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5 mai 2025
LE DRAME DE KHOSSANTO ET LES DISSIDENCES A L’APR AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
La mission gouvernementale à Kédougou au lendemain des affrontements violents entre les populations de Khossanto et les forces de l’ordre et la dissidence dans les rangs de l’Alliance pour la République (APR)
Dakar, 13 sept (APS) – La mission gouvernementale à Kédougou au lendemain des affrontements violents entre les populations de Khossanto et les forces de l’ordre et la dissidence dans les rangs de l’Alliance pour la République (APR) née du choix porté sur Amadou Bâ comme candidat de la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) à l’élection présidentielle de février 2024, sont les principaux sujets traités par les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise.
Les ministres de l’Intérieur Antoine Félix Diome et son collègue des Mines, Oumar Sarr ont conduit la délégation du gouvernement à Kédougou pour essayer d’arrondir les angles avec les populations de la commune de Khossanto et du village de Mama Khono. Des échauffourées entre les populations de ces deux localités de la région de Kédougou et les forces de l’ordre survenus lundi ont fait deux morts et plusieurs blessés chez les manifestants.
Les habitants manifestaient contre un arrêté préfet de Saraya modifiant les conditions de recrutement de la main d’œuvre locale non qualifiée pour le secteur minier.
‘’Après le drame, Saraya panse ses blessures’’, met à la Une Le Quotidien qui souligne que »les populations exigent désormais après ce drame le départ du préfet de Saraya, accusé d’être à l’origine du problème (…)’’.
Au cours d’un Comité régional de développement spécial tenu à Kédougou, sous la présidence du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, en présence de son collègue des Mines, Oumar Sarr, ‘’le gouvernement a donné des assurances’’, rapporte Bès Bi.
»Antoine Félix Diome, après avoir présenté aux populations de Kédougou ses condoléances (…) a annoncé qu’un consensus a été trouvé pour ce qui concerne cette affaire et qu’il a donné dans ces sens des instructions au gouverneur de la région’’, a écrit le journal.
»Après les affrontements, Khossanto panse ses plaies’’, affiche L’Observateur, qui ouvre une large fenêtre dans ses colonnes sur la mission de sauvetage de la délégation gouvernementale conduite par le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome.
La candidature de Mame Boye Diao à la présidentielle occupe une bonne place dans les quotidiens.
Le maire de Kolda (sud), membre de l’Alliance pour la République (APR), le parti au pouvoir, El Hadji Mamadou Diao, dit Mame Boye Diao, a annoncé mardi à Dakar sa candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024, sous la bannière de la Coalition pour un Sénégal nouveau.
Dans la foulée, il a été relevé de son poste de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
Bës Bi qui présente Mame Boye Diao comme un ‘’insoumis’’, note : ‘’‘’Recalé par le Président Macky Sall dans la course à la candidature de Benno, Elhadj Mamadou Diao dit Mame Boye, 53 ans, refuse de se plier face à Amadou Ba. Dans le lot des pontes du parti présidentiel, le maire de Kolda et Dg de la Caisse de dépôt et de consignation (Cdc)- limogé hier- n’a pourtant fait que réchauffer un tempérament rebelle adouci par des circonstances politiques’’.
Selon Walfquotidien, ‘’Mame Boye Diao se lance dans la course’’. ‘’Maire de Kolda, Mame Boye Diao a officialisé, hier, sa candidature à l’élection présidentielle de 2024. Il compte prendre part à ce rendez-vous électoral sous la bannière d’une coalition dénommée +Un Sénégal nouveau+’’, rapporte Walf.
‘’Mame Boye Diao franchit la ligne rouge’’, selon Sud Quotidien. ‘’Mame Boye Diao acte sa dissidence’’, titre L’Info
‘’Après la démission fracassante d’Aly Ngouille Ndiaye, suivie de celle de Mame Boye Diao, d’autres départs sont annoncés à l’APR’’, écrit Le Témoin qui affiche à la Une : ‘’Vers une rébellion généralisée dans le +Macky+’ ?’’.
L’As signale que ‘’Abdoulaye Daouda Diallo démission aujourd’hui’’ du Conseil économique, social et environnemental et va ‘’déclarer sa candidature vendredi’’. ‘’Il se présente comme le sauveur de l’APR’’, dit le journal.
A propos de ces ‘’candidatures plurielles’’ à Benno Bokk Yaakaar, L’Observateur s’interroge : ‘’dissidence ou ruse politique’’. Le journal décrypte ‘’les avantages et les inconvénients d’un pari risqué’’.
WalfQuotidien y voit ‘’les signes d’une perte d’autorité croissante’’ chez Macky Sall.
‘’Il n’y a guère longtemps, le président de la République, Macky Sall, avait presque un droit de vie et de mort sur sa coalition et ses hommes. On comptait sur les doigts d’une main ceux qui avaient le courage de contester ses oukases. Mais, ce temps est derrière lui. Comme un vieux lion à la fin de sa vie, Macky Sall est en perte d’autorité’’, note le journal.
Walf ajoute : ‘’A six mois de la fin de son mandat présidentiel, il n’arrive plus à tenir en respect les responsables de son parti qui n’attendent plus grande chose de lui. Son pouvoir de nomination, de promotion et de sanction qui est en phase terminale y est pour quelque chose. C’est ce qui explique la fronde notée après le choix qu’il a porté sur le Premier ministre Amadou Bâ pour le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar’’.
«LES PATRONS SENEGALAIS SERONT DES ACTEURS DE LA PRESIDENTIELLE 2024»
Le président du Conseil national du patronat Sénégalais, Baidy Agne était l’invité de l’émission Eco d’ici, Eco d’ailleurs de Rfi.
Le président du Conseil national du patronat Sénégalais, Baidy Agne était l’invité de l’émission Eco d’ici, Eco d’ailleurs de Rfi. Au menu de cet entretien la présidentielle de février 2024 au Sénégal, la conjoncture internationale, l’inflation dans la zone CFA, les questions de préférence nationale et de patriotisme économique, le « sentiment anti-français », le développement des industries extractives que sont le gaz et le pétrole, les rapports entre le patronat, le pouvoir politique et les syndicats, la perspective des Jeux Olympiques de la Jeunesse à Dakar en 2026, et les coups d’Etats au Gabon, au Niger, au Burkina, au Mali et en Guinée Konacry.
