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25 mai 2025
Par Rolland DIAGNE
MACKY/APR/BBY A LA RECHERCHE DU CHAOS POUR LE «TOUT SAUF SONKO» ET UN NOUVEAU «WAX WAXEET»
L’arrestation du candidat gagnant à coup sûr de l’élection présidentielle de février 2024 lance la 2ème mi-temps du combat contre la décision autocratique de Macky Sall de «faire chuter O. Sonko dans sa chute » après sa capitulation sur la 3ème candidatur
L’arrestation du candidat gagnant à coup sûr de l’élection présidentielle de février2024 lance la seconde mi-temps du combat contre la décision autocratique de Macky Sall de «faire chuter O. Sonko dans sa chute » après sa capitulation sur la troisième candidature anticonstitutionnelle.
Ubuesque en effet cette accusation de « vol de portable » d’autant plus que Sonko pouvait tout simplement par l’humour faire exercer son droit légal à la protection de son image en promettant au policier chargé de le filmer contre son gré une nomination comme photographe officiel du futur président.
Grotesque cet alignement d’accusations aussi farfelues que :
- « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste » pour quelqu’un qui appelle ouvertement le MFDC et sa branche armée à «déposer les armes » même si cela reste inefficace ;
- « association de malfaiteurs » alors que tout le monde a vu les nervis tueurs côtoyer les FDS du régime de Macky/APR/BBY ;
- « complot contre l’autorité de l’Etat » pour un électeur éligible dont le seul « crime » est de candidater à l’élection présidentielle ;
- « actes et manœuvre à compromettre la sécurité publique » alors que tout le monde sait que l’autocratie passe son temps à enfreindre illégalement tous ses droits citoyens en gazant ces déplacements populaires, en interdisant ses meetings, en refusant ses plaintes fondées et ceux des centaines de prisonniers politiques qui croupissent arbitrairement en prison ;
- « atteinte à la sûreté de l’État » lequel est aujourd’hui malmené au su et vu de tous par les pratiques hors la loi du régime finissant de Macky/APR/BBY ;
- « appel à l’insurrection » pour contourner le droit à la résistance conféré au peuple, aux citoyens quand l’État lui-même ne respecte plus ses propres lois.
Manifestement l’emballement tyrannique à mettre sur le dos du candidat O. Sonko tous ces « péchés d’Israël » est un aveu que les procès et verdicts précédents ne suffisent pas à l’empêcher d’être candidat. Il faut inventer sur le mode fasciste bien connu « plus le mensonge est gros, plus il passe » sauf que là c’est tellement colossal que personne n’est dupe.
Le régime libéral néo colonial signe ainsi la fin de la posture d’apaisement que l’autocratie affichait par sa renonciation officielle à la troisième candidature qui avait créé un relatif espoir en une élection présidentielle 2024 apaisée. Le pays attendait de lui comme suite la libération de tous les prisonniers politiques, « l’inclusion » de tous les candidats en dehors de lui et l’organisation consensuelle transparente de la présidentielle de février 2024.
Mais c’est sans compter avec ce désir atavique d’être dans la course présidentielle de Macky Sall qu’il a exprimée sous forme d’oxymore d’une girouette au gré du vent ainsi : «La seule raison pour laquelle j’aurais pu me représenter, c’est si le pays avait été confronté à une menace sérieuse pour sa stabilité. Mais cette menace n’est pas arrivée ».
Et comme il n’y a pas de « menace à la stabilité », cette arrestation ne ressemble-t-elle pas, tout comme l’interdiction de l’investiture, tous les interdits liberticides, les barricades au domicile, les emprisonnements à la pelle, à une stratégie perfide pour créer le chaos afin de pouvoir en revenir au « ma waxon waxeet » de son illustre mentor père du libéralisme néocolonial national.
Macky Sall cherche manifestement à renoncer à sa renonciation tactique parce que lui-même ne conçoit aucune succession ni dans son propre parti, ni dans sa coalition de benêts oui oui, ni dans l’opposition « dialoguiste » à fortiori dans l’opposition patriotique.
Dans ces conditions de menace permanente pour l’État de droit et la paix dans le pays que constitue le régime finissant de Macky/APR/BBY, la solution est entre les mains du peuple.
En ce qui concerne le camp patriotique et tenant compte de ce que le peuple est encore prêt à endurer pour stopper les plans de l’autocratie, il appartient à O. Sonko, même dans les liens de la détention arbitraire actuelle dont il faut exiger la fin immédiate, de faire en sorte que le projet soit au rendez-vous de la présidentielle 2024 pour mettre le pays sur les rails du respect de l’État de droit, de la libération de tous les détenus politiques, de la fin de l’impunité de la mal-gouvernance et de la renégociation des contrats léonins pour rétablir la souveraineté du peuple sur ses ressources naturelles. C’est la base minimale d’une transition dans un Sénégal où « le nouveau peine à émerger, l’ancien à céder la place », nous mettant dans un « clair-obscur peuplé de monstres » que le peuple finira bien par vaincre.
Par Me Wagane Faye
LA PIROGUE SENEGAL TANGUE, SA JUSTICE Y EST POUR QUELQUE CHOSE
« la Justice est à terre à cause des manipulations du pouvoir », ses propos sont de Monsieur Cheikh Aliou BEYE député-maire de Diamaguène-Sicap-Mbao, à la tribune de l’Assemblée Nationale le 20 juillet 2023,
A la tribune de l’Assemblée Nationale le 20 juillet 2023, le député-maire de Diamaguène-Sicap-Mbao, Monsieur Cheikh Aliou BEYE a fait entendre au Ministre de la Justice, des propos qui ne ragaillardissent pas un ministre de la justice. Entre autres, ces propos étaient : « la Justice est à terre à cause des manipulations du pouvoir ». Certainement les députés qui avaient entendu cette sortie de leur collègue avaient dû se dire qu’il leur « avait marché sur la langue »
Dire que le service public de la justice de notre pays va très mal, est une vérité de La palisse. Sans doute qu’en parlant de Justice à terre, le député Cheikh Aliou BEYE avait en tête les procès comme ceux contre Ousmane SONKO, et Khalifa Sall qui provoquent sans doute l’ébahissement, même chez les tant soit peu initiés en droit pénal et en procédure pénale.
Qu’on en juge par le traitement qu’ensemble, vraisemblablement dans une confidentialité absolue, des juridictions et des organes du ministère de la justice auraient réservé à ce que de plus en plus on appelle les « cas Ousmane SONKO » ; en référence aux procès en défense de celui-ci contre, d’une part Madame Adji SARR et d’autre part, Monsieur Mame Mbaye NIANG, membre du gouvernement, sans parler du procès de Khalifa Ababacar Sall et d’autres encore.
Des mauvaises langues vont même jusqu’à dire que les délibérations pour les prises de décision dans les affaires dites « signalées » ne se font plus entre magistrats exclusivement. Si ceux-ci s’y complaisent, la justice ne peut qu’être effectivement à terre.
Et dire que la condamnation du prévenu par ce jugement qui n’était pas sans reproche au regard de son dispositif pénal, a été vite revue à la hausse par un arrêt de la cour d’appel, vu comme pouvant rendre Ousmane SONKO inéligible, comme le voulent ceux qui ne souhaitent pas que ce dernier puisse être candidat aux présidentielles de Février 2024.
Ces procès ont de commun le fait d’avoir comme parties des hommes politiques, qui empêchent au pouvoir de dormir, n’ayant commis comme seul délit le fait de vouloir participer à des élections; ce pouvoir les tient à l’œil à tel point qu’on lui reproche de mettre sous le coude des affaires très graves, que rien n’empêche de pouvoir être jugées;
Apparemment le traitement de ces affaires qui requiert une priorité des priorités n’est pas le souci du gouvernement trop préoccupé par quelle solution en finir par les cas d’Ousmane SONKO, devenu une patate chaude entre ses mains dont-il ne sait que faire.
