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25 mai 2025
MACKY SALL GAGNE PROVISOIREMENT «LE COOKI FIN» CONTRE LE PASTEF
Le « cóoki fin » a tourné à l’avantage de Macky Sall, ce 31 juillet, puisqu’il a réussi la prouesse de mettre deux « gal-gal » (crocs-en-jambe) réussis au duel sans merci l’opposant au parti Pastef depuis sa création en janvier 2014.
Ce lundi 31 juillet 2023 sera marqué d’une couleur noire pour le Pastef. En l’intervalle de quelques heures, en effet, il a été dissous après que son leader a été envoyé en prison. Pastef et Ousmane Sonko perdent donc provisoirement le bras de fer les ayant opposés au président Macky Sall qui a réussi finalement à gagner le « cóoki fin »
Le Témoin avait annoncé dans ses précédentes éditions « un cóoki fin » inéluctable entre Macky Sall et le Pastef. Le « cóoki fin » a tourné à l’avantage de Macky Sall, ce 31 juillet, puisqu’il a réussi la prouesse de mettre deux « gal-gal » (crocs-en-jambe) réussis au duel sans merci l’opposant au parti Pastef depuis sa création en janvier 2014. L’avènement de Pastef en janvier 2014 découle de la frustration de son leader Ousmane Sonko radié de la Fonction publique qui n’a jamais pardonné au régime de Macky Sall des gestes vécus comme une injustice notoire à son endroit. Depuis lors, l’inimitié entre les deux hommes s’est transposée dans leurs camps politiques respectifs. Pastef a payé un prix très fort pour ce duel du fait que toute la direction de ce parti en même temps que près de 400 « patriotes » (ainsi appelle-t-on les militants de ce parti — sont en prison à la suite des manifestations violentes ayant rythmé les procès de l’affaire dite « Sweet Beauty » et notamment celles des 01er, 02 et 03 juin suite au verdict condamnant Ousmane Sonko à deux années de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ». Il faut dire que la fulgurante montée en puissance d’un parti né seulement en 2014 et qui tenait la dragée haute au parti présidentiel constituait une sérieuse source d’inquiétude pour la majorité présidentielle. Le Pastef avait réussi à mettre en place un modèle organisationnel unique en son genre. Il a gagné en popularité jusqu’à placer son leader comme le chef de l’opposition avec 15% des suffrages lors de la présidentielle de 2019. S’adossant à un tel succès, Ousmane Sonko a mis alors sur le pouvoir une pression inouïe faite d’un radicalisme qui ne devait qu’aboutir à une confrontation inévitable sur le ton du « gatsa-gasta ». Dès lors le « cóoki de fin » était devenu incontournable en l’absence d’aucune possibilité de conciliation entre les deux camps. Devant l’inéluctabilité de cet affrontement, c’est son moment qui restait à déterminer. A ce jeu, il faut dire que Macky Sall avait les atouts en sa faveur. Ce lundi 31 juillet 2023, les choses sont allées très vite. Le parti dirigé par Ousmane Sonko, Pastef/Les Patriotes n’existe plus depuis ce 31 juillet 2023. Il a été dissous par décret du ministre de l’Intérieur. Cette décision coïncide curieusement avec la décision du doyen des juges Maham Diallo de placer sous mandat de dépôt le président de Pastef Ousmane Sonko (voir par ailleurs). Est-ce à dire que tout a été bien programmé avec une chronologie bien articulée ? Certains esprits pourraient bien le penser
Une issue fatale déjà annoncée
Certains voyaient venir une telle mesure surtout qu’entre le Pastef et le régime de Macky Sall, la tension était quasi-permanente. Notre confrère Walfadjri avait évoqué une telle hypothèse dans son édition de ce 31 juillet en titrant « ACCUSATIONS CONTRE SONKO, EMPRISONNEMENT DE MILITANTS : la dissolution de Pastef en marche ».
Notre confrère avait vu juste puisque la mesure de dissolution du Pastef est tombée ce lundi 31 juillet. Le PASTEF n’existe plus. Un communiqué du ministère de l’Intérieur énumère tous les griefs reprochés au parti d’Ousmane Sonko, avant d’annoncer sa dissolution. « Le parti Pastef à travers ses dirigeants et ses instances a fréquemment appelé ses partisans à des mouvements insurrectionnels, ce qui a entrainé de lourdes conséquences incluant de nombreuses pertes en vies humaines, de nombreux blessés ainsi que des actes de saccage et pillage de biens publics et privés. Les dernières en date sont les troubles graves à l’ordre public enregistrés au cours de la première semaine du mois de juin 2023 après ceux du mois de mars 2021 » indique le ministre de l’Intérieur Félix Antoine Diome à travers un communiqué de presse. « Suite à des évènements qui constituent un sérieux et permanent manquement aux obligations des partis politiques et conformément aux dispositions de l’article 4 de la Constitution et de l’article 4 de la loi 81-17 du 6 mai 1981relative aux partis politiques, modifiée par la loi 89 -36 du 12 octobre 1989, le parti politique Pastef est dissous par décret 2023-1407 du 31 juillet 2023» conclut la note. Le communiqué termine en informant que « les biens du parti dissous seront liquidés conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur ».
SONKO RESIDE DESORMAIS A LA PRISON DE SEBIKOTANE
Le doyen des juges d’instruction a respecté les réquisitions du parquet — qui le liaient de toutes façons — en décernant le mandat de dépôt à Ousmane Sonko qui a passé, hier, sa première nuit à la prison de Sébikotane.
Le doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance hors classe de Dakar, Oumar Maham Diallo, a placé, hier, le leader du parti PASTEF-Les Patriotes Ousmane Sonko sous mandat de dépôt. Il est poursuivi pour appels à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’Etat, complot contre l’autorité de l’Etat, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et vol à l’arraché. Un huitième délit, celui de diffusion de fausses nouvelles, a été ajouté à ces incriminations.
