Ton avènement au Sénégal a réparé, à tout jamais, une anomalie congénitale de notre jeune nation. Le « Doomu daara », que tu es et que tu incarnes parfaitement, est définitivement sorti de son confinement dans les mosquées et les cérémonies familiales. Il est aujourd’hui un intellectuel affirmé et reconnu, à l’image de l’universitaire sorti de Cheikh Anta DIOP, de Gaston BERGER, de Paris Sorbonne, de Harvard University, de University of London, etc. Ceci pour dire combien tes homologues Doomu daara et tous les Sénégalais avertis sont fiers de toi. Et, Dieu sait, nous sommes des dizaines de milliers de Sénégalaises et de Sénégalais à l’être.
Ton engagement pour le Sénégal n’est plus à démontrer, et ce n’est pas ton séjour carcéral qui en détruira la flamme. Il en est de même pour toutes tes autres qualités personnelles, bien connues et appréciées à leur juste valeur par les Sénégalais et par les citoyens du monde. Ce séjour carcéral ne démentira pas non plus que tu fais face à un pouvoir injuste, dictatorial, fasciste, nazi. C'est déjà connu ! Hé oui, c’est bien connu du monde entier, le Sénégal, en 2012, a fait une et une seule transition, celle du passage d’un État en construction démocratique à celui à propension tyrannique et despotique !!!
Tu as sorti les Doomi Daara de leur confinement traditionnel de marginal de la société sénégalaise. Au total, cher Sérigne Cheikh Bara NDIAYE, notre cher CHRONIQUEUR NATIONAL, de ton séjour carcéral, nous n’attendons rien d’autre qu’une consécration de ton œuvre. Oui ! La meilleure des consécrations ! La consécration d’une œuvre qui aura révélé au grand jour l’une des meilleures valeurs de l’histoire de notre pays.
C’est au nom de cette prouesse, mais aussi pour l’affection particulière que tu nous as démontrée chaque fois que l’‘occasion s’en est présentée, que nous, MAGI PASTEF, représentants de MAGI SENEGAL, te demandons solennellement de te préserver, non pas en renonçant à un combat, mais pour ne pas faire plaisir aux dictateurs minables et pitoyables qui tiennent malheureusement en otage notre cher pays. Nous te demandons de te préserver pour occuper pleinement ta place dans les suites les plus épiques de ce combat que personne d’autre ne saurait porter autant que tu l’as si bien fait ces dernières années.
Serigne Cheikh Bara NDIAYE, NOTRE CHRONIQUEUR ÉMÉRITE, nous te voulons vivant, à côté des Sénégalais, dans le combat des années à venir pour la liberté et l’aboutissement démocratique. A contrario, Macky SALL et ses valets et autres courtisans te veulent mort !
Le choix est simple et facile pour toi. Mais nous voulons juste te dire que NOUS, MAGI SENEGAL, DIGNES REPRÉSENTANTS DES SÉNÉGALAISES ET SÉNÉGALAIS, te transmettons le message suivant : SÉRIGNE CHEIKH BARA NDIAYE LE SÉNÉGAL A BESOIN DE TOI, LES SÉNÉGALAIS ONT BESOIN DE TOI, LIBRE, SAIN DE CORPS ET D'ESPRIT.
FREE Cheikh Bara NDIAYE
VIVE LA LIBERTÉ
VIVE LE SÉNÉGAL
BUREAU EXECUTIF NATIONALE
DE MAGI PASTEF
GROSSE ÉQUATION AUTOUR DES MOUTONS
La Tabaski s’annonce mal. Le bétail malien et mauritanien qui encombrait le marché tardent à venir. L'inquiétude s’installe, à quelques jours de la fête. Les moutons élevés dans les maisons sont présents sur le marché, mais à des prix exorbitants
Devant être célébrée le 29 juin, la Tabaski s’annonce mal. Les moutons maliens et mauritaniens qui encombraient le marché tardent à venir. Une inquiétude s’installe, à quelques jours de la fête. Les moutons élevés dans les maisons sont plus présents sur le marché, mais à des prix exorbitants.
À quelques semaines de l'Aïd El-Kébir, communément appelé Tabaski, ce n’est pas encore le rush au niveau des points de vente de moutons. Habituellement, à quelques jours de cette fête importante pour la communauté musulmane, les marchés grouillaient de monde. Mais il faut dire que cette année, la situation est exceptionnelle, à bien des égards. Il y a peu de moutons dans les points de vente.
Selon les vendeurs trouvés au ‘’daraal’’ du stade Léopold Sédar Senghor, il est fort probable qu'il y ait pénurie de moutons, cette année. Dans cet endroit habitué aux fortes affluences durant la période des préparatifs de la Tabaski, le décor a aujourd’hui changé ; il n’y a que quelques stands de moutons. La majeure partie des bêtes viennent de l’élevage familial. La présence des éleveurs mauritaniens et maliens n’est pas importante.
Cette zone n’a jamais été aussi vide, surtout en cette période de préparatifs. ‘’Nous sommes à quelques jours de la Tabaski, mais le stade est presque vide. Les moutons qui devraient venir du Mali et de la Mauritanie tardent à débarquer. Il est difficile de trouver des moutons’’, fait savoir cet éleveur qui préfère garder l’anonymat. À côté de lui se trouve Modou Diop qui explique qu’un de ses amis s’est rendu dans un village pour se procurer un troupeau de moutons, mais il est revenu avec seulement 10 moutons. ‘’Cette année, celui qui fera un prêt à la banque pour une opération Tabaski va le payer cher’’, avertit-il.
