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4 août 2025
MULTIPLE PHOTOS
STIGMATES DU CONFLIT EN CASAMANCE, NIAGUIS PEINE A PANSER SES BLESSURES DU PASSE
L’un des villages reflétant mieux la diversité ethnique de la Casamance, Niaguis, est aussi une contrée qui a payé un lourd tribut à la rébellion indépendantiste.
L’un des villages reflétant mieux la diversité ethnique de la Casamance, Niaguis, est aussi une contrée qui a payé un lourd tribut à la rébellion indépendantiste. Sa population qui n’a jamais connu de déplacement vit toujours hantée par les démons de la division et par la dévastation de son environnement.
Les stigmates du conflit qui a éclaté en Casamance en 1982 sont encore perceptibles chez certains habitants de Niaguis, situé à dix kilomètres de la commune de Ziguinchor. Cette localité où vivent près de 4.000 âmes est traversée par la route nationale numéro 6 qui la sépare en deux. Certains le considèrent comme le plus long village de la zone. Mais, « Niaguis, c’est un passé triste », se désole le chef de village, Alassane Ndiaye, dont la maison donne juste sur la route nationale. Les habitants n’ont jamais quitté leurs maisons, malgré l’intensité du conflit durant la décennie 1990. « Si l’on avait bougé, tout l’arrondissement allait s’effondrer », ajoute M. Ndiaye à la tête du village depuis 2013.
Situé sur la rive gauche du fleuve Casamance, cet ancien peuplement Baïnouk souffre toujours de blessures de la rébellion en Casamance. Délation anonyme, calomnie, enlèvements, en somme, les multiples règlements de compte entre habitants éclaboussent le quotidien de ses résidents pendant les heures sombres de la rébellion (1998). Cette plaie a affecté les relations. « Ce qui fait mal dans cette affaire, au-delà du problème d’indépendance, c’est le climat de suspicion qui a brisé la cohésion sociale et installé le village dans la terreur. Les rumeurs selon lesquelles tel a tué ton père, un tel a fait cela, restent toujours gravées dans certains esprits », confie-t-il, la mine triste. Ce phénomène a jeté à la vindicte populaire certaines familles. Une étape douloureuse qui n’aide pas le retour de la quiétude, d’autant plus qu’il y a des gens qui sont toujours marginalisés. D’autres qui ont préféré tout bonnement s’installer ailleurs, abandonnant leur terre.
De la crise de l’autorité
Pour Alassane Ndiaye, revenir sur la crise elle-même n’est pas important. Au-delà des blessures psychologiques engendrées par la méfiance et la haine, la guerre a fait naître une autre crise : celle de l’autorité parentale. Ici, il était courant de voir des responsables de famille fuir devant leurs enfants, voire fondre en larme, car humiliés par des porteurs d’armes. Des pratiques monnaie courantes qui ont démystifié des pères de famille et leur ont fait perdre l’autorité. « Nous, les chefs de village, en savons quelque chose », dit-il. Selon lui, l’enfant pense que son père, c’est le pouvoir. Quand il a besoin d’être protégé, il court toujours vers ce dernier. Quand il voit son père verser des larmes ou prendre ses jambes à son cou parce qu’on a tapé à sa porte, il perd ce pouvoir.
Guidel paralysé par le conflit
Derrière la végétation de mangrove, juste à l’entrée du village de Niaguis, se cache une structure massive, surplombée par un résidu de ferraille. Le barrage de Guidel, du nom d’un village établi à quelques encablures de la frontière avec la Guinée Bissau. L’infrastructure est installée entre 1978 et 1979. Mais, « elle n’a jamais bénéficié aux populations, car, jamais fonctionnelle », avoue Paul Mendy, habitant à Baraka Bounao, un village arrosé par un affluent du fleuve Casamance. Selon M. Ndiaye, « il était prévu des aménagements annexes ». Mais, trois (3) ans après sa construction, la crise a éclaté, « finalement les gardiens avaient quitté les lieux. Tout s’est arrêté », se souvient le responsable de Niaguis. Le lieu était devenu un point de passage des groupes armés. Proche de la route nationale, des assaillants y faisaient parfois irruption et arrachaient impunément les biens d’autrui.
Cependant, le dysfonctionnement du barrage de Guidel provoqué par la crise a eu une conséquence écologique sur toute cette étendue de végétaux. Les aménagements inadaptés aux bas-fonds n’ont pas permis de freiner la salinisation des terres dont le constat a été fait depuis la sècheresse de 1968. Habituellement, l’eau de pluie lessivait la vallée, ce mouvement étant interrompu, le taux de sel à augmenter. L’eau ne circule plus normalement d’un marais à un autre. Les palmiers à huile commencent à jaunir à partir des feuilles.
