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9 octobre 2025
par Ciré Clédor Ly
LES PRÉMISSES D'UN ÉTAT DICTATORIAL
L’Etat du Sénégal est devenu méconnaissable avec l’emploi de procédés déloyaux et de pratiques inquiétantes. L’Etat du Sénégal toujours pressé de juger Ousmane Sonko, a peur d’être jugé lui-même
L’Etat du Sénégal est devenu méconnaissable avec l’emploi de procédés déloyaux et de pratiques inquiétantes qui présagent d’un futur Etat dictatorial, policier et sanguinaire.
Après l’arrestation arbitraire du leader de Pastef, des comportements jamais soupçonnés dans la gouvernance se sont révélés pour l’éviction d’un adversaire politique, au détriment de la démocratie et de l’Etat de droit comme option irréversible du peuple sénégalais.
D’abord, l’Etat du Sénégal refuse de garantir les libertés individuelles et publiques, ainsi que les droits démocratiques au peuple sénégalais, en refusant systématiquement les rassemblements pacifiques, les marches pacifiques, réprimant à toute occasion ceux qui usent de leur droit de critique sur la gouvernance politique ou économique, expriment leurs pensées ou leurs opinions s’ils ne sont pas catalogués inféodés, partisans ou sympathisants du parti politique au pouvoir.
Fausser le suffrage universel
Le port du bracelet Pastef porterait bonheur et renforcerait la foi et la détermination, aux dires de ceux qui en ont porté et que j’ai eu à rencontrer dans les caves des tribunaux, attendant leur tour d’être placés sous mandats de dépôt, sans s’interroger sur la nature du crime reproché, sachant qu’il n’ont commis aucune infraction.
Ensuite, l’Etat discrédite lui-même les institutions en jetant la suspicion sur les juges dans ses écrits et refusant d’exécuter une décision de justice au su de la communauté nationale et internationale.
L’Etat reste sourd et impitoyable, décidé à fausser le suffrage universel et la volonté populaire, en emprisonnant le personnage le plus populaire, que les sondages politiques donnent victorieux aux prochaines élections présidentielles, malgré l’inopportunité de la mesure et l’état de santé de la personne qui fut très alarmant, même s’il s’est amélioré grâce aux interventions intenses des médecins.
Les arrestations et persécutions des cadres du Pastef se poursuivent dans le dessein toujours d’entraver la candidature d’Ousmane Sonko et toute personne qui pourrait être porteuse de son projet politique panafricaniste ainsi que de son programme national.
Derrière l’arrestation d’Amadou Ba...
L’arrestation d’Amadou Ba depuis le samedi 28 octobre, nuitamment sans qu’il lui soit notifié les motifs de son interpellation, avait un double objectif :
- l’empêcher de se rendre à Abuja pour déposer à la Cour le dossier opposant Ousmane Sonko et le Pastef à l’Etat du Sénégal et dont l’audience était programmée pour le 31 Octobre à 10heures. La personne qui avait pris la suite, employé de mon cabinet, a été empêchée de prendre l’avion pour Abuja et les dossiers qui étaient déjà embarqués dans l’appareil, débarqués. Mais au grand dam de l’Etat, les services de renseignement de l’Etat ont été dribblés et le dossier a été reçu et enregistré au greffe de la Cour de la CEDEAO qui a accusé réception au cabinet ;
- le second objectif visé par l’arrestation d’Amadou Ba est de faire obstacle à la candidature du prisonnier politique Bassirou Diomaye Faye dont il est le mandataire (Diomaye est le second de Ousmane Sonko dans le parti Pastef).
Amadou Ba est en retour de parquet, un régime de détention arbitraire que ne justifie aucune disposition légale et le mandat de Dépôt ainsi qu’un emprisonnement jusqu’après les élections de 2024 au plus tôt, serait de la politique de persécution et de répression politico-judiciaire de l’Etat du Sénégal.
« L’État du Sénégal a peur d’être jugé »
L’Etat du Sénégal a franchi le rubicon en produisant dans le dossier de la CEDEAO une vidéo montée à partir des diffusions de <<ANITA>> qui est son monstre médiatique et il est désemparé lorsqu’il a su que les Patriotes ont rétabli et produit auprès de la Cour les originaux des vidéos qui faisaient partie du dossier qu’Amadou Ba devait amener à Abuja.
