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3 août 2025
AIR SÉNÉGAL FACE À UN ORAGE
Un litige commercial de 22 millions de dollars avec Carlyle Aviation menace de paralyser la flotte nationale dès le 24 juin, soit 17 jours après les festivités du 7ème anniversaire de la compagnie
A partir du 24 juin 2025, plusieurs vols d’Air Sénégal risquent d’être annulés à cause d’un litige commercial opposant la compagnie nationale au fonds d’investissement américain Carlyle aviation, son partenaire depuis plus de six ans. Air Sénégal, comme la plupart des compagnies aériennes régionales, utilise des contrats de leasing opérationnel, qui permettent d’éviter les lourds investissements initiaux nécessaires à l’achat d’avions. Sans accord, le pavillon national verra ses 4 avions cloués au sol au plus tard le 24 juin, à cause du refus du fonds américain de fournir à Air Sénégal les procurations nécessaires permettant les formalités de renouvellement des certificats d’immatriculation provisoire des deux A319 et des deux A321.
Air Sénégal, qui a fêté en grande pompe, ce 7 juin, son 7ème anniversaire, vole en pleine zone de turbulence. A partir du 24 juin, le pavillon national sera contraint d’annuler plusieurs vols à cause d’un litige de longue date avec le fonds d’investissement américain Carlyle aviation. Liées par un contrat de location d’avions depuis 6 ans, les deux parties se retrouvent dans un différend commercial, qui vire au bras de fer à cause des créances, pas encore totalement réglées, et un rachat. Ce qui aurait provoqué des surcoûts inattendus pour la compagnie nationale, qui tente de se relancer depuis plusieurs mois avec l’organisation même d’un Conseil interministériel tenu il y a quelques semaines.
4 avions cloués au sol le 24 juin…
Le fonds américain reproche à Air Sénégal la non-restitution d’un A319 (6V-Ama) dont le contrat a expiré en octobre 2024. D’après un mémorandum interne daté du 5 juin 2025, les faits y relatés montrent une issue de secours totalement fermée. Car Carlyle assure que sa partenaire devait acquérir cet appareil «dans le cadre d’un accord négocié depuis octobre». Elle a par conséquent majoré le loyer du même avion à +25 % pendant un mois, puis à +100% dès le 25 novembre 2024. Pour Air Sénégal, Carlyle avait pourtant admis tacitement la non-restitution de l’appareil en se basant sur les discussions d’achat, qui étaient en cours. Ce n’est pas tout : elle a mis sur la table deux nouveaux pris d’achat, à savoir 54 millions de dollars, bien au-dessus des 32 millions initiaux pour les deux A319. Ces coûts constituaient un package intégral avec l’inclusion des coûts techniques de restitution et un ticket de sortie anticipée pour chaque A321.
Cette nouvelle constitue une douche froide pour Air Sénégal, qui devrait supporter un surcoût de 22 millions de dollars ajoutés aux 10 millions de dollars de réserves de maintenance que Carlyle exige d’abandonner.
Gel des comptes d’Air Sénégal
Sans accord, ces appareils vont être cloués au sol, selon une exigence de Carlyle aviation, et perturberait les plans de vol de la compagnie contrainte depuis plusieurs mois à supprimer certaines lignes. Car l’entreprise américaine a refusé de fournir à Air Sénégal les procurations nécessaires permettant les formalités de renouvellement des certificats d’immatriculation provisoire des deux A319 et des deux A321.
Il faut rappeler qu’Air Sénégal avait déjà réglé une facture impayée de près de 9, 5 millions de dollars en septembre 2024, qui avait entre-temps aussi des notices de résiliation en août 2024, suivies d’une assignation en Justice. Plus tard, elle avait exprimé son intention de racheter les deux A319 pour 32 millions de dollars, avant que les termes de l’accord initial ne soient modifiés par son partenaire.
Il faut aussi noter que les comptes de la société sont saisis depuis le 2 avril par décision du juge du Tribunal de commerce de Dakar pour le paiement à Carlyle de la somme de 3 milliards 553 millions 337 mille 800 F Cfa contre une dette qui serait de 454 millions F. Sans oublier d’autres procédures judiciaires pendantes au niveau de différentes juridictions.
DAKAR RESSUSCITE LE RÊVE CULTUREL DE 1987
Le Sénégal accueillera en novembre la première édition d'ECOFEST, le Festival ouest-africain des arts et de la culture. L'événement vise à promouvoir la paix et l'intégration régionale par la culture
Le Sénégal abritera en novembre prochain la première édition du Festival ouest-africain des arts et de la culture (ECOFEST), a annoncé, vendredi à Dakar, la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye.