Au moment de la réhabilitation de la RN6, le pont a été barré. « On pouvait marcher même sur ce qui fut une profondeur de 5 mètres, mais l’entreprise de construction de ce tronçon, Arezki, ne l’a pas curée à la fin des travaux », affirme le représentant des résidents. Les autorités ont été saisies sans succès. Lors d’une visite des chantiers, Abdoulaye Daouda Diallo, alors Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Alassane Ndiaye a souligné le problème, et l’agent de Arezki avait promis que sa société allait enlever le sable sous le pont, « mais jusque-là rien ». Aujourd’hui, l’eau de nombreux puits du village de Niaguis sont saumâtres, posant avec acuité l’équation de l’eau potable dans la zone.
Population paysanne, la crise a aussi modifié les méthodes culturales et les spéculations. La production de riz et de l’arachide constituait l’activité phare des autochtones. Face au crépitement des armes, raids des éléments armés et attaques sporadiques, personne n’avait le temps de rester dans un champ d’arachide ou de riz. À la place du binage, sarclage autour des billons, les populations ont tout simplement choisi de planter des anacardes estimant que la tâche sera moins ardue et le risque d’être surpris par les bandes armées réduit. Cette situation a suscité la spéculation foncière dans la zone. Aujourd’hui, « à cause des plantations d’anacarde, nous n’avons plus d’espace pour cultiver, alors que la commercialisation des noix ne nourrit pas convenablement les producteurs », se plaint le chef du village de Niaguis, Alassane Ndiaye qui invite l’État à prendre en charge la fixation du prix des noix d’anacarde.
CIMETIERE BAKHIYA DE TIVAOUANE : ICI, REPOSENT DE GRANDES FIGURES DE LA TIDJANIA
Plusieurs grandes figures de la Tidjania sont enterrées au cimetière de Bakhiya situé au cœur du quartier Khalkhouss à 500m de la maison des hôtes du Khalife général des Tidianes, Serigne Mbaye Sy Mansour.
Le cimetière de Bakhiya de Tivaouane fait partie des lieux de recueillement de la cité de Mawdo Malick Sy. Même s’il n’est pas aussi visité que les mausolées des différents khalifes généraux ou encore de la grande mosquée lors de la célébration du Gamou, plusieurs figures de la Tidjania y sont enterrées.
TIVAOUANE– Plusieurs grandes figures de la Tidjania sont enterrées au cimetière de Bakhiya situé au cœur du quartier Khalkhouss à 500m de la maison des hôtes du Khalife général des Tidianes, Serigne Mbaye Sy Mansour. Parmi eux, Mamadou Welle qui maitrise bien l’histoire de la cité religieuse cite Mame Abdou Bolli Fall, un grand frère à Seydi El Hadj Malick Sy, Serigne Habib Sy ibn Serigne Babacar Sy, des Moukhadames de Seydi El hadji Malick Sy dont Serigne Alioune Guèye, Serigne Saybatou Fall, Mame Mber Sy, Serigne Makhtar Sall, Mbaye Dondé, entre autres. Ce cimetière qui s’étend sur une superficie de 3 hectares 700 a été créé vers 1899 par Seydi El Hadji Malick Sy, selon toujours Mamadou Wellé. Le site qui abrite actuellement ce cimetière a été indiqué par un saint homme du nom de Samba Toucouleur. Il a permis à Seydi El Hadji Malick et Mame Mohamed Bou Kounta de s’installer non loin de là. L’un à Ndiassane et l’autre à Tivaouane. Alors qu’il ne faisait que passer, Samba Toucouleur prit le soin de prier sur le terrain vague d’alors. Il déclara avoir senti l’odeur du paradis. Il avait prédit que plusieurs hommes de Dieu auront leur sépulcre sur ce site, et tout ceci avant même que Seydi El Hadji Malick Sy ne s’installe définitivement à Tivaouane, en 1897, a expliqué Mamadou Wellé. Cette zone était, en effet, un lieu de recueillement des anciens. D’ailleurs juste en face du cimetière, se trouve un grand terrain vague réservé aux grandes prières de la Tabaski et de la Korité. Seydi El Malick Sy, Serigne Babacar Sy, El Hadji Mansour y dirigeaient également les prières pendant ces fêtes religieuses. C’est sur ce site que Serigne Babacar Sy avait prié Dieu pour qu’il mette fin à une longue période de sécheresse, appelée « Bawnane ». Avant de terminer la prière, le ciel y avait abondamment ouvert ses vannes. « Ce site a toujours été béni », se réjouit Mamadou Wellé.