Le doyen des juges d’instruction a respecté les réquisitions du parquet — qui le liaient de toutes façons — en décernant le mandat de dépôt à Ousmane Sonko qui a passé, hier, sa première nuit à la prison de Sébikotane. Après que le procureur de la République Abdou Karim Diop a retenu 7 chefs d’accusation à l’encontre du leader du parti PASTEF le vendredi dernier, Oumar Maham Diallo, comme s’y attendaient du reste les avocats du leader de Pastef, a placé Ousmane Sonko sous mandat de dépôt pour les délits et crimes visés par le procureur de la République. A en croire ses conseils, Ousmane Sonko n’a pas répondu aux questions du juge lors de son audition. Des avocats qui ont fait des observations pour montrer au juge que le réquisitoire du procureur n’a apporté aucun fait ou aucune preuve de l’existence de toutes les charges articulées dans le réquisitoire. « Ce qu’on peut retenir de notre audience avec le juge d’instruction c’est qu’une fois de plus, la loi du Talion est appliquée. C’est le diktat de Macky Sall qui a dicté sa volonté au procureur et au juge. Tous les points de droit qu’ils ont abordés, on les a démontés de bout en bout. L’article 139, qui permet au juge d’instruction qui est indépendant de ne pas suivre le réquisitoire s’il n’est pas dûment motivé, il n’a pas osé l’appliquer. Voilà un juge qui a raté une belle occasion de sa carrière en laissant notre client Ousmane Sonko libre », a réagi Me Ousseynou Fall.
Selon les conseils d’Ousmane Sonko, les sept chefs d’accusation que le procureur de la République a retenus ne pouvaient en aucun cas justifier le mandat de dépôt et la détention de leur client dans la mesure où des dossiers d’actes de terrorisme, de diffusion de fausses nouvelles et d’appel à l’insurrection étaient en instruction en 2021 et 2022. Par conséquent, compte tenu de la non-disponibilité de ces dossiers, on ne pouvait pas le mettre à nouveau dans ce dossier. Le destin inavoué et avoué de Macky Sall c’est d’écarter Ousmane Sonko de la présidentielle de 2024. C’est une commande politique qui a été faite par Macky Sall. Les conseils de la défense parlent de vice de procédure en soutenant que leur client a été chargé des faits pour lesquels il n’a pas été entendu sur procès-verbal. « Mais le plus ridicule, c’est qu’on est parti d’un soi-disant flagrant délit de vol d’un portable pour l’interroger sur cela et au finish les officiers de police judiciaire, se sont permis de rentrer dans une littérature où il y a un kyrielle de propos qu’ils ont, eux-mêmes, qualifiés de leur propre chef avant de déférer Ousmane Sonko devant le procureur de la République. Tout cela s’est passé un jour non-ouvrable. Une grande première dans notre pays, une grande première dans notre démocratie. On va suivre la procédure pour que notre client soit entendu sur le fond. S’il faut le juger qu’on le juge ou alors que le juge prenne une ordonnance de non-lieu. Pour le dossier de Sweet Beauté, l’arrestation a anéanti la décision de condamnation par contumace », a soutenu pour sa part Me Babacar Ndiaye.
Le pool d’avocats indexe le diktat et le complot de l’Etat
Réagissant sur les conséquences de la décision de placer Ousmane Sonko sous mandat de dépôt qui a été prise par le doyen des juges, Me Massokhna Kane a exprimé son indignation et son dégout face à ce qu’il a qualifié de « farce politico- judiciaire ».
Poursuivant, Me Ciré Clédor Ly, le coordonnateur de ce pool d’avocats, a soutenu que la communauté nationale et internationale a assisté à une mise en scène de l’Etat avec des forces de défense et de sécurité qui ont encore une fois exercé des violences et détruit des biens du leader de l’opposition avant qu’il ne soit kidnappé et amené un jour non ouvrable au tribunal où on peut observer que tout est électrifié. Cette électrification en réalité, c’était pour Ousmane Sonko. C’est un dessein qui a été formé, qui a été réfléchi, planifié et qui a été exécuté. « C’est vraiment triste dans la mesure où nous ne nous sommes pas retrouvés avec mêmes des indices, il s’agit d’un dossier vide, désertique dans lequel il y a des propos qui sont alignés, imputés à Ousmane et qui ont été caractérisés par la police que le procureur a repris. Je ne peux parler du secret d’instruction mais il faut retenir que les faits pour lesquels il a été arrêté étaient des faits de flagrance qui ont été transformés en des crimes et sans qu’il y ait une seule preuve, un seul indice. Nous avons été très déçus et notre sentiment est que le droit n’a pas été appliqué. On ne peut pas prendre des infractions que l’on aligne, on vise un article, on se fonde sur cet article alors que le contrôle ne permet pas de faire ressortir un seul indice sur les articles qui sont été visés », a regretté le coordinateur du pool d’avocats de Ousmane Sonko.
Selon lui, la défense s’attendait que le juge d’instruction reprenne son indépendance, qu’il revendique son indépendance. Rappelant qu’en matière criminelle, la détention provisoire est illimitée, il indique qu’Ousmane Sonko peut être retenu en prison jusqu’à après l’élection présidentielle avant d’être jugé.
