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25 mai 2025
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL DECLARE IRRECEVABLE LE RECOURS DES DEPUTES DE YAW
24 parlementaires de la coalition Yewwi Askan Wi avaient déposé un recours en annulation au Conseil Constitutionnel suite au vote de lois supprimant la CREI et modifiant le parrainage. Les 7 « sages » ont donné leur décision ce 1er août.
24 parlementaires de la coalition Yewwi Askan Wi avaient déposé un recours en annulation au Conseil Constitutionnel suite au vote de lois supprimant la CREI et modifiant le parrainage. Les 7 « sages » ont donné leur décision ce 1er août. Et selon la lettre de notification des décisions n°6/C/2023 et 7/C/2023 du 1er août 2023 du Conseil Constitutionnel adressée au président de l’Assemblée nationale Amadou Mame DIOP, leur requête est déclarée irrecevable. Car, indique le document, « le texte de loi attaqué s’entend non du projet de loi, mais de la loi définitivement adoptée ».
Ainsi, « considérant que les requérants n’ont pas joint à la requête deux copies du texte de la loi attaqué ; qu’ils n’ont pas établi que cette carence est indépendante de leur volonté, qu’il s’ensuit que la requête encourt l’irrecevabilité ». Aussi simple que cela.
LE MOUVEMENT ALTERNATIVE POUR LA RELEVE CITOYENNE ANNONCE LE REPORT DE SON LANCEMENT OFFICIEL
Le lancement officiel du mouvement Alternative pour la relève citoyenne (ARC) 2024, que dirige Anta Babacar Ngom, prévu jeudi, est reporté en raison de l’actualité sociopolitique, annonce un communiqué parvenu à l’APS.
Dakar, 2 août (APS) – Le lancement officiel du mouvement Alternative pour la relève citoyenne (ARC) 2024, que dirige Anta Babacar Ngom, prévu jeudi, est reporté en raison de l’actualité sociopolitique, annonce un communiqué parvenu à l’APS.
Anta Babacar Ngom, présidente du groupe avicole Sedima, est candidate déclarée à l’élection présidentielle de février 2024.
‘’Au regard des derniers développements de l’actualité au Sénégal, le mouvement Alternative pour la relève citoyenne, ARC 2024, exprime sa vive préoccupation. Par conséquent, le lancement officiel du mouvement ARC […] est reporté’’, affirme la même source.
Le mouvement ARC prie pour que ‘’la paix revienne’’ et que ‘’l’incertitude s’éloigne’’.
LES CASQUES BLEUS DE LA MINUSMA REMBALLENT DU MALI
Plus de 460 casques bleus égyptiens de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies au Mali (MINUSMA), ont quitté la ville de Gao au Mali, le 28 juillet dernier, annonce un communiqué transmis mercredi à l’Agence de presse sénégalaise.
Dakar, 2 août (APS) – Plus de 460 casques bleus égyptiens de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies au Mali (MINUSMA), ont quitté la ville de Gao au Mali, le 28 juillet dernier, annonce un communiqué transmis mercredi à l’Agence de presse sénégalaise.
‘’Plus de 460 casques bleus du bataillon égyptien de combat et d’escorte de convois de la MINUSMA ont quitté la ville de Gao, dans le nord du Mali, le vendredi 28 juillet’’, signale le texte de l’ONU, assurant que ce départ constitue ‘’un pas de plus vers le retrait définitif’’ de la MINUSMA.
Le communiqué indique que ‘’dans les jours qui suivent, des casques bleus des contingents sénégalais, burkinabé, ivoiriens et bangladais quitteront le Mali avec la fermeture des camps périphériques d’Ogossagou, Goundam, Ber et Ménaka.’’
Le Mali avait officiellement demandé, devant les Nations unies, le 16 juin dernier, le ‘’retrait sans délai’’ de la MINUSMA de son territoire.
Dans son communiqué, la MINUSMA a affirmé que ‘’le départ des Egyptiens était programmé avant l’adoption de la résolution 2690 du Conseil de Sécurité des Nations unies mettant fin’’ à sa mission, tout en admettant qu’il s’agit d’’’un pas de plus vers le retrait définitif du Mali.’’
