Le personnel du Bus rapid transit (BRT) sera composé, à terme, d’au moins 35% de femmes, dont des conductrices, a annoncé le chef de l’Etat.
‘’A terme, le personnel du BRT sera composé d’au moins 35% de femmes, dont des conductrices’’, a déclaré Macky Sall dans son adresse à la Nation à la veille du nouvel an.
Le chef de l’Etat a annoncé que le Bus rapid transit (BRT) dont l’inauguration est prévue le 14 janvier aura une flotte de 121 bus électriques alimentés par voie solaire et climatisés, avec Wifi à bord.
Le Premier ministre Amadou Ba a procédé mercredi dernier au lancement de la phase active de la mise en service du BRT (Bus rapidement transit) une infrastructure qui fait partie, selon lui, »des legs pour le futur ».
Le BRT a pour objectif d’améliorer la mobilité urbaine entre Dakar et Guédiawaye sur un linéaire de 18,3 kilomètres pour une capacité de 300 000 passagers/jour. L’ouvrage comporte 23 stations.
L’ÉGYPTE ET L’ÉTHIOPIE DEVIENNENT OFFICIELLEMENT MEMBRES DES BRICS
L’Égypte et l’Éthiopie sont devenues officiellement membres des BRICS, ce 1er janvier, après leur admission, lors du 15e sommet de cette organisation tenue en Afrique du Sud, en août dernier.
Dakar, 2 janv (APS) – L’Égypte et l’Éthiopie sont devenues officiellement membres des BRICS, ce 1er janvier, après leur admission, lors du 15e sommet de cette organisation tenue en Afrique du Sud, en août dernier.
Les deux pays africains, qui font partie des cinq nouveaux membres avec l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Iran, rejoignent ainsi l’Afrique du Sud, qui était jusque-là le seul du continent à faire partie des BRICS.
L’Éthiopie est le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique avec 123 millions d’habitants, derrière, le Nigéria, qui en compte 216 millions.
L’Égypte, quant à elle, avait déjà rejoint en mars dernier la Nouvelle banque de développement (NDB) des BRICS, opérationnelle depuis 2015, et dont l’objectif est ‘’de mobiliser des ressources pour des projets d’infrastructure et de développement durable dans les marchés émergents et les pays en développement’’, lit-on sur le site internet de l’institution financière.
L’Argentine également invitée à devenir membre en août ne fera finalement pas partie du groupe. Son nouveau président, l’ultralibéral Javier Milei ne souhaite pas que son pays intègre le bloc.
Les BRICS, une plateforme importante de coopération entre les marchés émergents et les pays en développement, est composé à l’origine du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud.
Avec l’adhésion officielle de l’Egypte et de l’Éthiopie, de l’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et de l’Iran, les BRICS compte désormais dix membres.
SIMON VEUT RENDRE LEUR DIGNITE AUX ARTISANS
La valorisation de l’expertise locale à travers l’artisanat, c’est ce à quoi s’emploie le rappeur Simon Kouka depuis quelques années.
La valorisation de l’expertise locale à travers l’artisanat, c’est ce à quoi s’emploie le rappeur Simon Kouka depuis quelques années. Il continue de mener ce combat en attirant l’attention des autorités sur ce secteur qui peut aider à résoudre la problématique du chômage des jeunes et les détourner de l’émigration irrégulière. L’implication des chanteurs, artistes et autres célébrités ne sera pas de trop pour aider à faire avancer l’artisanat local, a-t-il indiqué en marge de la Journée de l’artisanat 2023.
Les chanteurs, les célébrités devraient être au-devant de la lutte pour réussir le pari du consommer local en aidant les artisans locaux à valoriser leurs produits. En tout cas, le chanteur Youssou Ndour a montré la voie en faisant savoir son option de mettre en avant l’expertise locale. Le rappeur Simon Kouka l’a servi en exemple lors de la célébration, au Centre culturel Blaise Senghor, de la Journée de l’artisanat. «Quand on est allés à Ngaye, on nous a raconté qu’une année, pour la Journée nationale de l’artisanat, Youssou Ndour est venu soulever une chaussure en disant : je porte les chaussures de Ngaye. Et ils n’avaient jamais autant vendu durant cette période-là. Donc ce signal-là, il est fort. Et si on célèbre une journée comme l’artisanat, imaginons qu’on dise à tous ceux qui viennent ce jour-là de s’habiller local, les gens vont passer leurs commandes chez les tailleurs, chez les maroquiniers. Donc c’est de l’argent qui va être dans notre économie, qui va circuler et qui va créer de la valeur ajoutée», a fait savoir Simon au cours d’une conférence de presse, organisée par la structure Solo lors de la Journée de l’artisanat célébrée depuis 2014 au Sénégal. Une exposition a suivi cette célébration, le 30 décembre, pour magnifier le génie créateur de l’artisanat. «On invite le 30 décembre à la Place de l’Obélisque pour une exposition pour rendre hommage aux artisans. Les artisans vont venir des 14 régions du Sénégal. Il y aura des stands pour qu’ils puissent montrer leur savoir-faire», soutient le rappeur. Une manière de se rattraper par rapport à la Journée de l’artisanat qui n’a été célébrée qu’une seule fois, en 2014. «En 2014, l’Etat du Sénégal, à travers le Président Macky Sall, avait lancé la Journée nationale de l’artisanat. Depuis 2014, cette journée n’a plus été célébrée. Il avait dit s’il ne pouvait pas le faire chaque année, qu’il allait au moins essayer de le faire chaque deux ans», indique-t-il. «C’est la raison pour laquelle on essaie de célébrer cette journée pour au moins rendre cette dignité aux artisans et en disant aussi qu’il faut miser sur la formation», souligne Simon qui indique qu’il reconnait que des structures comme le Fonds de financement de la formation professionnelle (3 Fpt), l’Office national de la formation professionnelle (Onfp) font énormément. «Mais aujourd’hui, il y a plus à faire. Parce que ces jeunes qu’on voit prendre les pirogues, ces jeunes qu’on voit aller vers le Nicaragua pour sortir du pays, s’il y avait plus de formation et que ça soit mieux organisé, mieux structuré, ils ne risqueraient pas leur vie pour aller à la recherche d’un eldorado qu’ils peuvent avoir ici», souligne Simon.
