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5 mai 2025
SENEGAL-ALGERIE A 19H, PLUS UN TEST QU’UNE REVANCHE POUR LES LIONS
Le stade Abdoulaye Wade de Diamniadio accueille, ce soir, en match amical international, les « Lions » du Sénégal et les « Fennecs » d’Algérie. Deux anciens champions d’Afrique qui s’affrontent dans le cadre de leur préparation aux prochaines joutes.
Le stade Abdoulaye Wade de Diamniadio accueille, ce soir, en match amical international, les « Lions » du Sénégal et les « Fennecs » d’Algérie. Deux anciens champions d’Afrique qui s’affrontent dans le cadre de leur préparation aux prochaines joutes.
Le Sénégal affrontera, ce soir, l’Algérie, au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. Cette affiche est en quelque sorte des retrouvailles entre les deux sélections, après leur confrontation en finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2019 en Égypte à l’issue de laquelle l’Algérie avait battu le Sénégal (1-0). Baghdad Bounedjah avait inscrit l’unique but de la partie qui avait permis aux « Fennecs » de décrocher une deuxième étoile. Les « Lions », sous la conduite de Sadio Mané, s’étaient inclinés face à des Algériens qui avaient passé toute la partie à défendre.
Même si les supporters des « Lions » espèrent une revanche, l’enjeu est tout autre. Les deux coaches, Djamel Belmadi et Aliou Cissé trouvent là l’occasion de jauger le niveau de leurs équipes qui se sont succédé sur le toit de l’Afrique respectivement lors des deux dernières Can. Les champions en titre sont deuxièmes derrière le Maroc au classement Fifa tandis que les Algériens arrivent septièmes.
Après son succès face au Brésil, le 20 juin 2023 (score 4-2), le sélectionneur national devra faire avec une attaque privée de Ismaïla Sarr et Boulaye Dia, blessés pendant les séances d’entraînement. Selon un communiqué de la Fédération sénégalaise de football, les examens cliniques et échographiques ont révélé une lésion du muscle droit fémoral pour Boulaye Dia, alors qu’Ismaïla Sarr souffre d’une lésion aux ischio-jambiers gauches. Les deux joueurs ont été libérés pour rejoindre leurs clubs respectifs et seront absents deux semaines.
ALIOU CISSÉ, SÉLECTIONNEUR DU SÉNÉGAL
« Nous avons grandi et nous le prouverons sur le terrain »
Entre les deux matches de la Can 2019 perdus contre l’Algérie, en phase de groupes et en finale sur le même score (1-0), et aujourd’hui, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.
Le Sénégal est devenu champion d’Afrique en 2022 et a disputé la dernière Coupe du monde, tandis que son adversaire de ce mardi après-midi, au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, a perdu de son éclat et peine à se montrer conquérant. Deux trajectoires différentes qui, selon le sélectionneur national des « Lions », montrent que ses hommes partent légèrement favoris dans ce duel. « On a bien travaillé toute la semaine pour préparer ce match qui va en direction de la Can en Côte d’Ivoire. De 2019 à maintenant, beaucoup de choses se sont passées. Le Sénégal et l’Algérie n’ont plus les mêmes joueurs ni les mêmes trajectoires. Ça veut dire qu’il y a une génération qui est passée et une autre qui prend forme. C’est vrai que l’Algérie a gagné les deux confrontations de 2019, mais je pense que ce sont ces défaites-là qui nous ont permis de pouvoir gagner la Can en 2022 parce que nous avons énormément appris. Depuis 2019, on s’est beaucoup amélioré en répondant présent à toutes les compétitions sur le continent. Ça prouve notre force de caractère, ça prouve qu’on a grandi et c’est ce qui est intéressant. Et il faut dire que de 2019 à aujourd’hui, si on regarde les performances des deux équipes, je crois que le Sénégal est bien au-dessus de l’Algérie, maintenant il faudra le montrer demain », a confié Aliou Cissé lors de la conférence de presse d’avant-match.