Gestion du cimetière
Le cimetière Bakhiya de Tivaouane a connu une extension sous Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine. C’est ainsi qu’il a confié la gestion de l’infrastructure à Serigne Babacar Sy Abdou qui ne ménage aucun effort pour prendre en charge l’entretien mais aussi le paiement des gardiens des lieux. Serigne Babacar Sy Abdou a désigné, à son tour, un groupe de personnes qui coordonne toutes les tâches à exécuter, comme la construction d’une morgue, la réalisation du mur de clôture, les opérations de nettoiement et le désherbage, entre autres activités. Tout cela sous la responsabilité de Mbaye Ndiaye Mbaye. Même s’il y a de l’éclairage dans le cimetière, Mamadou Wellé indique qu’il y a encore nécessité de renforcer cela surtout dans certains coins.
A. Wellé rappelle que jusqu’à présent, la prise en charge des membres du comité de gestion des cimetières relève directement de Serigne Babacar Sy Abdou. C’est pourquoi, il invite les autorités municipales de la ville de Tivaouane à s’impliquer dans la gestion de ce cimetière afin de soutenir les efforts de Serigne Babacar Sy Abdou.
Notre interlocuteur se dit préoccupé par l’anarchie qui règne au cimetière de Bakhiya surtout dans la disposition des tombes. « Il n’y a pas de plan d’organisation. Parfois les gens sont obligés de marcher sur des tombeaux pour se frayer un passage, ce qui n’est pas souhaitable », a regretté M. Wellé. Toutefois, il reconnait que c’est un problème qui ne sera pas facile à régler avec des constructions anarchiques un peu partout.
SONKO JOINT L'ACTE À LA PAROLE
Les avocats du patron de Pastef ont déposé ce mercredi, un recours auprès du tribunal de grande instance de Ziguinchor en vue de l’annulation de sa radiation des listes électorales. ‘’Cette procédure va prospérer’’, assure Djiby Diagne
Les avocats d’Ousmane Sonko ont déposé un recours auprès du tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud) en vue de l’annulation de la radiation de l’opposant des listes électorales, a constaté l’APS, mercredi.
‘’Ousmane Sonko a fait l’objet d’une mesure de radiation des listes électorales’’, a dit Me Djiby Diagne, un membre du collectif d’avocats défendant ses intérêts dans cette affaire.
‘’Ousmane Sonko ne s’en est rendu compte que vendredi dernier, lorsqu’il a envoyé son mandataire retirer ses fiches de collecte de parrainages’’, a déclaré Me Diagne aux journalistes, après le dépôt du recours.
Des sources officielles ont fait état, depuis plusieurs semaines, de la radiation de M. Sonko du fichier électoral, à la suite de son arrestation. Un huissier de justice n’a pas été commis pour remettre la notification de sa radiation du fichier électoral à l’opposant, selon ses avocats.
‘’C’est la raison pour laquelle le pool d’avocats a introduit un recours’’ auprès du tribunal de grande instance de Ziguinchor en vue de l’‘’annulation’’ de cette mesure.
‘’Cette procédure va prospérer’’, a soutenu Djiby Diagne, ajoutant que les moyens mobilisés pour la défense de leur client ‘’sont costauds’’.
La coalition Sonko 2024 a dénoncé, vendredi dernier, le ‘’refus’’ de la direction générale des élections (DGE) de remettre au mandataire d’Ousmane Sonko, le député Mohamed Ayib Daffé, la fiche de collecte des parrainages des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
La Cour suprême sera saisie par les leaders de Sonko 2024 en vue de l’annulation de la décision de la DGE, a annoncé M. Daffé, le même jour.
‘’Toute la documentation nécessaire pour être en règle a été réunie’’
‘’Toute la documentation nécessaire pour être en règle a été réunie. Nous nous sommes présentés à la DGE avec un dossier complet, qui comporte les documents dûment signés par le candidat à la candidature de Sonko 2024, Ousmane Sonko, les notifications du mandataire, du coordonnateur national du parrainage du candidat, des 14 délégués régionaux et de leurs suppléants’’, a argué M. Daffé à sa sortie des locaux de la direction générale des élections.
