SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
24 juin 2025
VIDEO
JAH GAL DOULSY, PROPHETE CHEZ LES AUTRES ?
Comme le dit l'adage nul n'est prophète chez soi. Jah Gal Doulsy crée des œuvres, mais ce n'est qu'à l'étranger que son art est reconnu manifestement puisque c'est la ou il les vend.
Comme le dit l'adage nul n'est prophète chez soi. Jah Gal Doulsy crée des œuvres d'art , mais ce n'est qu'à l'étranger que ses creation sont reconnues manifestement puisque c est la ou il les vend.
Artiste designer, créateurs de costumes, il compte parmi les artistes africains qui ont collaboré à donner corps au projet "Musée abandonné" de l'artiste argentin Diego Bianchi dans le cadre de la Biennale internationale d'art contemporain du Sud Global.
Ses poupées géantes faites de plastique en tout genre impressionnent à plus d'un titre (l'expo est encore en cours au Centre culturel espagnol de Dakar.
En marge du vernissage de l'exposition, le samedi 30 septembre dernier, Jah Gal Doulsy a répondu à quelques questions d'AfricaGlobe Tv.
RENAISSANCE DU RAIL EN AFRIQUE ET AU SENEGAL, LES RAISONS D’UN REGAIN D’INTERET
Délaissés durant des années alors qu’ils avaient été déterminants dans l’urbanisation de plusieurs villes africaines, notamment au temps de la colonisation, les chemins de fer sont revenus au cœur des priorités des pays africains. Elément d'explication
Délaissés durant des années alors qu’ils avaient été déterminants dans l’urbanisation de plusieurs villes africaines, notamment au temps de la colonisation, les chemins de fer sont revenus au cœur des priorités des pays africains. Qu’est-ce qui explique ce regain d’intérêt pour le secteur ferroviaire ? Éléments de réponse.
Qui n’a pas entendu parler du « Dakar-Niger », du nom de cette ligne de chemin de fer qui, au temps de la colonisation, reliait la capitale de l’Aof à Koulikoro (ville malienne au bord du fleuve Niger) ? À l’époque, elle était la plus importante liaison ferroviaire de l’Afrique noire française. Ce chemin de fer était considéré comme un bon exemple de voie de pénétration de l’Afrique occidentale au sud du Sahara, et l’influence qu’il a, à ce titre, exercée sur la vie de vastes contrées fut considérable. Pour la plupart des lignes allant des ports maritimes vers l’arrière-pays, leur développement dans le temps a été exclusivement lié à l’existence de ressources minières et au transport de matières premières de l’intérieur vers les ports, à destination des métropoles européennes. Après les indépendances, les chemins de fer ont continué à assurer le même rôle dans les pays qu’ils reliaient en matière de transport de marchandises, mais aussi de voyageurs. Ainsi, en 1960, le Sénégal hérita du plus important patrimoine ferroviaire de l’Afrique de l’Ouest, apprend-on du Ministre sénégalais en charge du Développement des chemins de fer Pape Amadou Ndiaye dans une vidéo projetée au cours du Forum international pour le financement des projets ferroviaires qui se tient depuis jeudi passé à Dakar. Dans la foulée, la ligne Dakar-Niger laissa quelques héritières et/ou fait des émules. La ligne Dakar-Bamako, malgré de nombreux changements de dénominations, tenta d’exister encore des années.
Mais, au fil du temps, le secteur ferroviaire subit la concurrence féroce de la route qui la supplantera presque définitivement. « Le chemin de fer est délaissé dans la plupart des pays africains à l’exception du Maroc, de la Tunisie, de l’Égypte, de l’Afrique du Sud où le rail continue de bénéficier de toute l’attention qu’il faut ; ces pays ayant pu continuer à développer et à moderniser leurs réseaux ferroviaires », constate l’Union internationale des chemins de fer (Uic) dans un document partagé à ce Forum. Au moment où les pays du Maghreb et l’Afrique du Sud font tout pour maintenir un réseau ferroviaire performant, d’autres pays africains doivent faire face à certains défiés liés notamment à la gouvernance, à la vétusté des infrastructures et du matériel roulant, au déficit de mobilisation de ressources financières et de la formation pour sa modernisation afin d’accompagner la croissance économique des Nations.
