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4 mai 2025
LA RENTREE SCOLAIRE ET LA PRÉSIDENTIELLE AU MENU DE LA REVUE DE L'ACTUALITÉ DE L’APS CE JEUDI
Les parutions de ce jeudi 14 Septembre 2023 mettent en exergue Les directives du président de la République, Macky Sall pour une bonne rentrée scolaire et universitaire et l’élection présidentielle de 2024
Dakar, 13 sept (APS) – Les directives du président de la République, Macky Sall pour une bonne rentrée scolaire et universitaire et l’élection présidentielle de 2024 sont les principaux sujets en exergue dans les quotidiens parvenus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise.
En réunion du Conseil des ministres, mercredi, le président de la République a fait plusieurs recommandations visant à garantir une bonne rentrée scolaire et universitaire de l’année académique 2023-2024.
Rentrée scolaire et universitaire, »les directives de Macky Sall », informe en Une l’Enquête, qui rapporte que le chef de l’Etat a insisté sur l’importance de promouvoir la performance dans le système éducatif national, lequel doit rester une priorité de l’action gouvernementale.
‘’Macky Sall a demandé au gouvernement de faire figurer l’éducation et la formation en première place du PAP 3 en cours de formulation’’, a ajouté la publication.
De son côté, le Soleil fait savoir que le président de la République a exhorté le gouvernement à publier un document-bilan’, demandant ainsi au Premier ministre de coordonner la publication, avant la rentrée scolaire et universitaire, d’un document bilan de l’action consolidée de l’Etat dans l’éducation, la formation professionnelle, l’enseignement supérieur et la recherche.
En politique, le foisonnement de candidatures déclarées à l’élection présidentielle de 2024 préoccupe les quotidiens. C’est ainsi que le journal Info rapporte que Thierno Alassane Sall »se jette dans le tas ». La publication signale que l’ancien ministre de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables, a annoncé mercredi sa décision de briguer la magistrature suprême à la présidentielle de 2024.
»Dans sa déclaration de candidature le leader de la République des Valeurs soutient qu’il est temps de construire une véritable république des valeurs et de libérer le potentiel des Sénégalais et du Sénégal à travers des réformes hardies dans les secteurs de la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, le plein emploi »’, écrit le journal.
»Le Sénégal dont rêve Thierno Alassane Sall », souligne pour sa part WalfQuotidien, alors qu’enquête peint Thierno Alassane Sall »en candidat de la rupture ».
Bès Bi revisite le parcours de l’ancien Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne, à travers un portrait.
»Sous l’ombre du président de la République, Boun Dionne, 64 ans, voulait être le candidat de Macky pour la présidentielle de 2024. Loyauté résume la personne. Et personne n’aurait parié qu’il n’accepterait pas les choix du président. Il a défié la mort. Il semble prêt à résister à la mort politique, souligne le journal qui titre à sa Une : ‘’instinct de survie’’.
Au sujet de la présidentielle de 2024, Enquête évalue, ‘’les chances d’un candidat fantôme’’, Karim Wade, qui selon le journal ‘’vivra son baptême de feu en 2024’’.
‘’Candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS), Karim Wade, vivra son baptême de feu en 2024, s’il réussit à passer les différentes épreuves sur le chemin de la présidentielle. Grand outsider de cette élection, le fils de l’ancien chef de l’Etat devra faire face à une montagne d’obstacles pour espérer devenir le 5 e président du Sénégal’’, rapporte le journal.
Le Soleil s’est intéressé au candidat de la coalition Benno Bokk Yaakar pour la présidentielle de 2024, Amadou Bâ à travers une interview. ‘’Amadou Bâ dixit’’, titre le journal qui a évoqué avec M. Bâ des questions relatives à sa désignation, les chances de la majorité de gagner cette échéance cruciale, ou encore ses propositions aux sénégalais.
La vérité sur la démission d’Abdoulaye Daouda Diallo
Dans notre édition d’hier, nous avons écrit : « sauf revirement » le Président du Cese Abdoulaye Daouda Diallo allait démissionner pour se présenter à la Présidentielle contre le choix d’Amadou Ba. Eh bien ! Il n’a pas démissionné hier et peut-être même ne le fera-t-il pas. Pourtant «L’As» est formel, il avait bien dit en réunion restreinte avec certains de ses proches qu’il avait déjà écrit sa lettre de démission et qu’il allait la déposer le lendemain. Que s’est-il donc passé pour qu’il se rétracte ? Il faut dire que la pression sur lui est forte. «L’As» qui a pris ses quartiers dans son domicile familial peut mesurer combien il est contrarié. Autant une bonne partie de ses supporters dont l’une de ses épouses souhaitent le voir croiser le fer avec le Premier ministre candidat de Benno, autant une autre ne souhaite pas qu’il défie son mentor. Surtout que lors de leur audience, le chef de l’Etat lui a clairement dit qu’il souhaitait l’avoir à ses côtés. Macky Sall lui a indiqué en effet qu’il est plus important pour que Benno garde le pouvoir. Cela dépasse leurs personnes. Mieux, le chef de l’Etat a discuté avec des chefs religieux dont des proches du Khalife de Madina Gounass pour qu’ils interviennent. Sans compter d’autres bonnes volontés qui intensifient la pression pour qu’Abdoulaye Daouda Diallo revienne à de meilleurs sentiments. Jusque-là, rien n’est encore définitif. L’ancien grand argentier de l’Etat devait revoir son mentor pour lui exprimer sa position définitive après consultations. On en saura davantage de ce qu'il adviendra.
Le commissaire Dramé honoré
L'État espagnol a décoré à Dakar le commissaire divisionnaire El Hadji Cheikh Dramé. Par cette distinction, le ministre espagnol de l’Intérieur a élevé le chef du service régional de Sécurité publique de Dakar dans l’ordre général en guise de reconnaissance pour son parcours et son professionnalisme. Le commissaire central de Dakar a reçu cette médaille blanche, ce lundi, des mains de l’ambassadrice de l’Espagne à Dakar. La cérémonie s'est déroulée en présence du Directeur général de la police nationale, l’Inspecteur général de police Seydou Bocar Yague, du gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, du Préfet de Dakar, Mor Talla Tine, du représentant de la gendarmerie nationale, des collaborateurs du commissaire Dramé et des membres de sa famille. À noter que le policier en chef de la capitale sénégalaise fait partie d’un groupe d’autorités de police du monde honorées par l’Etat espagnol. D’autres hauts cadres de la police sénégalaise, notamment les inspecteurs généraux de police Codé Mbengue et Seydou Bocar Yague, respectivement ancien et actuel Directeur général, avaient reçu avant lui cette distinction de l'Espagne. Des informations indiquent que Cheikh Dramé devait être décoré depuis 2022. Mais du fait du contexte d’alors marqué par une situation tendue, la distinction avait été reportée.
Diagnostic de Mimi Touré
Après avoir clôturé ses visites de proximité dans la région de Matam, Aminata Touré pose un diagnostic sans complaisance de la situation dans cette localité. Selon Mimi Touré, Matam est une région à fort potentiel agricole et pastoral qui reste encore frappée par la grande pauvreté, notamment dans les zones les plus reculées où l’insécurité alimentaire reste une grande préoccupation. La candidate déclarée à la Présidentielle ambitionne d’apporter une solution à ces problèmes en transformant la région en grenier du Sénégal en réhabilitant le mouvement coopératif agricole afin de mutualiser les forces des petits paysans et encourager les jeunes dans le secteur agricole en modernisant les outils de production. Elle pense que l’industrialisation des chaînes de valeur des produits agricoles et des produits laitiers, de la viande et du cuir créera des emplois et de la richesse pour les jeunes, les femmes et les hommes. Pour Mimi Touré, l’éradication définitive de la pauvreté passera par l’accès aux services de santé de base en mettant en œuvre la santé mobile pour trouver les malades dans les hameaux les plus reculés. Elle promet que l’éducation y compris au niveau des daara sera une priorité pour elle afin qu’à tous les niveaux, l’école forme des citoyens utiles pour leurs familles et leur terroir. L’ancienne Première ministre remercie tous les responsables de Mimi2024 et particulièrement Dr Abdoul Ly, le coordonnateur régional et sa famille.
Mimi Touré raille les responsables de l’APR de Matam
Restons avec Aminata Touré qui jette des pierres dans le jardin des responsables de l’Alliance pour la République (Apr) de Matam et des délégués de quartiers qui ont voulu saboter sa tournée. En partance vers le Saloum, écrit-elle, « j’y souhaite à tout moment la bienvenue aux délégués de quartiers instrumentalisés par des politiciens qui ne savent pas que le Sénégal a changé ». Elle rassure ceux qui s’inquiétaient pour elle. «J’ai été persona very grata plutôt et j’ai apprécié partout où je suis passée l’hospitalité foutanké unique en son genre », raille Mimi Touré les responsables de l’Apr qui l’avaient déclaré persona non grata au Fouta. Elle les appelle à être à la hauteur de leurs responsabilités pour donner le bon exemple aux jeunes qu’on est prompt à critiquer. Mimi Touré rappelle que le Sénégal est un et uni de Ourossogui à Oussouye et de Goudiry à Kédougou.
Dépôt d’une lettre de protestation au siège de l’UMS
La plateforme «Chemin de La Libération» poursuit sa lutte pour la libération des détenus politiques. A cet effet, le député Guy Marius Sagna et compagnie vont déposer aujourd’hui à 09 heures une lettre de protestation au siège de l'Union des magistrats sis au palais de justice Lat Dior de Dakar, contre l'instrumentalisation de la justice et le silence complice de l'UMS.
