Le Sénégal se lance sur le chemin des qualifications de la Coupe du monde 2026 avec le match qui l’oppose ce samedi 18 novembre au Stade du Président Abdoulaye Wade, au Sud Soudan comptant pour la première journée. En application de la sanction de la Fifa rendue après les incidents survenus au stade Abdoulaye Wade lors du match de barrage Sénégal-Égypte du 29 mars 2022, les Lions jouer ont à huis clos. Pour son premier match de poules du groupe I, les champions d’Afrique auront à cœur de bien commencer la compétition. L'objectif sera de gagner et de rejoindre à la tête du classement la RD du Congo qui a remporté ce mercredi son premier succès face à la Mauritanie.
Le Sénégal aborde ce samedi 18 novembre la première phase des qualifications de la Coupe du Monde 2026 avec le match qui l’oppose au Sud Soudan. Pour cette première journée, le Sénégal jouera sans son public en raison de l’application de sanction infligée par la FIFA le 27 avril 2022 après les incidents survenus au stade Abdoulaye Wade lors du match de barrage Sénégal-Égypte du 29 mars 2022.
Battus par l'Angleterre en 8e de finale du mondial Qatari de 2022, les Lions ambitionnent d’enchaîner par une quatrième participation d’affilée lors de cette édition co-organisée aux Etats-Unis, Canada, Mexique en 2026. Dans cet élan, bien entamer cette première phase éliminatoire sera le leitmotiv du sélectionneur Aliou Cissé qui a jusqu’ici conduit le Sénégal aux deux derniers Mondiaux en Russie 2018 et Qatar 2022. «C’est à nous, comme on l’a toujours fait, quand c’est important et nous savons tous que la Coupe du Monde est importante et que le Sénégal doit y être. Il est important de bien aborder ses éliminatoires, en essayant d’emmagasiner les 6 points », a-t-il rappelé.
Au regard de son statut de championnat d’Afrique, le Sénégal a fait prévaloir son rang dans ce groupe. Comme lors des qualifications de la CAN où il est sorti en tête du groupe B. Les Sénégalais n'ont gagné qu'un seul de leurs 3 derniers matchs.
Accroché au Rwanda (1-1), ils sont se sont inclinés à domicile contre l'Algérie (1-0), avant de rebondir en mi-octobre avec cette courte victoire contre le Cameroun (1- 0). L’objectif de ce match inaugural sera de gagner, afin de rejoindre à la tête du classement la RD du Congo qui a disposé mercredi de la Mauritanie. «C’est un match que vous préparons avec sérieux d’autant plus que notre dernière rencontre contre l’Algérie, on a fini par une défaite. Il est important pour nous de pouvoir apprendre. En réalité, c’est deux matchs très importants. Se méfier de cette équipe du Sud Soudan, ne pas la prendre à la légère. C’est une équipe qui viendra chez nous pour faire un bon résultat. C’est à dire prendre les trois points », a rappelé le coach des Lions.
Il faut toutefois rappeler que le Sud Soudan reste sur une mauvaise série en terminant à la dernière place de leur groupe qualificatif à la CAN 2024. Avec 10 buts encaissés face à la Gambie ((2-3), l'Egypte (3-0) et le Mali (4-0). Même s’ils ont retrouvé le goût de la victoire en amical contre le Kenya (0-1). Pour ses débuts en éliminatoires du Mondial, le Sud Soudan s’est découvert à Lomé en tenant en échec l’équipe du Togo. Après avoir ouvert le score à la 17ème minute sur pénalty, les Sud Soudanais n’encaisseront qu’à la 43e minute. C’est pourquoi cette seconde rencontre s'annonce être un défi de taille.
LE SENEGAL «HYPOTHEQUE» SES ENERGIES FOSSILES
Pour 2,5 milliards d’euros de financement pour la transition énergétique juste - La planète terre va mal et ce depuis des années déjà, à cause de l’action de l’homme sur la nature.
