Condamnée à 2 dans de prison pour « incitation à la débauche » dans l’affaire « Sweet beauté » dans laquelle elle avait été inculpée pour « complicité de viol », Ndèye Khady Ndiaye a décidé de poursuivre a batille judiciaire.
Condamnée à 2 dans de prison pour « incitation à la débauche » dans l’affaire « Sweet beauté » dans laquelle elle avait été inculpée pour « complicité de viol », Ndèye Khady Ndiaye a décidé de poursuivre a batille judiciaire. Les avocats de la prolétaire du salon de massage que fréquentait Ousmane Sonko ont interjeté appel ce mercredi. L’information est livrée par Me Moussa Sarr.
Lors de l’audience devant la Chambre criminelle, l’ex patron d’Adji Sarr, en état de grossesse très avancée, a plaidé seule, ses conseils s’étant retirés pour réclamer le renvoi.
Avec cet appel, sa condamnation est suspendue en attendant la suite.
LE SÉNÉGAL DEBOUT CONTRE L’ARBITRAIRE ET LA DICTATURE DE MACKY SALL
En tant qu’africains nous sommes solidaires de la lutte du peuple sénégalais pour la liberté et la dignité. En tant que démocrates, nous refusons que la démocratie et l’Etat de droit puissent reposer sur la volonté d’un individu
Depuis plusieurs mois, le Sénégal vit une tension sociale suscitée par la volonté du président Macky Sall de briguer un 3e mandat et d’empêcher par tous les moyens, y compris la violence, toute contestation. On dénombre déjà plusieurs victimes de cette malheureuse situation, essentiellement des jeunes. Le président du Pastef Ousmane Sonko, candidat déclaré à l’élection de 2024 et principal adversaire du régime de Macky Sall, subit des pressions multiformes pour l’empêcher d’être éligible. Peu à peu, le président Macky Sall s’est définitivement lancé sur le chemin du déshonneur, de la traîtrise et de la dictature. Karim Wade, Khalifa Sall bien avant et aujourd’hui Ousmane Sonko, Aliou Sané et des centaines de jeunes sont opprimés par le régime.
Cette situation malheureuse que vit le Sénégal vient rappeler à quel point nos dirigeants ne tirent jamais leçons du passé. Ils sont prêts à bruler leur pays pour chauffer leur café, comme le dirait le Journaliste burkinabè Norbert Zongo.
La situation du Sénégal nous interpelle en tant qu’africains et démocrates. En tant qu’africains nous sommes solidaires de la lutte du peuple sénégalais pour la liberté et la dignité. En tant que démocrates, nous refusons que la démocratie et l’Etat de droit puissent reposer sur la volonté d’un individu en lieu et place de la volonté de la loi. Cette solidarité, nous l’exprimons aujourd’hui par notre soutien sans réserve au peuple sénégalais en lutte contre un régime, qui, au nom de la conservation du pouvoir, a perdu la raison.
C’est pourquoi, nous, organisations signataires de la présente déclaration :
Condamnons avec force, les violences illégitimes commises à l’encontre des populations civiles par le régime de Macky Sall ;
Condamnons les ambitions destructrices de Macky Sall qui conduisent le Sénégal dans des moments de troubles et d’instabilité qui ruinent son image et freinent son progrès social et économique ;
Condamnons l’absence de fermeté des organisations sous régionales, africaines et internationales face à la barbarie du régime de Macky Sall ;
Appelons les magistrats, les officiers et agents de police judiciaire, les éléments les forces de l’ordre du Sénégal, qui, par peur, appât du gain facile, contrainte ou excès de zèle, se soumettent à la volonté du régime de Macky Sall en lieu et place de l’intérêt général, à se ressaisir pendant qu’il est encore temps ;
Appelons Macky Sall à prendre sans délai, toutes les dispositions utiles pour mettre fins aux violences et libérer les manifestants arbitrairement détenus dans les geôles ;
Appelons le peuple Sénégalais à rester debout et à prendre en main son destin comme il a toujours su le faire pour dire non à l’arbitraire et à la dictature ;
Appelons le peuple africain et toutes les organisations panafricainistes sincères à soutenir le combat de libération engagé par le peuple Sénégalais pour barrer la route au 3e mandat de Macky Sall et à l’instauration de la dictature.
C’est dans les moments difficiles que les grandes Nations s’affirment, c’est pourquoi nous ne doutons point de la victoire finale du peuple sénégalais sur l’arbitraire.
Ont signé :
Le Balai Citoyen ;
La Mobilisation des Intelligences pour le Faso et l’Afrique (MIFA) ;
Le mouvement SENS ;
Deux heures pour KAMITA (Afrique).
par Doudou Ka
CETTE VÉRITÉ IRRÉFUTABLE QUE VOUS NE SAURIEZ CACHER
EXCLUSIF SENEPLUS - Ce que le Sénégal traverse, aujourd’hui, n’est que la conséquence tragique et destructrice des prophéties du pire d’Ousmane Sonko avec son « mortal kombat » - Réponse à Boubacar Boris Diop, Felwine Sarr et Mohamed Mbougar Sarr
Réponse à Boubacar Boris Diop, Felwine Sarr et Mohamed Mbougar Sarr
Sous le titre « Cette vérité qu’on ne saurait cacher », vous avez publié une réflexion qui a été largement relayée par la presse nationale. Je l’ai lue avec beaucoup d’intérêt. Et je profite de cette tribune pour vous dire tout mon respect pour cette certaine excellence intellectuelle sénégalaise que vous incarnez. Et si j’ai pris le parti de vous répliquer, c’est uniquement en ma qualité de citoyen sénégalais, d’intellectuel et d’ingénieur qui nourrit une forte passion pour le développement de son pays. Le jeudi 1er juin 2023 aurait pu être un jour presque normal, parmi tant d’autres dans la marche de notre pays. Mais voilà que le verdict du procès Ousmane Sonko-Adji Sarr en a fait un des moments les plus sombres de notre histoire, avec son cortège de morts, d’agressions et de destructions qui ont choqué et attristé à travers le monde entier.
Ces événements, je ne les ai pas regardés sur une télé haute définition, je les ai vécus dans ma chair, au milieu des déflagrations, mes domicilies de Ziguinchor et de Dakar attaqués, assistant à l’agression de la République du Sénégal, la nôtre. Quarante-huit heures infernales pendant lesquelles, notre pays a frôlé l’anéantissement de son système démocratique. Alors messieurs, les crises graves, comme celles que le Sénégal vient de connaître, doivent être des moments de vérité et non de positionnement partisan. Ce qui s’est joué sous nos yeux, c’est le prix de la responsabilité de tous ceux qui, depuis des mois, nous ont abreuvé d’une rhétorique imbibée de haine et ruisselante de violence.