Sur la posture du patronat sénégalais, il se dit convaincu que les patrons sénégalais seront des acteurs clés dans ce rendez-vous entre un homme et son peuple qui se profile pour 2024. « Nous avions l’habitude à travers une plateforme de poser des questions à différents candidats relativement à la stabilité du pays, la paix, le climat des affaires, les réformes nécessaires. Et à la date d’aujourd’hui, j’ai dit au secteur privé que nous devrions faire plus pour cette élection présidentielle de février 2024. Sous aucun prétexte, nous, nous devons rester passifs. Parce que nous sommes les créateurs d’emplois et par ricochet de richesses ». M. Agne de hausser le ton en ces termes : «J’ai eu à dire même que nos Etats détestaient nos entreprises parce qu’ils n’étaient dans les dispositions d’accompagner les entreprises locales. C’est ma position parce que je suis un homme libre », a-t-il dit au micro de Bruno Faure de Rfi et Aurélie M’Bida de Jeune Afrique).
Concernant les syndicats, le président Agne salue la quasi inexistence de grève dans le secteur privé pour ainsi conforter le dialogue permanent entre travailleurs et employeurs. A la question de savoir ce que les entreprises font pour limiter la hausse de l’inflation, le président Agne en poste depuis 2002 affirme que « les entreprises n’ont pas tout le temps les moyens et au Sénégal avec toutes les crises que nous avons connues comme la crise Ukrainienne avec les denrées entre autres, l’Etat a adopté la politique de la subvention pour juguler toutes ces inflations aussi bien dans les produits alimentaires et que les hydrocarbures »
Mais, « personnellement, je trouve mauvaise cette politique puisque parce que sur une certaine forme de vérité des prix, l’Etat n’est pas allé au bout de sa logique. Ce qui n’est pas sans conséquences pour le secteur privé qui après court derrière l’Etat pour une dette intérieure. Voilà, pourquoi, je trouve inefficiente cette politique de subvention », a réprouvé M. Agne
Pour ce qui est de l’instabilité de la sous-région, il trouve qu’il y a fort à faire pour garantir la paix, la sécurité et le bon climat des affaires. « En 2024, le Sénégal organise une présidentielle, en 2025 la Côte d’Ivoire également. Et sur ce, un impératif de garantir la paix, la sécurité et le bon climat des affaires s’impose à nous ».
APPEL A L'AIDE
Les autorités basées à l’est de la Lybie ont lancé un appel à l’aide internationale afin de faire face aux inondations meurtrières provoquées par un ouragan qui a frappé le week-end la partie orientale du pays.
Dakar, 13 sept (APS) – Les autorités basées à l’est de la Lybie ont lancé un appel à l’aide internationale afin de faire face aux inondations meurtrières provoquées par un ouragan qui a frappé le week-end la partie orientale du pays.
Au moins 3.000 personnes ont péri et jusqu’à 10.000 autres portées disparues dans ces inondations en cours après le passage de l’ouragan Daniel, a indiqué mardi à Genève, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).
Deux barrages ont cédé lors des pluies torrentielles, détruisant des quartiers entiers de la ville de Derna, tandis que les eaux de crue ont atteint un pic dans le nord-est de la Lybie, dimanche, a expliqué l’OMM, l’agence météorologique des Nations unies.
Elle explique que les fortes tempêtes, accompagnées de vents allant jusqu’à 80 kilomètres à l’heure, ont rompu les communications et abattu des pylônes électriques et des arbres.
‘’Nos pensées vont aux milliers de personnes touchées dans leurs communautés, nous sommes solidaires de toute les populations en Libye pendant cette période difficile’’, a réagi le chef de l’ONU par la voix de Stéphane Dujarric, un de ses porte-parole lors d’une conférence de presse à New York.
Dans des propos rapportés par Onu info, le site d’information des Nations unies, M. Dujarric, a assuré qu’un personnel de l’ONU était déjà sur les lieux du sinistre.
Tamar Ramadan, le chef de la délégation de la FICR en Lybie, a fait savoir que les besoins humanitaires étaient énormes et dépassaient de loin les capacités du Croissant-Rouge libyen, et même celles du gouvernement.
La Turquie a déjà envoyé une équipe de secouristes et d’importants moyens matériels pour appuyer le personnel local dans les opérations de secours et d’assistance aux victimes.
LE GRAND RUSH AU NIVEAU DE LA STATION BALNEAIRE
«A cette période de l’année, nous sommes en basse saison pour les touristes étrangers. Mais on note une nette fréquentation des Sénégalais au niveau des structures hôtelières ». Ces propos sont de Boly Guèye, président de la chaine de valeur tourisme
Durant cette période de vacances, le tourisme local se comporte très bien. En effet, depuis le mois d’août, les structures hôtelières ne désemplissent pas. Les Sénégalais y vont à tout moment pour passer les vacances ou les Week ends en famille ou en couple. Du coup, on note un grand rush au niveau de ces réceptifs
«A cette période de l’année, nous sommes en basse saison pour les touristes étrangers. Mais on note une nette fréquentation des Sénégalais au niveau des structures hôtelières ». Ces propos sont de Boly Guèye, président de la chaine de valeur tourisme qui a été joint au téléphone par la rédaction de Sud Quotidien. « Les Sénégalais viennent pour passer des vacances, des congés ou pour profiter de la mer. Au niveau des structures hôtelières, c’est le grand rush. On a même des problèmes de chambres et de logements », se réjouit-il. Ainsi, il invite les organes de l’Etat a encore mieux prendre en charge la promotion du tourisme local au Sénégal. « Les organes de l’Etat doivent prendre en charge l’aspect promotionnel. La manne financière de promotion du tourisme est versée à l’Agence sénégalaise pour la promotion touristique (Aspt). Il nous faut des éco guides et des éco gardes pour bien contrôler et sécuriser la station. Parce que les 99% de nos clients viennent le week-end et sont au bord de la mer jusqu’à 22 heures. Et aussi la nuit, il y a les promenades qui s’effectuent au bord de la plage. Donc, l’Aspt devrait aider les acteurs locaux à avoir des éco guides et des éco gardes qu’on paye mensuellement. D’autant plus que chaque client paie 1000 francs la nuitée. Malheureusement, on n’a pas cette mainmise de l’Aspt », se désole-t-il.
Toutefois, M Gueye reconnait que la Sapco est en train de faire son mieux dans le cadre de l’entretien des aménagements. Il relève également des manquements au niveau de l’animation de la station. « Au moins, on devait profiter de cette période pour faire comprendre aux Sénégalais leur histoire. Le ministère de la Culture aussi devrait être impliqué. Le secteur du tourisme est transversal, il faudrait donc que chacun y mette du sien. C’est vrai que l’Etat est là pour appuyer et accompagner, mais les structures qu’il a mises en place devraient jouer pleinement leurs rôles. Donc, on a un problème de cadrage de la gestion administrative du tourisme », a-t-il soutenu.