C’est pour cette raison que l’Etat joue la carte du dilatoire en demandant le report de l’audience, pour arriver à une date qui ne permettrait à Ousmane Sonko et au Pastef de participer aux élections, ce qui est triste et dégradant pour un Etat.
L’Etat du Sénégal toujours pressé de juger Ousmane Sonko, a peur d’être jugé lui-même.
Qu’en sera-t-il lorsque des artisans responsables du délabrement de l’Etat de droit et du système démocratique seront placés en garde à vue, sous mandats de dépôt et comparaîtront à la barre pour répondre de leurs crimes
Me Ciré Clédor Ly est avocat, membre du Collectif de défense d'Ousmane Sonko.
NOUS DEMANDONS AU CHEF DE L’ÉTAT D’ORDONNER LA GRATUITE TOTALE POUR LES CANCERS FÉMININS
Le Sénégal sous Macky Sall a enregistré des progrès énormes dans la lutte contre les cancers : acquisition d’appareils de radiothérapie de dernière génération, gratuité de la chimiothérapie à 100% dans les cancers féminins et à 60% pour les autres types.
Le Sénégal sous Macky Sall a enregistré des progrès énormes dans la lutte contre les cancers : acquisition d’appareils de radiothérapie de dernière génération, gratuité de la chimiothérapie à 100% dans les cancers féminins et à 60% dans les autres types de cancer. Mais beaucoup reste encore à faire. Justifiant ainsi le fort plaidoyer lancé par la présidente de l’Association cancer du sein Sénégal (Ac2S), Diarra Guèye Kébé veut la gratuité totale pour les cancers féminins. En guise de « cadeau d’au revoir » de la part du Président de la République Macky Sall.
Vous intervenez depuis dix ans dans la lutte contre le cancer au Sénégal, avec votre association. Quels sont les acquis majeurs engrangés au cours de cette décennie de lutte ?
Les acquis majeurs que nous avons engrangés au cours de cette décennie, c’est déjà une plus grande prise de conscience des populations par rapport à la prévention des cancers du sein et du col de l’utérus. Aujourd’hui, « Octobre rose » tout le monde en parle, tout le monde organise des campagnes de dépistage. C’est un acquis majeur. En plus, nous avons pu, grâce à tous les plaidoyers que nous avons eu à faire durant toutes ces années, avoir la gratuité de la chimiothérapie qui intervient en cours de traitement. Toujours grâce à nos plaidoyers, nous avons pu aujourd’hui acquérir des appareils de radiothérapie qui permettent de prendre le plus grand nombre de personnes en charge. Ce sont des appareils de dernière génération par rapport à celui qu’on avait à l’hôpital Aristide Le Dantec. C’est un acquis assez important pour nous et la prise en charge des malades, bien qu’il y ait encore énormément à faire. Nous pouvons nous réjouir aujourd’hui que beaucoup de femmes savent, quand on parle de cancer, plus ou moins, ce que c’est et vont systématiquement se faire dépister dans toutes les structures qui organisent « Octobre rose ».
Quels sont les plus grands défis auxquels l’association dont vous êtes à la tête fait encore face ?
Le défi majeur que nous avons, c’est toujours dans la sensibilisation pour que les femmes puissent arriver à des stades 1 de la maladie, à savoir soit se faire auto-dépister soit se faire dépister très tôt pour que la prise en charge soit plus facile et que les chances de guérison soient de plus en plus élevées. Nous n’avons pas encore atteint cet objectif-là, mais nous avons bon espoir que, dans les années à venir, les choses vont beaucoup changer, puisque la prise de conscience est de plus en plus énorme. En plus, nous avons deux autres grands défis : avoir un bus médicalisé où il y aurait un appareil de mammographie mobile, un appareil d’échographie mobile et un colposcope, ce qui nous permettrait de faciliter nos déplacements. Ainsi, nous serons totalement autonomes pour faire beaucoup plus de campagnes de sensibilisation, d’information, de prévention et de dépistage. L’autre défi, c’est la création d’une maison de vie pour les personnes qui viennent des régions et qui n’ont pas de familles à Dakar pour leur permettre de pouvoir suivre correctement leur traitement durant les jours où elles seront à Dakar.
Vous avez décidé de marquer la célébration des 10 ans de votre association par une exposition. Pourquoi cette option et quelles sont les grandes lignes de cette initiative ?