En effet, ‘’dans les jours qui suivent, des casques bleus des contingents sénégalais, burkinabés, ivoiriens et bangladais quitteront le Mali avec la fermeture des camps périphériques d’Ogossagou, Goundam, Ber et Ménaka’’, informe la MINUSMA.
Le retrait complet des effectifs de la MINUSMA du territoire malien est fixé au 31 décembre 2023.
DIOURBEL VEUT PARER AU PHENOMENE DE DIVAGATION DES ANIMAUX
Le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall, a annoncé la mise en place d’un plan d’actions de lutte contre la divagation des animaux pour éviter les conflits entre agriculteurs et éleveurs souvent enregistrés dans la région.
Diourbel, 2 août (APS) – Le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall, a annoncé la mise en place d’un plan d’actions de lutte contre la divagation des animaux pour éviter les conflits entre agriculteurs et éleveurs souvent enregistrés dans la région surtout en cette période hivernale.
»Nous sommes aujourd’hui réunis avec les différents acteurs et services concernés pour réfléchir ensemble sur le plan d’actions qu’on devra bientôt mettre place pour lutter efficacement contre la divagation des animaux, ici dans la région de Diourbel », a-t-il déclaré lors d’un CRD de concertations entre agriculteurs et éleveurs.
L’objectif de ce plan régional de lutte contre la divagation des animaux, dit-il est »d’éviter le plus possible, les conflits entre éleveurs et agriculteurs, très souvent notés dans la région, surtout en cette période d’hivernage. Selon le gouverneur, il s’agira, dans un premier temps, de »prendre des arrêtés qui, à la fois interdisent la divagation des animaux en zone de culture et déterminent également, la période de vaine pâture. »
»Il faudrait aussi en amont, entre autres mesures, identifier et matérialiser les parcours de bétail, tenir des réunions sur le tracé des parcours de bétail et l’aménagement des points d’eau, mettre en place des comités d’accueil et d’orientation des transhumants, ainsi que des comités de veille, de médiation et de règlement des conflits », a-t-il ajouté.
Ibrahima Fall a par ailleurs préconisé la création de fourrières municipales au niveau de chaque commune de la région. »Toutes ces recommandations qui n’auront aucune incidence financière, demandent juste de la volonté et de l’engagement de tous les acteurs pour être matérialisés », a-t-il soutenu, s’adressant à l’assistance.
JEUX DE LA FRANCOPHONIE, LE SENEGAL MEDAILLE AU 400 METRES
L’équipe d’athlétisme de 4×100 mètres hommes du Sénégal a remporté mercredi la médaille d’argent dans cette catégorie, avec un chrono de 39.66’’, à l’occasion des neuvièmes Jeux de la Francophonie, a constaté l’APS.
Kinshasa, 2 août (APS) – L’équipe d’athlétisme de 4×100 mètres hommes du Sénégal a remporté mercredi la médaille d’argent dans cette catégorie, avec un chrono de 39.66’’, à l’occasion des neuvièmes Jeux de la Francophonie, a constaté l’APS.
La sélection sénégalaise était composée de Lamine Diallo, Mamadou Fall Sarr, Oumar Ndoye et Louis François Mendy.
La Côte d’ivoire a remporté la médaille d’or avec un chrono de 39.32’’, l’Île Maurice, elle, a décroché le bronze avec un chrono de 39.71’’.
Les neuvièmes Jeux de la Francophonie se tiennent à Kinshasa, en République démocratique du Congo, depuis le 28 juillet. Ils prendront fin le 6 août.
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LE POUVOIR DE MACKY SALL ALIMENTE LA RÉSISTANCE
Entretien avec le professeur Mamadou Diouf, historien de la vie politique et intellectuelle sénégalaise, sur les précédentes dissolutions de partis dans le pays, et sur la nouveauté représentée par la séquence politique actuelle
Dissolution du Pastef ? Un entretien avec le professeur Mamadou Diouf, historien de la vie politique et intellectuelle sénégalaise sur les précédentes dissolutions de partis dans le pays, et sur la nouveauté que constitue cette séquence politique.