Le gouvernement du Sénégal et le groupe des partenaires internationaux (France, Allemagne, Canada, Royaume-Uni) ont procédé, le jeudi 16 novembre, à Dakar, au lancement du Partenariat pour une transition énergétique juste. Un atelier national de partage sur le nouveau «Pacte financier mondial» pour les peuples et la planète scellé, en juin dernier, lors du sommet de Paris.
La planète terre va mal et ce depuis des années déjà, à cause de l’action de l’homme sur la nature. Du Nord au Sud, les effets climatiques sont réels. Ils se caractérisent par la hausse des températures qui bouleversent sans cesse les conditions climatiques et perturbent l’équilibre naturel habituel. Partout dans le monde, on note un accroissement des températures, es événements extrêmes (inondations) et des sécheresses. Une situation largement imputable aux grandes puissances à la recherche effrénée de gains (forte industrialisation). Du fait de cet appétit, difficile à assouvir, elles (les grandes puissances) ont fini d’impacter négativement, voire mettre en péril l’existence. Et pourtant, pendant longtemps, elles étaient bien informées des conséquences néfastes de leur industrialisation outrancière sur la planète. Mais, maintenant que certains pays en voie de développement, comme le Sénégal et la République démocratique du Congo (Rdc), ont récemment eu la providence, à leur tour, de découvrir ces énergies fossiles (pétrole et gaz naturel) à exploiter pour s’industrialiser et par ricochet sortir leurs populations de la pauvreté chronique, ces puissances économiques trouvent le moyen de les contrer par des concepts tels que «transition énergétique juste», «décarbonisation ou décarbonation», abandon des énergies fossiles... Seulement, pour le Sénégal, le président de la République, Macky Sall, avait urbi et orbi, dans des rencontres internationales, marqué son désaccord quant au renoncement ou à l’abandon de l’exploitation de ses ressources naturelles au motif que l’heure est grave pour la planète.
L’INJUSTICE DES GÉANTS INDUSTRIELS
Convaincu que l’exploitation rationnelle de ces ressources naturelles est un gage pour l’émergence du Sénégal, le président Macky Sall s’adressait ainsi, en mai 2022, à son hôte, le chancelier allemand Olaf Scholz : «N'étant pas les plus grands pollueurs puisque n'étant pas industrialisés, il serait injuste, dans la recherche de solution (au réchauffement), qu'on veuille interdire à l'Afrique d'utiliser les ressources naturelles qui sont dans son soussol». Mais, entre-temps, que s’est-il réellement passé pour que le Sénégal retourne sa veste ? Certes, depuis bien longtemps le Sénégal était en bonne piste sur la «transition énergétique» à travers sa stratégie «Gas to Power» adoptée en 2018, qui prévoit de produire l’électricité à partir du gaz, avec l’arrivée de son gaz local, dans le cadre du projet Grand tortue ahmeyim (Gta) d’abord, mais surtout de celui de Yakaar-Téranga dont la production est attendue en 2024-2025. L’arrivée de ce gaz devrait améliorer sensiblement le mix énergétique, avec une forte diminution de l’utilisation du fuel comme intrants de production. D’ailleurs, les centrales de la Senelec sont en train d’être transformées au gaz, pour pouvoir fonctionner en dual-fuel. Pour rappel, c’est à la COP 26, en novembre 2021, à Glasgow (Ecosse) qu’il a été convenu de n’accorder plus de financements aux énergies fossiles. A la suite de ça, le président Macky Sall s’était offusqué face à cette décision, pour dire qu’il va exploiter son pétrole. Chemin faisant, les conséquences de la guerre Russo-Ukrainienne ont changé la donne. L’Europe, fortement dépendant du gaz Russe dont elle a été sevré a, de connivence avec ses alliés, pris la décision de glisser sur le terrain de la «transition énergétique» pour contrer leur problème d’approvisionnement en gaz, non sans ignorer que celui-ci (gaz) est une énergie fossile comme le pétrole et le charbon.