Nous avons voulu marquer le jubilé des dix ans de la création de l’association par une exposition-brunch. Nous avons voulu montrer, à travers cette initiative, à la population sénégalaise d’une manière générale, surtout aux mécènes qui nous accompagnent depuis toutes ces années, de façon imagée, toutes nos réalisations. Nous voulons montrer ce que nous faisons, notamment les dépistages dans les régions, les formations pour les « badianou gokh » dans les techniques de sensibilisation et pour les Infirmiers-chefs de poste (Icp), les sages-femmes, afin que ces derniers puissent continuer à sensibiliser les populations. Notre objectif, ce n’est pas zéro cancer, car cela relève de la Volonté divine, mais au moins que les femmes puissent arriver à des stades primaires de leur maladie. Non seulement les chances de guérison sont énormes, mais en plus, la prise en charge sera moins lourde et plus avantageuse pour ces personnes-là. Nous avons aussi lancé une initiative cette année, toujours dans le cadre de l’exposition-brunch. Nous avons fait une levée de fonds avec le challenge d’offrir 500 kits mammaires à des femmes qui ont subi soit une double mastectomie (ablation des deux seins) ou une simple mastectomie (ablation d’un seul sein). Le kit mammaire est composé d’un soutien-gorge spécial avec une poche à l’intérieur où on peut introduire les prothèses et c’est accompagné d’une ou de deux prothèses en silicone. Le but est d’aider ces femmes à retrouver la féminité et la confiance en soi qu’elles ont en quelque sorte perdues.
La prise en charge du cancer reste onéreuse, en dépit des nombreux efforts fournis par l’État. Quels sont les leviers à activer pour que les malades puissent accéder au traitement sans grande difficulté ?
Si aujourd’hui beaucoup de personnes ont des difficultés à se prendre en charge et arrivent surtout à des stades assez avancés de leur maladie, c’est principalement dû au fait que la prise en charge reste onéreuse. Conséquence : les malades sont obligés parfois de se rabattre sur d’autres techniques de guérison qui ne sont pas toujours fiables. Le cancer est une maladie où pour être pris en charge, il y a certaines conditions, à savoir la pose de diagnostic. Dans le cancer du sein par exemple, il faut faire une mammographie, une échographie mammaire, un bilan sanguin, une biopsie, un scanner. Il y a toute une batterie d’examens à faire et qui coûtent cher, pas moins de 400.000 ou 500.000 FCfa avant de pouvoir accéder à la chimiothérapie qui est gratuite. Nous avons lancé un appel à son excellence le Président de la République pour une gratuité totale au moins pour les cancers féminins, parce qu’ils sont les premiers cancers au Sénégal. En plus, ce sont les cancers qui, malheureusement, tuent le plus, car souvent les femmes arrivent à des stades trop avancés et tout simplement par manque de moyens. Je dirais que 80% d’entre elles arrivent par manque de moyens et les 20% restants viennent aujourd’hui avec toutes les communications que nous faisons sur ces cancers. Ainsi nous souhaitons qu’il y ait une gratuité de la prise en charge des malades, en particulier pour les femmes atteintes de cancer.
Où en êtes-vous justement avec les autorités sur le plaidoyer pour la gratuité totale de la prise en charge du cancer au Sénégal ?
Nous avons lancé un appel, encore un énième cri du cœur qui, je l’espère, sera reçu comme d’habitude par son excellence le Président de la République qui a quand même fait beaucoup pour le cancer. Il faut le reconnaitre. Nous le remercions beaucoup, parce que grâce à lui nous avons pu avoir les appareils de radiothérapie de dernière génération qui sont les accélérateurs linéaires. Nous avons pu avoir la gratuité de la chimiothérapie à 100% dans les cancers féminins et à 60% dans les autres types de cancer. Mais il reste encore beaucoup à faire. Ainsi, nous lui demandons un cadeau d’au revoir en ordonnant la gratuité totale de la prise en charge des femmes atteintes du cancer.
Le dépistage précoce est préconisé pour assurer un meilleur traitement aux malades. Malheureusement, beaucoup de patients peinent à compléter le diagnostic par manque de moyens. Ainsi, certains finissent par abandonner.
Comment faire pour leur faciliter l’accès aux examens complémentaires ?
