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4 août 2025
« UBBI TEY YANG TEY » A GEOMETRIE VARIABLE
Le privé à fond dans les classes, le public en mode inscriptions. Une présence timide des élèves dans certains réceptifs. Le déficit d’enseignants plombe la rentrée à Matam
Mariyama TOURE & Dienaba MANE, Abdoulaye FALL , Pape Moctar NDIAYE et Yves TENDENG |
Publication 06/10/2023
La première cloche de la réouverture des classes a retenti hier, jeudi 05 octobre, tirant du coup les rideaux sur les vacances scolaires. Instituée par le ministère de l’Education nationale, la rentrée scolaire pour ce jeudi 05 octobre est bien effective dans certaines écoles, principalement celles du privé déjà en train de dispenser des apprentissages. Dans d’autres écoles par contre, surtout celles publiques, ce n’est pas vraiment la rentrée en tant que telle mais une journée inscription, prise de contacts et retrouvailles.
Il est 10 heures tapantes sous la chaleur du soleil à l’école préscolaire et élémentaire Saint Pierre Julien Eymard, certains élèves accompagnés de leurs parents sont venus s’inscrire, d’autres déjà inscrits ont commencé. Devant un stand de glace, un groupe d’enfants célèbre ses retrouvailles avec des accolades, un sourire béat sur le visage. On remarque le bonheur de revoir les camarades à des kilomètres. Le constat est que dans cette école, la reprise est effective et dans les salles de classe du préscolaire, on voit déjà les enseignants bien investis dans les cours avec des élèves tirés à quatre épingles. Alors que les filles sont bien coiffées et habillées de leurs plus beaux vêtements pour ce premier jour, les garçons ne sont pas non plus en reste donnant l’impression que cette première journée de rentrée est plus un concours de mode qu’autre chose.
Au lycée Maurice Delafosse, l’ambiance est au rendez-vous pour cette journée du 05 octobre : les élèves tout aussi bien habillés et contents de retrouver leurs amis, affichent aussi un visage heureux. On sent qu’ils n’ont pas encore fini de profiter des vacances mais dans ce lycée, les cours ont déjà débuté pour certains. À l’heure de la pause qui coïncide aussi avec la fin des cours pour certains, la cour de l’école se remplit de jeunes élèves criant de gauche à droite et se faisant des câlins. « C’est le début de la rentrée, on sait qu’on va juste faire un cours ou deux dans la journée car il y a des professeurs qui sont impatients. Voilà pourquoi on est heureux de reprendre. Il y a aussi la joie de revoir nos camarades qu’on n’avait pas revus depuis des mois, on a pris le soin de bien nous habiller et nous faire de nouvelles têtes », nous dit une élève croisée au kiosque de sandwich.
Cet élève de terminale qui a déjà commencé les cours explique pour sa part que « les autres qui prennent cette première journée à la légère ne sont pas conscients de ce qui les attend. Si on n’est pas concentré sur l’essentiel qui est de suivre les cours et non courir dans l’école pour des retrouvailles, on va se retrouver perdu au milieu de l’année. C’est bon de revoir les camarades mais juste les salamalecs de base suffisent. C’est exagéré de se faire des câlins en plein cours comme si on n’allait pas se voir à la sortie » dit-il. Tout comme à l’école Saint Pierre, on remarque qu’ici aussi, la direction est débordée par la présence des élèves et parents d’élèves venus inscrire leurs enfants ou prendre des renseignements. Les professeurs aussi ayant déjà commencé à dispenser les cours sont inaccessibles pour la plupart.
À l’angle opposé de ces deux écoles, on a les écoles élémentaires Manguiers I et II qui eux aussi ont commencé les cours mais dans des conditions assez difficiles. Les salles de classe de ces écoles sont cernées par l’eau stagnante des pluies. On remarque un système d’évacuation qui débouche directement sur la route qui mène vers Sahm. Les moustiques font la fête dans la cour de ces écoles, ce qui n’est pas très rassurant. Les élèves qui ont déjà commencé sont obligés de faire des détours pour atteindre les salles de classe. Marcher dans la cour de l’école Manguier II donne l’impression qu’on est sur du sable mouvant, tant l’humidité du sol est inconfortable pour les pieds. Mais rentrée des classes obligeant, les potaches sont obligés de faire avec.
