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4 mai 2025
ADD EN MODE OBSERVATION
Abdoulaye Daouda Diallo n’entend pas renoncer à sa candidature à la présidentielle 2024. Le président du CESE l’a encore réitéré hier, au président de la République, Macky Sall, qui a mis à contribution Madina Gounass et Thierno Madani Tall, sans succès
Abdoulaye Daouda Diallo n’entend pas renoncer à sa candidature à la présidentielle 2024. Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) l’a encore réitéré hier, au président de la République, Macky Sall, qui a mis à contribution Thierno Amadou Bâ de Madina Gounass et Thierno Madani Tall, sans succès. Désormais, les yeux sont braqués sur le Burkina Faso pour espérer que le milliardaire Harouna Dia réussisse à éteindre le feu afin que ADD rentre dans les rangs et se mette derrière Amadou Bâ, candidat choisi par la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY).
L e «ni oui, ni non» du Président de la République, Macky Sall a tenu en haleine le pays pendant plusieurs années. Mais depuis le 3 juillet dernier, la tension est redescendue quand le Président de la l’Alliance pour la République (APR), a décidé de renoncer à briguer un troisième mandat. La décision a libéré des énergies au sein de la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) tout en ouvrant un autre suspense qui durera deux mois : celui du candidat de BBY entre Amadou Bâ, El Hadji Mamadou Diao, Aly Ngouille Ngouille, Mahammed Boun Abdallah Dionne et autres Abdoulaye Daouda Diallo. Ce n’est que le 12 septembre dernier que la fumée blanche finira par jaillir du Palais avec le nom de Amadou Bâ. Un choix de «raison» comme l’a annoncé le président de la République qui, pourtant, n’a pas réussi à mettre fin au suspense surtout au sein de l’Alliance pour la République (APR). Et pour cause, après la démission de Aly Ngouille Ndiaye, la déclaration de candidature de Mameboye Diao, les yeux restent braqués sur la décision de Abdoulaye Daouda Diallo.
Selon nos confrères de l’AS, le Président du Conseil économique social et environnemental (CESE) allait rendre le tablier hier, mercredi 13 septembre, pour s’adresser à la presse demain, vendredi 15 septembre. Une information qui était sur toutes les lèvres particulièrement au Fouta (Nord) fief de l’ancien ministre des Finances. Ce qui a poussé son Chef de Cabinet, Kalidou Kane, à sortir de sa réserve pour apaiser la tension. «Rien n’est encore décidé. Abdoulaye Daouda Diallo n’a pas démissionné. Il a rencontré le président de la République. Ils ont échangé. Ensuite, Abdoulaye (Daouda Diallo) lui a dit qu’il va rendre compte à sa base et lui revenir», a-t-il déclaré dans une radio communautaire de grande audience dans le Fouta.
THIERNO MADANI TALL ET MEDINA GOUNASS APPELES A LA RESCOUSSE
Si le président de la République a opté pour le choix de la «raison» (Amadou Bâ), il peine à convaincre celui qui est considéré comme son choix du «cœur» (Abdoulaye Daouda Diallo). Les audiences se suivent mais ADD, comme on l’appelle, campe sur sa position. Selon des sources dignes de foi qui ont pris langue avec Sud Quotidien, leur dernier entretien a même failli terminer en eau de boudin. Visiblement déçu, Abdoulaye Daouda Diallo aurait déclaré : «Je ne peux plus rester derrière toi et continuer de subir des affronts et trahisons de ta part. J’ai tout sacrifié pour toi. Mais là, trop, c’est trop ! Tu as fait ton choix, je vais faire le mien. Advienne que pourra !». Mais Macky Sall qui tient à garder son «ami» Abdoulaye Daouda Diallo dans les rangs, a même dépêché une déléga tion de Médina Gounass, envoyé le Khalife Thierno Amadou Tidiane Bâ pour résonner «son neveu». Thierno Madani Tall également a pris langue avec lui. Mais ADD a préféré camper sur sa décision de briguer la Présidentielle du 25 février 2024.