Elle a fait cette annonce lors d’une conférence de presse organisée conjointement avec des représentants de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Prévu à Dakar, ce festival est co-organisé par le gouvernement du Sénégal, l’UEMOA et la CEDEAO. Il se tiendra sous le thème : ”La mutation et la crise sociopolitique en Afrique de l’Ouest : que peut faire la culture ?”
Mme Gaye a souligné que ce rendez-vous culturel vise à offrir une plateforme d’expression aux artistes et institutions culturelles de la sous-région, tout en contribuant à la promotion de la paix, de la cohésion sociale et de l’intégration régionale.
”La culture, tout comme le sport, a été identifiée comme un levier important dans notre référentiel national de développement Sénégal 2050. Ce sont des vecteurs de transformation sociale et de croissance économique”, a déclaré la ministre, estimant que le pays dispose des infrastructures, de l’expertise et de la volonté politique nécessaires pour accueillir un tel événement.
Elle a rappelé que le projet avait initialement été confié à un autre pays, mais que le Sénégal a été sollicité après un réajustement. L’approbation de la plus haute autorité de l’État (…), a permis de concrétiser cette candidature, selon elle.
Prenant part à la rencontre, le commissaire de l’UEMOA en charge du département du développement humain, Mamadu Serifo Jaquité, a salué l’organisation de cet événement régional.
”Ce festival permettra de promouvoir notre patrimoine culturel, de soutenir le tourisme et de renforcer la libre circulation des personnes et des biens à travers la culture”, a-t-il indiqué.
De son côté, le professeur Fatou Sow Sarr, commissaire de la CEDEAO chargée du développement humain et des affaires sociales, a rappelé que l’idée d’un festival sous-régional date de 1987, douze ans après la création de la CEDEAO.
Elle a salué la ”double légitimité” du Sénégal, soulignant que le pays avait déjà accueilli en 1966 le premier Festival mondial des arts nègres.
Elle a également insisté sur les similitudes culturelles entre les peuples ouest-africains, qu’elle considère comme une base solide pour la construction d’un espace communautaire unifié.
”Nous partageons une histoire, des traditions, des noms, et des pratiques culturelles communes qui transcendent les frontières. La culture est un socle d’unité qu’il faut renforcer”, a-t-elle affirmé.
Selon les organisateurs, ECOFEST rassemblera des artistes de divers domaines, notamment le théâtre, la musique, les arts visuels, le cinéma, et proposera des espaces de réflexion sur le rôle de la culture dans la résolution des crises et la consolidation des identités régionales.
Le festival bénéficiera du soutien de partenaires techniques, financiers et institutionnels, ont-ils précisé.
par Fadel Dia
PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, UNE FONCTION MAUDITE EN AFRIQUE ?
Qu'avons-nous donc fait pour que nos anciens présidents claquent la porte de la maison qu'habite le Sénégal en nous abandonnant à nous-mêmes et se désintéressent de l'héritage qu'ils ont laissé ?
Pour la deuxième fois, l'ancien président Macky Sall a passé la fête de la Tabaski hors du territoire national et, cette longue absence, dont on ne connaît ni les raisons ni l'échéance, ressemble bien à une désertion. La fonction de président de la République serait-elle, en Afrique en général, une fonction maudite dont on sort rarement avec les honneurs comme semblent l'indiquer les quelques constats suivants ?
Il n'y a pratiquement pas d'exemple d'un président africain qui, « heureux... plein d'usage et de raison » à l'issue de ses mandats, soit retourné, comme Ulysse, dans son village natal pour « vivre entre ses parents, le reste de son âge » ou qui, comme le dictateur romain Cincinnatus, ait, après avoir rempli sa mission, pris la décision d'aller tout simplement cultiver son champ.
Il n'y en a pas davantage qui, comme Jimmy Carter, se soit engagé après son mandat non plus à recevoir de son pays, mais à donner plus qu'il n'a reçu en mettant ses moyens personnels et son temps au service des plus démunis et de ceux qui par le monde sont privés de liberté et de droits fondamentaux.
Président en Afrique : le métier le plus dangereux du monde !
En Afrique, être président de la République, quelles que soient les voies empruntées, c'est certes bénéficier d'énormes, et pas toujours justifiés, privilèges, mais c'est aussi prendre le risque d'emprunter un chemin plein d'épines, sans avoir l'assurance que les fruits que l'on récoltera tiendront la promesse des fleurs...