Ousmane Sonko, le candidat de Sonko 2024, a été arrêté le 28 juillet dernier. Trois jours plus tard, il a été inculpé d’appel à l’insurrection, d’association de malfaiteurs, d’atteinte à la sûreté de l’État, de complot contre l’autorité de l’État, etc.
Le jour de son inculpation, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a annoncé la dissolution de son parti, Pastef-Les patriotes.
‘’Pastef, à travers ses dirigeants et ses instances, a fréquemment appelé ses partisans à des mouvements insurrectionnels’’, a argué M. Diome, ce que les responsables de ladite formation politique et ses militants ne cessent de nier.
M. Sonko est arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2019, derrière l’ancien Premier ministre Idrissa Seck et Macky Sall, qui s’est fait réélire lors de ce scrutin. Pastef-Les patriotes et ses alliés constituent l’un des principaux groupes parlementaires de la législature actuelle.
COMPETITIONS INTERCLUBS CAF, LE TIRAGE AU SORT DES PHASES DE GROUPES PRÉVU VENDREDI
Le tirage au sort des phases de groupes de la Ligue des champions de la Confédération africaine de football (CAF) et de la Coupe de la Confédération de la CAF se tiendra, vendredi, à Johannesburg, en Afrique du Sud
Dakar, 4 oct (APS) – Le tirage au sort des phases de groupes de la Ligue des champions de la Confédération africaine de football (CAF) et de la Coupe de la Confédération de la CAF se tiendra, vendredi, à Johannesburg, en Afrique du Sud, annonce un communiqué de l’instance dirigeante du football africain.
La cérémonie va démarrer à 12h00 GMT par la Coupe de la Confédération CAF, précise le communiqué, ajoutant que le tirage au sort de la Coupe de la Ligue des champions de la CAF se déroulera à partir de 13h00 GMT.
Les tours préliminaires de la Coupe de la Confédération CAF et de la Ligue des champions de la CAF ont démarré en mi-août et se sont achevés le week-end dernier.
Seize clubs ont assuré leur qualification pour les phases de groupes de ces deux compétitions. Al Ahly et USM Alger, respectivement tenant de titre de la Ligue des champions et de la Coupe de la confédération CAF, ont tenu leur rang en se qualifiant à l’étape suivante. Le Wydad AC, finaliste de la dernière édition de la Ligue des champions CAF, a aussi été à la hauteur de sa réputation.
Par contre, le Horoya AC de la Guinée, qui avait atteint la phase de poules l’année dernière, a été éliminé de la compétition.
Le Tout-Puissant Mazembe, entraîné par le Sénégalais Lamine Ndiaye, retrouve la phase de poules après deux ans d’absence. Il a remporté la Ligue des champions à cinq reprises.
Voici la liste des 16 clubs qualifiés pour la Ligue des champions CAF :
Al Ahly SC (Égypte), Al Hilal (Soudan), Asec Mimosas (Côte d’Ivoire), ES Sahel (Tunisie), Espérance (Tunisie), FC Nouadhibou (Mauritanie), Jwaneng Galaxy (Botswana), Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud), Medeama SC (Ghana), Petro de Luanda (Angola), Pyramids FC (Egypte), Simba SC (Tanzanie), TP Mazembe (RD Congo), Wydad AC (Maroc), Young Africans (Tanzanie), CR Belouizdad (Algérie).
Voici la liste des clubs qualifiés pour la Coupe de la Confédération CAF :
Abo Selim, (Libye), Al Hilal Benghazi (Libye), APC Lobito (Angola), Club Africain (Tunisie), Diables Noirs (Congo), Dreams FC (Ghana), Future FC (Egypte), RS Berkane (Maroc), Sagrada Esperanca (Angola), Sekhukhune United (Afrique du Sud), Stade Malien (Mali), SuperSport United (Afrique du Sud), SOAR (Guinée), Rivers United (Nigeria) USM Alger (Algérie), Zamalek (Egypte).
Le Sénégal était représenté par Génération Foot en Ligue des champions et par le Casa Sports en Coupe de la confédération. Les deux équipes ont été éliminées respectivement au premier tour préliminaire par Hafia de la Guinée et l’Etoile filante du Burkina Faso.