Prise de conscience
Pourtant, remarque l’Uic, depuis quelque temps, on est en train d’assister, sur le continent, à une prise de conscience sur l’atout que constitue le rail dans la chaîne de mobilité et dans l’intégration africaine et le développement des échanges tels qu’exprimés dans la Zlecaf. Ce regain d’intérêt pour les chemins de fer est, aujourd’hui, incarné par des compagnies ferroviaires nationales ou sous concession. Du côté du Sénégal, cette renaissance du rail est symbolisée par la Société nationale des chemins de fer du Sénégal (Cfs) qui tente de rétablir la connexion avec le Mali. D’autres lignes qui relient les côtes à l’hinterland existent, comme celle entre Abidjan (Côte d’Ivoire) et Ouagadougou (Burkina), opérée par Sitarail, ou encore celle reliant Douala à Ngaoudéré et qui doit se prolonger jusqu’à N’Djamena (Tchad), gérée par Camrail. Au Gabon, on a la Setrag qui gère le Transgabonais reliant le port minéralier d’Owendo à Franceville.
Mohamed A. Chérif, Responsable-pays de la Bad au Sénégal, admet que le délaissement des chemins de fer par les pays africains et par les institutions financières internationales est un fait, mais aujourd’hui, ajoute-t-il, tout le monde s’est rendu compte qu’on ne peut pas faire le développement juste avec les infrastructures routières. « Dans les pays où il y a de bonnes routes, leur entretien coûte très cher et le volume transporté par les trains est souvent plus élevé que celui des camions. Aussi, de plus en plus, on constate que les institutions financières s’intéressent, à nouveau, au secteur ferroviaire et appuient les Gouvernements à mobiliser les financements nécessaires via surtout le partenariat public-privé. On est arrivé à un moment où il faut combiner les deux systèmes de transport. Et c’est dans ce sens-là qu’on pourrait avoir un développement d’infrastructures capables de supporter l’intégration régionale et le commerce intra-africain », soutient-il.
Au cours de la session ayant porté sur la relance des chemins de fer en Afrique, il est ressorti des échanges que le rail offre beaucoup d’avantages comparatifs par rapport à la route. Un avantage confirmé par des chiffres que le Chef du Gouvernement du Sénégal, Amadou Bâ, a avancés lors de la cérémonie d’ouverture. En effet, selon le Premier ministre, le coût par kilomètre de voie ferroviaire réhabilitée est inférieur de 50 % à celui d’une route à deux voies. Par ailleurs, ajoute-t-il, le rail a aussi une meilleure longévité. « Les routes doivent être entièrement refaites tous les 7 à 10 ans, contre 15 à 20 ans pour les voies ferrées », affirme-t-il. Et puisque la question du développement durable est, aujourd’hui, au cœur des enjeux liés au changement climatique, Amadou Bâ souligne que la consommation d’énergie et l’empreinte carbone par tonne transportée du train sont, en outre, inférieures à celles de la route et des avions, le gain pouvant atteindre en moyenne 80 %. Il en conclut « qu’un chemin de fer performant engendre toujours des bénéfices économiques multiples avec un impact positif sur le niveau des activités portuaires, une accessibilité vers les régions enclavées et une réduction de la facture énergétique ».