HAROUNA DIA, LA DERNIERE ROUE DE SECOURS
Mais face à la détermination de Abdoulaye Daouda Diallo, les «négociateurs» se sont tournés vers Ouagadougou au Burkina Faso, pour solliciter l’aide du milliardaire, Harouna Dia. Selon nos sources, l’homme d’affaires est aussi en train d’entrer dans la danse pour convaincre Abdoulaye Daouda Diallo à se mettre derrière Amadou Bâ et surtout à rester dans l’Alliance pour la République (APR). Des proches de celui que l’on surnomme le «Moro Naba», avec qui nous avons discuté hier, mercredi 13 septembre, confirment qu’il a effectivement pris son bâton de pèlerin pour résoudre les problèmes. «Nous ne sommes pas fous. Il nous faut un sapeur-pompier pour éteindre tout ce feu qui couve sinon on va perdre le pouvoir. D’ailleurs, Harouna (Dia) ne va pas seulement se contenter de parler avec Abdoulaye Daouda Diallo. Nous allons lui demander étape après étape de parler même avec Mameboye Diao», confient nos sources. Reste maintenant à savoir s’il aura cette baguette magique pour recoller les morceaux.
L’ASSEMBLEE NATIONALE, NEUVIÈME SUR 13 PAYS D’AFRIQUE DE L’OUEST
L’Indice du parlement ouvert (Ipo) d’Afrique de l’ouest 2022 positionne le Sénégal à la 9ème place dans la sous-région avec une note de 41,24% sur 13 parlements évalués
L’Assemblée nationale sénégalaise a fort à faire en matière de transparence, de participation civique et de responsabilité publique pour assurer une bonne gestion des finances publiques. C’est ce que renseigne l’Indice du parlement ouvert (Ipo) d’Afrique de l’ouest 2022 sur la fragilité du pouvoir législatif.
L ’Indice du parlement ouvert (Ipo) d’Afrique de l’ouest 2022 positionne le Sénégal à la 9ème place dans la sous-région avec une note de 41,24% sur 13 parlements évalués. Cet indice composé de 44 indicateurs et répartis en trois dimensions, à savoir la transparence, la participation civique et la responsabilité publique renseigne que le parlement du Sénégal a un faible taux d’ouverture, à l’image d’autres parlements d’Afrique de l’Ouest comme le Niger, le Togo, le Libéria et la Guinée Bissau. C’est ce qui ressort d’un atelier de partage et d’échanges avec les parlementaires, les élus locaux et les relais communautaires sur la transparence budgétaire, des régions de Dakar et de Thiès tenu, avant-hier mardi, à Dakar. Introduit pour mesurer périodiquement le niveau d’ouverture des parlements selon des indicateurs tirés des meilleures pratiques et des normes minimales en matière de transparence parlementaire, de participation civique et de responsabilité publique, le Rapport de l’enquête sur le budget ouvert révèle que le score de transparence du Sénégal poursuit sa tendance baissière (-6 points). Sur cette question de transparence, l’Assemblée nationale du Sénégal est classée 11ème avec un pourcentage de 16,04% sur 35% et la principale difficulté est liée à l’accès à l’information, notamment la divulgation des informations et les limitations du public pour accéder à des données importantes.
S’agissant de la participation civique, le Sénégal peut, selon les réponses fournies par le parlement, inviter les citoyens ou les Osc à certains processus mais ne permet pas les pétitions des citoyens et de la société civile. De plus, la publication des projets de loi afin de permettre aux citoyens d’apporter leur contribution aux points examinés est quasi inexistante. Bien que le rapport démontre que le Sénégal veille à ce que les journalistes aient pleinement accès aux travaux parlementaires et que les critères et la procédure d’accès des médias sont clairement définis et accessibles au public, il demeure toutefois que l’accès des médias aux travaux du parlement n’est pas systématique. Il s’y ajoute que l’information parlementaire est le plus souvent limitée à certains lieux géographiques ; également, le parlement ne facilite pas la communication avec les citoyens. Enfin sur la participation civique, il faut dire que le site web du parlement du Sénégal ne permet pas de trouve facilement des informations souhaitées ni de bases de données permettant des recherches simples et complexes.
