SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
4 août 2025
LE DEFI DE L’APPLICATION DU CODE DE L'ENVIRONNEMENT
L a loi n°2023-15 du 2 août 2023 portant Code de l’environnement a été adoptée. Seulement, sans une bonne application, l’environnement continuera d’être dégradé et le texte non rentable
Le Sénégal a adopté un nouveau Code de l’environnement. L’objet du changement ou amélioration/actualisation de la loi existante, c’est selon, est de mieux prendre en charge les problèmes liés à l’écologie et la protection de l’écosystème. Seulement, sans une bonne application, l’environnement continuera d’être dégradé et le texte non rentable comme bien d’autres lois prises et rangées dans les tiroirs.
L a loi n°2023-15 du 2 août 2023 portant Code de l’environnement a été adoptée. La motivation est expliquée par le fait qu'après près de deux décennies de mise en application, l’ancienne loi n°2001-01 du 15 janvier 2001, l'environnement continue encore à subir des atteintes de toutes parts, liées notamment à une multiplication des activités de production et de transformation et à la pression démographique. De plus, l'analyse du cadre juridique actuel a montré des manquements qui constituent un frein à l'efficacité de la gestion rationnelle de l'environnement et des ressources naturelles. L’explication du vote de cette nouvelle loi est aussi fondée sur l'insuffisance des dispositions juridiques relatives aux substances nocives et dangereuses et aux déchets dangereux, la non prise en compte de ces substances et déchets dans la partie réglementaire, la faiblesse de l'encadrement de la procédure d'évaluation environnementale, l'inadaptation de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement au regard des standards et normes internationaux et l'absence d'un cadre juridique complet et actualisé facilitant l'élaboration des plans particuliers d'intervention jusque-là inexistants. Le changement est aussi dû à la non-prise en compte de certains principes fondamentaux du droit de l'environnement.
En outre, selon l’exposé des motifs, il s'agit de prendre en compte les accords multilatéraux sur l'environnement ratifiés par le Sénégal. Désormais, le Sénégal s’est doté d’un nouveau Code de l’environnement. Mais, le gros chantier reste l’application effective du texte. Dans le domaine environnemental, les initiatives de ce genre n’ont pas manquées. Le résultat reste un échec du fait de leur non application. La loi sur le plastique en est en exemple. Votée en 2015 et remplacée en 2020, pour alourdir les sanctions et contribuer à la lutte efficace contre la prolifération des déchets plastiques, elle peine toujours à répondre aux attentes. Pis, la réalité est que les déchets plastiques n’ont jamais quitté le quotidien des Sénégalais, malgré les nombreux engagements de l’autorité. Aussi les entreprises qui portent atteinte à la santé des populations, à cause d’activités parfois nocives, rappellent l’importance des études d’impacts environnementaux bien faites.
CRÉATION DE DEUX FONDS SPÉCIAUX POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
Justement, le Code de l’environnement signale, en son article 33, que, «l’étude d’impact environnemental et social s’applique à tout projet et à toutes les activités susceptibles de générer des dangers sur l’environnement et la santé humaine». Reste maintenant à voir si l’application de cette décision sera rigoureuse, surtout en ce contexte de futures exploitations des ressources pétrolières et gazières. Déjà, les conséquences environnementales de l’exploitation minières sont grandes dans la région de Kédougou. Les produits chimiques minent la zone de Mboro ou encore une partie de la région de Matam. A signaler que dans son article 18, le nouveau Code de l’environnement prévoit la création d’un Fonds spécial pour la protection de l’environnement. Les modalités d’alimentation et de gestion du fonds sont fixées par décret. Pour le suivi de l’environnement marin et côtier, il a été créé un Fonds spécial dénommé Fonds national de prévention et de protection de l’environnement marin et côtier (Fn-Pem). La circulation des produits chimiques et des produits dangereux est aussi régulée. Il en est ainsi pour le plastique. Le code parle de mesures coercitives, en vue de contrôler la circulation de ces produits.
VERS UN RENOUVELLEMENT DE 400 BUS
Participation fructueuse du Sénégal au 27ème Congrès mondial de la route qui se tient actuellement à Prague, en République Tchèque. Le Ministre Mansour Faye, qui y prend part, annonce l’arrivée de 400 nouveaux bus
Participation fructueuse du Sénégal au 27ème Congrès mondial de la route qui se tient actuellement à Prague, en République Tchèque. Le Ministre Mansour Faye, qui y prend part, annonce l’arrivée de 400 nouveaux bus dans le cadre du projet de renouvellement du parc.
