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8 juin 2025
LA ROUTE DES CANARIES, MORTIFÈRE CHEMIN BIS DES MIGRANTS VERS L'EUROPE
Plus loin, moins exposée, mais tout aussi dangereuse: la route migratoire des Canaries, porte d'entrée vers l'Europe en plein océan Atlantique, connaît un regain d'activité au départ des côtes africaines
Pour se rendre en Europe, les migrants subsahariens passent aussi par l'archipel des Canaries depuis la côte africaine – Maroc, Sahara occidental et Sénégal. Malgré sa dangerosité, cette route maritime est depuis quelques jours un peu plus empruntée afin d'éviter la Tunisie et la Libye.
Plus loin, moins exposée, mais tout aussi dangereuse: la route migratoire des Canaries, porte d'entrée vers l'Europe en plein océan Atlantique, connaît un regain d'activité au départ des côtes africaines, où elle offre une rare "alternative" à la Méditerranée.
Depuis plusieurs jours, la route maritime qui sépare l'archipel espagnol de l'ouest africain et du Maghreb refait parler d'elle. Les naufrages s'y succèdent et plusieurs embarcations – au moins trois selon l'ONG Caminando Fronteras – parties du Sénégal et transportant plus de 300 migrants sont portées disparues.
L'une d'elle, toujours recherchée jeudi comme les deux autres, aurait quitté selon l'ONG la petite ville côtière sénégalaise de Kafountine, à 1.700 kilomètres des îles Canaries. D'autres bateaux de fortune s'élancent depuis les côtes du Maroc et du territoire disputé du Sahara occidental. De là, il faut compter 450 km d'une navigation périlleuse.
"Les migrants partent de plus en plus loin et prennent des risques de plus en plus importants, alors que la route des Canaries est déjà considérée comme l'une des plus mortifères", observe pour l'AFP Sara Prestianni, spécialiste du sujet chez l'ONG EuroMed Droits. Pour elle, "cette route est utilisée comme une alternative" face au "renforcement des contrôles aux frontières" aux portes de l'Europe.
7.200 arrivées en 2023
Depuis mi-2022, un accord entre Rabat et Madrid a notamment conduit à une surveillance accrue du détroit de Gibraltar et des deux enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, sur la côte nord de l'Afrique. Le 24 juin 2022, une tentative de franchissement par des exilés subsahariens du mur qui entoure Melilla avait d'ailleurs été réprimée dans le sang.
Ces derniers mois, les arrivées clandestines sur les îles Canaries avaient chuté. Le Premier ministre socialiste espagnol, Pedro Sánchez, s'était même félicité mi-avril du fait que la "route atlantique", vers l'archipel, était "la seule route en Europe" où le nombre d'entrées irrégulières diminuait, là où elles explosaient par exemple en Méditerranée centrale, vers l'Italie. Le tout grâce à l'"allié essentiel" marocain.
Dans un document publié en juillet par le ministère espagnol de l'Intérieur, le gouvernement constate une baisse de 18% des entrées clandestines sur le premier semestre 2023: entre le 1er janvier et le 30 juin, 7.213 personnes sont arrivées clandestinement à bord de 150 embarcations aux Canaries, contre 8.853 sur la même période l'an dernier. Un chiffre qui masque une tendance: ces derniers jours, les départs se multiplient et s'expliquent en partie par les tensions migratoires de l'autre côté du Maghreb, en Tunisie, analyse Sara Prestianni.
Eviter la Tunisie ?
Depuis des affrontements qui ont coûté la vie à un Tunisien, le 3 juillet, des centaines de migrants d'Afrique subsaharienne sont chassés de Sfax (un point névralgique de l'émigration clandestine au départ du pays) et conduits par les autorités vers des zones désertiques et inhospitalières, notamment près de la Libye.
"Il est possible que les migrants décident de ne pas passer par cet enfer, avec les risques d'attaques racistes, d'expulsion vers la Libye, toutes les épreuves qu'ils pourraient connaître dans cette région", interprète l'experte. Depuis des années, des ONG et experts de l'ONU dénoncent les multiples crimes (violences, tortures, esclavagisme et sévices sexuels...) dont les migrants sont victimes en Libye.