Créneau porteur pour la jeunesse
L’artiste dégage une piste pour faire face au phénomène de l’émigration irrégulière. «On a une usine qui fait du cuir. Il est vraiment temps d’arrêter cette exportation-là, de renforcer cette structure, qu’elle puisse elle aussi exporter dans la sous-région et qu’on puisse également faire vivre ce secteur et créer de l’emploi à travers cette industrie», prône-t-il. Tout ça pour dire que l’artisanat peut être un créneau porteur pour les jeunes en quête d’emploi et une manne financière pour l’économie sénégalaise. «Quand on est allés rencontrer le ministre du Commerce, on nous dit que chaque année, les Sénégalais achètent en termes de Babouche pour 45 milliards, et ça ce sont les babouches déclarées à la Douane. 45 milliards, ce sont quatre tanneries, 45 milliards c’est combien de formations ? Avec 45 milliards, on peut créer une usine qui peut faire travailler combien de Sénégalais ? Il y a aussi la rentrée scolaire, les sacs qui nous viennent de l’Asie, imaginez qu’on ferme les frontières et qu’on dise que les sacs vont être confectionnés par les artisans du Sénégal ! Que Ngaye Mékhé produise, le village artisanal de Thiès, le village artisanal de Soumbédioune, de Ziguinchor, etc. Mais ça donne de l’emploi. Les jeunes ne prendront plus des bateaux pour aller en Espagne, ou je ne sais où. C’est de ça qu’on parle», avance-t-il. «Aujourd’hui, même les commerçants, on leur lance un appel. Vous prenez un commerçant qui va acheter un billet d’avion, qui va payer l’hôtel à la ville où il va acheter la marchandise pour venir encore la vendre ici. S’il faisait la même commande auprès de nos artisans tailleurs, s’il faisait la même commande auprès de nos maroquiniers, on n’en serait pas là aujourd’hui. Et on n’aurait même pas besoin des grandes institutions financières pour emprunter de l’argent de gauche à droite», fait-il remarquer. «L’argent reste ici, circule ici, crée de la valeur. C’est de ça qu’on parle. L’artisanat n’est pas à négliger dans ce pays», souligne l’artiste. Revenant sur les raisons de son engagement, il explique que le passage au mouvement Y’en a marre, l’organisation de marches etc., ont apporté un plus. «Ça a permis aujourd’hui une prise de conscience de la jeunesse, les jeunes sont beaucoup plus politisés qu’avant», mentionne Simon dont l’une des principales préoccupations est de voir sortir de terre la maison de l’artisanat pour davantage promouvoir le consommer local.
TROUVER UN LOGEMENT HORS DU CAMPUS, L’AUTRE ÉCUEIL À LA REPRISE DES ENSEIGNEMENTS
Après la fermeture de l’Ucad en juin dernier, pas mal d’amicales locales ont été contraintes de résilier le contrat qui les liait aux propriétaires des maisons, ou elles ont été tout simplement expulsées à cause des arriérés impayés
Les étudiants sont partagés entre le marteau de la reprise des cours et l’enclume de trouver un logement. Après la fermeture de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) en juin dernier, pas mal d’amicales locales ont été contraintes de résilier le contrat qui les liait aux propriétaires des maisons, ou elles ont été tout simplement expulsées à cause des arriérés impayés. Les cours reprennent à partir de ce mercredi et les étudiants ne cessent de se poser des questions.
Le logement des étudiants constitue également un autre véritable casse-tête pour les autorités universitaires et les responsables d’amicales d’étudiants. Face à la reprise annoncée des cours, sans l’ouverture du campus social, la situation risque de se compliquer davantage. La réouverture du campus social, qui casait un nombre important d’étudiants, n’est toujours pas à l’ordre du jour. Ce qui met beaucoup d’étudiants dans une situation de sans-abris.
Le logement, pilier important de l’épanouissement de l’étudiant, constitue en effet, le principal obstacle à cette rentrée. Les étudiants, n’ayant pas de famille d’accueil à Dakar, risquent d’avoir tous les problèmes du monde pour suivre les enseignements. «Beaucoup d’étudiants sont inquiets par rapport à cette reprise, sans l’ouverture du campus social. Certains m’appellent et me disent qu’ils ne pourront pas suivre les cours s’ils n’ont pas où se loger», dit Mohamed Bèye, président de la commission sociale de l’amicale des élèves et étudiants ressortissants de la commune de Keur Samba Guèye (département de Foundiougne).
Cet étudiant avait exposé le problème et alerté l’opinion, depuis plusieurs mois, en tenant des points de presse à la suite de la perte de leur appartement situé à la Médina. En vain. Stoïque, il espère trouver, avec son équipe, un appartement avant la reprise des enseignements. « Cela fait deux ans maintenant qu’on n’a pas reçu de subventions. C’est peut-être dû à des problèmes politiques. Jusqu’à présent, on n’arrive pas à trouver un logement. On va continuer à aller dans les médias pour dire aux Sénégalais que si les cours reprennent, beaucoup d’étudiants du département de Foundiougne ne pourront pas être présents», informe Mohamed Bèye.
Logement introuvable et inaccessible
Les étudiants de la commune de Keur Samba Guèye ne sont les seuls à se retrouver dans cette situation. Nombre d’amicales locales ont perdu leurs logements après la fermeture de l’université à la suite des évènements de juin dernier. C’est le cas de l’Union des étudiants de la commune de Vélingara (Udecv) qui a été contrainte de céder son second local, faute de ressources. Les étudiants de ces deux amicales susmentionnées courent depuis plusieurs mois après les autorités pour obtenir une subvention. Mamoudou Diallo, président de l’Udecv, dit avoir tenté tous les voies et moyens pour obtenir des fonds, mais en vain. «Nous avons perdu notre logement à Fass. Le problème avec cet appartement, c’est qu’il était sans bailleur. Ou disons qu’il était entièrement pris en charge grâce à une participation à hauteur de 5000 F Cfa par étudiant», explique Mamoudou Diallo. Après la fermeture de l’Ucad, beaucoup d’étudiants ont cessé de contribuer. Résultat : «Nous avons cumulé des arriérés que les autorités de Vélingara ont refusé de payer. J’étais donc obligé de libérer l’appartement vu que le bailleur nous avait assignés en Justice», ajoute-t-il. Non sans préciser que tous les étudiants de Vélingara ne pourront pas habiter dans l’unique local dont dispose, en ce moment, l’amicale.