C'est l'un des métiers les plus dangereux du monde, celui dont la conquête a suscité plus de 200 putschs (dont la moitié réussis) et en une soixantaine d'années, un (trop) grand nombre de présidents africains ont été assassinés dans l'exercice de leur fonction, victimes des ambitions de ceux avec lesquels ils avaient conquis ou exercé le pouvoir, ou d'ordalies qui se sont achevées par la mutilation de leurs corps. Ces faits concernent une douzaine de pays, surtout en Afrique de l'Ouest et du Centre, et parmi leurs victimes on peut citer celle qui a ouvert le bal (Silvanus Olympio,1963), celle qui a soulevé le plus d'émotions (Thomas Sankara,1987) ou celles dont l'agonie a été la plus cruelle (Samuel Doe, 1990, Mouammar Kadhafi, 2011)..., sans compter l'épais voile de mystère qui continue à recouvrir la fin tragique de Hailé Sélassié (1975) de Marien Ngouabi (1977) ou de Laurent Désiré Kabila (2001).
D'autres présidents n'ont réussi à sauver leur peau qu'en prenant la poudre d'escampette, en fuyant comme des voleurs et en emportant souvent avec eux tout ce qui était « emportable » et qui pourtant ne leur appartenait pas, se condamnant à achever leur vie hors de leur pays, comme Maouiya Ould Taya, Ben Ali ou Hissène Habré... D'autres n'ont pu fuir et échapper à la prison que grâce à la complicité de leurs collègues (Yayah Jammeh) ou par des subterfuges, en manquant à leur parole de rentrer au pays une fois rétablie leur santé mystérieusement dégradée (Alpha Condé). D'autres présidents qui eux aussi avaient quitté leur pays pour fuir la vindicte de leurs successeurs ou dans la crainte d'être traduits devant la Justice, sont morts en exil, au grand dam de leurs familles ou de leurs disciples : Mobutu au Maroc, Ahidjo au Sénégal, Ange Felix Patassé au Cameroun...et il est peu probable que Blaise Comparé ou Yayah Jammeh finissent leur vie sur la terre de leurs ancêtres...
Des présidents qui exerçaient encore le pouvoir dans leur pays mais qui avaient manqué à leur devoir de le doter d'infrastructures sanitaires performantes, ou qui l'avaient quitté parce qu'ils ne s'y sentaient pas à l'aise, ont eux aussi trouvé la mort en terre étrangère : Sékou Touré est mort à Cleveland (États-Unis), Nkrumah à Varsovie (Pologne), Omar Bongo à Barcelone (Espagne), Robert Mugabe à Singapour, Mokhtar Ould Daddah à Paris (France), Milton Obote à Johannesburg, (Afrique du Sud). Siad Barre est mort en exil à Lagos (Nigéria) alors que c'est dans son pays, à Mogadiscio (Somalie), qu'un autre exilé, Michel Micombéro (premier président du Burundi) trouvera la mort...Quant au lieu de décès de Lansana Conté, il reste encore un mystère. Comme on peut le voir, le monde est parsemé de lits de mort et de sépultures d'anciens présidents africains !
Seuls les morts sont glorieux !
S'ils ont pu échapper au châtiment suprême, de nombreux anciens présidents ont goûté à la prison, pour des durées variables et certains y croupissent encore, pour des fautes commises durant leur mandat (Charles Taylor, condamné par la CPI) ou parce que leurs successeurs n'avaient pas résisté à l'envie de leur faire payer leurs erreurs. C'est le cas de Mohamed Bazoum (Niger) et de Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie). C'était il y a quelques mois, celui de Ali Bongo (exfiltré pour être exilé en Angola, mais toujours sous contrôle judiciaire) et de Dadis Camara, qu'un pardon prématuré a soustrait outrageusement à la justice alors qu'il est coupable de crime contre l'humanité !.
Certains anciens présidents qui sont restés ou sont revenus chez eux, après l'exil ou la prison, ont tenté de se refaire une nouvelle virginité, de réanimer leur parti tombé dans la décrépitude et déserté par ses militants. Avec des années en plus, des moyens plus réduits et des idées recyclées, ils se sont mis à livrer de petites batailles, pas toujours dignes de leur rang, en se présentant comme des phénix susceptibles de réussir ce qu'ils avaient raté. Ce fut le cas de Marc Ravalomanana (Madagascar), de Mohamed Khouna Ould Abdallah (Mauritanie), de François Bozizé (Centrafrique) ou de Konan Bédié, c'est le rêve de Laurent Gbagbo (Côte d'Ivoire)...