Alors pourquoi me suis-je senti si mal à l’aise en vous lisant ? Parce que votre analyse est délibérément à charge. En vous ruant exclusivement sur le président de la République Macky Sall avec une férocité partisane, vous vous êtes érigés en directeur de conscience en élevant en même temps, un épais mur de silence pour taire les dérives du Pastef et de l’homme par qui tout est arrivé, Ousmane Sonko, qui aura passé tout son temps, à diffamer, à manipuler les jeunes, à diviser les filles et fils du pays et à défier les institutions de la République. Mais ça, c’est l’autre vérité irréfutable. Celle que vous avez voulu nous cacher. Le Sénégal est un engagement que nous partageons. Jeter un regard critique sur la gouvernance du président Macky Sall, quoi de plus normal dans un État démocratique, mais cela ne devrait pas vous empêcher d’ouvrir vos yeux sur les causes des événements tragiques que notre pays vient de traverser et qui ont failli porter un coup fatal à nos institutions.
De quoi cette déflagration est-elle le nom ? Tout est parti des écarts intimes d’un présidentiable nommé Ousmane Sonko qui a enfreint un couvre-feu, en utilisant abusivement, à des fins personnelles, les privilèges de député que le peuple du Sénégal lui avait octroyés. Au moment où des millions de Sénégalais acceptaient, bon gré mal gré, les rigueurs et contraintes liées au confinement Covid-19. En bravant les restrictions de circulation imposées à tout un peuple, pour aller « corrompre » une jeune masseuse de 20 ans dans un jacuzzi, Ousmane Sonko a roulé à contresens des règles de conduite républicaine, oubliant par la même occasion, de joindre ses actes à ses discours. Pour quelqu’un qui avait mis l’éthique et la morale au poste de commande de sa stratégie de conquête du pouvoir, c’est une faute qui, dans un pays normal, constituerait un arrêt de mort politique pour le président du Pastef.
Et les exemples sont légion
DSK, tout puissant patron du FMI, a été renversé et détruit, sa carrière politique pulvérisée en quelques heures et pour moins que le cas Ousmane Sonko. Qui ne se souvient pas de l’affaire Monica Levinsky. Une jeune stagiaire au début de la vingtaine, comme Adji Sarr, qui a failli provoquer la destitution d’un président américain. Le 17 août 1998, Bill Clinton admet devant les caméras avoir eu une liaison avec Monica Lewinsky. Il avait tout nié tout au début de l’affaire. C’est son ADN, retrouvé sur un vêtement porté par la stagiaire qui a fini par le confondre. Ousmane Sonko a refusé, il faut le rappeler tout prélèvement de son ADN pour aider à la manifestation de la vérité. Le point commun à ses deux scandales sexuels est que du haut de leur toute puissance, Directeur Général du FMI pour l’un et président de la toute première puissance mondiale pour l’autre, tous les deux accusés ont accepté de se soumettre à la justice américaine. Pas Ousmane Sonko, comme si la justice était pour les autres.
Où étiez-vous lorsque le champ politique ne résonnait qu’au rythme de la défiance et de l’outrance d’un homme, Ousmane Sonko. Où étiez-vous quand tout un pays n’était abreuvé que de « force restera au peuple ». Où étiez-vous quand Ousmane Sonko lançait ses appels au « mortal Kombat », à la résistance et à la désobéissance. Où étiez-vous quand le président de Pastef, pénétré de son sentiment d’impunité médiatique et judiciaire, imbibé de son illusion de puissance, donnait rendez-vous aux jeunes de tout le Sénégal « pour la solution finale », aller déloger le président de la République. Où étiez-vous lorsque Ousmane Sonko indexé toute une communauté ethnique qu’il accusait d’être les petites mains de l’État pour diviser la Casamance. Où étiez-vous lorsque le président du Pastef traitait nos magistrats de corrompus, insultait nos généraux de l’armée, accusait les forces de défense et de sécurité d’assassinat ? Où étiez-vous lorsque Ousmane Sonko, dans une posture antirépublicaine, refusait de reconnaître la légitimité du président Macky Sall ? Diantre ! Où étiez-vous, quand Ousmane Sonko, triomphant et au faîte de sa popularité politique, menaçait de mort le Président Macky Sall. Où étiez-vous quand Ousmane Sonko menaçait avec ses moyens « de rendre le pays ingouvernable ». Nous avons tous eu tort de ne pas le prendre au mot. De là à penser que le scénario noir de ces derniers jours était écrits d’avance. Où étiez-vous lorsque Ousmane Sonko, s’adressant à son accusatrice, la comparait à « une guenon atteinte d’AVC » se laissant aller à perdre son froid avec une insolence indigne d’un présidentiable : « si je devais céder à la tentation du viol, je me choisirais plutôt une vénus ». Où étiez-vous quand Ousmane Sonko se vautrait dans cette inadmissible indécence.
Depuis les accusations de viol portées contre lui, tout dans le discours d’Ousmane Sonko n’est que violence, outrance et défiance. Mais tout cela n’est que la conséquence de l’adulation médiatique du président du Pastef, ajoutée à l’indulgence coupable de nos élites, de nos intellectuels qui se sont affranchies des règles de l’idée républicaine, pour la défense d’un homme, plus préoccupé par son sort personnel que par la République, prêt à s’emparer illégitimement d’un pouvoir des mains d’un président qui tient sa légitimité du suffrage universel. Ce que le Sénégal traverse, aujourd’hui, n’est que la conséquence tragique et destructrice des prophéties du pire d’Ousmane Sonko avec son « mortal kombat ». Il ne s’est trouvé aucun intellectuel pour tirer le signal d’arrêt d’urgence, pour stopper les dérives antidémocratiques et l’aveuglement populiste d’un parti et de son chef qui, pour prévenir toute condamnation qui pourrait entraver la candidature d’Ousmane Sonko en 2024, n’ont eu de cesse de menacer et d’intimider toute personne ou institution qui se mettrait en travers de leur chemin vers le Palais. Quoiqu’il en coûte. Mais vouloir brûler tout un pays, y installer le chaos pour espérer prendre le pouvoir aura été un calcul perdant.
