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8 juin 2025
QUAND LE PS JOUE SON AVENIR...
Le Parti Socialiste (PS) risque de connaître le même sort depuis qu'on assiste à des divergences entre ceux qui souhaitent poursuivre le compagnonnage avec Bby et le camp favorable au choix d'un candidat du Parti pour aller à la présidentielle
Malgré les assurances faites au président Macky Sall à respecter son choix sur le candidat de la mouvance présidentielle, l'implosion de BBY et de l'APR est plus que redoutée. Mais il n'y a pas que ces entités politiques qui sont menacées de voler en éclats. Le Parti Socialiste (PS) aussi risque de connaître le même sort depuis qu'on assiste à des divergences entre ceux qui souhaitent poursuivre le compagnonnage avec Bby et le camp favorable au choix d'un candidat du Parti pour aller aux assauts des prochaines présidentielles.
Dès son accession au pouvoir en 2012, le président Macky Sall a pris l'option de ne pas se séparer de ses souteneurs et alliés au second tour présidentielles avec le slogan "On gagne ensemble et on gouverne ensemble". Et depuis, la grande coalition présidentielle BBY a maintenu sa cohésion battant ainsi le record de longévité de toutes celles qui lui sont antérieures. Cette durée de mariage pour le meilleur et pour le pire ; et pour le « meilleur » surtout a permis au chef de l'État de gouverner avec une majorité qualifiée à l'Assemblée nationale, de remporter la quasi-totalité des mairies et se faire réélire en 2019 même si entre temps l'opposition a réussi une grande percée qui a complètement chamboulé le paysage politique sénégalais. Parmi les grands contributeurs du parti présidentiel qu'est l'APR, il y a le Parti Socialiste socialiste (PS) qui a fait montre d'une fidélité sans faille jusqu'à se départir de ses gros pions parmi lesquels d'anciens ministres Khalifa Sall et Aissata Tall Sall respectivement maire de Dakar et de Podor pour ne citer que ces deux-là. Après cet épisode, on avait pensé que le parti de Senghor vu sa grande trajectoire politique n'allait jamais accepter de surseoir à ses ambitions de reconquérir le pouvoir pour le compte d'un autre parti fut-il celui au pouvoir. Et par conséquent, une fois le président Macky Sall réélu pour un second et dernier mandat estimaient certains politologues, le grand « Ps » prendrait son destin en main pour travailler à revenir aux affaires. Mais à la surprise générale, la vieille maison politique a décidé à travers son bureau politique de se plier au choix du chef de l'État sur la personne qu'il va choisir comme candidat de l'APR. Une position qui, si elle est effective risque de ne pas être partagée par tous ! D'où la possibilité d'une scission dont les couleurs sont déjà annoncées avec une candidature déclarée en attendant d'autres en gestation…
Risques d'implosion du Parti..
L'objectif d'un parti politique c'est de conquérir le pouvoir dit-on. Mais au sein du PS, on ne semble pas aller dans ce sens. Du moins c'est la décision prise par sa direction au cours d’une réunion du Bureau Politique tenue ce week-end. Mieux, le parti a déclaré donner carte blanche à Macky Sall pour le choix du candidat de BBY en 2024. Mais cette option a coïncidé avec la déclaration de candidature de Jean Baptiste Diouf maire de Grand Dakar et membre de la direction du PS. D'ailleurs son investiture était prévue hier par la coordination de sa commune qui a décidé de le choisir pour aller à la conquête du palais l'année prochaine. Un choix qui ne va pas manquer de créer des remous dans la famille des Verts puisqu'il est en déphasage avec l'option de la plus haute instance du parti à savoir le Bureau Politique.
Avec ce premier vent de rébellion on risque d'assister à des querelles internes selon qu'on est d'accord ou passur la poursuite du compagnonnage avec BBY. Mais vu l'évolution de la situation, tout porte à croire que le parti de Colobane pourra difficilement résister aux divergences d'opinions aux allures d’une épidémie de fièvre politique virale qui risque de contaminer beaucoup d'entités et membres de la coalition présidentielle (Bby) les jours à venir. Interrogés sur l'avenir de leur parti, beaucoup de jeunes socialistes nous ont confiés qu'ils ne comptent plus être la vache laitière d'un quelconque parti politique surtout lorsqu'il a atteint sa durée de vie avec des guerres de positionnement en vue. Evidemment, ilsfont allusion à une « Apr » politiquement mourante ou agonisante. Toujours est-il que pour eux, l’heure a sonné de se remobiliser pour trouver et soutenir le meilleur profil afin de le porter à la tête du pouvoir. Ils (jeunes socialistes) se disent décidés et attendre le moment propice pour montrer clairement leur position. Ces mêmes personnes ont déclaré leur décision ferme de rompre avec ceux qui, depuis l'avènement de la seconde alternance ont travaillé plus pour leurs propres intérêts que pour ceux du parti et de sa large base. C'est pourquoi poursuivant leur speech, ils n'écartent pas de faire appel à tous les socialistes d’ici et d’ailleurs pour unifier la grande famille de Colobane qui compte dans ses rangs des hommes de valeur, expérimentés capables de sauver le Sénégal et de l'inscrire sur les rampes du développement. Ces propos émis par des jeunes du Parti ajoutés à la première candidature déclarée, au départ de certains gros calibres et à la perte de vitesse des ténors comme Aminata Mbengue Ndiaye, Serigne Mbaye Thiam ou encore Abdoulaye Wilane (personne parmi eux n'est maire dans son fief) sont autant de raisons qui doivent amener le parti dans tous ses segments à mener de larges concertations dans le dessein de trouver un consensus pour préserver son avenir. Sinon c'est tout un patrimoine qui risque de s'effondre.
Retrouvailles Taxawu /PS : est-ce possible ?
L'annonce très attendue du Chef de l'État sur le futur candidat de la mouvance présidentielle n'intéresse pas seulement son parti mais toute la coalition BBY. Mais avant d'en savoir plus, le sentiment le mieux partagé c'est que ces deux entités des « Verts » risquent d'aller directement vers l'implosion d'où la possibilité de voir apparaître de nouvelles configurations politiques du genre : « Vert-clair », « Vert-foncé »…Et c'est dans ce sillage que s'inscrit l'éventualité d'une candidature unique chez les socialistes entre Khalifa Sall et ses anciens compagnons. Ce, d'autant plus que l'ancien maire de Dakar n'a jamais affiché son opposition à cette réconciliation malgré toutes les malentendus.
Connu pour son esprit de dépassement, son sens de retenue et son attitude à ne pas verser dans la rancune, ce qui lui voue la posture d'un homme d'État, Khalifa Sall n'en est pas moins un rassembleur et un homme de dialogue. En plus de ces qualités morales, il a un vécu dans le parti et dans des positions étatiques qui peuvent lui faire valoir des arguments à mettre sur la table pour être l'homme de la situation.