TROIS BUS INCENDIÉS À THIÈS
Deux des trois bus ont été entièrement consumés par les flammes, selon la Rfm. Le troisième est partiellement brûlé. Des riverains ont intervenu pour éteindre le feu qui s’était propagé
Trois bus de la compagnie de transport Aftu ont été incendiés à Thiès. Les dégâts sont essentiellement matériels. Qu’aucune perte en vies humaines n’est à déploré.
Deux des trois bus ont été entièrement consumés par les flammes, selon la Rfm. Le troisième est partiellement brûlé. Des riverains ont intervenu pour éteindre le feu qui s’était propagé.
Ces incendies ont été provoqués par des jeunes qui ont lancé des cocktails molotov dans ces véhicules de transport en commun.
Cette attaque est survenue après le drame de Yarakh où un bus de la même compagnie de transport a été incendié faisant deux morts et quelques blessés.
L'INTERVENTION MILITAIRE AU NIGER EST LA DERNIÈRE OPTION SUR LA TABLE, SELON LA CEDEAO
La Cédéao, présidée par le président nigérian Bola Tinubu, a imposé de lourdes sanctions à Niamey et donné aux putschistes jusqu'à dimanche pour rétablir l'ancien président Mohamed Bazoum, sous peine d'utiliser "la force"
Une intervention militaire au Niger serait "la dernière option sur la table" pour rétablir le président renversé par un coup d'Etat Mohamed Bazoum il y a une semaine, a estimé mercredi un responsable du bloc d'Afrique de l'Ouest, dont les dirigeants ont menacé d'utiliser "la force".
"L'option militaire est la toute dernière option sur la table, le dernier recours, mais nous devons nous préparer à cette éventualité", a déclaré le commissaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), chargé des Affaires politiques et de la Sécurité Abdel-Fatau Musah.
Il a fait cette déclaration à l'ouverture d'une réunion des chefs d'état-major ouest-africains à Abuja qui doit s'achever vendredi, deux jours avant l'expiration dimanche d'un ultimatum des dirigeants de la Cédeao.
Au même moment, l'évacuation expresse du Niger de ressortissants étrangers se poursuit après l'arrivée de trois avions à Paris et Rome, et doit s'achever dans la journée, selon la France.
La Cédéao, présidée par le président nigérian Bola Tinubu, a imposé de lourdes sanctions à Niamey et donné aux putschistes jusqu'à dimanche pour rétablir l'ancien président Mohamed Bazoum, sous peine d'utiliser "la force".
En ligne avec les sanctions prises par la Cédéao, le Nigeria a coupé son approvisionnement en électricité au Niger qui dépend énergétiquement à 70% de son voisin.
Une délégation de la Cédéao, conduite par le Nigérian Abdulsalami Abubakar, se trouve actuellement à Niamey pour "négocier" avec les putschistes, a indiqué l'un des responsables de la Cédéao à l'ouverture de la réunion des chefs d'état-major.
- Emissaire nigérien au Mali -
De son côté, la junte qui a renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet et le retient depuis, a envoyé un émissaire, le général Salifou Mody, au Mali, selon deux hauts responsables nigérien et malien.
Le Mali et le Burkina Faso, pays voisins du Niger dirigés par des militaires après des coups de force en 2020 et 2022, soutiennent la junte et ont affirmé que toute intervention armée serait considérée "comme une déclaration de guerre" à leurs deux pays et entraînerait leur retrait de la Cédéao.
La junte a accusé lundi la France, ex-puissance coloniale, de vouloir "intervenir militairement", ce que Paris a démenti fermement.
Pour l’heure, Paris et Rome évacuent leurs ressortissants et les étrangers qui le souhaitent.A la mi-journée, plus de 500 personnes avaient été évacuées, dont 312 Français", à bord de deux des quatre avions prévus par la France.