Sur la route migratoire des Canaries, identifiée depuis 2006 - à l'époque les embarcations partaient de Mauritanie et du Sénégal -, "chaque pic de départs coïncide avec un pic de morts", prévient Sara Prestianni. "C'est une route très dangereuse, très longue, un océan avec des courants forts et on a souvent vu arriver des cayucos (bateaux de pêche traditionnels sénégalais, ndlr) avec des morts à bord", rappelle la responsable d'EuroMed Droits. Mercredi encore, au moins six personnes sont mortes lorsqu'une pirogue en route vers les Canaries au départ du Sénégal a chaviré.
Dans un rapport rendu public fin 2022, l'ONG Caminando Fronteras avait estimé à plus de 11.200 le nombre de migrants morts ou disparus depuis 2018 en tentant de rejoindre l'Espagne. Soit une moyenne de six par jour.
PRESIDENTILLE DE 2024, L’ÉQUATION DU PARRAINAGE
Les députés sont convoqués cette semaine pour se pencher sur les projets de loi portant révision de la Constitution, modifiant le Code électoral et le Code pénal. Ainsi, de nouvelles dispositions seront prises pour permettre exclus d'y prendre partl
Les députés sont convoqués cette semaine pour se pencher sur les projets de loi portant révision de la Constitution, modifiant le Code électoral et le Code pénal. Ainsi, de nouvelles dispositions seront prises pour permettre à des personnes jusqu’ici exclues du jeu électoral de pouvoir y prendre part. En l’occurrence, Karim Wade et Khalifa Sall. Mais il y a également le parrainage, l’autre filtre. Bés bi quotidien décortique ce système. Plus complexe que l’on ne pense.
En 2019, le Conseil constitutionnel avait rejeté 19 dossiers de parrainage sur les 27 déposés. Et sur les 8 qui avaient passé ce filtre, 3 autres ont été éliminés pour défaut d’autres pièces requises. Après ce tamis, on s’est retrouvé avec 5 candidats : Macky Sall, Ousmane Sonko, Idrissa Seck, Madické Niang et El Issa Sall. Karim Wade et Khalifa étant recalés par leurs dossiers judiciaires et Malick Gakou n’a pu compléter son parrainage. Pour un nombre d’inscrits de 6 683 043, il fallait au moins 0,8%, soit 53 464 signatures valides et au plus 1%, soit 66 830.
Depuis, le parrainage citoyen fait l’objet de vives critiques. Pour la Présidentielle de 2024, le fichier général des électeurs compte actuellement 7 409 872 électeurs, selon le directeur général des élections et président de la Commission politique du dialogue, Tanor Thiendella Sidy Fall. Donc, entre 2019 et 2024, la population électorale a connu une augmentation de 726 829 inscrits, soit 9,8%. Avec l’accord enregistré au dernier dialogue national par les acteurs, le candidat doit réunir un minimum de 0,6%, soit 44 459 au moins à 1% maximum, soit 59 278. Le dialogue politique a pu trouver des alternatives avec le parrainage par les députés et le parrainage par les exécutifs locaux. 4 formations politiques sont bénéficiaires de ces modifications de la loi. Il s’agit de l’Apr de Macky Sall, de Pastef de Ousmane Sonko, de Taxawu Senegal de Khalifa Sall et du Pds de Karim Wade, qui ont chacun les 13 députés requis pour valider le parrainage. Ils ne partiront pas donc sur le même pied que les autres comme en 2019. Et il y a fort à craindre que 2024 ne soit pas loin que 2019.