Alors chers messieurs, on aurait aimé vous entendre sur la dénonciation de cette machine infernale à brûler et à saccager qui s’est acharnée avec une barbarie sans nom sur nos universités, nos collèges, nos lycées et même nos écoles primaires ; du jamais vu au Sénégal. Jamais, des manifestants sénégalais ont atteint un tel degré d’ignominie pour faire triompher une cause politique. Ces attaques contre des lieux du savoir et d’autres secteurs vitaux de notre économie comme les banques, le réseau de distribution d’eau et d’électricité, sont l’illustration de l’intrusion dans les manifestations de fantassins de l’anarchie trop impatients de prendre le pouvoir, dont l’objectif était de provoquer l’effondrement de notre démocratie et l’anéantissement de la République. Là aussi, motus et bouche cousue. Les Sénégalais que nous sommes, républicains et démocrates de tout bord, attendaient un peu plus d’un prix Goncourt. Mais, au lieu d’éclairer, vous avez asséné vos certitudes, mettant tout sur le dos du Président Macky Sall. Quid des responsabilités d’Ousmane Sonko qui porte une immense responsabilité politique et morale dans la survenue des événements exceptionnels que notre pays vient de traverser ? Lorsque vous écrivez que « la situation en cours résulte de la dérive autoritaire du président Macky Sall. L’hubris d’un pouvoir qui emprisonne ou exile ses opposants les plus menaçants, réprime les libertés et tire sur son propre peuple avec une révoltante impunité », vous profanez l’essence même de l’honnêteté intellectuelle qui recommande que vous vous éloigniez des prises de position opportunistes.
Car, ce qui se joue, aujourd’hui, et demain dépasse les arithmétiques politiques et électorales. C’est le choix de la stabilité contre l’aventurisme, le choix de la République contre l’obscurantisme, le choix de la démocratie contre l’anarchie. Et aucune ambition politique, fut-elle présidentielle, ne justifiera pas qu’on ait pu manipuler et instrumentaliser une horde de hors-la-loi qui, de manière, réfléchie, orchestrée, et méthodique, ont voulu détruire la République du Sénégal, la plongeant dans un cycle de violence dramatique et inédite et créant une commotion majeure dans le pays. La vitrine démocratique sénégalaise s’est incontestablement fissurée. Mais elle ne s’est pas fracassée. La République ne s’est pas effondrée. L’État est resté debout. Les digues démocratiques n’ont pas cédé. Une belle réponse à ceux qui avaient déjà commencé à théoriser la fin du destin Sénégalais. En ce moment plus qu’à un autre, je veux adresser toute ma reconnaissance aux Forces de défense de sécurité sénégalaises que vous accusez de « dé-républicanisation ». Personne n’a le droit de piétiner l’honneur et la dignité de nos policiers, gendarmes et militaires qui sont les premiers serviteurs de la Nation. Le devoir de l’Etat est de nous protéger. C’est la base de son existence. Les FDS en sont le pilier. Elles méritent tout notre respect parce qu’elles ont risqué leurs vies pour préserver les nôtres et notre système démocratique. S’ils n’avaient pas fait face aux forces insurrectionnelles qui voulaient détruire notre pays, je ne serai certainement pas là en train d’échanger avec vous. Échanger, délibérer, deux mots justement, qui sont aux confins de la démocratie.
Les ruptures et les déchirures provoquées par les événements que nous venons de vivre ont créé un profond traumatisme dans le pays. Il ne suffira pas de claquer les doigts pour remettre les cœurs et les esprits en état de dialoguer, comme il ne s’était rien passé. On ne redémarre pas un pays comme on redémarre une voiture. Dans la crise, il est impératif de penser à demain, au futur de notre pays. Opposition et pouvoir doivent renouer les fils du dialogue. C’est un impératif politique et patriotique catégorique. C’est pour cela que le dialogue national lancé par le président Macky Sall est une réponse à cette demande sociale des concitoyens. Nous avons une communauté de destin. Ce qui ne veut pas dire que l’union des cœurs est forcément l’unité des idées. Nous sommes un pays de liberté où toutes les oppositions se sont toujours librement exprimées mais dans le cadre des principes républicains. Car, aucune démocratie ne s’est construite sur la haine, la violence, la rancune et les rancœurs. Il est de la responsabilité de chaque Sénégalais de veiller à la stabilité du pays pour que le Sénégal, portes et fenêtres ouvertes, puisse continuer à résonner comme un hymne à la démocratie et à l’espérance pour toute les filles et les fils de notre belle République.
Doudou Ka est ingénieur civil des Ponts et Chaussées et banquier d’affaires,
Coordonnateur national du S24 : Convergence des Démocrates pour la Sauvegarde de la République
Par Me Wagane FAYE
L’ERREUR EST HUMAINE, MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Mais si humaine soit-elle, celui qui la commet sciemment est susceptible de poursuites, et éventuellement encourir des sanctions et être tenu à réparer le préjudice qu’il a causé.
Mais si humaine soit-elle, celui qui la commet sciemment est susceptible de poursuites, et éventuellement encourir des sanctions et être tenu à réparer le préjudice qu’il a causé.
Quant à celui qui s’amuserait à porter plainte sans fondement contre quelqu’un, et lui porter préjudice, il peut courir le risque d’une action pour dénonciation calomnieuse dans certains cas.
J’avoue que je suis inspiré par la situation catastrophique, au double point de vue économique et humain, et parla forte probabilité de responsabilité qui pèserait surle Président Macky Sall en rapport avec la plainte de Mme Adji Sarr sans laquelle, les pertes en vie humaine et en biens matériels subis dans notre pays depuis deux ans, n’auraient pas eu lieu.
La responsabilité de notre chef de l’Etat repose essentiellement sur le fait incontestable que dès lors qu’il détient à lui seul tous les pouvoirs de l’Etat, toute catastrophe à l’origine fautive que les citoyens vivent en ce moment, l’implique et partant, il est tenu d’en répondre. C’est la contrepartie du fait d’avoir accaparé tous les pouvoirs. Tous les citoyens, notamment les intellectuels savent de quoi je parle. Mais si certains parmi eux ont fait le choix de ne pas l’admettre, soit par ignorance, soit par je m’enfoutisme, soit par opportunisme, en âme et conscience, ils savent bel et bien que le pouvoir n’est nullement partagé chez nous. Donc la charge des responsabilités de toutes sortes ne doit incomber qu’à celui qui concentre tous les pouvoirs dans ses mains.
Quant à ceux qui en souffrent, ils ont fait le choix de tourner le dos aux possibilités de tirer profit des subsides que le « béni-oui-oui Monsieur le Président » à chaque occasion, leur permet d’atteindre et de jouir.
Plusieurs faits peuvent permettre à tout un chacun de constater que, telle que la gestion du pouvoir d’Etat est constitutionnellement et réglementairement agencée dans notre pays, ce qui ne date pas de la prestation de serment du Président Macky Sall pour s’installer au trône, il importe de le souligner. Mais s’arcbouter sur l’argument consistant à dire « mes prédécesseurs ne gouvernaient pas autrement », ne nous fait pas avancer. Pire, cela peut faire que certains pays d’Afrique qui prenaient le Sénégal, jusqu’à une époque récente, comme un exemple à suivre, se détrompent et aillent chercher des exemples à suivre ailleurs.