LE PRIX NOBEL DE PHYSIQUE ATTRIBUE A DEUX FRANÇAIS ET UN AUTRICHIEN
Le prix Nobel de physique 2023 a été attribué, mardi, conjointement au chercheur français Pierre Agostini, à la professeure de physique atomique franco-suédoise Anne L’Huillier et au physicien autrichien-hongrois Ferenc Krausz
Dakar, 3 oct (APS) – Le prix Nobel de physique 2023 a été attribué, mardi, conjointement au chercheur français Pierre Agostini, à la professeure de physique atomique franco-suédoise Anne L’Huillier et au physicien autrichien-hongrois Ferenc Krausz pour leurs travaux sur le déplacement des électrons à l’intérieur des atomes et des molécules.
Les trois scientifiques ont été récompensés pour avoir créé »des impulsions extrêmement courtes de lumière qui peuvent être utilisées pour mesurer les processus rapides au cours desquels les électrons se déplacent ou changent d’énergie », a précisé le jury.
Les avancées des trois physiciens »ont permis d’explorer des processus qui étaient tellement rapides qu’ils étaient auparavant impossibles à suivre », a fait remarquer l’Académie suédoise royale des sciences.
Avec ce Prix, Anne L’Huillier devient la cinquième femme à recevoir cette distinction annuelle majeure depuis son institution en 1901.
La professeure à l’université de Lund en Suède rejoint Marie Curie (1903), Maria Goeppert-Mayer (1963), Donna Strickland (2018) et Andrea Ghez (2020) sur la liste des femmes nobélisées.
Pierre Agostini enseigne à Ohio State University aux Etats-Unis et Ferenc Krausz dirige l’Institut Max Planck en Allemagne.
La saison des Nobel se poursuit à Stockholm mercredi avec la chimie, avant les très attendus Prix de littérature jeudi et de la paix vendredi, seule récompense décernée à Oslo. Elle sera clôturée par le Prix d’économie qui sera décerné le lundi prochain.
LE NOUVEAU COMMANDANT DE LA ZONE MILITAIRE N° 7 OFFICIELLEMENT EN FONCTION
Le colonel Thierno Gning a été installé mardi, à Thiès, dans ses nouvelles fonctions de commandant de la zone militaire N°7, en remplacement du colonel Boubacar Koïta.
Thiès, 3 oct (APS) – Le colonel Thierno Gning a été installé mardi, à Thiès, dans ses nouvelles fonctions de commandant de la zone militaire N°7, en remplacement du colonel Boubacar Koïta.
Le général de corps d’armées Mbaye Cissé, chef d’état-major général des armées (CEMGA), a installé le colonel Thierno Gning au poste de commandant de la zone militaire N°7 (COMZONE), où il a été affecté depuis le 15 juillet dernier.
Le colonel Gning qui, jusqu’à sa nomination, était professeur de groupe à l’Ecole supérieure de guerre de l’Institut de défense du Sénégal, a magnifié le travail de son prédécesseur, grâce auquel, selon lui, la zone militaire N°7 est “sur une belle dynamique“.
Il a invité ses subordonnés à veiller à “consolider ces acquis“, et à “œuvrer en permanence à réaliser les objectifs de transformation pour lesquels les armées se sont engagées depuis plusieurs années dans le cadre de (leur) montée en puissance“.
»La zone militaire N°7 occupe une place stratégique dans le dispositif des armées, avec son statut de plateforme de formation et d’entraînement, pour la mise en condition opérationnelle des unités des armées mais aussi des autres forces de défense et de sécurité“, a dit le nouveau COMZONE.
La zone militaire N° 7 qui couvre les régions administratives de Diourbel et Thiès, dispose d’ “infrastructures adaptées à la mise en conditions opérationnelle des armées“, a relevé l’officier.
Thiès abrite le Centre d’entraînement tactique Capitaine Mbaye Diagne, le centre d’entraînement national Capitaine Gormack Niang, trois écoles de formation, à savoir l’Ecole d’application de perfectionnement interarmes, l’Ecole nationale des officier d’active (ENOA) et l’Ecole de l’Armée de l’air qui forme les pilotes.
Deux unités de réserves générales, que sont le Bataillon des blindés et le Bataillon des commandos sont basées à Thiès, tout comme un établissement hospitalier militaire, qui est un hôpital de niveau 2, pour le soutien sanitaire.
Le nouveau commandant de la zone militaire N°7 a été chef de section au 12-ème bataillon d‘instruction de Bango en 1999, commandant d’unité de la 6-ème compagnie des fusilleurs voltigeurs du 5-ème bataillon d’infanterie (2005-2007), rédacteur à la division coopération de l’état-major général des armées (2010), directeur des études à l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) (2011-12).