Sur la question de la responsabilité publique, le Sénégal se positionne à la 6ème place avec un score de 8,86% sur 30%. Concernant cette responsabilité publique, bien que le parlement reconnaisse le rôle des Organisations de la société civile et des médias pour le suivi citoyen de l’action parlementaire, le parlement du Sénégal n’a pas les moyens de réduire les obstacles auxquels ces derniers sont confrontés pour assurer pleinement leur mission. Ensuite, les enregistrements de vote des membres du Parlement en plénière ne sont pas accessibles au public et ne permettent pas de suivre la démarche des parlementaires investis d’une mission de représentation des populations. Cheikhou Oumar Sy, président de l’Observatoire de suivi des indicateurs de développement économique en Afrique (Osidea) dira que l’objectif, c’est de sensibiliser les parlementaires sur les enjeux et les défis de la transparence budgétaire, promouvoir la culture de l’éthique et la bonne gouvernance en matière de contrôle des actions publiques avec les parlementaires et les Osc surtout en perspective de l’exploitation pétrolière et gazière. Abass Fall, président de la Commission énergie et ressources minérales à l’Assemblée nationale a souhaité voir les parlementaires et les Osc mieux capacités pour faire de la transparence une exigence citoyenne.
KEEMTAAN GI - PARFUM DE «FRANÇAFRIQUE»
Voir en 2023, et après tous les combats politiques menés par des partis de gauche et d’intrépides patriotes, un homme seul décider avec un vieillard qui a traversé tous les régimes depuis nos glorieuses indépendances de qui pourrait présider aux destinées de ce pays de 2024 à 2024, voir cela donc est le signe incontestable d’un grand recul démocratique. Et le plus pathétique c’est de voir de grands partis dont le plus vieux du pays s’aligner sans réprobation ni murmure derrière la décision du vieillard jamais repu et du jeune président né après les indépendances. En plus de tous ces hiatus, l’autre affront est de voir tous ces gens serviles sortir de leur trou et venir nous balancer sans conviction que le Chef a fait le meilleur choix. Et c’est comme si l’homme providentiel choisi par le Chef était déjà à la tête du pays. Tous à ses pieds à lui cirer les bottes en le présentant comme un démiurge. C’est d’abord un avocat qui devrait la fermer pour avoir mangé à tous les râteliers en servant la Françafrique, qui a essayé de nous vendre le produit. Se présentant déjà comme un conseiller du candidat du jeune président et du vieillard, l’avocat nous dit que l’image de ce candidat est excellente. Certainement aux yeux de la Françafrique dont il est l’image la plus hideuse. Voir le candidat du « Chef » adoubé par la « Françafrique » au moment où partout en Afrique de l’Ouest les peuples, particulièrement les jeunesses cherchent à s’affranchir de la France, franchement cela a quelque chose de piquant ! Mais que voulez-vous ? Quand des gens ne cherchent qu’à s’enrichir, ils font peu cas de certaines considérations. Ce n’est point à un homme, fut-il le président sortant, de choisir un candidat pour un peuple. On peut alors comprendre cette rébellion qui a éclaté dans son camp, même si tout cela nous parait un grand cirque. Le seul qui a osé dire ce qu’il pense reste le maire de Sandiara pour qui on ne choisit pas un candidat.
NB : Avec la nomination du jeune Koldois Abdourahmane Baldé dit Doura à la tête de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase), on se rend compte que le Chef est dans la politique politicienne plutôt que de se préoccuper de la bonne marche du pays. La nomination de M. Baldé, qui n’est point de la coalition au pouvoir, est une façon de contrer l'ex-DG de la CDC, Mame Boye Diao, par ailleurs maire de la ville de Kolda. Bien entendu ce sera avec l’argent de la Lonase. Parce que Lat Diop l’insulteur se serait déjà suffisamment servi ? Et tant pis pour les deniers de cette société nationale !
MESURES INDIVIDUELLES
M. Abdoul Wahab HAIDARA, Conseiller aux Affaires étrangères principal, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en Inde, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Ranil Wickremesinghe, Président de la République Socialiste Démocratique du Sri Lanka, avec résidence à New Delhi ;
•M. Cheikh Issa SALL, précédemment Directeur général de l’Agence de Développement municipal, est nommé Directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations, poste vacant ;
• M. Abdourahmane BALDE, Juriste Fiscaliste, est nommé Directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (LONASE), en remplacement de Monsieur Lat Diop, appelé à d’autres fonctions;
•M. Chérif BALDE, Physico-Chimiste, Professeur titulaire des Universités, est nommé Directeur général du Laboratoire national de référence dans le domaine du bâtiment et des travaux publics (LNR-BTP);
• M. El Hadj Ibrahima DIALLO, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, est nommé Directeur de la Sécurité et de la Santé au Travail à la Direction générale du Travail et de la Sécurité sociale du Ministère du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions ;
• M. Youssouf MANE, Ingénieur-urbaniste, est nommé Directeur du Développement urbain durable, de la Planification urbaine et de la Réglementation au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, poste vacant.