Là où la concentration excessive des pouvoirs entre les mains du chef de l’Etat est le plus nocive, c’est l’effacement des frontières entre les pouvoirs. Cette notion de frontières entre les pouvoirs pourrait faire sourire certains qui ont pris note de ce qu’il y a longtemps qu’elle s’est mise à faire des pas de géant en arrière.
En me souvenant de mon mandat de député sous le régime du Président Abdoulaye WADE, je persiste et signe que les parlementaires ne servaient à rien, sauf à applaudir. Ils ne faisaient ni contrôle de l’action du gouvernement, ni enrichissement de la réflexion prospective.
Et c’était compte tenu de cette réalité que, lorsque le Président Abdoulaye WADE avait décidé, pour des raisons de politique politicienne, de proroger notre mandat de député, en faisant fi de la Constitution, d’un commun accord, sous l’impulsion du Professeur Abdoulaye BATHILY, à l’époque Secrétaire Général de la LD, parti en coalition avec le PDS, nous primes la décision de démissionner car conscients du fait qu’accepter la prorogation de notre mandat de députés, par la seule volonté du chef de l’exécutif, sans piper mot, aurait signifié que nous demeurerions sous sa coupe et mettrions nos professions de foi sous cape.
Le Président Abdoulaye WADE qui, étant dans l’opposition, fustigeait le fait qu’ « au Sénégal on ne démissionne pas », sous entendu même si on vous fait avaler des couleuvres, aurait dû féliciter ses « amis » de la LD que nous serions, qui venaient de prouver qu’ils avaient pris au sérieux ses propos d’opposant, auxquels lui-même ne croyait certainement pas. Pour la petite histoire, une secrétaire au cabinet d’Abdoulaye BATHILY, que j’avais croisée dans un couloir de l’Assemblée nationale, après m’avoir informé que celui-ci venait de faire déposer à son secrétariat de vice-président du bureau de l’Assemblée les clés de son bureau et celles de sa voiture de service, actant ainsi sa démission, m’avait dit : « on n’a jamais vu ça ! ».
Ceci dit, pour éviter les menus détails qui allongeraient mon papier, je passe audit pouvoir judiciaire.
Comme le pouvoir législatif, le pouvoir judiciaire n’en est pas réellement un. On en juge mieux par les résultats des recours dans le domaine politique et aussi à l’occasion des jugements des litiges où est greffable une quelconque préoccupation à caractère politique.
Rien n’y fait. Même une affaire purement civile au sein d’un couple, on en a connu un cas, sans la moindre connotation de la notion d’ordre publique, même une affaire qualifiée de pénale à dessein, dans la rigueur des principes et une application rigoureuse de la loi pénale, si la préoccupation politicienne force la porte et s’introduit dans la chambre des débats, le droit en sort ipso facto. Des cas concrets pour corroborer pourraient être développés avec des détails pertinents, mais ce serait superflu, tellement cela reviendrait à défoncer des portes déjà plusieurs fois ouvertes.
Il s’y ajoute que Monsieur le Président se serait passé de l’organisation d’un dialogue dithyrambique digne d’un meeting de lycéens, qui aurait permis à certains élèves distingués dans l’art de la laudation de faire croire à Monsieur le Proviseur qui aurait été à l’origine de la rencontre, qu’elle peut être utile. L’ex-mentor de Monsieur le Président Sall avait l’habitude de dire à ses partisans qu’ils ne connaissent pas les Sénégalais. Mais lui aussi, je doute qu’il les connaisse. En tout cas pas mal de raisons permettent d’en douter.
A entendre certains intervenants au Dialogue, on dirait que, pour eux, les meilleures interventions sont celles qui rivalisaient dans l’art de décocher des flèches les plus méchantes les unes que les autres sur Ousmane SONKO. A quelles fins ? Allez savoir.
N’eût été ce que je lisais sur le visage du Président de séance, attestant apparemment des marques de satisfaction, je me serais demandé si la plupart des présents au dialogue réfléchissaient à la très sérieuse question de savoir dans quel état sera maintenu notre pauvre pays jusqu’à la fin de la précampagne et de la campagne électorale pour les futures élections présidentielles. Puisque, comme on dit gouverner c’est prévoir, j’invite Monsieur le Président de la République à réfléchir sur la situation qui prévaudra dès aujourd’hui.
A mon avis, peuvent avoir raison les irresponsables qui soutiennent qu’il vaut mieux être un citoyen inconscient qu’un citoyen qui se pose des questions, notamment sur l’avenir du Sénégal. Ne peut-on pas rétorquer à ceux-ci que notre pays a besoin plutôt que ses fils unissent leurs efforts chaque fois que de besoin pour contribuer à sa bonne marche.
Me Wagane FAYE, Avocat à la Cour
QUAND LE MINISTRE ABDOUL AZIZ TALL INDIQUAIT DEJA DES PISTES DE SOLUTIONS
S’exprimant sur la crise politico-judiciaire que traversait le Sénégal dans les colonnes de « Sud-Quotidien », l’ancien ministre Abdoul Aziz Tall avait déjà indiqué des pistes de solutions et de réflexions de sortie de crise.
Synthèse de Pape Ndiaye (Interview publiée dans Sud-Quotidien en septembre 2022) |
Publication 07/06/2023
Dans une interview exclusive accordée à notre confrère « Sud Quotidien » courant septembre 2022, Abdoul Aziz Tall, ancien ministre en charge du suivi du Pse et exdirecteur de cabinet du président de la République Macky Sall, indiquait déjà des pistes de solutions à la crise politique actuelle que traverse le Sénégal. Après lecture, « Le Témoin » a jugé utile de revenir sur quelques extraits de cet entretien appuyés sur des exemples concrets.
S’exprimant sur la crise politico-judiciaire que traversait le Sénégal dans les colonnes de « Sud-Quotidien », l’ancien ministre Abdoul Aziz Tall avait déjà indiqué des pistes de solutions et de réflexions de sortie de crise. L’argumentaire qu’il y développait s’adapte à la situation politique que traverse actuellement notre pays depuis la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ». Il faut dire que dansl’entretien qu’il avait accordé à « Sud Quotidien », l’ancien directeur général de la Lonase avait énuméré et déploré beaucoup de dérives qui touchaient la société sénégalaise. Le journal lui avait demandé justement quelles conséquences pourraient entraîner ces dérives dans notre société. L’ancien membre du très prestigieux bureau Organisation et Méthode (BOM mis en place par le président Léopold Sédar Senghor avait répondu que tous ces discours polémistes, qui dérapent à certaines occasions sur des sujets jusqu’ici tabous de notre société comme les questions ethniques, religieuses, confrériques ou régionalistes entre autres, concourent à envenimer les rapports entre le pouvoir et l’opposition « surtout l’opposition c’est-àdire celle considérée comme radicale, et constituent une réelle menace à la cohésion sociale qui a toujours été la compétence distinctive du Sénégal en Afrique. Au lendemain des élections locales, je vous faisais humblement remarquer qu’en lieu et place d’une adversité politique empreinte de courtoisie et d’élégance républicaine, qui devrait être la norme dans une démocratie, les acteurs en sont venus aujourd’hui à entretenir des relations d’animosité, de violence, sur fond de menaces, d’attaques personnelles, de défiances et d´avertissements musclés » déplorait-il.