PAR Mamadou Oumar Ndiaye
LE CHANT DU CYGNE DE L’ARTISTE MACKY SALL
Une longue nuit noire, assurément, s’abat sur notre jadis si belle démocratie. Nul ne sait quand et, surtout, dans quel état notre pays en sortira
Ousmane Sonko, leader incontestable de l’opposition et désormais ex-probable futur président de la République du Sénégal, a donc passé hier sa première nuit en prison. Comme si cela ne suffisait pas, son parti, le Pastef, qui donnait des insomnies et des cauchemars à l’actuel régime en place ainsi qu’à son chef, le président de la République Macky Sall, a été dissous. Gageons que, comme l’œil de Caïn, leur ombre continuera de troubler le sommeil et d’agiter les nuits de celui qui présidera aux destinées de ce pays pendant sept mois encore. S’il ne se renie pas entretemps bien sûr et ne prend pas prétexte d’une éventuelle situation chaotique du Sénégal pour vouloir jouer les prolongations au-delà de février-mars prochain.
Quoi qu’il en soit, nous avons connu hier la fin provisoire d’un suspense qui n’en était pas un en vérité puisque c’était un secret de Polichinelle depuis des mois que le régime avait l’intention d’emprisonner sous n’importe quel prétexte Ousmane Sonko et de dissoudre son parti. Des responsables politiques et des chroniqueurs connus pour leur proximité avec la présidence de la République ne cessaient de réclamer ces deux mesures et tout le monde savait qu’ils ne pouvaient le faire sans avoir l’onction du Chefsuprême. C’est donc dire que les deux coups de canif portés hier à la démocratie sénégalaise, à savoir le placement sous mandat de dépôt du chef de l’opposition et la dissolution de son parti, n’ont même pas eu le mérite de la surprise. Les Anglais disent qu’il faut savoir être imprévisible mais hélas, les gens du pouvoir en place, eux, sont terriblement prévisibles. Leurs décisions, ils les font annoncer longtemps à l’avance par des condottieres à leur solde. Mais en réalité, même s’ils n’avaient pas annoncé leur opération de ces derniers jours contre Pastef et son chef, tout le monde savait que les actes qu’ils posaient depuis des mois convergeaient vers cela. On les voyait venir avec leurs gros sabots ! De l’histoire des « Farces spéciales », pardon « Forces spéciales » à celle des « Forces occultes » qui a fait pschiitt et s’est dégonflée comme un ballon de baudruche au niveau de l’opinion nationale et internationale avec la découverte du rôle peu glorieux joué par des « nervis » en passant par les plaisanteries du « Commando » et autres « Cocktails Molotov », sans parler de ces « terroristes » allés jusqu’au Burkina Faso acheter des lunettes de visée mais incapables de trouver le moindre fusil sur lequel les monter !, l’on savait que toutes ces histoires de complots à la noix déboucheraient, à la manière des cours d’eau affluents, sur l’embouchure de Pastef et d’Ousmane Sonko. C’est dire que l’inénarrable procureur de la République ne nous apprend pas grandchose ! Surtout qu’il se murmurait dans les allées du pouvoir que l’arme fatale qui servirait à abattre l’homme classé troisième à la dernière présidentielle, c’était le crime d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Mais ne déflorons pas le film du maître des poursuites !
Selon le procureur de la République, donc, l’Etat voyait venir et suivait de près les déclarations, conspirations et actes préparatoires ou effectifs attentatoires à la sûreté de l’Etat. Un Etat qui savait tout, voyait tout depuis 2021 mais aurait laissé sciemment les choses se dérouler pour prendre sur le fait le dangereux « terroriste » Sonko et son parti afin de mieux les confondre et emprisonner le premier tout en dissolvant le second ! Autrement dit, et à suivre le raisonnement du procureur de la République, l’Etat, qui aurait pu intervenir pour, par exemple, éviter les 16 morts de juin dernier s’est gardé de le faire pour attendre le jour de la Achoura 2023, un vendredi sacré pour les Musulmans, et alors même que les Sénégalais n’avaient pas fini de faire le deuil des 23 personnes mortes dans un tragique accident de la Route à Ngueune Sarr et de 16 autres jeunes gens dans le chavirement de leur pirogue à Ouakam, pour enfin passer à l’action contre l’ennemi public numéro un du régime, Ousmane Sonko. Ce en prenant prétexte du « vol » du téléphone portable d’une gendarmette dont le véhicule serait comme par hasard tombé en panne devant le domicile du leader de Pastef en ce vendredi de toutes les opportunités ! C’est un peu comme si un policier ou un gendarme avait été averti d’un meurtre qui allait être commis sur un citoyen par quelqu’un dont l’identité lui a été communiquée et qui, plutôt que d’agir pour empêcher cet assassinat, le laisse commettre et se justifie ensuite en disant : « je voulais savoir la manière dont l’assassin allait agir pour mieux le confondre avec des preuves irréfutables après son crime ! » Sauf que le pauvre citoyen, lui, est passé de vie à trépas. Tant pis pour les quelque 40 personnes mortes dans des manifestations depuis l’éclatement de l’affaire Adji Sarr/Sonko.
En Afrique, la prison est l’antichambre du pouvoir !