Le Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, et son homologue de la République Tchèque, M. Martin Kupka, ont eu une séance de travail, lundi 2 octobre 2023, à Prague. Selon un communiqué, les deux ministres et leurs collaborateurs ont échangé sur des projets de renouvellement du parc de véhicules, avec l’acheminement prochain d’un lot de plus de 400 bus de marque Iveco, de taxis urbains et de véhicules minibus interurbains. Ces propositions ont été faites en marge du 27ème Congrès mondial de la route auquel participe le Sénégal avec une forte délégation, précise-t-on dans le document. Ce Congrès mondial est organisé tous les quatre ans par l’Association mondiale de la route (Piarc). La rencontre constitue un forum d’échange de connaissances et d’expériences sur les routes, les politiques et les pratiques du transport routier.
Fondée en 1909, cette association est composée de 125 gouvernements membres du monde entier. Elle est dotée du statut consultatif au Conseil économique et social auprès des Nations unies, l’association contribue à un développement mondial stable et durable du secteur routier et du transport.
Hier, au lendemain de l’ouverture du congrès, renseigne un autre communiqué du ministère des Infrastructures, Mansour Faye a procédé à l’ouverture officielle du stand du Sénégal. C’était en présence du Président du Piarc, Nazir Alli, du secrétaire général, Patrique Mallejack, du 1er délégué du Sénégal auprès de Piarc, Alassane Camara, du Président du comité national Samba Diallo et de l’ensemble des membres de la délégation sénégalaise.
MULTIPLE PHOTOS
RENTRÉE SCOLAIRE 2023, ZIGUINCHOR ÉPAULE SES ÉLEVÉS EN DIFFICULTÉ
L’antenne de l’AEMO à Ziguinchor (sud) a offert des kits scolaires à 200 enfants en danger ou en conflit avec la loi, afin de leur permettre de démarrer l’année scolaire dans de meilleures conditions.
Ziguinchor, 5 oct (APS) – L’antenne de l’AEMO à Ziguinchor (sud) a offert des kits scolaires à 200 enfants en danger ou en conflit avec la loi, afin de leur permettre de démarrer l’année scolaire dans de meilleures conditions.
Les kits scolaires ont été remis aux bénéficiaires lors d’une cérémonie organisée par l’AEMO (Action éducative en milieu ouvert), en présence du gouverneur de la région de Ziguinchor, Guedj Diouf.
« Dans le cadre de la mission de réinsertion scolaire et professionnelle des enfants en conflit avec la loi ou en danger, compte tenu de la précarité socioéconomique qui prévaut dans la région de Ziguinchor marquée par plus de trois décennies de guerre, nous avons jugé nécessaire, à la veille de l’ouverture des classes, de leur octroyer chacun un kit scolaire pour leur permettre de démarrer avec brio leur année scolaire », a expliqué la coordonnatrice régional de l’AEMO, Véronique Sambou Dabo.
En plus du gouverneur de Ziguinchor, l’inspecteur de l’éducation surveillée et de la protection des enfants, Abdou Badji, et le procureur de Ziguinchor, Pape Ismaïla Diallo, ont participé à cette cérémonie, de même que le président du tribunal de grande instance de Ziguinchor , Abdou Rahmane Diallo.
Il y avait aussi des acteurs de l’éducation et du acteurs de développement, ainsi que des élus locaux, des chefs de service et des représentants des populations.
Selon la coordinatrice régionale de l’AEMO à Ziguinchor, les élèves du secondaire bénéficiant de cet appui ont reçu chacun six cahiers de 200 pages, cinq cahiers de 100 pages, un kit de matériel géométrique et des stylos.
Les bénéficiaires inscrits au cycle primaire ont reçu chacun un sac, trois cahiers de 200 pages, trois cahiers de 100 pages, trois cahiers de 50 pages, une ardoise, des stylos et du matériel géométrique, a ajouté Véronique Sambou Dabo.
« Par la remise de ces kits scolaires, non seulement nous encourageons l’enfant à travailler mais nous encourageons également les parents d’élèves [à persévérer dans leurs efforts], étant entendu que la vie est très chère. Ces kits scolaires déchargent les parents d’une lourde charge », a déclaré le gouverneur de Ziguinchor.
« Le Sénégal fait partie des pays qui ont ratifié toutes les conventions liées à la protection de l’enfant et à la promotion des droits de l’enfant », a rappelé Guedj Diouf en parlant du sens de cet appui, avant d’inviter les parents à accroître la surveillance des enfants.