LE SENEGAL «LIMITE» L’EXPLOITATION DE SES RESSOURCES PETROLIERES ET GAZIERES
C’est en réponse au changement géopolitique au plan international, lié à la guerre en Ukraine et dont les conséquences en consommation de gaz ont été lourdes pour l’Europe qu’est née l’idée de transition énergétique. Des puissances comme les Etats-Unis, le Canada et l’Union européenne (la France, le RoyaumeUni, l’Allemagne) se sont résolu à financer la transition énergétique de l'Afrique du Sud, qui dépend à 85% du charbon, pour son électricité. A la COP 27, le Sénégal s’est montré intéressé par cette «transition énergétique juste».
LE SENEGAL SEDUIT PAR 1.639 MILLIARDS DE FRANCS CFA
En juin 2023, à Paris, le Sénégal s’est engagé à amorcer cette «transition énergétique juste». Et ce, grâce au Partenariat pour la Transition énergétique juste, sous l’appellation JETP, qui permettra de bénéficier de 2,5 milliards d’euros de financement, soit 1.639 milliards 892 millions 500 mille francs CFA. Un mécanisme de mobilisation de financements publics et privés pour aider les pays en développement à abandonner les énergies fossiles. Mais, le hic, c’est la mobilisation de ces 2,5 milliards d’euros sur la période de 3 à 5 ans, à compter de 2023. Il y a tant d’engagements qui ont été pris pour soutenir les efforts de lutte contre les effets climatiques, tel le projet de la Grande muraille verte…, par ces partenaires internationaux et certaines banques multilatérales de développement qui n’ont pas été honorés.
LE SENEGAL SOUS LE DIKTAT DES GRANDS POLLUEURS
Le Sénégal devrait-t-il s’inscrire ou suivre l’agenda des grands pollueurs du monde ? Les priorités du Sénégal sont-elles les mêmes que celles de ces grandes puissances ? Que gagne le Sénégal en contrepartie de ces 2,5 milliards d’euros ? Pour quelle temporalité ? En signant cet engagement, le Sénégal pourra-t-il avoir les coudées franches pour exploiter ses ressources, si les engagements pris ne sont pas respectés ou alors si d’autres crises venaient à affecter le monde, obligeant ces mêmes partenaires à reporter la mobilisation des financements ? Pendant ce temps, quelles solutions à nos problèmes de développement ? Autant de questions que nos gouvernants semblent occulter et qui peuvent avoir des conséquences directes sur nos politiques de développement durable.
UNE EQUATION POUR LE SENEGAL
La prise en charge des nouveau-nés prématurés ou de faible poids, nés à termes, demeure une préoccupation majeure pour le Sénégal.
La prise en charge des nouveau-nés prématurés ou de faible poids, nés à termes, demeure une préoccupation majeure pour le Sénégal. Pour le Docteur Dienaba Fafa Cissé, pédiatre au centre hospitalier universitaire (Chu) de Pikine, «l’incidence dans le pays a été estimée à 15 et 19% des naissances vivantes en 2019».
La communauté internationale a célébré hier, vendredi 17 novembre, la journée de la prématurité. Une commémoration qui coïncide, au Sénégal, avec les 4ème journées de périnatalogie, avec comme thème principal : «Prise en charge des nouveau-nés de faible poids de naissance». Selon Dr Dienaba Fafa Cissé, pédiatre et membre de la Société sénégalaise de pédiatrie, les bébés de faible poids à la naissance, constituent un véritable problème de santé publique, avec des conséquences à court et à long termes qui peuvent affecter le capital humain futur de nos sociétés. «Selon les estimations de l’Oms en 2021, ils représentent chaque année 15 à 20% des naissances à travers le monde ; soit en valeur absolue plus de 20 millions de naissances parmi lesquelles on a environ 15 millions de prématurés» a-t-elle fait comprendre.
A en croire la spécialiste, la très grande majorité de ces nouveau-nés de faible poids à la naissance, à savoir 90%, naît dans les pays en voie de développement et principalement en Asie du Sud-Est et en Afrique Subsaharienne. «En Afrique Subsaharienne, l’incidence a été estimé en 2015 à 14% environ, avec 5 millions de cas ; alors qu’en Asie, elle était à 26%, avec plus de 9 millions par an». « Au Sénégal, l’incidence a été estimée à 15 et 19% des naissances vivantes, selon l’enquête Step 2019», a renseigné Dr Cissé.