Même ceux, férus de politique, qui ne se laissent rien raconter, qui connaissent à peine des bribes en droit se marrent des procédures cousues maladroitement de fil blanc, comme les procédures précitées, contre Ousmane SONKO et autrefois Khalifa SALL.
Devant une telle situation grosse de risques, il est interdit de rêver, en se disant « ça va aller ». Ça n’ira nulle part, si certains qui ont une certaine influence continuent à croiser les bras, à se taire. Quant à ceux qui parlent avec la langue de bois, vaut mieux qu’ils se taisent. Il n’y a pas lieu d’avoir peur de parler, quitte à déplaire, si ça peut contribuer à mettre de l’ordre dans l’adversité politique qui risque de dépasser les bornes et embraser le pays tout entier. Pourquoi ne pas interpeller, l’ancien Président Abdou DIOUF, en l’invitant, pour une fois, à « regarder dans le rétroviseur » ? «Wax waxeet» oui, mais qui n’aurait rien à voir avec le wax waxeet qui est rentré dans les mœurs et pratiques de nos politiciens.
En tout cas dans le ring, on voit d’une part un Ousmane SONKO, manifestement sûr de lui, imbu de tous ses droits, « waxko té dée, sou fekeené Yalla rekka tax », pour être candidat et d’autre part le Président Macky SALL qui, même s’il n’est pas candidat, ne démord pas de son acharnement à ne pas voir le nom de Ousmane SONKO dans la liste des éligibles. Tous les risques que ces maudites élections présidentielles pourraient faire courir à notre pays se résument dans cette dualité SONKO-SALL sur le ring.
Puisque, comme disait l’autre, on ne meurt qu’une fois, il faut s’employer à obliger notre service public de la justice à s’acquitter correctement de ses obligations de veiller au respect des droits des citoyens par le pouvoir. Le meilleur garant de la paix dans une République n’est rien d’autre qu’une justice juste qui intervient toujours à bon escient, à temps et équitablement ; non une justice dont certains des magistrats n’auraient d’oreille que pour écouter les dictats du pouvoir et chercher à les exécuter, même en tordant le cou des textes.
On n’ose pas croire que son Excellence le Président Macky Sall a déjà oublié les péripéties qu’il a traversées jusqu’à arriver là où il est en ce moment. Tout le laisse croire, à en juger par tout le mal qu’il fait subir à ses opposants, dont le seul tort est d’exercer leur droit d’user des voies légales afin de parvenir à leur but, précisément en ce qui concerne Ousmane SONKO, vers le quel toutes les flèches du pouvoir sont braquées
La tentative du Président Macky SALL d’imposer sa candidature pour un troisième mandat n’ayant pas prospéré, il n’en démord pas de son autre tentative, celle de ne rien exclure pour empêcher à Ousmane SONKO d’être candidat aux futures présidentielles. Ayant en tête que le moyen le plus efficace pour que le candidat de son choix ait des chances de lui succéder, est d’éloigner du boulevard qui mène au Palais présidentiel un Ousmane SONKO. Même si ce n’est plus pour lui-même, il œuvre dans ce sens afin que le candidat de son choix trouve un boulevard sans encombre, qu’il emprunterait pour aller procéder avec lui à une passation de service.
Dans tout ça, est ce que la démocratie sénégalaise, autre fois tant chantée en Afrique, survivrait-elle aux traquenards inimaginables qu’entreprend en ce moment le pouvoir pour empêcher SONKO de pouvoir être recevable à croiser éventuellement le fer avec un adversaire que le Président SALL va choisir parmi les possibles de son entourage ?
Dans ces conditions de tamisage pour une liste de candidats, au choix du Chef de l’Exécutif, le député-maire de Diamagueune-Sicap-Mbao serait difficile à démentir, en ce qu’il avait dit à la Tribune de l’Assemblée Nationale que la Justice est à Terre. Mais reconnaissons que le souci du chef de l’Etat de procéder à un tamisage des candidatures peut être bénéfique pour un certain but.
Quand peut-on dire de la justice d’un pays qu’elle est à Terre ?
Quand, les jugements et les arrêts qui sont rendus, sont de moins en moins crédibles, quelle qu’en soit la cause. Il en découle que le mythe qui entoure la justice s’efface, et une bonne partie des agents que sont les magistrats risquent de perdre leur aura. A qui la faute ? A eux-mêmes d’abord, ensuite au conseil supérieur de la magistrature qui ne respecte plus les critères pour décider des attributions de charge aux uns et aux autres, ni les critères d’organisation des mouvements dans la magistrature. Le processus d’affectation des magistrats ne s’effectue maintenant sur aucune base constante et régulière, sur avis libre de tous les membres du conseil supérieur de la magistrature, dont on entend parler de moins en moins d’ailleurs, sauf pour souhaiter sa reforme où sa suppression une bonne fois pour toutes.
Bien sûr, ce n’est pas parce que la justice serait le corps de métier le plus vilipendé dans les marchés, les places publiques, les bornes fontaines publiques les cars de transports en commun et j’en passe, qu’il faut continuer à la laisser sombrer. La société ne sombrerait elle pas avec elle ? Il vaut mieux que tout le monde contribue sans relâche à sa bonification, en exigeant du pouvoir de cesser les règlements de compte avec certains d’entre eux, reprochables uniquement de leur jalousie pour leur liberté d’agir conformément aux règles qui régissent leur corps.
Il y a d’autres corps de métier dont on parle moins de la corruption, ce cancer qui gangrène les économies dans les Etats africains. Il s’agit d’autres corps de métier dans la fonction publique, et dans les professions libérales qu’il ne faudrait pas épargner. L’essentiel est d’éviter de mettre tout le monde dans le même sac, ici ou là. Malheureusement ou heureusement, ceux des avocats qui ont eu à occuper pour des clients dans certains pays d’Afrique ont dû constater que notre pays ne bat pas le record de la corruption en Afrique, ce qui n’est pas une raison pour ne pas mener une lutte féroce contre cette plaie.
Que notre justice soit à terre, disons que c’est dommage mais encore une fois il ne faut pas que tous les magistrats soient mis dans le même sac. Il y a plutôt lieu d’œuvrer pour que ceux qui y sont déjà installés en sortent. Il y va de l’intérêt de notre société en général, et, en particulier de la démocratie dans tout ce que nos gouvernants entreprennent.
SENEGAL, UNE DEMOCRATIE A RECULONS !
Une justice sélective, une opposition politique taillée sur mesure, adversaires politiques liquidés, dissolution d’un parti politique, une jeunesse canardée... c’est notre État de droit qui s’est craquelé sous le magistère du président Macky Sall
Naguère seule vitrine démocratique dans une sous-région ouest africaine où des pouvoirs kaki trônaient à la tête de la plupart des pays, le Sénégal — avec les mesures iniques prises lundi par sa justice consistant à placer sous mandat de dépôt Ousmane Sonko, le principal challenger du pouvoir en place à la prochaine et de dissoudre sa formation politique – amorce une marche à reculons. Un recul de plus de... 61 ans si tant est que la dernière dissolution d’un parti politique au Sénégal remonte sous le magistère du président poète Léopold Sédar Senghor avec le PAI de Majmout Diop. A cela s’ajoute une justice sélective qui traque avec la dernière énergie les adversaires politiques du président de la République tout en fermant les yeux et se bouchant les oreilles sur les agissements peu orthodoxes de ses alliés et affidés. Autant le dire ici et maintenant, c’est notre État de droit qui s’est craquelé sous le magistère du président Macky Sall et qui présente plutôt maintenant les allures d’une dictature rampante.