« Oublions nos propres personnes et pensons à l’avenir de nos enfants. Voir des enfants s’attaquer aux édifices publics, brûler des écoles, sous le regard complice des parents, c’est une inquiétude. Nous devons tous dire : non et plus jamais d’écoles saccagées, pillés ou brûlées », a dit le chef de l’exécutif régional.
Guedj Diouf a salué et félicité la coordonnatrice régionale de l’AEMO pour « son engagement dans le soutien des enfants mineurs ».
Il a également remercié l’inspecteur de l’éducation surveillée et de la protection des enfants, Abdou Badji, et l’ensemble des acteurs du ministère de la Justice en service dans la région de Ziguinchor, estimant que ces derniers « ont toujours œuvré pour le bien-être des enfants ».
SAYE GUEYE DEFIE LES PREJUGES ET TROUVE SEDHIOU PLUS SECURISEE QUE DAKAR
Le parcours professionnel de Mme Saye Guèye, enseignante en mathématiques et sciences physiques est un modèle assez illustratif de patriotisme à servir partout son pays
Le parcours professionnel de Mme Saye Guèye, enseignante en mathématiques et sciences physiques est un modèle assez illustratif de patriotisme à servir partout son pays. Découragée par ses parents à rejoindre son premier poste d’affectation à Sédhiou, en Casamance, au motif d’un conflit armé en cours, elle a défié ces préjugés pour faire ce voyage. Aujourd’hui, elle déclare que Sédhiou est plus sécurité que Thiaroye à Dakar, sa ville natale. Dans ce portrait que nous lui dressons, elle s’étale sur son séjour ainsi que son parcours pour faire de fortes recommandations à l’endroit des jeunes en ce 5 octobre, décrété Journée mondiale des enseignants.
«Quand je venais ici, à Sédhiou, à ma sortie d’école de formation, même mes parents avaient des inquiétudes et invoquaient des motifs d’insécurité en Casamance, avec la rébellion. Mais, je les ai rassurés en promettant de venir voir la réalité du terrain. Et une fois à Sédhiou, c’était tout le contraire. Sédhiou est une région paisible, où il fait bon vivre». Ces propos sont de Madame Saye Guèye, professeur de mathématiques et sciences physiques au collège Amadou Mapathé Diagne de Sédhiou où elle dispense depuis 2007 des cours de mathématiques et de sciences physiques. A sa sortie d’école de formation à Dakar, Saye Guèye a défié tous les préjugés relatifs à une insécurité ambiante en Casamance, pour venir servir à Sédhiou.
Trouvée assise hier, mercredi 4 octobre, à l’entrée de l’Inspection d’académie (IA) de Sédhiou, elle a accepté, volontier, de nous raconter ses premiers pas à Sédhiou, nonobstant les préjugés négatifs copieusement reçus de Dakar, sa région natale. «Je suis sortie de l’Ecole normale supérieure (ENS), aujourd’hui appelée FASTEF (Faculté des sciences et technologies de l’éducation et la formation, ndlr) et on m’avait affectée à Sédhiou. J’avais vraiment des inquiétudes avec mes parents qui craignaient pour ma sécurité, car ils invoquaient des motifs d’insécurité liée à la rébellion en Casamance. Mais, sachant que nous sommes tous des Sénégalais et chaque citoyen est appelé à servir partout dans son pays, j’ai pris mon courage à deux mains et décidé de venir», explique-elle. Et Saye Guèye de poursuivre sur l’élan d’hospitalité légendaire à Sédhiou qu’elle trouve plus paisible que Dakar. «Vraiment Sédhiou est une ville très calme, paisible et où les gens sont gentils et solidaires. Je trouve que c’est même mieux que ma région d’origine, Dakar, et surtout ma ville de Thiaroye où l’insécurité est ambiante, de jour comme de nuit».
«ENSEIGNER EST UNE ACTIVITE NOBLE»
Du haut de ses 49 ans, de teint clair et le sourire facile, mariée et mère de plusieurs bouts de bois, Saye Guèye se hisse plus haut sur son solide capital d’expériences, pour exhorter les jeunes sortants des écoles de formation à servir partout au Sénégal où le devoir citoyen et patriotique les appellent. «C’est de s’adapter car je vous dis que moi même je ne connaissais personne ici et c’est mon principal d’alors, Moussa Cissokho, qui m’avait logée et n’a jamais voulu que je quitte Sédhiou. J’ai vu le cas d’un enseignant qu’on avait affecté dans le Sud du pays et qui avait refusé de rejoindre et a fini par démissionner. Je trouve que de pareilles attitudes ne sont pas dignes d’un patriote prêt à servir son pays», dixit Mme Guèye. Et de rajouter : «J’exhorte les jeunes à comprendre le sens du patriotisme et à accepter de trimer pour leur pays. Le reste, c’est le comportement qui le détermine. Partout où tu vas, si tu te comportes bien, tout le monde sera solidaire envers toi et tu seras traité au rang de ton honneur. Enseigner est une activité noble car plus tard on rencontre des gens devenus des cadres à qui on a tenu la classe ; c’est une fierté».