Jamais deux sans trois, l’adage s’est confirmé avec cet emprisonnement d’Ousmane Sonko puisque le leader de Pastef est le troisième candidat idéalement placé pour barrer la route à l’actuel président de la République — ou du candidat qu’il aura choisi — à être envoyé sans autre forme de procès par notre glorieuse justice en prison. Cette fois-ci avec la complicité d’une partie de l’opposition qui, en acceptant de participer au dialogue deal du président de la République, a permis à Macky Sall de mieux isoler Ousmane Sonko pour l’abattre. Mais attention, Abdoulaye Wade aussi avait été embastillé par le président Abdou Diouf…auquel il avait fini par succéder. Nelson Mandela a fait un quart de siècle en prison et en était sorti pour devenir président de la République etsuccéder aux tenants de l’apartheid qui l’y avaient jeté. Il me semble aussi que le Tchadien Félix Malloum avait été sorti de prison pour être transporté directement à la présidence de la République ! Le capitaine Thomas Sankara lui-même, emprisonné parle régime du commandant Jean Baptiste Ouédraogo alors qu’il était Premier ministre, avait été libéré par les fameux para commandos de Po dirigés par un certain… capitaine Blaise Compaoré avant d’être placé à la tête du Faso. Ce même si, bien plus tard, ce même Compaoré avait fini par faire assassiner le très charismatique Thomas Sankara, devenu un héros de la jeunesse africaine au même titre aujourd’hui qu’un certain… Ousmane Sonko ! Comme quoi, en Afrique, la prison est souvent l’antichambre du pouvoir. De la même manière, le pouvoir conduit très souvent à la prison si ce n’est à l’échafaud.
Une chose est sûre : jamais, depuis 1960 et les événements dits de Saint-Louis, un parti politique n’avait été dissous au Sénégal. Par la suite, jamais le président Senghor n’a eu recours à cette mesure extrême. De même, ses successeurs Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, bien que confrontés à de très fortes oppositions, n’ont jamais dissous un parti. Certes, les Moustarchidines l’avaient été mais ce n’était pas un parti politique. Il a donc fallu attendre 2023 pour qu’un président de la République né après notre accession à l’indépendance en 1960 dissolve un parti politique sous des prétextes sinon ridicules du moins largement tirés par les cheveux ! Mais bon, c’est bien connu que quiconque veut noyer son chien l’accuse de rage.
En attendant, la belle vitrine démocratique sénégalaise de jadis est bien craquelée avec tous les coups de boutoir qui lui sont portés, l’emprisonnement d’Ousmane Sonko et la dissolution de son parti n’en étant que les derniers en date. Surtout quand on sait que quelque 600 personnes, coupables du délit ou des crimes d’être contre le régime en place, surpeuplent actuellement nos prisons… Une longue nuit noire, assurément, s’abat sur notre jadis si belle démocratie. Nul ne sait quand et, surtout, dans quel état notre pays en sortira. Toutes ces choses constituent le chant du cygne du président Macky Sall. Le chant du cygne, pour ceux qui ne le sauraient pas c’est, dans le domaine de l’art, la dernière œuvre d’un poète ou d’un artiste…Et autiste, pardon artiste, Macky Sall l’est effectivement en matière de gouvernance !
SADIO MANE PASSE LA VISITE MEDICALE, LE SALAIRE DEVOILE
Devenu nouveau joueur d’Al Nassr, Sadio Mané est arrivé à Dubaï hier, lundi 31 juillet en fin de matinée et a passé sa visite médicale avec succès.
Devenu nouveau joueur d’Al Nassr, Sadio Mané est arrivé à Dubaï hier, lundi 31 juillet en fin de matinée et a passé sa visite médicale avec succès.
En attendant l’officialisation du transfert ne devrait plus tarder, le club où évolue Cristiano Ronaldo va, selon Sky Sports, va offrir quelques… 40 millions d’euros par an à l’international sénégalais. Après cette formalité, l’international sénégalais devra rejoindre ses coéquipiers en pleine préparation avant le début du championnat saoudien. Mais aussi sceller son transfert vers le club saoudien.
Selon SkySports, le contrat avec Al Nassr va aller jusqu'en 2027. Le nouveau coéquipier de Cristiano Ronaldo touchera environ 40 millions d'euros par an, soit environ 760.000 euros par semaine. Plus de 497 millions par semaine.
ILIMANE NDIAYE ACCUEILLI EN FANFARE
L’OM et Sheffield United ont trouvé un accord pour un transfert évalué à environ 17 millions d’euros (hors bonus) pour Ilimane Ndiaye.
Arrivé à Marseille la nuit dernière en provenance de Sheffield United, Iliman Ndiaye ne devrait pas tarder à être officialisé comme joueur de l’OM. L’attaquant sénégalais a passé sa visite médicale avec succès hier, lundi 31 juillet avec le club phocéen. Selon certaines informations, Iliman Ndiaye aurait coûté près de 15 M€ à l’OM et devrait parapher un contrat de 5 ans.
L’OM et Sheffield United ont trouvé un accord pour un transfert évalué à environ 17 millions d’euros (hors bonus) pour Ilimane Ndiaye. Arrivé à l’aéroport dimanche soir, l’attaquant sénégalais a été chaleureusement accueilli par les supporters qui attendent beaucoup de lui pour la saison à venir. Passé par le club des Sapins et le FC Rouen, l’attaquant avait fait son petit bonhomme de chemin en Angleterre (Boreham, Sheffield United). Le 10 juillet 2010, Paris Normandie titrait sur le jeune normand. « Il rêve de Coupe du Monde. Iliman, 10 ans, futur Zizou ».
Son rêve, Iliman l’a vécu avec le Sénégal lors du dernier mondial. Mais l’international sénégalais n’est jamais rassasié. En janvier 2023, il clamait son amour pour l’OM dans une interview pour OhMyGoal. «Je suis un fan de l’OM. C’est un de mes premiers rêves ça. Repartir là-bas, exploser et même pouvoir être une légende. Je fais que d’y penser et je vais continuer à bosser ».
L’épisode du transfert d’Iliman Ndiaye a testé la patience des supporters marseillais, et sûrement celle du joueur rouennais et de ses proches. Pour un montant aux alentours des 15 millions d’euros, l’international sénégalais s’engagera pour une durée de cinq ans à l’OM. L’officialisation du club est à venir.