Si le président Léopold Sédar Senghor a mis en place des institutions pour construire notre jeune nation, son successeur, le président Abdou Diouf les a consolidées tout en accordant des acquis démocratiques avec le multipartisme intégral. Chantre des grands travaux d’infrastructures, le troisième président de la République, le libéral Abdoulaye Wade a, un tantinet, amorcé la perversion de nos institutions. Une perversion accentuée sous le magistère de son successeur et ancien disciple Macky Sall.
C’est, en effet, sous le magistère de ce dernier qu’un climat de peur s’est installé au Sénégal. La liberté d’expression est réduite à sa plus simple expression. Le moindre avis sur la situation du pays non favorable au régime en place posté par un citoyen est souvent synonyme de placement sous mandat de dépôt. La traque des ml-pensants sur les réseaux sociaux est devenue une réalité tangible. Beaucoup de nos compatriotes, à l’instar de Pape Alé Niang, Bassirou Diomaye Faye, Serigne Bara Ndiaye, Toussaint Manga, Hannibal Djim, Abdou Karim Gueye Xrum Xaxx, Cheikh Oumar Diagne, Oustaz Assane Seck, le rappeur Nitt Dof entre autres ont été mis dans les liens de la détention pour avoir exprimé leurs opinions dans un pays qu’ils croyaient démocratique. Pendant ce temps, les thuriféraires du régime, la bave à la bouche, peuvent se permettre toutes les libertés, toutes les insultes, toutes les dérives et toutes les menaces sans jamais être inquiétés. Inélégants, ils peuvent même se permettre de manquer de respect à nos braves femmes et mamans sur les plateaux de télévisions sans que rien leur arrive. Au contraire, ils sont récompensés par des promotions ou des audiences avec le président de la République à l’instar de celle accordée à un certain Kaliphone Sall, plus grand insulteur public à l’époque. Aujourd’hui, notre pays est divisé. En deux. Il y a ceux qui sont avec le chef qui sont traités et servis royalement et ceux accusés d’être contre le système qui sont traqués, bombardés de grenades lacrymogènes et jetés en prison. C’est sous cette administration que des vidéos en mondovision montrent des nervis lourdement armés agissant impunément sous l’œil de nos vaillantes forces de sécurité et de défense. Et last not but least, c’est sous ce même régime que l’interdiction de manifester est devenue la règle et l’autorisation d’une manifestation de l’opposition l’exception. Également, c’est dans ce charmant pays que les forces de défense et de sécurité investissent les sièges des partis politiques d’opposition pour empêcher les responsables de ces partis de s’y réunir !
Réhabilitation des délinquants à col blanc
Sous le prétexte d’un Dialogue national, c’est encore le président Macky Sall qui a commencé l’exercice de réhabilitation de certains délinquants à col blanc condamnés par notre justice pour des faits de prévarication afin de leur permettre de participer à la prochaine élection présidentielle de 2024. Il faut dire que ces responsables politiques ciblés ne représentent plus un grand danger pour lui et son régime à cause de leurs compromissions. Ainsi, de concert avec ces “dealers”, il a engagé un autre exercice consistant à écarter de la présidentielle celui que tous les sondages et chiffres (Voir notre papier sur les raisons non-dites d’un “acharnement”) désignent comme son successeur le plus crédible. Ousmane Sonko, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’a pourtant jamais détourné un seul franc de nos deniers. En neuf ans d’opposition, le pouvoir de Macky Sall qui ne cesse de le persécuter n’a encore toujours pas trouvé ne serait-ce qu’un indice de prévarication à son encontre. Cerise sur le gâteau, ce jeune cadre insolent se permet d’avoir comme leitmotiv le partage équitable des biens du pays avec son fameux Jotna. Évidemment ses partisans et sympathisants sont traqués et envoyés en prison pour tuer ce projet qui cristallise les passions de milliers et milliers de jeunes d’ici et de la diaspora.
Une justice à deux vitesses
Si la justice de Macky Sall est toujours prompte à traquer jusque dans leurs derniers retranchements les adversaires du système, elle excelle aussi dans l’art de faire preuve d’une cécité manifeste quand il s’agit de faire prévaloir le droit au nom du peuple et pour le peuple. Ainsi, beaucoup, pour ne pas dire la quasi-totalité des pontes et affidés du régime bénéficient d’une impunité totale. L’ancien député de la mouvance présidentielle, Seydina Fall alias Boughazelli, arrêté au mois de septembre 2021 en flagrant délit à la station d’essence de Ngor avec un sac rempli de faux billets de banque a été remis en liberté provisoire et n’est plus inquiété depuis. Le propre jeune frère du président de la République, Aliou Sall, empêtré dans une affaire relative à l’attribution de nos hydrocarbures a été ...lavé à grande eau par l’ancien procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye. Avec ses sept lettres presque séduisantes, inoffensives et dit-on bénies de Dieu dans la tradition arabe, l’autre beau-frère du chef de l’Etat, MANSOUR, n’en est pas autant un ...saint. Son ministère épinglé par la Cour des comptes dans la prévarication des fonds de la Force Covid-19 destinés à soulager les populations face à cette terrible pandémie, il est lui-même accusé par Bougane Gueye Dany, le patron de Guem Saa Bopp, de détournement d’objectif portant sur 98 milliards de nos francs. Lui qui n’avait pas hésité à menacer de ses foudres un confrère dont le seul tort était de lui poser une question dérangeante à ses yeux lors d’un point de presse, courbe l’échine et fait profil bas devant ces accusations gravissimes.
Le procureur de la République qui a la latitude de s’autosaisir pour faire la lumière sur cette affaire au nom et pour le compte du peuple est toujours aux abonnés absents. De même, il a mis sous le coude les nombreux rapports de l’OFNAC et des autres corps de contrôle ayant épinglé des pontes du régime. Pour le moment, la priorité est vraisemblablement ailleurs que dans la reddition de nos comptes. La traque des jeunes partisans et sympathisants de Pastef et la destruction de certains panneaux avec l’effigie du leader de ce parti dissous semblent plus focaliser l’attention de nos autorités. Constitué dans l’affaire opposant la douane sénégalaise à l’homme d’affaires Adel Korban poursuivi pour fraude douanière, l’excellent avocat et homme politique franco-béninois membre des barreaux de Paris et de Cotonou, Jacques Lionel Agbonous nous avait fait l’honneur de nous accorder un entretien alors que nous faisions nos premiers pas dans le journalisme. Dans l’interview qu’il nous avait alors accordée, le brillant avocat, appréciant la bonne santé de la magistrature sénégalaise, laissait entendre qu’au Sénégal comme partout ailleurs dans le monde, il y avait trois catégories de magistrats. A l’en croire, il y avait une première catégorie de magistrats qui sont extrêmement corrompus et qui n’avaient de point de mire que l’argent et certains biens matériels. Ensuite, toujours selon lui, une seconde catégorie de magistrats qui sont des carriéristes de tous bords, ne se préoccupant que de leur trajectoire ascendante, quitte à fouler aux pieds certains principes cardinaux pour satisfaire les caprices du chef. A côté de ces deux catégories de magistrats, Me Jacques Lionel Agbo avait salué la troisième catégorie composée, selon lui, de magistrats honnêtes qui sont les piliers fondamentaux d’un véritable Etat de droit.