Au plan politique, il a réussi à deux reprises la prouesse de faire mordre la poussière aux partis au pouvoir le PDS et l'APR lors des élections municipales dans la capitale, sa base incontestable. Et ceci a été confirmé lorsque, sous le coup d'une sanction judiciaire, il a permis à son "poulain" Barthélémy Diaz de lui succéder à la tête de la mairie sous la bannière de Taxawu Dakar.
Cette victoire de haute facture lui a permis de continuer à exister politiquement et d'élargir son mouvement sur tout le territoire national sous le nom de Taxawu Sénégal. Pourtant quelques années auparavant le "khalif" de Dakar a frôlé sa mort politique lorsque dans le cadre de la gestion de la caisse d'avance de sa mairie il a été condamné à cinq ans d'emprisonnement ferme puis bénéficié d'une Amnesty après avoir purgé les trois années. Une peine qui l'avait rendu inéligible aux dernières élections présidentielles de 2019. Après cet épisode et à force de croire en lui-même, il a continué d'afficher ses ambitions présidentielles pour servir son peuple à travers sa vision. Aujourd'hui à quelques mois des joutes électorales pour la conquête du palais, Khalifa Sall garde un grand espoir pour revenir dans le jeu politique. C'est pourquoi il ne cracherait pas sur les retrouvailles avec ses anciens compagnons du PS qui, malgré la décision annoncée de continuer à cheminer avec le BBY, peuvent en fonction de leurs intérêts et du contexte politique sentir la nécessité de faire taire leurs passions et d'œuvrer pour la reconquête du pouvoir perdu en 2000. Un tel objectif ne sera atteint que si le parti procède à un retour de tous les socialistes d'abord avant de désigner un candidat consensuel et ensuite travailler pour sa victoire.
LES SIGNES D’UN DECLIN IRREVERSIBLE DE L’EMPIRE SOCIALISTE
Le Sen du Ps écarte toute idée de présenter un candidat
Le Parti socialiste (Ps) n’aura pas de candidat pour la présidentielle de 2024. Les Verts ont décidé de se ranger derrière le candidat choisi par Macky Sall pour Benno Bokk Yaakar ( Bby). Au sein de la formation fondée par Léopold Sédar Senghor, des voix se sont élevées pour dénoncer la décision prise jeudi dernier lors du Secrétariat exécutif national (Sen) de ne pas présenter un candidat. Une décision prise par Aminata Mbengue Ndiaye et son cercle restreint. C’est du moins ce qu’affirment les jeunes de ce vieux parti politique et particulièrement l’Initiative – Réflexion – Action Socialiste (IRAS). Cette entité a récusé cette position soutenant qu’il n’est pas question de se plier à cette décision unilatérale. Dans un communiqué remis à la presse le dimanche, l’IRAS considère comme sans objet le contenu des échanges issus du dernier secrétariat exécutif national (SEN), tenu le 5 Juillet 2023. Cela laisse donc présager une implosion du vieux parti.
Le Secrétariat exécutif national du Parti Socialiste (PS) s’est réuni le jeudi dernier. C’était pour prendre une forte décision par rapport à son compagnonnage avec la mouvance présidentielle après la déclaration de non candidature du président Macky Sall. Cette rencontre a forcément suscité beaucoup de curiosité au sein de l’opinion qui pensait que les verts vont tracer un nouvel itinéraire politique après douze ans d’alliance avec le Président Sall. Mais à l’issue de cette rencontre, jugée décisive par certains, la décision « unilatérale » prise, à travers un communiqué, consiste à rester au sein de Benno Bokk Yaakaar (BBY). Autrement dit, les verts ont écarté toute idée de présenter un candidat en 2024. Les premiers enseignements qu’il faut tirer de cette divergence, c’est que les héritiers de Léopold Sédar Senghor, pris de court, apparemment par la décision de Macky, mettaient leur avenir politique immédiat sur une éventuelle troisième candidature. Cela n’ayant pas eu lieu, les socialistes semblent plus que jamais plongés dans l’incertitude. Une situation qui compromet aussi leur compagnonnage avec la coalition BBY regorgeant beaucoup plus d’intérêts que de conviction. Pour certains militants de souche, l’appel lancé pour une retrouvaille de la grande famille socialiste n’est rien d’autre qu’un cri de désespoir. Et malheureusement, même s’il n’y avait pas ce contexte actuel, cet appel aurait peu de chance d’être entendu par les différentes entités nées de l’effritement au fil des années du parti de Colobane. En fait les plaies qui sont à l’origine du départ de ceux à qui on tend la main aujourd’hui, restent toujours béantes. Pire, les plaies ont été rouvertes par le congrès sans débat tenu en 1996 pour promouvoir feu Ousmane Tanor Dieng (Paix à son ame) qui dirigeait le clan des refondateurs contre le gré de la plupart des dignitaires de la « Maison verte » qu’on appelait à l’époque, le camp des légitimistes. Pour rappel, cela avait créé une grande fissure. Feu Djibo Ka, frustré par ce choix du Président Abdou Diouf, avait mené une fronde provoquant son exclusion du parti. D’où la création de son parti l’Urd pour poursuivre son combat politique. Et en 1998, il réussit à obtenir un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale. En signe de protestation, le tout puissant Robert Sagna qui contrôlait pratiquement toute la Casamance, à l’époque, avait suspendu, lui aussi, ses activités au sein du parti. Pendant longtemps, il était aux abonnés absents lors des réunions hebdomadaires du bureau politique. Il a fallu une forte pression des sages du parti pour le ramener à Colobane. Mais malgré tout, il continuait à dénoncer ce centralisme politique imposé à la tête de leur parti.
Une chasse aux sorcières…
Cependant, malgré ce second coup dur, le Ps de feu Ousmane Tanor Dieng premier secrétaire n’avait jamais cherché à chasser les démons de la division. Au contraire, il avait entrepris une chasse aux sorcières contre tous ceux qui contestaient la manière dont le parti lui a été dévolu. Il crut dur comme du fer qu’il réussirait à redynamiser le parti avec ses fidèles sans la vieille garde, créant de nouvelles frustrations. Une goutte de trop qui avait poussé Moustapha Niasse à claquer la porte. La défection du ‘’Sage’’ de Keur Madiabel parti avec beaucoup de cadres du Ps qui lui étaient fidèles, sera un autre coup dur pour les verts. Finalement, Tanor se résolut à travailler avec ses fidèles qui, en réalité, n’avaient aucun poids politique au niveau des coordinations. Pour coordonner et renforcer la direction exécutive, Ousmane Tanor Dieng avait recruté des amis-experts qu’il donnait rendez-vous à la corniche ouest de Dakar à l’occasion de ses séances de footing. Il est vrai que ces « amis » étaient tout sauf de bons collaborateurs politiques parce qu’ils ne faisaient que ramener de faux porteurs de voix tous les week-ends. ‘’Ces porteurs de voix’’ se réclamant de mouvements fantômes venaient avec des listes fictives de militants qu’ils lui présentaient. Fondant son espoir sur ces faux mouvements affiliés à « OTD » pour l’ascendance du parti et donc pour la réélection du président Abdou Diouf en 2000. Ce qui devait arriver arriva ! Le président Abdou Diouf fut malmené au premier tour avant de mordre la poussière au deuxième face à son éternel adversaire Me Abdoulaye Wade qui avait bénéficié du soutien de Moustapha Niasse, arrivé 3e au premier tour avec 16,8% des suffrages.