Un nouveau dynamisme des compagnies ferroviaires
Le nouvel engouement pour le train a eu le don, aujourd’hui, de booster l’ardeur des compagnies ferroviaires nationales. Au Sénégal, depuis la nomination de Malick Ndoye à la tête de Cfs, le rail sénégalais est en train de renaître de ses cendres. Cela s’est traduit par la reprise, même si c’est à titre symbolique, du trafic entre Thiès et Touba lors du Magal et entre Thiès et Tivaouane durant le Gamou. Ce, au moment où les travaux de réhabilitation des voies ferrées jusqu’à Tambacounda avancent à grands pas. En Côte d’Ivoire, indique Simplice Essoh, Directeur du Développement de la société ferroviaire ivoirienne, la Sitarail, maillon essentiel pour les économies du pays, du Burkina, mais aussi du Mali, a proposé aux Gouvernements ivoirien et burkinabé, avec le soutien des bailleurs de fonds, un nouveau plan d’investissements dédié au renouvellement de la voie ferrée, à la modernisation du matériel roulant et au développement d’une offre de transport de voyageurs de qualité. Quant à Camrail du Cameroun, elle a dépassé le stade des propositions. À ce jour, elle a déjà renouvelé entièrement plus de 330 km de voie, rénové 68 ponts et réhabilité 1800 ouvrages hydrauliques.
Côté matériel roulant, la société de chemin de fer du Cameroun a été la première dans la zone Afrique centrale à se doter d’ateliers centraux de maintenance, selon Pascal Mini, son Directeur général, venu participer au Forum de Dakar où il espère dénicher quelques opportunités qui permettront à Camrail de se développer davantage.
SUITE ET PAS FIN
Le Directeur général des élections (Dge) est sorti de son mutisme. Dans un communiqué, Tanor Thiendella Fall explique les raisons de son refus de remettre des fiches de parrainage au mandataire de Ousmane Sonko.
Le Directeur général des élections (Dge) est sorti de son mutisme. Dans un communiqué, Tanor Thiendella Fall explique les raisons de son refus de remettre des fiches de parrainage au mandataire de Ousmane Sonko. Si des spécialistes estiment que le recours de l’Etat devant la Cour suprême pour casser l’annulation de la radiation de Sonko n’est pas suspensif, il répond : « Sur cette question, il y a lieu de préciser qu’il n’y a pas encore de décision définitive, l’Etat du Sénégal ayant décidé d’exercer les voies de recours qui s’offrent à lui. Par conséquent, le dossier suit toujours son cours judiciaire. Au terme dudit processus, l’Etat du Sénégal se conformera à la décision rendue comme il l’a toujours fait. » M. Fall considère que ses services n’ont pas violé la loi « dans ce cas d’espèce ».
SIR BOBBY CHARLTON EST DÉCÉDÉ
La légende du foot anglais, Sir Bobby Charlton est décédé, samedi 21 octobre, a 86 ans. L’Angleterre perd l’un de ses plus grands joueurs, vainqueur de la Coupe du monde et Ballon d’Or en 1966.
La légende du foot anglais, Sir Bobby Charlton est décédé, samedi 21 octobre, a 86 ans. L’Angleterre perd l’un de ses plus grands joueurs, vainqueur de la Coupe du monde et Ballon d’Or en 1966. Considéré comme l’un des meilleurs joueurs de tous les temps, l’Anglais est le grand artisan de la reconstruction de Manchester United, où il a joué 17 ans, entre 1956 et 1973 pour 249 buts inscrits.
AMADOU BA RASSURE LES ACTEURS AGRICOLES DU WALO
Le Premier ministre, Amadou Ba, a donné, samedi, à Richard-Toll, des assurances concernant la volonté du gouvernement de soutenir les acteurs de l’agriculture et l’élevage, deux secteurs qui tiennent l’économie du département de Dagana (nord).
Richard-Toll, 21 oct (APS) – Le Premier ministre, Amadou Ba, a donné, samedi, à Richard-Toll, des assurances concernant la volonté du gouvernement de soutenir les acteurs de l’agriculture et l’élevage, deux secteurs qui tiennent l’économie du département de Dagana (nord).
Concernant les impacts négatifs des oiseaux sur le secteur de la riziculture, le chef du gouvernement s’est engagé à étudier le problème « pour trouver une solution rapide et durable », évoquant un programme spécial qui sera exécuté par le ministère de l’Environnement, du Développement durable et Transition écologique sur la question du typha, plante envahissante des eaux humides.
Il intervenait lors du CRD spécial qu’il présidait à Richard-Toll, dans le but de faire le point de la situation économique et social du département de Dagana.
