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24 juin 2025
par Assane GUÈYE
JE NE SIGNERAI PAS DE PÉTITION
Qui n’a pas une fois entendu ses parents raconter avec un brin de nostalgie les prix modiques appliqués sur tout ce qu’il y avait à vendre ou acheter. Les devanciers avaient ainsi l’air de dire qu’ils rasaient presque gratis.
Qui n’a pas une fois entendu ses parents raconter avec un brin de nostalgie les prix modiques appliqués sur tout ce qu’il y avait à vendre ou acheter. Les devanciers avaient ainsi l’air de dire qu’ils rasaient presque gratis. C’était il y a longtemps. Et ce temps ne resurgira pas. Rien ne sera plus comme avant. Tout va coûter plus cher. De l’électricité au petit appartement de la cité. Du sel au vermicelle. Du bonbon à la bonbonne de gaz. Sentant l’eau dans le gaz, les socialistes à l’époque s’étaient résignés avant que leur contrat ne soit résilié par la volonté populaire. Ils ont eu à expérimenter un bien curieux concept, le moins d’Etat mieux d’Etat avant que ne survienne le cataclysme de la dévaluation du franc cfa, dernière monnaie coloniale encore en circulation dans le monde. Sans le dire et peut-être même sans pouvoir rien y faire, ce fut l’arrêt de mort de l’Etat-Providence.
Avec la disparition de l’homme providentiel, il ne faut plus compter que sur soi en se serrant la ceinture pour espérer boucler les fins de mois. Ensuite, avec plein de libéralités, les libéraux sont arrivés en grande pompe. Plus enclins à la gabegie et au grabuge qu’ils n’ont donné de vrais gages. Le tape-à-l’œil des dépenses de prestige les a aveuglés au plus grand détriment du capital humain. Ils investissent plus dans la pierre que dans l’homme. On ne peut donc pas dire qu’ils ont en quoi que ce soit le sens des priorités. Lorsque l’essentiel est sacrifié, rien n’est jamais obtenu. Comme jamais, les Sénégalais tirent le diable par la queue.
La meilleure manière, c’est de faire des économies
Les pétitions à la queue leu leu contre la vie chère sont le fait de compatriotes qui ont le mérite de l’initiative voire de l’engagement. Bien souvent, c’est aussi pour mieux péter un câble dans le cas d’espèce du courant électrique. Il faut bien s’indigner pour ce qui en est digne. Seulement, réagir à chaud n’est pas garder la tête froide. Essayons donc d’analyser les choses froidement. Quand on se pose un instant pour réfléchir, on se dit qu’il est temps de changer de paradigme. La meilleure manière de faire face à la crise, à toutes les crises d’ailleurs, c’est de s’ajuster en faisant des économies et lutter contre tous les types de gaspillage. Ne pas faire comme si rien ne se passait est d’intérioriser que tout sera plus cher, plus salé, plus onéreux. En faisant mine de ne pas comprendre que tout bascule dans le mauvais sens, on pêche par manque de lucidité et de pragmatisme.
Il ne sert à rien d’avoir une dent contre tout le monde après s’être cassé les dents à vouloir vivre au-dessus de ses moyens et dépenser l’argent qu’on n’a pas. Il faut se souvenir que dans nos sociétés de consommation, la politique de l’offre est reine et le consommateur est en général traité comme un pigeon à déplumer. Ils sont toujours les dindons de la farce à côté des oiseaux de mauvais augure qui ne font que les taxer. Aux porteurs de pétition, ne les accusons point de vouloir se défendre avec les outils et moyens à leur disposition. Devant le manque de transparence notoire de la société d’électricité, ni l’apathie ni l’indolence ne seront jamais les bienvenues. Senelec assure de manière assez satisfaisante la continuité du service depuis quelques temps. C’est un point positif. Mais elle a négligé un aspect fondamental qui est la confiance. Dans une maison de verre, elle est une poutre essentielle. Aussi en matière de gestion, faut-il mettre du cœur.
La grande question est pourquoi le courant est si cher
Dans un contexte de chute vertigineuse du pouvoir d’achat, la suppression du moratoire a ravagé l’image de l’entreprise. La clientèle, surtout la plus vulnérable, en dit rarement du bien insinuant qu’elle est pauvre de sentiment. Au sujet de la subvention, son maintien en l’état signifierait que même les plus aisés sont subventionnés. Ce qui n’a aucun sens. Au bout du bout, la grande question est pourquoi le courant est si cher au point d’électrocuter la compétitivité du pays. De même, pourquoi le mix énergétique n’a pas pesé sur la balance en terme de baisse de prix. Chez nous, l’électricité a pourtant un régulateur contrairement aux réseaux sociaux dont les porteurs de pétition sont si friands. Une autre bonne question pour conclure. Que font les associations de consommateurs dans ce qui est dépeint comme un système de racket. Il n’a échappé à personne que les mêmes visages sont en présence depuis des temps immémoriaux. Et à force de durer, on prend les pires habitudes. Qu’en restera-t-il face à la dure réalité. Le consommateur doit se battre et se préparer à faire face à la morosité ambiante et à l’avalanche du coût de la vie. Face aux vents contraires, il devra avoir la capacité d’adaptation du roseau penchant qui toujours rompt mais jamais ne plie. Les temps sont difficiles. Le gâteau se rapetisse et les convives autour de la table sont plus nombreux. Et quand les temps sont durs comme disait l’autre, les gros maigrissent et les maigres meurent.
Par TOEWay
MONTRER L’EXEMPLE : LES PRINCIPES DE LEADERSHIP DE TONY ELUMELU
Les gens me demandent souvent TOE, comment puis-je apprendre le leadership. Dois-je suivre un cours ? Acheter un livre ? Trouver un mentor ? Les leaders sont-ils nés ou pouvons-nous devenir un leader ?
