques qu’étrangers, demeure l’une des priorités des autorités. L’objectif est de mieux positionner le secteur privé dans la conduite du développement en recentrant l’action de l’État sur la création de conditions favorables à l’émergence d’initiatives productives. L’étude, intitulée « Territorialisation de l’investissement privé au Sénégal : enjeux et perspectives du dispositif juridique d’incitation » et menée par le ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, recommande une réforme du Code des investissements en coordination avec celles du Code général des impôts, du Code des douanes, du Code du travail, de la législation foncière, de l’Acte III de la décentralisation, de la Charte de la déconcentration ainsi que du Plan national d’aménagement et de développement territorial (Pnadt).
Concernant la réforme du Code des investissements, les recommandations portent sur l’élargissement de sa portée stratégique ; l’alignement du ciblage des investisseurs et des secteurs d’activités avec les nouvelles priorités définies dans la Stratégie nationale de développement (Snd) 2025-2029 ; l’optimisation des incitations fiscales et le renforcement des mesures incitatives non fiscales ; la mise en place d’un mécanisme de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre du Code et le renforcement de la composition et du déploiement territorial des instances de gouvernance. Pour accroître les investissements privés nationaux et étrangers, ajoute le document, l’opérationnalisation du Code des investissements devra s’accompagner de réformes touchant les facteurs de production ; le modèle économique des zones dédiées à l’investissement ; les infrastructures de connectivité ; la gouvernance des institutions.
Dans cette perspective, poursuit la note, la révision du cadre juridique d’incitation devient une nécessité « pour corriger les insuffisances et renforcer l’attractivité du pays vis-à-vis des investisseurs privés qui procèdent à des arbitrages stratégiques entre les différentes économies du monde ». L’étude recommande également l’introduction de mesures incitatives pour l’accès au foncier en faveur des investissements, en cohérence avec la politique foncière de l’État, dont la réforme est en suspens depuis 2016. Par ailleurs, le document souligne la nécessité de mener des études complémentaires sur « l’effet multiplicateur » des incitations en matière de croissance, de création d’emplois et de développement des pôles territoriaux afin d’affiner le ciblage sectoriel et territorial de ces mesures. Dans son message introductif, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, se dit convaincu que ces recommandations apporteront « une plus-value » à la révision du Code des investissements, de la législation fiscale et du Code du travail, « pour catalyser durablement l’investissement productif ». Il réaffirme l’engagement de son département à faire des investisseurs de véritables acteurs du développement endogène porté par les pôles territoriaux.
LE FRANC CFA APPARTIENDRA BIENTÔT AU PASSÉ
Aminata Touré, haute représentante du chef de l’État et ancienne Première ministre, a affirmé dans un entretien accordé à Russia Today (RT) en français que le Franc CFA est en voie de disparition
Un an après l’élection du président Bassirou Diomaye Faye, la question de la souveraineté monétaire est plus que jamais au centre des débats au Sénégal et en Afrique de l’Ouest. Aminata Touré, haute représentante du chef de l’État et ancienne Première ministre, a affirmé dans un entretien accordé à Russia Today (RT) en français que le Franc CFA est en voie de disparition.
Une monnaie jugée inadaptée
Selon Aminata Touré, le Franc CFA ne correspond plus aux ambitions économiques du Sénégal et des pays de la région. « Le Franc CFA, de toute façon, ça va bientôt être, à mon avis, de l’histoire ancienne, parce que ce n’est plus adapté aux ambitions de nos économies », a-t-elle déclaré.
Ce constat rejoint les préoccupations des dirigeants africains qui plaident depuis des années pour une indépendance monétaire accrue, afin de mieux contrôler leur politique économique et monétaire sans influence extérieure.