A Moins d’une semaine de la reprise des cours pour certaines facultés, beaucoup d’amicales peinent à trouver un toit convenable et bon marché. Selon les confidences de certains pensionnaires de l’Ucad, les propriétaires de maisons sont réticents à l’idée de loger les étudiants, souvent nombreux et perçus comme des voisins encombrants.
D’autres pointent du doigt la cherté du loyer à proximité de l’Ucad. La demande étant supérieure à l’offre, trouver un local est devenu très difficile. «Nous n’avons pas encore trouvé un appartement et nous sommes sous pression. Actuellement, les courtiers nous parlent de trois cent mille francs (300000) Cfa la mensualité. Au regard du budget dont nous disposons, nous ne pouvons prendre un tel engagement et vouloir y rester toute l’année. C’est impossible», confie Zakaria Diallo, président de l’amicale communale des élèves et des étudiants de Sinthiang Koundara
M. Diallo n’exclut pas l’idée de trouver un appartement dans les quartiers de Grand-Dakar ou Sacré-Cœur pour permettre à ses camarades de se caser et pouvoir aborder le second semestre. «Le problème majeur qui se pose, c’est qu’on n’a pas de bailleur. La mairie constitue notre seule ressource. Il y a beaucoup de structures qui, aujourd’hui, parviennent même à se doter d’un appartement avec une caution de 12 mois. C’est l’exemple de la commune de Médina Gounass. Les contributions financières des étudiants pendant ces douze mois permettront de réunir une grande somme et préparer l’année suivante», conclut Zakaria. Non sans lancer un appel aux bonnes volontés pour aider les apprenants à se loger.
En attendant d’avoir un bailleur, une contribution financière suffisante pour assurer le loyer ou l’ouverture du campus social, les étudiants restent partagés entre soulagement lié à la reprise des cours et inquiétudes face au problème de logement.
SEULE UNE POIGNÉE DE JOUEURS SÉNÉGALAIS AU PREMIER ENTRAINEMENT AVANT LA CAN
Les Lions débutent leur préparation avec un effectif restreint. Aliou Cissé n'a compté que sur 11 joueurs pour la première séance d'entraînement à deux semaines du début de la compétition en Côte d'Ivoire
L’équipe nationale du Sénégal a entamé sa préparation en direction de la coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire depuis dimanche au terrain Annexe de Diamniadio. Lors de la première séance, seuls onze joueurs avaient répondu présent.
Les choses sérieuses commencent pour Aliou Cissé et ses hommes. A deux semaines de cette compétition, les Lions ont entamé leur séance de préparation en direction de cette compétition continentale.
Au terrain annexe du stade Me Abdoulaye Wade, le technicien sénégalais n’a compté que sur 11 joueurs pour cette première séance d'entraînement. Il s'agit de Pape Alassane Guèye, Formose Mendy, Lamine Camara, Krépin Diatta, Abdoulaye Seck, Mory Diaw, Edouard Mendy, Ismaila Sarr, Abdou Diallo et Abdoulaye Niakhaté Ndiaye.
Arrivé dans la tanière avec une blessure contractée en club, Nampalys Mendy s'est entraîné individuellement avec le préparateur physique. Le reste du groupe est attendu dans la nuit du dimanche au lundi. Il s'en est suivi deux exercices dont l’un sur la maîtrise et le contrôle des passes dans un espace réduit et l’autre sur le travail devant les buts, dans le cadre de la mise en place des plans de jeu. Il s’est ainsi agi de l’installation d’automatismes liés à la rapidité et au travail technique offensif dans le dernier tiers.
Pendant plus d’un tour d’horloge, les joueurs se sont donnés à fond pour mieux aborder cette compétition.
Meurtre à Pikine Est
Le corps sans vie d’une jeune dame a été retrouvé dans la nuit du vendredi au samedi dernier à Pikine Est, juste derrière l’école primaire Talla Diop (ex école 3). Le drame a eu lieu dans une maison sous l’emprise des eaux pluviales. La victime Ndèye Maguette Ndiaye a été étranglée par son concubin, un certain S. Souma. Selon les voisins qui ont appelé les sapeurs-pompiers, l’absence de Ndèye Maguette Ndiaye de la maison a alerté leur curiosité. Ils sont restés des heures sans voir la victime. Intrigué par ce silence, un des voisins a demandé à son fils d’aller voir dans la chambre de la victime. L’enfant toqua plusieurs fois à la porte sans réponse. Il s’empressa d’en informer son père mais lui indique que la lumière de la chambre était allumée. Arrivés sur place, les voisins ont toqué à leur tour sans réponse. Mais la lumière a été éteinte cette fois-ci. Ils décident de défoncer la porte et trouvent S. Souma dans la chambre avec le corps de Ndèye Maguette Ndiaye à moitié nue. Le présumé meurtrier a essayé de prendre la fuite mais il est vite rattrapé par les voisins qui l’ont remis à la police qui s’est déployée sur les lieux. Après avoir inspecté la chambre, les limiers ont trouvé plusieurs préservatifs déjà utilisés. Selon les riverains, la dame en question vivait avec le présumé meurtrier depuis un certain temps alors qu’elle était mariée. Le sieur Souma est placé en garde à vue à la police de Pikine en attendant la suite de l’enquête.