SONKO EN PRISON ET DISSOLUTION DE PASTEF, UN SERIEUX REVERS POUR L’OPPOSITION
Mamadou Diop Decroix et Aj/pads appellent à la désescalade
L’emprisonnement de Ousmane Sonko et la dissolution de Pastef constituent un sérieux revers pour l’opposition sénégalaise. C’est la conviction du Secrétariat permanent de Ànd-jëf/Pads qui s’est réuni hier en séance extraordinaire sur la question de la dissolution du parti PASTEF et l’emprisonnement de son leader. Le Sg d’AJ/PADS Mamadou Diop Decroix et Cie ont appelé à la désescalade
« Depuis soixante (60) ans, c’est la première fois qu’un parti politique est dissout dans notre pays. Les dernières dissolutions ou interdictions remontent à 1963. Toutefois, alors qu’en 1963 nous étions sous le régime du parti unique avec une assemblée nationale où les 100% des députés étaient de l’UPS, en 2023, l’Opposition et le pouvoir font jeu égal à l’Assemblée nationale. Une première également dans l’histoire politique du Sénégal. La vérité de la situation actuelle est à rechercher dans cette ambivalence. Que s’est-il donc passé pour qu’on en soit là ? C’est une réponse correcte à cette question que notre peuple attend des acteurs politiques. Nous apportons ci-dessous notre part de vérité à cette réponse » souligne AJ/PADS à travers un communiqué sanctionnant leur séance extraordinaire. La formation politique de Mamadou Diop Decroix de pointer entre autres l’opposition divisée comme responsable de la situation actuelle. « Depuisla première coalition de l’opposition au régime de Macky Sall avec le FPDR (Front Patriotique pour la Défense de la République) jusqu’au FRN (Front de Résistance nationale) en passant par la « Coalition du NON GOR CA WAX JA » au référendum constitutionnel de 2016 ou encore par le front Mànkoo wattu Senegaal, l’opposition est restée pour l’essentiel soudée en dépit de ses faiblesses internes. Mais au lendemain de l’élection présidentielle de février 2019, des initiatives sectorielles fondées sur une erreur de diagnostic des faiblesses du FRN ont conduit inexorablement à l’éclatement du front et à l’émergence de plusieurs regroupements et à de nouvelles formes de lutte » souligne AJ/PADS.
Méthodes de lutte inadéquates
Diop Decroix et Cie notent que « ces nouvelles formes et méthodes de lutte ont privilégié les actions directes contre l’État dans tous ses démembrements institutionnels y compris l’armée, la police, la gendarmerie, la justice et ce, dans les conditions d’une relative dispersion des rangs de l’opposition comme indiqué plus haut. L’on a néanmoins constaté que les divergences parfois sérieuses portant précisément sur ces méthodes de lutte n’ont pas empêché les leaders de l’opposition de prendre avec constance la défense de victimes. Mais en dépit de tout cela, le champ politique s’est progressivement installé sous l’hégémonie de la violence verbale inouïe et de la violence physique contre tout ce qui est différent.
En effet, il a été progressivement constaté qu’en dépit de ce souci constant chez certains de garder l’unité et la cohésion des rangs de l’opposition, pour d’autres, tous ceux qui ne s’inscrivent pas sur cette ligne d’action directe doivent être systématiquement dénigrés, traînés dans la boue et livrés à la vindicte populaire. In fine, cette conception totalitariste et exclusiviste a conduit ses porteurs à s’éloigner de ceux qui, tout en menant un combat conséquent dans l’opposition contre le régime en place, ne pensent ni n’agissent comme eux. Cet isolement du reste de l’opposition a été une grave erreur stratégique et tactique à laquelle est venu s’ajouter un autre isolement vis-à-vis des instances de légitimation traditionnelles du pays.
En somme, l’accumulation de ces erreurs a rendu un très mauvais service au parti Pastef tout entier et à son leader. Mettant pleinement cette situation à profit, le régime qui n’en espérait pas tant, est passé à la phase ultime pour « en finir » avec eux ». AJ/PADS de dire qu’il n’est nullement indiqué de persévérer dans la voie de l’affrontement verbal et physique mais dans la voie de la désescalade. Le moment est venu de recomposer et regrouper l’opposition démocratique sénégalaise sur des bases nouvelles avec pour objectif, l’avènement d’une véritable démocratie qui soit réellement au service de toutes les composantes de notre peuple uni. La restauration en profondeur de la République afin de préserver les chances de chaque fils du peuple à accéder à toutes les charges qui sont à la mesure de ses talen
«L’ENTREPRISE DE LIQUIDATION DE PASTEF EST VOUEE A L’ECHEC»
Réagissant à tous ces évènements qui se sont enchaînés en l’espace de quatre jours, Mamadou Lamine Diaïtéle, coordonnateur départemental de Pastef à Mbour, est formel
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 02/08/2023
Ousmane Sonko arrêté et placé sous mandat dépôt, son parti dissous. Pastef vit des heures sombres avec en prime une série d’arrestations de ses membres un peu partout dans le pays. A Mbour, Ousmane Diop, une des figures marquantes du parti, a été cueilli dimanche dernier par les éléments du commissariat urbain de Saly et déféré au parquet pour appel à l’insurrection et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste mais aussi troubles à l’ordre public. Réagissant à tous ces évènements qui se sont enchaînés en l’espace de quatre jours, le coordonnateur départemental de Pastef à Mbour prédit que l’entreprise de démolition de leur parti politique est vouée à l’échec. S’agissant de la libération de celui que les militants de Pastef appellent « PROS » (Président Ousmane Sonko), Diaïté se dit convaincu que le peuple sénégalais s’en chargera.
À l’image des autres localités du Sénégal, la capitale de la Petite côte a connu son lot d’arrestations de responsables et militants du parti Pastef. Ainsi, Ousmane Diop, responsable Pastef à Mbour, a été cueilli dimanche dernier par les policiers du commissariat urbain de Saly.
Après interrogatoire, le responsable de Pastef a été déféré au parquet et présenté hier lundi au procureur de la République près le tribunal de grande instance de Mbour. Il est poursuivi pour appel à l’insurrection et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et troubles à l’ordre public, selon nos sources. Il est suspecté d’avoir recruté des caillasseurs pour semer le désordre sur la Petite-côte. Il est arrêté en même temps qu’un de ses neveux, membre de la Jeunesse Patriotique Sénégalaise (JPS) l’instance des jeunes du parti Pastef. Des manifestants recrutés par ce membre du bureau de la JPS nationale, en possession de cocktails Molotov, auraient été également arrêtés par les gendarmes de la brigade de recherches de Saly.
Dans la commune de Mbour toujours, des jeunes manifestants ont été arrêtés par les éléments du commissariat central de la ville. Ils ont été déférés au parquet pour destruction de biens et troubles à l’ordre public.
Abordant d’ailleurs la question des arrestations, le patron local de Pastef se dit dans l’incapacité de faire un bilan et parle d’arrestations ciblées. « Il est difficile de faire le bilan. En ce moment, nous faisons le tour des commissariats et nous rendons à la section de recherches de Saly pour nous enquérir des arrestations lors des manifestations et parfois des arrestations ciblées selon les informations reçues. Nous nous organisons pour leur apporter toute l’assistance nécessaire sur le plan alimentaire et, au-delà, leur constituer des avocats au besoin », indique Mamadou Lamine Diaïté, le coordonnateur départemental de Pastef à Mbour.
« Les militants et le peuple sénégalais continueront à défendre ce projet et à se battre pour que le Président Sonko recouvre la liberté »
Concernant la dissolution de Pastef, Mamadou Lamine Diaïté pense que c’est peine perdue parce que le régime ne réussira pas son entreprise démolition de leur parti politique. « Dans un passé récent, suite à la levée de fonds pour soutenir nos activités politiques, le gouvernement avait déjà menacé de dissoudre le Pastef. Nous, les pastéfiens, avons réussi à faire porter ce projet très cher par l’écrasante majorité des populations d’ici et dans la diaspora. Car nous estimons que c’est possible de construire un Sénégal meilleur avec le Président Sonko à sa tête. Les gens de ce pouvoir ne réussiront jamais leur entreprise de démolition car le Pastef est sorti hors du cadre naturel des partis politiques classiques en refusant d’entretenir ce système qui gangrène toutes les voies du développement depuis 63 ans. Le Pastef est un esprit et un mode d’éducation basés sur des valeurs de probité, de compétence, de fraternité mais surtout un rêve d’un commun vouloir de vivre ensemble » exalte Mamadou Lamine Diaïté.