L’éco, une alternative en gestation
Le Sénégal soutient activement le projet de l’éco, la monnaie unique de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), censée remplacer le Franc CFA. Aminata Touré a réaffirmé la volonté du gouvernement de voir cette nouvelle monnaie entrer en vigueur le plus rapidement possible : « C’est pour ça que la Cédéao réfléchit sur la question pour que, dans les meilleurs délais, cette monnaie qui s’appellerait l’éco verrait le jour ».
Si le projet de l’éco est soutenu par plusieurs pays de la région, sa mise en œuvre reste un défi de taille. Initialement prévue pour 2020, l’adoption de cette monnaie a été repoussée à plusieurs reprises en raison de divergences économiques et politiques entre les pays membres de la Cédéao.
LE SÉNÉGAL POSE SES CONDITIONS POUR DE NOUVEAUX ACCORDS DE PÊCHE AVEC L’UE
Le gouvernement, par la voix de la ministre de la Pêche, Fatou Diouf, a réaffirmé sa position : un éventuel renouvellement ne se fera que sous des conditions strictes garantissant les intérêts du pays.
Depuis l’expiration du protocole de pêche entre le Sénégal et l’Union européenne (UE) le 17 novembre dernier, aucune reconduction officielle n’a été signée. Face à cette situation, le gouvernement sénégalais, par la voix de la ministre de la Pêche, Dr. Fatou Diouf, a réaffirmé sa position : un éventuel renouvellement ne se fera que sous des conditions strictes garantissant les intérêts du pays.
Un partenariat sous conditions
Invitée de l’émission Opinion sur Walf TV, Dr. Fatou Diouf a tenu à clarifier la posture de l’État sénégalais. Tout en restant ouverte à une coopération, elle a insisté sur la nécessité d’un accord plus équilibré. « Je ne dirai pas que c’est définitivement fini, un croyant ne dit jamais jamais… Ce que je veux souligner, c’est que notre gouvernement est prêt à coopérer, mais uniquement dans l’intérêt du Sénégal et de notre économie. »
La ministre a souligné l’importance de mettre en place un partenariat gagnant-gagnant, où le Sénégal ne serait pas seulement un fournisseur de ressources, mais aussi un acteur majeur de leur exploitation et de leur valorisation.
« Tant que c’est une coopération gagnant-gagnant qui profite au Sénégal, nous sommes ouverts. Mais il est impératif que les intérêts du pays soient véritablement pris en compte. Le Sénégal doit également être bénéficiaire et non seulement spectateur d’une exploitation de ses ressources. »
Vers une nouvelle approche de la coopération internationale
Cette déclaration marque une volonté de l’État de renforcer sa souveraineté sur ses ressources halieutiques, en veillant à ce que la pêche locale et la préservation des stocks soient au cœur des discussions. Le Sénégal affiche ainsi une ligne plus stricte dans ses négociations avec l’UE, mettant en avant la nécessité d’un modèle durable et équitable. Cette position, soutenue par les acteurs du secteur, vise à éviter l’exploitation abusive de ses eaux et à garantir que la pêche profite davantage à l’économie locale. Si un nouvel accord devait voir le jour, il devra impérativement répondre aux exigences du Sénégal et ne plus reproduire les déséquilibres du passé.
RETOUR GAGNANT POUR ISMAÏLA SARR, PATHE CISS ET CHERIF NDIAYE
Week-end des Lions - Une semaine après la fenêtre des qualifications comptant pour les 5e et 6e journées de la Coupe du monde 2026, les footballeurs sénégalais ont retrouvé les pelouses européennes.
Une semaine après la fenêtre des qualifications comptant pour les 5e et 6e journées de la Coupe du monde 2026, les footballeurs sénégalais ont retrouvé les pelouses européennes.
Moins en vue lors des matchs contre le Soudan, Ismaila Sarr, Pathé Ciss et Cherif Ndiaye se sont ecore montrés ont fait trembler les filets ce week-end. En Angleterre, l’ancien attaquant de Génération Foot a poursuivi sa bonne dynamique avec Christal Palace qu’il a conduit à la victoire sur Fulham (3-0).