Le délégué de Pikine dénonce les dérives de la police
Délégué de quartier de la commune de Pikine, Fara Daffé est très remonté contre les éléments du commissaire Senghane nouvellement affecté à la police de Pikine. Conduit manu militari par les limiers au commissariat, M. Daffé s’insurge contre la violence et la brutalité dont il a fait l’objet. En fait, les policiers ont fait une descente chez lui le dimanche à 6h du matin pour le conduire de force au commissariat. Selon lui, les flics sont d’abord allés chez sa première femme et ne l’ayant pas trouvé sur place, ils ont rappliqué chez la deuxième épouse où il dormait tranquillement avec sa femme et son fils de 2 ans. Informe par sa femme de la présence des policiers, il s’empressa d’aller voir ce qui passe, pensant qu’ils avaient besoin de la clef du corbillard ou de de la morgue pour conduire un mort. Mais il est surpris d’entendre les policiers lui demander de les suivre au commissariat. A la question de savoir les raisons de cette convocation, l’homme dit n’avoir reçu aucune explication sinon des réponses très sèches : «tu le sauras une fois au commissariat, il faut nous suivre immédiatement». Il ajoute que le policier est allé jusqu’à le retrouver dans sa chambre où il se changeait pour lui crier de faire vite. C’est en cours de route que les limiers l’informent de la mort de Ndèye Maguette Ndiaye. Sous le choc, le délégué n’a pas pu contenir son émotion.
Le délégué de Pikine dénonce les dérives de la police (bis)
Restons avec le délégué de quartier, FaraDaffé. Une fois arrivé au commissariat, le lieutenant chargé de l’enquête lui révèle qu’ils étaient à la recherche d’un certain S. Ndiaye suspecté dans le meurtre de la jeune dame Ndèye Maguette Ndiaye qui est sous la tutelle du délégué de quartier. En fait, le sieur S. Ndiaye, qui était en relation avec la victime dans le passé, avait porté plainte contre elle pour harcèlement. Laquelle plainte avait été remise à la défunte par le sieur Daffé. Ainsi ne pouvant pas joindre S. Ndiaye, les enquêteurs se sont rabattus sur le délégué du quartier. S’adressant au limier en charge de l’enquête, M. Daffé rouspète en indiquant qu’il aurait juste fallu un coup de fil pour qu’il défère à la convocation. C’est ainsi qu’il a toujours eu à collaborer avec les policiers. Après trois tours d’horloge, S. Ndiaye a finalement réagi aux appels manqués du délégué de quartier, vers 11h. Sur demande des policiers, le délégué le convainc de venir à la police. Ce qu’il fait. Informé de la mort de Ndèye Maguette Ndiaye, à sa grande surprise, il dit connaître la victime et son concubin mais jure n’avoir rien à voir avec cette histoire. Il est rentré après son audition. Très remonté contre les limiers, le délégué de quartier est rentré chez lui vers 17h.
Babacar Mbaye Ngaraff nouveau patron de l’OIS
L’organisation des instituteurs du Sénégal (Ois) ayant son siège à Guédiawaye a un nouveau secrétaire général, en la personne de Babacar Mbaye Ngaraff. Ce dernier a été élu samedi à la tête du syndicat au cours du quatrième congrès ordinaire, en présence du secrétaire général sortant de l’OIS, Hamidou Ba et du secrétaire général de l’Unsas, Mademba Sock. Au terme de deux mandats, M. Ba se retire et se réjouit de son bilan. Il invite son successeur Babacar Mbaye Ngaraff à mettre fin aux problèmes des décisionnaires et des instituteurs adjoints.
Litige foncier à Tivaouane Peul
Le feu couve dans la commune de Tivaouane Peul, plus précisément au village de Keur Balla dans la zone de Benoba. En effet, une superficie de 09 hectares ayant le Titre foncier 12589 est à l’origine de la tension. En effet, près de 350 personnes qui se sont procuré des parcelles sur ce site sont en train de subir la pression des promoteurs qui réclament la propriété du site. Ainsi le collectif des propriétaires de Bénoba café (Lac rose) adresse un mémorandum aux autorités étatiques. Portant la voix du collectif, Ndiogou Sokhna demande aux autorités de mettre fin à ce litige pour éviter l’irréparable.
Grave accident à Yeumbeul-Nord
Une voiture qui avait à son bord trois personnes a dérapé hier, avant de heurter huit personnes. L’accident s’est produit au quartier Yeumbeul Bène Baraque dans la commune de Yeumbeul-Nord. Le choc a ameuté tout le quartier. N’eût été d’ailleurs l’intervention très rapide des policiers, le pire allait se produire puisque la population qui était furieuse voulait lyncher les occupants du véhicule. Les blessés ont été évacués dans des structures sanitaires de la place suite à des réquisitions de la police de Yeumbeul Asecna.
Les partisans de Khalilou Wagué condamnent la violence à Bokidiawé
La communauté soninké est très remontée contre le député maire des Agnam, Farba Ngom. A cause de la bataille rangée entre les gros bras de ce dernier et ceux son collègue député, Khalilou Wagué. Dans un communiqué parvenu à « L'As », les partisans du député-maire de Bokidiawé, Khalilou Wagué, dénoncent l'attitude du coordonnateur de l'Apr de Matam. Pour eux, ces échauffourées n'honorent pas le parti présidentiel en particulier et Benno bokk Yaakaar en général. Ils soulignent que cette agression bestiale est perpétrée par des nervis armés de bombes à gaz et de gourdins dans le but d'humilier un allié. Les partisans de M. Wagué promettent de prendre dorénavant toutes les dispositions pour la sécurité du maire de Bokidawé. Ils se disent, en outre, inquiets du silence du candidat Amadou Ba depuis l'avènement de cet incident. Ils invitent ainsi la coalition Benno Bokk Yaakaar à saisir cette affaire et la traiter avec rigueur si elle ne veut pas l’éclatement de la coalition. A cet effet, ils interpellent le Président Macky Sall et le candidat Amadou Ba pour qu’ils prennent leurs responsabilités et trouvent des solutions radicales. En attendant, les partisans de Khalilou Wagué réitèrent leur avertissement à Farba Ngom et sa bande.