Le Khalife des mourides offre 100 millions au Maroc
Serigne Abdou Samad Mbacké, un petit-fils du fondateur du mouridisme, a remis, mercredi, à l’ambassadeur du Maroc au Sénégal, une contribution de 100 millions de francs du Khalife général des mourides pour l’assistance des victimes du séisme meurtrier qui a frappé vendredi soir plusieurs provinces du centre du Royaume chérifien. Serigne Abdou Samad Mbacké, en compagnie d’autres dignitaires de la confrérie mouride, a aussi présenté les condoléances de Serigne Mountakha Mbacké à Hassan Naciri, l’ambassadeur du Maroc au Sénégal, à qui il a remis une enveloppe de 100 millions de francs Cfa, a constaté l’Aps. S’exprimant au nom de la délégation, Khadim Diop, le secrétaire général du Khalife, a expliqué que le geste du guide religieux visait à contribuer à l’effort de réconfort moral et de soutien symbolique au peuple marocain. Dans des circonstances pareilles, un musulman doit montrer une solidarité agissante à l’égard d’un peuple frère frappé par une épreuve comme celle-ci, a souligné le porte-parole de la délégation. Il a fait savoir que le Khalife général des mourides a formulé d’ardentes prières à l’endroit du peuple marocain, afin qu’il se relève de cette épreuve et continue sa marche vers la prospérité. Le diplomate n’a pas manqué de rappeler et saluer les liens unissant le Sénégal et son pays. Il a remercié Mouhamadoul Mountakha pour ce geste grandiose. Près de 3 000 personnes ont péri et des milliers d’autres blessées à la suite du tremblement de terre.
El Hadj Ibrahima Diallo, Directeur de la Sécurité et de la Santé
Le chef de l’Etat a promis hier El Hadj Ibrahima Diallo, Inspecteur du Travail et de la Sécurité́ sociale, au poste de Directeur de la Sécurité́ et de la Santé au Travail àla Direction générale du Travail et de la Sécurité́ sociale du Ministère du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions. Dans le même sillage, il a nommé Abdoul Wahab Haidara conseiller principal aux Affaires estrangères, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en Inde, cumulativement avec ses fonctions d’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal au Sri Lanka, avec résidence à New Delhi.
Pr Chérif Baldé devient DG du Laboratoire national…
Restons toujours avec les nominations du Conseil des ministres d'hier pour dire que Chérif Baldé est monté en grade. Physico-Chimiste, Professeur titulaire des Universités, il a été nommé Directeur général du Laboratoire national de référence dans le domaine du bâtiment et des travaux publics. Pr Chérif Baldé doit cette promotion au changement de statut de la structure qu’il dirige et qui est désormais érigée en Laboratoire national. Par ailleurs, le chef de l’Etat a nommé Youssouf Mané, Ingénieur-urbaniste, Directeur du Développement urbain durable, de la Planification urbaine et de la Réglementation au ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, poste vacant.
Une bonne préparation du Gamou
Sur le chapitre du climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Président Macky Sall est revenu, en Conseil des ministres, sur les sujets les préparatifs du Maouloud. À ce titre, Macky Sall a demandé au ministre de l’Intérieur de prendre toutes les dispositions logistiques et sécuritaires, en relation avec les communautés religieuses, les ministères et services de l’État impliqués, en vue d’assurer un déroulement, dans les meilleures conditions, de cet événement religieux important sur l'étendue du territoire national. Par ailleurs, après la tenue du Grand Magal de Touba, le chef de l'État a demandé au gouvernement d’accélérer l’exécution des projets d’hydraulique, d’assainissement et d’amélioration du cadre de vie dans l’agglomération de Touba - Mbacké, au regard du développement urbain notable des localités polarisées
Modification du code électoral
Bientôt le code électoral modifié sera disponible. Après les modifications apportées par l’Assemblée nationale, le Conseil des ministres a adopté hier le projet de décret modifiant les articles R.76 et R.80 du décret n° 2021-1196 du 20 septembre 2021 portant partie réglementaire du Code électoral. Sans doute le Président Macky Sall ne va-t-il pas tarder à signer le décret afin qu’on imprime le nouveau code électoral.
Les Grands moulins certifiés par l'ISO 22.000
Bonne nouvelle pour les consommateurs de farine des Grands Moulins de Dakar. L'entreprise vient d’obtenir la certification internationale d’ISO 22.000. Une farine de qualité qui garantit aux clients dont les distributeurs, boulangers et ménages d'avoir un produit sain et respecte les exigences alimentaires aux normes. L'annonce a été faite hier, à l'occasion d'une journée porte ouverte organisée par les responsables des Grands Moulins de Dakar. C'était en présence du Directeur adjoint, Frank Bavard qui rappelle le projet de certification d’ISO 22.000. A l’en croire, les grands moulins sont la première minoterie à obtenir cette certification internationale sur la farine. Pour sa part, le chargé du pilotage du projet
MIMI DEVOILE SON PROGRAMME POUR MATAM
Aminata Touré a séjourné pendant trois jours dans la région de Matam où elle a visité plusieurs villages des trois départements
A quelques mois du début de la campagne électorale, beaucoup de leaders politiques et candidats déclarés sillonnent le pays. Aminata Touré a séjourné pendant trois jours dans la région de Matam où elle a visité plusieurs villages des trois départements. Elle a décliné les grands axes de son programme et dit rentrer avec deux sentiments, à savoir la tristesse et l’optimisme.
Pendant trois jours, Aminata Touré dite Mimi, candidate déclarée à la prochaine présidentielle a effectué un séjour 72 heures dans la région de Matam. A la fin de son périple, hier l’ancienne cheffe du gouvernement dit quitter la zone avec des sentiments divers. ‘’Le premier est un sentiment de triste parce que je considère qu’on aurait pu faire mieux et beaucoup plus pour toute cette région de Matam qui a un potentiel. Évidemment il y a eu des infrastructures avec des routes qui ont été refaites et améliorées. Mais, concernant les conditions fondamentales de changement des conditions de vie des populations, il y a beaucoup de choses à faire. Voilà toute une région qui n’a pas d’industrie, qui s’est même un peu désindustrialisée et qui vit de l’élevage, mais qui n’a aucune usine de fabrique d’aliment de bétail’’, a-t-elle expliqué. Selon elle, il n’y a aucune unité de transformation des produits laitiers. Elle estime que cette région pouvait être le grenier du Sénégal. D’après elle, cela fait que beaucoup de jeunes partent ailleurs pour travailler dans les grandes villes et à l’étranger. ‘’Pourtant, ils peuvent gagner leur vie ici pour peu qu’on les organise en groupement de jeunes, qu’on les oriente et investisse dans des activités, c’est pourquoi je veux créer une banque des artisans sur l’ensemble du pays. On pouvait les organiser pour qu’ils puissent produire du lait, du beurre ou de la viande à exporter. Les femmes également sont très braves. On a vu beaucoup d’entre elles qui s’activent dans le maraîchage, mais c’est insuffisant’’, a soutenu la présidente de Mimi 2024. Il n’a pas manqué de faire un clin d’œil à la diaspora très nombreux et originaire de la région.
Pour cette dernière, Mimi prévoit aussi une banque des émigrés afin de leur permettre d’investir dans le Fouta et devenir des capitaines d’industrie. Elle veut rectifier ce sentiment de tristesse et de regret une fois élue présidente de la République. L’autre sentiment est, selon elle celui de l’optimisme grâce au potentiel avec des jeunes éduqués, qui veulent vivre chez eux s’ils sont encadrés. Elle souligne que la région est plate, sans colline et qui est facile de mener des activités agraires et de grandes dimensions. ‘’Il faut qu’on arrête l’ultra politisation de la région, c’est un problème. Cette situation a fait que la seule activité dans la région reste la politique’’, a dit l’ancienne Garde des Sceaux ministre de la Justice.
Dans son programme, Mimi compte bien prendre en charge les préoccupations des maîtres coraniques avec un statut qui leur est dédié, faire une évaluation de leurs connaissances afin qu’ils puissent devenir des fonctionnaires de l’Etat travaillant dans les mairies. Aminata Touré a aussi proposé d’auditer l’exploitation du phosphate. Pour elle, les populations ne bénéficient pas des retombées de cette ressource naturelles exploitée dans deux communes de la région de Matam. Lors de son séjour, Aminata Touré s’est rendue dans plusieurs villages des trois départements avant de terminer par la commune de Ourossogui où elle a effectué une visite de proximité accompagnée de certains responsables de sa coalition.
POUR ABDOULAYE DAOUDA DIALLO, L’HEURE DE PRENDRE SON DESTIN EN MAINS A SONNÉ
Jamais deux sans trois, dit-on. Si l’adage se vérifiait cette fois-ci, c’est quasi certain que Abdoulaye Daouda Diallo serait la troisième personnalité d’envergure à claquer la porte de l’APR après Aly Ngouille Ndiaye et Mame Boye Diao
Jamais deux sans trois, dit-on. Si l’adage se vérifiait cette fois-ci, c’est quasi certain que Abdoulaye Daouda Diallo serait la troisième personnalité d’envergure à claquer la porte de l’APR après Aly Ngouille Ndiaye, jusque-là ministre de l’Agriculture, et Mame Boye Diao, limogé mardi de ses fonctions de directeur général de la Causse des dépôts et consignations (Cdc). La déclaration de rupture de celui qui dit incarner l’« APR Authentique » serait une question d’heures. L’heure de prendre son destin en main semble avoir sonné après une vingtaine d’années de compagnonnage avec le président Macky Sall. Ah des dés (ADD) sont jetés !