Mais en Afrique le syndrome Trump n'existe pas et, à une ou deux exceptions près (Didier Ratsiraka à Madagascar), il y a peu d'exemples de président africain revenu au pouvoir après en avoir été éjecté.
D'autres présidents enfin, plus sages ou moins combattifs, ou qui sont arrivés au pouvoir par accident ou n'y sont pas restés longtemps, sont retournés dans l'anonymat et vivent dans leur pays sans avoir aucune influence sur sa vie politique. Rarement conviés aux honneurs par leurs successeurs, ils passent presque inaperçus dans la rue et si Julius Nyerere (Tanzanie), Hastings Banda (Malawi), Kenneth Kaunda (Zambie), Seyni Kountché (Niger), Amadou Toumani Touré (Mali)... étaient connus au-delà des frontières de leurs pays respectifs, il n'est pas sûr que beaucoup de leurs concitoyens aient gardé un souvenir impérissable de Jakaya Kikwete (Tanzanie), de Bingu wa Mutharika (Malawi), de Levy Mwanawasa (Zambie), de Salou Djibo (Niger) ou d'Amadou Sanogo (Mali).
Mais, et c'est sans doute le plus frustrant pour les citoyens que nous sommes, qu'ils aient échappé à la mort, qu'ils soient sortis de prison ou qu'ils aient accompli leur mandat dans des conditions normales, qu'ils vivent dans leur pays ou à l'étranger, très peu d'anciens présidents africains se sont illustrés par la mise en place d'œuvres humanitaires ou de fondations susceptibles de soulager les misères physiques, morales et intellectuelles de leurs concitoyens. Les petites gâteries qu'avaient fondées certaines « Premières Dames », avec des moyens dont on connaît mal la provenance, ont sombré corps et biens dès la fin du mandat de leurs maris respectifs. Aucun ancien président africain, (à une ou deux exceptions près dont Mandela, bien sûr, et peut-être Obasanjo), n'est devenu une référence morale et intellectuelle, un influenceur portant haut la voix de l'Afrique dans les débats internationaux sur l'économie, la société, la démocratie...
Alors qu'ils avaient retrouvé la liberté de parole, aucun n'a élevé la voix pour exprimer sa désapprobation face à la tragédie du Soudan, au génocide des Palestiniens par Israël, à la banalisation du racisme ou à l'explosion de la xénophobie et de l'intolérance en Occident...
En vérité les seuls anciens chefs d'état ou de gouvernement africains dont l'aura est intacte sont ceux dont les mandats ont été brutalement interrompus, malheureusement rien ne nous permet d'affirmer que Patrice Lumumba (Congo), Mamadou Dia (Sénégal), Ahmed Ben Bella (Algérie), Kwamé Nkrumah (Ghana) ou Thomas Sankara (Burkina Faso) n'auraient pas fini leurs carrières politiques comme Robert Mugabe (Zimbabwe).
Au Sénégal merci et bye bye !
Et le Sénégal, me direz-vous ? Comme à son habitude notre pays, qui ne fait rien comme les autres, fait bande à part dans ce domaine aussi. Aucun de nos chefs d'état n'a été destitué par l'armée, ce qui est un cas unique dans la région, et nos trois premiers présidents ont quitté le pouvoir dans des conditions plus honorables que la plupart de leurs collègues, en sauvant les meubles et même avec un certain panache pour l'un d'entre eux. Pourtant, et alors que le Sénégal est un havre d'exil pour d'anciens présidents et chefs de gouvernements africains (deux d'entre eux reposent dans nos cimetières), et alors qu'ils étaient libres de leur mouvement, ses anciens présidents, ont choisi de le fuir dès la fin de leurs mandats en se dépouillant même des responsabilités qu'ils exerçaient dans leurs partis. Ils ont déménagé, avec femme et enfants, au point que l'un d'eux a raté l'enterrement de sa mère, ils ont préféré résider dans des demeures qui ne leur appartiennent pas, sous le froid et dans la brume de l'ancienne puissance coloniale dont ils avaient fonction de nous libérer.
C'est un peu comme s'ils quittaient la maison du père pour celle du beau-père, ce qui est contraire à nos usages. Si, comme cela semble être le cas, l'intention du dernier d'entre eux est de les suivre dans l'exil, nous serions en droit de nous poser cette question : qu'avons-nous donc fait pour que nos anciens présidents claquent la porte de la maison qu'habite le Sénégal en nous abandonnant à nous-mêmes et se désintéressent de l'héritage qu'ils ont laissé en même temps que du sort de la nation qui leur avait tout donné ?