Un compatriote tué à Atlanta
Un compatriote qui est arrivé récemment aux Etats-Unis a été abattu froidement par balle, samedi à Atlanta. La victime du nom de D. Niang, habitant à Touba, qui est passé par Nicaragua pour rejoindre le pays de l’Oncle Sam, avait rendez-vous avec des compatriotes au bureau de la Sécurité sociale pour se régulariser. Son présumé bourreau à bord de son véhicule a tiré à bout portant sur D. Niang qui est décédé sur le coup. Tout porte à croire que le meurtrier a confondu notre compatriote avec un individu qu’il recherchait. Puisque la victime est arrivée récemment à Atlanta et par conséquent, il ne peut y avoir un antécédent avec le présumé assassin.
Directoire de campagne du candidat Amadou Ba
La mouvance présidentielle est de plain-pied dans les préparatifs de la campagne électorale de la présidentielle. La coalition Benno Bokk Yaakaar a mis en place son directoire de campagne. Il est scindé en plusieurs pôles, notamment le pôle stratégie, celui de la communication etc. Il faut préciser, toutefois, que les responsables des pôles n'ont pas été désignés ainsi que les membres. Pour le moment, on retient que le pôle stratégie est composé par les présidents d’institutions, notamment le président de l’Assemblée, Amadou Mame Diop, le CESE, Abdoulaye Daouda Diallo, Aminata Mbengue Ndiaye du HCCT et Moustapha Niasse.
1 372 détenus graciés
La chance a souri à un millier de détenus à l’occasion du nouvel an. Comme à l’accoutumée, le président de la République, conformément à la tradition, a accordé sa grâce à mille trois cent soixante-douze (1372) personnes condamnées pour diverses infractions et détenues dans les différents établissements pénitentiaires. D’après le ministère de la Justice, les bénéficiaires de cette mesure de clémence sont des délinquants primaires et des détenus présentant des gages de resocialisation. Le Chef de l'État leur offre l'opportunité de retrouver leurs familles et de profiter de cette chance pour se réinsérer dans la société.
Fin d'année macabre en banlieue
Le réveillon a été macabre dans la banlieue. Trois personnes ont perdu la vie en banlieue plus précisément à Yeumbeul-Nord, Keur Massar-Sud et Pikine. A Yeumbeul-Nord, c'est le jeune Daouda Diouf qui a trouvé la mort après avoir reçu un projectile de fumigène sur le visage lors d’un concert de fin d'année. La victime a été internée dans une structure sanitaire de la place avant de rendre l'âme. Les limiers de la localité se sont déplacés sur les lieux pour faire une réquisition pour l'autopsie. A Keur Massar-Sud, c'est un apprenti chauffeur qui a été agressé mortellement au quartier Santa Yalla 02 du village de Aladji Pathe Sow. Nos sources renseignent que la Gendarmerie de Keur Massar a ouvert une enquête.
Fiasco du concert de casseroles de l’ex-PASTEF
D’un focus au fiasco. Pour apporter leur soutien à Ousmane Sonko et protester contre les pratiques de Macky Sall et son régime qu’ils jugent antidémocratiques, les responsables de l’ex-PASTEF avaient appelé leurs militants et les Sénégalais à un concert de casseroles ce 31 décembre au moment où le chef de l’État devait faire son discours à la nation. Mais visiblement, le concert a viré au fiasco. A part les feux d’artifices des enfants et leurs pétards, il était difficile voire impossible d’entendre des bruits provenant d’ustensiles de cuisine. Autrement dit, ça a été un échec total. Le fiasco s’explique-t-il par le fait que leur leader Ousmane Sonko soit en prison ou par le fait que cette stratégie ne trouve plus un écho favorable chez les populations ? En tout cas, les populations semblaient beaucoup plus occupées à ce moment-là à manger leurs poulets et s’envoyer des messages de meilleurs vœux plutôt que de faire de la pollution sonore pour tympaniser le locataire du Palais et ses collaborateurs.
IL NOUS FAUT UN XARAGNE !
Aytia ! 2023 est morte de sa belle mort. Sans remords nak ! Parce que sa série de tueries contre nos jeunes manifestants, ceux qui ont pris les pirogues, les accidents de la route… ne sera pas oubliée de sitôt.
Aytia ! 2023 est morte de sa belle mort. Sans remords nak ! Parce que sa série de tueries contre nos jeunes manifestants, ceux qui ont pris les pirogues, les accidents de la route… ne sera pas oubliée de sitôt. Nous avons vécu donc 2023 impairs, qui ont laissé un pays à l’an vers. Qu’il faut remettre à l’an droit en 2024. Macky bayna waaram. Avec deux mandatures et ses ratures. Il se conjugue au passé avec son dernier message à la nation. Son successeur fera sa première adresse le 3 avril. Kan leu ? 2024 incertitudes. Mais il faudra être Xaragne comme Lô.
SOLITUDE
En tête de l’agenda politique du Sénégal en 2024 figure l’élection présidentielle du 25 février prochain. Si peu de gens avaient l’esprit à la fête avec l’année 2023, beaucoup, en revanche, trépignent d’impatience.
En tête de l’agenda politique du Sénégal en 2024 figure l’élection présidentielle du 25 février prochain. Si peu de gens avaient l’esprit à la fête avec l’année 2023 qui finissait, beaucoup, en revanche, trépignent d’impatience et des voix confuses s’en mêlent pour brouiller le chemin vers ce vote majeur dans notre pays.
En attendant, le président de la République a fait dimanche ses adieux à la nation. Dans un style sobre, sans emphase, il a salué le peuple, le prenant à témoin des progrès accomplis et des commodités obtenues dans bien des domaines grâce aux mobilités et au bien-être. Le sentiment d’abandon n’habite plus les ruraux. Et les citadins se plaisent à découvrir le « pays profonds ». à qui cela profitera-t-il en termes de gains électoraux ?
Macky Sall a conscience qu’une œuvre humaine « n’est jamais parfaite ». Reste une singularité qui lui est propre : c’est un bâtisseur. Le maillage du pays en infrastructures porte sa signature. Laquelle souligne avec netteté son penchant naturel d’ingénieur.