VAINCRE ET CONVAINCRE
Le Sénégal aura les yeux braqués sur les Lionnes qui feront face ce mardi à 13h, sur le parquet de Kigali Arena, à l’Egypte dans le cadre des 8èmes de finale de l’Afrobasket féminin
Ballotée par l’Ouganda et terrassée par le Mali, l’équipe du Sénégal redescend ce mardi sur le parquet de Kigali-Arena (Rwanda) dans le cadre des 8èmes de finale de l’Afrobasket féminin 2023. Les Lionnes feront face aux Pharaones d’Egypte pour une place en quart de finale. Le Sénégal aura l’obligation de hausser son niveau de jeu au risque de rester à quai et de faire une croix à son ambition déclarée de reconquête d’un 12ème trophée.
Le Sénégal aura les yeux braqués sur les Lionnes qui feront face ce mardi, sur le parquet de Kigali Arena, à l’Egypte dans le cadre des 8èmes de finale de l’Afrobasket féminin. Surprises d’entrée par les Gazelles d’Ouganda et dominées d’une manière outrageuse par les Aigles maliennes, les Lionnes ont échoué à la troisième place du groupe C. Une position peu enviable pour le Sénégal et qui, selon le nouveau règlement de la compétition, es contraignent à disputer 8e de finales contre le deuxième de la poule du groupe D. Le Sénégal est donc dans le dur et doit se rebiffer et oublier au plus vite la piètre prestation contre les Aigles. Une déroute qui dénote sans doute une faillite aussi bien de son collectif que des individualités.
«On n’a pas les jambes et on n’a pas une personnalité collective pour gagner un match », s’est désolé Moustapha Gaye. Un aveu de taille qui se vérifie par les statistiques faméliques, le manque de rythme et le niveau physique de certains de ses joueuses majeures. A l’image d’Aya Traoré dont les prestations actuelles jurent avec les Afrobasket où elle est parvenue, grâce à cette allure féline, à son talent à porter son équipe et décrocher à deux reprises le trophée de MVP.
L’ailière Oumou Khayri Sarr ou encore la meneuse Fatou Dieng, les plus expérimentées du groupe ou les cadres comme Yacine Diop ou Couna Ndao ne sont pas non plus aussi fringantes sur le parquet et tardent encore à trouver la bonne carburation pour hisser le jeu contre l’Egypte. Une victoire sera un impératif pour le Sénégal qui, en tant que nation la plus titrée avec 11 titres, ambitionne d’enfiler une 12ème bague de champion. «On va jouer notre 8ème de finale à fond contre l’Egypte mais avec beaucoup de questions en suspens. On n’a pas le droit d’abandonner», promet le coach des Lionnes. Après une défaite contre le Nigeria, champion en titre (83-65), les Pharaones ont, quant à elles, réussi à arracher la deuxième place après avoir surclassé la RD Congo (89-78). Les Egyptiennes ont cette année affiché l’ambition de terminer dans le Final Four.
Autrement les quarts de finale. «Nous allons donc oublier le match d'aujourd'hui et nous concentrer sur le match de classification, qui est le plus important pour nous», promet la capitaine Soraya Degheidy. Une joueuse qui retrouvera sur son chemin Yacine Diop, 11 ans après la final de l’Afrobasket U18 et qui avait opposé en 2021 à Dakar le Sénégal et l’Egypte. La Sénégalaise, on le rappelle, avait porté le Sénégal au titre de championne d’Afrique avec en prime une nomination comme MVP du tournoi. Soraya Degheidy avait terminé dans le «cinq majeurs» du tournoi aux côtés de Houda Hamrouni (Tunisie) et du duo malien Mariam Koné et Aminata Traoré.
LE COUP DE GUEULE DES LEADERS DE L’OPPOSITION
Aminata Touré et Dr Cheikh Dieng, Mary Teuw Niane, Mamadou Lamine Diallo et Déthié Fall se prononcent
Quelques heures après son placement sous mandat de dépôt par le juge, ce lundi 31 juillet 2023, le ministre de l’intérieur a pris la décision de dissoudre le parti Pastef d’Ousmane Sonko. Une réaction qui fait couler beaucoup d’encre de la part de certains leaders de l’opposition, notamment Aminata Touré et Dr Cheikh Dieng. « Notre pays connaît un recul démocratique sans précédent dans notre histoire politique », regrette Mimi Touré. De son côté, le Dr Cheikh Dieng soutient : « Macky Sall choisit l’escalade pour le chaos dans notre pays ». « Un coup de poignard dans le dos de notre démocratie », ironise pour sa part Mary Teuw Niane. « Nous condamnons plus que jamais l’élimination d’un candidat à la présidentielle et l’élimination d’un parti porteur de projet politique », fulmine Déthié Fall du Prp.