« Nous avons une foi inébranlable pour tenir tête à tous ces coups bas dignes de pratiques du moyen âge consistant à écraser toute voix discordante. Nous réussirons toujours à faire passer notre idéal politique car notre rêve pour un futur meilleur s’incarne et reste intact malgré les soubresauts d’un régime finissant », assure notre interlocuteur.
S’agissant de l’arrestation de son leader, le coordinateur départemental de Pastef trouve que le parti Pastef de même que le peuple ont eu raison sur le régime. « Comme tout Sénégalais, j’accueille cette nouvelle avec beaucoup de déception pour dire que nous avons perdu un Etat de droit, un pays qui est devenu la risée de nos voisins africains qui nous ont envié dans un passé récent. Les gens du pouvoir viennent de démontrer que le Pastef de manière singulière et le peuple en général ont raison sur eux. Tous ces procès avaient pour but non seulement de déstabiliser mais de liquider le parti et son leader. Ce 31 juillet 2023 sera gravé dans les annales politiques de notre jeune nation. Les militants et le peuple sénégalais continueront à défendre ce projet et à se battre pour que le président Sonko recouvre la liberté », martèle en conclusion Mamadou Lamine Diaïté.
L’ATTAQUE AU COCKTAIL MOLOTOV D’UN MINIBUS ET D’AUTRES SUJETS AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
L’attaque au cocktail molotov d’un minibus de transport en commun, à Yarakh, un quartier de la commune de Hann-Bel-Air, dans la banlieue de Dakar et d’autres sujets relatifs au Conseil présidentiel sénégalo-gambien.
Dakar, 2 août (APS) – L’attaque au cocktail molotov d’un minibus de transport en commun, à Yarakh, un quartier de la commune de Hann-Bel-Air, dans la banlieue de Dakar et d’autres sujets relatifs au Conseil présidentiel sénégalo-gambien et la vague d’arrestations des responsables du parti Pastef Les Patriotes sont les sujets les plus en vue dans la presse quotidienne reçue mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
»L’horreur ! », s’exclame en Une, au sujet de l’attaque du bus, Bès Bi, qui écrit : »L’acte est inhabituel au Sénégal. Il est cruel. Des individus à bord de scooters ont mis le feu sur un minibus Tata, hier, à Yarakh. Le bilan provisoire est de 2 morts et 5 personnes gravement brulées. Un +attentat terroriste+ selon le ministre de l’Intérieur qui semble faire un lien avec l’affaire Ousmane Sonko ».
Un cocktail molotov lancé contre un minibus transportant des passagers entre Kounoune et Colobane, dans la région de Dakar, a fait deux morts, mardi soir, dans la commune de Hann-Bel Air.
Cinq personnes ont eu des blessures graves, selon le ministre de l’Intérieur, qui a dénoncé ‘’un acte terroriste’’.
»Deux morts et cinq blessés graves », affiche à sa Une Le Soleil qui décrit les lieux du drame : ‘’un bus complétement transformé en ferraille. L’odeur âcre de la fumée agresse les yeux et les narines ».
»J’ai quitté Kounoune vers 14 heures pour rallier Colobane. Arrivé à Yarakh magasin, je me suis arrêté pour permettre à un client de de descendre; c’est sur ces entrefaites que sept personnes ont fait irruption dans le bus », explique le chauffeur du minibus dont les témoignages ont été recueillis par le journal.
EnQuête parle de fait ‘’Inédit au moment où Le Quotidien évoque ‘’L’effet d’une bombe ».
L’attaque au cocktail molotov est une »pente dangereuse », dit WalfQuotidien. De la »barbarie », selon L’Observateur.
Les quotidiens ont également mis en exergue les retombées de la 3ème session du conseil présidentiel Sénégalo-Gambien tenue à Banjul dans la capitale gambienne, en présence de Macky Sall et de son homologue gambien, Adama Barrow.
»Barrow déroule le tapis rouge à Macky Sall », affiche L’As, qui souligne que »les questions abordées au cours de cet important rendez-vous ont tourné autour de la défense, de la sécurité, ou encore la gestion des frontières ».
En marge de ce Conseil présidentiel, Adama Barrow et Macky Sall ont inauguré l’école sénégalaise Tobacco-Road de Banjul, rapporte Source A.
Libération met en exergue la »vague d’arrestations » des responsables du parti Pastef au lendemain de l’emprisonnement de son leader Ousmane Sonko et de la dissolution de cette formation politique.
PASTEF : DE L’ASCENSION FULGURANTE AU CRASH
La trajectoire de Pastef dans le temps renvoie à un météore dans le ciel politique. Neuf années d’une ascension fulgurante suivie ce lundi 31 juillet 2023 d’une disparition fulgurante.
La trajectoire de Pastef dans le temps renvoie à un météore dans le ciel politique. Neuf années d’une ascension fulgurante suivie ce lundi 31 juillet 2023 d’une disparition fulgurante. Le coup de semonce du régime de Macky Sall est terrible. Le leader charismatique Ousmane Sonko est envoyé en prison à Sébikotane pour huit crimes et délits dont ceux d’« appels à l’insurrection » et « atteinte à la sûreté l’Etat ».
En même temps que son leader est envoyé en prison, le Pastef est dissous pour « appels » fréquents à des mouvements insurrectionnels » qui ont poussé le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, mais aussi le procureur de la République à mettre sur son dos les morts des événements de mars 2021 et de juin 2023.
Un coup d’arrêt terrible pour cette formation alors que son objectif qui était d’installer Ousmane Sonko au Palais de l’Avenue Léopold Sédar Senghor était presque réussi. Le parti créé en janvier 2014 sous l’acronyme Pastef qui signifie Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité a connu en neuf années d’existence dans le landerneau politique sénégalais une trajectoire fulgurante qu’aucune formation politique à part l’Alliance pour la République (APR) n’a connue.
La formation politique du président Macky Sall peut se targuer d’avoir réussi en juste quatre années d’existence après sa création en 2008 à gagner le pouvoir. Une prouesse unique dans l’histoire politique du Sénégal. Mais Pastef peut aussi se targuer d’avoir réussi en neuf années d’existence, sous la conduite de son leader, mais aussi grâce à son modèle d’organisation, à susciter une nouvelle espérance au sein de toutes les couches du pays, mais surtout au sein des jeunes qui voyaient à travers Ousmane Sonko, l’homme capable de conduire les changements dont ils rêvent.
En effet, ce leader a incarné un nouveau type de discours et une radicalité extrême contre un système qui reproduit volontiers la domination d’une même élite depuis Senghor jusqu’à Macky Sall en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade. La perpétuation du modèle d’accaparement des richesses du pays par une élite corrompue au service de la domination étrangère précipitera l’entrée en politique de Ousmane Sonko avec des amis qui militaient avec lui au SAID (Syndicat des agents des impôts et domaines), mais aussi d’autres cadres de l’administration publique sénégalaise, du secteur privé, des professions libérales, des hommes d’affaires, des milieux enseignants, estudiantins et des élèves sans compter des hommes politiques qui migrent vers le nouveau parti.
En janvier 2014, Pastef fait irruption sur la scène politique nationale. Le modèle surprend par son organisation mais aussi par la qualité de ses ressources humaines. Seulement voilà, il est porté essentiellement par des hommes et des femmes, des cadres qui n’ont jamais fait la politique auparavant. Il impressionne au sein du landerneau politique. Son leader, qui se fait découvrir à cette occasion, engage une croisade contre le régime du président Macky Sall.