Décidément, le vent des démissions qui secoue la majorité présidentielle est loin de s’estomper. La saignée prédite après le choix porté par le président de la République sur Amadou Ba pour porter les couleurs de la majorité sortante à la prochaine élection présidentielle risque bel et bien de se produire. Mais de tous les départs, annoncés ou effectifs, celui qui risque de susciter le plus de commentaires — et aussi faire le plus de mal à Benno Bokk Yaakar (BBY) — est sans conteste celui d’Abdoulaye Daouda Diallo. Ce du fait de sa longue et riche trajectoire politique. L’actuel président du Conseil économique, social et environnemental a reçu plusieurs coups qui ont failli compromettre sa carrière politique. Mais, à force de conviction et de courage, il a su encaisser ces coups dont certains l’ont fait trébucher avant de se relever et poursuivre son chemin dans l’univers impitoyable de la politique où n’ont de place que les plus téméraires, les plus cyniques voire les tueurs de sang-froid. Dans ses nouveaux habits «d’opposant» à un régime dont il fut l’un des plus solides piliers 12 ans durant, il fa lui falloir faire l’apprentissage de l’adversité. Ou, plutôt, oublier les lambris dorés pour réapprendre à traverser le désert, lui qui a connu cette traversée durant les temps héroïques où, sans hésiter, il avait renoncé à tous les privilèges et avantages pour suivre son mentor Macky Sall dans sa rébellion contre le président Abdoulaye Wade. Ironie de l’histoire, cette fois-ci c’est lui qui prend les armes contre celui qui s’était révolté contre Wade ! Celui que l’on a toujours taxé d’être timide, posé et parfois même mou, devra donc sortir les griffes pour remporter le combat le plus difficile de sa carrière politique et peut-être de sa vie.
Ah! Des dés (ADD) sont jetés en attendant d’autres si bien sûr Abdoulaye Daouda Diallo décide de quitter le navire de l’APR. Tout porte à croire qu’il va aller dans ce sens puisqu’il semble avoir déjà fait ses valises. Ses proches assurent que rien ne peut plus le faire revenir sur sa décision de rompre les amarres avec son frère de lait Macky Sall. Un frère devenu président de la République à l’endroit de qui il a fait preuve de fidélité et d’engagement à tous points de vues. Sur cela, ses probables ex-compagnons de l’APR ne diront pas le contraire et le président Macky Sall en premier
Un homme persécuté par Me Wade à cause de son soutien à Macky Sall
En effet, l’actuel maire de Boki Dialloube, dans le département de Podor, a très tôt fait acte d’allégeance au patron de l’APR. Il a toujours été proche de l’actuel président de la République. Lorsque Macky Sall avait été obligé de démissionner de son poste de président de l’Assemblée nationale et ayant décidé pour cette raison de quitter le PDS alors au pouvoir, ADD avait été parmi les premiers à le suivre.
Limogé de son poste de secrétaire général de l’Ipres pour cause de proximité avec le banni, il décide de retourner à la Direction Générale des Impôts et Domaines pour se voir nommer Adjoint au Chef de la DPI. Il résiste aux pressions innommables exercées sur lui et s’arme d’une dignité digne d’éloges doublée d’un stoïcisme d’aloi. Il fait le dos rond face à la bourrasque et continue de soutenir Macky Sall. Mieux, avec ses maigres moyens, il va battre campagne tous les weekends dans son terroir de Podor bravant la poussière et la chaleur afin de prêcher la bonne parole de son mentor. Et en 2012, à la surprise générale, le leader de l’Alliance Pour la République, (APR), un parti dont ADD a participé à la création, est élu. Une victoire dont il peut se glorifier du fait des bons résultats enregistrés dans son fief politique.
Une fois élu, le président Sall, pour le récompenser de son apport, le nomme successivement ministre délégué chargé du Budget, ministre de l’Intérieur, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement puis ministre des Finances et du Budget ! Il ne quitte le Gouvernement que pour aller occuper les prestigieuses fonctions de ministre d’État Directeur de Cabinet du Président de la République. Après quelques mois à ce poste, il est propulsé Président du CESE (Conseil économique, social et environnemental), ce qui fait de lui la troisième ou quatrième personnalité de l’Etat. A cette « station », et compte tenu de son long compagnonnage avec le président de la République, de sa légitimité politique incontestable en tant que membre fondateur de l’APR, de ses excellents résultats électoraux à tous les scrutins, de son bilan à la tête de tous les ministères qu’il a eu à diriger, ADD pensait être en pole position pour être le dauphin de Macky Sall au cas où ce dernier ne briguerait pas un troisième mandat. Hélas, ce dernier lui a préféré son ennemi juré qu’est Amadou Ba. Un poignard dans le dos d’Abdoulaye Daouda Diallo qui ne pouvait supporter cela venant d’un homme qu’il a toujours servi loyalement avec efficacité et discrétion. Déjà, lorsqu’il avait fallu choisir un Premier ministre après le rétablissement de la fonction, le président Sall avait jeté son dévolu sur Amadou Ba. Abdoulaye Daouda Diallo avait refusé de rester dans un Gouvernement dirigé par ce dernier. Le Président l’avait donc appelé à ses côtés comme ministre d’Etat, directeur de cabinet. Et voilà que, pou ce qui est aussi du candidat de Benno Bokk Yaakar, le même Macky Sall lui préfère encore une fois Amadou Ba. Cette fois-ci, trop c’est trop a dû considérer le président du Conseil économique, social et environnemental. Mais pour cette fois-ci ADD, après certainement avoir consulté la Var, estime que la nomination de son plus grand ennemi est une erreur, une faute impardonnable commise par celui qu’il a toujours considéré comme un mentor. Après avoir murement réfléchi et consulté ses proches, il est arrivé à la conclusion que le seul moyen de laver l’affront, c’est d’en découdre directement avec son «ennemi» lors de la prochaine présidentielle. Qui sortira victorieux de ce combat ? Bien malin serait qui pourrait répondre à cette question pour le moment.
Un destin à prendre en main
Alors que tous les regards étaient fixés jusque-là sur la « mère des batailles » électorales qui va opposer la majorité et l’opposition (dont le chef est en prison !), désormais c’est une autre, épique et fratricide, qui va passionner les Sénégalais. Il s’agit de celle entre Amadou Ba contre Abdoulaye Dawda Diallo. Ce pour toutes les raisons citées plus haut. Parmi les soutiens de l’actuel Président du CESE, il faut citer le député Abdou M’Bow dont la proximité avec ADD est un secret de polichinelle. Bien qu’il ne soit pas un poids lourd de l’APR — à Thiès, il a toujours perdu face à l’opposition —, Abdou Mbow n’en est pas moins militant de la première heure du parti présidentiel et constitue un symbole de légitimité. En plus, au vu de sa longévité à l’Assemblée nationale, il pourra sans doute influencer certains de ses collègues à monter sur son nouveau cheval. On parle d’ailleurs d’une vingtaine de députés qui auraient déjà fait acte d’allégeance à ADD.
Connu pour entretenir de bonnes relations avec les familles religieuses du Fouta, le mari de la notaire Tamaro Seydi a entrepris depuis longtemps des visites de courtoisie pour solliciter leurs soutiens. Pour rester dans cette partie nord du pays considérée comme le titre foncier de l’APR la guerre y sera des plus ardues. Connu pour être l’homme à tout faire du Président Macky Sall, le tout-puissant et milliardaire Farba Ngom a très tôt décliné le nom de son candidat qui n’est autre que l’actuel Premier ministre. Il pourrait offrir le département de Matam sur un plateau à Amadou Ba. Encore que, s’il est confirmé que le milliardaire Harouna Dia, qui finança la campagne électorale victorieuse de Macky Sall en 2012, est un des animateurs de l’ « APR » authentique aux côtés de Abdoulaye Daouda Diallo, alors la conquête du département de Matam ne serait pas une partie de plaisir pour Amadou Ba. Il s’y ajoute qu’il nous revient que des maires qui ont toujours contesté le favoritisme du Président envers le maire des Agnam seraient prêts à basculer dans l’escarcelle du responsable de Podor. Ils expliquent à qui veut l’entendre qu’ils ne comptent pas suivre un arriviste au détriment d’un militant de la toute première heure. Seulement voilà, ADD lui-même ne sera pas en roue libre dans son bastion qu’est le département de Podor puisqu’il devra faire face à l’adversité du tout-puissant maire de Podor, le richissime Mamadou Racine Sy mais également de la ministre des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall, sans compter le ministre de l’Education nationale, Cheikh Oumar Hann qui n’a jamais voulu le voir en peinture et dispose d’une base solide à Ndioum.