Par Aliou SALL
PATHE DIAGNE, LAMANE DE LA PENSEE - SUITE ET FIN
Saint-Louis (3 au 5 décembre 2018) : Colloque international sur le thème Globalisation, langues nationales et développement en Afrique.
PD EST DENSE AUSSI PARCE QU’IL EST UN HOMME D’ACTION.
Loin de l’image du chercheur enferme dans sa bulle, sa tour d’ivoire, PD est de plusieurs combats significatifs
Homme d’action, le vocable qui revient le plus sous sa plume est celui de mobilisation. Mobiliser est, comme chez les militants les plus aguerris, son leitmotiv ! PD « mobilise » des arguments. Les idées sont, chez lui, des armes de combat. Par moments, il utilise comme synonyme « convoque ». Mais «mobiliser » renvoie parfois dans son lexicon a des groupes sociaux : des jeunes, des intellectuels, des leaders politiques, des hommes d’affaires. Dans ces cas, mobilise est synonyme d’«interpelle », « fait appel à »
Et l’intellectuel PD mobilise tous azimuts.
A l’Union Générale des étudiants de l’Afrique Occidentale ( UGEAO), fer de lance du combat anti-colonial à l’Université de Dakar, son panafricanisme s’affirme et ce n’est pas un hasard s’il est élu secrétaire aux relations extérieures,
A Paris, il adhère à la Fédération des Étudiants d’Afrique noire en France (FEANF) et fait sien le précepte selon lequel le militant se devait d’être « techniquement compètent et politiquement conscient » Techniquement compètent, il l’est celui qui continue sur la lancée de Dakar à être inscrit en Droit et Sciences Économiques et en Lettres et à accumuler des certificats. Quant à sa conscience politique, elle lui vaudra de connaître les brutalités policières dans les rues de Paris singulièrement lors de la marche organisée par la FEANF en 1961 pour dénoncer l’assassinat de Lumumba, qui se termina par des affrontements au cours desquels PD perdit le manuscrit de sa thèse de troisième cycle.
Il sera, à partir de son retour définitif au Sénégal, de tous les combats.
Ne va-t-il pas lancer avec le Lebu Malinké Sembene et le Sérère Samba Dione la revue Kaddu ?Ne va-t-il pas avec le même Sembene mener avec panache la bataille sur les géminées ? Et avec lui tomber les armes à la main puisque Ceedo restera interdit de projection au Sénégal sous le magistère du poète -président Senghor ?
Touche-à- tout génial, et point échaudé par les parties perdues, ne voilà -t-il pas que Pathé va travailler sur le scenario de Reewu Taax avec Mahama Johnson Traore ?
Et que dire du symposium qu’il pense et organise sur la pensée de Cheikh Anta Diop ? Cinq soirs d’affilée, l’amphi de la Fac de Droit allait refuser du monde, plein qu’il était à craquer d’un public d’une très grande diversité mu par le désir d’écouter Cheikh Anta Diop, de toucher un homme élevé au rang de mythe vivant par certains, adulé par certains, combattu férocement par d’autres, mais ne laissant personne indiffèrent. Cheikh Anta Diop respirait le bonheur et en éprouvait une profonde gratitude pour PD qui avait réussi le tour de force de faire sauter les verrous qui, pendant vingt ans, lui avaient barré l’accès à l’Université qui porte aujourd’hui son nom. Les liens privilégiées qu’entretenait PD avec A. Diouf ont pu favoriser cet exploit mais il est certain que sa propre capacité de persuasion et sa rigueur analytique ont pesé d’un poids tout aussi lourd dans une décision que certains faucons de l’époque avaient vite fait de mettre sur le compte d’une désenghorisation à laquelle se serait attelée son Brutus de fils.
Étrangement,-mais est-ce si étrange que cela ?-PD ne sera jamais un bon militant au sens de partisan. Exception faite d’un bref apparentement au Rassemblement National Démocratique (RND) de Cheikh Anta Diop, et encore n’en suisje pas certain, PD restera à l’écart des partis. Aucun d’eux parmi les partis majeurs de l’époque ne le convaincra suffisamment pour qu’il y milite: ni le Parti Africain pour l’Indépendance (PAI,) ni le Parti pour le Regroupement Africain (PRA/Sénégal), ni le Parti Socialiste (PS), ni le Parti démocratique Sénégalais (PDS). Il entretient pourtant des rapports cordiaux avec les leaders de ces formations . Avec Majhmout Diop, il partage, outre des origines saint-louisiennes, la passion pour l’indépendance : Moom sa rew . Avec Abdoulaye Ly, une passion pour l’histoire; avec Abdou Diouf, une indéfectible amitié qui s’est nouée sur les bancs du lycée Faidherbe; avec Abdoulaye Wade, un certain intérêt pour la réflexion sur les questions économiques
Mais PD ne peut être encarté car il est profondément pluraliste et ne saurait se complaire dans l’exclusivisme qui jette des anathèmes. Il est pour la controverse féconde, nullement pour les fatwas et les anathèmes ou encore moins les attaques ad hominen si caractéristiques des partis. PD est pluraliste, comme l’était l’empire meridional, pharaonique comme celui confédéral yoruba, wolof ou mandeng des Mansa du Mali, voire le Commonwealth anglo-saxon la différence de l’empire France Afrique qui lui, comme l’Empire romain ou latin, portugais ou espagnol, relève d ’un hégémonisme totalitaire d’ordre culturel, politique et économique de prédation et de dépossession On ne saurait parler de l’action de PD sans évoquer le projet AIFESPAC qu’il conçoit, pilote pendant plusieurs années. Ambitieux, le projet l’était qui ne visait rien moins que de démontrer l’antériorité de l’arrivée des Africains sur le continent américain sur Christophe Colomb. Le projet était à l’image de son concepteur : multidimensionnel. Pathé jette aujourd’hui sur le projet AIFESPAC un regard dont je ne sais s’il est lucide ou désabusé, mais son jugement est sans appel : le projet a été coulé par des États finalement peu ambitieux et timorés .