Il n’y a pas de solution. C’est la gratuité. Les coûts des soins sont tellement onéreux qu’il n’y a qu’une seule solution à préconiser et c’est la gratuité des soins. Sans soutien logistique, il est impossible de faire ce bilan quand on voit que vous avez un nodule dans le sein. Les coûts sont très onéreux pour le Sénégalais lamda. Donc, si on veut gagner le combat du cancer, des cancers féminins en particulier, il faut cette gratuité ou bien trouver des astuces pour qu’il y ait une assurance universelle ou renforcer la Couverture maladie universelle (Cmu).
Certains sont contre les campagnes de dépistage organisées pour détecter précocement les cas de cancer. Ils se fondent sur le fait que c’est à partir de cet instant que commencent les difficultés pour beaucoup de gens, parce que ces derniers manquent souvent de moyens pour faire face aux examens et à la prise en charge.
Que pensez-vous d’une telle position ?
C’est discutable. Je dirais qu’il faut des campagnes de dépistage organisées en respectant les normes. Je suis entièrement d’accord qu’elles doivent être faites dans les normes, parce qu’on ne peut pas dépister une personne et la laisser en rade. Éthiquement, ce n’est pas bon. Car si un cas suspect est détecté, la personne doit être accompagnée dans sa prise en charge médicale et financière. Sinon organiser une campagne de dépistage n’a pas tout à fait son utilité. Je suis pour des campagnes de sensibilisation, d’information et de prévention. En effet, quand vous sensibilisez une personne, vous l’éduquez, vous lui donnez la connaissance de la maladie, cela peut amener à un auto-dépistage. Nous notre objectif, c’est d’amener les femmes à l’auto-dépistage, à savoir leur donner le maximum d’informations dans la prévention pour qu’elles puissent aller d’elles-mêmes, de façon spontanée, se faire dépister, en ayant le bon geste à partir de 45 ans, si on n’est pas dans une famille à cancer, à aller systématiquement faire la mammographie dans le cas du cancer du sein et pour ce qui est du cancer du col, qu’elles aient l’habitude d’aller se faire consulter par une sage-femme ou un gynécologue pour voir si tout va bien. C’est plus important à mon sens que de faire des campagnes de dépistage de masse comme cela se fait très souvent. En tout cas, pour les campagnes de dépistage que nous faisons, nous rendons grâce à Allah. Chaque fois que nous avons des cas, nous suivons ces personnes-là du début jusqu’à la fin de leur traitement. Si c’est une suspicion de cancer, nous poussons vers la biopsie et autre et quand cet examen dit que ce n’est pas un cancer, nous lui donnons les informations sur la conduite à tenir. Si c’est un cancer, nous l’accompagnons dans la prise en charge, les rendez-vous médicaux et tout ce qui s’en suit.
Personnellement, qu’est-ce qui vous a le plus marqué au cours des dix dernières années ?
Ce qui m’a le plus marqué au cours de ces dix dernières années, c’est que j’ai découvert le monde médical, la résilience qu’il y a dans ce milieu, les médecins et le personnel soignant, qui, tous les jours, se donnent à fond, malgré les moyens limités qu’ils ont pour la prise en charge et la qualité du plateau technique. C’est une chose qui m’a beaucoup marquée. Je profite de l’occasion pour rendre un grand hommage à tous ces grands médecins, ces cancérologues qui se donnent à fond dans leur métier qui est parfois très difficile, qui demande beaucoup d’engagement, au personnel soignant pour l’attention qu’ils ont vis-à-vis des malades, les associations, tous ces bénévoles qui donnent avec un grand cœur, les malades. Je découvre des personnes formidables. C’est vraiment un aspect très positif que je découvre. Je me rends compte que la vie est pleine de belles choses. Mon engagement aux côtés des malades m’a donné une autre vision de la vie qui est différente de celle que j’avais. C’est un point très important pour moi.
LA VALEUR DES ACTIVITÉS NON RÉMUNÉRÉES AU SÉNÉGAL ÉQUIVAUT A 14%
Selon une étude réalisée par ONU-FEMMES, les femmes rurales consacrent jusqu’à 12 heures de temps, par jour, à des activités non rémunérées. D’après cette même étude, 45% d’entre elles s’occupent quotidiennement d’un enfant ou d’un parent souffrant
Selon une étude réalisée par ONU-FEMMES, les femmes rurales consacrent jusqu’à 12 heures de temps, par jour, à des activités non rémunérées. D’après cette même étude, 45% d’entre elles s’occupent quotidiennement d’un enfant ou d’un parent souffrant d’un problème de santé chronique ou d’un handicap.