Même si le technicien ne voit pas cette affiche comme une revanche, ce match sera d’une très grande importance notamment en vue de la prochaine Can. Cette opposition entre deux grosses pointures du continent, selon lui, ne peut être qu’enrichissante pour les joueurs à seulement quatre mois des prochaines échéances en Côte d’Ivoire. « Ce qui est important, c’est la préparation de la Can. On sait qu’il n’y a plus beaucoup de temps, même si on a eu la chance de nous qualifier au bout de quatre journées. Ensuite, on a eu à jouer le Brésil, et aujourd’hui, c’est l’Algérie. Ce sera un match entre deux grandes équipes du continent, avec de grands joueurs dans leurs rangs. Et nous avons envie d’être à la hauteur de cet événement », a-t-il déclaré.
DJAMEL BELMADI, SÉLECTIONNEUR DE L’ALGÉRIE
« Nous jouons contre l’équipe la plus complète du continent »
« C’est un honneur d’être dans ce beau pays pour jouer contre cette grande sélection. Aujourd’hui, c’est l’équipe la plus complète du continent. Elle l’a montré lors de sa dernière sortie en Afrique. Donc c’est un réel plaisir d’affronter le détenteur du titre. Et pour le turnover de notre dernière sortie, il faut savoir qu’on a l’habitude de tourner notre équipe, surtout quand on est déjà qualifié. C’est pourquoi il y avait de très jeunes joueurs qui ont démarré contre la Tanzanie. C’est dans l’idée de bien les intégrer. Mais c’est vrai que le match de demain est très important pour nous. En tant que compétiteurs, c’est toujours bénéfique de nous frotter à une équipe comme le Sénégal. Ils voudront coûte que coûte nous battre pour mettre fin à cette série noire contre l’Algérie. Mais nous serons là et nous ferons face. »
Gana Gueye encense Mamadou Lamine Camara, son potentiel remplaçant
L’ascension fulgurante de Mamadou Lamine Camara cette année, à travers les différentes sélections nationales, n’a pas échappé à son nouveau partenaire en équipe A, Idrissa Gana Gueye. L’expérimenté milieu de terrain des « Lions », champion d’Afrique avec le Sénégal en 2022, trouve en son jeune cadet, qui fait son petit bonhomme de chemin avec le Fc Metz, son potentiel remplaçant en équipe nationale. « Lamine, c’est un garçon que je suis et que j’apprécie beaucoup. Il a énormément de qualités pour un jeune joueur comme lui. Je suis convaincu qu’il peut s’imposer et atteindre encore un niveau plus élevé. Maintenant, il est plus facile de venir en sélection, mais le plus dur, c’est d’y rester. Il faudra qu’il travaille davantage, et un jour peut-être, je lui céderai le numéro 5 », a soutenu Gana Gueye.
Présent en conférence de presse d’avant-match, hier, aux côtés de son entraîneur, l’international sénégalais et sociétaire d’Everton (Premier league anglaise) s’est également exprimé sur l’importance que revêt cette belle affiche mettant aux prises le Sénégal et l’Algérie. Gana, qui a déjà dépassé la barre des 100 capes en équipe nationale, se dit confiant et prêt pour en découdre avec les « Fennecs ».
« Positionné en sentinelle devant la défense, ou sur un côté du milieu, je suis à la disposition de l’équipe et je continuerai à donner le meilleur de moi-même », a-t-il promis.
RETOUR AU CALME A KEDOUGOU
Le calme est revenu, mardi, dans la commune de Khossanto et au village de Mama Khono après les affrontements survenus la veille entre les jeunes et les forces de l’ordre, lesquels se sont soldés par deux morts et quatorze blessés
Kédougou 12 sept (APS) – Le calme est revenu, mardi, dans la commune de Khossanto et au village de Mama Khono après les affrontements survenus la veille entre les jeunes et les forces de l’ordre, lesquels se sont soldés par deux morts et quatorze blessés, a appris l’APS.
Deux personnes ont été tuées lundi après-midi lors des manifestations qui ont éclaté le même jour dans la commune de Khossanto, dont les jeunes et ceux du village de Mama Khono (Kédougou, est) protestent contre la modification de l’arrêté du préfet du département de Saraya sur le recrutement de la main d’œuvre locale non qualifiée.