En effet, les éleveurs de la sous-région devaient venir depuis le 1er juin, mais à cause des manifestations suite à la condamnation d’Ousmane Sonko, ils n’ont pas pu rallier Dakar comme chaque année pour satisfaire la majeure partie de la population. Trouvé en train de faire le tour d’un stand de moutons, Ousseynou, la mine froissée, dit son inquiétude face à cette situation. ‘’Nous qui avons un pouvoir d’achat limité, on ne peut pas s’offrir un mouton à 250 000 F. On compte sur ces moutons Thiogal pour nous approvisionner’’, dit-il avec une mine triste.
En quittant Ousseynou pour un autre stand, on rencontre Abdou qui affirme être sur le point de rentrer à la maison. ‘’Je n’ai pas eu un mouton qui correspond à mon pouvoir d’achat. Je vais aller chercher dans un autre point de vente. Vraiment, cette année, ce sera la pire Tabaski de ma vie‘’, prédit-il déjà.
Une inquiétude générale
Abondant dans le même sens que ce client, Tapha, trouvé en plein marchandage avec un vendeur malien, explique son désarroi. Il estime que ça va être très difficile pour certaines familles de fêter la Tabaski cette année, à cause de la rareté et la cherté des moutons sur le marché.
Derrière le mur du stade, se trouve une dizaine de stands. Des moutons d'élevage et de la sous-région sont exposés. Le passage d’un camion soulève une poussière aveuglante qui pousse les passants à se masquer le visage. ‘’Eupeutelew !’’, s’exclame un passant en se bouchant le nez avec un mouchoir. Les vendeurs de moutons partagent l’espace avec les laveurs de voitures et les mécaniciens. ‘’Les autorités leur ont demandé de déguerpir, mais ils sont toujours là. Vous avez vu ce camion là-bas ? Il est là depuis deux heures, parce qu’il n’a pas où descendre son troupeau, à cause des mécaniciens’’, lance ce vendeur trouvé en train de nourrir ses bêtes.
Si les éleveurs maliens et mauritaniens sont rares cette année, cela peut s’expliquer par les manifestations du 1er juin, d’après ce jeune laveur de voitures d’une vingtaine d'années. ‘’Je pense qu’ils ont juste peur’’, souligne-t-il tout en continuant sa besogne. Cette explication est confirmée par ce vendeur de moutons trouvé en pleine discussion avec ses amis. Il souligne qu’il a exposé ses bêtes le jour de la manifestation et qu’il a failli être attaqué par des manifestants. ‘’C’est par la grâce de Dieu que j’en suis sorti sain et sauf. Heureusement qu’ils n’ont pas touché à nos moutons’’, souligne-t-il en riant.
Les moutons élevés dans les maisons à l’honneur
Les points de vente sont nostalgiques de l’ambiance de veille de fêtes d’antan. La rareté du mouton est la principale cause de ce changement. Idem au niveau du rond-point Nord-Foire, en face du garage des camions. L’animation est assurée par le bruit des voitures et les causeries de groupes de personnes. Certaines tentes n’abritent que quelques moutons qui mangent du foin ou sont couchés. La rareté des moutons n’arrange pas la population, même si certains éleveurs sénégalais estiment qu’ils feront bonne affaire, puisque les moutons maliens et mauritaniens ne sont pas là. ‘’Je vends mes moutons entre 300 000 et un million de francs CFA’’, informe Matar Diagne.
Pour lui, cette situation n’arrange pas tous les Sénégalais. ‘’Les moutons vont être chers, cette année. Mais les clients viennent petit à petit’’.
Toutefois, si Matar pense faire une bonne vente, Malick Wane, lui, souhaite que tous les Sénégalais puissent avoir un mouton. ‘’Je souhaite que chaque famille ait un mouton pour fêter la Tabaski’’, prie-t-il.
L’insécurité est aussi un des problèmes des éleveurs. Le dispositif nécessaire n’est pas au rendez-vous. Pour les exposants du rond-point Nord-Foire, le manque de sécurité explique leur réticence. ‘’Nous avons peur de sortir toutes nos bêtes, par mesure de sécurité’’, affirme Matar Diagne tout en servant à manger aux moutons. D’après lui, c’est l’insécurité qui pousse les éleveurs à garder leur bétail à la maison, par mesure de précaution.
Du côté du gouvernement, le Premier ministre Amadou Bâ, par ailleurs ministre de l’Élevage par intérim, a, lors d’une conférence de presse organisée par le gouvernement, rassuré les populations sur l’approvisionnement correct du marché. Il a déclaré : ‘’Je peux vous dire que le marché est globalement correctement approvisionné.’’ Il a affirmé qu’il y a un excédent de plus de 30 000 moutons par rapport à la même période de l’année dernière. Mais, précise-t-il, cet excédent ne concerne pas la capitale. D’après lui, le déficit à Dakar peut s’expliquer par la situation que le pays a traversée récemment. ‘’Je peux vous annoncer que depuis le week-end dernier, ce ne sont pas moins de 4 000 moutons qui arrivent à Dakar chaque jour’’. Amadous Ba précise que la demande dans la capitale se situe entre 290 000 et 300 000 moutons. Toutefois, si le ministre de l’Élevage assure une bonne gestion de l’approvisionnement en mouton, certains éleveurs et clients restent toujours sceptiques.
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QUEL BILAN POUR LA MÉDIATION AFRICAINE EN UKRAINE ET EN RUSSIE ?