Cumulativement, il a été directeur des études et officier-adjoint à l’Ecole nationale des officiers d’active (ENOA) (2012-14), chef de corps du 22-ème bataillon de reconnaissance et d’appui (2016-2019), chef de la division opérations de l’état-major du président de la République (2020-21), avant de devenir professeur de groupe à l’Ecole supérieure de guerre de l’Institut de défense du Sénégal (2022-23).
Le colonel Thierno Gning a participé à plusieurs opérations extérieures, notamment sous la bannière de l’ONU. Il a été en République démocratique du Congo (MONUC 2005), au Soudan dans le cadre d’une mission de l’Union africaine (Darfour 2007), en Côte d’Ivoire (ONUCI 2011) au Mali (MINUSMA, 2020).
Chevalier de l’ordre national du mérite, il est aussi décoré de l’ordre national du Lion et de la médaille de l’armée de terre. Au plan international, il est médaillé de l’armée de terre allemande, tout comme il a été distingué par l’ONU, suite à ses missions au Congo, en Côte d’Ivoire et au Mali.
EN PRESENCE DE MARIEME FAYE, AMADOU BA HARANGUE LES RESPONSABLES DE BBY
Sous les habits d’un candidat à la présidentielle, le Premier ministre Amadou Ba a pris part hier à la cérémonie de lancement de la collecte des parrainages de BBY dans la région de Dakar
Sous les habits d’un candidat à la présidentielle, le Premier ministre Amadou Ba a pris part hier à la cérémonie de lancement de la collecte des parrainages de BBY dans la région de Dakar. En présence de la Première dame Marième Faye Sall, l’actuel chef du gouvernement a harangué les responsables de Benno dans la capitale sénégalaise, devant une foule immense présente à la permanence de l’Alliance pour la République (APR).
Après les discours et les communiqués de soutien, place maintenant au travail. Les responsables de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) à Dakar ont mis les petits plats dans les grands hier, à l’occasion de la cérémonie de lancement de la collecte des parrainages dans la capitale sénégalaise, pour montrer à leur candidat Amadou Ba qu’il a une vraie armée derrière lui, dont le seul et unique objectif est de le porter à la tête du Sénégal pour les cinq années à venir. Tel un général devant ses soldats, le Premier ministre, conscient de la mission qui l’attend, a lors de sa prise de parole harangué la foule immense qui se trouvait à la permanence l’Alliance pour la République (APR), pleine comme un œuf à l’honneur de l’actuel chef du gouvernement. Galvanisé sans nul doute par la présence de la Première dame Marième Faye Sall et les applaudissements du public, Amadou Ba a déclaré qu’il faut gagner les prochaines joutes électorales dès le premier tour.
Dans son discours, le Premier ministre, sous ses habits de candidat, a particulièrement adressé ses félicitations à l’ancien ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr, qui est le délégué régional. Il a également salué le choix porté sur le jeune député Abdoulaye Diagne, désigné coordonnateur national des parrainages de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Selon lui, c’est le choix de la jeunesse, de la compétence et de la fidélité.
En présence de tous les responsables BBY de la région de Dakar tels que Moussa Sy, Ismaila Madior Fall, Alioune Ndoye, entre autres, Abdoulaye Sarr a appelé à un parrainage massif pour le candidat Amadou Ba. Et pour les orateurs, le mot d’ordre est clair : il faut faire du parrainage un parrainage populaire. Autrement dit, BBY, qui n’a jamais perdu d’élection depuis sa création, veut à travers les parrainages montrer qu’elle est toujours la coalition majoritaire dans ce pays. Dans son allocution, le coordonnateur national Abdoulaye Diagne a expliqué aux responsables de Benno le volet technique du parrainage pour qu’ils puissent mener à bien leur mission et éviter les erreurs. Dr Malick Diop et Aïda Sow Diawara ont pris la parole au nom des alliés.
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LE NAVETANE SUSPENDU A LOUGA
Les activités sportives de la Zone A sont suspendues jusqu’à nouvel ordre, suite aux violences qui ont émaillé, dimanche dernier, le derby ayant opposé l’ASC Jawrine à l’ASC Jamano, au stade Alboury Ndiaye
Les activités sportives de la Zone A sont suspendues jusqu’à nouvel ordre, suite aux violences qui ont émaillé, dimanche dernier, le derby ayant opposé l’ASC Jawrine à l’ASC Jamano, au stade Alboury Ndiaye, a indiqué, mardi, le président de l’Organisme départemental de coordination des activités de vacances (ODCAV) de Louga, Cheikh Touré.