Homme de pensée, homme de communication, homme généreux, Homme d’action : PD est tout cela. Mais chez lui, point de barrière, point de frontière entre ces diverses facettes et les traits de caractère qui y sont attachés. Au contraire, chez lui ces diverses facettes se complètent et donnent lieu à une certaine originalité. PD pense en homme d’action et agit en homme de pensée. Il touche ceux qu’il rencontre par sa capacité à redonner espoir, booster le moral, mobiliser, justifier la dissidence et redonner le gout de l’avenir
Gout de l’avenir et ouverture par rapport à l’avenir :PD est féru de prospective. Il va monter dans les années 80 alors que les pays sont tous sous ajustement structurel, prisonniers d’horizons temporels très courts imposés par les institutions de Bretton Woods, le Centre d’études de prospective alternative et de politologie (CEPAP) dont l’ambition est clairement affichée : il s’agit d’échapper à la dictature des urgences, d’aider les pays et les institutions à lever le nez du guidon, à oser voir loin, voir large et en profondeur. Il est de ce point de vue l’inspirateur du projet Futurs Africains que le PNUD de son ami Pierre. Claver Damiba financera de 1992 à 2002 et dont j’ai assureré la coordination régionale. Mais ce qui l’intéresse dans la démarche prospective, ce sont moins les outils et méthodes, dont PD connait plus que beaucoup le caractère subjectif malgré les apparences de scientificité de certaines d’entre elles, que l’esprit qui est celui de Gaston Berger. PD qui aime à rappeler que le père de la prospective moderne est un Saint Louisien – sa grand-mère s’appelait Fatou Diagne aime-t-il à préciser, est fasciné par l’esprit de la prospective; un esprit qui se décline en plusieurs postulats dont le premier est que l’avenir est ouvert, est domaine de liberté. PD va retrouver avec le CEPAP des thèmes qui lui sont chers : l’intégration africaine, les économies industrielles, etc.
Parce que l’esprit de Gaston Berger c’est que l’avenir est domaine de volonté, PD va penser stratégies de développement. Dans ce cadre, bien avant que mon ami et jeune frère Kako Nubukpo ne s’illustre sur cette question, PD montre que le CFA constitue une entrave à la souveraineté et aux stratégies propres des Etats africains de la zone Franc.
Chers amis,
Je vais conclure avec la conscience claire que je n’ai pas rendu justice à PD, que de cet homme, je n’ai même pas dit peut-être l’essentiel. Mais je manquerais à un devoir élémentaire de vérité et d’élégance toute saint-louisienne si, en dépit de toutes les contraintes, je m’aventurais à terminer mon évocation imparfaite de la trajectoire, de l’œuvre, et de la vie de PD sans réserver une place spéciale à Fat Sow, son épouse, sa complice intellectuelle, la mère de ses enfants, sa partenaire de vie. Fat Sow et PD se rencontrent à l’IFAN en 1967 et ils ne se sont plus jamais quittés. Fat Sow est alors une des rares femmes sénégalaises sociologues. Comme Pathé, elle a des ascendances SaintLouisiennes mais est aussi une Dakaroise, familière des cinémas et ciné -club, du Théâtre de verdure et autres lieux réservés aux privilégiées des premières heures de l’indépendance
Mais tout comme Pathé, elle a un côté rebelle, car féministe. Son intégrité morale et sa beauté feront le reste et lui confèreront une place spéciale dans la vie de PD.
Qu’il me suffise, pour bien mettre en exergue la place spéciale de Fat Sow dans la vie de PD, de signaler que c’est la seule personne vivante à qui PD ait exclusivement dédié un ouvrage. La dédicace est d’une sobriété touchante. «A Fatou Sow» et ce sera tout. La concision de la dédicace en dit long sur l’incapacité de PD à définir la place que Fatou Sow occupe dans sa vie. C’est une place unique et pour moi qui m’honore de me compter parmi les neveux de PD, Fatou Sow a un nom qu’elle porte en exclusivité :Umpaan
Umpaan, parce que nul n’est mieux placé que toi pour être notre émissaire auprès de PD. Dis lui que notre plus grand souhait est qu’il continue d’être, en bon St Louisien, l’océan aux vagues fougueuses et la mer aux multiples bras ; une lame de fond irrésistible mais aussi un homme attentif aux méandres, un adepte du pluralisme culturel, confessionnel, politique. Un pluralisme qui explique la cloche dans une mosquée, le soutien du cadi musulman au mulâtre catholique, l’opposition du légaliste Lamine Gueye au Général De Gaulle qui revient aux affaires en 1958.
Dis à PD que nous souhaitons qu’il continue d’être, comme dirait Senghor avec qui il n’a pas toujours été tendre, mais dont la poésie le touche plus qu’il ne veut sans doute l’admettre, enraciné mais ouvert à tous les souffles. Et qu’en ces périodes de crispation identitaire, il mette autant d’énergie à dénoncer l’universalisme, misérable cache-sexe d’un hégémonisme islamo-oriental ou occidental, qu’à célébrer l’universel comme projet.
-Dis-lui, enfin, que nous souhaitons que pour longtemps encore, il continue, d’être pour nous le lamane des humanités, le Jambar de tous les fronts à qui nous vouons un profond respect et une affection des plus sincère .
PAR ALIOUNE SALL
« CETTE DEFAITE NOUS PERMET DE GARDER NOTRE HUMILITE »
Aliou Cissé, coach des Lions réagit apres la défaite face l'équipe d'Algérie
“C’est un coup d’arrêt. Je crois qu’on n’avait plus perdu ici depuis neuf ans. C’est une série qui prend fin. Mais on voulait gagner ce match. On a manqué de réussite, c’est le regret que nous avons. Mais le contenu a été bon sur le plan tactique même si cela ne suffit pas dans le football. Il faut mettre les ballons au fond. Cette défaite nous permet de garder notre humilité. C’était un match amical, mais il faut continuer à travailler.
DÉFAITE
On n’est pas content. On avait envie de gagner surtout quand on connait historique entre l’Algérie et le Sénégal. C’est un match de préparation en direction de la Can. Nous on a voulu jouer ces genres de matchs. L’opposition a été présente. Il marque un but sur un coup pied arrêté. Maintenant, on peut discuter si y a faute ou pas. Dans le contenu que je voulais voir dans cette équipe, je l’ai vu. En première période, on aurait pu tuer le match, mais on ne l’a pas fait. Dans le contenu c’est vraiment positif. Ce que l’équipe a fourni pendant 90 minutes. Le regret c’est qu’on a manqué un peu d’intensité à la fin du peut être à la fatigue et la chaleur. Mais dans l’ensemble le contenu est parfait. Cette défaite, nous permettra de continuer à travailler de savoir que rien n’est encore acquis. Oui, on est champion d’Afrique, on venait de gagner contre le Brésil. Aujourd’hui, c’est un coup d’arrêt pour nous. Depuis 9 ans, on n’avait pas perdu à domicile et c’est un cycle qui s’arrête. Maintenant, c’est à nous de repartir et recommencer un nouveau cycle.
