LE SÉNÉGAL DÉMENT L'INFORMATION FAISANT ÉTAT DE LA DISPARITION DE 300 SÉNÉGALAIS EN MER
Le ministère précise, au demeurant, qu’entre ‘’le 28 juin et le 09 juillet 2023, deux-cent soixante (260) Sénégalais en détresse ont été secourus dans les eaux territoriales marocaines’
Le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a déclaré que les informations faisant état de la disparition en mer d’au moins trois-cent (300) Sénégalais, candidats à l’émigration, étaient ‘’dénuées de tout fondement’’.
Dans un communiqué rendu public mardi soir, le Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur (MAESE) dit avoir ‘’appris avec étonnement, la publication, sur les réseaux sociaux, d’informations faisant état de la disparition en mer d’au moins trois-cent (300) Sénégalais, candidats à l’émigration, dont les embarcations en provenance de Kafountine (Casamance) faisaient route vers les Îles Canaries’’.
La même source ajoute qu’il ‘’ressort des vérifications qui ont été faites, que ces informations, sont dénuées de tout fondement’’.
Le ministère précise, au demeurant, qu’entre ‘’le 28 juin et le 09 juillet 2023, deux-cent soixante (260) Sénégalais en détresse ont été secourus dans les eaux territoriales marocaines’’.
Il assure que ‘’le Consulat général du Sénégal dans la ville marocaine de Dakhla en relation avec les autorités marocaines compétentes a pris les dispositions nécessaires pour leur prise en charge et leur rapatriement dans les meilleurs délais’’.
BIRAME SOULEYE DIOP INCULPÉ POUR OFFENSE AU CHEF DE L'ÉTAT
Le chef du groupe parlementaire de Yewwi et cadre du Pastef "est inculpé pour actes de nature à compromettre la paix publique, offense au président de la République"
Birame Souleye Diop, un opposant au président sénégalais Macky Sall, a été inculpé mardi notamment pour offense au chef de l'Etat, a annoncé son avocat.
Ce président du groupe parlementaire de la coalition de l'opposition Yewwi Askan Wi et cadre du Pastef, le parti d'Ousmane Sonko, le plus farouche adversaire du chef de l'Etat, "est inculpé pour actes de nature à compromettre la paix publique, offense au président de la République", a dit à l'AFP son avocat, Moussa Sarr, précisant qu'il avait été placé sous mandat de dépôt.
Le 3 juillet, Macky Sall a annoncé qu'il ne se présenterait pas pour un troisième mandat à la présidentielle prévue pour l'an prochain. Au cours d'une conférence de presse le lendemain, M. Diop a mis en garde contre un possible revirement du chef de l'Etat. "J'avertis les prochains candidats de l'APR (le parti présidentiel) : Évitez de manger chez lui, évitez de boire son eau, il est capable de vous empoisonner et de dire : comme nous n'avons plus de candidats, je reviens. Et de le faire à la Ouattara. Prenez garde", avait-il déclaré, avant de présenter ses excuses.
Le président ivoirien Alassane Ouattara avait choisi Amadou Gon Coulibaly pour lui succéder mais la mort à 61 ans de ce dernier, des suites de problèmes cardiaques, avait poussé M. Ouattara à se représenter à la présidentielle de 2020 alors qu'il avait annoncé ne pas vouloir briguer de troisième mandat. Au lendemain de cette conférence de presse M. Diop avait été arrêté.
La décision du président Macky Sall de ne pas se représenter a permis de décrisper un climat politique très lourd au Sénégal. La condamnation à deux ans de prison de l'opposant Ousmane Sonko a provoqué les plus graves troubles au Sénégal depuis des années, faisant 16 morts officiellement, une trentaine selon l'opposition.