C’est aussi son mérite. Puisqu’il a fait mieux que ses prédécesseurs dans l’édification d’ouvrages devant permettre le « réveil » des régions face à l’hypertrophie de Dakar.
À l’arrivée le déséquilibre persiste toujours quand bien même le volontarisme de l’État a favorisé la conjugaison des efforts pour l’émergence d’un état d’esprit certes fécond mais gouailleur, inventif mais paresseux, entreprenant mais impudent.
Ce dernier trait de caractère décrit l’évolution négative des conduites collectives amplifiées par les réseaux sociaux qui « tuent » l’opinion publique et affaiblissent par conséquent la démocratie.
Le phénomène a surgi ces quinze dernières années coïncidant (presque) avec l’arrivée au pouvoir de Macky qui n’avait plus de « mandat électif ». L’a-t-il vu venir ? A-t-il pu en saisir la portée pour endiguer la violence que les réseaux sociaux charrient ?
Le président sortant n’a jamais été à l’aise avec ce grand oral à ciel ouvert ! Il redoutait le contre-pouvoir qu’ils représentaient et les discours de « haine » véhiculés. Il a eu maille à partir avec ce « monstre chaud » caché derrière la machine pour orchestrer les ripostes ou mener les offensives en fonction des intérêts des « mains invisibles » qui actionnent à leur tour des leviers imprévisibles.
Macky Sall a déploré le surgissement « incontrôlé » de cet adversaire à la manette d’un « nouvel ordre digital » en marche. La vie publique va se modifier. Tout comme la vie politique s’en trouve profondément impactée. Rien qu’en observant les connivences actuelles, il est permis de deviner les mutations sur fond d’affaissement sans précédent d’un nombre encore plus grand de valeurs auxquelles la société sénégalaise reste attachée.
Sous ce rapport, son discours sonne comme une alerte. S’il a décliné les grandes lignes de son bilan, Macky Sall a indiqué qu’une étude plus circonstanciée fera (bientôt) l’inventaire d’une décennie de sa gouvernance. Il peut bien se prévaloir d’un bilan « globalement satisfaisant ».
Mais il sait mieux que quiconque que sa trajectoire ne fut pas linéaire. Loin s’en faut. Et le peu de temps qu’il lui reste à la tête de l’État ne suffirait pour défendre un bilan jugé « honorable » par plus d’un.
En convoquant l’histoire pour justifier sa pratique politique, le président de la République ne dissocie pas la conquête du pouvoir de l’exercice du pouvoir. Or plus qu’une nuance, il s’agit d’une différence ? Et elle est de taille. Des promesses imprudentes ont été faites. Ont-elles été réalisées dans les faits ?
Son divorce avec les jeunes remonte à cet engagement pris de créer près de cinq cent mille emplois par an pour résorber le chômage qui frappe les couches juvéniles. A cette césure s’est ajoutée la fronde de « compagnons de route » abandonnés sans précaution sur les bas-côtés avec le risque de grossir les rangs des frustrés.
Optant pour le pragmatisme dans le silence et faisant fi des invectives, il a privilégié l’action plutôt que la parole. Mais la parole nuit et, plus grave, elle détruit ou… déconstruit. Aussi bizarre que cela puisse paraître, la médisance a projeté sur ses réalisations l’effet d’un miroir renversé.
Par cette stratégie infamante, s’est glissée une rupture d’opinion qui lui a été fatale. Les mêmes contempteurs ont distillé à petits feux des diatribes visant à confondre famille et pouvoir en pointant du doigt une boulimie ou une accentuation de l’accaparement.
Naturellement ses proches, à l’exception d’un ou de deux membres notoirement connus, n’ont pas dissimulé leur proximité sans pour autant s’afficher ostensiblement. A leur corps défendant toutefois, la posture de modestie et le refus de briller sous les projecteurs n’ont pas servi à les disculper.
Avec le départ de Mimi Touré et les remous provoqués par l’élection de Amadou Mame Diop à la tête de l’Assemblée nationale, sous forte surveillance de la gendarmerie nationale, s’opérait inexorablement une seconde rupture, plus politique celle-là, sans que cela se traduise par un rétrécissement de la majorité autour de l’Alliance Benno Bokk Yakaar (BY). Sans compter les revers électoraux à divers échelons…
Un temps, le retour de Idrissa Seck dans le giron du pouvoir a constitué un répit mais de courte durée puisque l’intéressé est vite reparti en campagne pour mobiliser ses troupes en vue de la présidentielle de février prochain.
En raison de plusieurs défaillances, le bilan politique de Macky s’avère mitigé, et à bien des égards, « calamiteux », selon un allié. Un autre murmure que le Président ne tranche pas les litiges, ne dissipe pas non plus les malentendus entre ses lieutenants, et le silence qu’il observe « tout un chacun l’interprète à sa manière ».
Pour n’avoir pas autant promis que son illustre prédécesseur, Maître Abdoulaye Wade, il enregistre néanmoins plus de déconvenues. Cruel. Une pratique chaotique du pouvoir ? Le régime n’a pas su (ou pu) contenir les assauts répétés du jeune leader de l’opposition, Ousmane Sonko en l’occurrence.
Remuant plus que jamais, ce dernier a donné du fil à retordre à un pouvoir en manque d’inspiration, toujours dans la réaction et tatillon dans la gestion politique des très nombreuses affaires judiciaires qui s’enchaînent à un rythme époustouflant.
Ces tensions intempestives révèlent un déficit chronique de dialogue politique qui était une marque de fabrique de la démocratie sénégalaise. N’est-ce Maître Wade ?
De ce point de vue les choix du Président étaient illisibles. Puisqu’aucun d’eux ne s’imposait, la dilution de l’autorité accouche d’un excès d’irresponsabilité collective. En n’imposant pas de choix clairs, il n’indique pas la voie. Dès lors, plus personne ne monte au créneau pour défendre avec vaillance le mentor qui se sent isolé, moins fréquenté et très peu soutenu. Qui disait que le pouvoir s’exerce dans la solitude ?