MIEUX PROMOUVOIR LES DISCIPLINES SCIENTIFIQUES
Mme Saye Guèye a fini d’intégrer la cours des femmes leaders car, au-delà de sa parfaite maîtrise des disciplines scientifiques, en tant que femme, elle coordonne la Cellule des professeurs de mathématiques. N’est-ce pas assez illustratif pour encourager les jeunes filles à embrasser les sciences ? «J’encourage les jeunes filles à embrasser les matières scientifiques car c’est juste une option, celle de décider de bien travailler avec abnégation. J’ai l’habitude de leur donner mon exemple, en tant que femme enseignante en sciences. Ma fille a réussi cette année, 2023, au Baccalauréat, en série S1. Donc, avec un peu de volonté, elles peuvent y arriver, avec bien sûr l’accompagnement des parents», précise-t-elle. En ce 5 octobre qui consacre la Journée mondiale de l’enseignant, ce modèle de femme engagée de la trempe de Saye Guèye doit vraiment faire école, pour redonner goût à ceux qui commencent à en perdre, au péril de leur avenir.
DE PRÉFÈTE A GOUVERNEUR
La préfète du département de Louga (nord) Ndéye Nguénar Mbodj a été nommée, mercredi gouverneur de la région de Louga, a-t-on appris du communiqué du Conseil des ministres.
Louga, 5 oct (APS) – La préfète du département de Louga (nord) Ndéye Nguénar Mbodj a été nommée, mercredi gouverneur de la région de Louga, a-t-on appris du communiqué du Conseil des ministres.
Elle remplace à ce poste El Hadj Bouya Amar nommé gouverneur de la région de Kaffrine (centre), en remplacement de William Manel qui est promu au poste de directeur général de l’administration teritoriale (DGAT), précise la même source.
UBBI TEY JANG TEY, UN CONCEPT A L’EPREUVE DE MULTIPLES ECUEILS
Le concept »ubbi tay, jang tay » peine à devenir effective à cause de ‘’nombreux facteurs exogènes’’ qui plombent la mise en pratique de ce concept né du constat fait par la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique
Dakar, 4 oct (APS) – Le concept »ubbi tay, jang tay » peine à devenir effective à cause de ‘’nombreux facteurs exogènes’’ qui plombent la mise en pratique de ce concept né du constat fait par la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP) que les enseignements dans les écoles sénégalaises démarrent des jours voire des semaines après la rentrée des classes.
Ce démarrage tardif des cours a pour conséquence une énorme baisse du quantum horaire, en plus du fort risque de voir chaque année l’école perturbée par des grèves d’enseignants ou d’apprenants.
A l’analyse, ‘’beaucoup d’éléments [sont] en cause’’, dont le manque de moyens de certains parents pour le paiement des frais d’inscription de leurs enfants et des fournitures scolaires, le nettoiement tardif des écoles. Il s’y ajoute que le personnel enseignant est souvent tardivement mis à la disposition des établissements scolaires. Ce sont ces facteurs et tant d’autres qui ont d’ailleurs conduit à l’élaboration du concept ‘’ubbi tey jang tey’’.
C’est ainsi donc qu’est née l’idée de travailler à sensibiliser toute la communauté éducative pour que, dans une dynamique unitaire, le Sénégal puisse arriver à faire démarrer les enseignements le jour de la rentrée scolaire.
Pour le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), Hamidou Diedhiou, ‘’ubbi tey, jang tey peut bien être une réalité’’.
‘’L’idée n’est pas forcément de démarrer le jour même de la rentrée, mais plutôt de minimiser le temps perdu et faire en sorte que les cours démarrent au plus tard trois à quatre jours après la rentrée’’, défend le syndicaliste.
Il estime que ceci est ‘’absolument faisable si les parties prenantes, au premier rang desquelles l’Etat, les parents d’élèves, les collectivités territoriales, les syndicats, les enseignants et les ONG actives en éducation y croient et que chacun joue pleinement son rôle’’.