Le départ des caciques du Parti
Alors qu’on s’attendait à une démission collective du bureau politique, comme c’est de coutume, après une défaite, le premier secrétaire fera fi de cette règle élémentaire en politique, refusant systématiquement de démissionner. Cela provoquera d’autres défections dans les rangs du Ps. Après l’avoir, en vain, poussé à la démission, des caciques du parti vont tout bonnement décider de quitter, eux aussi, la baraque. Parmi eux, il y a Robert Sagna, Abdoulaye Makhtar Diop, Souty Touré, Mamadou Diop, Madia Diop etc. Ces derniers reprochaient au premier secrétaire et son clan de continuer à gérer le parti comme une propriété privée. Ces frondeurs créeront leurs propres entités politiques et continueront à défendre leurs idées dans la scène politique. Plus tard, Khalifa Sall allait payer de ses convictions politiques qui ne cadraient pas avec la position de Tanor et ses fidèles collaborateurs. Khalifa Sall fut persécuté et muselé pour avoir exprimé ses ambitions. Cela aura pour conséquence, un nouvel éclatement du Ps. Ce qui fait dire que cette situation actuelle du PS décidé à se faire biberonner par un autre parti non structuré (Apr) n’est guère une surprise. Tous les observateurs avisés savaient qu’un jour ou un autre, le Ps ou ce qui reste encore de ce parti historique, après tant de départs, allait s’affaiblir au point qu’il ne pourra plus rebondir. Aujourd’hui, on n’a pas besoin d’être un politologue pour savoir que l’empire socialiste tend vers un déclin irréversible. Et cela, même si de façon extraordinaire, les différentes formations politiques, sorties de ses flancs, acceptaient le retour au bercail et la refondation de la grande famille socialiste à laquelle les invitent les actuels tenants du parti. Une famille socialiste dont la quasi-totalité des formations ou « membres » n’existent plus que de nom.
KEEMTAAN GI - CHASSEZ L’ENNUI…
Galsen, c’est souvent l’ennui. La vie a tendance à y être revêche. Pendant que l’on salue de façon dithyrambique le fait que le Chef ait respecté une règle élémentaire de notre Constitution, et que ses supporteurs qui le poussaient au suicide s’égosillent en superlatifs sur son choix de ne pas imposer sa candidature. Pendant donc que l’on hisse le Chef au panthéon, des libertés sont étouffées. Tous les rassemblements pacifiques d’un parti politique prévus ce weekend sont interdits par le tout puissant préfet de Dakar sous le sournois prétexte de troubles à l’ordre public. Les autres peuvent manifester aux portes du palais et y danser le Mbalax avec le Chef. Un acte qui serait sévèrement réprimé si un téméraire de l’opposition poussait l’outrecuidance à s’approcher des grilles sur les mêmes lieux. L’ennui sera certainement rompu avec le choix du Chef qui va proposer à son armée mexicaine celui qu’il pense être si compétent pour lui succéder. Bien entendu, des aspirants seront fatalement éliminés. D’ailleurs, lui, depuis qu’on lui a confié ce charmant pays, il n’est que dans une logique de choix et d’élimination. En attendant son candidat, on commence déjà à être saturé de politique avec toutes ces fantaisistes déclarations de candidature à la présidentielle de 2024. Ou bien certains d’entre ces messieurs et dames se croient dans une scène de théâtre ou bien ils ont des thunes à jeter par les fenêtres. Quoi encoure d’ennuyeux ? Ah, ces gens du plus vieux parti politique de Galsen. Eux qui ont gouverné plus de quarante ans ce pays et qui se retrouvent à être biberonnés par un parti qui n’a jamais tenu un congrès. Comme la vie peut être cruelle. C’est Père Léo qui va être troublé dans son sommeil. L’un de ces socialistes a même poussé la servilité jusqu’à donner le nom de la grouillante avenue Faidherbe à celui qui l’a fait ministre. Mais pour chasser l’ennui et oublier un peu cette scène galvaudeuse de la politique, mieux reluquer ce que nous autres « Kàccoor » considérons comme notre patrimoine national. Nous voulons parler de la vraie Diongoma. Celle ayant tout ce qu’il faut derrière, c’est-à dire cette masse qui rend les mecs dingues et leur fait perdre toute respectabilité, foi de connaisseurs! On ne meurt jamais idiot à ses côtés. Plutôt s’y agripper que de s’ennuyer en politique. KACCOOR BI - LE TEMOIN
L’avenue Faidherbe devient Avenue Président Macky Sall
La célèbre avenue Faidherbe de la capitale sénégalaise porte désormais le nom du « Président Macky Sall ». L’acte a été posé par le Conseil municipal de la commune de Dakar – Plateau en sa séance du 10 juillet dernier. « A travers cette démarche d’une aussi grande portée historique, les populations de Dakar-Plateau, par le biais de leurs représentants, entendent ainsi témoigner toute leur reconnaissance à cet illustre Homme d’Etat qui, durant tout son magistère a toujours su prêter une écoute attentive à leurs préoccupation en soutenant et en accompagnant de manière efficace, déterminée et décisive, toutes les initiatives portées à son attention » souligne un communiqué du conseil municipal de Dakar-Plateau. Le même document ajoute que « l’œuvre immense de ce leader et bâtisseur hors pair, pour notre pays, dont les innombrables réalisations structurantes opérées au profit des Dakarois dans le cadre de la mise en œuvre des grands projets du PSE ne constituent qu’une infirme partie, justifie, également, à plus d’un titre qu’un tel hommage lui soit rendu ».