Possibilité de voir des députés convoités par d’autres candidats
Pour l’élection présidentielle, les candidats qui ne peuvent réunir 13 députés, devront choisir entre l’option du parrainage par les élus territoriaux (maires et présidents de conseil départemental) au nombre de 120 (20%) ou le parrainage citoyen. Pour le parrainage des Exécutifs territoriaux fixé à 20% soit 120 élus (maires et présidents de conseil départemental). Idrissa Seck par exemple devra se battre pour obtenir le parrainage citoyen, une option à sa portée a priori. Mais avec la perte de son fief, Thiès, et son passage aux côtés de Macky Sall, rien n’est plus évident. Il partirait sur le même pied que ses anciens poulains Déthié Fall et Abdourahmane Diouf ou encore à Thiès, le maire Babacar Diop. Cependant, Seck qui se réclame encore « ami » de Macky Sall et qui défend d’ailleurs son bilan peut aussi espérer que ce dernier lui file des députés ou son grenier de signatures.
VERTIGES, DESHYDRATATION… EN PERIODE DE CANICULE, LA FIEVRE MONTE CHEZ LES PERSONNES AGEES
Elles souffrent de diabète, d’hypertension, de pathologies cardio-vasculaires… mais très éprouvés en période de chaleur. Pour les personnes âgées, l’été est le temps des inquiétudes, du stress au quotidien. Reportage.
Elles souffrent de diabète, d’hypertension, de pathologies cardio-vasculaires… mais très éprouvés en période de chaleur. Pour les personnes âgées, l’été est le temps des inquiétudes, du stress au quotidien. Reportage.
Mine déconfite, ses yeux sont presque en pleurs, rougis. Bocar Sall, nom d’emprunt, baisse la tête et perce le sol du regard au niveau du Centre médico-social de l’Institut de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) de Bel Air. Il est 10h, dans une salle d’attente d’une dizaine de personnes, le patriarche de 72 ans, à la chevelure blanche, n’a pas dormi la nuit à cause de vertiges causés par un maudit diabète qui pollue son existence depuis 2022. Traits de vieillesse trempés sur le front, il pleurniche : « En période de chaleur, je suis très fatigué. J’ai souvent des crises liées à mon sucre. Ce temps est un double cauchemar pour moi.» M. Sall, ex-chauffeur à la Sotrac ne peut contenir sa colère. « Il est presque 11h et je ne peux pas voir un médecin alors que je suis là depuis 8 heures du matin », déplore-t-il, croulant sous le poids de l’âge.
Au moment où la température dépasse régulièrement les 30 degrés Celsius, les personnes âgées souffrent le martyr. Au Centre médico-social de l’Ipres de Bel Air, l’atmosphère diffuse une ambiance de tristesse. D’un côté, les personnes vivant avec un handicap trainent péniblement leur silhouette à l’aide de béquilles ou de fauteuil roulant au moment où d’autres, masqués pour la plupart, attendent, figures étreintes par une souffrance qui témoigne un mal être. « Je bois peu en période de chaleur parce que je n’ai pas soif. Mais, cela me porte préjudice parce que j’ai souvent des migraines. La hausse de la température est un malheur pour moi », explique Seynabou Sall, d’une voix en trémolos. À 59 ans, l’ex-travailleuse, dans une conserverie, au Port autonome de Dakar, papote avec les autres malades à même le sol. Troquée dans son boubou de type voile, elle essaie tant bien que mal de masquer ses peines.
Seynabou Sall souffre d’hypertension, de diabète et de nerf sciatique. «Mon ventilateur ne marche plus alors que j’ai besoin de fraîcheur. Mais, je n’ai pas de moyens de me payer un nouveau ventilateur», dit Mme Sall, veuve d’un ancien gendarme. Dans ce centre aux soins gratuits, ouvert depuis 2019 et fréquenté par 500 malades, selon les statistiques de la structure sanitaire, la période de chaleur est vécue avec angoisse. « J’ai souvent des douleurs musculaires en cas de forte chaleur», abonde Mame Sira, venue de Kédougou et accompagnée de son mari. L’ex-couturière, qui souffre de maladie cardiaque, doit faire une échographie du cœur mais, certains établissements hospitaliers rechignent parfois à prendre les cartes de l’Ipres. « On me demande 30 000 francs, je n’ai pas cette somme. Je n’ai qu’une pension, sans oublier le coût de la vie. Je suis fatiguée », se lasse-t-elle. Si le soleil brille avec éclat pour darder ses chauds rayons, la vie des personnes âgées, en revanche, n’est pas rose.