Les gens me demandent souvent TOE, comment puis-je apprendre le leadership. Dois-je suivre un cours ? Acheter un livre ? Trouver un mentor ? Les leaders sont-ils nés ou pouvons-nous devenir un leader ?
Tout comme je le dis à propos du succès d’une entreprise, le leadership comporte de nombreux éléments liés à la chance : être au bon endroit au bon moment. Mais je crois aussi que les talents et les disciplines que vous apportez, en créant une vision, ainsi que la résilience et la concentration qui permettent de concrétiser cette vision, peuvent également forger votre propre leadership personnel.
J’ai eu la chance de travailler avec le chef Ebitimi Banigo, au début de ma carrière. Ma philosophie de leadership s’est construite en travaillant avec lui. Tout a commencé lorsque le chef Banigo a pris le temps de lire ma lettre de candidature et m’a donné une chance de faire mes preuves à Allstates Trust Bank en 1988. Quand mes collègues me disent aujourd’hui : « TOE, tu réponds trop vite à nos mails », je ris car j’ai appris du maître lui-même, le chef Banigo. Lorsque je lui envoyais des mémos, il répondait dans les vingt-quatre heures ; alors pourquoi ne devrais-je pas réagir encore plus vite à l’ère de la technologie ?
Ce sont quelques-unes des valeurs de leadership que j’ai apprises au cours de mon séjour avec le chef Banigo, et je les mets toutes en pratique aujourd’hui.
Les leaders doivent exiger l’excellence : ce n’est qu’en faisant un effort supplémentaire et en nous poussant que nous pourrons vraiment nous développer et nous démarquer. Le travail acharné et l’excellence ont amené mes patrons Toyin Akin-Johnson et Ebitimi Banigo à le remarquer et, par la suite, à croire en moi. À vingt-sept ans, je suis passé du statut de stagiaire à celui de patron lorsque j’ai été nommé directeur d’agence, le plus jeune directeur d’agence bancaire de l’époque. Toutes les choses que j’ai apprises plus tôt ont été payantes et j’ai continué à apprendre.
Les bons leaders trouvent chez les gens ce que les gens ne savaient pas qu’ils possédaient. Les leaders reconnaissent le talent de leur équipe et s’efforcent ensuite de le libérer. Quand je travaille, je travaille pour atteindre mes objectifs, mais aussi pour libérer les compétences de mes équipes. Je sais que tout le monde avec qui je travaille a un énorme potentiel – pour moi, mon succès dépend également du succès des autres, du développement et de l’agrandissement de leurs talents, qui est le fondement de notre croissance au sein du groupe Heirs Hodings. Cette concentration sur le talent, les équipes et la transformation personnelle est la raison pour laquelle j’insiste tant sur la création d’institutions, de cultures et de parcours où le capital humain peut prospérer. C’est pourquoi je suis un investisseur dans des entreprises, mais aussi des entrepreneurs à travers l’Afrique.
Les leaders doivent prêcher par leurs paroles – Un leader doit être cohérent. Les gens veulent faire confiance à un leader qu’ils croient intègre. Le leadership ne consiste pas seulement à dire aux gens quoi faire, il s’agit aussi de donner l’exemple. Un bon leader doit donner l’exemple et mettre en pratique ce qu’il prêche, cela démontre l’intégrité, cela renforce la confiance et le respect.
Les leaders doivent transmettre leurs connaissances : j’ai bénéficié du mentorat du chef Banigo de la Allstates Trust Bank. Il m’a aidé à développer ma réflexion stratégique, mes cadres de référence et à canaliser mes idées en actions concrètes, de sorte que lorsque le moment de l’opportunité est arrivé, à l’âge de trente-quatre ans, j’ai eu la confiance en moi nécessaire pour rassembler un petit groupe. prendre le relais et relancer une banque en faillite – prendre ce pas énorme, qui façonne encore aujourd’hui une industrie et un continent.
Aujourd’hui, lorsque je suis confronté à une situation impossible, je me demande : « Que ferait le chef Banigo ? J’ai travaillé avec le chef Banigo de 1988 à 1995, jusqu’à aujourd’hui, c’est vers lui que je me tourne lorsque j’ai besoin de conseils.
LE SÉNÉGAL PRÊT A ACQUÉRIR LE PATRIMOINE DE SENGHOR
Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique a réagi sur la vente aux enchères des « bijoux et décorations militaires de Léopold Sédar Senghor et divers » prévue ce samedi 21 octobre 2023, à 14h, en France par Caen Enchères
Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique a réagi sur la vente aux enchères des « Bijoux et décorations militaires de Léopold Sédar SENGHOR et divers » prévue ce samedi 21 octobre 2023, à 14h, en France par Caen Enchères.
« Devant pareille situation, le Chef de l’Etat, réaffirmant son attachement profond au patrimoine national et à toutes les figures marquantes de notre République a, immédiatement, donné les instructions nécessaires au ministre de la Culture et du Patrimoine historique et à notre Ambassadeur à Paris pour que les diligences nécessaires soient prises, en relation avec le Commissaire-priseur, pour la préservation de ces objets du Président SENGHOR », lit-on dans le communiqué du ministère.
Il ajoute que le président de la République, Macky SALL, a demandé au ministre de la Culture et du Patrimoine historique, en relation avec l’Ambassadeur du Sénégal à Paris, « d’engager des discussions, par les voies appropriées, avec le Commissaire-priseur, en vue de permettre l’acquisition, par l’Etat du Sénégal, des objets mis en vente. La même mesure avait été prise par le Chef de l’Etat quand le véhicule du Président SENGHOR était sur le point d’être mis aux enchères en France ».