Le chef du gouvernement a annoncé le maintien de la subvention de 32 francs CFA sur le kilogramme du riz paddy, accordée par le président de la République dans le cadre de la campagne de contre saison-chaude de 2022.
Il a rappelé que le programme d’amélioration du secteur de la riziculture, d’un coût de 40 milliards de francs CFA, est en cours d’élaboration et devrait entrer dans sa phase d’exécution « dès le mois prochain ».
En lien avec ce programme, 500 kilomètres de routes seront réalisés « dans un proche délai pour désenclaver certaines zones rizicoles de la vallée du fleuve Sénégal », a indiqué le chef du gouvernement.
Amadou Bâ a de même annoncé la mise en œuvre d’un « document de restructuration de la gestion foncière », pour régler les conflits liés à la terre, condition selon lui du développement du secteur de l’agriculture dans cette zone du Walo traditionnel qui correspond au département de Dagana.
Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de mettre, « de manière réglementée », à la disposition des experts du SAED, société d’aménagement présente dans cette zone, de nouveaux matériels dont des drones pour la prise de vue aérienne.
Il a assuré aux producteurs d’oignon que le gouvernent va doter suffisamment le département de Dagana en magasins de stockage.
Concernant le secteur de la tomate, confronté à l’apparition d’une maladie virale qui attaque les cultures, il a demandé aux acteurs concernés de se rapprocher de ses services pour qu’une solution soit trouvée à ce problème.
MULTIPLE PHOTOS
LE PDCVR ET L’INP ENGAGES POUR LA RESTAURATION DES SOLS
Le Projet de développement de la chaîne de valeur riz (PDCVR), de concert avec l’Institut national de pédologie (INP), travaille à la restauration et à l’amélioration de la fertilité des sols pour arriver à de « très bons rendements » des cultures de riz
Ndiassé Sadio (Kaolack), 21 oct (APS) – Le Projet de développement de la chaîne de valeur riz (PDCVR), de concert avec l’Institut national de pédologie (INP), travaille à la restauration et à l’amélioration de la fertilité des sols pour arriver à de « très bons rendements » des cultures de riz dans les régions de Thiès, Fatick et Kaolack.
« Nous travaillons à la restauration des sols et à leur amélioration afin de permettre aux producteurs rizicoles d’avoir de très bons rendements. De telles initiatives permettraient d’atteindre l’autosuffisance en riz », a déclaré Mar Ndiaye, responsable de l’Institut national de pédologie (INP) pour la zone Sine-Saloum.
Il s’exprimait vendredi au terme d’une visite de terrain de trois jours effectuée dans plusieurs sites rizicoles des régions de Thiès, Fatick et Kaolack.
A Kaolack, des rizières et un champ cultivé par 67 femmes membres du Groupement d’intérêt économique (GIE) « Jokko » ont été visités à Médina Guèye, une localité de la commune de Dabaly, de même une rizière de cinq hectares a été visitée à Ndiassé Sadio, un village de la commune de Ndiédieng.
»L’INP a mené beaucoup d’activités de restauration, d’analyse et de caractérisation des sols dans le cadre de la base productive pour la filière riz », a indiqué Mar Ndiaye, ajoutant que cette année, « des parcelles de démonstration de cent mètres carrés » ont été aménagées dans ce cadre.
« Ces parcelles élémentaires permettent aux producteurs de voir, par eux-mêmes, quels sont les meilleurs types de fertilisants utilisés », a expliqué M. Ndiaye, selon qui « quinze parcelles de démonstration réparties dans les régions de Thiès, Fatick et Kaolack […] ont bénéficié d’un suivi rapproché grâce à la contribution d’étudiants ».
Le Projet de développement de la chaîne de valeur riz « accorde une importance capitale » à la base productive qu’est le sol, domaine relevant de l’Institut national de pédologie qui accompagne les producteurs dans la restauration de leurs terres pour une meilleure fertilisation des sols, a noté Mar Ndiaye.