Pensait-il qu’il soit possible de rapprocher les différentes positions ? A cette question, Abdoul Aziz Tall a répondu que notre pays a toujours été considéré comme un État de droit et de démocratie. « Mais l’État de droit et de démocratie est intrinsèquement lié, entre autres, à la qualité des relations entre le pouvoir et l’opposition. Dès lors, un pays sans opposition ou avec une opposition faible ou affaiblie ne saurait être considéré comme une véritable démocratie. L’un dans l’autre, de réels dangers pourraient guetter la démocratie sénégalaise. En effet, lorsqu’un contrepouvoir formel et solide n’existe plus dans une démocratie pour exprimer la position de la minorité, c’est le peuple lui-même ou une partie de ce peuple qui risque de se dresser en une véritable opposition informelle et sans attache idéologique conventionnelle. Et cette forme d’opposition spontanée conduit irrémédiablement à des dérives anarchiques qui appellent à la répression et à l’usage de la force. Et comme je l’ai dit dans un précédent entretien, et je le répète : une vraie démocratie a davantage besoin d’oxygène que de lacrymogènes pour exister et garantir la paix et la stabilité sociale » indiquait avec beaucoup de pertinence l’ancien directeur de cabinet du président Macky Sall.
Le président Macky Sall est le père de la Nation…
Avait-il un conseil ou suggestion à faire aux acteurs politiques pour éviter que le pays ne s’enlise ? « Dans ce contexte où les acteurs politiques se regardent en chien de faïence, je suggère à Monsieur le Président de la République, père de la Nation et principale figure du jeu politique, d’être le métronome de la restauration d’un climat de paix en évitant de suivre tous ceux qui se complaisent dans cette situation de belligérance avec l’opposition, en particulier celle radicale incarnée par Yewwi Askan Wi, qui vient de démontrer sa représentativité à travers les résultats de ces élections législatives. Il y a d’autant plus intérêt que c’est lui, et lui seul qui est élu au suffrage universel, et qui a pour objectif de livrer un bilan au peuple à la fin de son mandat. Par conséquent, il doit éviter toute situation de nature à menacer la stabilité du pays, et conséquemment entraver le déroulement normal de la mise en œuvre de son programme de politiques publiques » conseillait avec beaucoup de sagesse le ministre Abdoul Aziz Tall. Une autre question de « Sud Quotidien » : Quel serait alors le mode opératoire de cette suggestion au Président de la République ? Selon Abdoul Aziz Tall, le président Macky Sall doit commencer d’abord par considérer ses adversaires politiques comme des opposants à son régime à l’image de ce qui existe dans tous les pays démocratiques du monde et non comme de simples « perturbateurs » de sa gouvernance, qu’il chercherait à rendre insignifiants.
Le jour où Abdou Diouf a reçu Me Wade en pleine crise
Avec des exemples concrets, Abdoul Aziz Tall a rappelé le jour où le Pape du Sopi a été recu au Palais en pleine crise politique. « Ce jour-là, le président Abdou Diouf a reçu en audience en pleine crise politique Abdoulaye Wade dans une atmosphère électrique. Ce jour-là, la tension avait atteint un point tel que nous n’avions pas quitté nos bureaux de la présidence de la République, tant il y avait des craintes que le pays allait s’embraser. Il me paraît impératif que le Président de la République adopte une autre stratégie de lutte contre ses adversaires politiques. La très forte tendance aux attaques personnelles et autres suspicions liées aux recours à des dossiers judiciaires, aux emprisonnements, à la transhumance d’opposants ont assurément montré leurs limites. Cette stratégie est non seulement contreproductive pour lui et ses partisans, mais encore elle ne peut que contribuer à envenimer davantage le climat social et, paradoxalement, à renforcer cette opposition radicale. Il faut en convenir : ils sont nombreux au sein de l’opinion à considérer la stratégie actuelle du pouvoir comme de simples manœuvres visant à éliminer des adversaires politiques. La forte percée de l’opposition au cours de ces élections législatives indique clairement que la transhumance comme la stigmatisation des opposants n’ont pas été des stratégies payantes. Le président de la République lui-même devrait s’en convaincre en se souvenant de ce large élan de solidarité dont il avait bénéficié lorsque le président Abdoulaye Wade avait voulu le liquider politiquement à travers des accusations dont tout le monde savait qu’elles relevaient de sordides manœuvres politiciennes. Le chef de l’Etat est seul à pouvoir amorcer ce processus de dégel tant souhaité de ce climat malsain qui règne dans le pays, en invitant ses partisans à recentrer le débat. D’autant que figurent dans son propre camp des cadres hommes et femmes ayant une solide formation académique, universitaire, dotés de bagages intellectuels et capables de soutenir un débat d’idées face à n’importe quel challenger. Ce sont ceux-là dont il doit favoriser la participation à un débat politique contributif et non ceux dont le langage comme les comportements heurtent plutôt la sensibilité de la majorité de leurs concitoyens. Nos hommes politiques, comme dans toutes les démocraties du monde, sont obligés de se parler, de se concerter afin d’éviter de plonger le pays dans des lendemains incertains où les citoyens finissent par devenir de simples otages stressés d’une guéguerre sans fin » ajoutait le ministre Abdoul Aziz Tall qui eu à servir à la présidence de la République sous le régime du président Abdou Diouf.
Le Sénégal, un pays divisé par la haine et l’animosité
Nos confrères lui avaient demandé si, pour que ce pacte républicain soit une réalité, il ne faudrait pas que l’opposition aussi soit dans les mêmes dispositions que celles préconisées au Président, Abdoul Aziz Tall avait convenu que « cette posture attendue du chef de l’Etat doit évidemment trouver son répondant auprès des responsables de l’opposition. Surtout ceux de l’opposition radicale. Ceux-ci doivent admettre que le président de la République est celui qui a été élu au suffrage universel et qu’il doit demeurer à son poste jusqu’au terme de son mandat. Il est le chef de l’Etat et l’autorité suprême de la Nation tel que le stipule la Constitution. Chaque Sénégalais lui doit respect, eu égard à la haute institution qu’il incarne. Les divergences politiques et l’adversité, si fortes soient-elles, ne devraient en aucun cas engendrer un sentiment de haine et d’animosité ou un discours violent et indécent à son égard, quel que soit par ailleurs le jugement que l’on peut porter sur sa gouvernance. Le Sénégal est aujourd’hui un pays divisé comme l’ont démontré éloquemment les résultats sortis des élections législatives. Une fois encore, chaque partie doit prendre conscience qu’il ne sert à rien de conquérir le pouvoir ou de chercher vaille que vaille à le conserver, si l’on doit passer tout le reste de son temps à recomposer les pièces d’une nation éclatée ou d’éteindre des brasiers qu’on aura allumés. Il y va de la survie et de l’image de notre nation et de sa démocratie » estimait Abdoul Aziz Tall dans l’interview accordée à notre confrère Abdoulaye Thiam de « Sud Quotidien » courant septembre 2022.