« Depuis, les mesures idoines ont été prises par le Gouvernement pour acquérir et intégrer ledit véhicule au patrimoine de l’Etat du Sénégal, bloquant ainsi la procédure de vente aux enchères », ajoute le document.
A CŒUR OUVERT
A Vélingara, l’on dénombre officiellement 754 personnes dont 518 femmes vivant avec le VIH du Sida. Dans ce lot, figurent des enfants et adolescents malades qui gardent néanmoins la foi de recouvrer un jour la santé.
A Vélingara, l’on dénombre officiellement 754 personnes dont 518 femmes vivant avec le VIH du Sida. Dans ce lot, figurent des enfants et adolescents malades qui gardent néanmoins la foi de recouvrer un jour la santé.
VELINGARA – Amadou Ly vit trois années interminables à souffrir, englué dans le marais de l’angoisse, entre la maladie qui l’a terrassé là-bas et le monde d’ici où il ne se reconnaît plus. «C’est positif». Ce bout de phrase, une tache indélébile qui habite ses nuits, ses jours, sa vie. Le jeune, la vingtaine entamée, vit une image, une seule, toujours la même, obsédante à l’infini. Celle de l’horreur, d’une rencontre avec le néant… A force de cogiter sur ce fichu virus de VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine), Amadou n’a plus goût à la vie. Il demeure reclus, évasif et ne sort presque plus de la maison familiale nichée au cœur de la commune de Vélingara dans la région de Kolda. Sa seule motivation, le soutien de sa famille. Son espérance, la Miséricorde d’Allah.
«Le croyant doit rendre grâce à Dieu dans la santé comme dans la maladie», glisse-t-il, la voix grelottante, le front plissé. Mais sa plaie du cœur est profonde. Béante. Le moral au plus bas. Assisté par une maman fatiguée, le jeune vélingarois surmonte difficilement ses journées depuis qu’il a été testé positif au Vih Sida. Amadou vit sa sérologie avec foi. «Je m’en remets au Maître du destin. Mais pour dire vrai, mes journées sont devenues cauchemardesques. Je ne vis pas, je m’accroche en réalité» confesse le jeune homme.
A Vélingara, les chiffres sont effarants. Malgré les énormes efforts consentis par les autorités sanitaires pour contrer la maladie, le Sida continue sa poussée. Durant le premier semestre 2022, le District sanitaire de Vélingara a dénombré 754 personnes vivant avec le Vih suivies, dont 20 enfants de 0 à 14 ans, 518 femmes (13 femmes enceintes) et 12 enfants nés de mères séropositives. Selon le Dr Oumar Sané, médecin chef du district sanitaire de Vélingara, en termes de performance médicale, 85 pourcents des personnes vivantes avec le Vih connaissent leur statut sérologique contre 17 pourcents chez les enfants. Il ajoute que 71 pourcents des personnes vivantes avec le Vih qui connaissent leur statut sérologique, sont sous traitement Arv contre 100 pourcents chez les enfants. Toujours selon lui, 90 pourcents des patients sous traitement Arv ont une charge virale indétectable contre 50 pourcents chez les enfants.
Ces statistiques (dé)montrent la poussée virale du Sida dans la zone. La position géographique de Vélingara est un atout commercial. Cependant, cette partie Sud du pays constitue un lieu de transit d’hommes et de femmes très dense grâce à ses deux grands marchés hebdomadaires (Diaobé et Manda Douane). C’est donc un carrefour de brassages, de rencontres et de partages où se croisent différentes nationalités, du Sénégal, des deux Guinées et de la Gambie. Ce melting-pot fait de Vélingara une zone à risque sanitaire. C’est d’ailleurs un secret de Polichinelle. La région de Kolda fait partie parmi les régions les plus touchées par le Sida dans le pays. Pis, les régions de Kolda et Ziguinchor (1,5 pourcents), Kaffrine (0,9) et Tambacounda (0,8) et Kédougou (0,6) présentent des taux de prévalence au-dessus de la moyenne nationale, selon une enquête du Secrétariat exécutif du Conseil nationale de lutte contre le Sida intitulée : «Situation épidémiologique du VIH au Sénégal 2017-2018».
Depuis la publication de cette enquête, beaucoup de choses ont évolué. Le Dr Oumar Sané, médecin chef du District sanitaire de Vélingara rassure que les résultats de la riposte sont satisfaisants mais reconnaît néanmoins que les défis persistent. Il urge donc, préconise-t-il, d’égaliser et de «pousser» pour l’égalité. Il s’agit, selon lui, de rattraper le retard dans la prise en charge des enfants vivants avec le Vih et d’éliminer la transmission de la mère à l’enfant. Mais aussi et surtout de favoriser l’accès aux soins pour les populations les plus marginalisée et l’accès à l’information pour les jeunes filles et adolescents.
A peine 19 ans, Diari Diallo a vu sa vie basculer. Ses rêves d’enfant s’écrouler comme un château de cartes. Puisque quand le toubib l’a testé positif du Vih Sida, elle ne vit plus comme une personne normale. Pour Diari, tomber malade n’est pas une fatalité. Et en bonne musulmane, elle garde une foi inébranlable. Seulement, geint-elle, c’est l’œil méfiant de la société qui tue à petit feu les «damnés» du Sida. Diari Diallo : «Je l’ai fait une fois sans me protéger et ça m’a été fatale. Je conseille aux jeunes de se protéger, ou mieux s’abstenir et surtout oser faire le test. J’ai le soutien de mes proches mais il est difficile de surmonter chaque jour qui naisse. Vivre avec une telle maladie est une fatalité». Désormais, la jeune élève dans une école de la place suit son traitement médical et rêve sérieusement de recouvrer définitivement la santé. De reprendre encore le sourire. De (re)vivre…
MULTIPLE PHOTOS
LUTTE CONTRE LE TABAC, LE SÉNÉGAL SI LOIN, SI PRES DES OBJECTIFS…
L’adoption du décret portant application de la loi numéro 2024-14 du 28 mars 2014 relative à la fabrication, au conditionnement, à l’étiquetage, à la vente et à l’usage du tabac a soulevé un tollé général au Sénégal.