DEUX LATÉRAUX GAUCHES ET LE CHOIX DE ABDOU DIALLO
Il y a eu un changement tactique quand on a pris le but. On est passé a trois dernières. Mais sur les latéraux, j’ai décidé de faire jouer Abdou Diallo parce que c’est notre 4-3-3 initial mais on la transforme dans les sortie de balles. On a pu contrôler l’équipe algérienne qui venait très haut. On a pu trouver des intervalles avec Idrissa Gana Guèye, Pathé Ciss, Pape Matar Sarr et par moment avec Ilimane Ndiaye. Le contenu a été plutôt bon sur le plan tactique. Mais le football ne se limite pas au contenu, il faut être efficace devant les buts.
AMBITIONS
C’est toujours un signal fort. C’est une alerte pour nous tous. Cela nous permettra de savoir que rien n’est acquis. Il faut avoir cette humilité de continuer à travailler. C’est un match amical de préparation. Pour moi ce qui est important c’est le contenu. Je reste positif malgré cette défaite. Ma motivation est intacte. je sais que l’équipe a répondu présent aux exigences que je voulais. Il nous a manqué un peu d’efficacité devant les buts et par moment un peu d’agressivité. À un moment donné, ils ont pris le dessus. C’est des axes de travail où nous allons bosser dans ce sens-là. Mais cela n’enlève rien du tout de nos ambitions. C’est à nous de continuer à travailler.
ETAT D’ESPRIT FACE AUX MAGHRÉBINS
C’est vrai que par moment il y a de la frustration surtout quand tu perds 1-0 et que tu veuilles égaliser. C’est juste des frustrations de joueurs. Idrissa et Sadio sont pourtant des joueurs assez calmes. Cette frustration est là mais elle ne vaut absolument rien du tout. Ce sont des compétiteurs. Si on marque en première mi-temps ce but, cette situation n’allait pas avoir lieu. Pour moi ce n’est pas ça le problème. Ils veulent gagner et n’y arrivent pas, d’où leur frustration. Mais ça passe au bout de quelque temps. Mais c’est vrai qu’on devrait se concentrer un peu plus dans le jeu quand l’équipe adverse casse un tout peu le rythme et tombe à un moment donné. Sur ce côté les équipes maghrébines ont plus de métier. C’est un axe de travail sur lequel on doit progresser.
ABSENCES D’IZO ET BOULAYE
Quand on perd un match on peut toujours penser qu’il manque quelqu’un. Mais en réalité j’ai 25 très bons joueurs. On a constitué une équipe avec des doublures et parfois dans certains postes on a trouvé des triplettes. Aujourd’hui tous les joueurs qui viennent en équipe nationale ont de la qualité. On sait qu’Ismaila dans son style de jeu nous a manqué parce qu’il nous a manqué de percussion à un moment donné du match. Ismaïla est un joueur de percussion, Iliman est un joueur qui rentre plus à l’intérieur. Ce sont deux profils différents mais deux profils intéressants. Mais je le répète si on avait marqué ce but, si on avait poussé ce petit ballon qui traine dans le but, on ne se poserait pas toutes ces questions. Mais je comprends toutes ces questions sur les absences d’Ismaïla Sarr, Boulaye Dia, Pape Guèye ou encore Nampalys Mendy. Mais en réalité le groupe qui était là était assez compétitif et il avait des qualités aussi.
RECTIFICATIFS À APPORTER
Il faudra rectifier l’efficacité en étant un peu plus tueur dans les zones offensive comme défensive. Si vous regardez la physionomie de ce match, on a maitrisé notre sujet. L’Algérie ne nous a véritablement jamais dominé sur toutes les confrontations que nous avons jouées ces dernières années. Soit on les domine ou c’est équitable mais à la fin il y a un petit but des Algériens pour clore le match. C’est un axe de travail pour nous. C’est une mentalité qu’on doit changer. Je suis déçu pour mes joueurs parce que je pense qu’il méritait au moins un match nul. Sur l’ensemble du match on ne mérite pas de perdre. Mais ça va nous apprendre. Ça nous ramènera à descendre un peu plus et montrer que ce n’est pas parce qu’on champion d’Afrique que la prochaine Can ne sera pas difficile. Les matchs comme ça sont importants pour nous parce que ça va nous permettre de nous remettre en question et de faire notre auto-critique afin d’être plus conquérant à l’avenir.
LES FENNECS S’OFFRENT LE HOLD-UP DEVANT LES LIONS
Le Sénégal a perdu (0-1) le match amical qui l’a opposé ce mardi 12 septembre au stade Abdoulaye Wade à l’Algérie.
Le Sénégal a perdu hier, mardi 12 septembre, au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio le match amical qui l’a opposé à l’Algérie (1-0). Les Fennecs ont réussi un véritable hold-up en douchant les Lions à la 64e minute Malgré leur domination, le manque d’efficacité et de concentration a fini par plomber les chances des Lions de prendre une revanche de leur finale de la CAN perdue en 2010. C’est la première défaite du Sénégal dans son nouvel antre de Diamniadio et à domicile depuis celle subie devant la Côte d’Ivoire en 2012.
L e Sénégal a perdu (0-1) le match amical qui l’a opposé ce mardi 12 septembre au stade Abdoulaye Wade à l’Algérie. Ces retrouvailles entre les deux derniers champions d’Afrique étaient pour les Lions une occasion de revanche de la finale de 2019 et en même temps d’affiner un peu plus le groupe en vue des éliminatoires de la Coupe du monde qui se profilent et de la prochaine Coupe d’Afrique des nations. Mais les coéquipiers de Sadio Mané n’ont pas eu la clé de la solution face à l’équation technique et tactique des Fennecs.
Les Lions sont pourtant entrés en force dans la partie en installant le jeu dans la zone de l’adversaire. Sadio Mané et Pape Matar donnaient vite le ton en s’offrant dès la deuxième minute de jeu la première occasion franche de la rencontre. Mais le gardien Anthony Mandrea se signale très tôt en arrêtant le tir de l’attaquant sénégalais. L’Algérie devrait encore annihiler deux autres tirs cadrés du même Sadio Mané. Les partenaires de Mahrez vont vite monter le bloc et s’imposer dans l’entrejeu. Ce qui leur permet de multiplier les attaques sur le côté gauche des Lions et surtout à jouer dans le dos de la défense des Lions constituée de la paire inédite Kalidou Koulibaly- Niakhaté. Comme sur ce tir non cadré (20e minute). Le manque d’efficacité des Lions sera encore manifeste sur cette occasion manquée d’Abdou Diallo devant une forêt de jambes dans la surface (35e min) ou encore sur cette autre tentative de Sadio Mané devant le portier algérien (45e). Au retour sur le terrain, le Sénégal maintient le rythme dans les phases d’attaque.