« Les activités sportives de la Zone A de l’ODCAV de Louga sont malheureusement suspendues. Le préfet du département nous a demandé d’attendre avant que d’autres matchs ne soient organisés par notre zone », a-t-il déclaré à des journalistes.
Il a souligné que « cette décision fait suite aux violences qui ont émaillé le fameux derby des navétanes de Louga opposant l’ASC Jawrine à Jamano, le dimanche dernier ».
Après l’égalisation de l’ASC Jamano en seconde mi-temps, portant le score du match à un but partout 1-1, les supporters des deux ASC venus nombreux poussés leurs équipes vers la victoire se sont livrés à des actes de violence qui ont finalement poussé l’arbitre à arrêter le match avant la fin du temps règlementaire.
Il a jugé « normal la décision du préfet de suspendre les matches de la zones A » car, selon lui, »s’il y a de tels actes, il est nécessaire de marquer une pause et de se dire la vérité avant que les activités ne reprennent ».
« C’est dans cette logique que l’Organisme national de coordination des activités de vacances (ONCAV) nous a envoyé une décision qui exige la suspension des activités de la zone A jusqu’à nouvel ordre », a-t-il dit.
Il a déploré « ce qui s’est passé’’, estimant que ‘’cela ne devait jamais arriver parce que ce n’est que des fils de Louga qui s’étaient réunis au stade, mais également du fait que ce derby est une fête pour tous les férus du ballon rond de la région ».
« Le football est un puissant moyen de raffermissement des liens entre les amateurs de foot, alors il ne doit en aucun cas les diviser surtout dans une ville comme Louga où tout le monde est presque parent. Les habitants se connaissent ou entretiennent des relations amicales ou fraternelles », a-t-il fait valoir.
LE DIAGNOSTIC SANS COMPLAISANCE DE DR MARIE KHEMESS NGOM NDIAYE SUR LES STRUCTURES SANITAIRES
Devant les conseillers, Marie Khemess Ngom Ndiaye est revenue sur la santé en tant que compétence transférée, la problématique de l’accueil dans les structures sanitaires, le cancer entre autres sujets
A l’occasion de la 3e session ordinaire de l’année 2023, le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (Hcct) a reçu la ministre de la Santé et de l’Action Sociale. Devant les conseillers, Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye est revenue sur la santé en tant que compétence transférée, la problématique de l’accueil dans les structures sanitaires, le cancer entre autres sujets. Le thème de cette session est territorialisation de la compétence santé : quelles stratégies pour une amélioration de la politique sanitaire dans les collectivités territoriales ?
Les collectivités territoriales (Ct), au regard de leurs compétences sociales et médico-sociales, sont des acteurs dans la mise en œuvre des politiques de protection générale de la santé publique, du cadre de vie et de l’environnement.
Invitée par le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), la ministre de la Santé, Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye a souligné d’emblée que la santé est une compétence transférée et les élus locaux jouent un rôle extrêmement important pour l'amélioration de la santé et le bien-être des populations.
A l’en croire, dans le plan national de développement sanitaire (Pndss) arrimé au Pse, il y a plusieurs axes stratégiques. «Nous avons aussi l'environnement du travail qu'il faut améliorer. En termes d'offres de santé, il faut renforcer et faire de sorte que l'offre des soins de santé mais aussi les prestations d'actions sociales soient rapprochées des populations», prône-t-elle. «Il faut une coordination et une cohésion dans tout ce que nous faisons et faire en sorte que les évacuations sanitaires soient programmées. Mais il faut aussi parler aux élus locaux», a dit Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye.
UN BON ACCUEIL PEUT GUERIR UN MALADE OU LE SOULAGER A PRES DE 50%
Pendant leurs différentes interventions, les Hauts conseillers ont insisté sur la problématique de l’accueil dans les structures sanitaires. Et Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye de répondre : «on peut renforcer les équipements, mettre les structures sanitaires aux normes standards, l'environnement du travail, peut-être améliorer, motiver le personnel ; mais le point nodal, c'est l'accueil. Et cela va même au-delà du système sanitaire. C'est toute une éducation. A cet effet, il faut réorganiser beaucoup de choses. Nous avons un grand rôle à jouer et nous n’avons jamais cessé de parler du bon accueil en cherchant les compétences dans les facultés de médecine comme dans les écoles de formation». A l’en croire un bon accueil peut guérir un malade ou le soulager à près de 50%.Il invite le personnel de la santé à être beaucoup plus ouvert envers les patients.