Toutefois face à Amadou Ba, actuel Premier ministre, très réseauté, bénéficiant de la bénédiction du président de la République et disposant de l’appareil de l’État, du soutien d’une bonne partie de l’APR (en tout cas pour l’heure) et de sa propre force politique, rien n’est gagné ni perdu d’avance. Une chose est sûre : entre Amadou Ba et Abdoulaye Daouda Diallo, ça va saigner ! Pour le plus grand plaisir de l’opposition…
LES FAMILLES DES VICTIMES DES MANIFESTATIONS PRO-SONKO BRISENT LE SILENCE
La situation des familles des victimes des manifestations en marge de l’affaire Ousmane Sonko est tout simplement dramatique. Des familles de Ziguinchor et de Bignona ayant perdu leurs fils ou vivant avec des blessés et qui sont désespérées
Zaynab Sangarè Envoyée Spéciale à Ziguinchor |
Publication 14/09/2023
La situation des familles des victimes des manifestations en marge de l’affaire Ousmane Sonko est tout simplement dramatique. Des familles de Ziguinchor et de Bignona ayant perdu leurs fils ou vivant avec des blessés et qui sont désespérées. Comme le disait Lamartine dans ses méditations poétiques, « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ». Ce vide est palpable d’une famille à une autre après la perte d’un des leurs souvent tombé sous des balles. La psychose est toujours là chez ces gens majoritairement très pauvres même si une accalmie est notée à Ziguinchor et Bignona où, du fait que le leader de Pastef est maire de la première ville et originaire de cette région naturelle, les manifestations ont pris plus d’ampleur. Après la perte de proches parents, certaines familles, accrochées par Le Témoin, vivant dans de réelles difficultés se plaignent d’être laissées à elles-mêmes aussi bien par les responsables du parti PASTEF que par le pouvoir en place.
Les manifestations meurtrières contre la condamnation du leader de Pastef, Ousmane Sonko, ont fait plusieurs victimes dans la région naturelle de Ziguinchor. Le Témoin a effectué le déplacement à Ziguinchor et Bignona pour discuter avec des parents éplorés qui souffrent terriblement.
Un vide frappant chez le défunt Mamadou Diatta
Notre première étape c’était au domicile de la famille de Mamadou Diatta, décédé lors des dernières manifestations à Ziguinchor. Dans un habitat modeste vivent parmi d’autres le père du défunt, Mouhamed Diatta, sa mère, Fatoumata Kanté et sa tante, Assa Sakho. Rien qu’à l’évocation du nom de leur unique fils, une intense émotion les saisit. Nos interlocuteurs peinent à faire définitivement le deuil de leur enfant. « Mouhamed nous manque. On fondait beaucoup d’espoirs sur lui. Il était notre seul fils. C’estlui qui faisait toutes mes courses. Il avait même construit sa chambre et on pensait célébrer son mariage dans cette cour. C’était hier la cérémonie du 40ème jour après sa mort et il y avait une grande foule dans cette maison », confie le père du défunt, Mouhamed Diatta, avec les larmes aux yeux, la voix tremblante et un visage crispé. Très coriace, combatif et déterminé à tirer sa famille de la misère, le défunt a perdu la vie dans des conditions atroces. « Mamadou Diatta était le gardien de but de l’ASC Château d’Eau. Il avait 25 ans. Nous avons eu un grand choc lors de son décès. Et nous avons d’ailleurs toujours mal comme au premier jour. Depuis son décès, aucune autorité n’est venue pour compatir ou nous aider socialement à part certains militants de Pastef qui sont passés présenter leurs condoléances. Mon seul message à l’endroit des jeunes d’aujourd’hui est qu’ils s’en remettent à Dieu et sachent faire bon usage de leurs cartes d’électeurs. Le jour du vote, qu’ils donnent leurs bulletins à qui ils veulent. S’ils manifestent avec leurs cartes d’électeurs, rien ne leur arrivera. Par contre, avec les casses, tout peut leur arriver. J’ai vu des jeunes aux jambes amputées à l’hôpital. Ca fait très mal », raconte le vieux qui souffre du départ au ciel de son unique enfant dont le destin a été abrégé tragiquement par une balle de fusil.
Appel à l’entente pour la paix du pays
Conscient des drames liés à des manifestations et protestations pour la cause de leaders politiques à conquête d’un électorat, le vieux Diatta se désole de la méthode et des pratiques de ces hommes. Il estime que les politiciens doivent discuter entre eux afin de trouver une entente pour la paix du pays. « Nous ne pouvons pas contrôler les jeunes car si on les empêche de participer aux manifestations, ils vont dire oui avant de s’y rendre à notre insu. Les politiciens doivent éviter de se quereller et discuter pour trouver des terrains d’entente à leurs différends. Vous n’avez entendu aucun politicien blessé ou mort dans les manifestations. Seuls nos fils y sont restés. Seuls les partisans de Sonko sont venus nous voir pour présenter leurs condoléances. A part eux, les autorités du gouvernement ne sont pas venues nous rendre visite encore moins envoyé des aides », déplore le père de Mohamed Diatta qui insiste pour qu’il y ait une entente entre l’opposition et le pouvoir afin que la paix prévale dan le pays. Après avoir accueilli la reportère du Témoin, la famille de Mohamed Diatta était comme soulagée d’avoir enfin trouvé quelqu’un qui relaierait son message. Désormais, ces membres de cette famille éplorée pensent qu’ils vont être entendus. Ils gardent espoir de voir leur message transmis au pays tout entier. Encore une fois, durant toute l’interview, la mère de Mouhamed, sa grand-mère et ses tantes n’ont pas cessé de verser de chaudes larmes. Il s’agit évidemment d’une expression certaine de l’amertume. Sur leurs visages se lisaient de la tristesse et un mal être profondément vécus. Dans cette maison recouverte de zinc, des poules picorent autour d’un puits situé à côté d’un cotonnier. L’ambiance calme renseigne sur une tristesse démesurée.
Chez Boubacar Diallo, âgé de 23 ans, amputé d’une jambe
Après la maison de Mouhamed Diatta, cap chez Boubacar Diallo, âgé de23 ans, habitant le quartier Grand Dakar de Ziguinchor. Le jeune homme, amputé d’une jambe, narre le dénouement des manifestations du 17 juin 2022. Manifestations au cours desquelles il a reçu une balle à côté de la pharmacie Néma. Il se rappelle que, devant lui, un autre jeune, atteint par une balle, est mort sur le coup. Malgré l’amputation de sa jambe, il se dit plus que jamais déterminé à défendre la cause du leader de Pastef. « Nous étions au front pour défendre Pros (Ndlr, président Ousmane Sonko). Cette amputation ne change rien à ma détermination. Il y a des jeunes comme moi qui ont été tués alors que, moi, je suis toujours vivant. Donc, je n’ai pas le droit d’arrêter. Depuis, on ne voit que l’opposition. Le parti au pouvoir qui devait nous aider est invisible. Je dis à mes camarades que c’est notre destin. On doit être plus résilients. Le combat continue pour le changement au Sénégal. Un changement qui devra se faire au bénéfice de la jeunesse. Ça me fait mal d’être avec une seule jambe. Mais je ne regrette rien. Des fois, j’ai envie de vaquer à mes occupations et je peine à tout faire seul. Avant, je lavais des voitures et j’apprenais à conduire. Je vendais aussi des tickets de PMU pour ma mère Mais il m’est impossible de faire tout ça aujourd’hui », se désole Boubacar Diallo qui exhorte à la poursuite du combat malgré son état de handicapé. Boubacar Diallo appelle les politiciens au pouvoir comme ceux dans l’opposition à prêter une attention à la jeunesse. Il regrette qu’après les dégâts et les pertes en vie humaines, seule l’opposition lui ait manifesté sa solidarité. Le parti au pouvoir a brillé par son absence. Ce qui semble dire, selon lui, que ces gens-là ne sont pas là pour les Sénégalais. Après Boubacar Diallo, sa mère, assise derrière lui sous un manguier, en train d’éplucher des légumes, prend la parole. Mamita Diallo indique qu’elle vit mal la situation de son fils aîné. « Ce qu’il vit actuellement me fait très mal. Mais je m’en remet à Dieu. C’est Lui qui l’a voulu ainsi. Quand je le regarde, je pleure. Nous n’avons pas les moyens et, dans la famille, nous ne sommes que des femmes. Il est le seul homme et le voilà amputé d’une jambe. Il était notre seul espoir et cet espoir s’est effondré. Je lance un message à la jeunesse pour lui demander de faire très attention. Parce que Boubacar depuis, depuis qu’il est amputé, n’a pas travaillé. Il est seul et aucun responsable politique n’est venu nous voir à part quelques militants de Pastef qui nous ont un peu soutenus. Je ne dis à personne de ne pas aller manifester car ceux qui le font disent vouloir l’avancement de leur pays. Ce sont les difficultés du pays qui les ont menés à ces révoltes. Mais personne ne les a influencés. Ils combattent pour eux-mêmes mais il n’empêche, je conseille aux jeunes de faire très attention », confie Mamita avec des mots pleins d’émotions. Estimant n’avoir rien à dire aux politiciens, et toujours en larmes, la mère de Boubacar Diallo reprend son couteau et continue d’éplucher ses légumes pour préparer le repas familial. Au moment où nous quittions, ses larmes se déversaient dans le bol entre ses mains.