AMADOU BA ALERTE SUR L'EXISTENCE DE COMPTES FICTIFS
A travers un tweet posté ce mardi, le Premier ministre a informé que des comptes fictifs lui sont attribués pour lui porter des intentions de poser sa candidature à la candidature de Benno Bokk Yaakaar (BBY) pour la prochaine présidentielle
A travers un tweet posté ce mardi, le Premier ministre Amadou Ba a informé que des comptes fictifs lui sont attribués pour lui porter des intentions de poser sa candidature à la candidature de Benno Bokk Yaakaar (BBY) pour la prochaine présidentielle.
« Chère communauté, dans le contexte préélectoral, des individus malveillants ont créé des comptes fictifs se faisant passer pour Amadou Ba, dans le but de semer la suspicion et de suggérer sa participation à la course électorale et présidentielle », a-t-il notamment fait constater.
Mais le chef du gouvernement d’ajouter en précisant que « seules les informations partagées sur les pages officielles et certifiées suivantes doivent être prises en compte ».
Mieux, M. Ba a souligné que son équipe et lui-même sont « conscients de l’importance de notre rôle et de la confiance accordée par le chef de l’État Macky Sall ».
JOURNEE DE L’ORDRE NATIONAL DES MEDECINS DU SENEGAL, LE SECRET MEDICAL AU CŒUR DES DEBATS
L’Ordre national des médecins du Sénégal a organisé, le samedi 8 juillet, une journée de réflexion à laquelle des magistrats et des avocats ont été invités pour échanger sur les droits et obligations dans leur profession.
L’Ordre national des médecins du Sénégal a organisé, le samedi 8 juillet, une journée de réflexion à laquelle des magistrats et des avocats ont été invités pour échanger sur les droits et obligations dans leur profession. Le secret médical, qui est un devoir pour le médecin, a été largement abordé.
Le secteur de la santé est marqué, ces dernières années, par des évènements conduisant à la saisine de la Justice ou l’ouverture d’une procédure judiciaire. Dr Boubacar Niang, patron de la clinique où Ousmane Sonko a été hospitalisé, après les évènements du 16 mars 2023, a été arrêté. Avant lui, des médecins ont été placés sous mandat de dépôt, à la suite de drames survenus dans leur lieu de travail. Il y avait l’affaire Astou Sokhna, du nom de cette dame décédée à l’hôpital de Louga, faute d’assistance à l’accouchement et celle des onze bébés morts suite à un incendie à l’hôpital Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh de Tivaouane. Face à ces situations, l’Ordre national des médecins du Sénégal a organisé, le samedi 8 juillet à Dakar, une rencontre portant sur le thème : « Médecins : droits et obligations dans l’exercice de leur profession ». L’objectif était de susciter le dialogue entre les acteurs de la santé et ceux de la justice. Le secret médical a été au cœur des échanges. Selon le Président de l’Ordre national des médecins du Sénégal, Dr Boly Diop, la communication doit être établie entre le médecin et son patient pour éviter qu’il y ait un déséquilibre d’informations entre les deux. Selon lui, le médecin doit pouvoir discuter avec son patient tout le long de sa prise en charge. « Il faut donc une communication avec le patient et l’entourage du patient », souligne-t-il. Mais, précise-t-il : « cette communication se heurte à la limite du secret médical. Tout ce qu’on doit faire, en dehors du patient, doit revêtir le sceau du secret médical. Ce qu’on a vu, su ou entendu pendant la consultation doit rester entre les deux parties ». Il rappelle, à cet effet, qu’il y a des textes qui réglementent les droits des malades et les obligations des médecins. Il s’agit, d’après lui, « des textes supranationaux, des lois de l’éthique et de la déontologie, mais aussi de la charte du malade ».
