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13 octobre 2025
LES HOMMAGES DE TIVAOUANE À MACKY SALL
Mansour Sy Djamil, un allié politique du président, a tenu à faire un témoignage sur son compagnonnage avec lui. Serigne Moustapha Sy Al Amine s’est réjoui du bilan infrastructurel de l’État, sous la présidence actuelle
Plusieurs personnalités de la famille d’El Hadji Malick Sy (1855-1922) de Tivaouane (ouest) ont rendu hommage, lundi, au chef de l’État, à l’occasion de sa dernière participation, en tant que président de la République, à la cérémonie officielle précédant le Mawlid, l’anniversaire de la naissance du prophète Mouhammad.
Mansour Sy Djamil, un allié politique de Macky Sall, a tenu à faire un témoignage sur son compagnonnage avec lui.
‘’Quand la légende est plus belle que l’histoire, il faut raconter la légende, dit un adage. Mais avec vous, l’histoire a été belle’’, a dit Mansour Sy Djamil, estimant que ‘’ce n’est pas un adieu’’ entre le président de la République et la famille d’El Hadji Malick Sy.
Retraçant son parcours de sa rencontre avec Macky Sall au début des années 2000 à son accession au pouvoir en 2012, M. Sy a évoqué les infrastructures que le chef de l’État a fait construire à Tivaouane.
Serigne Moustapha Sy Al Amine s’est réjoui, lui aussi, du bilan infrastructurel de l’État, sous la présidence de Macky Sall, pour la famille Sy et les populations de Tivaouane.
Grâce au président de la République, la ville s’est modernisée dans ce domaine, a-t-il dit.
Serigne Mouhamadou Mansour Sy Dabakh, le représentait du khalife général des tidjanes, Serigne Babacar Sy Mansour, a salué la prise en charge du spirituel par Macky Sall.
Le culte musulman et la chrétienté ont bénéficié de la politique de modernisation des cités religieuses menée par M. Sall, a-t-il rappelé.
Serigne Moustapha Sy Al Amine a remis des cadeaux au président de la République, au nom du Coskas, le comité chargé de l’organisation du Mawlid, en témoignage de ce qu’il a fait pour la capitale de la tidjaniya du Sénégal.
D’autres intervenants de la famille ont formulé des prières pour Macky Sall et sa famille.
Macky Sall estime que Tivaouane mérite le soutien de l’État.
par Thierno Ly
POUR LE RESPECT DES TEXTES DE BONNE GOUVERNANCE DE L’UCAD ET UNE ÉQUITÉ DE TRAITEMENT ENTRE ENSEIGNANTS-CHERCHEURS
Nous protestons contre le changement des textes de la gouvernance universitaire, cherchant à modifier et/ou à abroger des articles du décret 2021-1500 du 16 novembre 2021 sans l’avis préalable du Conseil pédagogique de l’IFE
Ayant constaté que vous n’avez répondu à aucun des courriers que nous vous avons adressés concernant la crise à l’IFE, nous nous permettons de vous écrire par la voie d’une série de lettres ouvertes dont celle-ci est la première.
Le 16 novembre 2021 a été pour notre établissement et pour la gouvernance universitaire un tournant historique et décisif. Pour la première fois, la liberté et le droit de choisir le directeur et le directeur des études ont été accordés à tous les PER titulaires des écoles et instituts d’université, selon l'article 107 du décret 1500-2021 du 16 novembre 2021.
Or, un projet de décret a été convoqué pour la mise en place d’un conseil d’établissement de notre institut alors qu’à ce jour, le nouveau décret de création de l’IFE n’est pas encore signé. Un autre viserait la modification des articles 106 et 107 relatifs au mode d’élection des directeurs et des directeurs des études dans les écoles et instituts d’université pour qu’ils soient nommés sur proposition du conseil d’établissement où siègent et sont électeurs des représentants des personnels de l’université autres que les PER. Cela constitue un recul grave des acquis syndicaux et une attitude discriminatoire entre d’une part les PER des facultés et instituts ayant rang de faculté et d’autre part ceux des écoles et instituts d’université. En outre, selon l’article 106 : « la composition, les modalités d’organisation et de fonctionnement » et « les modalités de désignation des membres de l’organe délibérant » doivent être « fixées par le décret de création ».
Contre ce changement des textes qui régissent la gouvernance universitaire, en cherchant à modifier et/ou à abroger les articles 106 et 107 du décret 2021-1500 du 16 novembre 2021 sans demander l’avis préalable du Conseil pédagogique de l’IFE, nous protestons, dans les limites des textes et des règlements de notre Institut et de notre université. Cette décision a été rendue possible par la passivité complice et coupable de certains dirigeants syndicaux et de responsables administratifs, ces derniers étant les mêmes qui avaient obéi à l’ordre administratif manifestement illégal de nous priver de cinq mois de salaire, ôtant ainsi à des familles leur moyen de subsistance et la couverture médicale à des enfants de moins de deux ans. Notre seul tort a été d’avoir contesté l’arrêté rectoral n° 1117 du 15 avril 2021 portant nomination de M. Abdoulaye Diouf comme directeur par intérim de l’IFE au mépris du décret 79-175 du 28 février 1979 portant création de l’IFE qui stipule en son article 4 : « Le directeur, [est] obligatoirement choisi parmi les enseignants de la faculté des lettres et sciences humaines […] ». Vous avez regardé M. Abdoulaye Diouf nous retirer nos enseignements, nous faire parvenir en 2022 nos bons de voyage d’études de 2021, et tout récemment annuler les épreuves de nos matières lors des examens de l’année académique 2022-2023, non sans recourir à un huissier de justice lors d’une réunion du conseil pédagogique. Votre silence, malgré nos multiples interpellations, nous conforte dans l’idée qu’il agit en toute impunité, comme en novembre 2021, lorsqu’il affirmait lui-même que : « En tant que directeur de l’institut, donc garant de la continuité des activités pédagogiques, j’ai pris mes responsabilités et j’ai décidé de reporter ce test-là au 11 novembre… euh…décembre – au temps pour moi – à l’ENSETP. Et je me suis par la suite attaché les services des agents de sécurité du rectorat, comme cela se fait ici, partout à l’université, pour qu’ils puissent sécuriser les examens. Alors, les collègues nous y retrouvent également dans l’intention ferme d’empêcher la tenue de ce test-là. Alors… euh… Naturellement, les agents de sécurité les ont mis hors état de nuire […] » ([05.46 : 06.56], JT Français 20h du 14 décembre 2021 présenté par Chérif Diop, TFM, [En ligne] : https://youtu.be/5Eo2MuJqBFw?feature=shared). Nous avons été empêchés de participer en tant qu’enseignants titulaires de l’IFE au test d’entrée de notre institut. Or, le seul maître de la police à l’université conformément au décret n° 2020-979 du 23 avril 2020 fixant les règles d’Organisation et de Fonctionnement des Universités Publiques en son article 29, est le recteur qui « […] est responsable du maintien de l’ordre et de la sécurité dans l’université conformément à la loi relative aux franchises et libertés universitaires ». Cela signifie simplement que ces agents de sécurité qui ont entravé l’exercice de la fonction d’enseignants-chercheurs sur leur lieu de travail sont sous votre autorité.