PRESIDENTIELLE, LA COMMISSION DE CONTROLE DES PARRAINAGES REPREND SES TRAVAUX, MARDI
La commission de contrôle des parrainages pour l’élection présidentielle du 25 février reprend ses travaux, mardi, au Conseil constitutionnel.
La commission de contrôle des parrainages pour l’élection présidentielle du 25 février reprend ses travaux, mardi, au Conseil constitutionnel.
Tout candidat devra pour que sa candidature soit entérinée, réunir entre 0,6 et 0,8 % – soit 44.231 à 58.975 électeurs – du nombre d’électeurs inscrits sur le fichier électoral.
Les candidats ont également la possibilité de collecter des parrains auprès des maires et des présidents de conseil départemental.
Pour ladite option, le code électoral leur fait obligation de réunir 120 signatures au moins, soit 20 % de l’effectif des présidents des conseils municipaux et départementaux.
Il est également loisible aux candidats de recourir au parrainage parlementaire. Dans ce cas-là, ils doivent collecter au moins 13 signatures, soit 8 % de l’effectif des députés.
Ce mardi, la commission va contrôler les parrainages des candidats Alioune Sarr, Ibrahima Hamidou Dème, Daouda Ndiaye, Cheikh Mamadou Abiboulave, Dièye, Oumar Sylla, Cheikh Abdou Mbacké, Talla Sylla, Jean Baptiste Diouf, Idrissa Seck, Charles Emile Abdou Ciss, Khadim Diop, Aliou Mamadou Dia, Birima Mangara, Amdy Diallo Fall, Ndiack Lakh, Serigne Mboup, Papa Djribril Fall et Ibrahima Datt.
Le travail de contrôle des signatures a démarré, samedi.
Trois candidats à la candidature, Boubacar Camara, Cheikh Tidiane Dièye et Déthié Fall, ont collecté des parrains jugés conformes à la loi électorale, a appris l’APS de plusieurs sources, dont la commission de contrôle des parrainages.
MM. Camara, Dièye et Fall font partie des principaux leaders de l’opposition. Ils sont les seuls à avoir réuni des parrains jugés recevables parmi les 20 candidats dont le parrainage a été examiné ce samedi.
Selon les mêmes sources, El Hadji Moustapha Diouf et Rose Wardini ont quarante-huit heures pour corriger des manquements observés dans les parrains présentés dans leur dossier de candidature.
La commission de contrôle des parrainages a jugé irrecevables les parrains réunis par Cheikh Hadjibou Soumaré, Amadou Aly Kane, Papa Eugène Barbier, Abdoulaye Sylla, Cheikh Tidiane Gadio, Mohamed Ben Omar Diop et Malick Guèye. Ceux de Mohamed El Habib Tounkara, Mary Teuw Niane, Mamadou Sambou Yatassaye, Assome Aminata Diatta, Papa Macodou Diouf et Samba Ndiaye ont reçu la même sanction.
‘’Le représentant du candidat Ousmane Sonko […] ne s’est pas présenté’’ lors de l’examen des parrains de l’opposant placé en détention depuis plusieurs mois, déclare la commission de contrôle des parrainages.
Avoir des parrains conformes aux dispositions du code électoral fait partie d’une dizaine de critères requis pour être candidat à l’élection présidentielle sénégalaise.
Selon la commission, El Hadji Ibrahima Mbow a annoncé au président du Conseil constitutionnel avoir retiré sa candidature.
Quatre-vingt-treize dossiers de déclaration de candidature ont été déposés auprès du greffe du Conseil constitutionnel, a déclaré cette institution, vendredi.
Six femmes, dont les anciennes ministres Assome Aminata Diatta et Aïssatou Mbodj, dite Aïda, font partie des 93 candidats à la candidature à l’élection présidentielle.
Cette institution chargée d’examiner les candidatures a reçu aussi celles d’autres femmes : l’entrepreneure Anta Babacar Ngom, l’universitaire Amsatou Sow Sidibé, l’ancienne Première ministre Aminata Touré et le médecin Rose Wardini.
Seules deux femmes, la styliste Diouma Dieng Diakhaté et Amsatou Sow Sidibé, ont pris part à une présidentielle sénégalaise en tant que candidates. C’était en 2012.
La liste des candidats dont la collecte de parrainages est conforme à la loi sera publiée le 12 janvier.
Huit jours plus tard, le 20 janvier, le Conseil constitutionnel va rendre publique la liste des candidatures jugées recevables.
La campagne en vue du scrutin présidentiel du 25 février va démarrer le 4 février.
Les Sénégalais vont élire le cinquième président du pays. Pour la première fois, le Sénégal organise un scrutin présidentiel auquel le chef de l’État sortant n’est pas candidat.
L’IDÉE DU TIRAGE AU SORT VIENT DE MOI
Ndiaga Sylla décortique les dossiers électoraux brûlants. L'expert est revenu sur le parrainage, le tirage au sort, l'éligibilité de Karim Wade et Khalifa Sall mais aussi sur le recours contre la Cena à quelques mois de l'élection présidentielle
Bés Bi le Jour |
Cheikh Moussa SARR & Pape Doudou DIALLO (Photo) |
Publication 02/01/2024
Ndiaga Sylla était l’invité du dernier Jury du dimanche de l’année. L’expert électoral a décortiqué le parrainage et le tirage au sort dont il dit que l’idée vient lui. Il s’attendait aussi à ce que le Conseil constitutionnel se penche dès samedi sur la complétude du dossier de Sonko. S’il estime que Karim Wade et Khalifa Sall peuvent être tranquilles pour leur éligibilité sur les amendes qui leur sont infligées, il plaint cependant le fils de Abdoulaye Wade quant à sa nationalité qui pourrait le bloquer.