PRESIDENTIELLE 2024 Le PS de Grand-Dakar investit Jean Baptiste Diouf
Comme annoncé dans notre édition du jeudi 13 juillet, le Ps aura « un candidat » pour la présidentielle de 2024 en la personne du maire de Grand Dakar. Jean Baptiste Diouf a été investi hier parla 5ème Coordination A du PS de Grand Dakar. A travers une cérémonie riche en couleurs, socialistes habillés en blanc et en écharpes vertes et sympathisants de l’édile de la commune ont mobilisé pour faire de Jean Baptiste Diouf leur candidat à la Présidentielle de 2024. El Hadji Omar DIARRA Secrétaire à la vie Politique de la 5ème coordination A de Grand-Dakar a lu une déclaration qui met en avant certaines considérations justifiant leur acte politique. Parmi ces considérations, il est retenu que Jean Baptiste DIOUF Maire de Grand-Dakar depuis 2009 à nos jours, député en 2017 à l’Assemblée Nationale, est actuel secrétaire général légitime du département de Dakar après le départ de Khalifa SALL et décès de Doudou Issa NIASSE en tant que 2ème Adjoint du Département de Dakar. L’édile de la commune est aussi crédité d’une base politique affective à Grand-Dakar, à Dakar, dans les régions et dans la Diaspora et aussi ses compétences de leadership, de management de gouvernance dans la gestion des affaires publiques sont incontestables. En outre Jean Baptiste DIOUF est considéré comme « un candidat socialiste pur et dur qui incarne le projet socialiste pour le bienêtre-social économique des populations sénégalaises et les aspirations des partis de gauche du Sénégal et dans le monde pour un Etat de droit, de démocratie, de justice, un candidat qui donne un espoir aux jeunes pour retrouver leur dignité, leur honneur dans la société sénégalaise en leur donnant beaucoup d’opportunités de réussite. Nous, 5e coordination PS de Grand Dakar, à la suite de notre Commission Administrative (CA),réunie le lundi 10 juillet 2023, avons décidé d’investir le candidat Jean Baptiste Diouf à l’élection présidentielle du 25 Février 2024 » dira El Hadji Omar DIARRA Secrétaire à la vie Politique de la 5ème coordination A de Grand-Dakar
CHAVIREMENT D’UNE PIROGUE À SAINT-LOUIS Antoine Diome au chevet des rescapés
Le ministre de l’Intérieur Antoine Felix Abdoulaye Diome s’est rendu ce jeudi à Saint-Louis, où une pirogue transportant une soixantaine de personnes a chaviré tôt mercredi matin, a appris l’APS de source sécuritaire. A son arrivée dans la vieille ville, M. Diome s’est rendu à l’hôpital régional où sont internés les rescapés et a fait un tour au ‘’Port polonais’’, point de départ des opérations de secours. L’embarcation transportait une soixantaine de personnes lorsqu’elle a chaviré, mercredi aux environs de 5 heures du matin, à hauteur de l’embouchure du fleuve Sénégal (nord). Les sapeurs-pompiers, alertés, se sont rendus sur les lieux du drame et ont pu repêcher six corps sans vie, dont quatre acheminés à Louga (nord-ouest). Les deux autres ont été déposés à la morgue de l’hôpital régional de Saint-Louis. Quatre personnes ont survécu à ce drame, indique la même source, signalant que trois parmi elles sont internées à la Marine nationale. Le quatrième, lui, est admis à l’hôpital régional de Saint-Louis.
MIGRATION Rapatriement bientôt de276 Sénégalais placés dans un centre de rétention à Dakhla
Le gouvernement travaille au rapatriement de 276 Sénégalais placés dans un centre de rétention à Dakhla, au Maroc, a révélé jeudi le ministre de l’Intérieur, Antoine Felix Abdoulaye Diome selon l’APS. Il a fait cette annonce lors d’un déplacement ce matin à Saint-Louis,où il est venu rendre visite aux rescapés du chavirement d’une pirogue transportant des migrants. Cette embarcation a sombré dans la nuit de mercredi, causant la mort de huit personnes. L’embarcation transportait une soixantaine de personnes lorsqu’elle a chaviré, mercredi, aux environs de 5 heures du matin, à hauteur de l’embouchure du fleuve Sénégal(nord). Lors de son déplacement dans l’ancienne capitale du Sénégal, le ministre de l’Intérieur a démenti l’information selon laquelle 300 migrants à bord d’embarcations parties du Sénégal auraient péri en mer. Le ministre assure que les migrants en question se portent plutôt bien. Il a invité à cette occasion ‘’ceux qui font certaines déclarations ou donnent des informations concernant ces Sénégalais à faire attention’’. Il estime que certaines informations peuvent créer la panique et une très grande émotion auprès des parents des personnes concernées. Il a rappelé que les ONG et l’Etat ont les mêmes objectifs dansle domaine de la migration clandestine.
« FORCES OCCULTES» À THIÉS Les Jakartamen sèment la terreur!
Les faits gravissimes qui se sont passés avant-hier à Thiès n’existent nulle part ailleurs dans le monde qu’au Sénégal. Un pays où des conducteurs de moto-Jakarta ont saccagé l’hôpital régional deThiès avant de s’attaquer violemment aux membres du personnel de santé exprimant leur colère après le décès accidentel de leur collègue Babacar Diaw. Après les agressions criminelles des charretiers de Guédiawaye, les émeutes des marchands ambulants de Sandaga, les jarkartamen se distinguent dans le grand banditisme urbain. Une situation déplorable et condamnable que « Le Témoin » quotidien qualifie de véritables forces occultes urbaines. Et si l’Etat laisse pourrir ces actes criminels dans l’impunité, le pire est à venir ! Une chose est constatée, l’histoire retiendra un jour que c’est sous le magistère du président Macky Sall qu’une institution de santé a été attaquée et saccagée par des individus. L’histoire retiendra encore que sous Macky Sall que la belle et mythique ancienne capitale de l’Aof Dakar s’est transformée anarchiquement en… Jakarta. Une marque de moto cyclettes fabriquée à « Jakarta » la capitale de l’Indonésie. Autoproclamés intouchables, les motos-taxis ou taxis-Jakarta ont fini par s’imposer à Dakar jusqu’à créer un drôle de secteur de transport artisanal. Une impunité qui a incité d’autres jeunes moto-taximen de Thiès, Louga, Matam, Kaolack et Fatick à rallier Dakar. Dans les carrefours comme dans les points stratégiques et autres espaces publics (Port, Abris-bus, supermarchés, hôpitaux etc.), sans compter les grands axes routiers bien sûr, les motos-taxis dictent leur loi. Bref, difficile de circuler dans la capitale aujourd’hui sans croiser ou frôler une moto taxi. L’Etat a laissé pourrir le trafic des « Jakarta » et motos-taxis au point qu’ils font désormais partie du paysage dakarois. Une prolifération qui dépasse les forces de l’ordre (policiers et gendarmes). Pour « Le Témoin » quotidien, une seule et unique mesure peut régler le problème : Prendre une loi ou un décret autorisant le transport d’un seul passager sur une moto ou deux roues.