«WEER NDOMBO» DOURA BALDE A LA LONASE POUR CONTRER MAME BOYE DIAO A KOLDA
Est-ce une stratégie de «weer ndombo » (encerclement) de Mame Boye Diao par Macky Sall ? En tout cas la nomination hier d’Abdourahmane Baldé dit Doura, président du mouvement Kolda Debout, comme DG de la Lonase pourrait être une réponse à cette question. Puisque la nomination de ce fils de Kolda est intervenue 24 heures après le limogeage d’un autre fils de Kolda en l’occurrence Mame Boye Diao de la Caisse des dépôts et consignations(CDC).Macky Sall dont on avance qu’il sera le directeur de campagne d’Amadou Ba cherche à ce que le fief de Kolda reste dans l’escarcelle présidentielle en 2024. Or laisser seul Mame Boye Diao opérer dans la zone serait une erreur politique d’autant que l’ancien patron de la CDC parti en dehors des rangs de BBY lors des municipales de janvier 2022, avait laminé ses 5 autres concurrents. Il s’agissait d’Abdoulaye Bibi Baldé (Bby), Mountaga Diao (Yewwi Askan Wi), Tidiane Tamba (Wallu Sénégal/Pds), Sanoussi Diakité (Union citoyenne/ Bunt-bi) et Abdourahmane Baldé dit Doura (coalition AVEC/Kolda debout). Ce dernier était arrivé en 3ème position. Doura ou AB pour les intimes est un jeune Koldois qui a marqué la scène politique ces dernières années au Fouladou. Connu avec son mouvement dénommé Kolda debout dont il est le président a bouleversé la politique locale. Son mouvement est représenté partout dans la région de Kolda avec ses œuvres sociales comme la réparation de routes impraticables, l’assistance médicale et lutte contre la COVID-19.Doura Baldé assis sur une Lonase dont le chiffre d’affaires a atteint 266milliards en 2022 et surtout qui est une entreprise pourvoyeuse d’emplois pourrait contrer sur le terrain Mame Boye Diao. Le combat Doura Baldé-Mame Boye Diao fera de Kolda, un enjeu politique de taille pour 2024. Et voilà comment nos pauvres sociétés nationales sont confiées à des politiciens afin qu’ils en fassent ce qu’ils veulent, l’essentiel étant de faire gagner le parti présidentiel. Ce même si Lat Diop, le Dg sortant, malgré les immenses moyens à sa disposition, avait mordu la poussière à Guédiawaye face à une illustre inconnue de l’opposition.
SUCRE EN MORCEAUX UNE TRES MAUVAISE QUALITE SUR LE MARCHE
Depuis presque un an, les consommateurs sénégalais sont confrontés à une très mauvaise qualité de sucre blanc en morceaux. Importé et revendu à 1200 cfa/ parquet par des commerçants véreux, ce sucre n’est pas adapté à notre climat tropical, chaud et sec. « Le Témoin » quotidien a constaté que ce sucre blanc en morceaux fond comme du beurre au soleil sous l’effet de la chaleur ou de l’humidité. Même les emballages en carton ne sont pas épargnés qui absorbent l’humidité transformée en gouttelettes. Commerçants et consommateurs en ont fait le triste constat. M. Barry, boutiquier à Sacré-Cœur, se plaint: «A un moment donné, je croyais à des gouttes d’eau de pluie qui avaient percé ma toiture pour ensuite endommager mes cartons de sucre. Après vérification, rien de tout cela ! Parce que c’est la même situation dans les autres boutiques où des paquets de sucre en morceaux ont mystérieusement fondu dans l’emballage » indique-t-il. Il est vrai que le sucre fait partie des aliments non périssables. Donc qu’est-ce qui explique ce phénomène de sucre en morceaux qui fond dans les rayons ? Souhaitons que les experts de la direction du Commerce intérieur apporteront une réponse à cette question, s’ils ne sont pas à l’« extérieur » de la réalité sur le marché sénégalais.