‘’Si chaque acteur comprend bien son rôle et l’assume pleinement, affirme-t-il, le Sénégal peut effectivement réaliser cet idéal qui ne peut être que bénéfique pour le système et nous permettra d’atteindre le quantum horaire visé.’’
L’Etat a la mission régalienne de faire fonctionner l’école et de »permettre ainsi aux enfants en âge d’être scolarisé d’y aller et d’y rester, puisque l’école est du domaine de la souveraineté de l’Etat, rappelle le syndicaliste ».
‘’Pour cette rentrée aux allures d’une rentrée à fort enjeu politique, nous attendons principalement la résolution de la situation des enseignants décisionnaires pour garantir un +ubbi tey jang tey+ et une année scolaire stable’’, martèle Hamidou Diedhiou.
Président de l’Union nationale des associations de parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (UNAPEES), Abdoulaye Fané, pense que c’est »un concept bien à propos et fort novateur qu’il va falloir traduire durant la rentrée en actes concrets sur le terrain ».
‘’Objectif parfaitement atteignable’’
Pour lui, loin d’être une utopie, le démarrage des enseignements dès le premier jour de la rentrée est un objectif parfaitement atteignable, si tous les éléments qui contribuent à sa réalisation sont posés jalon après jalon par tous les acteurs de la chaîne.
L’Etat, les syndicats d’enseignants, les parents, les collectivités territoriales : chaque acteur a une partition à jouer dans la réussite de ce processus, déclare le président de l’UNAPEES.
‘’Nous parents d’élèves, nous œuvrons pour que ça soit une réalité, mais il y a des facteurs exogènes qui font qu’il est difficile (…) que ce concept, dans chaque école, soit effectif’’, a-t-il fait remarquer.
Parmi les ‘’facteurs bloquants’’ figurent, selon lui, l’environnement scolaire avec des écoles sous les eaux ou envahies par les herbes, ou encore sans système d’assainissement, surtout au niveau de la banlieue de Dakar. S’y ajoute la situation de certains départements situés dans le sud du pays, comme Ziguinchor, Kolda, Sédhiou, où l’hivernage commence très tôt et finit tard. Dans d’autres cas, c’est le nombre important d’abris provisoires qui est en cause.
Il a aussi rappelé que la mise à disposition du matériel didactique pose problème, appelant les collectivités territoriales à s’y mettre très tôt afin d’accompagner les écoles du préscolaire et du moyen secondaire.
»Les syndicats sont [certes] dans leur rôle pour demander les conditions meilleures d’exercice de leur métier, mais ils doivent penser à ces enfants et essayer des fois de lâcher un peu de lest au lieu de faire dans les menaces avec des dépôts de préavis de grève avant la rentrée scolaire. Cela crée une psychose au niveau des parents et des élèves’’, critique-t-il.
Il considère qu’il est possible de continuer les négociations tout en assurant les enseignements-apprentissages, estimant qu’aller en grève dès la rentrée des classes pose problème.
‘’ubbi tay jang tay’’ se heurte également aux dépenses onéreuses qui pèsent sur les ménages pendant la rentrée. Certaines familles ne peuvent pas en effet faire face aux frais liés aux inscriptions, aux fournitures, au transport et parfois à l’habillement. Aussi préfèrent-ils retenir leurs enfants en attendant de réunir l’argent nécessaires, explique Abdoulaye Fané.
Une conjonction de facteurs qui fait que +ubbi tey jang tey+ sera très difficile à réaliser, si certains préalables ne sont posés pour soulager les ménages. Pour Abdoulaye Fané, ‘’si chacun s’y met, l’objectif sera sûrement atteint d’ici quelques années’’.
« Une dynamique qui appelle un changement de paradigme »
Pour le directeur exécutif de la Cosydep, Cheikh Mbow dont l’organisation est l’une des initiatrices du concept à côté du Mouvement du 23 juin (M23), ‘’ubbi tey jàng téy’’ est loin d’être irréalisable.
‘’C’est loin d’être une utopie ! Pas du tout. Au contraire, il s’agit d’une dynamique qui appelle un changement de paradigme’’, martèle-t-il.
»Nos modes de penser et d’agir doivent être radicalement transformés’’, suggère-t-il. De son point de vue, ‘’le problème du retard dans le démarrage des cours est loin d’être une fatalité, car les causes explicatives sont à notre portée (…)’’. Tout au plus faut-il ‘’un peu plus de sens de l’initiative, d’organisation et de méthode’’.
‘’Il est évident que les mauvaises habitudes qui engendrent les énormes pertes sur le quantum ne peuvent être éradiquées par décret. Créer les conditions d’un démarrage des cours dès le premier jour de la rentrée suppose que chaque acteur de l’éducation mesure bien ses responsabilités et les assument correctement et à temps’’, estime-t-il.