Dans une attaque menée à la 46e minute, Sadio Mané fixe la défense et donne une passe en pleine course à Idrissa Gana Guèye. Mais le milieu de terrain qui étrenne sa 98e minute écrase son tir. Deux minutes après, Nicolas Jackson s’infiltre dans la défense mais le portier algérien devrait une fois de plus s’interposer et mettre en échec l’attaquant sénégalais.
FARÈS CHAIBI DOUCHE LES LIONS
A la 61e minute, le Sénégal opère un changement dans son dispositif avec la sortie de l’arrière droit Youssoupha Sabaly suite à une blessure aux adducteurs. Aliou Cissé est contraint de faire rentrer Krépin Diatta (61e minute) et d’opter pour une défense à trois ( Koulibaly, Niakhaté et Abdou Diallo). Les Sénégalais seront surpris trois minutes plus tard suite à un coup franc bien exécuté par Mahrez. Libre de tout marquage, l’Algérien Farès Chaïbi surgit pour mettre sa tête et tromper le gardien Edouard Mendy (0-1 ; 64e).
Douché devant son public, le Sénégal réagit avec le double changement effectué par Aliou Cissé. Illimane Ndiaye et Pape Matar Sarr cèdent respectivement la place à Habib Diallo et Lamine Camara. Ce dernier qui fait ses grands débuts en sélection A du Sénégal apporte sa fraîcheur et son envie dans l’entrejeu. A la 85e minute, le milieu de terrain Cheikhou Kouyaté et l’arrière gauche Ismaïla Jacobs entrent sur la pelouse en remplacement du milieu de terrain Pathé Ciss et d’Abdou Diallo. L’entraineur Aliou Cissé n’arrivera toutefois pas à résoudre l’équation tactique posée par son vis-à-vis Djamel Belmadi.
Bien regroupés dans le dernier tiers, Youssef Atal et ses partenaires verrouillent leur défense et annihilent toutes les actions bien menées par Sadio Mané. Malgré cet ultime tir cadré de Krépin Diatta et détourné par l’infranchissable Antony (95e), le Sénégal va finalement s’incliner et différer une revanche devant l’Algérie qui ne lui a pas réussi durant les quatre dernières confrontations. Le Sénégal perd ainsi pour la première fois dans le nouvel stade Abdoulaye Wade. C’est également la première défaite des Lions depuis celle essuyée devant la Côte d’Ivoire en 2012.
DAKAR, HOTE DE SOMMITES MEDICALES AFRICAINES ET DU MONDE
L’Association Galien Africa a organisé une conférence de presse en prélude à la 6ème Edition du Forum Galien Afrique et de la 3ème Edition du Prix Galien Afrique,
En prélude à la 6ème Edition du Forum Galien Afrique et la 3ème Edition du Prix Galien Afrique, l’Association Galien Africa a organisé une conférence de presse en présence du Professeur Awa Marie Coll Seck, Présidente de l’Association Galien Africa. Occasion pour présenter les différents contours du dit forum
L’Association Galien Africa a organisé une conférence de presse en prélude à la 6ème Edition du Forum Galien Afrique et de la 3ème Edition du Prix Galien Afrique, Ce forum Galien va se dérouler en Afrique, en terre sénégalaise du 03 au 07 Octobre 2023, et Dakar sera la capitale africaine de la santé, de l’innovation et du leadership des femmes et des jeunes.
Mme la Ministre d’Etat, Professeur Awa Marie Coll Seck, Présidente de l’Association Galien Africa revient sur l’objet de cette rencontre : « nous sommes réunis aujourd’hui en conférence de presse pour parler de la 6ème Edition du Forum Galien Afrique qui est un forum scientifique, une plateforme d’échange entre Africains pour les Africains et pour l’Afrique. Nous sommes ouverts à toutes les personnes, à tous les experts qui ont une expérience en Afrique, qui comprennent notre contexte et qui peuvent nous aider à aller de l’avant. Il y’a également en plus de ce forum un prix : le prix Galien Afrique. La thématique que nous avons choisie cette année, puisque chaque année il y’a une thématique, ce sont les maladies non-transmissibles. Aujourd’hui, en Afrique, il y’a une épidémie silencieuse, rampante c’est une épidémie des maladies non-transmissibles comme le diabète, l’hyper tension artérielle, les maladies cardiovasculaires en général, les Avc, les problèmes néphrologiques du rein, les problèmes d’addiction. Il y’a énormément de choses qui sont liés la plupart du temps, il faut le dire, à un comportement qui a été à l’origine de ces maladies ».
Et d’ajouter : « Nous avons un prix aussi, c’est la 3ème fois que l’on propose ce prix-là et tout cela est fait sous le patronage du Président de la République qui a vraiment accepté que ce Galien d’une manière générale, le forum ou le prix, se fasse au Sénégal et il nous a donné l’infime honneur de gérer ce forum et ce prix. Je suis là avec les collaborateurs qui sont tous spécialistes dans leurs domaines mais qui, aujourd’hui, interviennent au niveau du forum Galien soit comme partenaire, le ministère de la Santé, soit membre du comité scientifique international, soit membre de ce que l’on appelle chez nous la taskforce Galien puisque il y’a des personnes qui travaillent depuis plusieurs années pour que nous puissions faire un forum et un prix qui soit à l’honneur du Sénégal mais à l’honneur de l’Afrique ». En effet, le Prix Galien Afrique quant à lui consacre l’excellence et l’innovation. Il a pour but de primer les chercheurs, les institutions et industries pharmaceutiques du secteur public ou du secteur privé. Il récompense plusieurs catégories : le meilleur produit pharmaceutique ; le meilleur produit de tradi-thérapie ; le meilleur produit biotechnologique ; la meilleure technologie médicale ou solution digitale (dispositif médical, de diagnostic, e-santé, télémédecine, dossier patient, etc.). Et le Professeur Awa Marie Coll Seck de préciser : « Chaque prix est doté d’un montant de 20 millions de FCFA. Nous attendons près de 3000participants.Sousunformathybride, il s’agit de 500 personnes en présentiel et plus de 2000 en virtuel ».