ROUTE NATIONALE INACHEVEE : RUFISQUE A MANIFESTE CONTRE PROMOVILLES ET SES RESPONSABLES POLITIQUES.
Comme annoncé en exclusivité par votre quotidien, Rufisque a manifesté hier pour dénoncer les lenteurs du chantier de 3 km et demi du boulevard Maurice Guèye. Les populations des quartiers de Thiawlène, Mérina, Colobane Garga Mbossé et Colobane Malick Guissé n’ont pas raté Promovilles qui a lancé ce projet de réhabilitation du boulevard qui a débuté depuis 2019 et qui devait se terminer en 2021.Des pneus brûlés, des brassards rouges arborés, les populations conduites par Lamine Diop ont déversé leur bile non seulement sur Promovilles dirigée par Astou Diokhané Sow, mais aussi les responsables politiques de Rufisque notamment le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, les députés comme Seydou Diouf, Souleymane Ndoye qui ont été accusés de manque notoire de considération à l’endroit des populations de Rufisque. Les maires en ont aussi pris pour leur grade. Lamine Diop a vivement dénoncé aussi le manque de considération du président Macky Sall pour Rufisque. Il a estimé que le chef de l’Etat accorde plus de considération à Guédiawaye, Grand Yoff, Liberté 6 et Pétersen qui polarisent le BRT. Les Rufisquois sont décidés à se battre pour être respectés et pour l’achèvement du projet qui sera dramatique pour les personnes âgées si des passerelles ne sont pas aménagées. En tout cas, les manifestants ont arboré des brassards rouges et bloqué la circulation créant des embouteillages monstres dans la vieille ville. Fort heureusement, il n’y a pas eu de tirs à balles réelles contre eux comme à Khossanto. Mais qu’attend donc le ministre de la Justice pour faire coffrer les « forces occultes » qui se cachent parmi ces manifestants ?
TOUBAB DIALAW, RÉCIT D'UNE PARTIE DU ROMAN NATIONAL
Première zone de peuplement des Lébous du Cap-Vert, Toubab Dialaw a revêtu, au cours de l’histoire, les habits de centre de commerce et de transit des esclaves vers Gorée, comptoir commercial et aujourd’hui localité touristique prisée
El Hadji Ibrahima Thiam, Fatou Diéry Diagne et Moussa Sow |
Publication 13/09/2023
Première zone de peuplement des Lébous du Cap-Vert, selon une certaine tradition orale, Toubab Dialaw a revêtu, tour à tour, au cours de l’histoire, les habits de centre de commerce et de transit des esclaves vers Gorée, comptoir commercial et aujourd’hui localité touristique prisée et lieu d’expression artistique couru. Des pans d’histoires qui, mis bout à bout, confèrent à Toubab Dialaw une place importante dans le récit du roman national.
Fin août. Toubab Dialaw se réveille par un temps grisâtre, annonciateur d’une averse qui ne peut faire que du bien aux âmes de cette cité vallonnée qui ploient sous une chaleur d’étuve. Le trait d’horizon se confondant à la crête des massifs, s’assombrit davantage. Après quelques coups de vent, comme pour signifier qu’il est temps pour la rue de se mettre à l’abri, le ciel laisse alors tomber des gouttelettes salvatrices. Le relief de cette localité côtière, déjà revêtue d’une végétation luxuriante, scintille davantage sous l’effet de l’eau de pluie. D’un côté, des éminences sur lesquelles trônent des bâtisses de gens de fortune, de l’autre, des vallées encaissées où se niche le village traditionnel. Toubab Dialaw est une enfilade de dénivelés qui ondulent comme ces vagues qui viennent s’écraser sur ses côtes où les plages, en cette période d’hivernage, ont beaucoup perdu de leur surface. Normal, nous souffle-t-on, c’est la saison de la haute marée. La plage Bataye, où s’est écrite une partie de l’histoire de Toubab Dialaw, subit les caprices des ressacs de la mer.