Le PDCVR, en collaboration avec l’Institut national de pédologie, a pu fournir aux producteurs « plus de deux-cents tonnes de matières organiques, ainsi que plus de trente tonnes d’engrais minéral et quarante tonnes de semences certifiées et semences adaptées à la salinité des sols », selon le responsable de l’INP dans le Sine-Saloum.
Il s’est félicité de cette visite de terrain qui a permis de constater l’augmentation des superficies emblavées, ce qui selon lui laisse espérer de « bons rendements » en riz.
« Si on estime la quantité de semences, on peut bien comprendre qu’on a emblavé plus de 1500 hectares pour la culture du riz, rien que dans la zone de Fatick. Ce qui fait, à peu près, 2000 hectares de terres dans nos zones d’intervention », a relevé le responsable de l’INP dans le Sine-Saloum.
Il assure en conséquence que dans la zone de Kaolack, cette année, compte tenu des importantes superficies emblavées, les rendements de riz « vont considérablement » augmenter.
KHALIFA SALL VICTIME DU BLOCAGE DE SA CARAVANE
Le leader du parti Taxawu Sénégal a vu son convoi de campagne bloqué entre les localités de Ndiosmone et de Ngohé par les gendarmes de Fatick, malgré sa déclaration au préfet. Il suit une longue liste de victimes comprenant Sonko, Gackou, Bougane, etc.
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 21/10/2023
Selon les informations obtenues par e-media ce samedi 21 octobre 2023, Khalifa Sall, leader du parti Taxawu Sénégal, a vu sa caravane de campagne bloquée entre les localités de Ndiosmone et de Ngohé par les gendarmes de Fatick. Pourtant, d'après des proches de l'ancien maire de Dakar, "les responsables locaux avaient fait une déclaration devant le préfet".
Un responsable de Taxawu Sénégal s'indigne de cette situation, la qualifiant de "zèle" et "d'abus", alors que "le candidat de Benno Bokk Yaakaar est en campagne dans le nord, sous le fallacieux prétexte d'une tournée économique". Au moment de la rédaction de cet article, la caravane "Mottali yeene" était toujours bloquée et Khalifa Sall tentait de "raisonner" les gendarmes, mais il y avait de fortes chances pour qu'il fasse demi-tour.
Avant lui, les caravanes d'Ousmane Sonko avec "Nemmekou tour", de Malick Gakou et "Yoonu ndamli", de Bougane Gueye avec "Gueum sa bopp" et d'Abdourahmane Diouf avec "Awalé" avaient déjà été bloquées.
Alioune Tine dénonce à ce propos sur X, anciennement baptisé Twitter, une situation de "conflit d'intérêts" alors que le candidat et Premier ministre Amadou Ba mène une campagne "avec les moyens de l’État", tout en étant ministre de la Défense dont dépendent les forces ayant bloqué la caravane de Khalifa Sall. Il appelle à plus d'"équité, de justice et d'éthique" dans le cadre de l'élection présidentielle.
FIN DES PRATIQUES OCCULTES DANS LE FOOTBALL SÉNÉGALAIS
Il est désormais interdit pour les joueurs d'entrer à reculons sur le terrain, de porter des accessoires en tissu ou d'exhiber des talismans. Ces pratiques mystiques, courantes dans la lutte sénégalaise, ne sont plus tolérées dans le football local.
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 21/10/2023
A la veille de l'ouverture du championnat sénégalais de football, de nouvelles mesures interdisant les pratiques occultes sont entrées en vigueur, rapporte le quotidien français Le Monde. Il est désormais interdit pour les joueurs d'entrer à reculons sur le terrain, de porter des accessoires en tissu ou d'exhiber des talismans.
Selon la Ligue sénégalaise de football professionnel, qui a pris ces mesures afin de "lutter contre les pratiques occultes", il s'agit d'interdictions "d'entrer en reculant dans le terrain", d'y "creuser un trou", d'être "couvert de tissus de toutes sortes" ou encore d'« exhiber un talisman dans l’aire de jeu". Ces pratiques mystiques, courantes dans la lutte sénégalaise, ne sont plus tolérées dans le football local.