C’était pour le compte de les quarts de finale de la FA Cup. A la réception d’un centre, l’attaquant sénégalais a surgi pour placerla tête et doublerlamise pour les Eagles. C’est son neuvième but de la saison pour Ismaila Sarr.Son partenaire en sélection, Pathé Ciss a également réussi son retour en club. Le milieu de terrain des Lions a contribué à la victoire du Rayo Vallecano ce samedi contre le Deportivo Alavés (2-0). L’ancien pensionnaire de Diambars a été l’auteur de l'ouverture. Il est actuellement à sa troisième réalisation.
En Serbie Cherif Ndiaye n’a pas été en reste lors de la large victoire de l’Étoile Rouge de Belgrade, qui a battu le contre le FK Vojvodina (5-3) comptant pour la 29e journée.
L’attaquant des Lions marqué le 4ème but de son équipe et son 17e but en championnat.
LE DERBY DES VOISINS POUR L’ENTREE DES LIONCEAUX
Le Sénégal va engager ce mardi 1er avril à 14h au Stade El Abdi à El Jadida (Maroc) la Coupe d’Afrique des nations U17 avec le derby qui l’opposera à la Gambie
Le Sénégal va engager ce mardi 1er avril au Stade El Abdi à El Jadida (Maroc) la Coupe d’Afrique des nations U17 avec le derby qui l’opposera à la Gambie. Tenants du titre, les Lionceaux ont affiché l’ambition de conserver le trophée. Un back to back au bout devra encore le propulser à la Coupe du monde de la catégories prévue cette année au Qatar.
Le Sénégal affronte ce mardi au stade El Abdi à El Jadida, la Gambie pour le compte de la première journée du groupe D. Un derby qui promet et qui a des allures de «finale » dans la poule C. Tenants du titre, les Lions sont donnés favoris de ce derby des voisins. Un statut qu’ils ont réussi à assoir lors du tournoi éliminatoire de l’Afrique de l’Ouest A (UFOA A) au bout duquel ils ont réussi à s’imposer en battant les Young Scorpions gambiens sur la marque de (1- 3).
Les coéquipiers de Ibrahima Sory Sow, seul escarpé de la campagne victorieuse de la CAN de 2023 en Egypte n’avaient pas manqué de terminer champions au tournoi préparatoire organisé en février dernier par le Maroc. En finale, le Sénégal avait réussi à venir à bout des cadets du Mali (3-3, 5 TAB 4). Il reste aux poulains de l’entraineur Pape Ibrahima Faye de maintenir la dynamique en phase de poule et de réussir le back to back. Un nouveau sacre permettra au football sénégalais de décrocher une deuxième qualification consécutive à la Coupe du monde de la catégorie prévue cette année au Qatar. Face au Sénégal, l’équipe gambienne sera sans doute surmotivée, comme il l’est, dans tous les duels avec le voisin. Elle essayera ainsi de prendre sa revanche après la défaite subie en demi-finale lors des éliminatoires. Les Young Scorpions avaient ainsi terminé à la 3e place. Il faut rappeler que la Gambie n’est pas un novice sur la scène africaine et figure parmi les nations les plus tirées avec deux sacres en Coupe d’Afrique (2005 et 2009).
« NOUS SOMMES PRÊTS À LAISSER NOUS TRIPPES SUR LE TERRAIN »
En conférence de presse d’avant-match hier, lundi 31 mars 2025, le sélectionneur Pape Ibrahima Faye ne compte pas se reposer sur les acquis et son statut de champion d’Afrique. «Ça sera un match très serré. Nous allons suer, nous sommes prêts à laisser nos trippes sur le terrain s’il le faut pour gagner ce match. Nous n’allons pas dormir sur nos lauriers. Moi, je ne suis pas champion d’Afrique. C’est Serigne Saliou Dia (son prédécesseur ) qui est le champion d’Afrique. On leur a demandé d’éviter de croire qu’ils sont les champions d’Afrique. Ils ne sont pas encore des champions d’Afrique », a-t-il indiqué. « Ils doivent écrire leur propre histoire en remportant ce trophée. Notre premier objectif, c’est de remporterle match de demain (ce mardi) et ensuite qualifier notre pays en Coupe du Monde. Nous voulons représenter dignement le Sénégal partout. Ça ne sera pas facile. Nous essayons tout le temps de positiver la pression. Nous essayerons toujours de gagner dans les règles de l’art, de respecter l’adversaire et de jouer sérieusement nos chances en allant jusqu’au bout de cette compétition », dira-t-il.