Monsieur le Recteur,
Malgré toutes ces péripéties qui ont fini de dévoiler ce modèle de gouvernance rigide au mépris des textes, vous avez décidé de valider l’élection irrégulière, pour la deuxième fois, de M. Abdoulaye Diouf au poste de directeur de l’IFE, comme la DIRCOM l’a annoncé dans un mail institutionnel envoyé à tous les personnels de l’UCAD le 4 août 2023 : « Mesdames, Messieurs, l’institut de français pour les étudiants étrangers (IFE) et le Centre de linguistique appliquée de Dakar (CLAD) ont élu leurs nouveaux directeurs le 24 juillet 2023. Il s’agit respectivement du Pr Abdoulaye DIOUF et […] », après presque trois ans d’intérim (la durée d’un mandat normal imposé au mépris du décret 79-175 du 28 février 1979), en l’absence d’au moins trois membres du « collège électoral restreint au personnel enseignant », comme nous pouvons le lire dans « les modalités de désignation du directeur » de l’appel à candidature n° 002804 du 5 avril 2023 que vous avez signé. Encore une fois, vous avez délibérément choisi de ne pas respecter les dispositions du décret 2021-1500 du 16 novembre 2021 portant fonctionnement et organisation de l’UCAD, en décidant d’appliquer un projet de décret qui modifie les articles 106 et 107, relatifs respectivement aux organes délibérants des instituts d’université et au mode d’élection de leurs directeurs. Cela constitue un sérieux problème de bonne gouvernance de votre part car, ayant été doyen puis recteur depuis trois (3) ans et bénéficiant également de conseils d’enseignants juristes, vous ne sauriez ignorer, pour peu que vous gardiez votre posture de professeur et d’intellectuel, qu’un projet de décret ne vaut pas un décret signé par le Président de la République et publié dans le JORS. Vous visez donc un décret qui n’existait pas au moment où vous signiez l’appel à candidatures au poste de directeur de l’IFE n°002804 du 05 avril 2023 : « Critères de sélection du Directeur - Il est choisi, conformément aux dispositions de l’article 107 modifié du décret n° 2021-1500 du 16 novembre 2021 fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’UCAD parmi les professeurs titulaires, les professeurs assimilés ou, les maîtres de conférences de l’I.F.E. ».
Monsieur le Recteur,
Nous voudrions vous rappeler qu’en ce qui concerne les organes délibérants des instituts d’université, le décret 2021-1500 du 16 novembre 2021 portant organisation et fonctionnement de l’UCAD est clair : « Article 106 - La composition, les modalités d’organisation et de fonctionnement, les modalités de désignation des membres de l’organe délibérant sont fixées par le décret de création ». Ainsi, l’article 106 du décret 2021-1500 du 16 novembre 2021 dispose de façon explicite que ce sont les décrets de création des instituts d’université qui doivent préciser « la composition, […], les modalités de désignation des membres de l’organe délibérant ». Or, en lieu et place du présent décret par l’élaboration du décret de création de l’IFE, le texte qui est actuellement appliqué de façon illégale n’est pour l’instant qu’un projet de décret, visant à mettre en place l’organe délibérant de l’IFE (voir la composition des conseils d’établissement dans l’appel à candidatures pour le poste de directeur de l’IFE) par une modification des articles 106 et 107 du décret 2021-1500, comme nous le notons dans ses dispositions ci-après : « Article 106 nouveau - L’Institut d’université est administré par un Conseil d’établissement qui comprend, outre le recteur, Président : un représentant du ministre chargé de l’enseignement supérieur ; le(s) Doyen(s) de la faculté (des facultés)de rattachement ; le Directeur de l’Institut ; le directeur des Études de l’Institut ; trois représentants des enseignants/Chercheurs en exercice à l’Institut élus pour un an ; un représentant du personnel administratif élu pour un an ; un représentant du personnel technique élu pour un an, un représentant des étudiants élu pour un an ; trois personnalités sont désignées pour trois ans par le recteur. Les modalités de désignation des représentants des enseignants, du personnel administratif et technique, des étudiants ou des chercheurs sont fixées par arrêté du recteur. […]. Les modalités d’organisation et de fonctionnement du Conseil d’Établissement de l’Institut sont fixées par le décret de création ». Cet article « 106 nouveau » n’existe dans aucun décret de modification du décret 2021-1500 du 16 novembre 2021 publié au JORS. Votre modus operandi consiste à définir la composition et la création de l’organe délibérant de l’IFE sur la base d’un décret fictif visé dans l’arrêté n°00001010 du 24 avril 2023 « portant désignation de personnalités pour siéger au Conseil d’Etablissement de l’Institut de Français pour les Etudiants étrangers (I.F.E) » : « Le Recteur, président de l’Assemblée de l’université, Vu la loi n° 67-45 du 13 juillet 1967 relative à l’Université de Dakar, modifiée ; Vu le décret n° 70-1135 du 13 octobre 1970 ; portant statut de l’Université de Dakar, modifié ; Vu le décret n° 2014-931 du 31 juillet 2014 portant nomination du Recteur à l’Université Cheikh ; Vu le décret 2020-979 du 23 avril 2020 fixant les règles d’organisation et de fonctionnement des Universités publiques ; Vu le décret n° 2021-1500 du 16 novembre 2021 fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, modifié », au lieu d’attendre la signature et la publication au JORS du décret de création et d’organisation de l’IFE conformément à l’article 106 du décret 2021-1500 du 16 novembre 2021. L’épithète « modifié », ici détaché, montre bien la tentative, par un tour de passe-passe, de remplacer le décret 2021-1500 du 16 novembre 2021 par un projet de décret en l’y accolant car vous n’êtes pas en mesure de viser le décret de modification du décret 2021-1500 du 16 novembre 2021 qui n’existe pas encore.
Nous rappelons un principe simple en droit que vous n’ignorez pas : celui d’égale dignité des citoyens devant la loi et du droit des enseignants d’instituts d’université d’élire eux-mêmes leurs directeurs au même titre que ceux des facultés et des écoles ayant rang de faculté. Le choix de modifier le collège électoral au mépris de l’article 107 du décret 2021-1500 du 16 novembre 2021 en vigueur crée un traitement inéquitable et discriminatoire entre les enseignants des facultés, des écoles ayant rang de faculté, et ceux des écoles et instituts d’université, alors qu’ils sont régis par les mêmes textes et avancent dans les mêmes grades. Au nom des libertés académiques et scientifiques ainsi que des franchises universitaires dont vous devriez être le garant, votre devoir est de veiller au respect des textes de gouvernance universitaire, en toute démocratie et dans la plus grande transparence. L’IFE est certes un institut de petite taille (nombre d’enseignants et d’étudiants), mais il constitue l’un des fleurons de l’UCAD avec un concentré de compétences et de spécialités qui n’existent dans aucun département en Lettres et Sciences humaines au Sénégal :
Un Professeur assimilé en Littérature française,
Un Professeur assimilé en histoire, spécialiste d’Homère,
Un Maître de Conférences titulaire en Sciences de l’Education, mention ADEF (Apprentissage, Didactique, Evaluation, Formation),
Un Maître de Conférences titulaire en Littératures, Langues et Sociétés,
2 Maîtres de Conférences titulaires en Grammaire et Linguistique du Français,
Un Maître de Conférences assimilé en Sociolinguistique, Analyse du discours,
Un Maître de Conférences assimilé en Linguistique française
Un Maître de Conférences assimilé en Histoire, spécialiste des migrations
Nous exigeons le respect et la considération qui nous est due et surtout, notre institut mérite mieux que cela.