LE SENEGAL ENTRE DERBIES ET RETROUVAILLES
La main de l’ancien international ivoirien Emmanuel Eboué a-t-elle été clémente pour les «Lions» du Sénégal qui partagent la poule B avec le Soudan Sud, le Soudan, la Rd Congo, le Togo et la Mauritanie ?
(ABIDJAN, Côte d’Ivoire)–Un derby sous-régional entre le Sénégal et la Mauritanie. Un autre derby fraternel entre le Soudan Sud et le Soudan. Des retrouvailles aux allures de revanche entre les Eperviers et les Lions ; et/ou Léopards et Lions. C’est le résultat du tirage au sort des éliminatoires de la coupe du monde de football United2026 qui a été effectué hier, jeudi 13 juillet, à l’Hôtel Ivoire d’Abidjan. Logé dans le groupe B, le Sénégal va affronter le Soudan du Sud, le Soudan, le Togo, la Mauritanie et la RD Congo.
La main de l’ancien international ivoirien Emmanuel Eboué a-t-elle été clémente pour les «Lions» du Sénégal qui partagent la poule B avec le Soudan Sud, le Soudan, la Rd Congo, le Togo et la Mauritanie ? A priori oui. «Il ne faut pas faire dans la fine bouche», dixit, d’ailleurs Me Augustin Senghor qui a échangé une accolade avec son ami, Ahmed Yahya, président de la Fédération de la République islamique de la Mauritanie (FFRIM). El Hadji Oussseynou Diouf embouche la même trompette. «Nous acceptons d’être les favoris, parce que nous avons un ranking à défendre. Nous sommes champions d’Afrique et nous avons l’ambition de conserver le titre au soir du 11 février 2024, ici même à Abidjan. Nous avons des joueurs expérimentés et talentueux. Notre objectif est de prendre part pour la troisième fois d’affilée à une phase finale de coupe du monde», confie en zone mixte le double ballon d’or sénégalais, principal acteur de la performance de la sélection sénégalaise en 2002. Ce tirage renvoie Emmanuel Adebayor aux éliminatoires de la coupe du monde 2006. «Je ne peux pas ne pas penser à 2005. Nous avions réussi une grosse performance. Nous avons battu le Sénégal (3-1) à Lomé et au match retour, nous avons réussi à faire un match nul (2-2) et c’est moi qui avais marqué ce but qui avait envoyé mon pays à sa première et unique coupe du monde», rappelle l’ancien ballon d’or africain. Toutefois, s’empresse-t-il de préciser, «les choses ont beaucoup changé. Nous allons essayer de motiver nos jeunes. Parce qu’après tout ça reste un match de football». Le Togo reste un souvenir douloureux dans le football sénégalais. Cette élimination avait emporté le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) d’alors, Feu Saïd Fakhry, le sélectionneur national, Guy Stephan, mais aussi le ministre d’Etat, ministre des Sports, Feu Youssoupha Ndiaye. En dehors du Togo, la Rd Congo aussi, constitue un souvenir pour le Sénégal. Mais un souvenir heureux parce que les Lions avaient réussi à battre les Léopards en éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations organisée conjointement par le Gabon et la Guinée Equatoriale en 2012.
DERBIES SOUS-REGIONAL ET FRATERNEL
Le Sénégal va aussi affronter un pays frontalier. Il s’agit de la Mauritanie. Ce qui promet de chaudes empoignades. On se souvient encore de ce duel épique entre les Mourabitounes et les Lions en éliminatoires du CHAN 2014. L’équipe de Mauritanie avait réussi le plus grand exploit de son histoire, un soir du 21 juillet 2013 à Nouakchott. Les Mourabitounes avaient battu le Sénégal 2-0 en premier tour retour des éliminatoires. Pourtant à l’aller, les Sénégalais s’étaient imposé (1-0) au stade Demba Diop. Cette victoire avait qualifié les Mauritaniens pour la toute première phase finale de leur histoire. Depuis lors, à l’instar des duels Sénégal-Mali ou Sénégal-Guinée, la confrontation entre les deux pays était devenue un debry. Même s’il s’agit là de sélections A. L’autre derby de cette poule est plutôt fraternel. Il va opposer le Soudan au Sud Soudan qui n’a acquis son indépendance qu’en 2011.
LES GROUPES DE LA ZONE AFRIQUE (MONDIAL 2026)
Groupe A :
Égypte, Burkina Faso, Guinée Bissau, Sierra-Leone, Ethiopie, Djibouti
Groupe B :
Sénégal, République démocratique du Congo, Mauritanie, Togo, Soudan, Soudan du Sud
Groupe C :
Nigeria, Afrique du Sud, Bénin, Zimbabwe, Rwanda, Lesotho
Groupe D :
Cameroun, Cap vert, Angola, Libye, Eswatini, Île Maurice
Groupe E :
Maroc, Zambie, Congo, Tanzanie, Niger, Erythrée
Groupe F :
Côte d'Ivoire, Gabon, Kenya, Gambie, Burundi, Seychelles
Groupe G :
Algérie, Guinée, Ouganda, Mozambique, Botswana, Somalie
Groupe H :
Tunisie, Guinée équatoriale, Namibie, Malawi, Liberia, Sao Tomé et Principe
Groupe I :
Mali, Ghana, Madagascar, Centrafrique, Comores, Tchad
REACTIONS… REACTIONS… REACTIONS…
Gianni Infantino
«J’ai tout d’abord un souvenir magnifique de beaucoup pays, la Côte d’Ivoire. Il y a eu des élections. Quand il y a des élections, il y a des candidats qui gagnent, d’autres qui perdent mais finalement il y a un esprit d’unité, de travail qui correspond aujourd’hui au football africain. Tout le monde est là pour avancer. La CAF a fait des progrès énormes ces dernières années. Je me réjouis à continuer ensemble avec la CAF, avec les toutes les fédérations, les zones pour le développement du football. Cette assemblée démontre exactement cette unité et ces progrès qui ont été faits en Afrique». «Je pense que la situation financière de la CAF est très bonne et qu’elle ne va qu’en s’améliorant. Le président de la Commission Finances de la CAF (Fouzi Lekja, Ndlr) l’a dit. Mais, on voit même qu’avec la Coupe d’Afrique qui va se jouer ici en Côte d’Ivoire, un niveau footballistique et donc par conséquent commercial, les choses vont avancer énormément». «On a vu maintenant sur le tirage au sort de la Coupe du monde FIFA26, c’est historique. Sur tous les pays africains impliqués, 9 ou 10 vont se qualifier. Il y a un intérêt mondial, global pour le football africain et ça va se refléter dans le futur sur les finances de la CAF, aux équipements évidemment». «On vient de voir le tirage au sort de la Coupe du monde 2026. Justement pour la première fois en Afrique, tous les pays (54) participent au tirage au sort pour se qualifier pour la Coupe du monde. Chaque équipe jouera 10 matchs. Du jamais vu ! Neuf groupes de six. Les gagnants des groupes se qualifient directement. Donc, au moins neuf pays au lieu de cinq vont se qualifier et peut-être un 10ème avec les play-off contre des équipes d’autres continents. C’est incroyable pour le football africain. On a vu longuement l’intérêt pour ce tirage au sort».