Si Macky Sall, Cyril Ramaphosa, Hakainde Hichilema et Azali Assoumani ont réussi à aller sur place malgré les conditions de sécurité et à la rencontre de leurs homologues, à Kiev, Volodymyr Zelensky a rejeté toute volonté de médiation
Si Macky Sall, Cyril Ramaphosa, Hakainde Hichilema et Azali Assoumani ont réussi à aller sur place malgré les conditions de sécurité et à la rencontre de leurs homologues, à Kiev, Volodymyr Zelensky a rejeté toute volonté de médiation et à Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine a salué une approche équilibrée. Alors quel bilan diplomatique tirer des visites en Ukraine puis en Russie de la délégation africaine ?
Au sein de la société civile africaine, des voix se font critiques. Le Gabonais Marc Ona Essangui, président de l'organisation Tournons la page internationale, estime que les chefs d'État qui ont mené cette mission sont trop clivants et que l'Afrique dispose d'instances qui sont les seules habilitées à mener des médiations.
« C’est un échec diplomatique. Qu’est-ce qu’on a obtenu ? Le président Zelensky a rejeté cette médiation, le président russe a parlé, comme d’habitude, dans sa langue de bois. Les éléments choisis pour cette médiation n’étaient pas appropriés. Si l’Afrique veut envoyer une médiation, je crois que nous avons des instances africaines. Vous avez la Cédéao, vous avez la Ceeac, vous avez l’Union africaine. Il fallait absolument que ce soient les voix de l’Union africaine qui y aillent. Ce sont des voix qui sont, entre parenthèses, non partisanes. Mais pas les individualités qui se sont déjà affichées comme étant des fossoyeurs de la démocratie et qui sont déjà positionnées comme étant des amis de la Russie ou de l’Ukraine, et là ça fausse tout. Je pense que l’indifférence constatée auprès du président ukrainien vient de ce constat-là que je fais. Moi, je voudrais que par rapport à ce conflit, que les positions qui vont dans le sens de l’arrêt des hostilités soient des positions claires, que ce soit du côté de l’Ukraine ou du côté de la Russie. »
N'est-ce pas une hérésie, une vraie incongruité de voir un sommet Afrique-Russie, Afrique-Chine, Afrique-Inde, Afrique-Japon, avec un seul chef autour des dirigeants de nos 54 États ? Comment peut-on ainsi manquer de dignitié ?
60 ans après la naissance de l’OUA, au regard du bilan largement négatif de son action, ne faut il pas dissoudre l’Union africaine qui l’a remplacée et repenser à un autre instrument capable de porter l’espoir panafricain qui reprend de la vigueur ?
À LISBONE, LE SÉNÉGAL TENTERA D'ÊTRE LA TROISIÈME NATION AFRICAINE À VAINCRE LE BRÉSIL
Le Sénégal va tenter, mardi à Lisbonne (Portugal), après le Cameroun et le Maroc, d’être le troisième pays africain à réussir l’exploit de battre l’ogre brésilien qui a joué une quarantaine de match contre une quinzaine de pays africains
Le Sénégal et le Brésil se rencontrent, samedi à Lisbonne au Portugal pour leur deuxième match amical, après celui joué le 10 octobre 2019 à Singapour. Les Lions avaient tenu en échec la Seleção (1-1).
De la rencontre amicale gagnée (3-0) contre l’Algérie en 1965 à la victoire (4-1), en amical contre la Guinée, samedi dernier, en passant par le premier match officiel avec le Zaïre (actuelle République démocratique du Congo), le Brésil a toujours dominé les nations africaines sur le rectangle vert.
En une quarantaine de matchs disputés contre 15 pays africains, les Brésiliens n’ont perdu qu’à quatre reprises, trois fois contre le Cameroun et une fois contre le Maroc. Les Lions indomptables sont la seule nation africaine à avoir battu trois fois, le Brésil, en huit rencontres.
La victoire la plus récente est celle obtenue (1-0) lors de la troisième journée des matchs de groupe à la Coupe du monde 2022 au Qatar.
Le Maroc a réussi le même exploit (2-1), le 26 mars 2023, lors du deuxième match amical, entre les deux équipes, leur troisième rencontre, après celle de la Coupe du monde 1998 en France, en phase de poule qui a tourné en faveur du Brésil (3-0) des Ronaldo, Rivaldo et compagnie.
Les Lions de l’Atlas sont la seule équipe de l’Afrique du nord à avoir réalisé cette prouesse puisque l’Algérie, l’Egypte, septuple championne d’Afrique et la Tunisie n’y sont pas encore parvenues, en douze rencontres.
Les Fennecs de l’Algérie comptent quatre revers contre le Brésil dont un en match de poule de la Coupe du monde de 1986 au Mexique. Les Pharaons se sont inclinés à six fois contre l’équipe auriverde, là où les Aigles de Carthage de la Tunisie ont essuyé deux défaites contre la Seleção.
L’Afrique de l’Ouest, avec le Nigeria et le Sénégal, n’a pas pu faire mieux qu’un match nul en 2019, sur le même score d’un but partout. La Guinée s’est lourdement inclinée, 4-1, face au Brésil en amical, samedi dernier.
La sélection brésilienne a rencontré et battu à cinq reprises l’Afrique du Sud. Quatre fois en amical et une en demi-finale de la Coupe des confédérations, en 2009.
La Côte d’Ivoire a perdu (3-1) contre le Brésil en 2010, en match de poule de la Coupe du monde en Afrique du Sud. Les Black Stars du Ghana ont connu le même sort à quatre reprises face à l’équipe sud-américaine.