Parlant de cette prise en charge, la spécialiste a déclaré que ces faibles poids de naissances sont caractérisés par une extrême vulnérabilité qui les expose à beaucoup de complications et également à une mortalité qui est significativement plus élevée par rapport aux nouveau-nés avec un poids normal. «Le risque de décès chez ces derniers est deux à dix fois plus élevé chez ces bébés (de faible poids). Elle représente la première cause de mortalité néonatale et plus de la moitié de la mortalité infanto-juvénile, avant 5 ans», a soutenu Dr Diénaba Fafa Cissé. Et de poursuivre : «ce qui fait que la survie, la croissance et le développement optimal de ces bébés de faible poids de naissance reste un défi majeur, surtout dans nos pays à ressources limitées comme le Sénégal».
LES CAUSES DE LA PREMATURITE
Dans une étude réalisée au Sénégal, plusieurs facteurs étiologiques associés à la prématurité ont été identifiés. Il s’agit, selon les acteurs, d’un bas niveau d’instruction, de la maigreur, du nombre de Consultation prénatale (Cpn) inférieur à 3, des infections génito-urinaires, de l’anémie et des hémorragies isolées, entres autres. Les principales complications obstétricales étaient l’hypertension artérielle (Hta) et la pré-éclampsie qui ont conduit à des césariennes. «La lutte contre ces facteurs constitue un moyen efficace de prévenir la prématurité dans nos pays à faibles revenus».
Selon une publication de Cairn.info, au Sénégal, particulièrement dans la région de Dakar, les références de nouveaunés entre centres de soins sont très fréquentes, en particulier durant les pics de naissance, entre juillet et octobre de chaque année.
LA DECISION DE LA COUR SUPREME INSTALLE COLERE ET DECEPTION
Le calme qui régnait presque toute la journée à Ziguinchor a été perturbée, en début de soirée, par des manifestations de jeunes dans certains quartiers de la ville
Le calme qui régnait presque toute la journée à Ziguinchor a été perturbée, en début de soirée, par des manifestations de jeunes dans certains quartiers de la ville. Dans le quartier Lyndiane, des heurts entre manifestants et Forces de l’ordre ont imprimé une vive inquiétude chez les populations qui se précipitaient à regagner leurs domiciles. Des pneus brûlés le long du grand boulevard des 54 m, tout comme dans certaines intersections comme à Santhiaba ou encore à Lyndiane, le spectre des violentes manifestations de juin derniers a plané dans la ville de Ziguinchor qui, le temps de quelques heures, est «couverte» de fumée sur fond de gaz lacrymogènes. Le rassemblement de l’opposition interdit à la place «Bambaya», le dispositif policier était bien visible sur les lieux.
Pourtant, les minutes qui ont précédé le verdict de la Cour suprême ont plongé quelques partisans du maire de Ziguinchor dans la joie, après une «folle» rumeur qui faisait état de la réintégration de Ousmane Sonko sur les listes électorales. Mais, ces moments de jubilation ponctués de klaxons de voitures et de motos Jakarta, se sont vite transformés en déception et désespoir chez les partisans d’Ousmane Sonko. Ces derniers, dans une colère, ont exprimé toute leur désapprobation de ce verdict qu’ils ont qualifié de «farce judiciaire». Et c’est une heure après que la ville est plongée dans une violence, avec des artères barrées par les manifestants qui ont brûlé des pneus un peu partout. Les Forces de l’ordre ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes, avant que les manifestants n’abandonnent les rues.
Un feuilleton de manifestations qui rappelle, à un degré moindre, celui du mois de juin dernier, lorsque Ziguinchor était secoué par des manifestations politico-judiciaires qui avaient engendré des morts et d’importants dégâts. Ziguinchor qui présentait, hier vendredi, l’image d’une ville en colère qui, contrastant fortement d’avec les scènes de jubilation d’octobre dernier des partisans d’Ousmane Sonko, à l’annonce du verdict du juge du Tribunal d’instance (de Ziguinchor).