Hier, jeudi 05 octobre, a été la grande rentrée des classes à l’école Sacré Cœur. Il est huit heures ; parents et élèves étaient venus nombreux répondre à l’appel de l’école et en profiter pour faire les inscriptions. C’était la grande ambiance, la cour de l’école est pleine, on est en pleines retrouvailles de part et d’autre entre élèves et professeurs. Aïssatou Dial, une apprenante, relève : « j’ai hâte de retrouver mes amies et pouvoir être ensemble. Et j’espère que nous allons dérouler avec eux cette nouvelle année scolaire». « Dans cet établissement aujourd’hui, c’est juste pour faire une prise de contact et les cours débuteront demain à 8h précises », nous fait savoir le directeur Frère Luc Brunette. Et Christian Wally Diafate, Professeur d’Anglais, de le conforter : « Même si des menaces planent sur le déroulement des enseignements en raison des élections qui se profilent, l’académie scolaire a déjà mis en place les dispositions nécessaires pour un bon déroulement qui n’affectera pas les enseignements dans cette école».
KAOLACK- RENTRÉE SCOLAIRE, STABILITÉ SOCIALE DANS LES ÉTABLISSEMENTS ET ANNÉE ÉLECTORALE : L’Inspection d’académie ambitionne de prendre les devants
Les autorités académiques de la région de Kaolack et les acteurs en charge de la gouvernance scolaire ont procédé hier, jeudi 5 octobre, jour de rentrée des classes pour tous les élèves du Sénégal, à la traditionnelle visite d’inspection des établissements scolaires de la commune de Kaolack. En ces moments de fin d’hivernage où la plupart des établissements du pays reste encore envahie par les eaux de pluies ou des tapis herbacés, cette visite qui a été effectuée sous la présence du gouverneur de région a ainsi permis à ses initiateurs de s’apercevoir que, dans la plupart des écoles de Kaolack, le concept “Ubi Tey Jang Tey” est en partie effectif. Les enseignants dans leur écrasante majorité ont répondu présents et ont démarré les cours, avec craie à la main. En plus de la présence massive des élèves et les dispositions nécessaires prises pour rendre les établissements accessibles, il est aussi constaté que dans toutes les écoles visitées, les intrants pédagogiques et didactiques ont été mis en place. En dehors de la volonté de disposer d’un système éducatif performant, et faire respecter le quantum scolaire, ces mesures ont surtout été respectées à un certain niveau. En tout cas au niveau pédagogique, pour pallier à d’autres éventualités souvent nées de l’instabilité sociale dans les établissements publics, aussi que de l’année électorale vers laquelle le Sénégal va s’acheminer, à partir des deux prochains mois. Même si dans les accords entre gouvernement et les organisations syndicales, bon nombre d’engagements ne sont pas respectés au plan national, au niveau de l’Académie de Kaolack on s’efforce à maintenir le cap au plan administratif afin de collecter le maximum de résultats pédagogiques durant cette prochaine année académique. Un pari qui, visiblement va s’opérer avec l’ensemble des partenaires de l’école et sera sans doute consolidé par la forte mobilisation envisagée avec les acteurs, l’administration locale, le commandement territorial de manière générale.
MATAM : LE DEFICIT D’ENSEIGNANTS ENTRAVE LA RENTREE DES CLASSES
Avec un déficit cumulé cette année de 564 enseignants, comparé au précédent mouvement national, celui de 2023 a connu plus de départs (364 contre 310 en 2022) dans tous les programmes. Pour la présente rentrée scolaire, l’académie vient d’enregistrer seulement trente-quatre (34) arrivées. Un effectif qui, de l’avis des autorités de l’éducation, est loin de combler le déficit cumulé à 564 enseignants. Dans le rapport de rentrée présentée par l’inspection d’académie, on informe que sur 260 départs enregistrés au niveau de l’élémentaire, l’académie qui traîne un déficit de 368 enseignants au niveau de ce programme n’a eu que 12 arrivées. Au niveau du Moyen Secondaire où le déficit se situe à 124 enseignants, sur 94 départs constatés, seuls 21 arrivées ont été enregistrées. S’agissant du Préscolaire où le déficit se situe à 60 enseignants, aucune arrivée n’a été enregistrée. Face à la situation, c’est « l’étude et l’audit du personnel au niveau interne » qui sont annoncés par l’inspecteur d’académie Mbaye Babou, qui a fait part de ses inquiétudes par rapport à l’effectivité d’une rentrée des classes rapide et facile. L’autorité de l’éducation qui entend trouver les mécanismes nécessaires pour combler le gap, s’active à procéder à des redéploiements pour le bon déroulement des enseignements-apprentissages. Face au déficit de 564 d’enseignants, constaté après le mouvement national, le secrétaire général du Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal (Sels), propose un recrutement spécial d’une préférence locale. « Nous souhaitons un recrutement spécial d’une préférence locale en privilégiant les enseignants des classes passerelles qui font un très bon travail et des jeunes diplômés de la région qui certainement resteront au niveau local pour enseigner », a déclaré Mamadou Demba Sy.