Les manifestants ont barré la route reliant Sabodala à Bembou à l’aide de débris de briques, de branches et de troncs d’arbre, bloquant toute circulation dans la zone.
Ce mardi, la circulation était encore bloquée à cause des barricades dressées par les jeunes et plusieurs commerces du marché central de Bélédougou sont restés fermés, ont confié des sources faisant étant d’une présence renforcée de forces de l’ordre.
Le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, et le ministre des Mines et de la Géologie, Oumar Sarr, sont attendus à Kédougou à 12 heures pour un Comité régional de développement (CRD) spécial.
PRES DE 45% DES DECES AU SÉNÉGAL, EN 2022 DUS AUX MALADIES NON TRANSMISSIBLES
Les maladies non transmissibles (MNT) ont été responsables de 45% de l’ensemble des décès survenus au Sénégal en 2022, a indiqué le directeur de la santé publique, Barnabé Gning.
Dakar, 12 sept (APS) – Les maladies non transmissibles (MNT) ont été responsables de 45% de l’ensemble des décès survenus au Sénégal en 2022, a indiqué le directeur de la santé publique, Barnabé Gning.
“Le Sénégal n’est pas épargné par le fléau des MNT. A l’heure actuelle, les données montrent que les MNT ont été responsable de 45% de l’ensemble des décès survenus dans notre pays en 2022”, a-t-il dit, lundi, en marge de la conférence de presse de lancement du 6e forum Galien Afrique et du troisième prix Galien Afrique, prévus du 3 au 7 octobre, au King Fahd Palace. Cet événement a pour thème principal : “Les maladies non transmissibles : l’Afrique en lutte !”.
Plusieurs rencontres scientifiques, notamment pour les jeunes et les femmes, sont prévues à l’occasion de cet évènement auquel sont attendus plus de 3000 participants.
Parmi ces MNT, a-t-il précisé, il y a les maladies cardiovasculaires dominées par l’hypertension artérielle (HTA). »La mortalité globale des maladies cardiovasculaires au Sénégal est estimée à 48% en 2019, chez les moins de 70 ans », a ajouté le directeur de la santé publique .
Il a indiqué que pour le diabète et les affections respiratoires, le Sénégal est à »3 % de décès pour chacune de ces maladies ».
S’agissant des cancers, a-t-il poursuivi, »nous n’attendons pas moins de 12.000 nouveaux cas chaque année au Sénégal, avec une prédominance des cancers du col de l’utérus, du sein, du foie, de la prostate et de l’estomac’’.
Il a salué les efforts de l’Etat du Sénégal qui, selon lui, a lourdement subventionné la prise en charge des cancers.
Concernant les maladies rénales chroniques (MRC), il a rappelé qu’elles touchaient déjà en 2023, entre 20.000 et 30.000 patients parmi lesquels 2000 à 4000 étaient au stade terminal.
M. Gning a fait part d’un taux de détection faible de l’hémophilie, une maladie pour laquelle seuls 322 cas sont dépistés et régulièrement suivis, sur 1600 cas attendus. Quant à la drépanocytose, a-t-il encore indiqué, son taux de prévalence est estimé à 10% dans la population.
Pour sa part, le président du comité scientifique du forum Galien Afrique, Amadou Gallo Diop, a alerté sur l’âge relativement jeune des patients qui fréquentent les structures sanitaires. »Nos lits d’hospitalisation et nos centres de suivi sont fréquentés par des personnes de plus en plus jeunes qui sont atteints par ces MNT », a-t-il fait savoir, indiquant que plus de 50 % des malades des MNT »ont moins de 50 ans’’.
Il a invité les jeunes à »une adhésion maximale » à la lutte contre ces maladies non transmissibles.
M. Diop, par ailleurs directeur général de la recherche et de l’innovation au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a indiqué que ‘’les addictions à l’écran touchent aujourd’hui des enfants âgés de 5 à 6 ans, installant ainsi de nouvelles pathologies cognitives, mentales et intellectuelles chez les enfants’’.