L’adoption du décret portant application de la loi numéro 2024-14 du 28 mars 2014 relative à la fabrication, au conditionnement, à l’étiquetage, à la vente et à l’usage du tabac a soulevé un tollé général au Sénégal. Elle relance surtout le débat sur la lutte antitabac qui est loin d’être gagnée dans le pays.
Un secret de Polichinelle : le tabac tue. Et son usage ainsi que celui de ses dérivés comportent des risques énormes pour la santé de l’homme. Selon les spécialistes de la santé, notamment les pneumologues, le tabac peut provoquer des cancers de différente nature (cancer du poumon, de la gorge, de la bouche, des lèvres, du pancréas, des reins, de la vessie et de l’utérus). Tous, des tueurs silencieux. Consciente des dangers de… mort imminente, la Ligue sénégalaise contre le tabac (Listab), sous la houlette de l’Alliance pour le contrôle du tabac en Afrique (Acta), ne baisse guère les bras. Avec tact et tactique, elle fait doucement mais sûrement son travail de veille et d’alerte antitabac, en contribuant de façon efficiente à la réduction de la morbidité et de la mortalité due au tabac au Sénégal. A cet égard, la Listab s’est insurgée contre l’adoption du décret portant application de la loi numéro 2024-14 du 28 mars 2014 relative à la fabrication, au conditionnement, à l’étiquetage, à la vente et à l’usage du tabac.
Ce projet de loi examiné en « silence » en Conseil des ministres tenu au Palais de la République, vise à « réguler » les produits du tabac chauffé et les cigarettes électroniques. Mais la promotion de ces produits dérivés du tabac vise la jeunesse. Ils sont en vogue et existent en plusieurs variétés, selon Bamba Sagna, juriste et membre de l’Ong CTFK (Campaign for Tobacco Free Kids’). D’ailleurs, le mardi 10 octobre 2024 à Dakar, il avait fustigé, lors d’une conférence de presse, l’adoption dudit décret. « Cette loi est en train d’annihiler tout le travail qui a été fait dans le cadre de la lutte antitabac au Sénégal. Puisqu’il fait la promotion de ces produits qui sont extrêmement dangereux. Nous avons vu le ministère de la Santé et en l’occurrence le Programme national de lutte contre le tabac (Pnlt). Si nous laissons ce décret passer, ce sera la catastrophe. Nous interpellons les parents d’élèves car ces produits sont maintenant présents dans les écoles. Ils ressemblent à des outils scolaires comme les feutres et clés USB ». Les parents sont avertis. Outre la Chicha et la cigarette qui tuent à petit feu, ces produits dérivés du tabac sont nuisibles et constituent un danger patent. Et les risques encourus sont énormes.
Lobbying de l’industrie du tabac
L’adoption du décret portant application de la loi numéro 2024-14 du 28 mars 2014 relative à la fabrication, au conditionnement, à l’étiquetage, à la vente et à l’usage du tabac est due à la pression des lobbyings du tabac, selon Djibril Wéllé. Le coordonnateur de la Listab n’y va pas par quatre chemins. Il dit, tout haut : « Nous avions eu des informations dans le passé. L’industrie du tabac est d’abord passée par le ministère des Finances et le ministère leur a dit qu’ils ne sont pas habilités à donner les autorisations. Depuis quelques mois, nous étions au courant des agissements de l’industrie du tabac, sauf qu’on n’imaginait pas qu’au moment où on nous a isolé pour réviser la loi de 2014, on préparait ce coup ». C’est donc clair. L’industrie du tabac a manœuvré pour faire passer ce décret de loi très « contesté » par les organisations de lutte antitabac. Et comme M. Wéllé, Bamba Sagna de l’Ong Ctfk y voit une « main intruse » de l’industrie du tabac : « Nous savons que l’industrie du tabac est impliquée. D’habitude quand on adopte un texte de loi ou un décret qui est en faveur de la lutte antitabac, le ministère se presse de diffuser ce texte. Mais cette fois-ci, on a demandé que l’on ait une copie du décret mais on nous a dit que vous ne pouvez pas l’avoir. Ni l’Organisation mondiale de la santé (Oms) ni personne n’a à sa disposition ce texte. C’est une ingérence de l’industrie du tabac ». Pour contrer la loi, la Listab a saisi l’Oms et compte s’en ouvrir aux chefs religieux et candidats à la Présidentielle de 2024. Dans un souci d’équilibre, on a tenté de joindre les autorités compétentes pour avoir leur version. Mais, c’est l’omerta total. Aucune réponse. Aucune orientation. Ici, on adopte le silence radio…
Grâce à la lutte acharnée de l’Acta et des organisations de lutte antitabac, le produit a perdu la côte. Mais malheureusement, il continue toujours à briser des destins et détruire des vies. Les Etats sont conscients des graves dangers de santé publique que cause l’usage du tabac mais ils ne peuvent pas grande chose à cause de la pression des lobbyings du tabac. C’est parce que le tabac, ce produit nocif pour la santé de l’homme, apporte de la valeur ajoutée à l’économie des pays.