Monsieur le Recteur,
Nous voudrions vous rappeler que les modalités de l’élection des directeurs d’instituts sont très clairement précisées dans le décret 2021-1500 du 16 novembre 2021 portant organisation et fonctionnement de l’UCAD : « Article 107- L’Institut d’université est placé sous l’autorité d’un directeur nommé par décret après avis du Conseil d’administration de l’Université. Le Directeur, élu par les enseignants-chercheurs, est choisi parmi les professeurs titulaires, les professeurs assimilés, les directeurs de recherche titulaires et les directeurs de recherche assimilés ou, à défaut, parmi les maîtres de conférences titulaires et les chargés de recherche titulaires. Il est élu, pour un mandat de trois (03) ans, renouvelables, une fois par les professeurs titulaires, les professeurs assimilés, les directeurs de recherche titulaires et les directeurs de recherche assimilés, les maîtres de conférences titulaires, les maîtres de conférences assimilés, les chargés de recherche titulaires, les chargés de recherche assimilés, et les assistants titulaires. […]. Lorsque l’Institut ne dispose pas d’enseignants, le collège électoral est composé des professeurs titulaires, des professeurs assimilés, des maîtres de conférences titulaires, des maîtres de conférences assimilés, et des assistants titulaires de la faculté ou des facultés de rattachement scientifique. […] ». Or, dans les appels à candidatures, un « article 107 nouveau » est convoqué sur la base du « projet » de modification du décret 2021-1500 du 16 novembre 2021 : « Article 107 nouveau- L’Institut d’université placé sous l’autorité d’un directeur choisi par le Conseil d’établissement parmi les professeurs titulaires, les professeurs assimilés, les directeurs de recherche titulaires et les directeurs de recherche assimilés ou, à défaut, parmi les maîtres de conférences titulaires et les chargés de recherche titulaires de l’Institut ou, s’il y a lieu, des établissements de rattachement scientifique. Il est nommé par décret sur proposition du Conseil d’administration […] ». Trois points de l’article 107 du décret 2021-1500 du 16 novembre 2021, actuellement en vigueur sont attaqués par cet « article 107 nouveau ».
Le premier point renvoie à l’éligibilité du directeur dans la mesure où toute une disposition de l’article 107 du décret 2021-1500 est escamotée : « Lorsque l’Institut ne dispose pas d’enseignants, le collège électoral est composé des professeurs titulaires, des professeurs assimilés, des maîtres de conférences titulaires, des maîtres de conférences assimilés et des assistants titulaires de la faculté de rattachement scientifique ». Or, l’IFE dispose de neuf (09) enseignants. En réalité, le projet de l’article 107 nouveau élargit l’éligibilité aux PER de la faculté de rattachement scientifique « s’il y a lieu », et, au lieu de tendre vers la précision maximale, entretient un flou qui laisse la place à toutes les interprétations et manœuvres possibles, en plus du fait qu’il n’est conforme ni à l’esprit ni à la lettre du décret en vigueur.
Le second point attaqué concerne le collège électoral pour l’élection du Directeur des Instituts d’université que ce projet d’« article 107 nouveau » vise à élargir aux PER de leur faculté de rattachement, ce qui crée de facto une discrimination par une inéquité de traitement entre d’une part les PER des facultés et d’autre part ceux des instituts dans le mode d’élection de leurs autorités hiérarchiques.
Par ailleurs, dans l’appel à candidatures pour la direction de l’IFE, vous ne convoquez aucun décret en vigueur (voir l’absence de visas sur les appels) et ne mentionnez que les articles « 106 et 107 nouveaux » d’un projet de décret, ce qui confirme l’illégalité des procédures de mise en place de l’organe délibérant de l’IFE, l’appel à candidatures pour le poste de directeur de l’IFE et son élection irrégulière.
Le troisième point concerne le projet de décret modifiant les articles 106 et 107 du décret 2021-1500 du 16 novembre 2021 que vous êtes en train d’appliquer, uniquement pour maintenir à tout prix M. Abdoulaye Diouf à la direction de l’IFE, alors même que les procédures d’élaboration du texte, et plus précisément la consultation des PER en ce qui nous concerne, n’ont pas été respectées. En tout état de cause, ce projet de modification du décret 2021-1500 en ses articles 106 et 107 ne peut être appliqué à l’IFE avant une consultation des PER et en l’absence d’un décret abrogeant ou modifiant les articles en question. Vous ne pouvez en aucun cas modifier de votre propre chef et de façon unilatérale des décrets, ni a fortiori appliquer un projet de décret pour l’élection irrégulière du directeur de l’IFE. Dans le cas présent, en l’absence de consultation des PER, peut-on même parler de « projet » ? La bonne gouvernance consiste à appliquer les textes en vigueur et à les modifier uniquement dans le strict cadre des procédures prévues par la loi.
Pour finir, nous ne ménagerons aucun effort pour défendre le respect des textes pour la bonne gouvernance de l’IFE en particulier, et de l’UCAD en général.