Il a dénoncé l’accès à l’alcool, au tabac et à d’autres substances nocives, devenu extrêmement facile aux alentours de tous les lycées et collèges.
Le Professeur Awa Marie Coll, présidente du CN-ITIE, le secrétaire général de l’Association Galien Africa, le professeur Ibrahima Seck, entre autres personnalités, ont pris part à la conférence de presse de lancement du forum Galien Africa.
AU MAROC, LE BILAN DU SÉISME S'ALOURDIT
Le ministère marocain de l’Intérieur a recensé mardi 2901 morts et 5530 blessés depuis le séisme qui a secoué vendredi certaines provinces et préfectures du royaume, a appris l’APS.
Dakar, 12 sept (APS) – Le ministère marocain de l’Intérieur a recensé mardi 2901 morts et 5530 blessés depuis le séisme qui a secoué vendredi certaines provinces et préfectures du royaume, a appris l’APS.
Selon le bilan actualisé de ce tremblement de terre, ‘’le nombre de morts s’est élevé à 1.643 dans la province d’Al Haouz, tandis qu’aucun nouveau décès n’a été signalé dans les autres provinces et préfectures concernées’’, rapporte l’Agence marocaine de presse.
Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur indique que les 2.884 personnes décédées ont été enterrées.
Il assure que ‘’les autorités publiques poursuivent leurs efforts pour secourir, évacuer et prendre en charge les blessés et débloquer les routes endommagées suite au séisme, tout en mobilisant l’ensemble des moyens nécessaires afin de gérer les répercussions de cette douloureuse tragédie’’.
VERS L’INDEXATION DE LA PENSION MINIMALE AU SMIG
L’application immédiate de l’indexation de la pension minimale au salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) sera proposée très rapidement au conseil d’administration de l’Institution de prévoyance retraites du Sénégal (IPRES)
Louga, 12 sept (APS) – L’application immédiate de l’indexation de la pension minimale au salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) sera proposée très rapidement au conseil d’administration de l’Institution de prévoyance retraites du Sénégal (IPRES), a assuré son président, Mamadou Racine Sy, mardi, à Louga (nord).
‘’Nous allons proposer très rapidement au conseil d’administration de l’institution de prendre la décision idoine, pour qu’il soit appliquée immédiatement cette indexation de la pension minimale au SMIC qui a connu une nette progression’’, a-t-il déclaré à la fin d’une réunion d’information avec les retraités de la région de Louga.
Le Sénégal a revalorisé récemment le salaire minimum interprofessionnel garanti et le salaire minimum agricole garanti.
Mamadou Racine Sy a rappelé que les pensions des retraités sont maintenant payés au mois, et non plus chaque trimestre comme c’était le cas par le passé. ‘’C’est donc extrêmement important’’, a-t-il lancé, saluant ‘’l’aboutissement du système d’information qui (…) a beaucoup réduit l’évasion sociale’’.
‘’Le numéro d’immatriculation est commun à l’IPRES et à la Caisse de sécurité sociale, et le paiement se fait de manière concomitante entre la Caisse et l’IPRES’’, a rappelé M. Sy.
Il assure qu’‘’aucune évasion sociale n’est maintenant possible’’, soulignant que l’IPRES réalise une économie d’un milliard de francs CFA par mois grâce à la mise en place de son système d’information.
Mamadou Racine Sy s’est réjoui du fait que ‘’les retraités se disent satisfaits d’avoir pu échanger avec les autorités de l’institution, mais également du fait qu’ils ont salué toutes les mesures qui ont été prises depuis un certain temps par le chef de l’Etat, Macky Sall, qui a fortement appuyé l’IPRES dans la prise en charge de la pension minimale’’.
Il a rappelé que cette décision ‘’historique » du président de la République, Macky Sall, de prendre en charge la pension minimale avait été mise en œuvre par l’actuel Premier ministre, Amadou Ba, qui ‘’n’avait ménagé aucun effort pour matérialiser cette volonté du chef de l’Etat’’.