De l’avis de Meissa Babou, économiste et enseignant-chercheur à la Faculté des Sciences économiques et de Gestion (Faseg) à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, au moment où tous les produits flambent, la cigarette, elle, ne bouge pas. Parce que, poursuit-il, des lobbys du tabac très puissants empêchent aux Etats de réagir. « Le marché du tabac est florissant et colossale. Le tabac est un produit à forte valeur ajoutée, il apporte beaucoup dans l’économie fiscale de l’Etat », soutient l’économiste. C’est pourquoi, conseille Meissa Babou, l’Etat a les moyens de s’enrichir fiscalement sur ces produits-là, en rendant difficile l’accès. Toujours est-il que le combat antitabac est loin d’être remporté… Comme qui dirait, si près, si loin !
L’ÉTAT DU SENEGAL DANS LE... MACKY DU NON-DROIT
Le refus inexplicable et illégal de la DGE de se conformer à une décision de justice constitue une tache indélébile sur la crédibilité de l’Etat de droit
Un illustre penseur, l’académicien Alain Peyrefitte en l’occurrence, disait que quand une autorité est lointaine, inexplicable et qu’elle se dérobe au dialogue, elle laisse la place à une autre attitude. Et le refus inexplicable et illégal de la Direction générale des élections (DGE) de se conformer à une décision de justice en recevant aux heures normales de service mais surtout de donner au mandataire du chef de file de l’opposition ses fiches de parrainage, comme ce dernier y a droit, constitue une tache indélébile sur la crédibilité de l’Etat de droit. Des taches qui s’amoncellent sous le magistère du président Macky Sall, dont la dernière adresse publique à la Nation portait justement sur sa ferme volonté de faire respecter les décisions de justice ! Mais, à l’analyse, le régime du président Macky Sall, dont le dernier gouvernement contient pourtant au moins cinq juristes, ne respecte que les décisions de justice qui lui sont favorables. Pour ce qui est des rarissimes autres décisions qui lui sont défavorables, elles n’ont qu’une seule destination : la poubelle !
Entrave à l’exécution d’une décision de justice
Après leur éclatante victoire obtenue la semaine dernière devant le tribunal d’instance de Ziguinchor relativement à l’annulation de la radiation de l’homme politique Ousmane Sonko des listes électorales, les avocats du chef de file de l’opposition, munis de l’ordonnance N° 01/2023 du 12 octobre 2023 du juge Sabassy Faye et accompagnés pour la circonstance d’un huissier de justice, Me Weindé Dieng en l’occurrence, pour la signification de ladite ordonnance, et aussi du mandataire de leur client, le député Ayib Daffé, se sont rendus hier à la Direction générale des élections (DGE) pour prendre possession des fameuses fiches de parrainage auxquelles tous les candidats à la présidentielle ont légitimement droit. Surprise ! Les conseils de l’opposant sénégalais le mieux placé pour remporter le prochain scrutin présidentiel prévu le 25 février prochain, sont éconduits et empêchés d’accéder aux locaux de la DGE. “Le Directeur Général des Élections a pris prétexte qu’il ne pouvait les recevoir aujourd’hui, sans aucun motif et les a fait éconduire tous les deux, aux heures de service, se rendant ainsi auteur d’une entrave à l’exécution d’une décision de justice, à l’exercice de la fonction d’huissier de justice et d’une voie de fait”, ont constaté la mort dans l’âme, dans un communiqué rendu public, les conseils de l’opposant embastillé.
Et de poursuivre : “Or, l’article L 47 alinéa 4 du Code électoral prévoit que les décisions de justice rendues et transmises à l’autorité compétente ou au service de gestion du fichier électoral, seront immédiatement prises en compte et traitées dans le sens prescrit, nonobstant la clôture de la période de révision et du traitement des mouvements».
L’Etat du Sénégal coutumier des faits
Cette posture de la Direction générale des élections qui foule au pied l’Etat de droit n’est cependant pas un fait isolé sous le magistère du président Macky Sall. Déjà, au lendemain de la décision du juge Sabassy Faye, président du tribunal d’instance de Ziguinchor, l’Agent judiciaire de l’Etat s’était tristementsignalé par un communiqué danslequel il indiquait sa volonté de ne point se conformer à cette décision de justice ! Une justice pourtant rendue au nom du peuple sénégalais et pour le peuple et qui, pour une fois, a été unanimement saluée un peu partout. Si on remonte plus loin, on se rappelle aussi des décisions prises par la Cour de justice de la CEDEAO et que l’Etat du Sénégal, pourtant membre de l’organisation communautaire et signataire de ses conventions, a refusé d’exécuter. En 2013, le 22 février de cette année-là plus exactement, la CEDEAO avait invalidé l’interdiction de sortie signifiée à certains pontes de l’ancien régime libéral pour “défaut de base légale”.
Étaient concernés par cette interdiction, le fils du président Abdoulaye Wade et ministre d’alors du Ciel et de la Terre, Karim Wade, Me Madické Niang, ancien ministre des Mines puis de la Justice et aussi des Affaires étrangères, Ousmane Ngom ancien ministre de l’Intérieur, Oumar Sarr, Samuel Sarr et Tahibou Ndiaye ancien directeur du Cadastre entre autres. Pour jeter cette décision à la poubelle, le régime du président Macky Sall avait estimé que cette Cour n’est pas compétente pour connaître de cette affaire et ne peut lui donner des injonctions. Également, en 2015, le Comité des droits de l’homme de l’ONU exigeait le réexamen de la déclaration de culpabilité et de condamnation de Karim Wade conformément aux dispositions de l’article 14 du pacte international relatif aux droits civils et politiques. Le Sénégal, dans ce cas aussi, s’était fendu d’un communiqué dans lequel il soutenait qu’aucun organe international ne peut annuler un arrêt de la CREI…qui est pourtant une juridiction d’exception ! Il en est ainsi de l’affaire Khalifa Sall, l’ancien maire de Dakar, dont la Cour de justice de la CEDEAO a qualifié le 28 juin 2018 la détention d’arbitraire en ce sens que ses droits, notamment à bénéficier de l’assistance d’un conseil, à la présomption d’innocence et à un procès équitable ont été allègrement violés tout au long de la procédure depuis son incarcération le 07 mars 2017 dans le cadre de l’affaire de la caisse d’avance. L’Etat du Sénégal avait été condamné à payer 35 millions de francs CFA à Sall et à ses co-prévenus pour les préjudices subis. L’ordonnance de la juridiction communautaire n’a jamais été respectée. Et la liste des refus par l’Etat du Sénégal sous le magistère du président Macky Sall d’exécuter des décisions de justice est loin d’être exhaustive.