Ousmane Sonko incommode le système en place par des révélations fracassantes qui dérangement fortement les tenants du pouvoir. De son statut d’inspecteur des impôts et domaines, il entreprend d’exposer toutes les pratiques jugées alors peu catholiques de Sall et ses souteneurs. Ses différentes sorties, visant à dénoncer un vaste système de fraude fiscale, finiront par provoquer l’ire du chef de l’Etat. Sonko devenait alors un homme à abattre puisque, estimait-on, en tant que haut fonctionnaire il ne cessait de violer le devoir de réserve qui encadre son travail. Il sera finalement lourdement sanctionné avec sa radiation de la Fonction publique, le 29 août 2016.
L’histoire retiendra que cette radiation va lui ouvrir les portes de l’Assemblée nationale lors des législatives de 2017. Il est élu député de la législature de cette année-là à 2022 comme tête de liste de la coalition Ndawi Askan Wi/Alternative démocratique composée de plusieurs partis dont PASTEF, le RND, le PPAS, le MRDS etc.
En janvier 2018, il sort le livre Pétrole et gaz au Sénégal : Chronique d’une spoliation, où il accuse le président et son entourage de malversations dans la gestion des ressources naturelles du pays. Ces accusations sont reprises par un documentaire de la BBC. Parmi les personnes et entités visées, le frère du président de la République, Aliou Sall est accusé d’avoir reçu 245 000 dollars de pots de vin, ce qui est démenti par le président Macky Sall. La montée en puissance de l’homme et du Pastef inquiète le régime de Macky Sall. Il devenait de plus en plus clair que Sonko et le Pastef se dirigeaient allégrement vers la Présidence de la République.
En 2019, cet objectif est raté. Sonko se classe en troisième position derrière Macky Sall et Idrissa Seck avec plus de 687.000 voix soit 15,67% des suffrages exprimés. Sonko et le Pastef venaient de marquer encore l’histoire politique du pays pour une formation qui n’avait que cinq années d’existence. C’est alors qu’une accusation grotesque de viols répétés et de menaces de mort est portée contre le leader de Pastef par une jeune masseuse du nom d’Adji Sarr.
De février 2021 au 1er juin 2023, cette affaire a tenu en haleine l’opinion nationale et internationale. Les manifestations de soutien à Ousmane Sonko, convoqué parla justice en mars 2021, font plusieurs morts et des dégâts matériels incommensurables.
Jugé par contumace début juin dernier, l’opposant est acquitté des charges de viol mais condamné à deux ans de prison ferme pour « corruption de jeunesse ». Et pourtant cette histoire de viol n’a pas empêché le leader de Pastef d’être élu maire de Ziguinchor lors des municipales de janvier 2022. Ousmane Sonko sera aussi condamné dans une autre histoire, de diffamation cette fois-ci, l’opposant au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. Affaibli par une série d’arrestations de ses cadres et militants, le leader de Pastef, après s’être retiré dans son fief de Ziguinchor sous bonne garde de ses partisans, entreprendre de revenir à Dakar parle biais d’une « caravane de la liberté ».
Cette dernière est dispersée violemment par les forces de l’ordre et Ousmane Sonko ramené manu militari à Dakar où est barricadé de force parles autorités pendant 55 jours dans son domicile de Cité Keur Gorgui. Le blocus est levé au début de la semaine dernière. Quelques jours plus tard, le vendredi 28 juillet, il est interpelé par la gendarmerie pour « vol de téléphone portable ». Déféré au parquet, il voit le ciel s’abattre sur sa tête avec son placement en gare à vue pour sept crimes et délits. Un huitième délit, celui de « diffusion de fausses nouvelles » viendra corser la dose. Et avant-hier lundi 31 juillet, Ousmane Sonko est placé sous mandat de dépôt tandis que son parti Pastef est dissous. Une autre nouvelle histoire commence.
Idrissa Seck condamne l’attentat
L’attaque perpétrée contre un bus Aftu à Yarakh a suscité une vague d’indignations. Le président du parti Rewmi, Idrissa Seck, est sorti de sa réserve pour condamner fermement ce qu’il qualifie « d’attentat terroriste » sur un bus de transport public ayant entraîné la mort de deux personnes et de graves blessures pour 6 autres. A ses yeux, cet acte ignoble ne doit pas rester impuni. L’ancien maire de Thiès présente ses condoléances émues aux familles des disparus et prie pour un prompt rétablissement des blessés.
Pastef aussi
Réagissant à son tour à l’attaque perpétrée contre un bus Aftu à Yarakh, Pastef-Les Patriotes a condamné avec la dernière énergie cet acte ignoble et cruel. Les partisans d’Ousmane Sonko rappellent, en effet, à l’Etat sa responsabilité dans l’instauration de la stabilité politique par le respect des libertés démocratiques et individuelles et la garantie d’une justice indépendante et impartiale. Pastef réclame l’ouverture rapide d’une enquête objective pour que les auteurs de cet acte odieux soient pourchassés, arrêtés, jugés et punis à la hauteur de leur crime. Ils souhaitent un prompt rétablissement à toutes les victimes et présentent leurs condoléances aux familles éplorées .
Lamine Ba lâche Idrissa Seck
A l’issue d’une réunion du bureau politique du PLC/DJ qui a tiré le bilan de l’alliance électorale entre Mamadou Lamine Ba et Idrissa Seck, scellée depuis l’élection présidentielle de 2012, il a été décidé de mettre fin au compagnonnage. A cet effet, le bureau engage le président du Parti PLC/DJ à travailler à une large consultation en perspective des futures échéances électorales, avec toutes les forces politiques, sans exclusive, sous-tendue par une large convergence citoyenne pour la préservation des valeurs, dans un contexte de périls et défis multiformes auxquels notre Nation est confrontée, dans sa marche inexorable vers le progrès. Par ailleurs, le bureau politique dit prendre acte de la décision du Président Macky Sall de ne pas briguer les suffrages des Sénégalais plus de deux fois consécutives, conformément à la Constitution. Par conséquent, le PLC appelle les forces politiques et citoyennes à s'inscrire dans une dynamique de consolidation et de renforcement des acquis démocratiques que notre peuple a obtenus à la suite d'épiques luttes démocratiques et de concertations, dans le but d’une prise en charge correcte et efficiente des aspirations du peuple sénégalais.
Le Sames accule l’État
Le Sames est très inquiet sur la situation qui prévaut dans le pays. Dans un communiqué reçu à «L’As », le bureau exécutif national du Sames interpelle tous les acteurs de quelque secteur que ce soit sur les menaces qui se profilent à l'horizon. « Nous informons l'opinion nationale que les structures sanitaires et pharmaceutiques souffrent non seulement de l'affluence des victimes mais également d'attaques. Le personnel de ces structures sanitaires se déplace difficilement vers leurs lieux de travail, occasionnant des sous effectifs notoires qui affectent la qualité de l'offre de soins », souligne le Ben qui ajoute que des ambulances en service sont également caillassées, mettant en péril la vie des malades et du personnel å bord. « A titre préventif, le BEN rappelle à l'Etat du Sénégal son obligation d'assurer la protection et la sécurité du personnel sanitaire pour que ce dernier puisse exercer correctement son métier pour le bénéfice de toute la population sénégalaise », dit-il.
Le Sames accule l’État (bis)
Le secrétaire général du Sames, Mamadou Demba Ndour, dénonce également l’arrestation depuis quelque temps de médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes sans pour autant consulter leurs ordres respectifs. « II faut le rappeler, ces actes qui portent atteinte à la dignité du personnel médical sont consignés dans un point crucial de notre dernière plateforme revendicative», souligne-t-il. Il déplore le manque manifeste de volonté de trouver des solutions de la part de l'Etat. «Devant cet état de fait, le Sames marque son désaccord face à cette procédure répétitive au courant de ces derniers mois et n'hésitera pas à mobiliser tous ses membres pour défendre vigoureusement la liberté des camarades», clame-t-il. Par la même occasion, le syndicat manifeste son soutien total et sans faille à Dr Toussaint Manga, ancien député, médecin au centre de santé Philippe Senghor, détenu depuis lundi à la Dic «comme tout camarade médecin, pharmacien et chirurgien-dentiste se trouvant dans des difficultés de quelque nature que cela puisse être ».