SAINT-LOUIS - RENTRÉE SCOLAIRE : Une présence timide des élèves dans plusieurs écoles et établissements scolaires
Dans l’Académie de la région de Saint-Louis, la rentrée des classes s’est déroulée avec une présence timide des élèves surtout à l’intérieur au niveau des villages reculés des départements de Dagana et Podor. C’est ce qu’a fait savoir l’Inspecteur par intérim de l’Académie de SaintLouis, Mafall Der, qui rassure quant à l’effectivité e la présence des personnels enseignants. Il invite les parents à laisser leurs enfants venir à l’école pour démarrer tôt les enseignements. Il s’exprimait au terme de la traditionnelle tournée présidée par l’adjoint au Gouverneur.
La traditionnelle tournée effectuée hier, jeudi 5 octobre, dans quelques écoles et établissements scolaires de la commune de Saint-Louis a permis aux autorités administratives et académiques de la région de constater de visu le démarrage des enseignements en cette rentrée des classes. Dirigée par l’adjoint au Gouverneur de Saint-Louis chargé du Développement, M. Modou Mamoune Diop, en présence de l’Inspecteur par intérim de l’Académie de Saint-Louis, M. Mafall Der, des représentants des syndicats d’enseignants, de l’Association des parents d’élèves ainsi que d’autres structures de l’école, la délégation s’est rendue à l’École Élémentaire Cheikh Touré de Guét Ndar dans la Langue de Barbarie, puis au Collège Fara Mbodj avant de boucler cette traditionnelle tournée au niveau du Lycée Technique André Peytavin de Saint-Louis. Dans ces trois établissements scolaires visités, les autorités administratives et académiques ont noté une présence timide des élèves contrairement aux enseignants qui se sont présentés en masse. Une situation qui est presque générale au niveau de l’Académie de Saint-Louis où les remontées d’informations renseignent des nombreuses absences notées chez les élèves en cette rentrée des classes, à en croire toujours l’Inspecteur de l’Éducation, Mafall Der. L’adjoint au Gouverneur de Saint-Louis, Modou Mamoune Diop quant à lui, a félicité les autorités académiques pour avoir pris toutes les dispositions afin de permettre un bon démarrage des cours au niveau des écoles et établissements scolaires. En effet, tous ces réceptifs d’écoliers ont été désherbés, nettoyés et désinfectés il y a quelques jours. Ce qui permettra aux personnels enseignants et à leurs élèves d’être dans de meilleurs cadres pour étudier.
KEEMTAAN GI - VOUS AVEZ DIT REPRESSION ?
Voir tous ces jeunes fuir le Sénégal par vagues en choisissant les chemins de l’émigration irrégulière par mers et airs vers l’Europe et les Usa — en passant par le Nicaragua pour cette dernière destination — alors que le pays s’apprête à exploiter son gaz et son pétrole. Tout cela fait désordre assurément. Quand on se hasardait à dire que cette vague d’émigration irrégulière était causée par une autre vague, répressive celle-là, on était évidemment dans la dérision. Mais voilà que la presse étrangère, la seule qui compte aux yeux de nos autorités, commence à émettre cette hypothèse en dressant un tableau peu élogieux d’un pays où les libertés sont piétinées et où, pour un oui ou un non, on peut se retrouver en prison. Cliché peu flatteur d’un pays jadis considéré comme un ilot de paix et une terre de démocratie. Selon cette bonne presse occidentale, l’une des raisons qui peuvent pousser les jeunes à quitter ce charmant pays des paradoxes pourrait être la répression politique orchestrée par le Chef. Comme on est tombé bien bas! Plus intrigant est le silence du Chef et celui de son gouvernement. Alors que les jeunes gens et jeunes filles, mais aussi de tout petits enfants quittent chaque jour ce pays par centaines dans des pirogues de fortune, nos autorités semblent considérer ce véritable exode comme accessoire. Même le sous-ministre des Sénégalais de l’Extérieur, qui était sur tous les fronts, semble se à présent se désintéresser du sujet tout autant que la presse locale. En tout cas, il n’est pas exagéré de penser que cette fuite des jeunes vers des horizons plus cléments résulte justement de la situation préoccupante dans laquelle se trouve le pays avec le recul alarmant des libertés publiques notamment des droits de réunion et de manifestation. Tout est interdit à l’opposition tandis que tout semble permis aux gens du pouvoir qui déroulent sans être inquiétés. Surtout, l’homme qui cristallisait les espoirs de millions de jeunes a été jeté en prison. D’autres jeunes gens sont traqués et considérés comme des terroristes. Quoi d’étonnant, dans ces conditions, que l’émigration clandestine se développe surtout que les navires chinois et européens ont fini de piller nos côtes tandis que l’agriculture ne nourrit plus son homme ? KACCOOR BI - LE TEMOIN
LE GENERAL ABDOULAYE FALL EN DEUIL
Le général Abdoulaye Fall, ancien Haut commandant de la gendarmerie nationale et directeur de la justice militaire, est en deuil. Il a en effet perdu hier son beau-père, Maguette Diaw. Le défunt était délégué du quartier de Wakhinane, dans la commune de Tivaouane-Diack-Sao dont il était aussi le doyen par l’âge. El Hadj Maguette Diaw était un grand syndicaliste qui a dirigé pendant des décennies le syndicat des boulangers du Sénégal affilié à la Cnts (Confédération nationale des travailleurs du Sénégal). Son engagement syndical lui avait valu d’être déporté à Dodji durant la grande grève des travailleurs de 1968 par le régime du président Senghor. C’est à la suite de ce grand conflit syndical que le régime UPS avait créé le concept de la participation responsable et poussé à la création de la CNTS pour faire pièce à la turbulente et indocile Unts. Durant toutes ces grandes luttes syndicales, ElHadj Maguette Diaw était en première ligne. Toutes nos condoléances au général Abdoulaye Fall, à son épouse Ndèye Fama Diaw et aussi à notre ami Mamadou Diaw dit Tapha, ancien directeur adjoint du Corps de la paix américain au Sénégal et lui aussi fils du défunt. Que la terre de Yoff soit légère à El Hadj Maguette Diaw.