En définitive, la conclusion est dans le post viral sur les réseaux sociaux d’un ténor du barreau de Dakar et membre du pool des avocats de l’opposant le plus persécuté du continent africain, Ousmane Sonko. « Nul n’ose, nul ne doit, nul ne peut être aussi nul. Nul avant, nul pendant, nul après. Nul à gauche, nul à droite. Nul devant, nul derrière. Nul en haut, nul en bas. Nul intégral. Pas de juge qui tienne. Vous êtes sourds ou quoi ? Circulez !», a posté Me Cheikh Koureyssi Ba ce jeudi à 18h. Un post lu par près de 5000 personnes et partagé par près de 500 internautes.
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SORANO SUNUGAL, SYMBOLE DU MOUVEMENT D’ENSEMBLE DU PEUPLE SÉNÉGALAIS
La nouvelle trouvaille totémique de la compagnie du théâtre national Daniel Sorano intitulé « Sorano Sunugal », symbolise le mouvement d’ensemble du peuple sénégalais et son engagement à la préservation des traditions artistiques
Dakar, 20 oct (APS) –La nouvelle trouvaille totémique de la compagnie du théâtre national Daniel Sorano intitulé « Sorano Sunugal », symbolise le mouvement d’ensemble du peuple sénégalais et son engagement à la préservation des traditions artistiques, a déclaré le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, en procédant, jeudi, à son inauguration.
‘’Le totem incarne plus qu’une simple œuvre signalétique et d’embellissement. Il symbolise le mouvement d’ensemble du peuple du Sénégal, notre engagement envers la préservation de nos traditions artistiques et renforce notre lien avec les peuples de l’eau d’ici et d’ailleurs’’, a souligné Aliou Sow.
Ce totem construit sous forme de pirogue, demeurant un symbole culturel, revêt d’une « signification profonde dans de nombreuses cultures à travers le monde », a indiqué le ministre, en présence de son collègue en charge de l’Artisanat, Birame Faye ainsi que l’ancien ministre de la Culture Mbagnick Ndiaye.
Réalisé par trois jeunes artistes sculpteurs, le totem en question est une pirogue de huit mètres de long et quatre 4, 5 mètres de hauteur qui va embellir le boulevard de la République, a-t-on appris lors de la cérémonie d’inauguration.
Il est composé de balafon, de la kora et un tam-tam, des instruments traditionnels mettant en valeur l’identité culturelle du Sénégal.
Selon le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, « le totem incarne des valeurs telles que le voyage, l’unité, la tradition et surtout la résilience ».
‘’En inaugurant ce totem, nous célébrons notre héritage culturel commun, nos voyages en tant que société et notre capacité à surmonter les grands défis’’, a-t-il souligné.
Le ministre a par ailleurs salué le travail ‘’remarquable’’ abattu par le directeur général de Sorano Ousmane Baro Ndione qui dit-il, « en un an, a fait du théâtre Daniel Sorano une destination, un lieu où tout le monde a envie d’aller en famille », parlant d’une diversification des activités de la compagnie à travers notamment les concepts ‘’Sorano chez vous’’, ‘’Sorano à l’école’’ et ‘’Sorano et sa diaspora’’.
Deux bus pour la mobilité des artistes et une salle de sport dédiée à l’amélioration du cadre de vie et de la performance physique et émotionnelle des artistes ont été également réceptionnées en marge de la cérémonie d’inauguration.
Il en est de même pour une nouvelle salle de spectacle de 250 places et une galerie d’exposition.
YOUSSOUF SABALY FAIT SON RETOUR
Bonne nouvelle pour le Real Betis et l'Équipe nationale du Sénégal. Victime d’une lésion aux adducteurs face à l’Algérie le 12 septembre dernier.
Blessé lors de la défaite de l’équipe nationale du Sénégal contre l’Algérie (0-1) au stade me Abdoulaye Wade de Diamniadio, Youssouf Sabaly est de retour à l'entraînement avec son club, Real Betis. il pourrait même être apte pour le déplacement de son équipe contre Getafe, comptant pour la 10ème de la Liga.
Bonne nouvelle pour le Real Betis et l'Équipe nationale du Sénégal. Victime d’une lésion aux adducteurs face à l’Algérie le 12 septembre dernier. Le latéral droit revient à trois mois de la CAN Côte d’Ivoire 2024. Alors que son éventuel retour était prévu au mois de novembre, Youssouf Sabaly a refait son apparition hier à l’entraînement collectif du Real Betis à la Ciudad Deportiva Luis Del Sol, le terrain d’entraînement du Real Betis. Il a participé à la séance collective avec ses partenaires verdiblancos et a semblé laisser de bonnes sensations.
Par ailleurs, l’ex-défenseur de Bordeaux pourrait être de la partie dès ce samedi après-midi sur le terrain de Getafe, à l’occasion de la 10e journée de La Liga. Malgré sa participation limitée cette saison, avec seulement trois apparitions et une passe décisive, le joueur sénégalais n’est pas éligible pour jouer en Ligue Europa. Il avait dû manquer les cinq derniers matchs du Real Betis. Actuellement, l’équipe de Manuel Pellegrini se classe huitième au championnat.