Avocat au barreau de Dakar, Me Bamba Cissé a été catégorique sur le sujet relatif au secret médical. D’après la robe noire, seule la loi peut permettre à un médecin de dénoncer des faits. Sinon, rien ne l’oblige à le faire. « Vous recevez parfois des réquisitions des enquêteurs qui ne viennent pas d’un juge d’instruction. Ils n’ont pas le droit de le faire, parce que le Code de procédure pénale ne le permet pas. Ce n’est que devant le juge que vous pouvez lever ce secret médical pour participer à la manifestation de la vérité. Le médecin ne peut lever le secret médical que quand la loi le lui permet. Même le parquet ne peut pas vous instruire à aller vers la levée du secret professionnel », renseigne M. Cissé. Ibrahima Ndoye, avocat général, estime que le procureur, les officiers de police judiciaire et le juge d’instruction sont habilités à saisir les médecins, à les inviter à contribuer à l’œuvre de Justice, dans la mesure où il peut arriver que des questions techniques qui dépassent leurs compétences se posent et dont les résultats impacteront nécessairement sur l’issue de la procédure pénale. D’après lui, quand le médecin fait face à ce genre d’acte, il est obligé d’agir. À défaut, il peut tomber sous la sanction de l’inexécution ou de l’exécution défectueuse des réquisitions.
Venu représenter le Ministre de la Santé et de l’Action sociale à cette rencontre, Dr Abibou Ndiaye, Secrétaire général de ce département, a rappelé que le métier de la médecine demeure une référence en matière d’humanisme et nécessite des qualités exceptionnelles et un code de conduite remarquable. C’est pourquoi, informe-t-il, « l’État a engagé des réformes consolidantes comme le renforcement du capital humain et le relèvement du plateau médical, l’appui à la recherche et l’augmentation des spécialisations entre autres ». À son avis, le succès du secteur de la santé requiert une mobilisation permanente. Et, relève-t-il, pour s’en réjouir, « l’élan de solidarité et les efforts constants des médecins qui exercent leur métier avec un dévouement total n’est plus à démontrer ».
Les abus exercés sur les médecins dénoncés
La manière dont les médecins sont souvent arrêtés n’est pas conforme à la loi. C’est le constat fait par Bamba Cissé lors de la journée de l’Ordre national des médecins du Sénégal. Selon lui, parfois, les arrestations des médecins se font en mode fourre-tout. C’est-à-dire, explique-t-il, « dès qu’il y a une erreur médicale qui est imputable à une personne, ou parfois n’est même pas imputable à quelqu’un, on arrête tout le monde ». Étayant ses propos, il évoque l’affaire du bébé calciné en 2021 à la clinique des Madeleines où même le propriétaire de la clinique a été arrêté et mis en détention pour un temps avant de bénéficier d’une liberté provisoire. Cet acte, selon l’avocat, Me Bamba Cissé, est contraire aux principes de la responsabilité pénale qui est individuelle. « Pour que le médecin puisse être mis en cause, il faut qu’il ait posé un acte. Une simple abstention ne peut pas être considérée comme une infraction pénale, sauf dans le cas de la non-assistance à personne en danger », explique-t-il. Avant de préciser : « on ne peut pas, parce qu’il y a une négligence imputée à un médecin, arrêter le directeur de l’hôpital. Ce n’est pas possible. Ce sont des abus qui se passent et ce sont des choses que l’ordre des médecins doit prendre en charge pour contester de telles choses qui ne sont pas admissibles en droit. Vous ne devez pas être dans la médecine défensive, mais dans une médecine protégée ». L’avocat recommande ainsi de prendre en charge ces problèmes qui exposent le médecin à des poursuites pénales, même pour une erreur médicale.
MOUHAMED M. SOUMAH, PR TITULAIRE DE LA CHAIRE DE MÉDECINE LÉGALE
« 80% des certificats médicaux qui vont en justice sont délivrés à la demande des patients »
La plupart des certificats médicaux qui vont en justice sont délivrés à la demande des patients. La révélation est faite par le Pr Mouhamed Soumah, Professeur titulaire de la chaire de médecine légale à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). « 80% des certificats médicaux que nous délivrons dans la consultation médico-judiciaire ont été à la demande des patients. Seuls 20% sont délivrés sur la base d’une réquisition. Ce qui n’est pas normal. Dans un pays organisé, c’est le contraire qui devait se produire », a-t-il expliqué. Profitant de la tribune qui lui est offerte, il a invité les hommes du métier à réfléchir à la finalité du certificat médical qu’il délivre. D’après lui, le certificat médical ne doit en aucun cas être banalisé. Mieux, il a ajouté qu’aucun certificat médical rédigé n’est anodin. D’autant plus qu’il engage, en toute circonstance, la responsabilité du médecin.