La République démocratique du Congo anciennement appelée le Zaïre, a été aussi défaite devant l’ogre brésilien. La Zambie et le Zimbabwe n’ont pas fait mieux en perdant en amical, contre le Brésil, respectivement en 2013 (2-0) et en 2010 (3-0).
L’Afrique de l’Est est aussi victime du Brésil, cinq fois champion du monde, puisque la Tanzanie a largement était dominée par les sud-américains (5-1), en amical en 2010.
par Cyr Maur Patinvoh
HALTE À LA DESTRUCTION DES BIENS PUBLICS
Détruire le bien public, n’est-ce pas là se rendre complice voire plus odieux que les prévaricateurs de la République dont on vilipende la conduite ?
Un grand nombre de pays africains connait depuis un moment, une recrudescence de marches et manifestations populaires à relents politiques, qui basculent bien tôt en échauffourées. Cette situation marquée par une escalade de la violence, tend peu à peu à s’ériger en norme, menaçant ainsi la stabilité et la quiétude des états, déjà mises à rude épreuve par les guerres, génocides, attaques terroristes, etc. Les cas du Bénin en mai 2019, du Togo depuis début 2020, de la Côte d’Ivoire suite à l’annonce du 3e mandat du président Ouattara ou encore du vaste mouvement de contestation du M5-RFP au Mali, pour ne citer que ceux-là, en constituent des exemples obvies.
Au-delà de la variété de ces mouvements, de leurs causes ou encore de leurs lieux de prévalence, s’ils ont une conséquence commune c’est bien les dégâts matériels qu’ils occasionnent notamment à l’encontre des biens publics (dégradation et destruction d’édifices, incendies volontaires de véhicules,des immeubles, des biens mobiliers ...).
Ne pas se tromper de cible
Une analyse de cette situation nous donne de nous apercevoir que les auteurs de ces actes de vandalisme se trompent manifestement de cible. En effet, dans l’incapacité de faire
pression de manière directe sur leurs bourreaux, ils déversent le surplus de leur colère sur les édifices publics. Mais comment comprendre ces actes de vandalismes ? Détruire le bien public, n’est-ce pas là se rendre complice voire plus odieux que les prévaricateurs de la République dont on vilipende la conduite ? De plus peut-on assurer que la destruction du bien public contribue à régler les problèmes de conservation abusive du pouvoir teintée de mal gouvernance par les dirigeants au sommet de l’état ? N’est-ce pas plutôt une méconnaissance de l’importance du bien public mais aussi de l’attitude adéquate à tenir à son endroit qui conduit à ces dérives ? Il convient donc de s’interroger sur la nature du bien public.
Impossibilité de confondre bien public et propriété des hommes d’Etat
Que peut-on comprendre ou retenir du bien public
Un bien public répond à deux conditions ou critères : la non-rivalité et la non-exclusion. D'une part, la non-rivalité d'un bien signifie que sa consommation par un individu ne prive pas un
autre individu de le consommer de la même manière. D'autre part, la non-exclusion désigne le fait qu'une personne ne peut en aucun cas être privée de consommer ce bien.
Autrement dit, un bien public est un bien que chaque individu peut consommer. La consommation d'un bien public ne peut pas être individualisée, il est impossible d'en tarifer l'usage.
La majorité des biens publics sont nécessaires au fonctionnement de la société.
L'ensemble des biens publics constitue le domaine public, affecté à l'usage direct du public ou à un service public.
Tels quels, ils doivent être protégés et respectés par tout citoyen, sans exception aucune car ayant été payés ou réalisés avec la contribution de tous. C’est en effet à partir des taxes et
les impôts que nous payons, des emprunts contractés au nom de toute la nation ou des financements extérieurs, que l’Etat gagne les moyens pour acquérir ces biens.
En droit international, un Etat souverain est vu comme délimité par des frontières territoriales établies, à l’intérieur desquelles ses lois s’appliquent à une population permanente, et comme constitué d’institutions par lesquelles il exerce une autorité et un pouvoir effectif. En ce sens, l’Etat béninois désigne la terre du Bénin occupée par ses citoyens et avec ses
institutions. Sur le Plan juridique, l’Etat peut être considéré comme l’ensemble des pouvoirs d’autorité et de contrainte collective que la nation possèdesur les citoyens et les individus en
vue de faire prévaloir ce qu’on appelle l’intérêt général, et avec une nuance éthique le bien public ou le bien commun »(Georges Burdeau, Traité de science politique). En cette matière,
l’Etat, c’est la personne morale, qui représente le peuple tout entier et qui œuvre pour le bien- être social général.
Cette distinction nous permet de comprendre que les infrastructures et tout ce qui est créé ou réalisé par l’Etat constituent le bien public, notre commune propriété,et non la propriété
privée des hommes d’Etat qui eux ne sont que de passage. Une personne morale qui incarne l’autorité de l’Etat, n’est ni le bien public, ni le propriétaire de ce bien. Ainsi, manifester du
dédain pour les édifices publics, contribuer à leurdestruction en espérant ainsi faire du tort aux gouvernants, c’est tout simplement se leurrer. C’est bien plutôt renforcer la dette nationale,contribuer à la décrépitude de l’Etat, et participer peu ou pour à sa déstabilisation. Mais c’est également s’exposer aux rigueurs et sanctions de la loi.