Une bonne nouvelle pour Manuel Pellegrini mais également pour la Tanière des Lions qui compte énormément sur les prestations du latéral droit pour les éliminatoires de la Coupe du monde prévue aux États-Unis, au Canada et au Mexique. L’ancien pensionnaire de Bordeaux pourrait retrouver sa place de titulaire face au Soudan du Sud en novembre prochain, à Diamniadio.
CES EX-APERISTES OBLIGES DE CONTOURNER UNE DISPOSITION LEGISLATIVE ELIMINATOIRE POUR PARTICIPER A LA PRESIDENTIELLE 2024
Boun Dionne, Mame Boye Diao, Samba Ndiaye, Serigne Gueye Diop, Aly Ngouille Ndiaye, Ndongo Ndiaye, … pourraient être recalés par le Conseil constitutionnel s’ils ne font pas attention à une subtilité majeure.
Plusieurs candidats issus de l’Alliance pour la République (APR) pourraient être recalés par le Conseil constitutionnel s’ils ne font pas attention à une subtilité majeure. En effet, il y a une disposition législative éliminatoire introduite dans le code électoral qui indique que le candidat indépendant doit respecter un délai d’un an au moins après avoir cessé toute activité militante au sein d’un parti politique.
En fouinant dans le Code électoral et particulièrement dans la partie consacrée aux conditions d’éligibilité, d’inéligibilité et d’incompatibilité, « L’AS » a pu constater que les membres de l’APR ayant démissionnés de la formation marron-beige peuvent rencontrer des difficultés en ce qui concerne leur candidature pour la présidentielle du 25 février 2024. L’article L.57 du Code électoral qui prévoit cette éventualité dispose que le candidat indépendant est celui qui n’a jamais milité dans un parti politique ou qui a cessé toute activité militante depuis au moins un an. Aujourd’hui, certains candidats récemment démissionnaires de l’APR se sont déjà engagés dans la course. Cela étant, si ces derniers s’engagent dans ce scrutin avec un statut d’indépendant, leur candidature risque d’être rejetée par le conseil constitutionnel. Celui-ci pourrait ainsi s’appuyer sur l’article L57 du code électoral.
Parmi ces exapéristes concernés, on peut compter l’ancien premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne, l’ancien ministre de l’Agriculture Aly Ngouille Ndiaye, l’ancien Directeur général de la caisse de dépôts et Consignations Mame Boye Diao, le maire de Sandiara Serigne Guèye Diop, l’ancien Directeur des Grands Train du Sénégal Samba Ndiaye, l’ancien conseiller du président de la République Ndongo Ndiaye, …
Interrogé sur cette contrainte qui risque de peser sur ces anciens membres du parti au pouvoir, l’Expert électoral, Président du Dialogue Citoyen, Ndiaga Sylla rétorque que ce texte est le produit d'une réforme récente. A l’en croire, c'est positif pour notre système politique. « Il fallait définir le statut du candidat indépendant. Dès lors, il est apparu judicieux de ne plus autoriser les dissidents ou frustrés d'un parti politique à se présenter comme candidats indépendants. Voilà l'esprit de la réforme », a souligné Monsieur Sylla. Qui ajoute que cette réforme date de 2017 à la suite de la révision constitutionnelle accordant la candidature indépendante à tous les types d'élection.
L’Expert électoral estime que leur candidature ne peut être certes portée par une entité indépendante ; mais le code électoral ouvre à ces démissionnaires d’autres possibilités. En effet, elle pourrait être portée par un parti politique ou une coalition de partis. L’article L57 dans son alinéa 2 dispose que la candidature est portée soit par un parti politique légalement constitué, soit pat une coalition de partis politiques légalement constitués, soit par une entité regroupant des personnes indépendantes. Ainsi, si ces candidats démissionnaires de l’APR évitent le petit piège et prennent le soin d’aller à ce scrutin avec un parti ou une coalition de partis, leurs candidatures ne pourraient aucunement être bloquées par cette disposition éliminatoire de l’article L57 du Code électoral concernant les candidatures indépendantes.
«APRES 21 MOIS, LE TER A TRANSPORTE 32 MILLIONS DE VOYAGEURS, SOIT PLUS DE 75 MILLE PAR JOUR»
C’est ce qu’a indiqué hier le Premier ministre Amadou Ba qui présidait la cérémonie d’ouverture du forum international sur le financement des projets ferroviaires en Afrique.
Plus de 32 millions de voyageurs ont été convoyés par le Train express régional (TER) en l’espace de 21 mois. C’est ce qu’a indiqué hier le Premier ministre Amadou Ba qui présidait la cérémonie d’ouverture du forum international sur le financement des projets ferroviaires en Afrique.
Avant de partir pour Saint-Louis où il doit effectuer une visite de trois jours, le Premier ministre Amadou Ba a présidé hier la cérémonie d’ouverture du forum international sur le financement des projets ferroviaires en Afrique. Une occasion qu’il a saisie pour chanter les mérites du Train express régional(TER), expliquant que depuis sa mise en service, plus de 32 millions de voyageurs ont été transportés. «Notre pays récolte ainsi les fruits d’un pari, qui était certes audacieux, mais qui a permis de mettre à la disposition des populations sénégalaises une infrastructure de transport de masse moderne, rapide, sécuritaire et structurante.