SEYDINA LIMAMOUL MAHDI DIAGNE, MÉDECIN-CHEF DU CENTRE MÉDICO-SOCIAL DE L’IPRES
« Les personnes âgées sont plus exposées à la chaleur»
Dr Seydina Limamoul Mahdi Diagne donne des conseils aux personnes âgées pour prévenir les risques en cette période de hausse des températures. Le chef du Centre médico-social de l’Ipres de Bel Air explique comment cette couche sociale est vulnérable à la chaleur.
Les personnes âgées, comme les enfants, ont une perception différente de la chaleur. C’est l’avis de Dr Seydina Limamoul Mahdi Diagne, médecin-chef du centre médico-social de l’Ipres. Dans son bureau, situé à Bel Air, la blouse blanche consulte les patients en ce lundi 10 juillet 2023. «En période de chaleur, les personnes âgées sont plus exposées à faire des complications», diagnostique-t-il. D’après le médecin, il y a une régulation qu’on appelle la thermorégulation, c’est-à-dire la manière dont le corps régule la température interne par rapport à la température externe. « Il peut y avoir des modifications avec le vieillissement. Cela peut impacter sur les maladies chroniques », explique Dr Diagne. Si la perception est altérée avec le vieillissement, l’exposition indirectement peut être plus prolongée que d’habitude. «Une personne âgée, qui s’expose à la chaleur, peut voir son état de santé altéré s’il souffre déjà d’une maladie chronique. Mais, même s’il n’a pas de maladie chronique, la personne âgée peut se retrouver dans un état de fatigue qui peut baisser sa force», souligne-t-il. Il peut aussi y avoir une déshydratation qui peut avoir des conséquences sur le corps, alerte-t-il. « L’excès de chaleur prolongée, au-delà de 72h, appelée en général canicule, peut entraîner une déshydratation », signale Dr Diagne.
Pour prévenir de tels cas, il faut éviter l’exposition au soleil. « Dans la maison, il faut éviter que l’environnement soit confiné. L’isolement de la maison, par rapport à l’extérieur, compte aussi beaucoup pour diminuer la chaleur. Il faut ouvrir les fenêtres quand la température de l’extérieur est plus basse qu’à l’intérieur pour rafraîchir la maison. Quand il y a une zone d’exposition qui risque d’amener le soleil à la maison, il faut la fermer », conseille-t-il. Pour dégager la chaleur du corps, Dr Diagne recommande de s’habiller léger, c’est-à-dire en coton. De plus, il indique que la ventilation peut aider à assécher la peau pour que les pores puissent libérer la chaleur. « Souvent, en période de chaleur, les personnes âgées n’ont pas soif mais elles doivent boire beaucoup d’eau. Il faut éviter quand le soleil est au zénith, d’aller faire des courses. C’est dangereux pour les personnes âgées », conclut-il.
LA BIBLIOTHEQUE CHEIKHOUL KHADIM BIENTOT DOTEE D’UNE SALLE MEDIATHEQUE
La bibliothèque Cheikhoul Khadim de Touba (centre) sera bientôt dotée d’une salle médiathèque avec des contenus en sons, images et écrits, a annoncé, jeudi, son secrétaire général, Ousseynou Diattara.
Touba, 13 juil (APS) – La bibliothèque Cheikhoul Khadim de Touba (centre) sera bientôt dotée d’une salle médiathèque avec des contenus en sons, images et écrits, a annoncé, jeudi, son secrétaire général, Ousseynou Diattara.
‘’Le projet est en avance, et on espère que d’ici la prochaine édition du Grand Magal de Touba, elle sera opérationnelle et accessible au grand public’’, a-t-il dit à l’APS, en marge de la commémoration de la grande journée dédiée aux Qaçaids, poèmes écrits par le fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba, à la gloire du prophète de l’islam.