Des peines encourues par les auteurs de vandalisme, dégradation, destruction ou pillage de biens publics
Aucune manifestation, quel qu’en soit le motif, ne devrait conduire les citoyens à détruire les biens publics. Car la destruction, la dégradation ou la détérioration d’un bien public ou privé est une infraction prévue et punie par la loi. Ainsi :
L’article 37 de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990 dispose : « Les biens publics sont sacrés et inviolables. Tout citoyen béninois doit les respecter scrupuleusement et les protéger. Tout acte de sabotage, de vandalisme, de corruption, de détournement, de dilapidation ou d'enrichissement illicite, est réprimé dans les conditions prévues par la loi » ;
Les articles 812 et suivantde la Loi 2018-16 du 28 décembre 2018 portant code pénal en République du Bénin répriment ces actes par des peines allant de la réclusion criminelle à temps à la réclusion criminelle à perpétuité.
Au vu des conséquences générées par la destruction abusive des biens publics aussi bien pour la Nation que pour les vandales, il convient de repenser la désobéissance civile.
Nécessité de repenser la désobéissance civile
Nous ne saurions le dénier : il faut du courage, de la détermination, et un sursaut patriotique pour oser descendre dans les rues et s’opposer à un régime despote qui bafoue
constitution et droits élémentaires des citoyens. Seulement cette revendication nécessite d’être repensée et purifiée si elle se veut désobéissance civile.
En effet, l’un des moyens de préservation de l’Etat de droit parmi tant d’autres, n’est rien d’autre que la désobéissance civile prévue par la constitution du Bénin en son article 66 :
« En cas de coup d’Etat, de putsch, d’agression par des mercenaires ou de coup de force quelconque, tout membre d’un organe constitutionnel a le droit et le devoir de faire appel à tous les moyens pour rétablir la légitimité constitutionnelle, y compris le recours aux accords de coopération militaire ou de défense existants.Dans ces circonstances, pour tout Béninois, désobéir et s’organiser pour faire échec à l’autorité illégitime constituent le plus sacré des droits et le plus impératif des devoirs. »
Mais comme le rappelle bien Jean-Nazaire TAMA, docteur en droit public, « les Hommes épris de paix et de justice que nous sommes recommandent l’usage de la désobéissance civile en cas de ‘’remediumultimum ‘’ » (Jean-Nazaire TAMA, Le parrainage au Bénin, une gageure pour la « démocratie béninoise du moment et pour les élections présidentielles de 2021 : Mon manifeste, in La dépêche Afrique, [En ligne]). Dans ce sens, la désobéissance civile ne pourrait être, elle-même, cause de dérives et de violences. Elle doit plutôt être «un acte public non violent, décidé en conscience, mais politique, contraire à la loi et accomplie le plus souvent pour amener un changement dans la loi ou bien dans la politique du gouvernement.
En agissant ainsi, on s’adresse au sens de la justice de la majorité de la communauté et on déclare que, selon une opinion mûrement réfléchie, les principes de coopération sociale entre des êtres libres et égaux ne sont pas actuellement respectés ». (J.RAWLS, Théorie de la justice, trad. Parc. Audard, Paris, Seuil, 1987, p.405). Notons ici que l’accent est mis sur le caractère non-violent et pacifique de la désobéissance civile.
Au demeurant, quelle que soit l’injustice faite au citoyen par l’Etat, aucune possibilité ne lui est offerte par la loi pour réclamer justice par l’incivisme, la violence ou actes de vandalisme,de dégradation, de destruction ou de pillage. Partant, les infractions contre les biens publics sont pénalement répréhensibles. Il urge donc que les revendications et manifestations contre les régimes autocratiques soient repensées afin de s’inscrire dans le juste cadre de la désobéissance civile. Elle se doit d’être pacifique, respectueuse du bien public et empreinte d’esprit civique. Par ailleurs,les gouvernements gagneraient à être à l’écoute de leurs concitoyens pour éviter qu’ils aillent dans les rues. La conférence nationale des forces vives de la nation de février 1990 au Bénin ne nous a-t-elle pas en effet prouvé à quel point un dialogue inclusif des différentes composantes de l’Etat, vrai, sincère et qui ne fait acception de personne est gage de la paix ?
LUMIERE SUR LES FORCES ET FAIBLESSES DU SYSTEME
«Les données collectées auprès de 16 020 ménages à une échelle représentative de tous les 45 départements du pays révèlent que le taux de couverture de la protection sociale est approximé à 17%.»
Le consortium composé de cIcodeV Afrique, du Laboratoire de recherche sur les Transformations Économiques et Sociales (LARTeS/IFAn), du gRdR (Migration-citoyenneté-développement) et du conseil départemental de Rufisque, va procéder demain à la restitution de l'étude sur l'identification et l'évaluation des nouveaux modes de financement des programmes non contributifs de la Protection Sociale au Sénégal. Il s’est agi d’analyser l’existant et d’investiguer les espaces budgétaires mobilisables et autres solutions de financement innovantes envisageables à l’échelle nationale pour une extension de la protection sociale à l’horizon 2035. ce rapport dont «L’AS» détient une copie met la lumière sur le système non contributif et plus spécifiquement aux sept programmes suivants : (1) le Programme national de Bourse de Sécurité Familiale (PnBSF) ; (2) la gratuité des soins des enfants de 0 à 5 ans ; (3) la gratuité de la césarienne ; (4) la gratuité de l’hémodialyse ; (5) la carte d’Égalité des chances (cec) ; (6) le Plan Sésame ; et (7) les cantines scolaires.