La ligue promet désormais de sanctions pouvant aller jusqu'à des amendes de milliers d'euros, le retrait de points voire la perte de match sur tapis vert. Selon son directeur exécutif Amsatou Fall, cité par Le Monde, "il y va de la crédibilité et de l’image positive du championnat" et "sur cinq incidents, quatre prennent leur source dans ces pratiques".
Par le passé, ces rituels ont souvent conduit à des scènes cocasses ou problématiques sur les terrains, comme l'épisode d'une bouteille d'eau placée dans les buts lors d'un match entre Casa Sports et l'AS Douanes. Si ces pratiques font partie du folklore local, leur visibilité accrue avec les retransmissions en ligne pose désormais question. Néanmoins, leur enracinement dans la société sénégalaise risque de rendre l'éradication complexe, selon certains observateurs cités par Le Monde. La ligue est consciente du défi, à quelques jours seulement du coup d'envoi du championnat.
par Ousseynou Nar Guèye
AMADOU BA, MIMI, IDY, KHALIFA... ET PLUS DE 200 PRÉTENDANTS
Que signifie cette explosion d’ambitions présidentielles ? Est-ce le signe d’une réelle ouverture du jeu politique ? D’un dynamisme démocratique où tout semble possible ?
Anciens chefs de gouvernement, ex-ministres, femmes et hommes d’affaires, patrons de presse. Ils sont plus de 200 à vouloir se présenter à la présidentielle de février 2024. Un record.
« Il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus », dit la parabole biblique. Une phrase que l’on peut aisément adapter à la campagne en cours pour la présidentielle du 25 février 2024 au Sénégal : « Il y a beaucoup de candidats à la candidature, mais peu seront éligibles. »
Plus que pour le scrutin de 2019, à l’issue duquel Macky Sall fut élu pour ce que l’on sait désormais être son dernier mandat, se présenter à la magistrature suprême au Sénégal passe aujourd’hui par un sacré parcours du combattant : la collecte – et la validation – d’au moins 44 559 « parrainages citoyens », soit l’équivalent de 0,6 % du corps électoral.
Le dialogue politique national organisé par Macky Sall en juin 2023 a abouti, entre autres, à la possibilité, pour les candidats à la candidature, de se faire également parrainer par au moins 13 députés ou 120 élus locaux (maires et présidents de conseil départemental). Mais peu pourront bénéficier de ces parrainages de « grands électeurs » et le gros des troupes sera donc obligé de recourir aux parrainages citoyens.
En l’occurrence, depuis le 27 septembre et pour deux mois, la chasse aux parrainages est ouverte. La Direction générale des élections a fourni les fiches de collecte de parrainages (formats papier et numérique), qui doivent être remplies par les parrains citoyens, chacun ne pouvant accorder son parrainage qu’à un seul prétendant... Et c’est dans les probables doublons de parrainages à des candidatures concurrentes que le Conseil constitutionnel, qui examinera les dossiers entre le 23 décembre et le 12 janvier 2024, trouvera motif à invalider bon nombre de candidatures.
Malgré ce filtrage par le parrainage, auquel s’ajoute celui de la caution de 30 millions de F CFA (45 735 euros), plus de 200 candidats à la candidature avaient déjà fait leur « coming-out » à la mi-octobre. Et le délai de dépôt des dossiers au greffe du Conseil constitutionnel devant se faire « 75 jours au plus et 60 jours au moins avant le scrutin » – soit entre le 11 et le 26 décembre prochain –, le nombre de prétendants battra sans aucun doute tous les records.
Pourquoi autant de « pourquoi pas moi ? »
Anciens chefs de gouvernement, ex-ministres, femmes et hommes d’affaires, patrons de presse, universitaires... Les horizons politiques et profils socioprofessionnels sont très divers, et c’est une bonne chose. Toutefois, hormis quelques leaders investis par leur parti, pourquoi sont-ils aussi nombreux – plus de 200 !... – à se sentir à la hauteur au point de se dire « pourquoi pas moi » ? Que signifie cette explosion d’ambitions présidentielles ? Est-ce le signe d’une réelle ouverture du jeu politique ? D’un dynamisme démocratique où tout semble possible ?