Nombreux fidèles mourides ont pris d’assaut la bibliothèque communément appelé »Daaray Kamil », située à quelque mètres de l’aile Est de la grande mosquée de Touba, pour s’y recueillir et lire le Coran et les Qaçaids.
Construit en 1977 sur recommandation de Serigne Abdou Lahat Mbacké, troisième khalife des mourides (1968-1989), la bibliothèque est aujourd’hui subdivisée en cinq blocs, dédiés entre autres, au Coran, aux Qaçaids, à la culture générale ainsi que les correspondances et témoignages envoyés à Serigne Touba.
‘’Nous avons au total ici, 60 000 exemplaires du Coran en manuscrits et en imprimés, plus de 7000 Qaçaids (poèmes écrits par le Cheikh), ainsi que d’autres milliers de livres et textes sacrés relatifs à la théologie, au droit et à la pratique islamique, aux sciences, à la grammaire, à la géographie’’, a précisé Ousseynou Diattara.
Selon lui, ‘’un vaste projet de numération de tous ces documents est en cours de finalisation, en vue de vulgariser et rendre davantage accessible, à travers les plateformes numériques, ce grand temple du savoir, visité tous les ans par d’éminents chercheurs et autres apprenants, en provenance de tous les continents ».
Il est d’avis que cette journée permettra de ‘’perpétuer cette tradition’’. Il a invité par la même occasion les fidèles mourides, conformément aux enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké de »précéder le savoir à l’acte ».
L’ETAT A LE DEVOIR D’ACCOMPAGNER LES JEUNES
L’Etat a le devoir d’accompagner les jeunes afin qu’ils restent au pays pour travailler, a rappelé Amath Diop, spécialiste migration et développement de la Direction général d’appui aux Sénégalais de l’extérieur (DGASE)
Louga, 13 juil (APS) – L’Etat a le devoir d’accompagner les jeunes afin qu’ils restent au pays pour travailler, a rappelé Amath Diop, spécialiste migration et développement de la Direction général d’appui aux Sénégalais de l’extérieur (DGASE)
« L’Etat n’a pas le droit de fixer les jeunes, mais le devoir plutôt de les accompagner afin qu’ils restent au pays pour travailler et accompagner la dynamique de développement », a-t-il déclaré.
Amath Diop s’entretenait avec des journalistes à l’issue d’un atelier pour la mise en place d’un cadre régional de concertation sur la migration et le développement (CRCM).
Il a souligné que « le fait de voyager est un droit inaliénable ». »Alors, l’Etat ne peut pas dire à telle personne de ne pas voyager, mais il a le devoir d’encadrer pour que cette personne puisse quand même partir de manière ordonnée et régulière », a-t-il souligné.
« C’est le meilleur moyen de lui permettre pour qu’une fois à destination elle puisse travailler de manière sereine et de contribuer véritablement au développement du pays à travers la dynamique de soutien de sa famille », a-t-il ajouté.
Il a insisté sur « la nécessité de la sensibilisation, la formation et l’accompagnement financier qui permet un peu à ces jeunes-là qui pourraient tenter d’aller de manière irrégulière à l’étranger, de rester et travailler afin de contribuer au développement du Sénégal ».
« C’est vrai qu’au Sénégal, on n’a pas encore cette politique migratoire formelle car on a travaillé sur un document de politique qui n’est pas encore entériné, mais il y a plusieurs acteurs qui sont sur le chantier de la migration et du développement qui sont en train de travailler pour qu’ensemble qu’on parvienne à atteindre ces objectifs », a-t-il fait remarquer.
Il a salué « l’initiative du Bureau opérationnel d’appui au Sénégalais de l’extérieur (BOAS) de réunir tous les acteurs de la gouvernance migratoire pour leur permettre de partager leurs expériences sur la gouvernance territoriale de la migration et de fixer des perspectives, en vue de la mise en place d’un cadre régional de concertation sur la migration et le développement (CRCM) ».
« Il y’ a beaucoup d’acteurs au niveau des territoires et ces acteurs mènent effectivement des activités extrêmement importantes, alors s’il n’y a pas cette synergie-là, il sera difficile d’aller vers des actions coordonnées qui auront beaucoup plus d’efficacité », a-t-il fait valoir.