VIE CONJUGALE, DANS L’INTIMITE DES MARIS BATTUS
On n’en parle pas souvent. Mais comme les femmes, il y a des hommes qui subissent des violences conjugales inouïes. Battus, maltraités ou humiliés, ces époux « malheureux » vivent une souffrance quotidienne ponctuée par des risques psychiques.
On n’en parle pas souvent. Mais comme les femmes, il y a des hommes qui subissent des violences conjugales inouïes. Battus, maltraités ou humiliés, ces époux « malheureux » vivent une souffrance quotidienne ponctuée par des risques psychiques.
VÉLINGARA – Pleurs. Douleurs. Déshonneurs… Djouldé Diao coche toutes ces trois cases. Taille moyenne et minois gai, ce père de 3 enfants est torturé à longueur de journée par une épouse qui fait la pluie et le beau temps au domicile conjugal. Ce calvaire dure depuis plusieurs années et Djouldé ne sait plus où donner de la tête. « Je vis l’enfer sur terre. Mon épouse que j’ai aimée et chérie m’empêche de dormir à poings fermés. Elle me cherche toujours des noises sans motifs », murmure-t-il, le regard vitreux, la voix cassée. À Sikilo, populeux quartier célèbre de Kolda, tous pointent du doigt son épouse, « une dure à oreille » qui n’en fait qu’à sa tête et foule aux pieds les valeurs et coutumes qui fondent le socle familial. « Physiquement, je suis plus costaud qu’elle ; mais elle connaît ma faiblesse. Soit elle sort à n’importe quelle heure et rentre tard sans fournir d’explications. Soit, elle punit mes enfants juste pour me faire mal. Quand je lui demande pourquoi elle se comporte de la sorte, elle me crie dessus et ses cris alertent tout le voisinage », se lamente Djouldé Diao.
Le cas de cet homme est l’arbre qui cache la forêt. Nombreux sont, en effet, les maris qui souffrent dans leur ménage. « Comme les femmes, il y a aussi des hommes victimes de violences conjugales qui viennent nous voir. Et le nombre est significatif », liste Mariame Diarra, juriste et responsable de la Boutique de Droit de Kolda. La réalité est donc vivace. Le phénomène existe. Certains époux sont insultés et humiliés. D’autres défiés et marginalisés, surtout lorsqu’ils traînent une maladie ou une certaine impuissance ou dénuement. « L’homme peut perdre son travail et ne plus avoir les revenus qu’il avait naguère. Il peut, progressivement, sur le plan physique avec l’âge ou une pathologie quelconque, vivre dans une situation où il ne peut plus répondre aux sollicitations physiques de son épouse. Toutes ces choses-là peuvent le rendre plus ou moins vulnérable. C’est quelqu’un qui vit un quotidien extrêmement difficile, il peut même être battu. Mais il est obligé de pleurer sans gémir parce qu’il y va de son image dans la société et dans la communauté », explique le sociologue, Djiby Diakhaté. Il renchérit : « Il y a un délitement des valeurs qui, jusque-là, ont déterminé le fonctionnement de la société, notamment l’organisation de la cellule sociale de base que constitue la famille. Dans nos traditions, le mariage était considéré comme un acte sacré. Il venait consolider davantage les relations de parenté qui existaient au niveau de la famille élargie. Au fond, ce mariage qui était endogamique reposait sur la nécessité de respecter les valeurs jusque-là entretenues par les ancêtres. Donc, les conjoints étaient conscients de ce poids moral qui reposait sur eux et étaient obligés dans leur comportement au quotidien d’être en phase avec les règles qui organisent la vie harmonieuse au sein du couple ».