Thierno Ly est Dr en Sciences de l’Éducation, Institut de Français pour les Etudiants étrangers (IFE), Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
par l'éditorialiste de seneplus, demba ndiaye
MACRON ET LA CHUTE DE L'EMPIRE FRANCE-AFRICAIN
EXCLUSIF SENEPLUS - L'actuel locataire de l'Élysée s’est avéré être le résidu de la matrice coloniale dans un corps pourtant jeune voulant coûte que coûte maintenir l’Afrique dans les “liens” du mariage colonial
Arrivé à l’Élysée à moins de 40 ans, le chef de l’État français a bluffé tout son monde, notamment les Africains qui ont cru qu’un « jeune » président ne se comporterait pas comme un vieux gaulliste, vieux colonial décati, incapable de voir l’Afrique autrement que sous l’œil des maîtres à esclaves. Il devait donc aller dans le sens de la nouvelle histoire africaine qui s’écrivait depuis quelques décennies : plus de tutelle militaire, plus de chaine monétaire qu’est le CFA, plus de lobbies politiques ni de monopoles économiques, plus de petits copains de présidents africains qu’on convoque annuellement à l’Élysée pour une dictée des désirs, mandataires des oligarques hexagonaux dont il est en réalité le garçon de course. Mais…
Macron s’est avéré être le résidu de la matrice coloniale dans un corps pourtant jeune voulant coûte que coûte (son fameux “quoi qu’il en coûte”) maintenir l’Afrique dans les “liens” du mariage colonial. Il a houspillé des chefs d’État devant leurs étudiants, chez eux ; il a convoqué leur jeunesse et une certaine société civile à Montpellier pour discuter de “France-Afrique et des problèmes africains” à l’insu des chefs d’États africains qui, en réalité, ont été contraints de faire, comme on dit, “contre mauvaise fortune bon cœur”. Et cela, avec le “coaching” d’une vieille intelligentsia africaine mixée (nés en France ou étudiants devenus “start-uppeurs”) ayant leurs entrées dans certains cercles de la nouvelle galerie macronienne. Tout cela a mis le couvert et l’aura d’un des meilleurs intellectuels africains dans les années 80 : un certain Achille qui a trouvé un nouveau terrain de jeu aujourd’hui pour pourfendre les nouveaux ennemis de la France coloniale : les pan-africanistes, les souverainistes, les anti-CFA, les anti-bases militaires françaises (véritables protections privées) des dictateurs africains et autres truqueurs d’élections, charcuteurs de Constitutions pour se tailler des costumes et boubous d’éternité…
Voilà la France que de plus en plus de jeunes Africains ne veulent plus voir, vivre, et le disent de multiples manières : en acclamant et en accueillant dans la liesse des militaires considérés comme des "libérateurs”, des “sauveurs”. En réalité, ce que Macron et ses réseaux France-africains quasi mafieux ignorent, c’est que ces coups d’État en Afrique, d’abord en Afrique de l’Ouest, et maintenant en Afrique centrale, témoignent de la compréhension par la jeunesse de la démocratie “avariée” qui leur est vendue, des politiques aux variables très intéressées.
Avec leurs lunettes et loupes unidirectionnelles, Macron et ceux dont il sert les intérêts (les “riches” comme le dit une bonne frange de Français, dont les gilets jaunes et autres Insoumis) n’ont pas vu le symbole représenté par "les nouveaux barbares" et autres russophones (cette Russie qui leur fout la trouille depuis des… siècles). La jeunesse africaine veut respirer en prenant son destin en main, en disposant, contrôlant ses ressources naturelles. Ils souhaitent de nouvelles conventions équitables, ils veulent battre et disposer de leur monnaie, pouvoir choisir leurs dirigeants sans que vous leur indiquiez lesquels sont de vos choix, sans que votre “communauté internationale” soit la seule juge de ce qui est bon ou mauvais pour nous autres, éternels Nègres dociles, le dos et l’échine courbés.”
Oui, vous Macron et vos nouveaux gourous et conseillers "afrimanqués" (le chef du mouvement indépendantiste casamançais MFDC, l’abbé Augustin Diamacoune, qualifiait les cadres casamançais opposés à l’indépendance de la Casamance, de “casamanqués”), n’avez pas compris que désormais, la majorité de l’opinion publique africaine ne considère pas les militaires comme de la simple chair à canon cantonnée à récurer leurs armes dans les casernes et à la frontière. Ils sont aussi citoyens et membres à part entière du grand corps hybride appelé peuple. Vous avez vécu le mépris propre aux Lumiéristes, vous postulez que seul votre système démocratique est bon, universel voire l'unique modèle unique d’exportation.
Macron le “démocrate” s’arroge le droit de distribuer des brevets de “légitimité” en Afrique. Il distingue des régimes légitimes de ceux qui ne sont le pas ; il désigne untel de putschiste parce qu’anti-français et pro-russe ou plutôt pro-Wagner, ces méprisables “soldats de fortune” avec une bave méprisante dans leurs bouches. Tel autre est qualifié de “nouveau régime” (pas putschiste) ; telle élection a été démocratique, telle autre une calamité qui est tout de même validée sur le dos du peuple conscient de son choix à travers les urnes. Le peuple sait comment se sont déroulées les élections, avec la bénédiction et l’onction "d’observateurs indépendants” mandatés par des institutions fort peu démocratiques.
Ce système “d’observateurs” des élections en Afrique (seulement) est une insulte à notre intelligence. Il témoigne du peu d’estime que ces supposées institutions indépendantes nous portent, de leur perception de nous : les débiles primaires qui ne savent pas élire, organiser des élections, choisir leurs dirigeants.
L’amont du processus comprend les Ceni et autres Cena truquées, les Cours constitutionnelles et Cours suprêmes aux membres choisis par les pouvoirs en place, avec des couches de corruption active (salaires surévalués, avantages avec villas, etc). Ces gens-là se sont toujours accommodés avec les infidélités de la loi. Mais Macron (qui se rêve en Napoléon) avalisent tout et nous disent “soyez gentils, acceptez les résultats ou allez déposer vos contestations devant les cours et tribunaux”, “respectez la loi”. Nous savons ce que sont (devenus) nos cours et tribunaux… Et après, en vierges effarouchées, la bouche en chœur, ils nous assènent leurs certitudes évangélisées.
Macron a poussé le mépris jusqu’à marteler devant toutes les tribunes : « notre ambassadeur, nos forces armées ne quitteront pas le Niger parce qu’ils ont été appelés par le régime légitime. Je ne reconnais pas ces putschistes de Niamey. Et la “communauté internationale” a regardé et laissé faire. La France refuse de quitter un pays contre lequel les dirigeants et la majorité de la population manifestent par milliers chaque vendredi devant sa base militaire et dans toutes les grandes villes.
Elle va pourtant le faire ; ils vont partir la queue entre les jambes. “En bon ordre”, (sans rire) a postillonné dimanche soir le patron de l’Élysée sur les plateaux de TF1. Il dit aux Français qu’il pense le cœur meurtri aux “soldats français morts au Sahel en luttant contre les terroristes-jihadistes”. Paix à leurs âmes. Mais combien de Maliens sont morts pendant les dix ans que vous étiez là-bas supposément pour les défendre, lutter et chasser les terroristes ? Il semble (C’est même certain) pourtant que les terroristes ont étendu leur surface d’occupation au Mali pendant que vous y étiez ; ils ont envahi certaines régions du Burkina, fait des incursions meurtrières en Côte d’Ivoire et des raids mortels dans un parc béninois. Où étiez-vous donc ? Où étaient vos milliers de soldats ? Les Maliens ironisent du reste : “avec leurs moyens d’observation qui peuvent lire la plaque d’immatriculation d’une voiture, ils n’ont pas pu voir des colonnes de pickups et de moutons de terroristes se déplacer, entrer dans des villages, tuer et piller". Oui président Macron, où était votre armée et ses gadgets high-tech ?
La France impériale de Macron a réussi le tour de force de vassaliser nos institutions régionales (la Cedeao, l’UA, l’Uemoa). Et même l’ONU tellement gangrenée par l’interventionnisme français, que ce dernier lui dicte qui y représente l’État du Niger. C’est-à-dire les “has-been” corrompus mis en retraite anticipée avant qu’ils ne précipitent le pays dans les bras des terroristes comme vous l’avez laissé faire au Mali et au Burkina. Cette situation (nos institutions régionales et sous-régionales comme cheval de Troie et bras armés des derniers vestiges de l’empire France-Afrique), fera l’objet d’autres articles.