ELIMINATOIRES MONDIAL 2026, LE SENEGAL ET LE TOGO DANS LA MEME POULE
Le Sénégal retrouvera pour la cinquième fois en plus de 40 ans le Togo en éliminatoires de la Coupe du monde, après les matchs des tours préliminaires de 1978 et 1998 et les qualifications de 2006 et 2022.
Dakar, 13 juil (APS) – Le Sénégal retrouvera pour la cinquième fois en plus de 40 ans le Togo en éliminatoires de la Coupe du monde, après les matchs des tours préliminaires de 1978 et 1998 et les qualifications de 2006 et 2022.
Le tirage au sort des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 place en effet le Sénégal dans le groupe B en compagnie de la République démocratique du Congo, de la Mauritanie, du Togo, du Soudan et du Soudan du Sud.
Le tirage au sort de ces éliminatoires a été effectué jeudi après-midi, à Abidjan, en marge de la 45e assemblée générale ordinaire de la Confédération africaine de football (CAF).
Les Eperviers du Togo avaient éliminé les Lions sur la route de la Coupe du monde 1978, en Argentine. Lors du match aller des tours préliminaires organisés le 17 octobre 1976, le Togo s’était imposé, 1-0. Au match retour, le 31 octobre, les deux équipes avaient fait match nul, 1-1.
Les Togolais avaient alors éliminé les Lions de la course vers cette compétition. Le Sénégal avait pris sa revanche moins d’un an après, en empêchant le Togo d’aller à la CAN 1978. Les Lions s’étaient imposés, 2-1, à Dakar, puis 1-0, à Lomé.
En 1998, 20 ans après, les deux équipes se retrouvaient pour les tours préliminaires de la Coupe du monde en France. Encore une fois, le Togo va priver du Sénégal d’une participation à une compétition mondiale. Les Lions perdent, 2-1, à l’aller, avant de faire match nul, 1-1, au match retour.
Lors des qualifications 2006 combinées CAN-Coupe du monde, El Hadji Diouf et ses partenaires vont une nouvelle fois être éliminés par les coéquipiers d’Emmanuel Adebayor, lors des éliminatoires organisées à cet effet. Les Eperviers avaient gagné (3-1) au match aller et (1-0) au match retour à Lomé.
Seize ans après, les hommes d’Aliou Cissé vont reprendre le dessus, en éliminant les joueurs de Paulo Duarte lors des qualifications de la Coupe du monde 2022. La bande à Sadio Mané s’était imposée 2-0 à l’aller à Thiès, mais avait concédé un match nul, 1-1, à Lomé, lors du deuxième tour des éliminatoires.
Le Sénégal et le Togo vont donc se retrouver pour une cinquième confrontation en éliminatoires de Coupe du monde.
FRANCE 24 REPOND A L’ETAT DU SENEGAL
La chaine de télévision française, France 24, a répondu, hier, à Me Moussa Bocar Thiam, ministre de la Communication et de l’Economie numérique du Sénégal.
La chaine de télévision française, France 24, a répondu, hier, à Me Moussa Bocar Thiam, ministre de la Communication et de l’Economie numérique du Sénégal. Dans le courriel rendu public, les administrateurs de la chaine de télé annoncent avoir pris «bonne note des remarques du gouvernement sénégalais». Selon le document parcouru, la direction indique, dans le cadre du traitement de l’affaire Birame Souleye Diop, objet du courroux de l’État sénégalais, elle reconnait que le bandeau sur le fil d’actualité : «Un opposant sénégalais en garde à vue pour avoir mis en doute les intentions de Macky Sall était incomplet, mais ne traduit en aucun cas une quelconque couverture tendancieuse de cette actualité». «Il n’y avait rien d’intentionnel, je tiens à vous en assurer», justifie Vanessa Burggraf, directrice de France 24, dans une lettre adressée à Me Moussa Bocar Thiam.