«Les données collectées auprès de 16 020 ménages à une échelle représentative de tous les 45 départements du pays révèlent que le taux de couverture de la protection sociale est approximé à 17%.» Ces informations sont partagées par le Laboratoire de recherche sur les Transformations Économiques et Sociales (LARTES/IFAN) dans le cadre de l’étude sur l'identification et l'évaluation des nouveaux modes de financement des programmes non contributifs de la Protection Sociale au Sénégal. Cette enquête a permis d’ailleurs de se rendre compte que le besoin de financement des sept programmes est estimé à 237,02 milliards de FCFA en 2035 contre 121,1 milliards de FCA en 2023, soit un quasi-doublement en treize ans. Il s’agit du (1) Programme National de Bourse de Sécurité Familiale (PNBSF) ; (2) de la Gratuité des soins des enfants de 0 à 5 ans ; (3) de la Gratuité de la césarienne ; (4) de la Gratuité de l’hémodialyse ; (5) de la Carte d’Égalité des Chances (CEC) ; (6) du Plan Sésame ; et (7) des cantines scolaires.
«LES DEPENSES GLOBALES DE PROTECTION SOCIALE REPRÉSENTENT MOINS DE 11,0% DU BUDGET GENERAL ET MOINS DE 3,0% DU PIB»
Revenant sur l’état du financement de la protection sociale (PS) entre 2010 et 2021 au Sénégal, il est établi que les dépenses globales de protection sociale (dépenses budgétaires et celles des organismes spécialisés publics et privés de sécurité sociale) ont fortement augmenté. Elles sont passées de 192,4 milliards de FCFA en 2010 à 416,0 milliards de FCFA en 2020, soit un taux d’accroissement annuel moyen de 7,3%. Toutefois, souligne-t-on dans le rapport, entre 2010 et 2021, les dépenses globales de protection sociale représentent moins de 11,0% du budget général et moins de 3,0% du PIB.
En d’autres termes, révèle l’enquête, malgré la hausse brute des dépenses de protection sociale, leur part dans le budget reste non seulement relativement faible mais elle se trouve dans une tendance à la baisse. «Cela traduit par conséquent une allocation de moins en moins importante des ressources publiques à la protection sociale alors que les besoins dans ce domaine sont plus nombreux», lit-on dans le document parvenu à la rédaction.
S’agissant du financement de cette extension des programmes rendue nécessaire par l’évolution économico-démographique, le rapport indique que les autorités disposent de possibilités de prélèvement «indolores» qui permettront de mobiliser un volume de ressources suffisant pour couvrir la demande. «Ces niches que le pouvoir public peut mettre à contribution sans obérer le pouvoir d’achat des consommateurs sont : les ressources naturelles (pétrolières et gazières), les machines et équipement, le logement et les habitations, le transport et le tourisme, les télécommunications, les services financiers et jeux de hasard, les administrations publiques, les produits cosmétiques et certains produits alimentaires», apprend-on. Non sans soutenir que les postes permettant de dégager les ressources financières les plus importantes sont les ressources naturelles (pétrolières et gazières), les machines et équipement et certains produits alimentaires.
NECESSITE DE METTRE EN PLACE UN FONDS NATIONAL DE FINANCEMENT DE LA PROTECTION SOCIALE
En définitive, l'étude sur l'identification et l'évaluation des nouveaux modes de financement des programmes non contributifs de la Protection Sociale au Sénégal a prévu un certain nombre de recommandations. D’abord, à l’endroit des autorités en charge de la protection sociale, il a été demandé de mettre en place un fonds national de financement de la protection sociale avec un ancrage institutionnel très élevé (Présidence ou Primature). L’étude invite également les autorités à sensibiliser les décideurs au plus haut niveau sur le faible volume de ressources financières nécessaires pour accroître la couverture et/ou le bénéfice des initiatives de protection sociale. Elle les exhorte également à développer des stratégies de plaidoyer pour que les ressources consacrées à la protection sociale soient perçues non pas comme une «dépense» mais «un investissement»
Elle préconise aussi de renforcer le dispositif de collecte de données financières et de suivi/évaluation au sein de chaque programme de protection sociale ; et de mettre en place un dispositif de partage des données financières et sur les caractéristiques des bénéficiaires (anonymisées), désagrégées (localisation, milieu de résidence, type de prestation, etc.) et actualisées.
Toujours dans l’étude, le consortium exhorte les autorités à créer plus de synergie entre les dépenses de protection sociale réalisées par les différentes institutions et ministères
À l’endroit de la Société civile, le consortium pense que celle-ci devrait appuyer les collectivités territoriales à formuler leur politique locale de protection sociale et à identifier et sécuriser leur financement ; et à développer un plaidoyer pour sensibiliser les autorités sur l’existence de potentialités pour le financement de la nécessaire extension de la protection sociale. Elle recommande pour finir qu’il y ait une plateforme web pour la simulation de la demande et du besoin de financement de la protection sociale au Sénégal ; ainsi que la mise en place d’un observatoire permanent et indépendant sur le financement de la protection sociale.
par Ahmadou Lamine TOURÉ
QUAND ALLONS-NOUS CESSER D’ÊTRE MANIPULÉS ?
L’agitation du sujet de la Cour pénale internationale (CPI) au Sénégal, dans le contexte des troubles sociopolitiques de ces derniers temps, est nulle d’intérêt ! Comme souvent, la ficelle est si grosse qu’elle doit heurter l’esprit fin de tout un chacun.