En attendant, malgré les mensonges de Macron, on ne boude pas notre plaisir de voir enfin la France retrouver ses esprits et peut-être aussi l’Esprit de 1789. En rapatriant son ambassadeur barbouze baroudeur dans le Sahel, et son armée, qui ne “perdra” plus ses enfants dans les déserts de ces "ingrats d’affreux sahéliens-africains".
par Jean Pierre Corréa
LES MÉMOIRES CORRECTIVES DE PAPE SAMBA KANE : LA POÉTIQUE DE LA POLITIQUE
Les personnages qui peuplent et animent aujourd'hui notre monde politique, culturel, religieux, sportif ou autres, pourraient-ils faire l'objet d'un travail similaire à celui réalisé dans le livre "Mémoire Corrective" de Pape Samba Kane ?
Amis de la poésie et de la politique, c'est un pur bonheur de vous livrer un témoignage sous forme de note de lecture des deux tomes concentrés d'agilité spirituelle, que PSK a intitulés "Mémoires Corresctives".
Ces "Mémoires" sont pour moi, véritablement correctives, voire une merveilleuse découverte, du fait que de 1987 à 1996, je demeurais à l'étranger, vivant à Paris depuis 1977, d'où il m'arrivait de m'échapper pour rentrer au Sénégal, pour côtoyer un grand frère pour lequel je nourrissais une admiration qui confinait à la fascination, je veux parler de l'immense Mame Less Dia. Je ne découvrais qu'accidentellement, au détour de visites à certains amis, quelques exemplaires du réputé turbulent "Cafard Libéré". Tout ça pour vous dire que traverser ces quelques 200 portraits, m'a permis de connaître à travers la plume alerte de Pape Samba Kane, des hommes et des femmes, qui, croqués à la musique de son talent, de son humour, de son regard décalé, se révélaient tous, chargés avant tout d'humanité, de chair et de convictions, et qui chacun à sa manière, m'a fait comprendre que le Sénégal n'était pas né, loin de là, en 2000.
Nombre d'entre eux ont disparu, en laissant des traces dans notre Histoire et des souvenirs dans nos esprits, aujourd'hui empreints d'une certaine nostalgie, cette douce nostalgie qui fait dire à Emile Cioran que "si la nostalgie n'existait pas les rossignols rôteraient".
Certains de ses personnages sont là, présents encore, vivants c'est sûr, ils sont souvent de chers amis, et en en connaissant certains de façon très intime, la plume de Pape Samba Kane a déclenché chez moi un sourire, parfois un rire, relatif à un trait que je n'avais pas vu ni décelé, et qui d'un coup rendait évident, ce qui faisait la singularité ou la particularité de ces êtres.
Dresser le portrait d'une femme ou d'un homme publique est un art qui demande, exige plutôt, de ne jamais avoir le mot qui tache...et, sacrilège, entache... Peu de personnes qui ont connu l'honneur, c'en fut un, d'être scrutés par le regard d'un tel homme, entre le "teggi ndawal" et le garçon taquin, sont je l'imagine, venus rouspéter et lui dire leurs courroux. Les autres ont du sourire et penser que la Liberté avait décidément le goût de l'encre dans laquelle ce chenapan trempait sa plume.
Ces deux livres témoignent de la vitalité, de l'humanité, du courage des hommes et des femmes qui ont fait l'histoire de ce pays. C'est une belle somme. La question que nous devons poser à ce maître de la satire, consiste à lui demander si les personnages qui peuplent et animent aujourd'hui notre monde politique, culturel, religieux, sportif ou autres, complètement buzzifiés et twitterisés pourraient faire l'objet et surtout être les sujets d'un tel travail. Ont-ils assez de chair, d'humanité, d'urbanités et d'aspérités auxquels accrocher nos joyeuses satires?
Pape Samba Kane a tout mon respect et je lui dois cet hommage. Je l'ai connu lorsque Youssou Ndour m'a convaincu de rentrer de Paris où je sévissais à Radio France, pour monter ici, la 7FM, avec l'emblématique et précurseur Groupe COM 7, où il dirigea le quotidien "L'INFO 7". Plus tard il fut celui, devenu alors Dirpub du quotidien TAXi, entreprit de me persuader que je n'étais pas qu'une voix, et que je devais me lancer dans l'écriture. Il me confia le billet qui m'allait si bien, que je signais "Siruman", puis j'eus à m'enhardir et à taquiner l'édito, l'analyse et la chronique, et avec l'aide d'Ibrahima Wane, à apprendre d'où on part et où l'on va quand on a quelque chose à dire.
Je pense être devenu grâce à PSK ce modeste chroniqueur à qui il a appris à regarder ailleurs quand on nous montre l'évidence et à toujours respecter l'intelligence des personnes qui nous font l'honneur de nous lire, et sans jamais oublier que dans le mot "impertinence", il y avait si justement celui de "pertinence".
Je remercie PSK de m'avoir appris que " la pensée était le seul mode de transports qui n'était pas en commun".
Merci pour ces 23 années de compagnonnage et puissent les réjouissants projets qui bouillonnent en lui continuer à nous faire cheminer ensemble, et à garder nos esprits libres et alertes.
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SONKO EST NOTRE CANDIDAT
Guy Marius Sagna, député Yewwi Askan-Wi et membre fondateur du mouvement Frapp–France Dégage, était sur le plateau de France 24
A cinq mois de la présidentielle sénégalaise, les candidatures se multiplient. Après la désignation du premier ministre Amadou Ba comme unique candidature de la coalition au pouvoir, un ancien premier ministre de Macky Sall a aussi fait part de son choix de briguer le fauteuil suprême. L'opposant Ousmane Sonko, lui, est en prison.
Guy Marius Sagna, député Yewwi Askan-Wi et membre fondateur du mouvement Frapp–France Dégage, était sur le plateau de France 24 pour évoquer la situation.
par Madiambal Diagne
DIONNE, LE DOUBLE BOUTON FACTICE
Le zèle que l'ancien Premier ministre a toujours voulu montrer pour servir le président ne m’a jamais trompé. On ne peut pas ne pas s’étonner de sa nouvelle alliance politique annoncée avec Aly Ngouille Ndiaye
Le 9 septembre 2023, le Président Macky Sall a convoqué sa coalition, Benno bokk yaakar (Bby), et délivré les raisons de son choix de candidat porté sur la personne de Amadou Ba, pour la prochaine élection présidentielle. A la fin de la rencontre, Mahammed Boun Abdallah Dionne le contacte pour lui dire : «Monsieur le Président, je me conformerai à votre choix et je reste comme toujours à votre entière disposition.» Macky Sall est ravi de cette première réaction et enjoint Amadou Ba de discuter rapidement avec son ancien Premier ministre. Il faut dire que quelques instants avant d’aller à la rencontre avec la coalition politique Bby, le Président Macky Sall a reçu Amadou Ba pour lui indiquer de se rapprocher des ténors, candidats malheureux à la candidature de Bby. C’est ainsi que des rendez-vous avaient déjà été calés avec certains d’entre eux dont Aly Ngouille Ndiaye, qui n’avait pas fait le déplacement ce jour-là, pour assister à la réunion. Il savait déjà qu’il n’était pas choisi par le Président Sall, qui le lui avait annoncé, quelques jours auparavant, à l’occasion d’un voyage à l’étranger. Aly Ngouille Ndiaye et Amadou Ba n’ont finalement pas pu se voir le même jour, comme prévu, car dès l’annonce publique du choix porté sur Amadou Ba, le ministre de l’Agriculture a fulminé, avec fracas, sur les ondes de la Radio Futurs médias (Rfm), et a présenté sa démission du gouvernement. Il a, à la même occasion, fait sa propre déclaration de candidature.