Cette dernière qui se défend de tout traitement tendancieux de l’actualité sénégalaise, rassure que France 24 veille à une couverture équilibrée et impartiale. «Nous avons diffusé sur l’antenne francophone, le lundi 3 juillet 2023, dans son intégralité le discours à la Nation du Président Macky Sall. Le lendemain, mardi 4 juillet, nous avons organisé un débat sur la situation au Sénégal avec le porte-parole du gouvernement, Monsieur Fofana, ministre du Commerce, de la Consommation et des Pme. Étaient également présent sur notre plateau, le coordinateur de Pastef France, Alioune Sall. Les autres intervenants étaient des experts, Francis Kpatindé et Louis Magloire Keumayou. Nous sollicitons tous les acteurs de la vie politique sénégalaise dans un souci de respect du pluralisme et de l’équité», lit-on dans la lettre.
Dans une lettre de protestation, Me Moussa Bocar Thiam avait saisi la direction de France 24, lui faisant part d’un traitement déséquilibré de l’actualité sénégalaise. Dans sa note, le ministre avait regretté cet état de fait tout en exigeant de la chaîne française de rétablir la vérité et de s’abstenir à l’avenir de telles pratiques pouvant porter atteinte à la réputation du Sénégal.
ON DISCUTE BEAUCOUP PARCE QUE LE SENEGAL NOUS APPARTIENT TOUS
Le leader du mouvement Taxawu Senegaal et candidat à la présidentielle de février 2024 déclare être en contact téléphonique avec le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade
Le leader du mouvement Taxawu Senegaal et candidat à la présidentielle de février 2024 déclare être en contact téléphonique avec le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade. Selon Khalifa Sall, qui intervenait dans un entretien, lui et Karim Wade discutent souvent sur l’avenir du Sénégal. Selon lui, le fils d’Abdoulaye Wade est le candidat naturel du PDS.
« Karim a vécu quelque chose de dur. La prison, c’est très dur. Et quand tu as l’impression que ce n’est pas juste c’est encore plus dur. C’est pourquoi, depuis 2021, je dis faut pas qu’il ait une 3e victime. Parce que quand tu es injustement embastillé, c’est pénible. Ce n’est pas une question de solidarité de prisonniers mais je considère qu’il est l’héritier d’Abdoulaye Wade, le candidat du PDS. Avec tout ce que représente le PDS, que l’on discute, c’est normal. Que l’on soit en contact c’est normal. On n’est pas allé en profondeur dans les discussions mais on discute beaucoup parce que le Sénégal nous appartient tous », révèle l’ancien maire de Dakar.
A noter que les deux responsables politiques condamnés par la Justice dans le cadre de leur gestion vont être réhabilités pour pouvoir participer à la prochaine présidentielle.
par Momar Dieng
LA FRANCE ET SES RESPONSABILITÉS SÉNÉGALAISES
La France s’apitoie sur la couverture grillée de deux de ses fonctionnaires en mission secrète dans l’appareil sécuritaire sénégalais. Mais elle observe un silence lourd sur les répressions en cours contre les militants politiques, les activistes
La plainte du ministère français des Affaires étrangères contre l’avocat Juan Branco pour « mise en danger » de la vie de deux coopérants français détachés au Sénégal se passe de commentaires. Au-delà de son caractère ridicule et fondamentalement discriminatoire - même si politiquement il n'est pas impossible de la comprendre - cette action judiciaire dit beaucoup et assez du degré de considération et de dignité que les autorités françaises - la France tout court - ont à l’endroit des populations non françaises, sénégalaises en l’occurrence ici.
La France officielle s’apitoie sur la couverture grillée de deux de ses fonctionnaires en mission secrète dans l’appareil sécuritaire sénégalais, mais ces deux là, Khaled Bellebad et Jean-François Gaume, sont toujours vivants, vaquent à leurs occupations d’ici et d’ailleurs sans crainte et ne risquent pas de revenir chez eux en cercueil. Le pire qui puisse leur arriver est une exfiltration par voie normale ou diplomatique pour un retour saint et sauf dans l’Hexagone. Ce qui semble plus que plausible en attendant leur éventuel remplacement.