Ambiance de deuil chez le défunt Chérif Abdoulaye Mané, tombé au mois de mars 2021
Après notre départ de chez les Diallo, nous nous sommes rendus dans la maison de la famille de Chérif Abdoulaye Mané, un jeune homme tombé sous les balles lors des manifestations de mars 2021. Deux ans et demi après le drame, les Mané portent toujours le deuil de leur membre. Lassana Mané, père du défunt, est un chauffeur dont la voiture a rendu l’âme. Depuis longtemps, il est au chômage au quartier Sigolope-Tessito de Bignona. Dianké Sissoko, mère du défunt, interpellée, a d’abord formulé des prières pour son défunt fils ainsi que toutes les victimes des manifestations. Dans une grande cour familiale sous un arbre à palabre, Dianké Sissokho a parlé de son fils tué lors des manifestations de mars 2021. « Il était élève, né en 2001 et décédé en 2021. Depuis quand je vois son frère couché seul sans lui, j’ai très mal au cœur. Nous devons prier pour ces jeunes qui ont perdu la vie et afin qu’ils se reposent en paix», dit-elle d’emblée. Elle s’arrête car ne pouvant plus continuer du fait de l’émotion et son mari, Lansana Mané, prend la parole pour rappeler que son fils avait promis de prendre la relève pour l’entretien de la famille. Soit avec le ballon ou alors grâce aux études. Chérif, dit-il, était un grand footballeur. « Un jour, il a quitté la maison à 16h. Avant de partir, je lui ai demandé de venir arroser l’oranger. Il m’a dit oui. Mais à 17h, alors que je faisais mes ablutions, on m’a appelé pour me dire que Chérif a pris une balle. Il n’était pas allé à une manifestation. Il était avec son camarade chez le Major Doucouré, un militaire retraité. La balle l’a trouvé dans la maison. J’ai fait 10 jours avec lui à l’hôpital de la Paix de Ziguinchor. Et il est décédé au 11e jour. Parfois, je ne comprends pas. Mais c’est Dieu qui l’a voulu ainsi. Nous nous remettons à Sa volonté. Ces jeunes qui continuent le combat, je prie pour qu’ils soient en paix et que leur combat porte ses fruits. Que ceux qui sont en prison soient libérés. Que notre espoir soit réalisé.»
Le père de Chérif a aussi rappelé qu’il est chauffeur de profession. Seulement voilà, sa voiture garée dans la cour de la maison est en panne depuis très longtemps. Présentement, il se débrouille pour survivre avec sa famille. Quant à la maman du défunt, elle informe qu’elle travaille comme agent de nettoiement à la mairie de la ville. Et comme, depuis trois mois, ses collègues et elle n’ont pas perçu leurs salaires, il n’y a actuellement aucune source de revenu dans cette maison.
Alexy Abdoulaye Diatta, âgé de 26 ans, jakartaman tué à Bignona
Après Ziguinchor, nous nous sommes rendus à Bignona où Alexy Abdoulaye Diatta, âgé entre 26 et 27 ans, a été tué. Le jeune Jakartaman, qui avait arrêté ses études en 5eme , est décédé lors des manifestations à Bignona au quartier de Tamory. Rachelle Marie Claire Diedhiou, veuve et mère du défunt, retrouvée au quartier Tamory garde toujours un souvenir vivace d’Alexy Ablaye Diatta, son fils, décédé le 17 juin 2022 et dont le corps n’a pu être récupéré par la famille que le 29 juillet de la même année. L’autopsie a révélé qu’il a été tué par balle. Nous avons trouvé Rachelle seule dans sa chambre plongée dans le noir se trouvant au milieu de la grande maison familiale. Versant de chaudes larmes tout le long de l’interview, elle a raconté les souffrances qu’elle vit depuis le décès de son fils adoré. « Nous vivons difficilement depuis la mort d’Alexy. Aucune autorité gouvernementale n’est venue nous voir. La justice n’a encore rien fait pour retrouver les responsables de la mort de mon fils et les sanctionner. Et cela, ça aggrave notre peine. Nous vous remercions, Madame, d’avoir effectué des centaines de kilomètres pour nous permettre de nous exprimer. Nous espérons vraiment que la justice fera son travail. Si une personne est dans le malheur, même si elle ne reçoit pas une aide matérielle ou une assistance financière, au moins qu’elle ait un soutien moral. Mais nous, nous n’avons rien eu de tout cela. J’ai vécu une situation très difficile. « Ils » ont mis 45 jours pour me donner le corps de mon fils. Nous avons fait des va-et-vient à n’en plus finir. Depuis, je ne suis plus là même. Je suis devenue très maladive », confie la veuve qui a aussi perdu son seul fils qui travaillait. Rachelle Marie Claire Diedhiou soupire et pleure longuement avant de reprendre le fil de son récit. Selon elle, Alexy se battait pour que sa famille ait son propre toit. A part le défunt, elle n’a que des enfants en bas âge. Tout ce qu’elle souhaite, c’est qu’on arrête les assassins de son fils. Même si on ne les exécute pas, car la peine de mort n’existe pas au Sénégal, qu’on les emprisonne au moins. Poussant encore un long soupir, elle déclare : « Je ne suis plus la même. Je demande de l’aide. C’est trop dur, la situation que je vis. Mes enfants et moi, nous vivons une situation extrêmement dure », insiste-t-elle.
Révolte de Rachelle Marie Claire Diedhiou
Après la mort de son fils, elle a décidé de participer aux manifestations qui ont suivi. Chaque fois, elle se mettait au milieu de la route en disant : « tuez-moi avant de tuer un autre jeune. Après mon fils, je ne vous laisserai plus commettre un autre crime. » Dans certaines familles où nous nous sommes rendus, les gens n’ont pas voulu s’exprimer. Sans doute par peur de représailles. Personne ne sait en effet quelles formes de pression sont exercées sur ces parents pauvres, désoeuvrés et désorientés. Pour la presse, il faut manoeuvrer ferme pour décrocher des témoignages de familles ayant perdu un de leurs membres durant les différentes manifestations ayant rythmé les diverses affaires Ousmane Sonko. Sous haute surveillance, semble-t-il, ces familles vivent la hantise d’un anéantissement plus gravissime.
CE VISAGE DE CARTE POSTALE QUE ZIGUINCHOR NE DEVRAIT JAMAIS PERDRE !
Voyager dans certains coins du Sénégal des profondeurs requiert beaucoup d’endurance, des efforts parfois surhumains et, dans tous les cas, une résilience à toute épreuve. « Le Témoin » l’a appris en entreprenant un périple ardu et risqué de Dakar à Zig
Zaynab Sangarè Envoyée Spéciale à Ziguinchor |
Publication 14/09/2023
Voyager dans certains coins du Sénégal des profondeurs requiert beaucoup d’endurance, des efforts parfois surhumains et, dans tous les cas, une résilience à toute épreuve. « Le Témoin » l’a appris en entreprenant un périple ardu et risqué de Dakar à Ziguinchor en passant par Bignona. Un voyage effectué sur des routes souvent impraticables par ces temps de grosses pluies et à travers des chantiers routiers en cours. Sans compter les tracasseries aux frontières avec la Gambie, et les nombreux points de contrôle dans ce pays lové au cœur du Sénégal.
Il est essentiel que les gouvernements sénégalais et gambien réexaminent le système de contrôle routier le long de la transgambienne. Les voyageurs se sentent littéralement submergés et abusés, confrontés à d’incessants barrages routiers et à des contrôles tous les kilomètres, assortis de paiements illégaux allant de 5 000 FCFA à 20 000 FCFA pour des infractions souvent imaginaires.
Cependant, voyager pour aller à la découverte de Zig la belle, ça vaut le coup. Comparée à Dakar, la ville dirigée par l’opposant Ousmane Sonko, du moins pour ceux qui la découvrent la première fois, apparaît plus accueillante, plus agréable à vivre. Un énorme fossé sépare les deux villes en termes d’urbanisation, de démographie et de réalités socio-économiques et culturelles. Ziguinchor offre des rues plus larges et spacieuses, moins polluées que les étroits labyrinthes de Dakar envahis par les deux roues, les Ndiaga Ndiaye et les pittoresques cars rapides. A notre arrivée à Ziguinchor où nous craignions de découvrir une ville en état de siège après les violentes manifestations du mois de juin, c’est un calme qui régnait. Malgré les stigmates des saccages encore visibles, les activités commerciales se déroulent normalement en ce mois de septembre et les embouteillages ont refait leur apparition.
Arrêt des rotations maritimes Dakar-Ziguinchor
Ziguinchor est sublime de par ses arbres et son tapis herbacé. Au Port, le vide et le silence total se font sentir. C’est le calme plat. Aucun bateau n’a accosté sur les quais ni l’Aline Sitoe Diatta, ni le Mbissine, encore moins le Dieumbeut Mbodj. Conséquence de l’arrêt des désertes de ces navires qui reliaient Ziguinchor à Dakar, le port a perdu son animation habituelle, il est comme délaissé. Un arrêt qui a paralysé le commerce et contraint les voyageurs à chercher d’autres moyens de transport. Juste à côté, de gros porteurs déchargent ou chargent des marchandises pour les convoyer par la route. En face, le mémorial du bateau le Joola, un magnifique édifice presque finalisé, se dresse au bord du fleuve. À côté, un beau jardin achevé à 80% prêt, longe l’espace public qui entoure ce joyau immortalisant à jamais la tragédie du Joola qui avait fait plus d’un millier de morts. Des vues magnifiques, une faune abondante et une flore aux plantes flamboyantes enveloppent les contrées de Ziguinchor à Bignona. C’est dans cet environnement accueillant que notre équipe a rencontré les familles des victimes des manifestations de mars 2021, du 17 juin 2022 et du 1er juin 2023 durant lesquelles le Sud était l’épicentre des troubles qui avaient agité notre pays avec leur lot de pertes en vie humaine. C’est donc dans cette ville, Ziguinchor, capitale d’une région qui a connu une rébellion armée de plus de 40 ans que les manifestations de mars 2021 et juin 2022 ont été les plus intenses. Des affrontements meurtriers qui ont laissé des séquelles chez des familles endeuillées et abandonnées à elles-mêmes. Des familles qui trainent encore des traumatismes psychologiques et exigent désormais justice. En effet si certains ont perdu un fils, un frère ou parent d’autres trainent les séquelles de ces manifestations. Des jeunes se sont retrouvés ainsi estropiés. Et malgré la bonne ambiance de la ville, les plaies peinent à se cicatriser dans un environnement de ni paix ni guerre car les violences peuvent ressurgir à n’importe quel moment. D’où l’appel des familles qui ont déjà trop souffert de la rébellion et qui rêvent d’une résolution rapide de la crise politique afin de leur épargner la mort de jeunes dont les parents sont éloignés des préoccupations politiques de leurs enfants. Un appel destiné à toutes les chapelles politiques pour la résolution des conflits qui déchirent et, souvent, ensanglantent notre pays.