Il ferme le Jdd de l’année 2023. Ndiaga Sylla était l’invité de Aïssata Ndiathie ce dimanche sur iRadio et iTv pour décortiquer la matière électorale qu’il connaît du bout des doigts. Et cela dans un contexte où le contrôle des parrainages a démarré au Conseil constitutionnel. L’expert électoral est revenu sur le tirage au sort. «Je sais que le tirage au sort, l’idée vient de moi, en toute modestie. Parce que nous avons vécu en 2019, au premier jour, avec justement la généralisation des parrainages, toute une cacophonie. Vous vous rappelez à l’époque la bagarre qu’il y a eu (entre Mimi Touré et Malick Gakou) ? A l’époque, l’ordre du contrôle dépendait de l’ordre du dépôt. Donc, tout le monde se précipitait pour déposer en premier lieu. Or, nous savons par expérience qu’en général, s’il n’y avait pas cette contrainte, les candidats déposaient leur liste, justement, au dernier moment. Comme c’est le cas cette fois-ci. Donc, si on doit instaurer un tirage au sort, il ne devrait pas porter sur l’ordre du dépôt des candidats, mais plutôt sur l’enjeu fondamental : l’ordre du contrôle. Et c’est exactement ce que le Conseil a rétabli», a-t-il expliqué. Il estime, qu’a priori, le tirage au sort, «bien qu’il soit aléatoire, est quand même équitable parce que les chances sont égales. Et au moins, ça a le mérite d’éviter la cacophonie». Cependant, Ndiaga Sylla prône des «réformes majeures» en repensant le système de parrainage et rationalisant les candidats. Il indique qu’avec ce système, on peut espérer une vingtaine ou trentaine de candidatures au maximum.
«Le Conseil devait nous dire si le dossier de Sonko est complet»
L’expert électoral estime que le parrainage doit être amélioré. Il a rappelé que la Cour de justice de Cedeao avait ordonné à l’État du Sénégal d’abandonner ce système. Sur le refus de la Direction générale des élections de remettre la fiche de parrainage au mandataire du leader de l’ex-Pastef, il dit : «C’est pourquoi d’ailleurs j’ai longtemps considéré que l’administration électorale sénégalaise n’est pas chargée de recevoir ou de valider des candidats, n’avait pas à faire entrave justement à cette liberté de candidature. Ce n’est pas normal parce que nous sommes dans le cadre d’une élection présidentielle.» L’expert rappelle que les compétences en matière électorale sont attribuées au ministre de l’Intérieur, mais qu’il exerce à travers ses services centraux. «Alors, c’est pourquoi je m’attendais à ce que le Conseil constitutionnel, par rapport à la nouvelle procédure qui découle justement de sa décision, consistant à apprécier la complétude du dossier de candidature, nous dise si effectivement le dossier de Ousmane Sonko est complet ou non», a-t-il dit.
«L’amende ne peut empêcher Khalifa et Karim d’être candidats»
Le débat sur l’inéligibilité ou non de Karim Wade et Khalifa Sall se prolonge en dépit de la modification du Code électoral issu du dernier dialogue. S’il salue cette réintégration, Ndiaga Sylla se livre à une démonstration. L’amende non payée de Karim Wade fait débat et fait douter. «D’abord interrogeons le décret qui a gracié Khalifa Sall. Il est clairement dit qu’il est gracié à la fois de ses peines d’emprisonnement et de ses peines d’amende. Et le code électoral modifié en son article 28 dit que quelqu’un qui bénéficie d’une grâce présidentielle doit rester la période prévue pour la condamnation initiale. Par exemple, pour Khalifa Sall c’était 5 ans. Pour la peine d’amende, c’est le même code électoral modifié qui dit que si quelqu’un a été condamné à une peine d’amende pour retrouver son droit de vote doit rester une période de 3 ans pour être éligible. Donc, si on considère ces dispositions, Khalifa Sall devient éligible», a-t-il conclu. Sur le cas du fils de l’ancien président condamné à 6 ans de prison et à une amende de 13 milliards FCFA par la Crei, il explique : «Le décret de grâce de Karim Wade dit que M. Karim Wade est exempté de la peine d’emprisonnement mais pas du paiement de l’amende. Sauf que maintenant, on ne peut pas appliquer l’article L28 qui prévoit une période de 3 ans, mais plutôt l’article L30 qui règle le cas Karim. Cet article dit que ne peuvent être inscrites sur les listes électorales, à partir de la condamnation définitive, les personnes condamnées pour un certain nombre de délits pour une durée moindre. Cette disposition finit par dire toute personne condamnée à une peine d’amende supérieure à 200 000 francs. Or, Karim Wade est dans cette situation puisque c’est à coup de milliards. La condamnation définitive de Karim Wade est intervenue en 2015 alors qu’on est en 2023.» Ndiaga Sylla relève une différence entre l’amende en tant que peine prononcée par le juge et l’amende retenue par le code des impôts. Il en déduit qu’«aujourd’hui, juridiquement, l’amende infligée à Khalifa Sall et Karim Wade ne peut pas les empêcher d’être candidats».
«Si Karim devrait être bloqué, ce serait sur sa nationalité»
Par contre, entrevoit Ndiaga Sylla, si Karim Wade devrait être bloqué, ce serait sur la question de la nationalité. «Je pense qu’il en est assez conscient parce que c’est une disposition constitutionnelle qui date du Code électoral de 1992 qui dit que pour être candidat à l’élection présidentielle, il faut être exclusivement de nationalité sénégalaise. Et d’ailleurs, c’est tout à fait raisonnable parce qu’il faut quand même protéger la souveraineté de notre pays. Maintenant lui (Karim) étant de nationalité française, il doit y renoncer. Le président Wade (son père) avait dit d’ailleurs, pertinemment, qu’il fallait faire la différence entre bi-nationalité et double nationalité», a dit l’expert électoral.
«Le recours contre la Cena ne peut pas reporter les élections»
Il est l’initiateur du recours contre le décret de nomination des nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena). Ndiaga Sylla analyse les effets de la décision éventuelle de la Cour suprême qui statue sur ce référé ce 3 janvier. «Ma conviction est que ce recours ne peut pas empêcher la tenue des élections. La première conséquence de l’annulation du décret, c’est que l’ancienne équipe doit rester en place. Encore que le rôle de la Cena sera plus déterminant à l’approche des élections. Ou alors, le président de la République doit tenir compte des griefs que nous avions soulevés, à savoir le renouvellement au tiers qui n’a pas été respecté», a-t-il conclu.