L’agitation du sujet de la Cour pénale internationale (CPI) au Sénégal, dans le contexte des troubles sociopolitiques de ces derniers temps, est nulle d’intérêt ! Comme souvent, la ficelle est si grosse qu’elle doit heurter l’esprit fin de tout un chacun. Mais les manœuvriers de l’opinion et les pêcheurs de poisson ont ceci en commun que, pour piéger le plus grand nombre de cibles, ils doivent concevoir conséquemment d’appât. Le niveau de crédulité de l’opinion publique est généralement et paradoxalement fonction du degré d’imaginaire et de contrevérités contenus dans le narratif à elle servi, pour peu que son interlocuteur s’avère habilement populiste. Pour ainsi dire : en manipulation de masse, plus c’est gros, mieux ça passe !
Il s’y ajoute - et il faut le déplorer - la paresse intellectuelle ambiante qui inhibe le reflexe individuel d’aller à la bonne information, la cécité partisane mais aussi le silence regrettable de sachants, experts et universitaires, reclus dans le mutisme au lieu de s’ériger en torches éclairantes, souvent par crainte de représailles des censeurs forcenés de la vérité. Cela favorise l’épanouissement du populisme et le succès des manipulations politiques au sein de notre société. Chacun peut constater aujourd’hui l’étendue du danger de ces dérives pour notre existence commune et pacifique.
Jamais la manœuvre sur la CPI n’aurait dû susciter le moindre écho dans nos chaumières, où le plus urgent et vital à aborder avec lucidité, transcendance et patriotisme, demeure la protection de la Nation et la sauvegarde de la République, toutes deux agressées.
Qu’est-ce que la CPI ? Quels sont les crimes dont peut connaitre cette Cour ? Comment saisit-on cette juridiction internationale ?
La CPI est un tribunal international permanent, basé à la Haye, au Pays-Bas. Elle est instituée par un traité dénommé Statut de Rome de la Cour pénale internationale, entré en vigueur en juillet 2002. A ce jour, la CPI compte 123 Etats membres, dont le Sénégal qui est le premier à avoir ratifié le traité. La Cour est complémentaire des juridictions pénales nationales. C’est-à-dire qu’elle « ne se substitue pas aux systèmes nationaux de justice pénale ; elle en est le complément. Elle ne peut enquêter, et lorsque cela se justifie, poursuivre et juger des personnes, que si l’Etat concerné n’a pas ouvert d’enquête, se trouve réellement dans l’incapacité de le faire ou n’a pas l’intention d’agir en ce sens […] » Par ailleurs, l’article 5 du Statut de Rome dispose : « La compétence de la Cour est limitée aux crimes les plus graves qui touchent l’ensemble de la communauté internationale ». Il s’agit, selon cette disposition : des crimes de génocide ; des crimes contre l’humanité ; des crimes de guerre et du crime d’agression. S’agissant enfin de la saisine de la CPI, elle peut être effectuée à trois niveaux : le Conseil de Sécurité des Nations Unies, le Procureur de la Cour ou un Etat partie.
Il ressort que la menace de poursuite pénale internationale contre le gouvernement du Sénégal, est une vue de l’esprit, une gesticulation décousue, farfelue et inutile, orientée du reste davantage vers l’opinion que vers la Cour et les autorités nationales supposément incriminées. Cela ne sort pas du périmètre habituel d’une simple manœuvre de l’acabit de celles innombrables opérées jusqu’ici ; une énième manipulation populaire de ceux qui ont fini par percevoir erronément les contours de la vraie vie autour du monde virtuel devenu leur seul espace de fréquentation, d’affirmation voire d’existence.
Par ailleurs, la très bonne réputation des forces de défense et de sécurité (fds) sénégalaises dans le maintien de l’ordre et l’observance des principes de droits de l’homme, est mondialement connue. Mieux, elle est célébrée universellement, à travers par exemple la création en 2014, par le Conseil de Sécurité de l’ONU, de la « médaille capitaine Mbaye Diagne pour acte de courage exceptionnel », du nom de notre regretté compatriote, alors casque bleu, « qui a sauvé, sans arme et face à un danger extrême, la vie de centaines, voire d’un millier de Rwandais lors du génocide de 1994 au Rwanda ». Les sollicitations pérennes et sans cesse croissantes dont font l’objet nos fds pour être déployées dans les différents théâtres d’opérations de maintien de paix de l’ONU, attestent que la robustesse de leur image de marque est hors de portée des dénigrements spécieux bruyamment colportés ces derniers temps.
Au demeurant, l’esseulement du porteur unique de l’œuvre manipulatrice, l’avocat français Juan Branco, doit édifier chacune et chacun. En effet, partageant l’équipe de défense de son client avec près d’une cinquantaine de ses confrères, Branco est seul à épiloguer journellement sur la CPI et le Sénégal, abandonné par ses coéquipiers sans doute plus proches de leur crédibilité individuelle. Peut-être ne s’est-il pas remis de sa reconduite à la frontière par les services compétents sénégalais, dure expérience dont il s’estimait certainement exempté, surtout en terre inférieure africaine. Branco enrobe sa vindicte personnelle contre le gouvernement du Sénégal sous les oripeaux de la défense des sénégalais ; lesquels, en réalité, lui servent davantage d’arme que de cause.
En tous les cas, il est dans la rencontre des sentiments entre le manipulateur et le manipulé, un contraste que le second ne décèle ni ne soupçonne ; lui qui voue au premier de la considération et de l’attachement qu’il pense partagés alors que celui-ci le tient secrètement en petite estime pour son intelligence jugée sans épaisseur et sa personne perçue comme taillable et corvéable à merci. /.