El Hadj Diouf
Tout le monde sait que le Sénégal est favori. C’est une équipe sérieuse qui est prête à se qualifier pour une autre Coupe du monde. Aujourd’hui, je trouve anormal le fait que le Sénégal ne puisse pas participer à une Coupe du monde. Avec tous les joueurs qu’on a, je crois que le groupe est à notre portée. Mais la Coupe du monde, c’est du sérieux. Je pense que nous avons des joueurs professionnels qui ne veulent que jouer à la Coupe du monde. On peut se permettre de se qualifier et faire ce que le Maroc avait fait ou même plus. Je lance un appel aux anciens qui ont porté ce maillot, qui ont donné satisfaction à ce pays de vouloir aider leurs jeunes frères».
Patrice Motsepe, Président de la CAF
«Nous nous concentrons sur le football plutôt que sur l'histoire du nom. Le 20 octobre, nous lançons la ligue africaine de football et nous sommes très contents car cela va aider les équipes. Ça va inclure huit meilleurs clubs de football africains. Et il y aura plus d'argent pour les joueurs, plus d'argent pour les clubs, et cela contribuera au succès du football africain et à sa compétitivité mondiale. Je pense que l'année prochaine, le nombre sera de 24 dans toute l'Afrique». «Nous leur avons donné 20 millions. Je pense 25 millions de dollars. Et nous leur donnerons les derniers 25 millions de dollars à la fin de l'année. Ce que nous voulons, c’est que l'argent qui vient du football aille aux joueurs, vers le développement. L’argent qui vient du football doit aller vers les employés, le staff, les propriétaires de clubs pour qu’ils s'assurent qu'ils peuvent vivre du football au lieu d’aller aux bureaucraties et aux endroits où ils ne devraient pas être. Donc, je suis très content». «L’année prochaine, Yacine Idrissa Diallo le président sera en finale de la Coupe d’Afrique des Nations. La Côte d’Ivoire, c'est en effet l'une des nations qui peuvent gagner la Coupe du monde. La Côte d’Ivoire a le talent, l'histoire avec bien d'autres sur le continent africain pour devenir championne du monde».
Emmanuel Eboué
«Je faisais partie des joueurs sélectionnés pour le tirage. Ça a été un bon tirage. J’espère que le meilleur sera à la prochaine Coupe du monde. De façon générale, je suis content pour mon pays, la Côte d’Ivoire. Je pense qu’avec ces doigts magiques, j’ai tiré des équipes qu’il fallait à la Côte d’Ivoire. Donc, il faut être confiant, aller jouer et donner le mieux possible. Je pense que la Côte d’Ivoire est capable de sortir de cette poule parce qu’aujourd’hui toutes les nations cherchent à jouer la Coupe du monde. Et c’est un succès pour nous de se qualifier à la Coupe du monde. Nous sommes contents du tirage mais il y a des nations qui sont difficiles à jouer. Donc, je pense qu’il faudrait aller là-bas et donner le mieux possible».
Emmanuel Adebayor
«J’ai pensé à 2005 quand on a joué contre le Sénégal. C’était difficile. C’était compliqué mais on n’avait envie de créer l’histoire, de rentrer dans l’histoire de notre pays. On a mené 1 à zéro. Ils ont égalisé et nous ont menés deux à un et moi j’ai égalisé à la fin. C’était un moment tellement beau, agréable. Quand on est rentrés au pays, il y avait peut-être soixante mille personnes qui sont venus nous accueillir à l’aéroport. Ce sont des moments inoubliables dans la carrière d’un joueur. Donc, j’espère que ces jeunes frères vivront aussi ces moments-là. C'est une nouvelle équipe avec d’autres joueurs, d’autres mentalités, d’autres ambitions. Maintenant, on va s’asseoir, on va se retrouver, on va parler, on verra là où les joueurs vont aller. Je ne fais attention qu’à mon pays qui est le Togo»
L’ECO REFAIT ECHO !
Le 9 juillet dernier, l’éternel processus de mise en circulation d’une nouvelle monnaie communautaire dénommée ‘’ECO’’ dans l’espace Cedeao, regroupant 15 pays d’Afrique de l’ouest a été mis en selle,
Alors que la monnaie dite « Eco » avait été repoussée sine die en décembre 2019 par les présidents Emmanuel Macron de la France et Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire, la Cedeao s’est à nouveau résolue à faire sauter les verrous à l’effectivité de la mise en circulation de ladite monnaie, devant remplacer le franc CFA lors de la 63ème session ordinaire de la Cedeao, tenue à Bissau. Pour ce faire, les dirigeants de l’Uemoa ont appelé à la mise en place d’un comité de haut niveau pour assurer les modalités pratiques pour la création de ladite monnaie.
Le 9 juillet dernier, l’éternel processus de mise en circulation d’une nouvelle monnaie communautaire dénommée ‘’ECO’’ dans l’espace Cedeao, regroupant 15 pays d’Afrique de l’ouest a été mis en selle, lors de la 63ème session ordinaire des chefs d’Etats et de gouvernements de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), tenue à Bissau (Guinée-Bissau). Une rencontre organisée le lendemain (le 8 juillet) de la session extraordinaire des chefs d’Etats et de gouvernement des pays de l’Uemoa sur convocation du Président en exercice de l’Union, le Nigérien Mohamed Bazoum portant thème «Evolution récente de la situation économique et financière de l’Union, ses perspectives, l’évolution de la note prospective sur la ‘Vision Uemoa 2040». Après avoir constaté l’absence de concept « majorité » dans le cadre du Pacte de convergence macro-économique entre les Etats membres de la Cedeao, les dirigeants ouest-africains ont ensuite instruit la mise en place d’un comité de haut niveau composé des présidents des Commissions de l’Uemoa, de la Cedeao, du Gouverneur de la Bceao, du président du Conseil des ministres de l’Uemoa, des représentants du Cap-Vert, du Nigeria et du Ghana, pour assurer les modalités pratiques pour la création de l’ECO. Un vieux débat qui refait surface. En outre, les dirigeants ont adopté la décision portant création du Fonds spécial pour le financement des programmes de la feuille de route révisée de la monnaie unique.