Au Sénégal, les résultats de la première enquête nationale sur l’emploi du temps réalisé par l’ANSD en 2021 montre que les femmes consacrent, en moyenne et par jour, 4 heures et 9 minutes aux tâches ménagères et à la garde des enfants contre 27 minutes pour les hommes.
Selon la directrice régionale adjointe par intérim de ONU-FEMMES, Elena Ruiz la valeur des activités non rémunérées au Sénégal équivaudrait à 14 % du produit intérieur brut (PIB). Elle s’exprimait, ce 30 octobre, dans le cadre d’un atelier d’échanges et de discussions sur le thème : «Etat des lieux, enjeux, défis et perspectives pour le travail de soins non rémunéré des femmes au Sénégal».
LA CENA RÉCLAME SA FICHE DE PARRAINAGE POUR SONKO
L'instance chargée du processus électoral estime que le leader de Pastef doit pouvoir jouir de ses droits politiques en tant qu'électeur régulièrement inscrit sur les listes. Si la DGE ne s'exécute pas, la CENA peut la dessaisir et se substituer à elle
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 31/10/2023
Selon des informations exclusives obtenues par le site d'information Emedia, la Commission électorale nationale autonome (Cena) a officiellement exigé la remise de la fiche de parrainage de l'opposant Ousmane Sonko. L'instance, qui veille au bon déroulement du processus électoral au Sénégal, estime en effet que M. Sonko doit pouvoir jouir de l'ensemble de ses droits politiques en tant qu'électeur régulièrement inscrit sur les listes.
Cette décision importante a été confirmée par El Malick Ndiaye, responsable du parti Pastef, sur son compte Twitter. "La Cena vient d’ordonner la délivrance des fiches de parrainage au président Ousmane Sonko", a-t-il tweeté. L'avocat de Sonko, Juan Branco, a donné la même l'information sur le réseau social.
À en croire Emedia, la Cena a envoyé deux courriers distincts ce lundi pour notifier officiellement sa décision. Le premier était destiné aux autorités étatiques concernées, tandis que le second s'adressait au pool d'avocats mandatés par Ousmane Sonko. Dirigée par Doudou Ndir, l'instance veille avec attention au respect du code électoral dans ce dossier complexe.
L'article L.6 dudit code précise d'ailleurs noir sur blanc que "Si la DGE ne s'exécute pas, la CENA peut la dessaisir et se substituer à elle". Reste désormais à savoir si l'administration électorale, sous la houlette du ministère de l'Intérieur, se pliera à cette injonction officielle de la Cena. Jusqu'ici, elle avait refusé de transmettre la fiche malgré l'annulation de la radiation par la justice de Ziguinchor.
Cette décision inédite de la Cena constitue en tout cas une étape majeure et une nouvelle victoire politico-juridique pour Ousmane Sonko. Elle intervient quelques jours après le revers subi par l'Etat du Sénégal devant la Cour de justice de la Cedeao, qui a rejeté sa demande de report du procès sur la dissolution de Pastef.
AMADOU BA SE VOIT GAGNER AU PREMIER TOUR
«Pour 2024, ce sera une élection à un seul tour», a déclaré Amadou Ba devant plusieurs dizaines de militants acquis à sa cause
Le Premier ministre Amadou Ba et candidat de la Coalition Bby promet sa victoire, dès le premier tour. C’était lors d’un meeting tenu ce dimanche à Fandène, à l’occasion de sa tournée économique dans la région de Thiès.
Pour la première fois, le Premier ministre Amadou Ba promet la victoire à ses troupes. Candidat de la Coalition Benno bokk yaakaar à la Présidentielle de février 2024, choisi par le président Macky Sall, qui a renoncé à un troisième mandat, Amadou Ba a évoqué ouvertement la perspective de sa victoire dès le premier tour à la Présidentielle. «Pour l’élection 2024, ce sera une élection à un seul tour», a déclaré Amadou Ba devant plusieurs dizaines de militants acquis à sa cause. Une déclaration qui est en droite ligne avec les propos du leader de Bby, Macky Sall, qui disait lors d’une audience qu’il avait accordée à ses alliés de la Gauche, qu’il va se donner à fond pour assurer la victoire au candidat de Bby au soir de la Présidentielle de février 2024. «Je serai au front. Je vais m’engager aux côtés du candidat, et je vais l’encadrer jusqu’à la victoire au 1er tour», avait déclaré le chef de Bby.