Pour faciliter le rapprochement auquel appellent les médiateurs sociaux et politiques, l’ancien directeur de cabinet du Président rappelait que notre pays a une vieille tradition de dialogue. « Il compte suffisamment de personnalités politiques, religieuses et de la Société civile, désintéressées, (permettez que j’insiste sur ce qualificatif), en mesure de faciliter ce rapprochement. Une des conditions est que, du côté de l’opposition comme celui du pouvoir, l’on fasse preuve de responsabilité, en se débarrassant d’abord des égos surdimensionnés, ensuite en évitant de part et d’autre l’utilisation d’armes non conventionnelles dans un combat démocratique où seul le peuple est habilité à rendre son verdict. C’est ainsi que les acteurs politiques pourraient donner la preuve que c’est le Sénégal, et le Sénégal seulement, qui les intéresse et que son avenir ne saurait se bâtir sur un ring de gladiateurs » concluait Abdoul Aziz Tall. Une analyse plus actuelle que jamais !
MACKY SALL DICTE-T-IL L’ORIENTATION POLITIQUE A L’OPPOSITION ?
3e candidature à la présidentielle de 2024, A quelques mois de l’élection présidentielle de 2024, le flou prévaut dans l’espace politique national. Les tensions et les tiraillements politiques deviennent plus frénétiques
A quelques mois de l’élection présidentielle de 2024, le flou prévaut dans l’espace politique national. Les tensions et les tiraillements politiques deviennent plus frénétiques. L’opposition et une certaine partie de la société civile sont réunies autour d’un seul ordre de guerre radical qui est la non-candidature du président de la République, Macky Sall, à la présidentielle de 2024. Un Macky Sall qui maintient son « ni oui ni non » et refuse de dire sa position sur sa 3e candidature ou « second quinquennat »…
Le Sénégal traverse présentement une page sombre de son histoire politique. La candidature de l’actuel chef de l’Etat, patron de l’Alliance pour la République et de la coalition Benno Bokk Yaakaar, est la pomme de discorde entre le pouvoir et l’opposition et qui place le pays dans une situation de quasi guerre civile. Du moins, sur le plan verbal. L’opposition et ses alliés de la société civile sont vent debout contre une éventuelle candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024 présentée comme « anticonstitutionnelle ». Au même moment, la majorité présidentielle, regroupée au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar accentue les pressions sur le président Sall afin qu’il brigue un autre mandat.
Selon des analystes politiques, la carte d’accès du président Sall à un 3e mandat pourrait être bloquée par une forte résistance de l’Opposition et d’une partie de la société civile. Ils ajoutent qu’une telle candidature pourrait être la principale source de tous les problèmes politiques du pays. « Cette question historique, qui poursuit le président Macky Sall depuissa réélection, blinde les pensées positives de ses adversaires et ses militants. Depuis sa réponse politique par le « ni oui ni non » à nos jours, le seul ordre de guerre de l’opposition est orienté dans ce sens », décrypte-t-on.
Macky Sall dicte l’orientation politique à l’opposition
Les stratagèmes sont d’une importance capitale dans la diligence des affaires politiques. Un seul acte posé peut perturber l’ensemble des plans d’un redoutable adversaire politique. Dans ce domaine, le Président Macky Sall semble être un champion et un stratège hors hiérarchie. Son silence sur la question de son second quinquennat ou sa 3e candidature en atteste. Il a réussi à bloquer les plans stratégiques de certains leaders de l’opposition et, même, des potentiels candidats de son propre camp. Il a neutralisé de manière stratégique de potentiels candidats qui auraient pris la décision de le lâcher avant 2024. Par manque de courage et de témérité, ces derniers, non édifiés quant à son avenir politique à la tête de l’Etat, s’accrochent à leurs avantages de ministres, de Pca ou de directeurs généraux.
Quant à certains leaders de l’opposition, soucieux de leur devenir politique, ils sont rentés de prendre part à un dialogue où ils espèrent pouvoir négocier leur éligibilité
En tout cas depuis quelques temps, constate-t-on, ils ne peuvent plus se concentrer à leurs objectifs de massification de leurs partis ou mouvements. Ils marchent au rythme imprimé par le président Macky Sall. Les analystes que nous avons consultés relèvent que le simple fait qu’il y ait eu un appel au dialogue a déjà perturbé la stratégie de conquête gagnante de Yewwi Askan Wi et de Wallu Sénégal, les deux plus importantes coalitions de l’opposition.
Quel nouvel ordre de bataille après validation de la 3e candidature de Macky Sall ?
La 3e candidature de Macky Sall est le principal objectif de la bataille politique menée actuellement par l’opposition et la société civile. Très concentrés sur ce combat de refus d’un mandat supplémentaire pour l’actuel président de la République, beaucoup de leaders politiques de l’opposition ou membres de la société civile risquent d’avoir une surprise désagréable. Si jamais le Conseil constitutionnel, habilité à trancher cette question, validait la candidature de Macky Sall, ils peineraient à nouer dans les délais des alliances ou coalitions politiques susceptibles de gagner.
D’après no interlocuteurs analystes politiques, les leaders doivent d’ores et déjà être sur les deux fronts de la conquête de l’électorat du refus d’un troisième mandat du président Macky Sall. A défaut, ils risquent de rater le train de l’histoire électorale du pays et ils n’entendront que le coup de sifflet annonçant la fin tragique d’un combat perdu d’avance.
Extrême pauvreté : N’est-elle pas la source de toutes les violences du pays ?
Le Sénégal est frappé par une extrême pauvreté de ses populations. Lesquelles, peinant à honorer leurs charges quotidiennes, souffrent dans un silence dramatique. Inconscients de l’état d’esprit de leurs compatriotes, certains responsables politiques du pouvoir comme de l’opposition font montre d’une insensibilité révoltante à cette misère sociale des populations. Ils usent régulièrement de subterfuges avec des discours alambiqués et opportunistes, mais aussi en usant de la corruption en période électorale, pour mieux endormir ou exploiter la misère endémique des populations.