L’ECO DEPOUSSIEREE
Le franc CFA longtemps décrié comme étant une monnaie européenne conçue pour appauvrir davantage les pays qui l’ont en partage, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, les dirigeants ouest africains s’étaient ainsi résolus à mettre fin à cette monnaie. Un processus dont la machine semblait être bien huilée jusqu’en 2019, précisément le 29 juin 2019 lorsque les dirigeants des 15 pays d’Afrique de l’Ouest ont annoncé leur intention d’adopter l’ECO comme monnaie unique. Mais, vite, sentant que la menace était réelle du côté de la France, en tant qu’émettrice, garante de la convertibilité et dépositaire de la moitié des réserves de change de cette monnaie, le président français Emmanuel Macron à la surprise générale, a effectué une visite-éclair en Côte d’Ivoire pour contrecarrer le projet. C’est ainsi que le 21 décembre 2019, à Abidjan (Côte d’Ivoire), les présidents Français et Ivoirien annonçaient l’hypothèse de la disparition du franc CFA. Une rencontre sciemment planifiée puisque le Président de la République de Côte d’Ivoire Alassane Dramane Ouattara était également ès qualité Président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-Africaine (Uemoa). Donc, la voix autorisée à parler au nom de l’Uemoa. Cette monnaie commune à tous les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) et ce, depuis leur accession à la souveraineté internationale n’a pas permis à ces pays de se développer comme ça se voit dans les pays anglophones. A la face du monde, il a été projeté de remplacer le franc CFA par l’Eco à compter du 1er juillet 2020. L’effectivité ou la mise en œuvre de cette décision s’accompagnait de deux changements que sont la suppression du compte d’opération à la Banque de France et des sièges occupés par les représentants français au sein des instances de la Bceao. En contrepartie dans un premier temps, il revenait à la Banque de France d’assurer la parité entre l’Eco et l’Euro. Entre temps, la pire crise sanitaire est passée par là. Elle sera suivie par l’invasion Russe en Ukraine aux conséquences alimentaires et inflationnistes incalculables. Aujourd’hui, le retour de flamme de l’Eco semble gagner la Cedeao.
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PASTEF, LA HAUTE AUTORITE CONFIRME LA CANDIDATURE DE SONKO
Face à la presse, les membres de cette instance ont indiqué avoir retenu, à l’unanimité, Ousmane Sonko comme candidat et sera investi officiellement en séance publique.
Instance de régulation du parti PASTEF, la Haute autorité dirigée par l’enseignant-chercheur en droit, Mouhamadou Ngouda Mboup, s’est penchée hier, jeudi 13 juillet 2023, sur le candidat du parti à quelques encablures de l’élection présidentielle de février 2024. Face à la presse, les membres de cette instance ont indiqué avoir retenu, à l’unanimité, Ousmane Sonko comme candidat et sera investi officiellement en séance publique.
«Après avoir opéré à toutes les analyses et appréciations jugées nécessaires, ayant constaté que la majorité absolue des suffrages est atteinte et même l’unanimité constatée, à l’issu du scrutin, le candidat Ousmane Sonko, jouissant de l’intégralité de ses droits civiles et politique, est déclaré candidat du parti PASTEF-Les Patriotes pour l’élection présidentielle du 25 février 2024», a indiqué Mouhamadou Ngouda Mboup, président de la Haute Autorité de Régulation du Parti PASTEF. Par conséquent, précise-t-il «la Haute Autorité procédera à l’investiture officielle du candidat en séance publique»
Rappelant le processus de désignation de son candidat, M. Mboup a souligné que «La haute autorité a reçu les procès verbaux de désignation du candidat du parti PASTEF à l’élection présidentielle du 25 février 2024, provenant des différentes structures, des responsables du parti et de la diaspora.»
Cependant, «En raison de l’indisponibilité de certains responsables, actuellement détenus en prison, certaines coordinations d’ailleurs n’ont pu se réunir à temps et se sont retrouvés forclos, ont vu même leurs procès-verbaux irrecevables. Dans les quarante-six départements (46) et les huit circonscriptions électorales de la diaspora regroupant quarante-cinq (45) pays où Pastef est présent, les procès-verbaux ont fait l’objet d’un triple contrôle. Et ont donné lieu à toutes les vérifications nécessaires», a expliqué le président de l’instance régulatrice du Parti PASTEF.
Ainsi, a-t-il conclu, «Sur l’ensemble des coordinations nationales du Sénégal et de la diaspora, la candidature de monsieur Ousmane Sonko a été retenue à l’unanimité. Aucune irrégularité susceptible d’éliminer la dite candidature n’a été retenue ni constaté.»
IBRAHIMA THIOUB, ÉLEVÉ AU PANTHÉON DU SAVOIR
Rendre hommage au professeur Ibrahima Thioub, historien émérite et universitaire sénégalais, enseignant à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar pendant plus d’un demi-siècle : voilà l’objet du colloque international qui a débuté hier, ce 13 juillet 2023
Rendre hommage au professeur Ibrahima Thioub, historien émérite et universitaire sénégalais, enseignant à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar pendant plus d’un demi-siècle : voilà l’objet du colloque international qui a débuté hier, jeudi 13 juillet 2023, à l’Ucad. Pendant trois jours, les anciens étudiants de l’historien venus des quatre coins du monde vont, à travers moult thèmes, « gratifier » leur formateur, de surcroit ancien Recteur de l’Ucad.
L a cérémonie d’ouverture du colloque international s’est tenue hier, jeudi, à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar pour rendre hommage au Professeur Ibrahima Thioub qui est un historien et universitaire sénégalais, professeur à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. A l’ouverture du colloque, les anciens étudiants du Pr Thioub, devenus aujourd’hui des professeurs d’université, ont pris la parole pour faire part de leur reconnaissance et remerciements envers l’historien émérite, ancien recteur de l’Ucad. Ibra Sène, professeur d’histoire et ancien étudiant du professeur Thioub, est revenu sur l’importance de ce colloque international. «La raison pour laquelle on a organisé ce colloque, c’est pour dire merci au professeur Thioub. C’est lui qui nous a formés, il a vraiment beaucoup fait pour nous et nous avons donc senti que nous avions une grosse dette envers M.Thioub et pour nous, le meilleur moment de lui montrer notre gratitude, c’était à sa retraite d’organiser une conférence qui colle avec ses valeurs, c’est-à-dire la protection du savoir, les discussions scientifiques. C’est dans ce cadre qu’on a organisé ce colloque».
En réponse, le Pr Thioub a tenu à exprimer son émotion et sa fierté. «Je suis habité par un sentiment de fierté, fierté d’avoir servi mon pays à travers son école pendant plus d’un demi-siècle et d’espérer continuer ce service, et aussi la fierté d’avoir formé des générations d’enseignants et de chercheurs qui, comme le souhaite tout maitre, m’ont aujourd’hui largement dépassé parleurs compétences, leur dévouement et leur engagement au service de l’école. Je suis très fier qu’ils aient eu l’idée de m’honorer parce que j’aime le mieux, le savoir».