LES INONDATIONS ENGLOUTISSENT PLUS DE 2 000 VICTIMES EN LIBYE
En Libye, des pluies diluviennes et l’explosion des barrages ont fait plusieurs victimes. C’est l’Est du pays qui a été affecté notamment la région Al Jabal Al Akhdar.
En Libye, des pluies diluviennes et l’explosion des barrages ont fait plusieurs victimes.
C’est l’Est du pays qui a été affecté notamment la région Al Jabal Al Akhdar.
Oussama Hamad, Premier ministre du gouvernement de l’est libyen a donné les premiers chiffres : « les disparus se comptent par milliers. Il y a plus de 2 000 morts. Des quartiers entiers avec leurs habitants ont été emportés par les eaux vers la mer ».
Les vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent que la corniche longeant la mer a complètement disparu, ainsi que plusieurs quartiers de la ville située au bord de l’oued.
Joint par RFI, ce lundi soir, Tawfik al Shukri, porte-parole du Croissant-Rouge libyen affrirme que » nos équipes étaient présentes partout sur le terrain depuis les premières heures de la catastrophe, mais la situation à Darna reste la plus atroce. Il y aurait plus de 2 030 corps retrouvés et plus de 9 800 déclarations de disparitions, selon les chiffres communiqués par le gouvernement. Il y a cinq quartiers à Darna qui ont été complètement submergés par les eaux. La situation est tragique à Darna… Après les inondations des premières heures, ce sont les barrages qui se sont effondrés. Nous continuons notre travail et nous avons perdu trois membres du Croissant-Rouge alors qu’ils essayaient de sauver des familles encerclées par l’eau. La situation exige de conjuguer les efforts de tous : des deux gouvernements libyens et des ONG locales et internationales pour que l’on vienne en aide aux personnes touchées et en souffrance, suite à cet évènement catastrophique « .
AFFE DJOLOFF, TERRE DE CONVERGENCE ENTRE MAME DABAKH ET SERIGNE FALLOU
Cité religieuse située au cœur du département de Linguère, Affé Djoloff a la particularité d’être le lieu d’origine de la mère de Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh (Tivaouane), Sokhna Safiétou Niang, et de celle de Serigne Fallou Mbacké, Sokhna Awa Bosso
Cité religieuse située au cœur du département de Linguère, Affé Djoloff a la particularité d’être le lieu d’origine de la mère de Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh (Tivaouane), Sokhna Safiétou Niang, et de celle de Serigne Fallou Mbacké (Touba), Sokhna Awa Bousso. Un lien de parenté qui témoigne de l’unité et du vivre ensemble jusque-là bien conservés par les notables et guides religieux.
C’est jour de louma à Affé Djoloff. Le village grouille de monde. L’axe Affé-Sagatta Djoloff, une piste de production en pleine réhabilitation, est très fréquenté. Les taxis « wopou yaha » et autres véhicules de transport se disputent la chaussée et roulent à grande vitesse. Comme chaque jeudi, tous les chemins ou presque mènent à cette localité située dans l’arrondissement de Sagatta Djoloff. Depuis plusieurs décennies maintenant, ce marché fait partie du patrimoine local comme un événement hebdomadaire marqué sur l’agenda des commerçants et autres qui viennent de Dahra, Thiarny, Thiel, Gassane, Sagatta et autres localités alentour. Pendant toute une matinée, Affé reprend vie. Senteurs et clameurs se mélangent. Commerçants et clients se côtoient dans une bonne entente, une joie de vivre fiévreuse dont eux seuls ont le secret. Selon le maire, Cheikh Niang, ce louma date de longtemps. « Il a pris de l’importance, c’est ce qui a fait qu’il a été délocalisé et agrandi », explique l’édile de la ville. « Des recettes importantes sont enregistrées chaque jeudi », note-t-il.
L’une des particularités d’Affé Djoloff, selon son maire, c’est d’être un ardent foyer religieux. C’est ce qui explique qu’il est très couru, fait savoir le maire Cheikh Niang. Une intense vie religieuse y a toujours régné, renseigne-t-il. Depuis plus d’un siècle, fait-il savoir, la foi a guidé et continue de guider les pas des populations.
Affé Djoloff a joué un grand rôle religieux et spirituel dans la consolidation de la foi islamique au Sénégal. Cette localité n’a pas ursurpé sa vocation de centre religieux parce qu’Affé constitue un pan important de la religion musulmane au Sénégal, car étant « un cordon ombilical de deux grandes confréries » à savoir le mouridisme et la tidjaniya. Il a la particularité d’être le lieu d’origine de la mère de Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh (Tivaouane), Sokhna Safiétou Niang, et de celle de Serigne Fallou Mbacké (Touba), Sokhna Awa Bousso. Il s’y ajoute que de nombreux érudits y ont séjourné, étudié, acquis du savoir et contribué à l’expansion et au rayonnement de la religion. Aujourd’hui encore, assure le premier magistrat de la ville, cette ferveur n’a pas diminué.
Mame Maty Niang, mère de Sokhna Awa Bousso qui a mis au monde Serigne Fallou Mbacké est originaire de Affé Djoloff, (département de Linguère). Son mausolée, situé à l’entrée du village, est l’attraction des talibés mourides qui y effectuent des ziarras et y organisent des séances de récitals de ‘’Xassaid’’, notamment durant le mois de Ramadan. Selon des témoignages recueillis sur place, Serigne Abdou Karim Mbacké de Ndindy s’y rend régulièrement pour se recueillir devant la tombe de sa grand-mère.
Non loin de ce lieu de culte, se trouve un grand baobab sous lequel le fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba, habitué du village, récitait le Saint Coran. Cet endroit est également devenu un lieu de recueillement et de prière pour les fidèles. « Tout ceci est la raison pour laquelle la localité est très connue et fréquentée », dit Mor Niang, jeune du village.
La deuxième épouse de Seydi El Hadj Malick Sy, Sokhna Safiétou Niang, mère de feu El Hadj Abdoul Aziz Sy Dabakh, ancien khalife général des Tidiane, est aussi issue de la localité. Outre Dabakh, Sokhna Safiètou Niang, une femme aux multiples vertus, a eu avec le Saint homme trois autres garçons (El Hadj Mansour, El Hadj Habib et Alioune décédé très jeune à Diacksao) et cinq filles (Sokhna Fatimatou, Sokhna Assiétou, Sokhna Oumou Kalsoum, Sokhna Rokhaya et Sokhna Nafissatou).