Des chefs d'entreprises qui subiraient le sort des présidents africains mettraient probablement en faillite leur outil de travail et c'est ce qui est arrivé à de nombreux pays africains puisque des guerres civiles règnent dans une douzaine d'entre eux et que des décennies après l'indépendance, la plupart doivent encore leur survie à l'aide bilatérale ou internationale.
Alors consolez-vous, hommes et femmes qui n'avez pas occupé cette prestigieuse fonction ou qui n'êtes pas les enfants de ceux qui l'ont exercée. Après le moment où on se dit « nos ennuis d'argent sont finis », après celui où on change de garde-robe, vient toujours, inexorablement, le moment d'après, et en Afrique il est rarement glorieux !
BAÏDY AGNE ÉLU PRÉSIDENT DE BUSINESS AFRICA
Le président du patronat sénégalais dirigera désormais l'organisation continentale reconnue par l'Union Africaine et les plateformes économiques mondiales comme le G20
Le président du Conseil National du Patronat du Sénégal (CNP), Baïdy Agne, a été porté à la tête de la Confédération des organisations patronales du continent (Business Africa). Cette désignation a été entérinée hier, mardi 10 juin 2025 à Genève, en marge de la Conférence internationale du travail de l'Organisation Internationale du Travail (OIT).
Siégeant à Nairobi (Kenya), Business Africa fédère 41 organisations patronales nationales représentatives et jouit d'une reconnaissance institutionnelle auprès de l'Union Africaine, des Nations Unies, de l'Union Européenne, ainsi que des plateformes économiques mondiales telles que le G20 et le B20.
Les vice-présidences de l'organisation ont été attribuées aux patronats d'Afrique du Sud et d'Algérie. Le bureau exécutif compte également les représentants du Kenya, du Nigéria, de la Côte d'Ivoire, de la Tunisie, de l'Ouganda, du Cameroun, du Mali, de l'Île Maurice et du Zimbabwe.
Dans son discours d'investiture, le président Agne a décliné les grandes orientations de son mandat, articulées autour de l'amélioration du climat des affaires, du renforcement de l'intégration financière, des transitions numérique, énergétique et environnementale, de la mise en œuvre effective de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), ainsi que du développement d'un dialogue stratégique avec les institutions régionales et les partenaires internationaux.
La prochaine session de Business Africa est prévue à Nairobi, les 7 et 8 août 2025, avec la participation attendue de plus de 250 entreprises africaines.
Le Conseil National du Patronat du Sénégal adresse ses plus vives félicitations à Monsieur Baïdy Agne pour cette distinction prestigieuse, symbole d'une confiance renouvelée du secteur privé africain, et témoigne de son engagement constant à faire rayonner l'entreprise africaine sur la scène internationale.
UN PONT ÉDUCATIF ENTRE DAKAR ET LONDRES
La British International School, première école britannique du Sénégal, a officiellement ouvert ses portes mardi dans le cadre du "UK-Sénégal, Xaritoo Day", journée dédiée à l'amitié sénégo-britannique
La première école britannique, la British International School a officiellement ouvert ses portes hier, mardi 10 juin, à Dakar. L'établissement qui propose un enseignement basé sur le curricula britannique, illustre la coopération historique entre le Sénégal et le Royaume-Uni.
« Nous sommes réunis pour célébrer bien plus qu'une simple inauguration. En cette journée de l'amitié Sénégo-britannique, nous posons la première pierre d'un nouvel édifice de notre coopération », a fait savoir la secrétaire générale du ministre de l'Education nationale, Khady Diop Mbodj.
Évoquant l'introduction de l'anglais dans l'élémentaire au Sénégal, elle a précisé que la British International School va « jouer un rôle important dans cet accompagnement parce qu'elle va permettre dans la plus grande proximité aux enseignants de ces deux institutions de pouvoir échanger sur des pratiques et de s'inspirer mutuellement pour améliorer ce sur quoi ils sont en train de travailler ».
À l'en croire, la première école britannique au Sénégal « va davantage développer la coopération, l'amitié entre nos pays, le brassage de nos cultures et peut-être amener à une meilleure compréhension ».
Pour sa part, l'ambassadrice du Royaume-Uni à Dakar, Juliette John parle d'une continuité d'un engagement, à travers notamment le British Council qui a pour mission de promouvoir l'appropriation de la langue anglaise, de participer à sa diffusion et de fortifier sa position dans le monde. « Au sein de l'éducation, à travers le programme mondial pour l'Education, dont nous appuyons une éducation de qualité, équitable et inclusive à travers le Sénégal », a déclaré Juliette John.