L’ENGAGEMENT PATRIOTIQUE EN MARCHE
À l'aube de l'ère pétro-gazière, l'opération de levée de fonds de 150 milliards FCFA transforme l'épargne nationale en véritable instrument de résilience et de solidarité collective. Elle constitue un acte de foi en l'avenir économique du pays
Le vendredi 28 mars 2025, le Sénégal a officiellement lancé une opération de mobilisation de fonds d’un montant de 150 milliards de francs CFA, destinée au financement des investissements inscrits dans le budget national. Par cette initiative, la Société Générale Sénégal (SGS) encourage l’État à ériger l’emprunt obligataire en un véritable levier de citoyenneté économique et de solidarité nationale.
Dans un contexte marqué par la raréfaction des ressources financières et la nécessité impérieuse de diversifier les sources de financement, cette émission obligataire constitue un axe stratégique majeur visant à renforcer l’autonomie budgétaire du pays. Tout en reconnaissant la complexité du cadre économique actuel, le ministère des Finances et du Budget (MFB) assure que la situation demeure maîtrisée, grâce à une politique rigoureuse de gestion des finances publiques. Les conclusions des audits financiers et les recommandations de la Cour des comptes soulignent l’urgence d’une action concertée en vue de redresser durablement l’économie nationale et de l’orienter vers une trajectoire de croissance soutenue.
À cet égard, cette levée de fonds offre aux citoyens et aux acteurs économiques une occasion unique de participer activement au développement du Sénégal, en contribuant directement à la concrétisation de projets structurants. Cette mobilisation revêt une dimension stratégique d’autant plus significative qu’elle intervient à l’aube de l’exploitation des ressources gazières et pétrolières du pays. Plus qu’une simple opération financière, elle s’affirme comme un acte de foi en l’avenir du Sénégal, illustrant une ambition de souveraineté économique et un engagement patriotique sans faille.
Un placement sécurisé et avantageux
Interrogé sur le choix du marché local comme cadre privilégié de cette émission obligataire, M. Alioune Diouf, directeur de la dette publique, a mis en exergue la volonté des autorités de diversifier les sources de financement tout en consolidant le marché financier national. « La libération de ces titres en francs CFA permet d’atténuer les risques inhérents aux fluctuations des devises et d’assurer ainsi une plus grande stabilité financière », a-t-il affirmé.
Cette initiative offre aux investisseurs plusieurs avantages notables : Une rentabilité optimisée, avec des rendements compétitifs sur le long terme ; une exonération fiscale, garantissant aux souscripteurs sénégalais un rendement net particulièrement attractif ; une liquidité garantie, les titres étant librement négociables sur le marché secondaire et éligibles au refinancement auprès de la Banque centrale. L’ambition affichée est de susciter une adhésion massive de la population et des acteurs économiques à cette dynamique de financement participatif. Banques, sociétés de gestion et d’intermédiation, compagnies d’assurance et investisseurs individuels sont ainsi conviés à s’associer à cette initiative qui, au-delà d’un placement financier avantageux, s’inscrit dans une démarche de solidarité et de résilience nationale.