D’ailleurs, Sokhna Safiétou Niang et Mame Maty Niang sont du même père : Papa Ngagne Khary Niang. Un statut particulier qui fait que, malgré la modernité, le village garde toujours sa particularité d’être une population unie d’abord par le même sang. Ainsi, Affé Djoloff, qui compte sept quartiers, ne dispose que d’une seule grande mosquée, point de convergence, chaque vendredi, de tous les musulmans du village. Ce, même si dans chaque quartier est installé au moins une petite mosquée (diakka). « C’est ce qu’avaient toujours voulu et réclamé les anciens. Nous n’allons jamais dévier de ce chemin qu’ils nous ont tracé. C’est pourquoi, on a choisi une seule personne en l’occurrence Tafsir Ngagne Ndao, avec des suppléants, à la tête de la mosquée », a relevé El Hadj Mouhamadou Lamine Bara Niang, guide religieux. À l’en croire, toutes les familles ont adhéré à cette démarche salvatrice.
Et c’est également le cas pour la chefferie. « Le village n’a non plus qu’un seul chef de village et c’est Serigne Ahmed Sy Niang. Un fait très rare dans les grandes localités. Mais, tout cela prouve que nos pères et grands-pères, unis d’abord par le sang, ensuite par la religion, ont toujours mis en avant la charia et les enseignements prophétiques », a ajouté le fils d’El Hadj Tafsir Dame Niang.
En tout état de cause, guides religieux et cadres du village sont unanimes : Affé constitue un pan important de la religion musulmane au Sénégal, car étant « un cordon ombilical de deux grandes confréries » à savoir le mouridisme et la tidjaniya.
Et si ce statut est toujours maintenu, c’est parce que les jeunes et notables du village ne cessent d’œuvrer en vue de perpétuer le legs des ancêtres. Et de vivre ensemble dans l’harmonie, la paix et la confiance réciproque. « Ici, nous n’avons aucun autre programme si ce n’est la religion », précise El Hadj Mouhamadou Lamine Bara Niang qui rappelle, pour s’en réjouir, la pléthore de Gamous, Ziarras et autres conférences religieuses, sans compter les ’’Wasifa’’ et ‘’Xadras’’ qui se font quotidiennement.
Et le combat des fidèles est de conserver jalousement cet héritage religieux, culturel et spirituel pour les générations futures.
L’œuvre d’El Hadj Tafsir Dame Niang
Quand on parle de Affé Djoloff, également appelé Affé Niang, on pense à El Hadj Tafsir Dame Niang. Né le 19 janvier 1915 de Bara Maty Lame Niang et de Sokhna Faty Bassine Niang, Tafsir Dame Niang a étudié et grandi dans la localité. Sa mère est la sœur de Sokhna Safiétou Niang, mère de Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh. Ce qui, selon El Hadj Mouhamadou Lamine Bara Niang, a consolidé leurs liens fraternels avant d’être spirituels.
Il fut ‘’Muqadam’’ de l’ancien khalife général de la famille de Seydi El Hadj Malick Sy dans le Djoloff. « Mame Dabakh avait demandé à tous les talibés du Djoloff de se ranger derrière Tafsir Dame parce qu’il trouvait en lui un saint homme plein de sagesse », confie notre interlocuteur. Ce dernier fait savoir que son village a toujours été considéré comme une terre de vulgarisation de la religion islamique. Pour preuve, « tous les guides religieux qui sont passés par Affé Djoloff se sont, plus tard, distingués par leur maîtrise parfaite de la sharia et des écrits du saint Coran », a-t-il fait remarquer.
Mais El Hadj Tafsir Dame Niang était plus connu pour ses nombreux miracles, à l’instar de beaucoup d’autres érudits de Affé Djoloff. Un jour, raconte son fils, des habitants du village devaient répondre à l’appel de Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh pour la refondation de Sine Djoloff, située à quelques kilomètres. Mais quand il est arrivé sur le lieu de départ, l’unique véhicule de la localité était déjà en chemin. Ne voulant pas rater le rendez-vous si important à ses yeux, El Hadj Tafsir dame Niang est retourné chez lui avant de se préparer mystiquement. Et on ne sait par quel moyen, il était le premier arrivé à Sine Djoloff où l’attendait Mame Dabakh.
L’autre prodige, poursuit notre interlocuteur, un jour les vieux du village devaient se rendre à Tivaouane. Mais le propriétaire de la voiture de transport en commun ne voulait pas l’attendre. Celle-ci tombera, toutefois, en panne à quelques encablures du village. Après les avoir rejoints en cours de route, El Hadj Tafsir Dame Niang demanda au chauffeur de redémarrer l’engin. Il le fit et ils partirent ensemble, au grand bonheur de tous.
Ce grand érudit de l’islam s’est éteint en 2003. Son fils, El Hadj Bara Niang est porté à la tête de son khalifat.
Pour conserver son héritage, ce dernier dit être sur la voie tracée par son père. Aussi, a-t-il dit, chaque année un Gamou est organisé dans la localité pour rendre hommage à El Hadj Tafsir Dame Niang, mais aussi mieux répandre son œuvre sur terre.
Terre d’avenir
Avec ses 25 villages et sa population de 6500 âmes, Affé Djoloff regorge de potentialités. Avec la route de 18 kilomètres qui est en cours de bitumage, estime le maire Cheikh Niang, la localité est promise à un bel avenir. Cette nouvelle route, indique-t-il, va booster l’économie locale. « D’ici quelques années, tous les chemins mèneront à Affé Djoloff. Déjà, nous recevons chaque jour des demandes de parcelles à usage d’habitation. Cela démontre tout l’intérêt que les gens accordent à notre terroir », indique Cheikh Niang. Ici, relève-t-il, les jeunes n’attendent pas qu’on leur donne du travail, ils se débrouillent comme ils peuvent. Et investissent dans le commerce, la boulangerie, la pharmacie et le transport. Jadis, explique-t-il, le commerce du charbon de bois était une activité très lucrative et faisait vivre beaucoup de familles. « Quand on parlait de charbon dans la zone, on pensait aussitôt à Affé Djoloff. Cette activité a connu des périodes fastes dans la zone. Beaucoup de jeunes ont construit des maisons, fondé des familles grâce à l’argent tiré de la vente du charbon», indique le maire Cheikh Niang. Cependant, note-t-il, cette activité a connu une chute libre du fait de son caractère prohibé parce que l’activité était clandestine et ils ne disposaient pas de permis de circulation délivré par les services des Eaux et forêts. « L’exploitation a fortement diminué ces dernières années. De moins en moins de jeunes prennent aujourd’hui le risque d’abattre des arbres. Avec la traque des services des Eaux et Forêts suivie d’arrestations