AMINATA TOURÉ, DE MIMI2024 : «Notre pays connaît un recul démocratique sans précédent dans notre histoire politique»
«Notre pays connaît un recul démocratique sans précédent dans notre histoire politique! Les démocrates devront se mobiliser pour préserver nos acquis démocratiques obtenus de haute lutte à travers des générations d’hommes et de femmes engagées pour notre pays. »
DR CHEIKH DIENG : «Macky Sall choisit l’escalade pour le chaos dans notre pays»
«La décision du Pdt Macky Sall de dissoudre le parti PASTEF à travers ce communiqué du Ministre de l’Intérieur est un excès de pouvoir manifeste. Il eût fallu en effet déférer les faits incriminés devant un tribunal et obtenir l’imputation de ces faits à PASTEF et sa condamnation formelle comme base pour la dissolution du parti. La chambre administrative de la Cour suprême annulera certainement cet arrêté manifestement illégal du MINT. Macky Sall choisit l’escalade pour le chaos dans notre pays. À quelle fin ? »
MARY TEUW NIANE, MTN : «Un coup de poignard dans le dos de notre démocratie»
« Je condamne avec la dernière énergie l’inculpation, l’emprisonnement du Président Ousmane Sonko et la dissolution du PASTEF. Depuis deux ans, j’avertis sur la stratégie du pouvoir dont l’aboutissement inéluctable ne pouvait être que l’élimination du Président du PASTEF et la dissolution du PASTEF. J’ai tout fait pour appeler à un dialogue entre le pouvoir et le PASTEF pour éviter que le régime liberticide du Président Macky Sall n’exécute ses intentions inadmissibles et inacceptables de liquidation politique du PASTEF et de son leader. J’ai rappelé à plusieurs reprises les péripéties historiques du Parti africain de l’Indépendance (PAI) pour attirer l’attention des patriotes sur les intentions inavouées du pouvoir. Emprisonner le leader du PASTEF et dissoudre le PASTEF ne feront qu’amplifier le souffle démocratique qu’ils portent, unir davantage les Sénégalaises et les Sé négalais dans l’intime conviction qu’il faut impérativement battre à l’élection présidentielle de 2024 tous les candidats du dialogue politique du Président Macky Sall. Il n’y a aucun moyen d’emprisonner une idée. La lumière du patriotisme est trop intense et le vent de la liberté trop fort pour qu’une chape, fut-elle de plomb, puisse les empêcher de s’emparer du peuple et de balayer définitivement les sabreurs de la liberté, de la justice et de la démocratie. Ce lundi 31 juillet 2023 demeurera, comme le fut la dissolution du PAI en 1961, une balafre indélébile dans l’histoire de la marche de libération de notre pays et de la construction de notre démocratie. J’exprime ma solidarité au Président Ousmane Sonko et aux Patriotes du PASTEF. Le couteau aiguisé mis sur la gorge du Président Ousmane Sonko et de PASTEF, Dieu est tellement puissant et miséricordieux qu’il pourrait leur substituer des moutons comme Il le fit avec le fils d’Ibrahima (Abrahim). On nous tue mais on ne nous déshonore pas ! Le peuple uni ne sera jamais vaincu ! »
MAMADOU LAMINE DIALLO DE TEKKI : « Ridicule ! »
«Macky Sall vient de mettre Sonko en prison et de dissoudre le Pastef. Ce qu’il cherchait depuis 2019 -2020, commission d’enquête parlementaire sur les 94 milliards, affaire Adji Sarr, affaire Mame Mbaye Niang pour finir par un vol de portable et un appel à l’insurrection. Ridicule! Sonko s’en sortira et le peuple patriote vaincra les défenseurs du système regroupés autour de BBY ! » DÉTHIÉ FALL, PRP «Nous condamnons plus que jamais l’élimination d’un candidat à la présidentielle et l’élimination d’un parti porteur de projet politique» «Chers compatriotes, Ousmane Sonko, Président du parti Pastef Les Patriotes et candidat à l'élection présidentielle de 2024, est aujourd'hui placé sous mandat de dépôt. A cela s'ajoute la décision du ministère de l'Intérieur de dissoudre le parti Pastef-Les Patriotes. Nous dénonçons cet acharnement dont fait l'objet le Président Ousmane Sonko et le Pastef. Nous condamnons plus que jamais l’élimination d’un candidat à la présidentielle et l’élimination d’un parti porteur de projet politique. Les leaders de la Coalition Yewwi Askan Wi étaient en concertation au siège du PRP et c'est aussi sur place que la gendarmerie est venue les sortir et le barricader à nouveau. Je renouvelle ma totale solidarité et mon total soutien à mon frère et ami Ousmane Sonko et au Pastef. Restons debout ! »
KEEMTAAN Gi - CI GIT NOTRE DEMOCRATIE…
Pendant que le leader de l’opposition, qui cristallise l’espoir de centaines de milliers de Sénégalais, a passé hier sa première nuit en prison et que son parti a été dissous, la liste des victimes continue de s’allonger sur l’asphalte incandescent de nos villes. Deux morts confirmés à Ziguinchor parle ministre de l’Intérieur. Ziguinchor et Bignona, où l’on canarde joyeusement des populations, ont payé le plus lourd tribut depuis le début des manifestations en mars 2021. Bien entendu, le responsable de toutes ces tueries n’est personne d’autre que celui qui constitue le cauchemar du pouvoir et qu’il fallait éliminer rapidement sans lui donner aucun espoir. Et tout s’est joué de façon bien planifiée. Une histoire décousue de vol de portable qui s’est transformée dans les minutes qui suivent en une kyrielle de crimes. Du jamais vu dans l’histoire judiciaire de ce charmant pays. Et sitôt ce dangereux « terroriste » placé sous mandat de dépôt, le ministre de l’Intérieur s’est empressé de dissoudre un parti qui gênait et qu’il fallait tuer en usant de