Toutefois, il se trouve qu’aujourd’hui ces valeurs-là ont tendance à être délaissées au profit de considérations matérialistes qui mettent surtout l’accent sur la beauté physique ou sur l’avoir. Par conséquent, l’autorité qui était accordée à l’homme, a tendance à s’émousser avec la perte progressive des valeurs. À cela s’ajoutent les influences multiformes qui viennent d’horizons différents et ont tendance à transformer la façon de voir d’une grande partie de la population, notamment la frange juvénile.
La bastonnade fait partie du quotidien de Mody Diop. Gringalet au teint cuivré, il est brutalisé par une épouse plus forte physiquement. Et pourtant au début, tout allait bien entre les deux amoureux. Mais depuis qu’il est cloué au lit par une fichue maladie de cœur, Mody ne fait plus la loi à la maison. Son épouse, Fatoumata Barry, gère le foyer à sa guise. « Elle se rebelle sans cesse et parfois m’impose sa force physique. J’évite de mon mieux de m’opposer à elle parce que souvent cela est synonyme de querelles à n’en plus finir. Nos enfants sont maintenant grands et ils assistent souvent à nos querelles et ce n’est pas bon pour leur éducation », déplore Mody.
Dévalorisation, désespoir…
Ce jour-là, se souvient Samba Camara, une altercation avec son épouse a mal tournée. Son épouse s’est agrippée à ses parties intimes devant leurs enfants. C’était, il y a 7 ans. Une matinée de décembre 2017 au moment où les Camara s’apprêtaient à prendre le repas de midi, une vive dispute éclate entre Samba et son épouse Mariama. Et sans tiquer, la dame fonce sur son mari, le terrasse et s’agrippe à son sexe. Celui-ci crie de vive voix, ses enfants et les autres membres de la famille accourent et supplient Mariama de se lever. Mais elle refuse catégoriquement et continue sa sale besogne. Il a fallu l’intervention des voisins et de bonnes volontés pour sortir Samba des « griffes » de son épouse. « Elle voulait ma mort parce qu’elle tenait entre ses mains ce qui fait de moi un homme. J’ai eu honte et depuis ça me poursuit toujours. J’essaye d’oublier cette affaire sordide. Mais je ne peux pardonner son acte irrespectueux. Déjà, elle me causait beaucoup de stress à cause de ses mauvaises fréquentations. Maintenant, elle se met à se battre contre moi. Un comportement que je ne peux tolérer », confie Samba Camara.
Membre du cercle des maris battus, Seydou Diagne vit un foyer cauchemardesque. Il vit un stress et une pression familiale indescriptibles. D’une part, sa femme lui cause tous les problèmes du monde avec un comportement indigne d’une mère de famille. D’autre part, sa famille biologique le pousse à divorcer. « Je suis pris entre le marteau et l’enclume. J’ai une femme difficile qui est source de tous mes maux. D’ailleurs, à cause de son mauvais comportement, je n’ose pas élever la voix en public, les gens se moquent de moi sans se cacher. En outre, mes sœurs sanguines m’invitent à la larguer et à épouser une autre. Je suis dans un dilemme cornélien et cela me cause un stress permanant. Si ça continue, je risque de prendre une mauvaise pente », prévient-il, des tremolos dans la voix.
Des effets collatéraux catastrophiques
La vie infernale vécue par un père de famille peut impacter négativement sur l’avenir des enfants. « Lorsque des enfants issus de ce couple grandissent, ils peuvent penser que le modèle utilisé par leurs parents est le bon modèle. Vous aurez donc un garçon qui grandit, se marie et pense qu’il doit frapper sa femme. Ou alors une fille qui grandit, se marie et considère qu’elle doit défier son époux. Cela vient fragiliser le régime matrimonial. Les effets collatéraux sont catastrophiques aussi bien pour le couple que pour les enfants », explique le sociologue Djiby Diakhaté. Pas que ! Cette situation peut causer l’irréparable. « Même s’ils vivent dans le luxe, les maris battus endurent la souffrance. Laquelle fait qu’ils n’ont pas la paix et ne sont pas épanouis ni sur le plan familial encore moins sur le plan professionnel. Cela conduit inéluctablement à un sentiment de dévalorisation et à des actes de dissociation, de désespoir ou d’extrêmes comme les meurtres ou les suicides », prévient Moussa Niang, psychologue-conseiller.