La sortie médiatique de Aly Ngouille Ndiaye a fortement rebuté le Président Sall et cela donnait davantage de relief à la réaction spontanée de Mahammed Dionne, qui lui donnait du baume au cœur. C’est ainsi que le lendemain dimanche 10 septembre 2023, après l’émission Grand Jury avec Babacar Fall sur la Rfm, à travers laquelle je présentais mon nouveau livre : «Macky Sall, derrière le masque» dont la publication était prévue pour le lundi 11 septembre 2023, le Président Sall m’appela pour m’assurer des nouveaux bons sentiments de Mahammed Dionne. En effet, je n’avais nullement été tendre avec son ancien collaborateur, au cours de l’émission, encore moins dans le livre. Je dis mon scepticisme au Président Sall, en lui précisant que les jours à venir nous édifieront sans doute. Amadou Ba était aussi rassuré par la posture de Mahammed Dionne qui l’aura appelé le samedi soir, 9 septembre 2023, pour l’assurer personnellement de son soutien. Je restais persuadé de la duplicité car je savais que Mahammed Dionne avait approché, dans le même temps, un autre candidat malheureux, Abdoulaye Daouda Diallo, pour lui proposer une alliance dont le même Mahammed Dionne revendiquait le leadership. Abdoulaye Daouda Diallo prendra d’ailleurs cette proposition comme une insulte. Pressentant que le choix final de Macky Sall ne porterait pas sur leurs personnes, Mahammed Dionne avait aussi déjà pris les devants pour proposer une alliance à Aly Ngouille Ndiaye.
Je poursuivis donc, sur le plateau de la Télévision Futurs Médias (Tfm) et sur celui de la Radio-Télévision sénégalaise (Rts), à détricoter, avec forces anecdotes et révélations, la fausse image d’une obéissance aveugle de Mahammed Dionne à l’égard du Président Sall. Amadou Ba, dans un souci de rassembler son camp politique, a enfreint une ligne de conduite dans nos relations, en se risquant à me demander, au nom de notre amitié, de mettre la pédale un peu plus douce. Je lui rétorquais que le Président Macky Sall peut toujours croire Mahammed Dionne, mais j’espère que lui, Amadou Ba, ne serait pas aussi crédule jusqu’à confier des rôles importants à Mahammed Dionne dans sa campagne électorale. Fort d’on ne sait quelle assurance, Amadou Ba insiste : «Non mon frère, Mahammed s’est complètement aligné, il ne fera pas de difficulté. Il a même donné des gages au Président.» Je lui dis : «Je n’ai franchement pas confiance. Qui trahit une fois, trahira deux fois !» Quand Mahammed Dionne a fini de rendre publique sa candidature, c’est un Amadou Ba chancelant qui me dit : «Tu as eu raison sur nous.» A la vérité, j’ai pu mesurer les ignominies que me racontait Mahammed Dionne, conduit à mon domicile en 2008 par un proche de Karim Wade, sur Macky Sall, du temps où ce dernier était farouchement combattu par les responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds). Les proches de Karim Wade voulaient faire une campagne de déballage à laquelle j’avais refusé de m’associer.
Par respect pour le Président Macky Sall, je ne lui ai jamais rapporté les propos de celui qui deviendra son Premier ministre. Seulement, Mahammed Dionne semble croire le contraire, car à son départ de la Primature en 2019, il a confié à certains proches que si le Président Sall a adopté une attitude devenue hostile à son égard, c’est à cause de Madiambal Diagne. L’homme sait parfaitement ce qu’il peut se reprocher. Je rapporte dans le livre : «Macky Sall, derrière le masque», que Mahammed Dionne, en février 2014, après s’être rabiboché avec le Président Sall en Chine, avait tenu à venir m’expliquer avoir été induit en erreur par les «salopards» du camp de Karim Wade. En tout état de cause, quand en 2015, le Président Sall m’avait mis en relation avec son Premier ministre Mahammed Dionne pour régler certaines urgences, je lui ai clairement précisé que je ne souhaitais plus qu’il me mette en relation avec ce dernier. Le Président Macky Sall a eu la pudeur ou la délicatesse de ne pas me demander les raisons. Il reste que je ne lui aurais sans doute pas dit le fin mot de l’histoire. C’est dire que le zèle que Mahammed Dionne a toujours voulu montrer pour servir le Président Sall ne m’a jamais trompé. Il se réclamait être le «double bouton», entièrement à la disposition du Président Sall. Son zèle finissait par agacer bien du monde dans l’entourage présidentiel.
L’imposture ou l’escroquerie politique de chercher à se faire passer pour le véritable candidat de Macky Sall
Il reste qu’il se pose un véritable problème de cohérence politique qui apparaît dans la déclaration de candidature de Mahammed Dionne à l’élection présidentielle de 2024. Au demeurant, n’a-t-il pas publiquement clamé l’unité de son camp politique pour respecter scrupuleusement le choix du candidat, qu’aura fait le Président Sall qui avait reçu à cet effet, de la Coalition Bby, mandat ou carte blanche ? Mahammed Dionne n’a-t-il pas été le premier des candidats à la candidature à décliner la proposition faite par le Président Sall, de mettre en place un collège électoral composé de «grands électeurs», que seraient les députés, maires, ministres, conseillers départementaux de la coalition ? Ce serait une certaine forme de «primaires» pour désigner le candidat. Les candidats à la candidature s’étaient unanimement prononcés pour laisser le choix exclusivement au Président Sall.
Autrement, ils disaient que ce serait manquer de respect et de confiance à sa clairvoyance. Il apparaît alors bien aberrant de se rebeller, une fois que le choix est porté sur une autre personne ! N’est-il pas aussi d’une sidérante hypocrisie que de contester le choix du Président Sall et de dire, dans une déclaration publiée le jeudi 21 septembre 2023 par Mahammed Dionne, s’inscrire dans la ligne de l’héritage politique du même Macky Sall et de vouloir poursuivre son action ? C’est aussi manquer de respect aux Sénégalais que le même Mahammed Dionne, après avoir passé plus de dix ans aux côtés de Macky Sall, découvre subitement qu’il faudrait travailler à ramener la paix dans ce pays et qu’il faudrait travailler à trouver des solutions au désarroi des jeunes. «Je m’engage pour un pacte nouveau, qui réconcilie la République avec sa jeunesse dont le malaise nécessite l’adoption urgente d’une nouvelle politique nationale de jeunesse. Désormais, donner un métier à chaque jeune Sénégalais, et l’accompagner dans son aspiration légitime d’une vie meilleure dans le pays qui est le sien, doit être la sur-priorité des pouvoirs publics sénégalais», soutient-il dans sa déclaration de candidature.