Parmi les « poids lourds » de la politique, l’actuel Premier ministre, Amadou Ba, 62 ans, désigné par Macky Sall, le 9 septembre, pour porter les couleurs de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY), ainsi qu’Idrissa Seck, président de Rewmi, allié de Macky Sall jusqu’à ce qu’il officialise sa candidature, en avril – quelques semaines après celle de son ex-bras droit, Déthié Fall, coordonnateur de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi (YAW) et chef du Parti républicain pour le progrès-Disso ak Askan Wi.
Ousmane Sonko, le leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), étant inéligible, les plus emblématiques figures de l’opposition dans la course restent Karim Wade, le fils prodigue du Parti démocratique sénégalais (PDS), pour le moment « candidat épistolaire », et Khalifa Sall, ex-maire de Dakar (Taxawu Sénégal) qui, bien qu’exclu du Parti socialiste, pourrait rallier les suffrages des militants du PS.
Nombreux « ex- » du gouvernement
Vient ensuite un lot d’anciens Premiers ministres de Macky Sall – Abdoul Mbaye, Mahammed Boun Abdallah Dionne, Aminata « Mimi » Touré – et d’Abdoulaye Wade – Souleymane Ndéné Ndiaye. Suivis d’un déjà long cortège d’ex-membres du gouvernement : le Saint-Louisien Mary Teuw Niane, ancien emblématique ministre de l’Enseignement supérieur ; Alioune Sarr, qui a défié son mentor Moustapha Niasse au sein de l’Alliance des forces de progrès (AFP) en faisant acte de candidature malgré le veto de ce dernier ; Malick Gackou, ex-ministre du Commerce et ancien numéro deux de l’AFP, dont la formation, Le Grand Parti, a sa base politique à Guédiawaye ; Birima Mangara, ex-ministre du Budget qui a démissionné de l’Inspection générale d’État en août pour se lancer dans la course, ainsi qu’Aly Ngouille Ndiaye, qui vient tout juste de quitter l’Agriculture ; Thierno Alassane Sall (TAS), qui a détenu le portefeuille de l’Énergie jusqu’à son limogeage, en mai 2017 ; ou encore Cheikh Tidiane Gadio, qui a battu un record de longévité à la tête du ministère des Affaires étrangères sous Wade.
Côté société civile, se sont positionnés, entre autres, les patrons de presse Mamoudou Ibra Kane (E-Media Invest) et Bougane GuèyeDani (Dak’Cor, Sen TV, La Tribune), Anta Babacar Ngom, directrice du groupe Sedima, le tonitruant avocat El Hadji Diouf, ou encore la professeure de droit Amsatou Sow Sidibé, déjà candidate en 2012.
La démocratie, une idée toujours jeune
A priori, la grande majorité des dossiers ne seront pas menés jusqu’au bout ni retenus par le Conseil constitutionnel, ce qui permettra le désordre assez ridicule d’un trop grand nombre de concurrents. Toutefois, la liste des candidatures validées – qui sera rendue publique à la mi-janvier 2024 –, devrait être plus longue que celle de la présidentielle de février 2019, à laquelle seuls cinq candidats avaient été admis à se présenter, sur la vingtaine qui avaient maintenu leur dossier devant le Conseil.
Si, en janvier prochain, les sages valident dix ou quinze candidatures (ce qui est mon vœu), ce sera le top départ d’une bataille « de bonne guerre » pour la magistrature suprême. Ce sera surtout un nouveau temps fort de la démocratie, qui restera toujours une idée jeune, et un défi à relever pour les électeurs.
VIDEO
SUR LES TRACES DE NICOLAS JACKSON
Depuis ses débuts balle au pied à Ziguinchor, l'attaquant de Chelsea a bien grandi. Retour sur les terrains de ses premiers exploits