Selon elle, « la British International School offrira une éducation de haute qualité, un véritable passeport vers les opportunités et les collaborations au niveau mondial ». En effet, l'inauguration officielle de la première école britannique au Sénégal s'inscrit dans le cadre de « UK-Sénégal, Xaritoo Day », une journée dédiée à l'amitié entre le Sénégal et le Royaume-Uni.
LE SYTJUST BANDE DES MUSCLES
Selon le syndicat, des textes ont été modifiés à l'insu du président de la République, bloquant la réforme du statut des greffiers et la création du corps des assistants
Le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) est en passe de déterrer la hache de guerre. Il dénonce une "substitution frauduleuse de décrets" depuis 2018. Ces décrets, pourtant signés par le Président de la République, bloquent l'alignement des greffiers à la hiérarchie A2 et la création effective du corps des assistants des greffes et parquets, selon le syndicat. Pour le secrétaire général, Me Elhadj Ayé Boun Malick Diop, et ses camarades qui relèvent que plusieurs tentatives de correction ont été esquissées sans résultats par différents ministres de la Justice, il urge que l'Etat s'active de manière dynamique pour régler ces dysfonctionnements.
Selon le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST), ce qui se joue depuis 2018 dans les méandres de l'administration sénégalaise dépasse une simple querelle ou une tension interministérielle. « Il s'agit d'un véritable sabotage de la décision gouvernementale, qui a entraîné, en toute illégalité, une paralysie injuste et injustifiable de la réforme du statut des greffiers et de la mise en place du corps des assistants des greffes et parquets (AGP), » constate le SYTJUST.
Le syndicat rappelle ainsi que le Conseil des ministres du 25 juillet 2018 avait validé deux projets de décrets. Ces textes, issus d'un long processus participatif et technique, ne prévoyaient aucune condition préalable de formation pour l'alignement des greffiers à la hiérarchie A2, conformément à la revalorisation statutaire décidée, ainsi que la constitution du corps des AGP, via le reclassement d'agents des hiérarchies B et C ayant au moins cinq ans d'ancienneté au ministère de la Justice.
Cependant, relève le SYTJUST, à l'étape finale, ces deux textes ont été substitués par d'autres, signés par le Président de la République à son insu, sur la base d'une "confiance manifestement trahie". Ces nouveaux décrets, le n°2019-575 du 5 février 2019 et le n°2019-413 du 30 janvier 2019, ont introduit des dispositions transitoires imposant des formations préalables qui n'avaient jamais été validées par les instances gouvernementales.
Le syndicat estime que le Sénégal ne peut se permettre d'entretenir de tels dysfonctionnements dans des secteurs aussi sensibles que la Justice. D'où l'appel pressant à l'Etat pour assumer sa responsabilité politique et institutionnelle.
ALIOUNE TINE ALERTE SUR LA DÉRIVE AUTORITAIRE DU POUVOIR
Le fondateur d’Afrikajom Center dénonce les convocations répétées d’opposants, d’activistes et de journalistes, qu’il considère comme une menace pour la démocratie et un retour aux pratiques du passé.
Le fondateur d'Afrikajom Center, Alioune Tine, met en garde contre les excès autoritaires d’un régime qui multiplie les convocations d’opposants, d’activistes et de journalistes.
D’après ses dires, ces agissements pourraient asphyxier la démocratie et métamorphoser les prisons en véritables pépinières de héros politiques.
« À force de convoquer des opposants politiques, des activistes ou des journalistes à la DIC ou à la Cybercriminalité pour poser ce genre de question, on finira par créer un vrai malaise démocratique, en créant des détenus politiques arrêtés et emprisonnés pour avoir exprimé leurs opinions. Malaise parce que ça ne nous change guère du passé », soutient Alioune Tine.
Il affirme qu’il faut libérer Moustapha Diakhaté et le laisser s’exprimer sur la situation politique comme il le ressent en tant qu’opposant au régime. « Sa fonction est de critiquer, de déprécier ceux qui gouvernent avec le lexique qui lui convient, puisqu’il s’agit d’analyse lexicale à la DIC », déclare Alioune Tine.