Vers une autonomie financière renforcée
S’exprimant sur la crédibilité financière du Sénégal, M. Diouf a rappelé que le pays bénéficie d’une réputation solide auprès des investisseurs, comme en témoignent le succès de ses émissions précédentes sur le marché monétaire. Par ailleurs, la mise en œuvre de réformes structurelles en matière budgétaire et institutionnelle contribuera à renforcer la gouvernance financière et à consolider la confiance des partenaires économiques.
Concernant les relations avec les bailleurs de fonds internationaux, le directeur de la dette publique a tenu à préciser que cette levée de fonds ne vise nullement à supplanter les financements extérieurs, mais plutôt à diversifier les sources de financement du pays. Le Sénégal demeure ainsi résolument ouvert aux opportunités qui s’alignent avec sa stratégie d’endettement et qui permettent une optimisation des coûts et des risques financiers.
Un appel à la mobilisation nationale
Cette initiative historique témoigne de la volonté inébranlable des autorités sénégalaises de bâtir une économie plus résiliente et inclusive, en conférant aux citoyens la possibilité de jouer un rôle central dans la dynamique de développement du pays. Dans cette perspective, M. Diouf a lancé un vibrant appel à la mobilisation de l’ensemble des Sénégalais : « Nous convions chaque citoyen, selon ses capacités contributives, à s’engager dans cette entreprise de solidarité nationale. Il s’agit de réunir les ressources nécessaires pour concrétiser des projets structurants inscrits dans la loi de finances 2025, notamment dans les domaines des infrastructures, de la santé, de l’éducation et de l’amélioration du cadre de vie. » Cette levée de fonds constitue ainsi une étape décisive vers la consolidation de la souveraineté économique du Sénégal et l’instauration d’un avenir prospère pour les générations futures.
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LES UNES DE LA PRESSE DECE MARDI 1er AVRIL 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, L'Observateur, Vox Populi, Le Soleil
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AU MALI, UN PASSEPORT SOUVERAINISTE... MADE IN FRANCE
Les documents censés marquer l'indépendance du Mali face à l'ancienne puissance coloniale sont produits par Idemia, une entreprise parisienne avec laquelle les autorités de Bamako nourrissent des contentieux
(SenePlus) - C'est bien une société française qui fabrique les nouveaux passeports "souverainistes" de l'Alliance des États du Sahel (AES). Selon Jeune Afrique, malgré les tensions diplomatiques entre Paris et Bamako, Idemia, entreprise française, continue de produire "12.000 à 16.000 pièces mensuelles" de ces documents censés symboliser l'émancipation vis-à-vis de l'ancienne puissance coloniale.
L'ironie est d'autant plus frappante que cette collaboration perdure en dépit de multiples contentieux. Le magazine panafricain rappelle qu'en juin 2022, la justice malienne avait convoqué Jean-Yves Le Drian, ancien ministre français des Affaires étrangères, pour "atteinte aux biens publics" concernant l'attribution du marché à Idemia (alors Oberthur) en 2015.
Plus récemment encore, les autorités maliennes accusaient cette même société d'avoir "pris en otage" le fichier biométrique des citoyens maliens, avant d'affirmer avoir récupéré ces données grâce à de jeunes hackers. Pourtant, comme le révèle JA, le contrat avec Idemia "n'ayant pas été dénoncé, sa validité est maintenue jusqu'à son échéance prévue fin 2025."
Lancés "en grande pompe" le 29 janvier dernier, ces passeports ne permettent toujours pas de voyager dans l'espace Schengen. D'après les informations recueillies par Jeune Afrique, ce blocage est dû au retard des autorités maliennes dans la transmission des exemplaires témoins aux chancelleries. Les spécimens n'ont été remis aux missions diplomatiques que le 10 mars.
La validation par les autorités françaises devrait être finalisée mi-avril pour le Mali, tandis que "le Niger et le Burkina Faso, les démarches n'ont pas encore été enclenchées par leur gouvernement respectif."