Par Maïmouna FAYE FALL
FATOU KINE «DEM NA»
Fat Kiné «Dém na»! Fat Kiné est morte. Oui elle est morte. Elle est partie à jamais! Et pourtant je me surprends à scruter le ciel, à défier le temps, mais surtout à refuser l’évidence. Mais de guerre lasse.
Fat Kiné «Dém na»! Fat Kiné est morte. Oui elle est morte. Elle est partie à jamais! Et pourtant je me surprends à scruter le ciel, à défier le temps, mais surtout à refuser l’évidence. Mais de guerre lasse. Résignée, affligée, la poitrine lourde, les semaines se déroulent, mais la réalité est là. Fat Kiné est morte. La sentence divine est passée par là. Maisje n’arrive toujours pas à me retenir ou à retenir mes larmes qui coulent depuis des jours sur mes joues et depuis l’annonce du décès de mon amie journaliste, Fatou Kiné Dème de la TFM. Décès survenu le 04 septembre dernier, jour du grand magal de Touba, suite à une longue maladie. Ce jour-là, mon téléphone a sonné, j’ai eu beaucoup d’appels manqués. La réaction d’une voisine m’a alerté, «Ohhhh! C’est une journaliste de la TFM. Ndeyssan», a-t-elle crié. D’abord, j’ai pensé à un accident sur la route de Touba avant de courir prendre mon téléphone qui affichait une liste rouge d’appels. Sur Facebook, ses photos défilaient. Mais j’ai pris la peine d’appeler sur son numéro avant de tomber sur sa soeur Sokhna Marième qui me confirma la nouvelle. C’était la triste réalité. Mon époux qui était sorti et qui a appris la nouvelle se hâta de rentrer car connaissant nos relations. Une fois dans les pièces, il comprit que j’étais au courant de la nouvelle. Tous les autres appels des camarades et autres collègues qui avaient remarqué cette complicité entre nous, c’est lui qui décrochait pour prendre leurs appels. Je ne pouvais plus faire sortir un seul mot. Ma langue complètement ... «coupée».
Les jours passent...
Elle a été inhumée le mardi 5 septembre au cimetière «Bakhiya» de Touba. Mais depuislors, la tristesse m’envahit encore et son image refuse de me quitter. Etant sous le choc, je peine encore à faire le deuil. Un deuil qui sera long et interminable, je le reconnais, et le vis! Pourtant, et pendant près d’une semaine, j’ai évité de regarder la Tfm (Télévision Futurs Médias) de peur de croiser son image, sa photo affichée sur l’écran. Mes enfants me disent : «maman, tata Fat Kiné ne doit pas mourir. On ne veut plus te voir dans cet état. Elle va revenir»! Ma réaction : des larmes encore! Sa disparition ne devait guère être une surprise pour moi. Seulement, j’ai toujours refusé d’y croire. Oui de croire et d’accepter surtout que ses jours sur terre étaient comptés comme elle le disait. Oui, elle me l’a dit. Dieu m’est témoin. Elle en rigolait, moi j’en pleurais. «Mounass, limay duund nii bonus là. Je sais que c’est très proche même. Le jour de mon décès, j’aimerais bien te voir en larmes et venir auprès de toi et te dire, yaa gnakk fayda. Diooy rek ngay def». Ainsi me taquinait-elle en rigolant. Moi qui, bouche bée, continuais à verser de chaudes larmes, elle me demandait de prendre un verre d’eau. Aujourd’hui, elle est partie. Je pleure, mais elle n’est pas là pour me consoler comme d’habitude.
C’est fini. Mes peines et difficultés, je vais devoir les surmonter seule…
Seule et sans Fat Kiné qui intervenait et me donnait tout le temps des conseils. De la même manière qu’elle prenait ma défense devant mon époux. Bouleversée et secouée, je suis triste et dévastée par son décès. Elle était une plus qu’amie, une grande sœur, conseillère et confidente. Cette belle âme qui fut un plus que tout pour moi est partie bien trop tôt. On ne partagera plus les délires, les fous rires, les échanges interminables, les souffrances internes comme externes, les inquiétudes de la vie, les joies, les peines, les projets... Surtout nos enfants, et particulièrement Cheikh Ahmed Tidiane Shérif! Beaucoup n’ont pas compris pourquoi je suis extrêmement touchée. Je le dis ici. Elle m’a presque tout dit et tout appris. Elle m’a surtout donné des idées et des conseils. Elle m’a rassuré et guidé. C’était une grande personnalité. Je ne regrette aucunement de l’avoir connu, d’être restée avec elle, et partagé beaucoup de chose avec elle. Surtout notre plat préféré, le «spaghetti». Oui on ne mangeait que du «spaghetti» surtout quand on faisait la formation au CESTI, école de journalisme, et même après son mariage. Le jour où elle a eu un début de fausse couche et hospitalisée, elle m’a appelé pour me demander d’aller acheter pour elle du spaghetti chez le maïga et l’apporter à l’hôpital de Ouakam. Je lui dis, «Kharal ma toggal la»( Attends que le prépare moi-même). Elle répond «non. Bou maïga laawakh. Té bouko def thi bol. Nako def thi papier journal. «.... ( Je veux du spaghetti préparé par le vendeur du coin et il ne faut pas le faire dans un bol mais du papier) Elle aimait, mais elle en rigolait aussi. «Mounasssi par hasard nos camarades nous trouvaient en train de manger ce plat-là.... On ne mange pas sain hein. Regardes-moi les mouches là. Héy maïga, toi aussi, nettoie là un peu», disait-elle au vendeur qui acquiesçait sans broncher. Un ordre qu’elle n’osait pas donner quand on venait sans rond. Oui, il y a des jours où on venait prendre à manger et payer après avoir perçu quelque chose à sa rédaction ou à la mienne. Nos deux noms figuraient chaque mois dans le cahier du maïga. Histoire de vous raconter un peu ces moments passés ensembles. Moments de délires certes, imposés par nos situations. Ce, jusqu’au jour où la Tfm l’a recrutée à la rédaction centrale après son passage comme stagiaire envoyée par le CESTI dans le cadre de notre formation. J’ai fait le mien à l’APS (Agence de presse sénégalaise). Je me souviens encore de ce jour, ses larmes surtout. Adama Sow a beaucoup facilité son intégration dans ce groupe GFM. Elle devait, je pense, commencer un lundi ou jeudi. J’ai oublié. En tout cas, le lendemain de son recrutement, elle est venue tôt toquer à ma porte (c’était un samedi). Elle voulait que je l’accompagne à Castor (marché samedi) pour un peu changer nos garde-robes avec des jupes et hauts. Pour dire combien elle était humble.
La professionnelle aguerrie
Ce qui m’a surtout marqué chez elle, c’est l’amour qu’elle portait à sa mère. «Mounass ma maman, elle est ma force, et elle me manque énormément», me disait Cheikh Ahmed Tidiane Shérif également. C’est son unique fils. A coté de cet amour, il y a aussi la passion du métier… Elle a su montrer son talent et sa passion, surtout son professionnalisme avec la présentation, mais aussi dans les émissions et rubrique Santé. Femme de terrain, elle aimait surtout les sujets «intemporels». Ses deux premiers sujets de reportage (raréfaction du poisson et les artisans de Soumbédioune), on a travaillé ensemble là-dessus. La rigueur, l’implication, l’abnégation, l’engagement, voilà Fat Kiné. Elle était tout simplement exceptionnelle. Au point d’être pris en audience par Youssou Ndour. «Mounass, je te fais un envoi ma faye nar bi khoromam. Youssou Ndour m’a pris en audience aujourd’hui. Il m’a filé quelques billets Euro. Mounass c’est la première fois ma guiss ay euros ou dollars. En tout cas, ce n’était pas des francs Cfa». Et pour cette affaire d’audience avec Youssou Ndour, j’ai entendu Bouba Ndour l’aborder dans son témoignage rendu à Fat Kiné.