MAME BOYE DIAO DÉCHARGÉ DE SES FONCTIONS
Le président de la République a mis fin aux fonctions d’El Hadji Mamadou Diao, le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), a appris l’APS, mardi, d’une source officielle.
Dakar, 12 sept (APS) – Le président de la République a mis fin aux fonctions d’El Hadji Mamadou Diao, le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), a appris l’APS, mardi, d’une source officielle.
‘’Par décret numéro 2023-1916 du 12 septembre 2023, le président de la République a mis fin aux fonctions de monsieur El Hadji Mamadou Diao, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations’’, annonce une note parvenue à l’APS.
Maire de Kolda (sud) et membre de l’Alliance pour la République (APR), le parti au pouvoir, El Hadji Mamadou Diao, dit Mame Boye Diao, a fait une déclaration de candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024, quelques heures avant son limogeage.
M. Diao est le candidat de la Coalition pour un Sénégal nouveau.
Il avait été nommé directeur général de la CDC en février dernier.
Auparavant, il était le directeur des domaines à la direction générale des impôts et des domaines.
La CDC est un établissement public à statut spécial créé en 2006 dans le cadre de la politique générale du développement économique de l’État. Elle est dotée d’une autonomie financière.
LE VERBE LIBRE OU LE SILENCE », DE FATOU DIOME, UN VIBRANT PLAIDOYER POUR LA LIBERTÉ DES ÉCRIVAINS
L’écrivaine franco-sénégalaise Fatou Diome, membre de l’Académie royale de Belgique, plaide pour la liberté d’écriture et des écrivains dans son dernier essai intitulé « Le verbe libre ou le silence », paru en août dernier.
Dakar, 11 sept (APS) – L’écrivaine franco-sénégalaise Fatou Diome, membre de l’Académie royale de Belgique, plaide pour la liberté d’écriture et des écrivains dans son dernier essai intitulé « Le verbe libre ou le silence », paru en août dernier.
Ce livre de 185 pages édité par la maison d’édition française Albin Michel est un cri du cœur, un ras-le-bol de l’auteur envers une certaine attitude qu’elle nomme « la cavalière », ces éditeurs « censeurs, donneurs de directives et de leçons », qui sont certes « bien sûr respectables », mais qui, selon elle, restent « des commerçants ».
La romancière pose ainsi un débat sur la liberté d’écrire ou le silence et revient en large sur le plaisir d’écrire en estimant que l’écriture égale « liberté, plaisir et jubilation ».
Fatou Diome démarre son livre par une ode à l’écriture, délecte ses lecteurs de son plaisir d’écrire la nuit, une complicité avec cette dernière qu’elle partage avec des sommités comme Balzac, Sembène Ousmane ou Shakespeare.
« L’acte d’écrire avait quelque chose d’une libération jubilatoire – On écrit pour aller d’urgence à l’essentiel – J’ai toujours pensé qu’écrire est l’une des façons les moins bêtes de perdre son temps. L’écriture n’est pas l’adversaire, mais le fidèle allié », martèle-t-elle dès le premier chapitre du texte, qui en compte sept.
Au fil des pages, la romancière défend la liberté des auteurs et de l’écriture, en même temps qu’elle met au banc des accusés les éditeurs ou éditrices qui naguère avaient « pour mission d’accompagner une œuvre ».
« Désormais certains (…) mettent la main à la pâte pour plier le roman au goût du jour, oubliant que le métier d’écrire est une aventure solitaire, un engagement de soi, vital et nécessaire », écrit Fatou Diome, ajoutant : « On écrit parce qu’on ne pourrait vivre sans. »
Pour celle dont l’écriture est de l’archéologie et pour qui il faut aller au fond des choses, « le verbe libre, plus de vérité et moins de jeu de dupes ! la fraternité ne rassemble pas ».
Fatou Diome part d’une expérience « traumatisante » vécue avec une éditrice, pour écrire ce livre. Elle raconte cet échange téléphonique dans une quinzaine de pages (pp. 49-62).