Pape Alé Niang retourne en prison
Notre confrère Pape Alé Niang qui est sous contrôle judiciaire retourne en prison. Arrêté par le Section de Recherches depuis samedi passé, il a été envoyé en prison hier par le juge du 2e cabinet d’instruction. Le directeur de Dakarmatin est poursuivi pour appel à l’insurrection et acte ou manœuvre de nature à compromettre la sécurité publique. L’état de santé de notre confrère est préoccupant parce qu’il a entamé une grève de la faim depuis son arrestation. C’est pourquoi il est détenu au pavillon spécial.
RSF se solidarise
Restons avec notre confrère pour dire que Reporters sans frontières (RSF) dénonce la persécution judiciaire d’un journaliste critique incarcéré pour la troisième fois en moins d’un an. L’organisation appelle à sa libération immédiate. Selon le Directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF, Sadibou Marong, la faute du directeur de Dakarmatin, c’est d’avoir fait un live Facebook pour commenter l’arrestation de l'opposant politique Ousmane Sonko. Il est alors inculpé pour, entre autres, “appel à l’insurrection”, dans un contexte où le pouvoir en place vient de suspendre l’accès à Internet via les données mobiles pour “raisons sécuritaires", fustige M. Marong. Affaibli par une grève de la faim de protestation entamée dès sa mise en garde à vue le 29 juillet dernier, souligne RSF, «Pape Alé Niang a été transféré au pavillon spécial de l’hôpital Aristide le Dantec, en centre-ville de Dakar, selon son avocat Me Moussa Sarr ».A l’en croire, Pape Alé Niang est particulièrement ciblé par les autorités en raison de son travail journalistique et de son ton critique. Cet acharnement judiciaire doit cesser et Pape Alé Niang doit être immédiatement libéré, déclare Sadibou Marong.
Rejet de la Lp de Cheikh Oumar Diagne et Karim Xrum Xax
Une mauvaise nouvelle pour Cheikh Oumar Diagne et Karim Xrum Xax ! Le professeur et l’activiste vont continuer leur séjour carcéral. D’après leur avocat, Me Moussa Sarr, la chambre d’accusation a confirmé, hier, les ordonnances de refus de mise en liberté provisoire du duo. Pour rappel, Cheikh Oumar Diagne et Abdou Karim Guèye Xrum Xax ont été placés sous mandat de dépôt pour «atteinte à la sûreté de l’Etat» depuis le 23 mars 2023
Recensement des enseignants contractuels
Une bonne nouvelle pour les enseignants contractuels. Dans une circulaire, le ministère de l’Education Nationale annonce le recensement exhaustif de tous les agents de son département qui sont passés par la contractualisation. A cet effet, ses services vont utiliser Mirador. A cet effet, un module de recensement est créé à MIRADOR et il sera ouvert du lundi 31 juillet au mardi 22 août 2023. Ce recensement va faciliter la résolution de la question des cotisations sociales des enseignants contractuels qui a été régulièrement posée dans le cadre des différentes rencontres entre le gouvernement et les organisations syndicales de l’enseignement. Dans le protocole d’accord de 2018, le gouvernement s’engageait à régulariser ces cotisations. A cet effet, plusieurs activités ont été menées pour régulariser les déclarations immatriculées à l’IPRES et à la CSS de l’ensemble des enseignants qui sont passés par la contractualisation afin de retracer leur carrière de contractuel et calculer les montants à verser pour chaque agent. Si la situation n’est pas réglée dans les prochaines années, plusieurs de cette catégorie d’enseignants iront à la retraite et seront confrontés aux difficultés de liquidation de leurs pensions de retraite par l’IPRES, faute d’informations fiables. Ainsi il urge de parachever définitivement le travail entamé depuis plusieurs années.
Pape Djibril Fall apporte son soutien à Sonko
Le président du mouvement Les Serviteurs s’indigne de l’emprisonnement du leader de Pastef. Le député Papa Djibril Fall et ses camarades expriment toute leur compassion à l’endroit d’Ousmane Sonko. En ces moments difficiles et devant tant d’épreuves, ils témoignent également leur soutien et leur solidarité à l’endroit de sa famille, de ses militants et des sympathisants du parti Pastef. Le journaliste estime que la décision de dissolution de Pastef est disproportionnée et inopportune. D’autant que, indiquent-ils, ce parti compte des femmes et des hommes de valeur, des jeunes plein d’énergie qui ont une grande préoccupation pour l’avenir du Sénégal. De son avis, cette décision est d’autant plus regrettable qu’elle survient à un semestre de la Présidentielle de février 2024. Par conséquent, Les Serviteurs interpellent la classe politique dans son entièreté ettoutes les forces vives de la nation pour travailler à la consolidation des acquis démocratiques et à la stabilité de notre chère Nation. Ils appellent, en outre, les autorités dûment habilitées à travailler pour une élection libre, démocratique et transparente.
Abdoul Mbaye exprime sa solidarité aux militants de Pastef
Restons sur l’arrestation d’Ousmane Sonko pour dire qu’il y a un élan de solidarité de l’opposition. Le Bureau politique de l’ACT exprime son entière solidarité aux militants du Pastef et à leur président Ousmane Sonko. Abdoul Mbaye et ses camarades condamnent la décision de dissoudre le parti Pastef et regrettent celle prise à l’encontre de son Président Ousmane Sonko. Ils estiment, en effet, que l’emprisonnement de Sonko est loin de contribuer à l’instauration d’un processus de baisse des tensions politiques vécues par le Sénégal depuis l’année 2019 lorsque notre peuple a été informé par la chaîne BBC du scandale de l’attribution d’un puits majeur de gaz et de pétrole à la société PetroTim en violation de la loi, grâce à un faux rapport de présentation ayant conduit à la signature du décret d’attribution dudit puits. A les en croire, ces deux décisions précitées rendent pessimistes sur la tenue d’élections inclusives et apaisées qui permettraient aux électeurs sénégalais de choisir librement leur futur Président. Pour eux, il appartient aux avocats de Sonko et du Pastef de défendre leurs droits respectifs, et au Peuple sénégalais de voter en février 2024 dans un sens autorisant la restauration de la démocratie sénégalaise, seule garante d’une paix durable dans une région soumise à toutes sortes de turbulences économiques et politiques.
Assome Diatta soutient à Sonko
Manifestement, entre l'ex-ministre du Commerce Assome Aminata Diatta et la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), le divorce est consommé. Et ceux qui voyaient sa démission comme un prétexte pour rejoindre le parti Pastef auront davantage de quoi étayer leurs propos. Dans un communiqué, elle a apporté son soutien indéfectible à Ousmane Sonko. «Profondément attaché à l'Etat droit, à une justice équitable, à la préservation des libertés individuelles et à la démocratie, le PS Jappo apporte son soutien moral au Parti Pastef et à son leader Ousmane Sonko dans ces durs moments », révèle l'énarque non sans faire savoir que ce dossier du maire de Ziguinchor doit être traité en toute impartialité. Par ailleurs, elle s'est inclinée devant les mémoires des personnes décédées après le placement sous mandat de dépôt d’Ousmane Sonko.
114 migrants sénégalais secourus par la marine royale marocaine
La marine royale marocaine a procédé au sauvetage en mer de 114 migrants sénégalais à bord d’une embarcation qui avait quitté Mbour pour rallier l’Espagne, a appris l’APS mardi du Consul général du Sénégal à Dakhla. Au total, 184 migrants sénégalais sont en attente de rapatriement à Dakhla. Parmi ces candidats à l’émigration figurent une vingtaine de malades et de blessés en observation au centre hospitalier de la ville.