LA VICTOIRE HISTORIQUE DU SÉNÉGAL CONTRE L'ANGLETERRE À LA UNE DES QUOTIDIENS
“Après la France, en 2002, le Brésil, en 2023, le Sénégal s’offre une nouvelle victoire de prestige face à une équipe qui l’avait sèchement battu en 8e de finale de la Coupe du monde 2022″, souligne Le Soleil.
Les quotidiens parvenus mercredi à l’APS s’intéressent surtout à la victoire des Lions du football sur l’équipe nationale d’Angleterre, 3-1, à l’issue d’un match amical international jouée la veille à Nottingham.
Le quotidien Record se met à l’anglais pour saluer cette victoire, la première d’une nation africaine contre l’Angleterre. “Very Good !!!” (Très bien, en français), affiche la publication spécialisée.
“Après la France, en 2002, le Brésil, en 2023, le Sénégal s’offre une nouvelle victoire de prestige face à une équipe qui l’avait sèchement battu en 8e de finale de la Coupe du monde 2022″, souligne Le Soleil.
“Surpris d’entrée, les Lions ont réussi à renverser” la tendance pour infliger à l’Angleterre sa première défaite devant une équipe africaine, rapporte Sud Quotidien. Une “probante victoire”, qui permet au Sénégal de “prendre sa revanche et de lancer idéalement les deux journées des éliminatoires du Mondial 2026” en septembre prochain face au Soudan et à la RD Congo, ajoute la même publication.
“Foot de joie”, lit-on à la une du quotidien L’Observateur, qui revient largement, dans son édition, sur les “90 minutes d’un braquage à l’anglaise”. “L’histoire retiendra que l’équipe de football de l’Angleterre est retournée jouer hier mardi 10 juin 2025 au City Ground de Nottingham pour la première fois depuis 84 ans et y a perdu son premier match contre une équipe africaine […]”, relève L’Observateur.
Il ajoute qu’à travers cette victoire (1-3), les Lions prennent ainsi leur revanche sur les Three Lions, qui les avaient battus lors de la Coupe du monde 2022, même si la rencontre de Nottingham “n’était qu’un match amical”.
Ce détail n’échappe pas à Vox Populi, qui titre : “Les Lions se vengent de leurs bourreaux du Mondial 2022”. Walfquotidien, analysant cette rencontre amicale, estime que les Lions “illuminent City Ground Stadium” avec cette victoire “nette et sans bavure”.
“Du coup, [le sélectionneur des Lions du Sénégal] Pape Thiaw et ses hommes conservent leur invincibilité, avec 22 matchs sans défaite”, signale le journal Le Quotidien, un brin chambreur à travers sa manchette “L’Angleterre à…terre !”
“Exploit royal à Nottingham”, affiche le quotidien Enquête, qui tire plusieurs enseignements de la victoire du Sénégal, dont “l’entrée réussie des jeunes talents”, une confirmation, à ses yeux, de “la profondeur de banc des champions d’Afrique 2022”.
Source A salue le coaching gagnant du sélectionneur sénégalais Pape Thiaw, “avec l’entrée de Cheikh Tidiane Sabaly qui marque son premier but en sélection avec le numéro 10 que portait Sadio Mané”, la star des Lions, qui a décliné la sélection pour cette trêve internationale.
Au sujet justement de l’attaquant-vedette de l’équipe nationale, le quotidien L’As conclut, un peu trop hâtivement sans doute, que les Lions, à travers cette victoire, “font oublier Mané”.
Il reste que cette victoire est celle d’une “équipe qui s’est sacrifiée”, affirme le sélectionneur sénégalais dont les déclarations ont été reprises à sa une par le quotidien Les Echos.
SIX MORTS DANS UNE COLLISION À MBORO
L’accident a également fait 9 blessés, selon la gendarmerie. D’après des sources sécuritaires, l’excès de vitesse serait à l’origine du choc.
La route a encore une fois fait des victimes, suite à un accident qui s’est produit ce mardi 10 juin, dans l’après-midi, à Mboro, département de Tivaouane. Selon le préfet, Mamadou Guèye, cinq corps sans vie ont été dénombrés par les premiers secours. Mais un autre blessé a finalement succombé en cours d’évacuation vers l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane. Ce qui porte à 6 le nombre de morts.
L’accident a également fait 9 blessés, selon la gendarmerie.
D’après des sources sécuritaires, l’excès de vitesse serait à l’origine du choc. La violence de l’accident est telle que le bilan pourrait s’alourdir à tout moment. En effet, trois véhicules — une Peugeot 308 et deux Peugeot 307 — sont entrés en collision. L’un des chauffeurs, qui roulait à vive allure, aurait violemment heurté un véhicule venant en sens inverse alors qu’il tentait d’éviter une calèche.