Cette souffrance des populations a toujours été exploitée par les hommes politiques. L’extrême pauvreté des masses électorales facilite leur exploitation par des politiciens sans scrupules. Ces leaders attendent le plus souvent l’approche d’élections pour manifester une proximité trompeuse envers les populations. En échange de sommes modiques, ou contre la distribution de tee-shirts, de pagnes, de sacs de riz et de sucre, elles leur donnent leurs vois. Sans s’en rendre compte, ellessont ainsi embarquées dans des barques de dépendance accrue. Ces pauvres populations hypothèquent ainsi facilement un avenir qui pourrait être plus prometteur si elles avaient fait montre d’un choix réfléchi. Malheureusement, avec elles, les politiques savent s’y prendre avec tact et intelligence. A l’aboutissement, il n’en restera que regrets. Jusqu’aux prochains scrutins !
Ailleurs, ces pratiques de corruption entraînent une déchéance qui pousse à la révolte. C’est d’ailleurs ce genre de situations qui serait la source de toutes les discordes, violences et des dérapages verbaux que connait ce pays. « Les hommes politiques n’ont cure de l’extrême pauvreté dont souffrent les populations. Ils n’ont jamais pris en compte dans leurs discours les enjeux du monde multipolaire actuel. Dans les débats télévisés, à la radio ou dans les interviews des journaux classiques, difficile de voir des hommes politiques cultivés et suffisamment connaisseurs de la géopolitique mondiale pour y positionner avantageusement le Sénégal », confie un de nos analystes.
Ignorance des enjeux du positionnement du pays
A l’en croire, les leaders politiques qui briguent les suffrages des Sénégalais ne considèrent pas trop les enjeux du positionnement géopolitique du pays. Ils ne placent pas non plus les préoccupations de la Nation au centre de leurs programmes, s’ils en ont. En fins politiciens, ils font semblant d’en tenir compte mais, en réalité, c’est le cadet de leurs soucis. « Et pourtant, ces politiques ont un produit très facile à défendre. Ils ont un pays avec plein de potentiels et de ressources naturelles. Le Sénégal est une presqu’île bien positionnée au niveau de la cartographie mondiale. Mais, ils ne s’y connaissent peut-être pas où alors ils préfèrent opter pour des solutions de facilité ». Ces observateurs très avertis précisent que la République n’a jamais été aussi convoitée par autant d’hommes politiques dépourvus de savoir-faire, savoir être et savoir vivre ensemble. Et les têtes bien faites, les têtes pensantes du Sénégal en sont réduites au silence pour éviter d’être cataloguées comme étant proches du pouvoir ou de l’opposition.
L’intérêt général n’est plus une priorité
Une situation qui contribue à la détérioration des offres de développement du pays. L’intérêt général n’est plus une priorité pour nos hommes politiques. Les rares personnes qui acceptent de faire face à la réalité sont matraquées injustement. Ce alors que leurs idées pertinentes pourraient sauver le pays de l’exploitation abusive et de la mauvaise gestion. « Nous avons accepté que l’existence de ces deux camps prime sur l’intérêt général, pourquoi ? Le Sénégal à l’ère des trophées dans le domaine du sport, à l’ère de la lumière qui brille comme des étoiles avec des générosités divines qui polarisent toutes nos ressources, devrait-il être aussi divisé par une minorité d’hommes politiques démunis d’intellect et du sens de la responsabilité nationale ? », s’interroge-t-on.
Cette décadence inqualifiable exhorte à œuvrer pour trouver des solutions dynamiques aux innombrables problèmes actuels. Le peuple doit désormais refuser les offres spontanées, les corruptions et les actes de tricherie. A défaut de redynamiser les valeurs républicaines et l’amour de la patrie, les populations s’exposeraient à un réveil brutal avec des conséquences fâcheuses. Devant cette exigence, des chercheurs des évolutions politiques mondiales parlent de la nécessité de rééduquer cette minorité qui afflue sur les plateaux télés et radios afin de leur imposer une stricte rigueur. Des politiciens qui doivent pouvoir s’exprimer sur des questions très scientifiques. Sinon, d’autres en mesure de le faire doivent sortir de leur cachette ou de leur réserve pour recadrer et aider à mieux à découvrir les limites de ces orateurs de circonstance qui se prononcent sur tout sans rien offrir de consistant. Las de supporter ces diseurs de rien, empêchant d’apprécier le Sénégal positif, certains citoyens leur demandent de déguerpir de l’espace médiatique.
TRANSPORT TERRESTRE, ZIGUINCHOR SOUS RESTRICTION
Le gouverneur de Ziguinchor, Guedj Diouf, a rendu public, mardi, un arrêté portant restriction temporaire de la circulation sur certains axes routiers ”pour des raisons de sécurité”.
Ziguinchor, 6 juin (APS) – Le gouverneur de Ziguinchor, Guedj Diouf, a rendu public, mardi, un arrêté portant restriction temporaire de la circulation sur certains axes routiers ”pour des raisons de sécurité”.
“Pour des raisons de sécurité, les horaires de circulation sur les routes nationales n°4 et n°5 et sur la route départementale n°205 sont fixés, jusqu’à nouvel ordre”, a indique l’arrêté dont l’APS a eu connaissance.
Sur la route nationale n°4 (Ziguinchor-Oulampane), la circulation est interdite de de 07 heures à 18heures. Sur la route nationale n°5 (de Bignona à Séléty), la restriction court de 08 heures à 16 heures.
Sur la route départementale n°205 (de Diouloulou à Kafountine), il est interdit de circuler entre 08 heures et 16 heures.
Les Préfets des départements de Bignona et de Ziguinchor, le Commandant de la Zone militaire n°5 et le Commandant de la Légion de Gendarmerie Sud, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution de cet arrêté.
BASKET - LES COMPETITIONS SUSPENDUES JUSQU’AU 17 JUIN
La Fédération sénégalaise de basketball (FSBB) a annoncé la suspension de toutes les compétitions de première et deuxième division jusqu’au 17 juin.
Dakar, 7 juin ( APS) – La Fédération sénégalaise de basketball (FSBB) a annoncé la suspension de toutes les compétitions de première et deuxième division jusqu’au 17 juin.
Cette décision de la Fédération sénégalaise de basket ball, rendue publique par le biais d’un communiqué, est en lien avec la tension socio-politique notée dans le pays à la suite de la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison par un tribunal de Dakar pour ”corruption de la jeunesse”.
L’IMPACT DES MANIFESTATIONS SUR L’ECONOMIE ET LES APPELS A LA PAIX A LA AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les livraisons de ce mercredi 7 juin mettent en relief l’impact des manifestations sur l’économie et les appels à la paix.
Dakar, 7 juin (APS) – L’impact des manifestations sur l’économie et les appels à la paix sont au menu des quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’Sénégal, une économie en berne’’ avec des ‘’milliards de francs Cfa partis en fumée’’, déplore Sud Quotidien
‘’En dehors du lourd bilan humain, l’affaire dite ”Sweet beauté”, aura été très dévastatrice pour l’économie du Sénégal. Les saccages et les pillages de plusieurs infrastructures socioéconomiques, édifices publics et autres biens constituent des milliards de francs CFA de pertes pour l’économie’’, écrit Sud.