LES LIONNES EJECTENT LES PHARAONES ET RETROUVENT LES INDOMPTABLES DU CAMEROUN
Afrobasket féminin -victorieuses de l’Egypte (71-60). L’équipe du Sénégal n’aura pas de temps de digérer les efforts, puisqu’elle redescend dés ce mercredi (10h GMT) sur le parquet pour affronter le Cameroun en quarts de finale.
Après deux défaites de rang, l’équipe du Sénégal a relevé la tête hier, mardi 1er août à Kigali Arena en exerçant sa domination sur l’Egypte en 8èmes de finale de l’Afrobasket féminin qui se déroule au Rwanda. Les Lionnes ont su hausser le niveau de jeu pour venir au bout d’une accrocheuse formation pharaonne. L’équipe du Sénégal n’aura pas de temps de digérer les efforts, puisqu’elle redescend dés ce mercredi (10h GMT) sur le parquet pour affronter le Cameroun en quarts de finale.
Mal embarquée dans l’Afrobasket féminin avec deux défaites d’affilée en phase de groupes, l’équipe du Sénégal est finalement au rendez-vous des quarts de finale. Les Lionnes se sont rebiffées devant l’Egypte en s’imposant sur la marque de (71- 60). Un succès qui a pourtant tardé à se dessiner devant une opiniâtre équipe pharaonne. Drivée par le duo Raneem Elgedawy - Nadine Mohamed Soliman, l’Egypte a d’entrée des nombreuses espaces laissé dans le jeu intérieur pour asseoir le jeu et prend un avantage de six points d’écart à la fin du premier quart temps (18-24). Les Lionnes parviennent à muscler leur défense et à assurer les rebonds défensifs. Ce qui aura un écho plus favorable au chronoscore. Les Lionnes trouveront vite une bonne carburation à l’image de la capitaine Aya Traoré qui alimente le compteur avec cinq points. Le Sénégal prend les commandes et accède à la pause avec une avance de trois points (38-35).
Au retour sur le parquet, les protégées de Moustapha Gaye tiennent le bon bout avec une meilleure assise aussi bien dans les phases défensives qu’offensives. Transparentes et presque à la ramasse lors des précédente sortie, Yacine Diop (10 points) et surtout le pivot Fatou Diagne (MVP du match et auteur de 17 points et 10 rebonds) portent leur équipe. Leur apport sera décisif puisqu’il leur permet de maintenir leur avance et de le stabiliser à trois points (38-41. 2e) (40-42 ; 3e et 48-50. 8e). C’était toutefois insuffisante face aux coéquipières de Soraya qui vont faire la jonction (50-50 ; 10e) avant de coiffer les Lionnes à la fin du 3ème quart-temps (52- 51).
Dans le dernier acte de jeu, les Lionnes ne lâchent rien. Plus en jambes, elles mettent le turbo. Ce qui leur permet de re prendre vite l’avantage (52-53) et ensuite de larguer leur adversaire (52-62 ; 5e). Oumou Khayri Sarr et ses jeunes équipières stabiliseront l’écart à 10 points et scellaient leur victoire sur le score (71 à 60.
RETROUVAILLES AU PARFUM DE REVANCHE AVEC LES INDOMPTABLES DU CAMEROUN
Le Sénégal connait d’ores et déjà son adversaire en quart de finale. Mais les protégées du coach Tapha Gaye n’auront pas de répit puisqu’elles affronteront les Indomptables du Cameroun, dès ce mercredi à partir de 10h00 GMT. Sorties premières de leur groupe devant le Mozambique et la Guinée, les Lionnes indomptables retrouvent un adversaire qu’elle avaient croisé lors de la dernière Afrobasket 2021 au Cameroun. Les Camerounaises avaient réussi devant leur public à arracher la victoire (53-49) et ravir la 3ème place au Sénégal.
MACKY SALL MET EN GARDE LES TRAFIQUANTS DE BOIS
En visite en Gambie, le président de la République, Macky Sall, a pris cet engagement devant son homologue gambien, Adama Barrow. C’était à l’occasion du 3éme conseil présidentiel entre le Sénégal et la Gambie qui s’est tenu hier, mardi 1er août, à Banjul
Le gouvernement du Sénégal compte mener un rude combat contre le trafic illicite de bois en Casamance. En visite en Gambie, le président de la République, Macky Sall, a pris cet engagement devant son homologue gambien, Adama Barrow. C’était à l’occasion du 3éme conseil présidentiel entre le Sénégal et la Gambie qui s’est tenu hier, mardi 1er août, à Banjul.
Le président de la République, Macky Sall, est présentement en Gambie pour les besoins du 3éme conseil présidentiel entre le Sénégal et la Gambie. A côté du président Adama Barrow, Macky Sall a rappelé l’engagement du Sénégal à lutter contre le trafic de bois. « La coupe et le trafic illicites de bois continuent de décimer nos forêts et de mettre en péril les conditions de vie de nos populations. Il nous faut poursuivre sans cesse la lutte contre ce fléau. Si nous baissons les bras, les dommages seront irréparables. C’est toute notre biodiversité qui va disparaitre ». Pour Macky Sall si rien n’est fait, « à la place de la forêt, nous aurons le désert». La guerre contre les trafiquants sera sans merci, ajoute-t-il. « Je redis fermement aux trafiquants et à leurs complices que nous ne leur laisserons aucun répit. Nous continuerons de mobiliser tous les moyens nécessaires pour mettre fin à leur pratique criminelle ».
En Gambie, Macky Sall est aussi revenu sur l’amélioration notée dans la mobilité entre les deux pays. « S’agissant du transport, la mise en service du pont de la Sénégambie à Farafenni en janvier 2019 a considérablement amélioré la libre circulation des personnes et des biens. Cette dynamique est d’ailleurs renforcée par le pont de Foundiougne que j’ai inauguré en mars 2022. Je rappelle que conformément aux conclusions des deux précédents conseils présidentiels, nous voulons que la circulation des personnes et des biens soit assurée sur le pont de la Sénégambie 24h/24, sans tracasseries », a-t-il dit.
Par ailleurs, le chef de l’Etat engage « les services compétents à travailler de façon effective dans ce sens, conformément d’ailleurs aux différents Traités de la CEDEAO sur la libre circulation des personnes et des biens ». Lors de cette troisième session du conseil présidentiel sénégalo-gambien, Macky Sall a aussi jugé que parmi les défis à relever dans la coopération sénégalo- gambienne « il y a le parachèvement de la délimitation et de la démarcation de la frontière ». Il trouve dans ce sens, « qu’avec le soutien du Secrétariat permanent, la Commission mixte sénégalo-gambienne de gestion des frontières devrait intensifier ses efforts sur ce dossier dont l’enjeu est aussi sécuritaire ».
Selon Macky Sall, « une frontière clairement délimitée et démarquée faciliterait en effet la collaboration entre nos forces de défense et de sécurité en matière de patrouilles mixtes dans le cadre de la lutte contre la criminalité transfrontalière ». Macky Sall a en outre rappelé les priorités qui avaient été définies dans la « feuille de route » de la première session du conseil tenue à Banjul, le 13 mars 2018, citant notamment la défense, la sécurité, la justice, les affaires consulaires, la libre circulation des personnes et des biens, le tourisme, l’énergie et l’environnement. « Cette Feuille de route réitérée au 2e Conseil présidentiel à Dakar en mars 2020 garde toute sa pertinence », a-t-il estimé a avant de conclure que, « C’est en avançant sur ces priorités que les objectifs communs d’améliorer les conditions de vie de nos populations pourront être atteints».