Poursuivant, l’historien dira, en déplorant le saccage subi dernièrement par l’université Cheikh Anta Diop : « Celui qui ouvre une école, ferme une prison. Le lieu de savoir, c’est le lieu le plus sacré. Pour illustration, le Prophète Mohamed nous a dit d’aller chercher le savoir jusqu’en Chine, ce savoir qu’il nous demandait de chercher, c’était le savoir scientifique et culturel et ce savoir se dispense dans des institutions que sont les écoles, bibliothèques et les lieux de savoir. Y porter le feu, y porter le saccage, y porter la destruction, c’est remettre en cause tous nos héritages et patrimoines. C’est pourquoi nous ne pouvons qu’exprimer notre profond regret, notre désolation face à tout cela». Et de renchérir : « Espérons que ceux qui ont failli, en portant le feu au lieu de savoir, se ressaisirons pour savoir que la lutte politique peut se dérouler dans d’autres espaces, mais que l’espace universitaire, c’est l’espace du savoir, de la controverse qui se fait par les idées et non par le feu…Si tous, nous le comprenons, nous allons préserver tous nos espaces de savoir parce qu’il y va de notre devenir en tant qu’humain». La conférence inaugurale du colloque a été donnée après l’ouverture officielle fixée à 9 heures, à l’amphithéâtre Ucad 2 par le professeur Mamadou Fall de l’Ucad et était axée sur le thème : « Ecrire l’Histoire en Afrique contemporaine.
Organisé par ses anciens étudiants aujourd’hui devenus ses collègues, le colloque réunit pour trois jours des universitaires venant du Cameroun, du Togo, du Maroc, du Gabon, du Niger, du Mali, de la Côte d’Ivoire, de l’Ile Maurice, de la République démocratique du Congo, de la France, des Etats-Unis, du Royaume Uni, entre autres. Des conférences, des tables rondes et des panels se tiendront à l’Ucad 2 et au Centre de recherche ouest africain (Warc). Le colloque permettra de passer en revue plusieurs thèmes : « Mémoire de l’esclavage Atlantique », « L’école publique : état et devenir », « Questionner les sources et l’écriture de l’histoire africaine », « L’agriculture et le foncier à l’époque coloniale », « Formation des enseignants, curricula et performances scolaires », « Colonisation, genre et violence ».
Par Abdoulaye WILANE
POUR UNE CANDIDATURE SOCIALISTE EN FEVRIER 2024
Ne pas se présenter à cette présidentielle, c’est renoncer pour dix longues années encore à la conquête démocratique du pouvoir et au renouvellement de ses élites. J’invite le PS à redynamiser ses structures et à aller au contact de ses bases
En ce jour où le choix du candidat BBY est attendu, j'ai pensé qu'il était utile, en pleine conscience des enjeux de l'heure, d’écrire cette tribune pour inviter le Parti socialiste et toute la Gauche réunie dans Bennoo à présenter un projet de gauche d’obédience socialiste. Je préconise une candidature dont le programme assure le maintien du cap du PSE à l’horizon 2035 et rassure le peuple des Assises et tous les militants de gauche.
Une nouvelle ère s’ouvre. L’annonce de la non-candidature du président Macky Sall à la présidentielle de 2024 bouleverse les certitudes. Elle casse l’opposition et fracasse la majorité. Bennoo Bokk Yaakaar qui, dans son écrasante majorité, avait appelé de ses vœux une troisième candidature de son champion à la prochaine consultation électorale, doit aborder ce nouveau virage avec intelligence et lucidité.
En scellant un partenariat en mars 2012 avec le candidat Macky Sall, feu Ousmane Tanor Dieng et le Parti socialiste avaient misé sur le bon cheval. Homme de la raison, du réel et de la précision, feu Ousmane Tanor Dieng savait que notre pays avait besoin non seulement d’apaisement, après le tumulte lié aux événements de juin 2011, mais aussi et surtout de s’inscrire dans une démarche coconstructive qui mettrait ensemble les compétences, les énergies et les différences. Au final, le choix porté sur l’actuel président de la République s’est avéré judicieux. Ses grands accomplissements sont reconnus par tous. Le Président Macky Sall a été un repère et recours. Un repère fixe et un recours stable.
Le Parti socialiste a été loyal avec lui jusqu’au bout et l’a même investi en 2019 pour son deuxième mandat. Même s’il faut reconnaître que nous avons connu beaucoup de frustrations et souffert de la boulimie de nos alliés de l’Alliance pour la République. Maintenant qu’il nous a libérés en renonçant à se présenter en février 2024, ne devrions nous pas envisager l’avenir avec plus de certitudes ?
Le Parti socialiste, héritage de grands hommes qui ont bâti notre pays par l’engagement, la sueur, le sang et les idées, doit-il encore renoncer à faire entendre sa vision du Sénégal, nourrir le débat autour de ses idées et bâtir une nouvelle attractivité au sein d’une population de plus en plus jeune ? Car, il faut le dire, ne pas se présenter à la présidentielle de 2024, c’est renoncer pour dix longues années encore à la conquête démocratique du pouvoir et au renouvellement de ses élites. Je le dis sans faux fuyant, je milite pour une candidature socialiste en février 2024. Une candidature pour l’unité, la cohésion et la solidarité. Je profite de cette tribune pour appeler les Socialistes à réfléchir lucidement sur la situation actuelle de notre parti car l’avenir se décide maintenant. J’invite le Parti socialiste à redynamiser ses structures et à aller au contact de ses bases.
L’option de transformation de notre pays à l’horizon 2035 ne sera remise en cause. Notre volonté d’avoir une candidature socialiste n’est pas antinomique à la politique en cours. Au demeurant, si nous ne sommes pas présents au deuxième tour, je suis favorable à un accord de désistement en faveur du candidat de Bennoo le mieux placé. Ce sont là les positions que j’ai défendues lors de la dernière réunion du Secrétariat national du PS au cours de laquelle deux options ont été discutées. La première est celle du maintien du partenariat actuel dans le cadre de Bennoo. La deuxième est celle d’une candidature socialiste que je défends. Aucune hypothèse n’a été retenue, pour le moment, au détriment de l’autre. Mandat a été donné au Secrétaire général de discuter avec le président Macky Sall pour des raisons de cohérence et de loyauté.
Dans ce contexte de rajeunissement de la classe politique, dans cette période d’affirmation identitaire et programmatique des partis, le Parti socialiste ne saurait être un spectateur impuissant. Il doit s’appuyer sur son histoire, ses hommes et ses idées pour rappeler, avec force, qu’il n’est pas un souvenir, mais un présent et un avenir. Le Parti socialiste n’est pas une page que l’on tourne, c’est un livre qui demeure.