«RECULS», «RESTRICTIONS», MAL GOUVERNANCE...LE FORUM CIVIL PARLE DE LA SITUATION NATIONALE
Le Bureau Exécutif du Forum Civil, la Section sénégalaise de Transparency International, s’est hautement préoccupé de l’état des droits et des libertés publiques, la situation sociale et la gestion du processus électoral au Sénégal. Dans une déclaration publiée hier Birahim Seck et ses camarades déplorent vivement la situation nationale du pays faite de « reculs démocratiques », de restrictions des libertés, de mal gouvernance. A les en croire, les restrictions et agressions continuent sur la liberté de manifestation et même parfois de réunion avec les interdictions répétitives des manifestations déclarées et même parfois de conférences de presse par les autorités administratives, les germes de tensions préélectorales, électorales et postélectorales, l’entrave à la liberté de presse et les arrestations suivies parfois d’emprisonnement de professionnels des médias, la violation par certains professionnels des média de règles régissant leur profession, l’absence d’enquêtes ou le non aboutissement d’enquêtes à la suite des morts enregistrées à l’occasion de manifestations. Tout cela, selon le Forum civil, installe une psychose nationale pouvant déboucher encore sur des situations de désordre.
TIK TOK RESTE SUSPENDU AU SENEGAL
Le réseau social Tik Tok restera encore suspendu au Sénégal. Au grand dam de ses nombreux utilisateurs du pays. La rencontre entre le ministre de la Communication et des dirigeants de Tik Tok hier n’a pas permis à ces derniers d’obtenir la levée de la restriction décidée il y a deux mois par le Gouvernement. Me Moussa Bocar Thiam veut des garanties comme restreindre les contenus qui pourraient menacer la sécurité publique, régulariser les algorithmes proposés aux utilisateurs du Sénégal et que Tik Tok s’engage à contrôler la gestion et la protection des données. La question de la monétisation de Tik Tok a été également au menu de la discussion avec l’Etat. Pour finir, le ministre a rappelé que la restauration complète de l’application dépendra des conclusions des échanges avec les dirigeants de Tik Tok.
BIDA MOBILISE POUR AMADOU RACINE DIA
Le village de Bida, dans la commune de Gamadji Sarré, entend réserver une mobilisation exceptionnelle ce samedi à un des siens. Il s’agit plus précisément d’Amadou Racine Dia, un fils prodige et bienfaiteur de la zone. Le président du mouvement ARDIA, non moins directeur de l’Exploitation du Port autonome de Dakar, se démultiplie depuis quelques années pour renforcer les politiques publiques d’infrastructures de l’Etat. Ce grand souteneur du président Macky Sall et du candidat Amadou Ba aura donc droit à un un « Sargal » des populations de BIDA. Lesquelles entendent remercier l’homme pour ses multiples actions comme les financements et formations octroyés aux femmes de la localité, l’appui constant aux nécessiteux, la réhabilitation du forage de BIDA. C’est pour le remercier de toutes ces actions et renvoyer l’ascenseur que, ce samedi 07 octobre, BIDA entend mettre les petits plats dans les grands et sonner la mobilisation des grands jours. Aujourd’hui à BIDA, les réalisations phares du président du mouvement ARDIA, Amadou Racine DIA, font l’objet d’un partage des populations qui sont désormais déterminées à accompagner l’homme dans sa trajectoire politique. Une trajectoire politique qui commence pour Amadou Racine Dia par mobiliser toute la population de BIDA pour un nombre de parrainages exceptionnel en faveur du candidat Amadou Ba et surtout pour le triomphe de BBY dans le département de Podor.