Après 21 mois de mise en service commercial, ce sont plus de 32 millions de voyageurs qui ont été transportés par le TER, soit une moyenne de plus de 75 mille voyageurs par jour», a-t-il dit. Selon lui, le TERsigne l’entrée du Sénégal dans une nouvelle ère et replace la problématique de la relance du secteur ferroviaire au cœur des politiques publiques. Pour le chef du gouvernement, ce renouveau ferroviaire a été et demeure son combat, et celui de son gouvernement, autrement dit, son ambition de doter le Sénégal des infrastructures ferroviaires de dernière génération. « En effet, depuis l’arrivée au pouvoir en 2012 du président de la République Macky SALL, il ne cesse de mesurer l’intérêt vital de ce moyen de transport, si névralgique pour la vie du pays, tant ses effets d’entraînement sont nombreux avec toutes les branches d’activités économiques et sociales. Les nations qui veulent réussir ne plafonnent pas leurs ambitions et ne se résignent pas devant les obstacles. Sur le chemin du progrès, l’obstacle ne doit pas être pour nous une limite à ne pas franchir, mais un défi à relever. Nous devons relever, ensemble le défi du financement des projets ferroviaires», a-t-il indiqué.
«LE FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES FERROVIAIRES CONSTITUE UN DEFI MAJEUR EN AFRIQUE»
Parlant de la rencontre, le candidat du pouvoir à la prochaine élection présidentielle souligne que ces deux jours de travaux et les recommandations qui en sortiront permettront de fixer les axes et orientations du financement des infrastructures ferroviaires, dans le contexte de la renaissance du rail partout en Afrique. Amadou Ba qui a présidé la cérémonie d’ouverture du Forum international sur le financement des projets ferroviaires en Afrique au nom du Président Macky Sall a déclaré que « cette rencontre est d’autant plus symbolique qu’elle se tient pour la première fois au niveau mondial, pour réfléchir sur la problématique du financement des chemins de fer, avec un accent sur l’Afrique». «Le financement des infrastructures ferroviaires constitue un défi majeur en Afrique, aussi bien au niveau national qu’au niveau continental. En effet, dans la marche vers l’émergence, la construction et/ou la réhabilitation de lignes des chemins de fer, ainsi que le développement des corridors et l’acquisition de matériels roulants sont essentiels. Or la plupart de nos États sont confrontés, en cette période, à de fortes contraintes budgétaires, assorties de difficultés pour trouver les ressources financières nécessaires à la réhabilitation des lignes, à la construction de nouvelles infrastructures, à l’entretien régulier des réseaux ferroviaires et à l’acquisition de matériels roulants qui répondent aux normes et au confort requis», a-t-il signalé.
Poursuivant, le chef du gouvernement a ajouté : «La problématique du financement se pose, par ailleurs, sur fond de débat sur la rentabilité des investissements dans le secteur ferroviaire. Au-delà des contributions pertinentes que nous attendons de vos échanges, vous êtes invités à produire une argumentation objective à partir des différentes approches de calcul économique et des démarches stratégiques. Souvent, les explications avancées pour justifier l’insuffisance des investissements dans les infrastructures ferroviaires en Afrique sont d’ordre subjectif, telles que l’élan de pessimisme sur l’Afrique, la prétendue faiblesse de la structuration des marchés financiers, les fiches des agences de notation ou les doutes sur les dynamiques économiques des pays en développement. Aussi, voudrais-je rappeler que la rentabilité des investissements publics ne doit pas être analysée à l’aune de la seule rentabilité financière. Tout investissement dans le ferroviaire, accompagné de mesures adéquates, renforce la productivité à moyen et long terme de nos économies. Mieux, les programmes d’aménagement et de rééquilibrage des territoires, en termes de capital humain et de capital physique, ne pourront être accélérés qu’avec le développement des chemins de fer».
«LES CHEMINS DE FER FACILITENT LE DEVELOPPEMENT INCLUSIF, HARMONIEUX ET DURABLE»
Le chef du gouvernement affirme qu’il est admis par tous que sans le rail, le monde n’aurait pas atteint son niveau actuel de croissance économique et qu’il faut désormais admettre que «nos politiques pour la résilience et nos combats contre les inégalités ne rencontreront pas les succès attendus sans les chemins de fer qui facilitent le développement inclusif, harmonieux et durable». «Un réseau ferroviaire performant peut être coûteux au début, mais il est toujours très profitable à l’avenir. La relocalisation en cours des industries des pays développés vers les pays émergents où le coût de la main d’œuvre est plus bas, profite aux pays avec un chemin de fer qui raccorde les ports aux grandes zones d’activités industrielles ou logistiques spécialement aménagées», a-t-il fait savoir. D’après Amadou Ba, le rail offre beaucoup d’avantages comparatifs par rapport à la route.
Selon lui, le coût par kilomètre de voie ferroviaire réhabilitée est inférieur de 50% à celui d’une route à deux voies. Par ailleurs, informe-t-il, «le rail a aussi une meilleure longévité : les routes doivent être entièrement refaites tous les 7 à 10 ans, contre 15 à 20 ans pour les voies ferrées. Sa consommation d’énergie et son empreinte carbone par tonne transportée sont aussi inférieures à celles de la route et des avions, le gain pouvant atteindre en moyenne 80%». Le Premier ministre estime qu’un chemin de fer performant engendre toujours des bénéfices économiques multiples avec un impact positif sur le niveau des activités portuaires, une accessibilité vers les régions enclavées, une réduction de la facture énergétique.
Pour Amadou Ba, dans le contexte actuel de lutte contre les changements climatiques, le transport par chemin de fer consomme quatre fois moins de carburant que par la route. «Dans la stratégie de développement de notre pays, Son Excellence le président de la République, Monsieur Macky Sall, a fait le pari d’accorder une importance capitale à la relance et au développement des chemins de fer. A ce titre d’ailleurs, le Sénégal a franchi une étape décisive, avec la mise en service du Train Express Régional, un grand projet ferroviaire ! Lors du lancement des travaux du chantier du TER, le Chef de l’État disait ‘’être animé par une volonté inébranlable de changer de paradigme, de vivre notre temps ; une volonté d’épouser la modernité, de regarder l’avenir avec confiance et ambition», a-t-il déclaré.