Par contre, la patrie dite des droits de l’Homme observe un silence lourd sur les violentes répressions qui frappent les militants politiques, les activistes d’organisations de la société civile, des journalistes dans l’exercice de leur métier, de simples citoyens, tous victimes de l’autoritarisme impérial d’un pouvoir aveugle et intolérant. Aucun autre pays au monde en conflit politique avec elle ne peut espérer le silence de la diplomatie du Quai d’Orsay face à des actions aussi meurtrières des forces dé sécurité sur des populations civiles qualifiées à tort d’insurgées appuyées par des « forces occultes » dont on attend encore la désignation publique. Cette diplomatie et ses moyens médiatiques ont quasiment harcelé l’Iran après la mort en détention de Mahsa Amini en septembre 2022 suite aux manifestations contre le port du foulard !
En réalité, la France – comme d’autres pays – a choisi de ne pas se soustraire de l’hypocrisie et du cynisme, bases consubstantielles arrimées à une diplomatie bâtie en grande partie sur des principes nationaux, égoïstes et mercantilistes.
Que peut-elle donc espérer de son silence actuel sur la violence politique et institutionnelle qui rythme les pratiques quotidiennes d’un Etat à qui elle apporte beaucoup d’idées punitives contre les revendications démocratiques populaires et auquel elle donne carte blanche pour faire son marché d’armes et de munitions auprès d’entreprises françaises ayant pignon sur rue aux quatre coins de l’Hexagone ? Quel message envoie-t-elle à tous ces jeunes et à leurs familles en « couvrant » - par son mutisme - le gouvernement sénégalais sur la scène internationale alors que le niveau de répression est inédit dans notre pays ? Va-t-elle encore pleurnicher sur son sort en faisant mine de découvrir un jour ou l’autre l’immensité des conséquences désastreuses du blanc-seing despotique accordé au Sénégal sous le régime du président Macky Sall ?
En dépit des tours qu’elle nous joue, l’Histoire a montré qu’il est possible que des pays maintiennent et approfondissent leurs relations en usant chacun en ce qui le concerne des principes et moyens d’indépendance que porte la souveraineté nationale. Dénoncer la trop grande facilité avec laquelle les autorités sénégalaises usent de la gâchette contre des populations non armées ne peut en rien nuire aux intérêts français. Par contre, le silence peut bien les anéantir un jour où l’on si attend le moins.
En ces moments de festivités du 14-juillet, la France ne peut oublier ce que représente pour elle la prise de la Bastille et la Révolution Française de 1789 qui allait en naître. Le Sénégal, 234 ans plus tard, n’est pas dans une perspective de Révolution, mais souhaite simplement que sa démocratie ne finisse pas en autocratie normalisée car Paris y aurait alors une vraie part de responsabilité.
EMPRISONNER UN CITOYEN POUR OFFENSE AU CHEF DE L’ETAT, C’EST ARCHAÏQUE
Le président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi et membre de PASTEF a été placé sous mandat de dépôtpour « actes de nature à compromettre la paix publique et offense au chef de l’Etat ».
Le président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi et membre de PASTEF a été placé sous mandat de dépôtpour « actes de nature à compromettre la paix publique et offense au chef de l’Etat ». Ce qui est un excès manifeste de pouvoir si l’on en croit l’ancien président de la RADDHO Alioune TINE. En effet, selon le défenseur des droits de l’homme, il ne devrait plus être d’actualité d’emprisonner une personne pour offense au chef de l’Etat.
« On ne peut pas emprisonner un citoyen pour offense au chef de l’Etat dans un hyper-présidentialisme exacerbé. C’est archaïque, je le dénonce depuis les années 90. Jëf jël et Talla SYLLA peuvent en témoigner. Au Sénégal, un opposant est inculpé pour offense au chef de l’Etat, Macky SALL », dénonce-t-il.
A noter que le député mis en cause a fait une vidéo pour présenter ses excuses au président Macky SALL et au peuple sénégalais.