Un homme battu symbolise la faiblesse, la honte…
Le sujet est tabou. La configuration sociétale attribue un statut à l’homme et à la femme. Le mâle symbolise le courage, la force, l’endurance et l’autorité. Alors que la femelle est synonyme de soumission et d’obéissance. C’est elle qui doit gérer le foyer et est le sexe faible. Bref, la socialisation confère à la femme et à l’homme un ensemble de qualités et de devoirs. C’est pourquoi, un homme battu, aux yeux de la société, est mal perçu. Dans nos sociétés traditionnelles, cela symbolise la faiblesse, la honte et le déshonneur. Donc, l’homme battu n’a pas droit au chapitre. Il a peur de la stigmatisation et du jugement des autres. Ce qui remet non seulement en cause son autorité familiale mais aussi influe sur ses rapports avec la société. « Quand un homme est victime de violence conjugale, il peut avoir une perte d’autonomie. Cela crée un sentiment de honte et de mépris quotidien. À la longue, il peut perdre sa joie de vivre. Il ne se sent pas épanoui dans le ménage ni avec ses enfants ni dans l’environnement familial. Cela peut conduire à des actes de dissociation ou de désespoir. L’homme se révolte et exerce la violence sur la femme ou sur lui-même ou encore sur ses enfants ou ses amis. L’homme peut aller jusqu’à commettre des meurtres ou le suicide », renseigne Moussa Niang, psychologue-conseiller.
La vie future du couple peut être affecté
« Mes enfants ont tellement assisté à nos scènes de violence qu’ils sont maintenant vaccinés. Mais ces images vont surement perturber leur quotidien et influer négativement leur vie de couple, plus tard », regrette Awa Barry, une épouse réputée être une « batteuse » de mari dans le célèbre quartier Vélingara-Fulbé. « Cette situation de mari torturé perturbe le développement normal des enfants. Parce qu’ils assistent très souvent à des scènes mettant en avant une sorte d’écrasement de leur papa par leur maman. Tout se passe comme si ces enfants entretiennent une révolte, un mécontentement et une colère à l’endroit de leur mère qui fait subir à leur père un véritable supplice au quotidien. Ces enfants peuvent présenter des difficultés d’apprentissages à l’école. Ils peuvent être colériques et peuvent aller jusqu’au repli total sur eux-mêmes et avoir de véritables problèmes sur le plan relationnel. Cela peut conduire à des cas extrêmes où l’enfant sort complètement de la maison et se retrouve dans la rue », alerte le sociologue Djiby Diakhaté.
LA CANDIDATURE DE SONKO EST UNE DEMANDE SOCIALE
Le mouvement des « Domou Daaras Patriotes » (MODAP) a tenu une conférence de presse au siège du PASTEF, sur la VDN. Ils ont analysé la situation actuelle du pays. Ils averti le chef de l’État sur quelque manœuvre pour empêcher Sonko d'être candidat
Le mouvement des « Domou Daaras Patriotes » (MODAP) a tenu une conférence de presse au siège du PASTEF, sis à Keur Maodo sur la VDN. Ils ont analysé la situation actuelle du pays. Ils ont averti le chef de l’État sur le fait qu’il tente d’empêcher leur leader de participer à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Le MODAP invite Macky SALL « à revenir à la raison et ne pas bloquer la candidature de Ousmane SONKO ». Selon Tahir FALL et Cie, « le cas contraire serait synonyme de semer le chaos dans le pays. Il faut laisser le peuple faire son choix ».
Par ailleurs, la coordination de Mbacké a désigné le leader de PASTEF, Ousmane SONKO comme candidat à la présidentielle de 2024.