« J’ai choisi de m’occuper de toi. J’ai donc récupéré ton dernier manuscrit ; je l’ai même déjà lu (…) J’ai bien compris l’idée du livre, mais tu dois changer certaines choses, il faut que tu resserres… Tu dois enlever ceci… tu dois plutôt ajouter cela… Il doit être comme ceci… Et comme cela… Donc, tu dois … il faut que tu… Il faut que… » écrit Fatou Diome.
Elle rapporte ainsi la conversation téléphonique qu’elle a eue avec cette cavalière qui a interrompu la danse de sa plume et transformé son écriture en un champ de bataille, un lieu d’asphyxie.
Pour l’auteure du roman « Le Ventre de l’Atlantique », publié en 2003 aux éditions Anne Carrière (France), chacune des interventions de la cavalière sur son livre gâchait plusieurs nuits d’écriture. Pour la première fois, elle a pensé à arrêter d’écrire, « du moins de publier », précise-t-elle.
Révoltée contre ces bâtisseurs de cloisons
La romancière franco-sénégalaise n’en a pas seulement que contre ces éditeurs « cavalières censeurs ». Elle dénonce aussi cet acharnement de ces bâtisseurs de cloisons à tenir les écrivains dans une cage, s’opposant ainsi à ce qu’est fondamentalement la littérature, « un entrelacs de bras de mer qui naissent tous du même océan de l’existence humaine et convergent vers lui pareillement ».
Elle estime que la littérature n’est ni africaine, encore moins francophone ou féminine. « La littérature se soucie vraiment de l’ensemble du genre humain, toute barrière séparant l’humain de son frère n’est qu’une hérésie contre le projet littéraire lui-même », fait-elle valoir.
Selon Fatou Diome, ces bâtisseurs de cloisons ne font pas du tort qu’aux écrivains, ils rétrécissent également l’horizon des lecteurs en segmentant les œuvres proposées.
Elle s’élève contre ces « propos scandaleux » proférés à son encontre, notamment cette analyse de ce brillantissime homme de lettres, un polyglotte, sur son livre « Inassouvies, nos vies » (2008), qui lui demande de faire « des livres moins complexes, moins philosophiques et poétiques, de plus joyeux, enfin un livre africain ».
« Il faut que vous nous écriviez de petites histoires sympathiques qui donnent envie de voyager en Afrique, ça intéressera plus le public. Et puis, vous avez un vrai talent de conteuse, faites-nous des œuvres typiquement africaines… » rapporte Fatou Diome (page 83).
Elle estime que la littérature africaine ne sera adulte que lorsque les éditeurs, les critiques, les lecteurs et les professeurs ne chercheront plus la confirmation de clichés caducs dans les textes et se contenteront d’aller vers leurs livres simplement en quête d’une littérature de qualité.
« Pourquoi un artiste européen aurait-il le droit de s’intéresser au monde entier et ses collègues africains, eux, seraient priés de rester cloîtrés dans les limites géographiques et thématiques de leur continent ? » s’interroge l’écrivaine.
Dans l’essai « Le verbe libre ou le silence » où Fatou Diome assène ses vérités légitimes, le repérage des intertextes donne plus de sens et rallie à sa cause une longue liste d’écrivains remarquables et à qui elle rend hommage. Ainsi de Gabriel Garcia Màrquez, John Steinbeck, Daniel Keyes, le sage Cheikh Hamidou Kane, Sembène Ousmane qui « tronque son rendez-vous galant pour l’écriture », ou encore Léopol Sédar Senghor, Cheikh Anta Diop.
Comme dans son roman « Le Ventre de l’Atlantique », dans ce nouvel essai, les mots sont entre flux et reflux, au rythme des vagues et des rames dans l’Atlantique qu’est la littérature.
Fatou Diome se demande ainsi si la littérature ne court pas à sa perte, parce que beaucoup d’éditeurs n’écoutent plus que le marché.
L’INDÉCHIFFRABLE KARIM WADE
L'exilé de Doha maintient le suspense quant à sa participation à la présidentielle. Son entourage adopte un mutisme calculé, cultivant le mystère autour de ses intentions et créant ainsi une pression psychologique sourde sur le camp présidentiel
Le magazine Jeune Afrique offre, dans un article publié 9 septembre 2023, une analyse éclairante des intentions encore incertaines de Karim Wade, à l'approche de l'élection présidentielle de 2024. Basé sur les informations fournies par l'entourage de Wade et en décodant les stratégies possibles de l'ancien ministre, le journaliste met en évidence les calculs souterrains en cours au sein du Parti démocratique sénégalais (PDS.