En plus, »ubbi tey jang tey’’ ne se pose que dans le public alors que le privé et les « établissements non entièrement sénégalais » ne connaissent pas ce problème, fait-il remarquer.
C’est pourquoi, a indiqué Ckeikh Mbow, ces acteurs suggèrent une »évaluation exhaustive » et »sans complaisance » du concept, laquelle doit être faite chaque année avec toutes les composantes du système éducatif, pour identifier les goulots d’étranglement afin de pouvoir y remédier au fur et à mesure.
MOR TALLA TINE NOMME GOUVERNEUR DE LA RÉGION DE ZIGUINCHOR
Mor Talla Tine, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Dakar, a été nommé, mercredi en Conseil des ministres, Gouverneur de la Région de Ziguinchor, a appris l’APS de source officielle.
Dakar, 4 oct (APS) – Mor Talla Tine, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Dakar, a été nommé, mercredi en Conseil des ministres, Gouverneur de la Région de Ziguinchor, a appris l’APS de source officielle.
M. Tine remplace à ce poste Guédji Diouf, appelé à d’autres fonctions, selon le communiqué du Conseil des ministres.
Mor Talla Tine a déjà servi à Ziguinchor comme adjoint au Gouverneur chargé du Développement.
COMMENT MACKY PRÉPARE LE COUP KO POUR AMADOU BA
Le président de la République est déterminé à faire élire le candidat de BBY au premier tour de la présidentielle du 25 février 2024. Pour y arriver, le chef de l’Etat tente de mettre tous les atouts du côté de son «choix de raison»
Le président de la République est déterminé à faire élire Amadou Bâ au premier tour de la présidentielle du 25 février 2024. Pour y arriver, le Chef de l’Etat tente de mettre tous les atouts du côté de son «choix de raison». C’est pourquoi, il prépare intensément son coup KO en déployant une stratégie pour neutraliser ses désormais ex-frères, étouffer la fronde des alliés et surtout éviter un éventuel second tour qui risquerait d’être fatal à sa coalition.
Un coup KO ! C’est ce que prépare le Président de la République, Macky Sall pour faire élire Amadou Bâ à la prochaine présidentielle prévue le 25 février 2024. Pour y arriver, le Chef d’Etat tout son déploie son génie politique. Ce même génie dont il use pour dérouter ses adversaires depuis qu’il a claqué avec fracas la porte du Parti démocratique sénégalais pour porter surles fonts baptismaux, l’Alliance pour la République (APR).
ETOUFFER LA FRONDE DES ALLIES
Après avoir accepté d’être phagocytés, puis réduits à leur plus simple expression, certains alliés ont décidé de se faire entendre pour ne pas mourir de leur belle mort. Le parti socialiste par exemple, est passé de 21 députés en 2012 à 5 lors des dernières élections législatives. Mais le parti fondé par Léopold Sédar Senghor garde deux postes ministériels et une institution (HCCT) contrairement à l’AFP qui voit sa posture se réduire comme une peau de chagrin. Désormais, le parti de Moustapha Niasse devrait se contenter seulement d’un département ministériel puisque le Perchoir de l’Assemblée nationale étant refilée à l’APR. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, est la nomination de Abdoulaye Diagne comme coordonnateur national des parrainages. «Le Président de la République soutient qu’il n’avait pas le choix parce que s’il avait désigné Abdoulaye Daouda Diallo, ça allait conforter certains dans leur analyse qu’il a un candidat autre que Amadou Bâ. Pourquoi n’a-t-il pas porté son choix sur Bounama Sall ?», fulmine un membre du Parti Socialiste qui a pris langue avec Sud Quotidien. Et de confier, «nous sommes obligés de réagir parce que nous courrons le risque de perdre nos militants qui sont courtisés par Khalifa Ababacar Sall avec comme arguments que nous avons vendu le parti».
Face à la bronca, le Président Macky Sall a promis de rectifier le tir et d’atténuer la boulimie des Apéristes. D’autres alliés qui assistent impuissants au déroulé des activités, commencent à se poser la question de savoir si ce n’est pas la grande recomposition de la famille libérale qui est en marche. «Absolument ! On s’interroge. Nous sommes très inquiets et nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Alioune Ndoye s’est vu doubler à Dakar par Abdoulaye Diouf Sarr qui a perdu les deux dernières élections. Ils ont recyclé Abdoulaye Baldé qui a été battu à Ziguinchor, Modou Diagne Fada et même Pape Diouf», fait-remarquer un membre d’un parti allié qui demande à Macky Sall de siffler la fin de la récréation et surtout à Amadou Bâ de montrer que c’est lui le candidat.