Selon le journal qui s’appuie sur l’avis d’un économiste ‘’l’Etat devrait casquer plus de 200 milliards de francs CFA pour réparer les dégâts collatéraux’’.
Dans Le Quotidien, le président du Conseil national du patronat (CNP) affirme que les entreprises ‘’ont perdu des milliards en une journée’’. A Mbour et Ziguinchor, ‘’les affaires reprennent au ralenti’’, signale le journal.
Selon Libération, ‘’l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar affiche ses blessures’’ après les violentes manifestations qui ont secoué la capitale sénégalaise, jeudi et vendredi.
L’UCAD a subi de nombreux dégâts -archives détruites, bâtiments et véhicules brûles- lors des récentes manifestations consécutives à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko.
Avec l’accalmie notée ces derniers jours, ‘’les initiatives de paix se multiplient’’, salue le quotidien Enqûete, qui affiche à la Une : ‘’la paix à tout prix’’. Pour le journal, ‘’la visite du chef de l’Etat à Touba suscite l’espoir’’.
‘’Il est temps d’arrêter l’autodestruction et cette descente vers le chaos’’, plaide Alioune Tine dans Vox populi.
Le quotidien Le Témoin signale que le blocus du domicile de Ousmane Sonko à la Cité Keur Gorgui a été levé.
‘’A qui profite le dégel ? entre Macky Sall et Ousmane Sonko, s’interroge WalfQuotidien faisant allusion à la nécessité de l’amorce d’un dialogue entre le chef de l’Etat et son principal opposant.
‘’Les officines de médiation carburent à plein régime. Le déplacement nocturne à Touba du président de la République en est une illustration. Si Macky Sall, qui jouit d’une plus grande liberté, a fait le pas, il reste qu’Ousmane Sonko, a aussi des intérêts dans la baisse de tension politique’’, relève le journal.
La Tribune estime qu’il en va de la responsabilité de chacun de préserver la stabilité politique du pays.
Le quotidien Bës Bi livre ‘’les confidences des intermédiaires’’ entre Macky Sall et Ousmane Sonko et s’exclame à la Une :’’ pourtant ils se parlent !’’.
‘’Dans l’absolu, Macky Sall et Sonko ne se parlent pas. Et c’est bien la raison pour laquelle SOS/Paix, qui regroupe une vingtaine d’organisations de la société civile, a prôné, lundi, un +dialogue direct+ entre Macky Sall et Ousmane Sonko. Pourtant, depuis quelques semaines, les messages sont reçus 5 sur 5 ! Ils se parlent. Ils communiquent’’, écrit le journal.
‘’Par des intermédiaires. Les noms de certains d’entre eux circulent. Mais d’autres, que personne ne peut soupçonner, ont aussi pris le bâton de pèlerin. Il reste que l’un et l’autre ne veulent pas céder une seule parcelle de leur égo’’, ajoute la publication.
CE QUE MACKY SALL ET SERIGNE MOUNTAKHA MBACKE SE SERAIENT DITS
Si les deux homme n’ont pas fait de déclaration à l’issue de leur rencontre, certaines indiscrétions indiquent que les échanges ont principalement porté sur la situation chaotique du pays, la problématique de la troisième candidature du président,...
Dos au mur devant l’ampleur des manifestations sanglantes dont le Sénégal a été le théâtre après le verdict de la chambre criminelle du tribunal de grande instance hors classe de Dakar condamnant l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse », le chef de l’Etat, Macky Sall, s’est rendu en petit comité, dans la soirée du lundi 05 juin dans la ville sainte de Touba pour y rencontrer, à son domicile, le khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké. Les deux hommes ont eu une entrevue d’environ une heure.
Si les deux homme n’ont pas fait de déclaration à l’issue de leur rencontre, certaines indiscrétions indiquent que les échanges ont principalement porté sur la situation chaotique du pays engendrée par la condamnation du chef de file de l’opposition, Ousmane Sonko, à 2 ans d’emprisonnement ferme, sur la problématique de la troisième candidature du Président, l’organisation d’un véritable dialogue national pour échanger sur les préoccupations des uns et des autres afin d’y apporter des solutions idoines. Mais surtout, Macky Sall aurait fait part au khalife général des Mourides de sa décision de renoncer à une troisième candidature. Une décision qu’il entend mettre sur la table du Dialogue national avec, comme conditionnalité, la prolongation de son présent mandat présidentiel de deux ans jusqu’à 2026 afin de lui permettre de remettre de l’ordre dans le pays et d’organiser des élections inclusives, paisibles et transparentes. Ce qui entraînerait de facto le report de l’élection présidentielle fixée au 25 février 2024. Ce report qui serait entériné par le Dialogue national permettrait de mettre en l’état les candidatures des leaders de l’opposition tels que Khalifa Ababacar Sall de Takhawou Sénégal, Karim Wade du Parti démocratique sénégalais et... Ousmane Sonko du parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la formation (Pastef-Les Patriotes), tous frappés d’inéligibilité. Des conditions sine qua non à ses yeux pour éviter au pays de sombrer dans des violences inutiles alors qu’on est de plain-pied dans l’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières.
Pour sa part, le khalife général des Mourides qui aurait rappelé le contenu de son sermon de la dernière fête de Korité que ses émissaires avaient remis en mains propres au chef de l’Etat, a insisté sur l’impérieuse nécessité, pour tousles acteurstoutes obédiences confondues, de cultiver la paix et d’éviter de poser des actes qui pourraient embraser le pays. Sans pour autant donnersa bénédiction aux décisions politiques qu’envisagerait de prendre le chef de l’Etat, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a prié pour un climat apaisé dans le pays.
Certains observateurs avertis du landerneau politique nous ont confirmé que la prolongation du mandat présidentiel de deux ans est effectivement inscrite à l’ordre du jour du dialogue politique. Plus exactement, certains participants pourraient proposer un tel gain de deux ans en faveur de l’actuel président de la République. Et selon nos interlocuteurs, l’opposition aurait tort d’accepter ces deux ans supplémentaires qui vont permettre au camp du pouvoir de se réorganiser et de trouver un consensus autour d’une candidature pour l’élection présidentielle de 2026. Une prolongation qui pourrait aussi, selon eux, être mise à profit par le président Macky Sall pour approfondir la division de l’opposition avant de la réduire à sa plus simple expression… Mais toutes ces informations sont bien entendu à prendre avec des pincettes vu que ni le président Macky Sall ni le Khalife Serigne Mountakha Mbacké n’ont révélé la teneur de leur entretien nocturne de ce lundi !