Karim Wade, désigné comme une "figure majeure de l'opposition sénégalaise", maintient le suspense quant à sa participation directe à l'élection présidentielle. Son entourage adopte un mutisme calculé, cultivant le mystère autour de ses intentions et créant ainsi une pression psychologique sourde sur le camp présidentiel. Malgré son exil et sa stratégie d'ombre, Wade conserve une influence réelle et son nom reste "plus attendu que jamais" par l'opinion, témoignant d’un certain capital politique de sa part.
L'article révèle également des éléments sur la situation actuelle du PDS. Le parti est qualifié de troisième force historique du pays et son mutisme, notamment de sa formation de communication, témoigne d'une stratégie de verrouillage médiatique orchestrée. Alors que la campagne des parrainages approche, le silence du PDS contraste avec l'attente suscitée par sa parole, révélant des luttes internes souterraines pour déterminer la ligne à tenir. Gardien de la grande figure tutélaire d'Abdoulaye Wade, le PDS demeure une entité centrale du jeu politique national.
Bien que l'article n'ait pas cité directement Abdoulaye Wade, il souligne des indices évocateurs sur l'influence persistante de l'ancien président au sein du PDS. La décision finale concernant la candidature de Karim Wade, considéré comme le dauphin naturel du pape du Sopi, sera prise en tenant compte des équilibres soigneusement établis par ce dernier. Malgré son absence médiatique, l'héritage politique du "père de la nation" libérale continue d'influencer les mouvances du PDS par personne interposée.
Jeune Afrique indique que le statut juridique de condamné gracié de Karim complexifie sa course à l'élection, ajoutant aux interrogations stratégiques de son parti. L'article est opportunément publié à l'aube de la procédure des parrainages citoyens, qui éclairera davantage la situation politique dans le pays.
MAME BOYE DIAO CANDIDAT À LA PRÉSIDENTIELLE
Le maire de Kolda, membre de l’APR, a annoncé mardi à Dakar sa candidature au scrutin de février 2024 sous la bannière de la coalition pour un Sénégal nouveau
Le maire de la ville de Kolda (sud du Sénégal), membre de l’Alliance pour la République (APR, mouvance présidentielle) El Hadji Mouhamadou Diao dit Mame Boye Diao, a annoncé mardi à Dakar sa candidature à l’élection présidentielle de 2024 sous la bannière de la coalition pour un Sénégal nouveau.
»Laissons à chaque Sénégalais qui en a le droit doit de présenter sa candidature, laissons le peuple-roi décider de qui va présider aux destinés du Sénégal et au nom de tout cela, j’accepte votre invite pour porter le flambeau du Sénégal nouveau à l’élection présidentielle du 25 février 2024 », a dit M. Diao qui faisait sa déclaration de candidature en présence de ses collaborateurs et plusieurs de ses militants et sympathisants.
Le directeur de la caisse de dépôts et de consignations (CDC) s’est engagé à se battre pour apporter des réponses au désespoir des jeunes qui prennent les pirogues au péril de leur vie pour chercher une vie meilleure ailleurs.
Mame Boye Diao dit vouloir construire »un nouveau Sénégal » avec les agriculteurs, les pêcheurs , les éleveurs et l’ensemble des secteurs qui rythment la vie économique sénégalaise.
»Nous devons promouvoir le développement de l’agriculture et renforcer la recherche en mettant en privilégiant le peuple fragile », a-t-il-dit.
Mame Boye Diao affirme encore vouloir créer un Sénégal qui compte sur lui-même, sur les élites, sur sa jeunesse, qui agit par lui-même et qui récolte les bénéfices des ses politiques sans dépendre des puissances étrangères.
Il a souligné la nécessité d’humaniser l’économie sénégalaise, de réconcilier le peuple et d’œuvrer pour la paix et la sécurité du Sénégal.