En tournée économique dans la région de Thiès, dimanche 29 octobre à Fandène, une commune située à environ 7 km à l’Est de Thiès et dirigée par l’ancien ministre des Forces armées devenu par la suite ministre d’Etat, Augustin Tine. Amadou Ba en a profité pour motiver ses troupes qui lui ont réservé un accueil populaire. L’occasion pour le chef du gouvernement de livrer un message de remerciement au maire de la commune de Fandène, le ministre d’Etat, Augustin Tine, aux responsables politiques, aux groupements de femmes, mais aussi aux chefs de village.
Le choix de Amadou Ba, comme candidat de Bby à la prochaine Présidentielle, a bien été approuvé par le maire Augustin Tine, ses militants et sympathisants, qui scandaient «Amadou Ba» ou encore «Président Amadou Ba».
Pour Martin Dione, responsable des cadres républicains, Fandène ne peut se conformer qu’au choix du président Macky Sall.
Représentant des chefs de village de la commune de Fandène, Abel Tine se réjouit du déplacement du chef de gouvernement, Amadou Ba. «La journée d’aujourd’hui est mémorable. Un Premier ministre à Fandène, ce n’est pas tous les jours, tous les ans. Il faut voter pour Amadou Ba», a déclaré Abel Tine qui a été fortement applaudi en signe d’approbation.
A l’endroit de son maire, il lui décerne un satisfecit, rassure le Premier ministre. Pour Augustin Tine, cette visite du Premier ministre à Fandène était une occasion pour lui rendre un hommage mérité. A l’entendre, Amadou Ba est en train de suivre les pas de son leader, Macky Sall. «Il est écrit que vous étiez un étudiant brillant. Il est dit que vous étiez un fonctionnaire brillant. Il est dit aussi que vous êtes un homme bon et que vous avez du respect pour toutes les personnes qui sont autour de vous. Ce sont des qualités que nous avons observées chez le président Macky Sall», fait savoir le ministre d’Etat Augustin Tine.
PLUS DE 10 000 FEMMES DÉPISTÉES, 953 LÉSIONS PRÉCANCÉREUSES DU COL DE L’UTERUS PRISES EN CHARGE
Quelque 13.076 femmes ont été dépistées des cancers du sein et du col de l’utérus durant l’édition 2023 d’Octobre rose, a indiqué, mardi, la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye
Dakar, 31 oct (APS) – Quelque 13.076 femmes ont été dépistées des cancers du sein et du col de l’utérus durant l’édition 2023 d’Octobre rose, a indiqué, mardi, la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, faisant état de la prise en charge de 953 lésions précancéreuses du col de l’utérus et 103 cas suspects du cancer du sein.
»Pour l’édition 2023 d’Octobre rose, la mobilisation et l’abnégation des prestataires de la santé et des acteurs communautaires ont permis notamment le dépistage de 13. 076 femmes sur les cancers du sein et du col de l’utérus, la prise en charge de 953 lésions précancéreuses du col de l’utérus et 103 cas suspects du cancer du sein », a déclaré la ministre.
Elle s’exprimait lors d’une journée de sensibilisation sur ces pathologies organisée par l’Assemblée nationale. L’évènement était axé sur le thème : »Prévention et prise en charge des cancers : le rôle et la place de l’Assemblée nationale ».
Marie Khémesse Ngom Ndiaye a annoncé que 1 644 activités de sensibilisation ont été organisées ainsi que la vaccination de 1476 filles.
Elle a estimé que le Sénégal a fait preuve »d’une formidable détermination » tout au long de cette campagne, »avec un immense engagement » de l’ensemble des parties prenantes à travers des activités diverses comme les randonnées pédestres, les conférences, les séances de dépistage et la prise en charge individuelle des cas.
Pour sa part, le président de l’Assemblée nationale Amadou Mame Diop a préconisé la synergie des initiatives et des actions pour garantir l’efficacité souhaitée et attendue dans la lutte contre les cancers du sein et du col de l’utérus.
Il a exhorté les communautés à la base, les associations sportives, les leaders religieux et sociaux à »s’approprier cette lutte contre le cancer en général et en particulier les formes de cancers qui affectent la santé de la femme ».