Pendant ce temps, les relations diplomatiques entre Paris et Bamako restent "glaciales". L'ambassade française fonctionne en "mode dégradé" depuis l'expulsion de son ambassadeur en 2022, et l'attribution de visas aux Maliens a drastiquement chuté.
LE DRAME DU CIMETIÈRE BÉTOIRE
À la merci des vagues de l’océan qui bouillonnent d’écumes, ce cimetière centenaire sur la corniche ouest, patrimoine classé, sombre dans le dédale de l’oubli et du délabrement
Ouvert dans le dernier quart du 20e siècle et fermé en 1973, le cimetière « Bétoire » (Abattoirs) de Dakar est ce sanctuaire où reposent l’histoire et la mémoire du Sénégal. À la merci des vagues de l’océan qui bouillonnent d’écumes, ce cimetière centenaire sur la corniche ouest, patrimoine classé, sombre dans le dédale de l’oubli et du délabrement.
Appelé cimetière musulman de Dakar, de la Gueule-Tapée ou cimetière des « Abattoirs » municipaux, ce lieu est là où repose la mémoire du Sénégal.
Le cimetière « Bétoire », perché sur la corniche de Soumbédioune, face à l’immensité de l’Atlantique, est un lieu où le silence s’impose avec la majesté d’un testament du temps. Là, les vagues murmurent des secrets anciens, et les pierres tombales, tapies dans l’ombre de la mer, semblent raconter des histoires oubliées, des vies effacées par le flot du quotidien, mais qui n’ont jamais cessé de hanter ce rivage suspendu entre l’éternité et l’instant. Ici, on n’entend que le murmure du silence mêlé du couinement des passereaux et le ressac des vagues.
Histoire, mémoire…
« Bétoire », ce nom qui évoque un réservoir ou un lieu d’accumulation, est le reflet d’un autre temps. Ce cimetière est une sorte de pont suspendu entre le monde des vivants et celui des disparus, un lieu où la mémoire se cristallise et les âmes, bercées par le souffle salé de l’océan, semblent flotter éternellement, à mi-chemin entre les vagues et les étoiles. Né au crépuscule du XXe siècle, sous le regard implacable du colonialisme, il se dresse, au fil des ans, tel un témoin solitaire de l’histoire de Dakar. Autour de lui, les bruits de la ville se mêlent aux brises marines, mais rien ne trouble ici la paix immobile des défunts. L’odeur du sel et de l’embrun se mêle à celle de la terre et de la pierre, comme si le cimetière absorbait lentement l’écho des vies qui l’ont peuplé.
En parcourant les allées du cimetière « Bétoire », on se trouve face à un monde disparate, mais étrangement harmonieux, où se croisent les croyances, les espoirs et les rites des habitants de cette capitale cosmopolite qu’est Dakar. Les tombes musulmanes, de toutes obédiences confrériques et traditionnelles, comme des fragments de cultures, se serrent les unes contre les autres. Les stèles de pierre, modestes ou ornementées, déploient leurs symboles, des versets coraniques gravés dans la pierre, formant une mosaïque presque irréelle, où l’on perçoit à la fois la beauté de la diversité et la fragilité de la vie humaine.