De Wassawa à « Di na law »
Mais, pour comprendre comment cette zone touristique prisée, doublée d’un creuset culturel fécond est devenue ce qu’elle est, il faut prêter oreille à la tradition orale. Selon Barham Ciss, célèbre traditionaliste et fin connaisseur de Toubab Dialaw et de l’histoire des Lébous, tout est parti de l’endroit qui se trouve aujourd’hui derrière la Brigade de la gendarmerie, installée là où la route principale se scinde en deux (la bretelle gauche menant vers ce qu’on peut appeler la zone résidentielle où pullulent des résidences secondaires et qui se prolonge jusqu’à Ndayane et le chantier du port ; la bretelle droite conduisant vers les dédales du quartier Ngouy et de sa place publique). « On l’appelait ‘’Wassawa’’, le premier endroit occupé par les premiers habitants. Par ailleurs, c’est le premier village au bord de la mer, habité par des Lébous », explique celui qui se fait appeler « Ambassadeur Lébou gui ». Cependant, trois ans plus tard, une mystérieuse maladie du sommeil frappe la population. Seuls, y ont échappé ceux qui étaient partis aux champs. « À leur retour, ils ont retrouvé presque tout le village endormi. Comme explication à ce phénomène, ils ont avancé des raisons d’ordre mystique, que certainement avant de prendre possession des lieux, ils n’avaient pas fait les libations nécessaires », ajoute Barham Ciss. C’est ainsi que les anciens ont décidé, armés de leur bâton, de trouver un autre lieu dans les parages. Ils ont découvert l’actuel emplacement de ce qui constitue, aujourd’hui, le village traditionnel de Toubab Dialaw. « Ils se sont écriés : ‘’fi di na law’’, c’est-à-dire ‘’ce lieu fleurira’’ jusqu’à donner naissance à d’autres localités et c’est ce qui va arriver. Par déformation c’est devenu ‘’Dialaw’’ », indique Barham.
Comptoir commercial et zone de transit des esclaves
Toutefois, ce n’est là qu’une partie de l’histoire derrière le nom de Toubab-Dialaw. Si « Dialaw » vient de là, l’autre élément du nom composé, c’est-à-dire « Toubab » viendra s’y greffer lors de la traite négrière quand Toubab Dialaw était un lieu de transit des esclaves vers Gorée et quand il était également un grand comptoir commercial où se déroulaient d’intenses transactions des produits agricoles comme l’arachide et le mil. « Les paysans y venaient vendre leurs récoltes aux Blancs qui les chargeaient dans les bateaux. Sur le chemin du retour, ils rencontraient d’autres qui allaient vers le comptoir commercial et qui leur demandaient « ani Toubab ba » (où est le Blanc), ils leur répondaient « Mi ngui Dialaw » (il est à Dialaw) et c’est de là qu’est venu le nom de Toubab Dialaw », souligne Barham Ciss.
Des vestiges et des sites historiques, témoins du passage de la traite négrière dans la zone, mais aussi du troc et du commerce entre les Blancs négriers et les royaumes de l’intérieur, notamment du Cayor et du Baol, il en existe encore à Toubab Dialaw. Par exemple, le grand rocher dénommé « Xeru Baye Damel » (le rocher du Damel), juste en face de la mer. « Selon la tradition orale, il appartenait au Damel du Cayor d’y installer ses troupes qui venaient faire le troc avec les Blancs. Pour marquer leur territoire, ils ont donné au site des noms qui renvoient à leurs localités d’origine, en l’occurrence ici le royaume du Cayor d’où le nom de ce grand rocher », précise Massogui Thiandoum, natif de Toubab Dialaw, Sociologue et analyste des dynamiques communautaires de développement. On raconte aussi que les Rois du Baol, les Teignes, venaient là, eux aussi, vendre leurs esclaves et s’installaient dans le ravin entre l’actuel village de Toubab Dialaw et Kelle Guedj, ravin qu’ils baptisèrent « Lambaye », du nom de leur capitale, dans l’actuelle région de Diourbel. Le ravin, aujourd’hui occupé par des résidences secondaires, était parsemé de grands arbres (Dob) aujourd’hui tous disparus. Le village de Kelle Guedj correspond à un autre village dans le Cayor. L’équipe Navétanes de Toubab Dialaw s’appelle Damel, c’est tout dire. Damel, Lambaye… des noms, dans cette contrée Lébou, ont quelque chose d’incongru. « Les Lébous n’avaient pas d’esclaves et ne pratiquaient pas l’esclavage », tient à préciser Barham Ciss.