IL ETAIT PLUS JUDICIEUX DE REMETTRE LES FICHES DE PARRAINAGE AU MANDATAIRE DUMENT DESIGNE PAR SONKO
Analysant la décision de l’instance suprême, Ndiaga Sylla, Expert électoral, souligne que «le dossier pourrait ne pas être définitivement vidé jusqu’au dépôt des candidatures fixé à partir du 11 décembre 2023
Nouveau rebondissement dans l’affaire Ousmane Sonko-Etat du Sénégal. La Cour suprême qui a cassé la décision du juge du Tribunal d’instance de Ziguinchor ordonnant la réintégration du leader des Patriotes sur les listes électorales, a renvoyé les deux parties devant la Tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Ce qui augure d’un autre long feuilleton judiciaire. Analysant la décision de l’instance suprême, Ndiaga Sylla, Expert électoral, souligne que «le dossier pourrait ne pas être définitivement vidé jusqu’au dépôt des candidatures fixé à partir du 11 décembre 2023. Voilà pourquoi il était plus judicieux de remettre les fiches de parrainage au Mandataire dûment désigné par O. Sonko», conformément à la loi électorale.
«En attendant d’analyser, au fond, la décision du Juge de cassation du contentieux de l’inscription sur les listes électorales, il y a lieu de préciser :
1. Que le Président du Tribunal d’Instance exerce une compétence institutionnelle en la matière. Donc c’est normal que l’homologue du juge de Ziguinchor Sabassy, le Président du Tribunal d’Instance hors classe de Dakar hérite du dossier au vu de la tournure.
2. Que le délai de 10 jours prévu par l’article R.43 s’applique à compter de la transmission de l’Arrêt de la Cour suprême par le Greffier de ladite Cour. C’est dans ce délai que le Président du Tribunal d’Instance hors classe devra entendre les deux parties et rendre sa décision.
3. Qu’en tout état de cause, la décision pourrait faire l’objet d’un nouveau pourvoi devant la Cour suprême dans le respect des délais prévus par le code électoral…
4. Qu’en conséquence le dossier pourrait ne pas être définitivement vidé jusqu’au dépôt des candidatures fixé à partir du 11 décembre 2023.
Voilà pourquoi il était plus judicieux de remettre les fiches de parrainage au Mandataire dûment désigné par O. SONKO ainsi que le prévoit la loi (L.47 du code électoral) pour éviter un préjudice irréparable. Dès lors que l’arrêté fixe désormais un numéro pour chaque candidat à la candidature …
Pendant ce temps, il n’y a pas de procédure prévues pour le contentieux lié à la remise des fiches de parrainage en dehors de la saisine de la CENA. Face à ces limites de la loi, il reviendrait au Conseil constitutionnel, une fois saisi, d’apprécier ce nouveau type de contentieux sur les candidatures qui, à mon humble avis, ne saurait être considéré comme prématurée. En effet, le parrainage est non détachable de la candidature !
Ma conviction est que le défaut de notification de la radiation intentée par les services centraux du Ministère de l’Intérieur reste un vice de procédure qui joue à la faveur de la réintégration de O. SONKO dans le fichier électoral. Le législateur protège le droit fondamental de vote !», a réagi Ndiaga SYLLA, Expert électoral.
LA COUR DE JUSTICE DE LA CEDEAO DÉSAVOUE SONKO
La Cour de justice de la CEDEAO a rejeté les trois requêtes déposées par Ousmane Sonko dénonçant le caractère manifestement arbitraire de la dissolution du Pastef et la violation par l’Etat du Sénégal de son droit de prendre part à la présidentielle
La Cour de justice de la Communauté économique des états de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) a rejeté les trois requêtes déposées par l’opposant Ousmane Sonko le 19 septembre dernier visant à dénoncer le «caractère manifestement arbitraire de la dissolution du PASTEF et la violation par l’Etat du Sénégal de son droit de prendre part à la présidentielle de 2024». Dans une décision rendue hier, vendredi 17 novembre, «la Cour a jugé qu’aucun des droits de Monsieur Ousmane Sonko n’a été violé».