tous les artifices judiciaires. Le scénario était déjà bien ficelé pour être exécuté immédiatement. Un décret signé hier et qui vient sonner le glas de notre si belle démocratie complètement souillée par des gens qui abusent des lois et des règlements comme bon leur semble. Hier, ce fut la journée la plus noire de notre longue marche vers la démocratie. Il faut remonter loin, très loin, soixante deux ans en arrière, pour retrouver la dissolution d’un parti politique dans notre pays. Et hier, donc, un parti a été dissous mais ce n’est pas n’importe lequel puisqu’il s’agit de l’un des rares à respecter l’obligation de dépôt d’un rapport financier annuel. Mais c’est surtout le parti qui, avec sa coalition, amis en ballotage la camarilla politique au pouvoir et dont tous les sondages indiquent que son leader pulvérisera le candidat du pouvoir à la prochaine présidentielle. Alors, il devenait urgent d’éliminer un si dangereux empêcheur d’être réélu — ou élu — en rond ! Mais voilà, pas plus que l’on ne peut bâillonner la pensée, nul ne pourrait tuer un projet que portent des milliers de Sénégalais. Nul également ne peut extirper de la conscience de tous ces jeunes gens, adultes et vieux la vision politique d’un homme qui incarne l’espoir. Pour le moment, à la paix, nous avons préféré un pays dans une situation presque insurrectionnelle avec une économie à l’arrêt qui va finir de précipiter le peu de secteurs qui résistaient encore dans la faillite suivie de la liquidation de biens comme ceux de Pastef ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
DANIEL CABOU CELEBRE
Pour la jeune génération, Daniel Cabou ne leur dit rien. Mais le parrain du concours général 2023 a traversé l’histoire du pays à travers les présidents Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade. Macky Sall a tenu hier à rendre un vibrant homme à un illustre fils de notre pays. Daniel Cabou, plusieurs fois ministre, a été donné en exemple aux lauréats 2023 du Concours général. Selon Macky Sall, « la carrière de Daniel Cabou est un modèle de compétence, d’intégrité morale, d’esprit républicain et de discrétion sans faille. Le doyen Daniel CABOU est un modèle de grâce, d’humilité et de générosité. La lettre qu’il m’a adressée pour accepter d’être le parrain de cette édition en porte témoignage, puisqu’il y cite des compatriotes de sa génération qui, à ses yeux, auraient mérité cet honneur ». « Après de brillantes études au Sénégal, le doyen Cabou est admis en classes préparatoires au prestigieux Lycée Louis Le Grand, puis au Concours d’entrée à l’École Nationale de la France d’Outre-Mer, d’où il sortira Administrateur civil. Patriote dans l’âme, il démissionnera de la fonction publique française pour être au service du Sénégal à l’indépendance. Ainsi, chers lauréates et lauréats, l’œuvre de votre illustre parrain, brillante tel un rayon de soleil, vous est offerte en viatique, afin qu’elle vous inspire, pour que vous restiez parmi les meilleurs, dans les études et la vie de tous les jours. Souvenez-vous toujours de votre parrain, pour rester ambitieux et compétents, mais humbles, pour cultiver le savoir et le savoir-faire, sans jamais oublier le savoir-être ; c’est-à-dire la tenue et la retenue. C’est ce qui fera de vous de grands hommes et de grandes dames. Bonne chance à toutes et à tous, sur le chemin qui vous reste à parcourir » dira Macky Sall.
L’EDUCATION CIVIQUE A L’ECOLE
Restons au Concours général pour dire que le président de la République, Macky Sall, a annoncé lundi que le gouvernement va examiner les voies et moyens d’introduire l’enseignement civique dans les écoles sénégalaises afin de préparer les ‘’citoyens de demain’’. ‘’J’ai failli d’ailleurs introduire l’éducation militaire à l’école, mais nous allons voir les formes adéquates pour que l’enseignement civique soit pratiqué dans nos écoles. C’est comme ça seulement que nous pourrons préparer nos meilleurs citoyens de demain’’, a-t-il déclaré. ‘’Le Général Mansour Seck pour qui je fais un salut militaire […] mais c’est parce que je le connais pour son courage, son abnégation et son engagement pour le Sénégal. Le général Mansour Seck d’ailleurs qui mérite que son nom soit donné à l’académie des métiers de l’aviation civile’’, a-t-il aussi avancé.
LES PARENTS FELICITES PAR LE PRESIDENT MACKY SALL
Terminons à propos de la cérémonie du concours général 2023 pour dire que le président Macky Sall n’a pas oublié de féliciter les parents des lauréats. « En honorant nos lauréates et lauréats, héros du jour, nous ne pouvons pas oublier les parents, nos héros de tous les jours! Où sont les parents ? Je souhaite qu’on les applaudisse très fort » a indiqué Macky Sall. Ce dernier d’ajouter que « les parents sont les meilleurs dans les matières les plus difficiles. Ce sont eux qui résolvent les équations les plus compliquées : celles qui consistent à chercher les moyens de nous nourrir, nous habiller, nous loger, nous soigner et nous éduquer. Merci chers parents. Nous vous devons respect et gratitude ».
SONKO TRANSFERE A LA PRISON DE SEBIKOTANE
Selon les dernières informations que nous avons glanées, Ousmane Sonko, le leader de Pastef, a été acheminé à la prison de Sébikotane. Il a passé sa première nuit hier dans cette prison juste après le mandat de dépôt que lui a décerné par le doyen des juges. Cette prison, une des plus récentes construites au Sénégal, est située à près de 45 km de Dakar.
OUSMANE SONKO UN PRISONNIER POLITIQUE ENCOMBRANT !