NGOR A ETE LEUR TERRAIN D’ENTRAINEMENT
C'est une révélation détonante sur le terrain sis à Ngor objet du litige à la base des manifestations dans la commune. Invité à l’émission Li Ci Deuk sur Walf Tv, Dr Babacar NIANG soutient que Ngor a été un terrain d’entraînement des forces de l’ordre.
Le directeur de la clinique Suma Assistance a fait une révélation détonante sur le terrain sis à Ngor objet du litige à la base des manifestations dans la commune. Invité à l’émission Li Ci Deuk sur Walf Tv, Dr Babacar NIANG soutient que Ngor a été un terrain d’entraînement des forces de l’ordre avec leurs nouveaux équipements.
« A Ngor, ce n’était pas de la politique, c’était des jeunes qui se battaient. Je suis né et j’ai grandi à Ngor et plusieurs décennies après on voit les mêmes problèmes qui se posent. Il y a beaucoup de frustrations, à un moment donné les jeunes sortent pour montrer leur colère. Je ne veux pas entrer dans la politique mais pour moi, le troisième mandat on l’avait préparé avec violence et Ngor a été leur terrain d’entraînement. Et la preuve, le 1er et le 2 on a vu des balles sortir alors que les autres avaient des pierres. On a prétexté qu’il y avait des rebelles, des salafistes. (…)A Ngor, il n’y avait pas de terroristes ni de salafistes comme on veut le faire croire. Ce sont des jeunes. A Keur Massar c’est un jeune de 15 ans sur qui on a tiré une balle. Ces enfants qui sortent qui les ont influencés ?» affirme et s’interroge à la fois le médecin.
Il faut rappeler que lors de manifestations de Ngor, il y a eu trois morts lors des affrontements entre gendarmes et manifestants.
BFEM 2023, KEDOUGOU FAIT LE POINT DE SES CANDIDATS
Mille sept cent quarante-six élèves de la région de Kédougou- 785 filles et 961 garçons- sont inscrits à l’examen du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM), qui démarre mercredi sur toute l’étendue du territoire national
Kédougou, 11 juil (APS) – Mille sept cent quarante-six élèves de la région de Kédougou- 785 filles et 961 garçons- sont inscrits à l’examen du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM), qui démarre mercredi sur toute l’étendue du territoire national, a indiqué à l’APS l’inspecteur d’académie, Mamadou Niang.
‘’Toutes les conditions sont réunies au niveau de l’académie de Kédougou pour que, demain à la première heure, le BFEM puisse bien démarrer à l’instar des autres régions’’, a-t-il assuré.
Les 1746 candidats sont répartis dans 17 jurys, dont huit se trouvent dans le ressort de l’inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Kédougou et quatre dans celui de l’IEF de Saraya. Les trois autres relèvent de l’IEF de Salémata.
Toutes les dispositions sont prises pour le bon déroulement du BFEM. C’est ainsi que les correcteurs et les surveillants ont été convoqués, a-t-il signalé. Il a aussi informé que les personnels des jurys seront acheminés ce mardi vers les différents centres d’examen.
L’académie de Kédougou a pris toutes les dispositions sécuritaires pour un bon déroulement de l’examen du Brevet de fin d’études moyennes dans toute la région.
‘’En relation avec l’administration, nous avons pris les dispositions avec la sécurité, pour que tous les centres soient bien sécurisés. Et également avec les parents d’élèves pour que les conditions soient réunies pour un bon accueil’’, a indiqué Mamadou Niang.
L’inspecteur d’académie de Kédougou a lancé un appel à l’endroit des parents d’élèves, afin qu’ils veillent à ce que les enfants disposent de tout le matériel nécessaire leur permettant de passer l’examen dans les meilleures conditions possibles.
‘’Les élèves sont tenus de ne pas venir avec des documents, particulièrement avec les téléphones portables comme nous l’avons dit dans le baccalauréat’’, a-t-il rappelé.
Il a souhaité bonne chance à tous les candidats au Brevet de fin d’études moyennes, priant pour que l’examen se déroule dans d’excellentes conditions.