M. Diop a promis que l’Assemblée nationale »pourra appuyer les initiatives et actions du gouvernement allant dans le sens de mettre en œuvre des incitations financières ou fiscales pour les activités de recherche et pour les établissements spécialisés dans le traitement de ces cancers ».
Il a relevé que l’Etat a envisagé beaucoup d’actions et de mesures, notamment dans le cadre du plan national de développement sanitaire et Social (PNDSS), 2019-2028, en vue de la prise en charge préventive et curative des maladies non transmissibles dont les cancers de la femme.
L'HORREUR EXHUMÉE
Même si l'homosexualité y est réprimée par la loi et communément rejetée par la société, un tel acte de profanation d'une sépulture a choqué au-delà des milieux de défense des droits humains au Sénégal
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 31/10/2023
L'exhumation et l'incinération présumée du corps d'un homme enterré la veille et présenté comme homosexuel dans le quartier Léona Niassène de Kaolack, au centre du Sénégal, a provoqué une immense vague d'émoi, de réprobation et de condamnation ces derniers jours.
Selon les informations recueillies par l'AFP, des individus se sont présentés samedi soir au cimetière municipal à la recherche de la tombe fraîchement creusée. Ils l'ont exhurmée de force avant de traîner le corps hors des grilles du cimetière. Des vidéos largement partagées sur les réseaux sociaux montrent ensuite une foule d'une cinquantaine de personnes assemblée autour d'un grand feu, filmant avec leurs téléphones portables la dépouille en train d'être consumée par les flammes.
L'onde de choc a été immense dans le pays. Même si l'homosexualité y est réprimée par la loi et communément rejetée par la société, un tel acte de profanation d'une sépulture a choqué au-delà des milieux de défense des droits humains. Le parquet a immédiatement ouvert une enquête, tandis que quatre personnes soupçonnées d'avoir participé à l'organisation de ces agissements ont été interpellées lundi à Kaolack.
Pluiseurs organisations locales de défense des droits de l'homme comme Amnesty International Sénégal, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme et la Ligue sénégalaise des droits humains ont fermement condamné cet acte "attentatoire à la dignité du défunt et de sa famille". Ces ONG dénoncent régulièrement la stigmatisation, les violences et l'ostracisation dont sont victimes les homosexuels au Sénégal.
Bien que très rare, ce n'est pas la première fois qu'un cas d'exhumation d'une personne présentée comme homosexuelle est rapporté dans le pays. Des précédents avaient eu lieu à Thiès (ouest) en 2008 et à Kaolack déjà en 2009. L'écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr évoquait lui-même une scène similaire dans son roman "De Purs hommes", récompensé du prix Goncourt 2021.
Sur le plan religieux, de nombreuses figures musulmanes se sont élevées contre ces agissements. Serigne Cheikh Tidiane Khalifa Niasse, dignitaire mouride, a déclaré dans un communiqué sa "profonde indignation" et estimé que "cet acte ne peut en aucun cas être justifié ou toléré". Même son de cloche du côté d'And Samm Jikko Yi, un collectif conservateur qui milite pour un renforcement de la criminalisation de l'homosexualité, estimant que cette "justice populaire" était "regrettable".
Cet incident a une nouvelle fois braqué les projecteurs sur la condition précaire des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et trans au Sénégal, dans un contexte de moins en moins tolérant ces dernières années selon les associations. Au-delà du réquisitoire pénal, c'est toute une partie de la société qui rejette encore l'homosexualité, perçue comme contraire aux valeurs culturelles et une déviance importée de l'Occident.
NOUS SOMMES 18.032.473 SÉNÉGALAIS
La population sénégalaise est passée de 13.508.715 habitants en 2013 à 18.032.473 habitants en 2023, avec une hausse de 4.523.758
Dakar, 31 oct (APS) – La population sénégalaise est passée de 13.508.715 habitants en 2013 à 18.032.473 habitants en 2023, avec une hausse de 4.523.758, a déclaré, mardi, à Dakar, le directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), Ababacar Sédikh Bèye.
Les femmes représentent 50,6 % du nouvel effectif, a signalé M. Bèye en présentant les résultats du cinquième recensement général de la population et de l’habitat.
‘’En définitive, 18.032.473 personnes résidentes ont été recensées. Cette population est majoritairement jeune’’, signale l’ANSD dans un document dont l’APS a obtenu une copie.
La moitié de la population du pays est âgée de moins de 19 ans, ajoute le document.