Ce véhicule a, à son tour, percuté celui qui le suivait, créant un carambolage sur la route de Mboro, entre la route de Mboro et Mboro-sur-Mer, à hauteur du Centre international de formation professionnelle (CIFOP).
Selon le préfet de Tivaouane, qui s’est rendu sur les lieux, la gendarmerie, les sapeurs-pompiers et les services d’urgence sont mobilisés. Les corps sans vie ainsi que les blessés ont été évacués à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh, où le directeur et ses équipes sont en train de prendre les dispositions nécessaires, selon toujours Mamadou Guèye.
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LE SÉNÉGAL DOMINE L’ANGLETERRE
Démonstration de force à Nottingham. Les Lions ont livré un match "intense et abouti tactiquement" pour terrasser les Three Lions 3-1, confirmant leur montée en puissance avant les éliminatoires du Mondial 2026
(SenePlus) - Au City Ground Stadium de Nottingham, les Lions de la Teranga ont livré une démonstration de force qui restera gravée dans les annales du football sénégalais. Ce mardi soir, la sélection dirigée par Pape Thiaw a dominé l'Angleterre sur le score de 3-1, s'offrant une victoire de prestige qui confirme l'excellent état de forme de l'équipe nationale.
Selon le compte rendu de RFI, "le Sénégal n'est plus seulement invaincu depuis quinze matches. Depuis ce mardi, le Sénégal est invaincu depuis seize matches et a placé, comme cerise sur le gâteau, une victoire de prestige contre l'Angleterre à Nottingham". Cette performance remarquable témoigne de la progression constante des Lions sous la houlette de leur nouveau sélectionneur.
La victoire sénégalaise n'a rien d'un coup de chance. RFI souligne que "les Lions de la Teranga ont terrassé les Anglais 3-1 au terme d'un match intense et abouti tactiquement". Cette précision révèle la qualité du travail effectué par le staff technique sénégalais, qui a su mettre en place une stratégie payante face à l'une des meilleures sélections européennes.
Le média français précise également que "les Lions de la Teranga sont allés chercher les Three Lions en mode rois de la jungle", une métaphore qui illustre parfaitement l'état d'esprit conquérant affiché par les joueurs sénégalais. Cette mentalité offensive et cette détermination ont été les clés d'un succès qui dépasse le simple cadre du match amical.
Cette victoire s'inscrit dans la préparation minutieuse du Sénégal en vue des échéances à venir, notamment les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. L'invincibilité portée à 16 matches constitue un capital confiance précieux pour une équipe qui a su rebondir après la déception du Mondial 2022 au Qatar.
La performance collective affichée face à l'Angleterre démontre que le Sénégal dispose désormais d'un groupe solide, capable de rivaliser avec les meilleures formations mondiales. Les Lions ont prouvé qu'ils pouvaient non seulement résister aux équipes de haut niveau, mais également les dominer grâce à un jeu collectif rodé et une organisation tactique efficace.
Ce succès face aux Three Lions n'est pas un accident de parcours mais bien la confirmation d'une montée en puissance entamée depuis plusieurs mois. L'équipe sénégalaise, qui avait déjà montré de belles choses lors de son précédent match nul contre l'Irlande, franchit un cap supplémentaire en s'imposant face à une formation anglaise toujours redoutable.
RFI note que "rien n'a été facile dans ce match", rappelant que les Anglais avaient ouvert le score en premiers. Cette précision souligne d'autant plus le mérite des Lions, qui ont su renverser la situation et s'imposer avec la manière face à des adversaires loin d'être résignés.
Cette victoire de prestige envoie un signal fort à l'ensemble du football africain et mondial. Le Sénégal confirme son statut de nation majeure du football continental et prouve qu'il peut rivaliser avec les meilleures sélections européennes. Pour Pape Thiaw, cette performance valide les choix tactiques et humains effectués depuis sa prise de fonction.
L'exploit de Nottingham s'inscrit dans la continuité des récents succès du football sénégalais sur la scène internationale. Les Lions démontrent qu'ils ont assimilé les leçons du passé et qu'ils abordent l'avenir avec confiance et ambition, forts de cette série d'invincibilité qui témoigne de leur régularité au plus haut niveau.
Cette victoire face à l'Angleterre restera comme l'un des temps forts de cette année 2025 pour le football sénégalais, offrant aux supporters des Lions de la Teranga une soirée mémorable et des raisons d'espérer pour les grandes échéances à venir.