Les blessures de la vie
Cette dame généreuse qui vient de nous quitter, on habitait ensemble à la Médina et elle fréquentait notre domicile à la rue 45 angle 28. Nous n’avons pas grandi ensemble. C’est le métier de journaliste qui a croisé nos chemins. En effet, entre Tambacounda et Sébikhotane, c’est tout un trajet, des routes, des pistes, de la poussière, de la chaleur... Pourtant nos chemins se sont croisé je ne sais plus encore par quel miracle. En tout cas, on s’est croisé, on s’est aimé et on a partagé beaucoup de choses. Oui beaucoup de choses, d’abord en tant que deux... soeurs mais surtout en tant que camarades et collègues journaliste. On s’est connu et on s’est aimé malgré notre différence d’âge et ethnique. Elle est née en 1975, moi en 1983. Elle est halpoular, je suis sérère. Le cousinage à plaisanterie a surtout raffermi notre relation. On vivait zen, sans stress malgré nos difficultés. Oui, on a souffert. Le jour de la remise de diplôme, elle m’appelle tôt pour me demander de récupérer pour elle car ayant un empêchement. Elle ne pouvait pas se présenter devant ses camarades dans une telle situation que moi seule connaissait. Tout comme le jour où elle m’a réveillé à 3 heures du matin pour me dire qu’elle va prendre un taxi et venir chez moi parce qu’elle ne voulait pas que sa maman sache qu’elle vivait dans une certaine situation. Je me réserve le droit de ne pas entrer dans les détails. Djiby Sadio, un camarade et collègue journaliste qui a fait son stage à la RFM sait aussi, et Dieu nous est témoin. Le divorce, l’opération chirurgicale, le fait de ne plus avoir d’enfant qui faisait qu’elle refusait de s’engager dans une nouvelle aventure. Ça aussi, c’est la vie de Fat Kiné, c’est notre vie. Mais silence surs ces épisodes... Son parcours sur terre est si court, mais elle m’a marqué dans sa vie. On s’est connu en 2008 alors qu’elle était journaliste présentatrice à la Rdv à Dakar après des années passées comme correspondante à Tambacounda. Depuis lors, je l’adore parce que je la connais personnellement. Plus chanceuse que tous ces gens qui ne la voyait à travers le petit écran et qui rêvaient de la côtoyer. Très correcte, joviale, affable, mais très comique aussi, sa modestie légendaire et son langage poli ont fait de la fille de feu Elhadj Touba Dème qui fut représentant du Khalif général des mourides à Tambacounda une grande personnalité. Même ceux qui ne la regardaient qu’à travers le petit écran appréciaient son professionnalisme, son style et surtout son humilité. Ils ont bien remarqué son professionnalisme fait de tenue et retenue. Elle était très joviale, toujours le sourire aux lèvres, bosseuse et respectueuse, humble et professionnelle. On aimait l’écouter et la suivre. «Grande soeur, présentation journal en Wolof, ya meunn». «Elle: Petite soeur, buma diay waay, pas de fleurs. Moi: Tu me connais grande soeur, je ne te jette jamais des fleurs. Tu te souviens. Ton premier reportage on l’a suivi ensemble au Cesti à 19 h 30. Après, en rentrant à la maison, tu me demandais si tu l’avais réussi. Je te disais que ce n’était qu’une confirmation. La diction, le ton, le style, la justesse des mots, en plus tu es très professionnelle et très posée». Malgré ses appréciations, elle voulait avoir des critiques. Elle signait Fatou Kiné Dème Niaba avant d’enlever le Niaba après des remarques à la rédaction disant que ce n’était pas professionnel. Quelques années après elle revient pour me dire que «Mounass, Oui, ce n’est pas professionnel. Oui. Le divorce est là hein».
Une vie d’athlète
De nature très taquine, elle était humble et sincère, et surtout prête à se mettre à genou lorsqu’elle avait offensé quelqu’un. Un jour, elle est venue me remettre un joli tissu croyant que j’étais fâchée contre elle. Entre grande soeur et petite soeur, rien de plus normal. Mais c’est juste pour parler de la dimension de la femme partie à jamais laissant derrière elle une famille dévastée, des collègues attristés, des amis abattus... Une grande perte pour le monde de la presse et du sport. Fatou était également une grande athlète. Elle a été plusieurs fois vice-championne du Sénégal. Le premier jour où je suis allée chez elle, elle m’a montré ses trophées tous agencés dans l’angle d’une armoire. «Mounass, tous ces trophées sont à moi. C’est une collection ? J’étais athlète», a-telle dit avant de me tendre la couverture d’un mensuel avec sa photo en pleine action... Que son âme repose en paix. Grande sœur, tu me manques déjà, et tu vas continuer à me manquer.
Maïmouna FAYE FALL
LE PAPE FRANÇOIS BENIT DIAGNA NDIAYE
Porteur des messages du président de la République Macky Sall et du président CIO, Thomas Bach, le président du Comité olympique et sportif sénégalais (CNOSS), Mamadou Diagna Ndiaye a été reçu par le chef de l’Eglise catholique
Porteur des messages du Président de la République Macky Sall et du président CIO (Comité international olympique), Thomas Bach, le président du Comité olympique et sportif sénégalais (CNOSS), Mamadou Diagna Ndiaye a été reçu en audience par le Chef de l’Eglise catholique, le Pape François au Vatican, dans la bibliothèque privée du Palais apostolique. Il conduisait une délégation comprenant Ibrahima Wade, Vice-président du CNOSS, Coordonnateur Général du COJOJ Dakar 2026, Me Augustin Emmanuel Senghor, Président de la Fédération Sénégalaise de Football, Vice-président de la Confédération Africaine de Football (CAF), Maire de Gorée, Cécile Faye, entre autres
«En 2026, la jeunesse du Sénégal et celle de l’Afrique accueillent la jeunesse du Monde, pour communier avec elle autour des valeurs olympiques : Excellence – Amitié – Respect. Le message du Pape François, dans son universalité, est un soutien inestimable pour les Jeux », a déclaré le président du Comité National Olympique et Sportif Sénégalais (CNOSS), Mamadou Diagna Ndiaye, membre du Comité International Olympique (CIO) au sortir de l’audience. Selon le communiqué qui donne l’information, Mamadou Diagna Ndiaye était porteur des messages du Président de la République Macky Sall et du président CIO, Thomas Bach. « Dans son message, le Président de la République a insisté sur l’organisation par le Sénégal du premier événement olympique en Afrique », rapporte le document.
La même source indique que le Chef de l’Etat a fait savoir que « dans l’esprit des Journées Mondiales de la Jeunesse qu’organise l’Église catholique, les JOJ visent, au-delà de l’aspect sportif, à promouvoir la paix et l’entente entre les Peuples, à travers les jeunes qui représentent l’avenir du monde ». Le président du CNOSS n’a pas manqué d’évoquer « avec le Saint Père la place et l’importance de la liturgie du dialogue islamo-chrétien, qui est une des valeurs essentielles dans le monde d’aujourd’hui ». Non sans « réitérer le message du Président Thomas Bach quant au rôle du sport et sa contribution pour l’avènement d’un monde meilleur ».
Pour sa part, « le Pape François a félicité le Sénégal pour sa victoire lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2021) qu’il a suivie avec intérêt ». Allant plus loin, « le Chef de l’Eglise Catholique a émis le vœu d’une rencontre avec le Chef de l’Etat au Saint Siège, lors du prochain Sommet Italie - Afrique prévu les 05 et 06 novembre 2023 à Rome, si sa présence est confirmée ». Mieux, il a apprécié « toutes les initiatives du CIO dans ce sens et a prié pour le succès des Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026, qu’il considère comme très important pour la jeunesse africaine et la jeunesse du Monde ».
« Au cours de son séjour à Rome, la délégation a eu un déjeuner de travail avec le Comité National Olympique italien (CONI), occasion saisie pour ébaucher l’actualisation du Protocole d’Accord qui a été signé en mars 2015, en perspective des Jeux Olympiques d’hiver de Milano Cortina 2026 et des Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026. Les deux parties ont convenu de le signer et parapher en octobre 2023 à Bombay (en Inde), en marge de la 147ème session du CIO », renseigne le communiqué.
LA MINISTRE DES SENEGALAIS DE L’EXTERIEUR PRECONISE DES POLES TERRITOIRES POUR FIXER LES JEUNES
Prévention des vagues déferlantes de la migration irrégulière- Plus rien ne semble arrêter la frénésie des jeunes candidats à la migration irrégulière ; fussent-ils les bilans macabres et les multiples politiques de dissuasion.
La forte propension des jeunes, garçons comme filles, à prendre le large pour rejoindre les côtes occidentales via la géhenne du Sahara est loin de faiblir. Chaque jour ou presque, des départs massifs et des arraisonnements d’embarcations de fortune sont signalés en haute mer. L’aridité économique sur fond d’un chômage chronique et stressant, l’influence d’un tiers et/ou des parents, un effet de mode font hélas le chemin de ce voyage généralement sans retour. En réponse à cette problématique à visage multidimensionnel, la ministre auprès du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur en charge des Sénégalais de l’extérieur, Dr Annette Seck Ndiaye, préconise la création des pôles structurants de développement pour fixer les jeunes dans leur foyer d’origine.
Plus rien ne semble arrêter la frénésie des jeunes candidats à la migration irrégulière ; fussent-ils les bilans macabres et les multiples politiques de dissuasion. « C’est presque tous les jours que nous apprenons dans la presse, surtout internationale l’arraisonnement d’embarcations de fortune autour des côtes espagnoles, marocaines et même de plus en plus des côtes d’Amérique, de Nicaragua et des Etats-Unis d’Amérique. C’est devenu aujourd’hui un phénomène mondial », déclare Dr Annette Seck Ndiaye, la ministre en charge des Sénégalais de l’extérieur. Interrogée sur les conditions de ce voyage périlleux au départ comme à l’arrivée ou à mi-chemin, Dr Annette Seck Ndiaye, presque les larmes dans la voix, en bonne mère de famille témoigne : « c’est un drame. Ce sont des personnes qui sont totalement meurtries, complètement désemparées par la désillusion entretenue par des gens qui ont décrit le voyage comme étant une croisière qui n’en est pas une. C’est extrêmement douloureux de voir des gens qui, pendant des années, ont fait ce rêve de faire ce voyage au péril de leur vie ».