RECRUTEMENT PLETHORIQUE D’AGENTS DE SANTE NON QUALIFIES PAR LES COLLECTIVITES TERRITORIALES
La question du recrutement pléthorique d’agents de santé par les Collectivités territoriales a été évoquée par la ministre de la Santé. Pour elle, le personnel de soutien aux agents de santé est important mais il faut le rationaliser. «Il faut recruter un personnel qualifié. Dans un hôpital où le budget est estimé à 100 millions de F Cfa par exemple, on ne peut pas prendre 90 millions de F Cfa rien que pour payer le personnel. Si un appareil tombe en panne, l’hôpital ne pourra pas le réparer», regrette-t-elle. A ce propos, la ministre de la Santé révèle que les Collectivités territoriales contribuent à hauteur de 7,4% du personnel de santé au niveau national. «11% du personnel de la santé de référence (postes et centres de santé) et 1,3% du personnel de santé hospitalier sont recrutés par les Collectivités territoriales», dit-elle. Pourtant les collectivités territoriales font face aux défis comme la mobilisation des ressources de la décentralisation, le retard dans la mise à disposition des fonds de dotations aux structures et l’insuffisance dans le recrutement du personnel qualifié. Pour sa part, la présidente du HCCT, Aminata Mbengue Ndiaye, souligne que l’institution va réfléchir sur la gouvernance et l'implication des Collectivités territoriales dans la politique de financement du système de santé, afin d'offrir aux populations des soins de santé décents, notamment en termes d'accès aux soins de santé et de meilleure qualité. «Il y a un double défi à relever au niveau du secteur de la santé. Il s'agit de l'insuffisance du personnel de santé dans certaines localités du pays, parfois l'absence de motivation pour exercer les activités sur l'ensemble du territoire national afin de couvrir les zones pauvres et les plus reculées», affirme-telle. Mme Ndiaye annonce qu’à l'issue de ces travaux, le HCCT devra élaborer trois avis portant respectivement sur la carte sanitaire, une équité territoriale et un meilleur accès des soins aux populations.
L’ASSOCIATION DES ETUDIANTS MUSULMANS DENONCENT L’ACCORD SUR LA POURSUITE DES ENSEIGNEMENTS EN LIGNE
L'association des élèves et étudiants musulmans du Sénégal (AEEMS) est préoccupée par l'accord récemment conclu entre les autorités universitaires et le collectif des amicales de l’UCAD pour la poursuite des enseignements en ligne
L'association des élèves et étudiants musulmans du Sénégal (AEEMS) est préoccupée par l'accord récemment conclu entre les autorités universitaires et le collectif des amicales de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) pour la poursuite des enseignements en ligne.
«Nous reconnaissons en tant que structure estudiantine l'importance de préserver un environnement académique sain et sécurisé pour tous les étudiants, mais nous estimons que la décision d'opter pour un enseignement en ligne généralisé est précipitée et inadéquate», soulignent-ils dans un communiqué reçu à «L’As». «L’accès inégal aux ressources numériques :tous les étudiants ne disposent pas d'un accès équitable à internet et aux équipements informatiques nécessaires pour suivre efficacement des cours en ligne. Cela crée une disparité flagrante dans les opportunités d'apprentissage», indique l’Aeems. Toujours parmi leurs motifs de désaccord, l’Aeems ajoute que «la qualité de la formation, les cours en ligne ne peuvent pas toujours offrir la même qualité d'enseignement que les cours en présentiel, surtout pour les séances de travaux dirigés (TD) et de travaux pratiques (TP).
Les interactions physiques avec les enseignants et les camarades de classe sont essentielles pour une formation complète». L’autre aspect non moins important est l’isolement social. «L'isolement social causé par l'apprentissage en ligne peut avoir un impact négatif sur la productivité des étudiants. L'absence d'interaction sociale régulière peut entraîner des sentiments d’abandon et de déconnexion. Ainsi que la perte de la valeur de l'enseignement supérieur : en optant pour une éducation en ligne à grande échelle, nous risquons de dévaloriser l'enseignement supérieur, ce qui pourrait nuire à la réputation de nos institutions académiques et aux résultats académiques», souligne-t-on dans le document.
Considérant les risques et les limites de cet accord, la section universitaire de Dakar (SECUD) lance un appel aux autorités universitaires à reconsidérer cette décision et à travailler en collaboration avec les représentants des associations estudiantines et les enseignants pour trouver des solutions équilibrées qui tiennent compte de ces préoccupations légitimes. L’association appelle les autorités de l'UCADà déployer les moyens nécessaires pour une ouverture du campus dans les plus brefs délais.