Le maire de Kolda a souligné également la nécessité de moderniser la justice et l’administration qui, estime t-il, doivent être »des catalyseurs de développement ».
Il a invité les acteurs politiques à éviter la violence dans les discours et à mettre en avant des débats et les programmes afin d’impulser le développement socio-économique du Sénégal
Mame Boye Diao dit être »reconnaissant » envers Macky Sall à qui il a rendu hommage pour »sa confiance » et ses nombreuses réalisations en tant que chef de l’Etat du Sénégal depuis 2012.
LE FOUTA, UN TITRE FONCIER À CONQUÉRIR
La possible candidature de Abdoulaye Daouda Diallo chamboulerait tout et ferait du Fouta, un électorat éparpillé
Avec le renoncement de Macky Sall à une troisième candidature, son titre foncier, le Fouta, est remis en jeu. Un titre qui tombera facilement dans les mains de Amadou Ba qui a été désigné candidat à la succession de Macky Sall. Mais la possible candidature de Abdoulaye Daouda Diallo chamboulerait tout et ferait du Fouta, un électorat éparpillé. Si la candidature du coordonnateur de l’Apr Podor se confirme, il faudra attendre le 25 février 2024 et les élections qui suivront pour voir qui de Amadou Ba ou Abdoulaye Daouda Diallo aura la mainmise sur l’électorat du Fouta.
Les responsables et militants de l’Apr du département de Podor, favorables à Abdoulaye Daouda Diallo, n’ont pas caché leur frustration après la désignation de Amadou Ba comme candidat de la Coalition Benno bokk yaakaar. Abdoulaye Daouda Diallo et Amadou Ba ont vu leur candidature soutenue par des responsables de l’Apr des trois départements du Fouta (Podor, Matam et Kanel). Des responsables qui se sont identifiés favorables à l’un ou à l’autre camp et d’autres dans l’anonymat, qui durant les douze ans de régime de Macky Sall ont contribué à faire du Fouta, un terrain conquis pour Benno bokk yaakaar et son président. Depuis samedi, la candidature de Amadou Ba étant officielle, celle de Abdoulaye Daouda Diallo (qui avait montré ses ambitions présidentielles depuis la renonciation de Macky Sall à une troisième candidature) n’est pas encore effective. Et les responsables et militants qui lui sont favorables, malgré leur frustration, disent «être à l’écoute de ADD». Si ce dernier se déclare candidat à l’élection présidentielle de 2024, il fera face à Amadou Ba pour la récupération du titre foncier de Macky Sall depuis 12 ans, le Fouta.
Lors des élections municipales et législatives de 2022, le département de Podor a révélé la suprématie du coordonnateur départemental de l’Apr Podor avec l’élection de 17 maires sur les 22 favorables à Abdoulaye Daouda Diallo, ajoutés aux députés élus sur la liste départementale. Et ce sont ces maires, députés et les autres responsables politiques qui ont fait la promotion du choix de Abdoulaye Daouda Diallo comme candidat de Benno. Les élections de 2022 ont montré que l’actuel président du Conseil économique, social et environnemental a dans sa main l’électorat du département de Podor mais son frère de parti, Cheikh Oumar Anne, qui compte bien des militants et sympathisants, soutient la candidature de Amadou Ba. Cela va considérablement réduire l’hégémonie de Abdoulaye Daouda Diallo dans le département de Podor.
Dans le département de Matam où Farba Ngom règne en maître, l’argument du respect de la décision du président de la coalition présidentielle sera en faveur de Amadou Ba. Car dans ce département qui compte 10 communes, plusieurs maires ont commencé à se prononcer en faveur de la décision du Président Macky Sall de porter la candidature de son Premier ministre.
Dans le département de Kanel, sauf changement de dernière minute, Abdoulaye Daouda Diallo aurait un soutien de taille, celui de Harouna Dia, l’un des financiers de la campagne de Macky Sall en 2012. Comme à Podor, le département de Kanel sera divisé entre les deux candidats issus de la mouvance présidentielle.