LA PRESSION SOCIALE NOURRIT LA DETERMINATION DES CANDIDATS
Au sujet de l’état d’esprit de ces migrants, grande fut la surprise de Madame le ministre de l’abnégation de certains candidats malheureux à vouloir refaire l’aventure : « ce qui est le plus étonnant, lorsque vous parlez à ces migrants, certains vous disent qu’ils ont échoué une fois et même deux fois mais vont peut-être réussir une troisième fois. C’est juste vous dire la détermination de ces jeunes qui croient que ce n’est qu’avec ce voyage qu’ils peuvent réussir ». Abordant le spectre de la pression sociale au sein des familles, Mme la ministre des Sénégalais de l’extérieur n’en doute point : « c’est effectivement cette pression sociale qui pèse sur ces jeunes. Des pères et mères de famille ou des frères et sœurs qui encouragent ces jeunes à partir au motif que leurs camarades y ont réussi. Ce qui n’est pas souvent vrai car beaucoup sont morts sans que leur famille en soit informée. C’est donc comme un effet de mode. Ce sont des jeunes qui sont trompés et qui manquent de bonnes informations dans ce domaine vraiment », a-t-elle fait observer avec désolation.
QUELS IMPACTS DES PROJETS ET PROGRAMMES DE L’ETAT ?
La ministre des Sénégalais de l’extérieur tient de prime abord à rassurer des projets et programmes mis en place par l’Etat du Sénégal dans le cadre de la prise en charge des questions de formation et d’employabilité des jeunes : « on ne reviendra pas sur tous ces programmes bien ficelés et qui ont ciblé la jeunesse, il s’agit entre autres de la DER, du FONGIP, de l’ADPME sachant que notre pays allait avoir de plus en plus un profil jeune important. Toutefois, ces politiques se doivent d’être renforcées », note-t-elle. S’il est vrai que l’Etat du Sénégal a promu des programmes de formation et d’insertion des jeunes, il reste sans ambigüité claire que le travail de coordination et d’efficacité et d’efficience demeure le talon d’Achille de la machine gouvernementale. Et l’une des recommandations phare du forum tenu à Sédhiou lundi 11 septembre, vise à créer une synergie des partenaires techniques et financiers pour mieux impacter sur les résultats à atteindre.
CREER DES POLES POUR MATERIALISER LA TERRITORIALISATION DES POLITIQUES PUBLIQUES
La ministre auprès du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur en charge des Sénégalais de l’extérieur dit être convaincue de l’émergence des territoires de l’intérieur du pays si les investissements sont équitablement faits jusque dans les terroirs les plus reculés. « C’est cela le grand défi, l’effectivité de la territorialisation des politiques publiques. Que les investissements soient résolument tournés vers les territoires. Il est vrai que le Sénégal a fait de grands bonds en avant mais il faut nécessairement qu’on crée des pôles dans le domaine de l’agriculture, de l’éducation, la santé et autres investissements structurants. Cela permettra de fixer avec raison les jeunes dans leur foyer de départ », rassure-t-elle. Et de poursuivre sur des cas bien pratiques : « je ne peux pas comprendre que Sédhiou soit la première région productrice d’anacarde et la deuxième productrice de banane et que le traitement de ces produits se fasse ailleurs avec tout ce qu’il y a comme manque à gagner dans l’emploi et d’activités génératrices de revenus. Ailleurs, ce sont d’autres produits et si ces investissements sont réalisés en amont, à mon avis, beaucoup de jeunes vont rester. Nous en avons parlé en haut lieu et le chef de l’Etat, son Excellence Macky Sall, est très réceptif à nos propositions et nous allons faire le suivi pour qu’enfin, ces jeunes puissent trouver des opportunités locales, rester et réussir dans leurs terroirs respectifs », a-telle conclu.
THIERNO ALASSANE SALL OFFICIALISE SA CANDIDATURE
C’est désormais officiel. L’ancien ministre de l’Énergie du président Macky Sall est candidat à la présidentielle du 25 février 2024 prochain
Le leader du parti « République des valeurs/Réewum Ngor » et ancien ministre de l’Énergie du président Macky Sall, Thierno Alassane Sall, est candidat à la présidentielle du 25 février 2024. Dans une déclaration diffusée dans certaines télévisions de la place hier, mercredi 13 septembre, l’ex-coordonnateur de la Convergence de Cadres Républicains (Ccr) qui a démissionné du parti au pouvoir a justifié sa candidature par une volonté de redonner à la nation sénégalaise sa voie « l’espoir, de la justice, de la connaissance, de l’égalité et de sa propre réalisation.
C’est désormais officiel. L’ancien ministre de l’Énergie du président Macky Sall est candidat à la présidentielle du 25 février 2024 prochain. Thierno Alassane Sall par ailleurs ex coordonnateur de la Convergence de Cadres Républicains (Ccr mouvement des cadres du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr)), puisque c’est de lui, a fait sa déclaration de candidature à travers une déclaration diffusée dans certaines télévisions de la place hier, mercredi 13 septembre. Lors de cette sortie, le leader du parti « République des valeurs/Réewum Ngor » a justifié sa candidature par une volonté de redonner à la nation sénégalaise sa voie : « l’espoir, de la justice, de la connaissance, de l’égalité et de sa propre réalisation. « Le temps est venu de réinventer nos façons de vivre, face a l’urgence climatique. Notre agriculture devrait être repensée pour permettre aux acteurs de cultiver tout au long de l’année et s’offrir une vie meilleure. Les femmes doivent vivre dignement et voir leurs enfants réussir, auprès d’elles, sur leur propre terre », a lancé le candidat de la « République des valeurs ».
Loin de s’en tenir-là, le candidat Thierno Alassane Sall par ailleurs député à l’Assemblée nationale s’est également engagé à libérer le potentiel de la Sénégalaise et du Sénégalais pour que permettre à notre pays de réaffirmer sa grandeur dans toute la région ouest africaine. « Le Sénégal doit devenir l’usine de l’Afrique de l’Ouest, en entrant de plain-pied dans l’ère du numérique pour révolutionner nos façons de produire, de nous soigner, de commercer. Le Sénégal sera un modèle des bouleversements féconds que la Révolution numérique peut créer en Afrique et ailleurs », a-t-il promis avant d’insister. « Nous ferons du Sénégal l’Académie de l’Afrique de l’Ouest. Nous ferons du Sénégal la clinique ou l’Afrique de l’Ouest viendra se soigner. Pour cela, il faudra repenser notre modèle d’éducation nationale, a travers des écoles et daaras modernes qui préparent nos jeunes a une vie de compétition mondiale, sans renier nos valeurs ».
LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION ET LE DETOURNEMENT DE DENIERS PUBLICS ERIGEE EN NORME DE GOUVERNANCE.
Lors de sa déclaration de candidature, le leader du parti « République des valeurs/Réewum Ngor » est revenu sur la question très complexe de la lutte contre la corruption et le détournement de deniers publics. Estimant que « Jamais, je n’ai failli a mon devoir de servir mes concitoyens, en luttant contre la corruption et le détournement de deniers publics », le candidat Thierno Alassane Sall a indiqué sur cette question que « l’éradication de la corruption et de la mauvaise gouvernance » « sans quoi aucun développement n’est possible » sera érigée en ordre de priorité pour son régime. « Il y a seize ans, en 2007, j’ai ete contraint a l’exil aux Comores par le régime d’alors pour m’être oppose au démantèlement de l’Asecna. C’était mon devoir envers le Sénégal et l’Afrique. En tant que Directeur général de l’ARTP, en 2012, j’ai fait diviser mon salaire par plus de 3, pour matérialiser un engagement de campagne d’une gestion sobre et vertueuse. En 2017, ma démission du poste de ministre de l’Énergie a ete motivée par le refus de signer des contrats d’hydrocarbures préjudiciables aux intérêts du Sénégal. Ces faits, parmi d’autres, attestent de ma loyauté envers mon pays », a rappelé encore le candidat du parti « République des valeurs/Réewum Ngor ».
LUTTE CONTRE LES INJUSTICES ET LA MAL REPARTITION DES RICHESSES
Autre point abordé par le candidat Thierno Alassane Sall lors de sa déclaration officielle de candidature pour la présidentielle de 2024, la lutte contre les injustices et la mal répartition des richesses. En effet, soulignant qu’aux quatre coins du Sénégal, j’ai croisé des femmes et des hommes pour qui, trouver un repas par jour, est un défi de chaque instant », le leader du parti « République des valeurs/Réewum Ngor » a déploré les fortes inégalités qui existent entre les différentes localités du Sénégal. « J’ai rencontré des compatriotes pour qui se soigner, mettre les enfants a l’école sont des défis le long de l’existence. La jeunesse, désenchantée, lutte pour réaliser ses aspirations sur son propre sol ou brave la mort pour chercher ailleurs un avenir meilleur. Les services publics, tels que les hôpitaux et les écoles sont déficients, sous le regard impuissant des professionnels de première ligne. Les paysans restent emprisonnés dans la misère, tandis que les travailleurs peinent a subvenir aux besoins de leurs familles », dénonce le candidat Thierno Alassane Sall qui s’engage dans le même temps à mettre fin à cette situation en s’attaquant à la « petite clique de politiciens milliardaires émergents des décombres de notre économie ». « Le fosse entre la souffrance du plus grand nombre et l’arrogante richesse d’une élite politique s’agrandit. Les évènements tragiques qui ont ponctue ces deux dernières années montrent comment cette injuste répartition des richesses et des sacrifices est une menace pour la stabilité ».