EVITER LE SECOND TOUR QUI RISQUE D’ETRE FATAL
La deuxième chose que Macky Sall voudrait éviter pour son candidat, c’est l’hypothèse du second tour qui pourrait lui être fatal. «Un deuxième ? Ce serait un scénario catastrophe pour nous», peste un chef de parti membre de la Majorité présidentielle. Le chef de l’Etat en est aussi conscient. Surtout que ses détracteurs commencent à vendre à l’opinion publique que «voter Amadou Bâ, c’est valider un troisième mandat à Macky Sall». Un slogan qui risque de faire mouche. Macky Sall qui avait laissé groggy aussi bien l’opposition que ses partenaires en renonçant à une troisième candidature qui avait tenu en haleine tout un pays pendant plus de deux ans, devrait s’employer en usant de son génie politique pour atteindre ses fins. C’est d’ailleurs dans cette perspective que l’opération 2 millions de parrains a été lancé. Sur les 14 régions du Sénégal, la coalition Benno Bokk Yaakar et la Majorité présidentielle se sont fixées un tel objectif. «Notre stratégie est de collecter 2 millions de parrains. C’est un test grandeur nature pour notre coalition», confie un grand avocat membre de BBY.
A la question de savoir comment pourrez vous être sûrs que les 2 millions électeurs qui vont vous parrainer, vont voter pour Amadou Bâ ? Il répond : «c’est une grosse équation. Mais, nous avons été clairs avec tout le monde. Il faut s’assurer que ce sont des militants et/ou sympathisants acquis à la cause de notre candidat». Ce qui est très loin d’être gagné. D’ailleurs, il s’est avéré que des électeurs parrainent deux voire trois candidats. Ce, même si avait averti Bernard Casimir Cissé de la DGE (Direction Générale des élections) qu’«un électeur qui parraine plusieurs candidats encourt une peine d’emprisonnement et une amende allant de 10.000 à 100.000 F CFA». Personne n’a été inquiété pour ces faits qui se sont produits et reproduits.
Pis, la loi reste muette sur la volonté manifeste des responsables politiques, surtout, de la coalition présidentielle de garder certaines signatures au frigo dans le seul but d’empêcher d’autres candidats d’en disposer. Ce qui fausse notre jeu démocratique, sans occulter la corruption que la collecte des signatures pourrait engendrer. Conscient de cet état de fait, un autre membre de la coalition BBY confie que les «2 millions ne sont que du bluff. C’est certes important pour nous. Mais dans la mesure où, ce n’est plus «premier arrivé, premier servi», mais plutôt un tirage au sort, on ne va pas prendre de risque. Nous allons collecter nos parrainages mais nous allons déposer le parrainage des élus. C’est plus fiable, plus sûr. Ça va nous éviter des doublons».
KHALIFA, SONKO ET KARIM MIS HORS D’ETAT DE NUIRE
Il y a aussi la question de savoir, qui, dans l’opposition pourrait mettre Amadou Bâ en ballotage avant de l’envoyer au tapis au second tour comme ce fut le cas entre Abou Diouf et Abdoulaye Wade en 2000 et Abdoulaye Wade et Macky Sall en 2012 ? Si en 2000 Me Wade avait bénéficié de l’usure du pouvoir des Socialistes (40 ans) et une union sacrée de l’opposition autour de sa personne, Macky Sall, en 2012, en plus de la cabale dont il a été victime au sein du PDS jusqu’à sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale suite à la loi Sada Ndiaye, a aussi surfé sur l’explosion de Benno Siggil Senegaal matérialisée par le divorce inévitable entre Moustapha Niass et Ousmane Tanor Dieng.