Assurément, plus de cinq bonnes années comme Premier ministre ne lui auraient pas suffi pour prendre le pouls du pays. C’est seulement la semaine dernière qu’il se réveille de son long et profond sommeil ! Autrement, n’aurait-il jamais cru à la pertinence des politiques définies par le président de la République dont il était le sage et dévoué Premier ministre ? Macky Sall et les autres Sénégalais apprécieront les engagements de Mahammed Dionne : «Je m’engage enfin pour réconcilier davantage la République avec les corps sociaux intermédiaires de notre société afin de mieux soutenir la cohésion sociale de notre Nation. Nous atteindrons ces objectifs de rattrapage économique et social sur une période de cinq ans. Notre ambition pour le Sénégal s’exprimera à travers une série de réformes et de projets nouveaux qui se déclineront en marqueurs forts dans le programme du gouvernement que je mettrais en place au lendemain de notre victoire, en février 2024. Ces marqueurs concernent :
• une gouvernance institutionnelle plus déconcentrée et plus équilibrée qui garantit l’efficacité d’une coopération, dans le respect et l’indépendance, des différents pouvoirs de notre République ;
• une meilleure protection des libertés individuelles et publiques par une Justice indépendante, gage de la réalisation de notre idéal démocratique et véritable gardienne de la légalité pour tous ;
• une plus grande souveraineté économique renforçant en même temps notre souveraineté politique et protégeant le Peuple sénégalais contre la flambée des prix internationaux des denrées qui nous sont essentielles ;
• la rénovation du service public grâce à une Administration résolument orientée vers les services à l’entreprise et des réformes qui facilitent l’entreprenariat en général, celui des jeunes en particulier ; l’objectif recherché étant de positionner le Sénégal comme le pays le plus attractif en Afrique subsaharienne au plan de la promotion d’un environnement favorable aux affaires ;
• une stratégie d’appropriation par le Peuple de nos ressources naturelles, en particulier en ce qui concerne l’atout pétrolier et gazier du pays, grâce à la transformation locale des ressources et la montée en puissance de l’Etat dans le capital des consortia d’exploitation ;
• des politiques publiques encore plus efficientes dans les secteurs de la santé, de la recherche, de l’innovation, de l’éducation, de la formation, de l’insertion professionnelle, de l’artisanat, de la petite et moyenne industrie, de la technologie, de l’habitat et du cadre de vie ;
• la promotion de chaînes de valeur agroindustrielles compétitives, base de la souveraineté alimentaire nationale.»
Sur un autre registre, on ne peut pas ne pas s’étonner de sa nouvelle alliance politique, annoncée par la publication d’une photo en compagnie de Aly Ngouille Ndiaye. Cela donne des relents d’une opposition crypto-personnelle car s’ils se mettent ensemble, c’est sans doute parce que l’un a accepté de se mettre derrière l’autre, ce que chacun d’eux refuse de faire avec Amadou Ba. Certains de leurs partisans revendiqueraient une certaine légitimité historique ou l’antériorité d’un certain engagement politique aux côtés de Macky Sall, que n’aurait pas Amadou Ba. Assurément, de tous les candidats déclarés à la candidature de Bby, seul Abdoulaye Daouda Diallo pourrait s’en prévaloir ! Mahammed Dionne n’a rejoint Macky Sall que durant la campagne du second tour de la Présidentielle de 2012 à l’étape de Mbour, et leurs retrouvailles n’étaient pas chaleureuses, pour dire le moins. C’est ainsi que le Président Sall avait catégoriquement refusé de le recevoir, le 2 juin 2013, quand Mahammed Dionne s’était déplacé jusqu’à Yokohama (Japon), pour espérer le rencontrer.
C’est dire la profondeur du dépit qui animait Macky Sall ! Mame Boye Diao non plus, n’est entré en politique, au sein de l’Alliance pour la République (Apr), qu’après les élections législatives de 2017. Aly Ngouille Ndiaye, à la tête d’un mouvement politique autonome, avait reçu les promesses les plus mirobolantes de la part du Président Abdoulaye Wade, pour soutenir sa candidature en 2012. Conduit à mon domicile, par notre ami commun l’architecte Thiao Kandji, en septembre 2011, pour demander conseil sur la conduite à tenir, je lui avais enjoint d’éviter de se rapprocher du camp de Me Wade. Je ne pense pas qu’il ait eu à regretter d’avoir suivi mes conseils. Le Président Macky Sall est on ne peut plus révulsé de découvrir le véritable visage de son ancien Premier ministre. Le mercredi 13 septembre 2023, il reçoit Mahammed Dionne, histoire de l’encourager à travailler avec Amadou Ba.
Mais il découvrira un visage inconnu. Mahammed Dionne s’est montré d’une arrogance sidérante, au point que Macky Sall s’indigne : «Mais Mahammed, c’est à moi que tu parles de la sorte !» Comme déchaîné, dans un état second, Mahammed Dionne révèle une irrévérence qui ne laisse plus le choix à Macky Sall que de mettre un terme à l’entrevue. Le Général Meïssa Cellé Ndiaye, l’Aide de camp du Président Sall, ne peut rattraper la situation et n’arrive toujours pas à savoir quelle mouche a pu piquer Mahammed Dionne. Pourtant, ce dernier veut faire croire autour de lui et particulièrement à de nombreux militants et responsables de l’Apr, que sa candidature est inspirée, adoubée et soutenue par le Président Macky Sall. En séjour à New York, le chef de l’Etat a tenu à faire une mise au point, le jeudi 21 septembre 2023, pour battre en brèche cette fausse façon de présenter les choses. Mais est-ce suffisant ?
LE MOUVEMENT POUR L’ÉMERGENCE ET LE DEVELOPPEMENT DE CHEIKH NDIAYE VOTE AMADOU BA
Il y avait foule ce samedi 23 septembre 2023 à Ndoffane où le Mouvement pour l’Émergence et le Développement de Monsieur Cheikh Ndiaye, Inspecteur du Trésor,s’est réuni en Assemblée Générale pour se prononcer sur l'actualité politique.
Il y avait foule ce samedi 23 septembre 2023 à Ndoffane où le Mouvement pour l’Émergence et le Développement de Monsieur Cheikh Ndiaye, Inspecteur du Trésor, Coordonnateur de la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, s’est réuni en Assemblée Générale avec toutes ses composantes à travers le département de Kaolack à l’effet de se prononcer sur l’actualité politique.
Le mouvement s’est félicité tout d’abord du choix du Premier ministre Amadou Bâ comme candidat de la mouvance présidentielle à l’Élection présidentielle du 25 février 2024 et considère que ce choix qui marque la continuité permettra de parachever les grands projets du Plan Sénégal Émergeant, mais également de mettre notre pays à l’abri des dangers qui guettent la sous-région.