Selon les statisticiens et démographes de l’ANSD, le dernier recensement révèle ‘’un léger basculement du rapport de masculinité en faveur des hommes’’.
Le recensement a dénombré 908.628 ménages ayant une activité agricole soit 45,6 % de l’effectif total, qui est de 1.991.012.
INCENDIE AU POSTE DE BEL AIR, SENELEC ANNONCE DES PERTURBATIONS
La Fourniture d’électricité risque d’être perturbée dans certaines zones de Dakar, ce mardi. En effet, la Senelec a annoncé que son poste de Bel Air a pris feu.
iGFM - (Dakar) La Fourniture d’électricité risque d’être perturbée dans certaines zones de Dakar, ce mardi. En effet, la Senelec a annoncé que son poste de Bel Air a pris feu.
La Sénelec vient d’annoncer qu’un incendie a frappé son poste positionné à Bel Air. Ce qui risque d’avoir un impact certain sur la fourniture d’électricité dans plusieurs zones de Dakar. Dans son communiqué de presse plaqué sur sa page facebook, la société signale que ces perturbations impacteront la fourniture d'électricité dans le centre-ville de Dakar et le Port de Dakar. «Les travaux sont en cours», indique la société nationale d’électricité.
DAKAR ET MADRID VEULENT INTENSIFIER LA LUTTE CONTRE « LES RÉSEAUX DE TRAFIC DE MIGRANTS »
Le Sénégal et l’Espagne travaillent ensemble pour démanteler les réseaux de trafiquants de migrants, ont indiqué lundi, à Dakar les ministres de l’Intérieur des deux pays, mettant en exergue les efforts déployés par les forces de sécurité pour endiguer ce
Dakar, 30 oct (APS) – Le Sénégal et l’Espagne travaillent ensemble pour démanteler les réseaux de trafiquants de migrants, ont indiqué lundi, à Dakar les ministres de l’Intérieur des deux pays, mettant en exergue les efforts déployés par les forces de sécurité pour endiguer ce phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernière semaines.
« La marine nationale, la gendarmerie, la police et la guardia espagnole travaillent ensemble. Nous travaillons ensemble pour démanteler le réseau de la migration irrégulière’’, a déclaré Fernado Grande Marlaska au sortir d’une réunion avec son homologue sénégalais Sidiki Kaba.
« (…) nous allons faire ensemble la lutte contre la migration irrégulière qui constitue un danger pour les personnes », a ajouté l’officiel espagnol.
Son homologue sénégalais a abondé dans le même sens.
« Nous avons pu analyser la question de l’immigration. Nous sommes convenus que c’est un défi énorme qui est posé aussi bien à l’Espagne, pour l’Union européenne et pour l’ensemble de nos partenaires. Nous sommes convenus que ce qui est à combattre avec force c’est l’immigration irrégulière », a souligné Sidiki Kaba, le ministre sénégalais de l’intérieur et de la sécurité publique.
Il a indiqué que dans ce sens que « le Sénégal a montré sa détermination, (…), en mobilisant l’ensemble des forces de défense et de sécurité, à la fois la gendarmerie, la police, les pompiers, la marine, donc les Armées (…) pour arraisonner ces bateaux qui transportent les migrants avec la complicité surtout d’un certain nombre de réseaux qui sont à l’origine de ce trafic, des réseaux qu’il faudrait combattre’’, a-t-il dit.
Selon lui, « le nombre d’arraisonnement de bateaux, de navires et pirogues clandestins a pu démontrer des résultats satisfaisants. Et pas moins de sept mille arrestations ont été réalisées ».
« C’est des chiffres très importants. Ceux qui s’adonnent à cette pratique sont arrêtés et traduits devant la justice. Ce qui montre la détermination du Sénégal à lutter contre ce phénomène », a-t-il salué.
Il s’est aussi félicité de l’état de la coopération entre le Sénégal et l’Espagne. « C’est une coopération efficiente depuis 2006 et nous nous sommes engagés ensemble pour la renforcer. Car elle est très fondamentale et importante », a-t-il dit.
« Nous sommes convenus, a-t-il ajouté, que nos deux pays doivent continuer à travailler dans le cadre de l’Union européenne pour essayer davantage de trouver les meilleures solutions à l’avenir pour que le partenariat entre nous puisse déboucher sur des résultats positifs entre nos deux pays ».