Poursuivi pour huit chefs d’accusation, le leader de Pastef Ousmane Sonko a été placé sous mandat de dépôt, hier, et acheminé à la Maison d’arrêt et de correction de Sébikotane. « Le Témoin » quotidien est convaincu qu’Ousmane Sonko sera le prisonnier politique le plus encombrant du régime finissant du président Macky Sall. Encombrant par sa taille politique, encombrant par sa cote de popularité et encombrant par ses ambitions à l’horizon 2024. Toujours est-il que l’emprisonnement de l’opposant Ousmane Sonko risque d’être une arête coincée dans la gorge électorale du président Macky Sall à cause des procédures judiciaires alambiquées qui l’ont conduit en prison. Une situation qui nous rappelle celle des années Sopi (de 1988 à 1999) où le président Abdou Diouf avait du mal à gouverner le Sénégal à cause de l’arrestation de Me Abdoulaye Wade. Et surtout dans l’affaire de l’assassinat de Me Babacar Sèye. Donc on se demande comment le régime de Macky Sall peut-il continuer à gouverner le pays, organiser une présidentielle 2024 libre et pacifique tout en maintenant en prison Ousmane Sonko ? Qui vivra verra…
MANIFESTATIONS LE GOUVERNEMENT CONFIRME LES DEUX MORTS DE ZIGUINCHOR
Le Gouvernement a confirmé hier la mort de deux jeunes manifestants à Ziguinchor suite aux violences qui ont secoué la ville après l’emprisonnement de l’édile de la ville et non moins maire de la commune, Ousmane Sonko. Le chauffeur Moustapha Badji est l’un des deux jeunes, tué. Il habitait le quartier Belfort. Quelques heures après, le Gouvernement à travers le ministre de l’Intérieur a confirmé la mort de ces deux jeunes garçons. « Le ministre de l’Intérieur a été informé de la découverte de deux corps sans vie de sexe masculin, ce lundi 31 juillet 2023 lors de manifestations à Ziguinchor. Au nom du chef de l’Etat, son Excellence Macky Sall, le ministre de l’Intérieur présente ses sincères condoléances aux familles éplorées et aux proches des victimes. Le ministre de l’Intérieur appelle les populations au calme et à la sérénité et les informe que toutes les dispositions sont prises pour préserver la paix et la tranquillité dans le pays » écrit le ministre Antoine Félix Abdoulaye Diome.
DETHIE FALL ET LE PRP DENONCENT L’ELIMINATION D’UN CANDIDAT A LA PRESIDENTIELLE
Les réactions sur le placement sous mandat de dépôt et la dissolution du parti Pastef se poursuivent. Dethiè Fall, membre de la coalition Yewi Askan Wi, a dans un communiqué dénoncé ces deux événements survenus dans la journée d’hier. ‘’Nous condamnons plus que jamais l’élimination d’un candidat à la présidentielle et l’élimination d’un parti porteur de projet politique. Les leaders de la Coalition Yewwi Askan Wi étaient en concertation au siège du PRP et c’est aussi sur place que la gendarmerie est venue les sortir et le barricader à nouveau. Je renouvelle ma totale solidarité et mon total soutien à mon frère et ami Ousmane SONKO et au PASTEF. Restons debout’’, a dit Déthiè Fall, leader du PRP.
DISSOLUTION DE PASTEF UN ABUS D’AUTORITE, SELON LE FSD/BJ
Le Front pour la Démocratie et le Socialisme/Benno Joubel (FSD/BJ/) a réagi au décret qui a dissous le parti Pastef-Les Patriotes. Dans un communiqué, le parti dirigé par Cheikh Bamba Dièye a déclaré que dans un État de droit, la présomption d’innocence est une garantie constitutionnelle de protection des droits du citoyen. Elle protège les droits des citoyens et des groupes constitués jusqu’à ce qu’une décision de justice tranche la question. ‘’A l’Assemblée nationale, une enquête parlementaire est interrompue dès l’instant qu’une instruction judiciaire ouverte porte sur le même sujet. C’est pourquoi, nous affirmons au FSD-BJ que la mesure de dissolution du Pastef est un abus d’autorité. Elle est injuste parce que précipitée et excessive. Cette décision anticipe sur la décision de justice qui va sanctionner l’instruction judiciaire contre le président de Pastef’’, lit-on dans le document. La formation politique estime que si demain Ousmane Sonko est innocenté, un préjudice irréparable sera commis à l’endroit dudit parti et de tous les militants qui ont foi dans leur projet. ‘’Cette précipitation va encore conforter la réalité de l’acharnement dont Pastef est la victime depuis de nombreuses années. C’est aussi une entorse majeure aux efforts de paix fournis par les forces vives de la nation et surtout, elle annihile l’espoir d’une désescalade née du dialogue national’’, a écrit le secrétaire général du parti FSD/BJ.
LES STATIONS-SERVICE TOTAL EN GREVE POUR 72H
Souvent prises pour cible depuis quelques années, les stations-service Total annoncent à partir de ce mardi une grève de 72h à partir de ce mardi 1er août sur toute l’étendue du territoire national. Dans un communiqué rendu public, les gérants des stations-service Total et de tous les distributeurs de produits pétroliers informent que cette décision est entérinée après réflexion sur la situation politique et sociale dans le pays. Selon les gérants des stations service Total, les émeutes et manifestations en cours ont malheureusement ciblé certaines stations-service, occasionnant des pertes matérielles importantes et surtout exposant leur personnel à des situations dangereuses. « Nous sommes conscients que cette rupture de service peut entrainer des désagréments pour nos clients. Et nous tenons à les en informer à travers un plan de communication qui sera décliné sur nos réseaux sociaux, notre site web et avec le soutien du service-client. Soyez rassurés, les efforts nécessaires seront déployés pour minimiser l’impact pendant cette grève en espérant un retour à la normale dans les meilleurs délais » lit-on dans le communiqué.
THIES LA STATION TOTAL EN FACE DE LA NSTS ATTAQUEE
Comme pour illustrer ce qui a été dit plus haut par les gérants de stations services qui entrent en grève à partir de ce matin et pour 72 heures, on a appris que la station Total sise à l’entrée de Thiès et en face de l’usine NSTS a été attaquée hier. C’est aux environs de 19 heures que des jeunes gens encagoulés y ont fait irruption et jeté des cocktails Molotov sur les pompes et dans la boutique de la station avant de prendre la fuite. Les pompistes trouvés sur place ont actionné rapidement le dispositif d’arrêt d’urgence des pompes avant de s’attaquer aux flammes à l’aide d’un extincteur. Les dégâts provoqués par l’incendie sont mineurs mais la frayeur a été grande puisque les cuves renferment des milliers de litres d’essence !