"Les opérations d’évacuation du Niger conduites par la France touchent à leur fin", ont indiqué les autorités françaises dans un message aux quelque 1.200 Français enregistrés au Niger.
Parmi les passagers, figurent aussi des Américains, Canadiens, Belges (15) Autrichiens, Allemands, Nigériens, Portugais, Éthiopiens ou encore Libanais.
C'est la première évacuation massive organisée par la France dans le Sahel où les coups d'Etat se sont multipliés depuis 2020.
Paris a justifié l'évacuation par les "violences qui ont eu lieu" contre son ambassade dimanche lors d'une manifestation hostile à la France, et par "la fermeture de l'espace aérien".
- Calme à Niamey -
La junte a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi la réouverture "des frontières terrestres et aériennes" du Niger avec cinq pays voisins (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali et Tchad).
Le mouvement M62, à l'initiative d'une manifestation pro-putschistes, a dénoncé mardi l'évacuation organisée par la France, souhaitant la suspension de certains de ses médias et appelant à un rassemblement "pacifique chaque jour" près de l'aéroport, "jusqu'au départ définitif des forces étrangères" présentes dans le pays.
Pour l'heure "à Niamey, il n'y a pas de tensions particulières en ville, pas de stress particulier, la population vaque à ses occupations", a décrit à son arrivée à Paris un passager qui travaillait pour l'UE au Niger.
"A un moment donné, il y a eu une sensation d'insécurité, on savait que tout pouvait basculer", a témoigné, soulagée, Raïssa Kelembho, rentrée du Niger avec ses deux garçons, dont le mari est resté au Niger travailler.
La France, ex-puissance coloniale dans la région et soutien indéfectible du président Bazoum, apparaît comme la cible privilégiée des militaires qui ont renversé ce dernier, dirigés par le général Abdourahamane Tiani.
L'évacuation des quelque 1.500 militaires français postés au Niger n'est "pas à l'ordre du jour", selon l'état-major des armées françaises.
Pas question non plus pour les Etats-Unis qui ne parlent pas de "coup d'Etat", estimant qu'il reste encore une "petite fenêtre" pour la diplomatie et le rétablissement du président Bazoum dans ses fonctions.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, qui s'était rendu à Niamey en mars, a assuré par téléphone M. Bazoum du "soutien inébranlable des Etats-Unis" qui rejettent "les tentatives de renverser l'ordre constitutionnel".
LE SIGNALEMENT DU QUAI D'ORSAY CONTRE JUAN BRANCO CLASÉ
Le parquet estime que "l'infraction de divulgation d'informations personnelles permettant d'identifier ou de localiser une personne et exposant à un risque direct d'atteinte à la personne ou aux biens n'apparaissant pas suffisamment caractérisée"
Le signalement du ministère français des Affaires étrangères concernant la révélation par l'avocat Juan Branco de l'identité de fonctionnaires de l'ambassade de France au Sénégal a été classé sans suite, a indiqué mercredi le parquet de Paris sollicité par l'AFP.
Le Quai d'Orsay avait annoncé le 13 juillet avoir signalé à la justice la publication par Juan Branco des noms de plusieurs agents de l'Etat en poste au Sénégal, ainsi que leur numéro de téléphone, adresses mail et numéro de matricule. Après analyse, le parquet a classé sans suite ce signalement, estimant que "l'infraction de divulgation d'informations personnelles permettant d'identifier ou de localiser une personne et exposant à un risque direct d'atteinte à la personne ou aux biens n'apparaissant pas suffisamment caractérisée", a-t-il indiqué.
Juan Branco, l'un des avocats de l'opposant sénégalais Ousmane Sonko, a déposé une plainte en France et une demande d'enquête à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye contre le président sénégalais Macky Sall pour "crimes contre l'humanité", après les pires troubles qu'ait connu le Sénégal depuis des années. L'avocat avait jugé auprès de l'AFP "scandaleux qu'un conseiller technique français soit resté auprès du ministre sénégalais de l'Intérieur pendant toute cette période et ait participé à l'organisation de la répression" au Sénégal. Il avait également estimé que le signalement du Quai d'Orsay "(confirmait) que les informations que l'on a révélées (étaient) vraies".