Le leader du parti Pastef dissout par un décret présidentiel du 31 juillet dernier, Ousmane Sonko par ailleurs maire de Ziguinchor a perdu la bataille juridique contre l’Etat du Sénégal devant la Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Cette juridiction communautaire qui rendait hier, vendredi 17 novembre, son verdict sur les trois requêtes déposées par Ousmane Sonko le 19 septembre dernier et dans lesquels, l’opposant demandait de se prononcer sur 11 violations de ses droits fondamentaux, a tout simplement débouté le maire Ziguinchor. Dans sa décision, le juge Gbéri-Bè Ouattara (Ivoirien) par ailleurs Vice-président de la Cour de justice de la Cedeao qui était assisté de deux collègues juges (Dupe Atoki du Nigeria et Ricardo Cláudio Monteiro Gonçalves du Cap Vert), a estimé que la « dissolution de Pastef est régulière parce que conforme à la loi sénégalaise ».
LA JURISPRUDENCE DE LA COUR DE JUSTICE DE LA CEDEAO ÉVOQUÉE PAR LE JUGE GBÉRI-BÈ OUATTARA POUR MOTIVER SA DÉCISION
Selon nos confrères du site d’informations «Emedia.sn» qui citent une partie de l’arrêt de jugement,, le juge Gbéri-Bè Ouattara a évoqué une jurisprudence de la Cour de justice de la Cedeao pour motiver sa décision. En effet, il a estimé qu’après la dissolution de son parti Pastef par le président de la République, sur rapport du Ministère de l’Intérieur, Ousmane Sonko, conformément à la procédure prévue par la législation sénégalaise, a formé un recours pour excès de pouvoir contre ce décret présidentiel, devant la Cour suprême du Sénégal qui ne s’est pas encore prononcée. Sous ce rapport, il (président de la Cour) a rappelé qu’une jurisprudence de la Cour de justice de la Cedeao précise « que lorsqu’une telle affaire est pendante devant la juridiction nationale, elle ne peut pas se substituer à cette juridiction pour prononcer une décision ».
Sous ce rapport, il a indiqué que sa Cour ne peut pas « prendre le contrepied ni préjuger de ce qui va se passer » au niveau de la Cour suprême concernant aussi bien le recours introduit par Pastef contre le décret de sa dissolution et celui de l’Etat du Sénégal sur sa radiation des listes électorales. Pour rappel, dans ses trois requêtes, le principal opposant politique du régime actuel dénonçait notamment le « caractère manifestement arbitraire de la dissolution du PASTEF et allègue la violation par l’Etat du Sénégal de son droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, de voter et d’avoir le suffrage des électeurs sénégalais ».
A ce titre, a-t-il demandé à la Cour de « constater la violation par l’Etat du Sénégal de ses droits de l’homme, notamment : le droit à la défense et à un procès équitable ; le droit d’accès à un avocat ; le droit à la liberté de circuler, d’aller et venir ; le droit à la santé physique et morale pour lui-même et pour sa famille ; le droit de propriété et à la protection de ses données personnelles ; le droit à la sécurité de sa personne ; le droit à la liberté d’association et de rassemblement pacifique ; le droit de participer à des élections libres et démocratiques ».
Le 6 novembre dernier, la Cour de justice de la Cedeao a statué dans le fond sur ses trois requêtes avant de mettre en délibéré sa décision pour la date d’hier, vendredi 17 novembre. Ce verdict conforte donc la décision de suppression du parti Pastef par l’Etat du Sénégal. Ousmane Sonko et ses camarades patriotes devront trouver une autre alternative dans le cadre de leurs activités politiques en attendant la décision de la Cour suprême du Sénégal qui a été également saisie sur cette question de la dissolution de leur parti.