En revanche, l’opposition actuelle peine à trouver un challenger. Pis, le seul et unique opposant qui était capable de remporter la présidentielle du 25 février 2024 a été mis hors d’état de nuire. Ousmane Sonko qui est loin d’être exempt de reproches pour avoir failli à son devoir d’exemplarité s’est vu écarter de la course par une justice à triple vitesse qui peine encore à trouver une base légale pour justifier sa radiation des listes électorales et la dissolution de son parti Pastef. Quant à Khalifa Sall et Karim Wade, dans un article paru dans les colonnes de Sud Quotidien, le 9 août dernier, nous avions déjà écrit les risques qu’ils encourent dans la course pour cette présidentielle. Les juristes restent divisés sur la problématique du quitus fiscal relatif à l’argent qu’ils doivent tous les deux au trésor public sénégalais. L’ancien maire de Dakar, rappelle-t-on, avait écopé d’une peine 5 ans de prison ferme assortie d’une amende de 1,8 milliard de FCFA dans l’affaire dite de caisse d’avance. Quant à l’ancien ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures, il avait été condamné à six ans de prison ferme et 138 milliards de francs CFA d’amende pour enrichissement illicite. Il ne fait l’ombre d’aucun doute que Macky Sall ne leur laisserait en paix que si et seulement si leur participation à la présidentielle ne nuit pas à l’élection de Amadou Bâ. Sinon, on ne devrait pas s’étonner que les mêmes causes de 2019, débouchent sur les mêmes effets en 2024.
NEUTRALISER LES EX-FRERES
Last but not least, c’est la neutralisation des ex-frères ennemis. Il s’agit de Mahammed Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouille Ndiaye et El Hadji Mamadou Diao, tous trois ayant déclaré leur candidature à la présidentielle du 25 février 2024.D’emblée, ils vont devoir batailler ferme pour franchir l’étape du parrainage. Et qu’ils ne comptent pas sur Macky Sall pour arrêter la prolifération des candidats, les uns aussi ridicules que les autres. Et pour cause, ils vont multiplier les doublons et du coup faciliter l’élimination des candidats. Et si jamais, ils réussissent à franchir cette fatidique épreuve, il leur restera à faire face à des concurrents locaux. A Kolda déjà, Abdourahmane Baldé dit Doura a été lancé pour chasser dans les eaux de Mameboye Diao qui fera aussi face au Professeur Moussa Baldé. Sans occulter la revanche que Abdoulaye Bibi Baldé voudrait prendre sur lui.
A Linguère, Samba Diobène Kâ va bénéficier davantage de moyens pour freiner Aly Ngouille Ndiaye. Il sera aidé par des Socialistes comme Bounama Sall entre autres. Quid de Mahammed Boun Abdallah Dionne ? Parviendra-t-il à faire main basse sur Gossas son fief et espérer que ça puisse faire tache d’huile ? Difficile de l’affirmer. En revanche, il pourrait faire mal dans le département de Mbacké, fief mouride que Macky Sall n’a jamais réussi à gagner. Au autre challenge à relever pour réaliser le coup KO !
UN SENEGALAIS A LA TETE DE LA CONFEDERATION AFRICAINE DES SPORTS ELECTRONIQUES
Le Sénégalais Samba Bathily, président directeur général du groupe Africa Development Solutions (ADS), a été élu président de la Confédération africaine des sports électroniques (CASE), selon le Comité national de promotion du e-sport (CONAPES)
Le Sénégalais Samba Bathily, président directeur général du groupe Africa Development Solutions (ADS), a été élu président de la Confédération africaine des sports électroniques (CASE), selon un communiqué du Comité national de promotion du e-sport (CONAPES), rendu public mercredi.
La confédération a pour mission d’initier toutes les actions visant à promouvoir et à développer les jeux électroniques en Afrique.
Elle a été créée lors d’une assemblée générale des acteurs du e-sport africains, tenue à Dakar les 25 et 26 septembre derniers, à l’initiative du Comité national de promotion du e-sport (CONAPES) et des autorités étatiques sénégalaises.
Quarante-cinq délégués venus des Comores, du Cameroun, du Congo, du Ghana, de la Côte d’Ivoire, de Cabo-Verde, du Mali, de l’Ile Maurice, de Madagascar, du Nigeria, de la Somalie et du Zimbabwe ont pris part à la rencontre.
Le directeur du cabinet du ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Souleymane Astou Diagne, le directeur général de Sénégal Numérique SA, Cheikh Bakhoum, des autorités étatiques et de nombreuses personnalités étaient aussi présents.
‘’Cette organisation continentale a pour mission, entre autres, de coordonner, de développer, d’initier toute action de représentation, d’éducation, de formation, de diffusion, de promotion de la pratique de l’e-sport partout en Afrique’’, souligne le communiqué.
M. Bathily ‘’s’est engagé à développer les activités autour du gaming et de l’e-sport sur tout le continent’’.
Il a aussi annoncé un financement à hauteur de 50% du coût de la mise en place des centres de formation ‘’HP Gaming Garage’’, dans un des pays des six zones membres (zone nord 1, zone ouest A 2, zone ouest B 4, zone centre 5, zone, centre-est 6, zone sud) de la CASE.