La condamnation à deux ans de prison de l'opposant Ousmane Sonko avait provoqué de graves troubles au Sénégal, faisant 16 morts officiellement, au moins une trentaine selon l'opposition. M. Sonko crie au complot pour l'écarter de l'élection présidentielle de février 2024 et son parti estime à plus de 300 le nombre de "détenus politiques". Le pouvoir réfute les deux accusations. L'opposant, âgé de 49 ans, a été placé en détention lundi pour divers crimes dont l'appel à l'insurrection et son parti, le Pastef, a été dissout par les autorités. Deux personnes sont mortes dans des manifestations spontanées.
Me Branco a participé dimanche à Dakar à une conférence de presse des avocats de M. Sonko alors que les procureurs sénégalais ont émis un mandat d'arrêt international contre lui le 14 juillet. Le 3 juillet, Macky Sall a finalement annoncé qu'il ne se présenterait pas pour un troisième mandat à la présidentielle prévue l'an prochain.
LE SÉNÉGAL SUSPEND TIKTOK
Les autorités ont suspendu mercredi l'application TikTok jusqu'à "nouvel ordre" en raison de la diffusion de messages "haineux et subversifs" après des protestations contre l'incarcération d'Ousmane Sonko et la dissolution de son parti lundi
Elles avaient déjà coupé lundi l'accès à l'internet sur les téléphones mobiles pour les mêmes raisons. Plusieurs ONG de défense des droits humains ont dénoncé cette mesure et la dissolution du parti de M. Sonko, le Pastef, comme une menace pour la démocratie et des atteintes aux droits et libertés fondamentaux.
"Il a été constaté que l'application TikTok est le réseau social privilégié par des personnes mal intentionnées pour diffuser des messages haineux et subversifs menaçant la stabilité du pays", a déclaré dans un communiqué le ministre de la Communication et de l'Économie numérique, Moussa Bocar Thiam.
Le placement en détention de M. Sonko lundi, pour différents chefs d'inculpation, dont appel à l'insurrection, a provoqué des mouvements de protestation. Ils ont fait trois morts dans le sud du pays et dans la banlieue de Dakar. Deux autres personnes ont été tuées mardi à Dakar dans une attaque à l'engin incendiaire contre le bus dans lequel elles se trouvaient, sans qu'un lien entre l'attaque du bus et la protestation contre l'incarcération de M. Sonko soit clairement établi. Trois bus en stationnement ont aussi été pris pour cible à Thiès mercredi matin sans faire de victimes. Les deux premiers bus ont été "complètement calcinés" et le troisième "endommagé à l'intérieur", a indiqué à l'AFP une source policière.
"La décision du gouvernement de dissoudre le Pastef viole les libertés d'expression, d'association, de réunion pacifique et de participation démocratique", a dénoncé mardi soir dans un communiqué l'ONG Human Rights Watch (HRW). Les autorités devraient "rétablir l'accès à Internet, afin de permettre la libre circulation de l'information et la capacité des citoyens à faire valoir leurs points de vue", ajoute Ilaria Allegrozzi, chercheuse sur le Sahel.
Dans un autre communiqué mercredi, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et ses organisations membres sénégalaises "rappellent que la dissolution d'un parti politique est une mesure extrêmement grave, qui ne devrait être utilisée qu'en dernier recours et ce, conformément aux principes démocratiques et au respect des droits fondamentaux". Amnesty international s'est aussi levé contre la coupure d'internet sur les téléphones portables, appelant les autorités à le rétablir.
Avec cette troisième procédure qui s'ajoute à deux autres condamnations, M. Sonko, candidat déclaré à la présidentielle 2024, risque, selon des juristes, cinq à 20 ans de prison. L'homme politique arrivé troisième à la présidentielle de 2019, a été condamné le 1er juin dans une autre affaire à deux ans de prison ferme. Sa condamnation a engendré les troubles les plus graves depuis des années au Sénégal, qui ont fait seize morts selon les autorités, une trentaine selon l'opposition.