LE SYNEPS DENONCE LES VIOLATIONS DU CODE DU TRAVAIL ET SONNE LA REVOLTE
En assemblée générale à Unité 22 de la Commune des Parcelles assainies, le Syndicat national de l’enseignement privé du Sénégal (Syneps), affilié à la Confédération des Syndicats Autonomes (Csa), s’insurge contre l’attitude du patronat
Les enseignants du privé se disent déçus de leurs employeurs qui, selon eux, violent en permanence le code du travail. Affiliés au Syndicat national de l’enseignement privé du Sénégal (Syneps), ces enseignants qui réclament des assises de leur secteur menacent de durcir le ton, d’ici la rentrée scolaire prochaine, si l’État ne recadre pas leurs employeurs.
En assemblée générale à Unité 22 de la Commune des Parcelles assainies, le Syndicat national de l’enseignement privé du Sénégal (Syneps), affilié à la Confédération des Syndicats Autonomes (Csa), s’insurge contre l’attitude du patronat qui, selon lui, viole en permanence le code du travail dans leur secteur. Une situation qui a favorisé des injustices sociales de toutes sortes dont l’absence de contrats de travail, des salaires dérisoires, absences de salaires en période de grandes vacances, absence de couverture médicale et de versement de cotisations sociales à l’Ipres entre autres.
Le secrétaire général du Syneps, Socé Fall, indique qu’ils sont dirigés et employés par des gens qui bafouent leurs droits. «Les enseignants du privé sont tous les jours licenciés de façon abusive, harcelés dans les écoles. Les femmes ne peuvent même pas bénéficier de congés de maternité, car elles sont immédiatement remplacées et ne peuvent plus reprendre leurs postes après l’accouchement. En effet, 90% des enseignants du privé n’ont pas de contrat valable validé par l’Inspection du travail. Nos patrons ne respectent pas nos droits. Si vous faites 03 mois dans une école, vous devez bénéficier d’un contrat de travail, mais tel n’est pas le cas. Les femmes en état de grossesse doivent être payées. Et lorsqu’elles accouchent, elles doivent être payées, malheureusement ce n’est pas le cas», peste le syndicaliste. Très amer, il estime que les enseignants du privé souffrent terriblement. «Nous sommes inquiets de notre situation et de notre devenir. Lors des grandes vacances, les enseignants du privé n’ont pas de salaires pendant trois mois. Ainsi, ils sont obligés d’aller dans les chantiers pour faire office de manœuvres afin que leurs familles puissent au moins manger».
Bouillant de leur colère contre leurs employeurs, Socé Fall ajoute : « Nous sommes dirigés par des gens qui appliquent un capitalisme sauvage. Tout ce qui les intéresse, c’est l’augmentation de leurs dividendes au détriment de nos droits sociaux. Tout cela doit cesser».
Face à ces manquements, Socé Fall et ses camarades du Syneps promettent une rentrée scolaire de feu, si l’État ne prend pas ses responsabilités. «Cette injustice sociale doit cesser au niveau de l’enseignement privé. Nous interpellons le gouvernement du Sénégal pour qu’il se préoccupe davantage des établissements d’enseignement privé. Nous sommes enseignants comme tous les autres enseignants. Au Sénégal, on ne demande pas ses droits, on les arrache. Donc que les parents d’élèves sachent que nous sommes prêts à tout pour entrer en possession de nos droits. Nous avons déjà mûri un plan d’action pour la satisfaction de nos revendications. Et rien ne sera exclu d’ici la rentrée scolaire prochaine. S’il faut faire des sit-in, des marches, des ports de brassards rouges, on le fera. Et si nous n’avons pas de satisfaction, nous irons en grève dès la rentrée scolaire prochaine. En tout cas, les patrons et les autorités étatiques sont avertis. Nous voulons d’ailleurs des assises nationales de l’enseignement privé pour remettre de l’ordre dans notre secteur car nous sommes exploités au-dessus de nos efforts», a indiqué Socé Fall.
BARTH VEUT FAIRE DE DAKAR UNE VILLE LUMIÈRE
Le maire de Dakar a présidé hier le lancement du programme d’éclairage public consacré à l’année 2023. Avec une manne financière de 5,6 milliards de FCFA, Barthélémy Dias entend faire briller le cadre de vie de la capitale.
Le maire de Dakar a présidé hier le lancement du programme d’éclairage public consacré à l’année 2023. Avec une manne financière de 5,6 milliards de FCFA, Barthélémy Dias entend faire briller le cadre de vie de la capitale. « Il est inédit de par son enveloppe financière (5,6 milliards de FCFA) et permettra sans nul doute l’amélioration du cadre de vie en endiguant les problèmes de sécurité et en redynamisant les espaces publics à la tombée de la nuit », a-t-il expliqué au sujet du projet qui « sera caractérisé par l’utilisation de matériels décoratifs avec des matériaux et des teintes qui s’adaptent aux conditions climatiques ainsi que l’introduction du concept d’éclairage architectural ».
MEntre autres édifices et quartiers ciblés par le programme, l’édile de Dakar a présenté le projet de l’éclairage des infrastructures sportives comme celui du stade de Grand-Yoff, du stade de Dieuppeul-Derklé et celles religieuses (Mausolées de Cambérène et de Yoff). En plus du pavoisement de certains axes de la capitale, ce volet du concept « Dakar Ville lumière » va aussi toucher Grand Yoff, les Parcelles assainies et une multitude jardins publics.