Berceau des Lébous du Cap-Vert (région de Dakar)
On le voit donc, parler de l’histoire de Toubab Dialaw, c’est aussi évoquer un pan peu connu de l’histoire de la traite négrière sur les côtes sénégalaises ; mais c’est aussi retracer une partie de l’histoire du peuple Lébou. En effet, selon Barham Ciss, Toubab-Dialaw est le berceau originel des Lébous du Cap-Vert. D’après lui, c’est d’ici qu’est parti Thilew Ndethiou Samb pour fonder Ngor ; Waré Mbengue pour créer Yoff ; Mame Ndakh Ndoye pour aller fonder Saly. « Tous les fondateurs des 121 villages de la région du Cap-Vert, aux bord de la mer, de Yoff à Warang, sont partis de Toubab Dialaw », dit-il. Et c’est à Toubab Dialaw, ajoute-t-il, que les douze Pencs se sont retrouvés pour élire un Jaraaf pour la première fois. Ces douze Pencs sont Dialaw, Bargny, Teungueth qui en compte deux, Mbao, Thiaroye, Dakar, Ouakam, Ngor, Yoff, en plus des deux Pencs qui se trouvent à Diender, dans les Niayes. Barham Ciss explique que, chez les Lébous, on retrouve des variantes communautaires issues des lignées maternelles originelles suivantes : les Dëngaañ, les Dindir, Ay, les Dorobé, les Jaasiraatoo, les Sumbaar, les Tétofi Beeñ, les Waneer, les Xaagaan, les Xonx Boppa, les Yuur, Yokam. « Les Xaagaan sont ceux qui sont apparentés aux Sérères, les Xonx Boppa aux arabes ou maures, Yuur ceux qui ont des liens avec les Diolas, à travers des liens de sang, du mariage », précise-t-il.
Le fameux miroir de Dialaw
À Toubab-Dialaw, on aime à se rappeler du fameux grand « miroir de Dialaw ». Cet objet a contribué à rendre célèbre cette localité dans le passé. Ce miroir, à l’époque, était, semble-t-il, « le plus grand que les Blancs avaient fait débarquer dans la zone », pour l’offrir aux Lébous. « Un miroir, c’était un mythe. Il avait été installé sur la place publique de Ngouy, adossé à un grand baobab qui est tombé il n’y a pas longtemps. Les gens venaient de partout, rien que pour se voir dans le miroir. Une légende venait de naître, tout le monde ne parlait que du « miroir qui se trouve à Toubab Dialaw ». Cela avait même suscité une chanson populaire à l’époque et les gens dansaient lorsqu’ils se voyaient dans le miroir », confie, avec un peu d’amusement, le traditionaliste lébou.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 14 SEPTEMBRE 2023
SenePlus publie ci-dessus, les nominations prononcées au Conseil des ministres du mercredi 13 septembre 2023.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Monsieur Abdoul Wahab HAIDARA, Conseiller aux Affaires étrangères principal, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en Inde, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Ranil Wickremesinghe, Président de la République Socialiste Démocratique du Sri Lanka, avec résidence à New Delhi ;
• Monsieur Cheikh Issa SALL, précédemment Directeur général de l’Agence de Développement municipal, est nommé Directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations, poste vacant ;
• Monsieur Abdourahmane BALDE, Juriste-Fiscaliste, est nommé Directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (LONASE), en remplacement de Monsieur Lat Diop, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Chérif BALDE, Physico-Chimiste, Professeur titulaire des Universités, est nommé Directeur général du Laboratoire national de référence dans le domaine du bâtiment et des travaux publics (LNR-BTP) ;
• Monsieur El Hadj Ibrahima DIALLO, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, est nommé Directeur de la Sécurité et de la Santé au Travail à la Direction générale du Travail et de la Sécurité sociale du Ministère du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions ;
• Monsieur Youssouf MANE, Ingénieur- urbaniste, est nommé Directeur du Développement urbain durable, de la Planification urbaine et de la Réglementation au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, poste vacant."