Le sable sous les pieds est une mer en miniature, mouvante et insaisissable, qui recouvre les traces du temps, tout en conservant intacte la mémoire des morts. Ceux qui ont fait le Sénégal dorment dans cette nécropole. À l’entrée, se dresse un mausolée auréolé par des arabesques, du fer forgé peint en vert que la brise a terni, une porte cadenassée. C’est ici que repose le premier Président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Me Lamine Gueye, rappelé à Dieu en 1968. Il n’est pas le seul dignitaire de cette époque inhumé dans ce cimetière, on trouve aussi, entre autres, les sépultures de l’érudit de la confrérie khadriya Cherif Tourrad surnommé « la bénédiction de Dakar », de Thierno Mountaga Daha Tall exhumé quelques temps après pour être inhumé à Louga, de docteur Abass Ndao, de Djaraf Falla Paye et Pédre Diop. Entre les couloirs du cimetière, on peut lire sur les épitaphes des tombeaux d’hommes célèbres comme Omar Blondin Diop, Moustapha Lô, Abdoulaye Sadji, ceux-là que l’oubli ne peut enterrer. C’est dans ce cimetière aussi que reposent 201 soldats de la Guerre d’Algérie. Blaise Diagne, ancien maire de Dakar et Sous-secrétaire d’État aux Colonies dans le gouvernement français y est également inhumé. Sa tombe, séparée par un mur des autres sépultures, se trouve à côté de l’entrée du cimetière. Tandis que sa mère Gnagna Preira est enterrée dans le cimetière…
La mer, horizon infini qui « mange » le cimetière
La dernière personne à être inhumée à « Bétoire » est un inconnu, qui tentait de rejoindre l’Europe par émigration clandestine, il y a quelques années. Son corps a été retrouvé sur les larges de la plage. Ce lieu, suspendu entre l’histoire et l’éternité, reste un sanctuaire de paix, une mémoire vivante qui invite à une méditation silencieuse sur le sens de notre passage sur cette terre. Les grands oiseaux qui surplombent le cimetière semblent être les seuls témoins des lieux. Leurs ailes étendues comme des ombres flottantes, perchés sur les arbres dénudés, leurs plumes sombres semblent absorber la lumière. Leur présence est à la fois menaçante et solennelle, comme si ces créatures étaient les gardiennes d’un royaume où le temps ne se mesure plus.
Le cimetière des abattoirs municipaux est un lieu où la terre semble se fondre dans la mer. La brise qui s’élève de l’océan effleure les tombes comme une caresse, apportant avec elle le souvenir des âmes disparues, mais aussi des promesses d’un ailleurs, d’une éternité au-delà des frontières visibles. L’horizon, vaste et démesuré, se perd dans les brumes maritimes, comme une invitation à se perdre soi-même dans la contemplation de l’infini. Les vagues, qui se brisent contre les falaises de Soumbédioune, viennent effacer les frontières entre le vivant et le mort, entre ce qui a été et ce qui demeure.
Un sanctuaire menacé d’oubli et de ruine
Dans ce lieu d’oubli et de mémoire, les défunts ne sont jamais tout à fait partis. Ils flottent dans la mer, dans le sable. Cependant, ce patrimoine classé cède sous le poids de l’avancée de la mer. Les tombes les plus proches de l’onde sont engloutis. Leurs contours se confondent avec le fracas des vagues. Certaines se sont affaissées, d’autres se sont effondrées sous l’assaut constant des marées. Les pierres brisées, les stèles inclinées comme des spectres fatigués, paraissent prêtes à se dissoudre dans l’écume. Des fragments d’ossements émergent des sables mouvants comme des reliques oubliées.
À travers les décennies, « Bétoire » a vu passer l’histoire de Dakar, de l’époque coloniale à l’indépendance, des luttes sociales aux moments de réconciliation. Le cimetière a accueilli les corps de ceux qui ont marqué la ville, des travailleurs, des artistes, des intellectuels, des soldats et des simples citoyens. Pourtant, malgré son ancienneté et la profondeur de ses racines, « Bétoire » est menacé. L’urbanisation galopante de la ville de Dakar, le béton qui envahit progressivement les bords de la mer, met en péril ce sanctuaire de mémoire. Mais rien, ni le vent, ni l’océan, ni la progression du monde, ne pourra effacer la profonde empreinte que « Bétoire » a laissée sur Dakar. Le cimetière « Bétoire », avec ses tombes émouvantes, est un lieu paradoxal, à la fois terriblement vivant et d’une silencieuse immensité. Toujours ouvert aux visiteurs, il est un livre dont chaque page est écrite par le vent, un espace où le temps semble s’effacer, où le passé se fond dans le présent et où la mer, éternelle et vaste, est l’écho de l’histoire de Dakar.