L’Assemblée Générale a tenu à rappeler que le leader, M. Cheikh Ndiaye étant un acteur important dans la matérialisation de ces projets et ayant toujours accompagné et soutenu le président de la République Macky Sall depuis l’opposition, de même qu’il a toujours, de par son investissement et son implication décisive à travers son mouvement, ses collaborateurs, ses alliés, ses parents et ses réseaux d’amitié, permis à la mouvance présidentielle de remporter toutes les élections dans le département de Kaolack.
Au regard des rapports particuliers que le leader Cheikh Mbagnick Ndiaye entretient avec le candidat Amadou Bâ et dont il fut un collaborateur au ministère de l’Économie des Finances et du Plan.
L’Assemblée générale du mouvement à l’unanimité des membres venus des quatorze (14) communes du département a décidé de donner carte blanche au leader Cheikh Ndiaye de soutenir le choix du président de la République pour une victoire éclatante de la coalition BBY au soir du 25 février 2024 dès le premier tour.
Toutefois, l’Assemblée générale du mouvement n’a pas manquer d’inviter les autorités de la coalition à faire montre de plus d’égard de considération et d’écoute à l’endroit de ce haut cadre compétent et qui est une force politique incontournable de la mouvance présidentielle dans le département de Kaolack où il dispose d’une base affective.
Son investissement personnel et constant, ses réalisations dans les domaines plus divers et ses actions envers toutes les couches de la population ont permis l’adhésion de celle-ci à sa vision de développement
OUSMANE SONKO PEUT ÊTRE CANDIDAT
L’élection présidentielle du 25 février 2024 se tient dans un contexte particulier avec la non candidature du président sortant et l’incarcération du principal opposant sénégalais Ousmane Sonko. L’enseignant Chercheur Mamadou Salif Sané fait son analyse
L’élection présidentielle du 25 février 2024, se tient dans un contexte particulier avec la non candidature du président sortant et l’incarcération du principal opposant sénégalais Ousmane Sonko. Ce dernier garde-t-il encore ses chances intactes pour briguer la magistrature suprême ? L’actuel chef de l’Etat peut-il battre campagne pour le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar ? L’enseignant Chercheur Mamadou Salif Sané, maitre de conférences agrégé à l’Unité de formation et de recherches (UFR) de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint Louis, auteur d’une thèse de doctorat sur le contentieux électoral dans les États d’Afrique de l’ouest francophones : l’exemple du Sénégal et du Bénin, a accepté de s’entretenir avec Bès Bi sur ces questions d’actualité.
Ousmane Sonko en prison, peut-il être candidat à la prochaine élection présidentielle ?
Docteur Mamadou Salif Sané : Oui, Ousmane Sonko est en prison mais, il n’a pas encore un jugement définitif à son égard. Parce que dans l’affaire Mame Mbaye Niang, même si, le jugement est définitif, Ousmane Sonko ne pourra pas perdre ses droits civils et politiques parce que tout simplement, l’infraction qui est visée dans cette affaire, ne fait pas partie des infractions qui sont visées par le code électoral et n’obéit pas aussi aux principes de la nécessité des peines par lequel, le juge électoral peut se baser pour priver Ousmane Sonko de ses droits civils et politiques. Il y a également un autre principe dans le droit électoral, le principe de l’individualisation des peines, ce n’est pas, parce que vous êtes condamné que vous perdez vos droits civils et politiques. Il ne doit pas y avoir une automaticité entre une condamnation pénale et une privation des droits civils et politiques. Par exemple, un étudiant qui est poursuivi pour une infraction quelconque, on ne peut pas à partir de cette infraction, décider de le priver de ses droits civils et politiques et lui donner une chance de par exemple concourir à un concours administratif, etc. C’est la même chose en matière électorale. Donc, il y a l’absence d’automaticité de privation des droits civils et politiques et une condamnation pénale.
Dans l’autre affaire, qui concerne Adji Sarr-Ousmane Sonko, vous avez vu, la première incohérence, c’est-à-dire l’infraction de viol, n’a pas été retenue par le juge, mais plutôt l’infraction de corruption de la jeunesse pour laquelle, Ousmane Sonko n’a pas comparu et a été jugé par contumace. Le code électoral dit clairement, si on est jugé par contumace, on perd ses droits civils et politiques mais aujourd’hui, la contumace de Ousmane Sonko est tombé du simple fait qu’il a été arrêté. Le code pénal dit clairement lorsque le contumax se rend ou s’il est arrêté, la contumace est tombée et la loi ne précise pas dans quel cadre, il est arrêté ou non. Vous vous rappelez Ousmane Sonko, en quittant Ziguinchor pour se rendre à Dakar, avait fait l’objet d’une première arrestation et mise en résidence surveillée, une mesure qui n’a pas été légalisée par l’autorité administrative et c’est après qu’il a été arrêté et il a récusé le jugement qui a été pris à son encontre. En ce moment, le jugement doit être repris dans son entièreté et c’est ce qui n’est pas encore le cas. Présentement, il n’y a aucune décision judiciaire définitive à l’encontre de monsieur Ousmane Sonko. À partir de ce moment, il jouit de toutes ses facultés civiles et politiques et rien ne peut l’empêcher au vu de la loi à être candidat à l’élection présidentielle de février 2024.
Ayant été retiré des listes électorales, comment Ousmane Sonko peut être élu alors qu’il n’est plus électeur ?
MSS : Le retrait des listes électorales est une décision administrative, qui doit faire l’objet d’un recours devant le juge et jusqu’à présent, une décision administrative individuelle et qui est défavorable à une personne, doit être notifier à la personne. Pas la publication mais, la notification à la personne concernée et ici, le code électoral et la loi pénale dit clairement qu’on doit notifier la décision à la personne concernée et que cette dernière dispose de 10 jours pour faire un recours non pas devant le juge constitutionnel mais devant le juge judiciaire, c’est-à-dire le président du tribunal d’instance qui doit rendre une ordonnance. Dans ce cas, il peut intenter un recours devant le président du tribunal d’instance de Ziguinchor et il appartient au président du tribunal d’instance de Ziguinchor qui dispose de 10 jours (le délai est limité parce que nous sommes en matière électorale) pour pouvoir se prononcer là-dessus et si le président du tribunal rend l’ordonnance, elle peut faire l’objet d’un recours pour excès de pouvoirs au niveau de la cour suprême.
Donc, on est loin de la fin de la procédure et même au niveau de la cour suprême, Ousmane Sonko a la possibilité de soulever l’exception d’inconstitutionnalité de la loi électorale, l’article 29 et les autres articles pour retarder la décision. Donc, on est loin de la fin de l’épilogue Ousmane Sonko. Donc, actuellement, il n’y a aucune procédure engagée contre Ousmane Sonko qui peut lui faire perdre ses droits civils et politiques.
L’actuel président de la République n’étant pas candidat, est-ce-qu’il peut battre campagne pour l’élection du 25 février au profit du candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar ?
MSS : Oui, il peut battre campagne mais pas avec les moyens de l’Etat. Au Sénégal, on applique jamais les lois mais, il y a la loi sur le financement des partis politiques, des campagnes électorales avec les plafonds en la matière ; on applique jamais cette législation là. Il peut battre campagne parce que la période de campagne est ouverte mais pas avec les moyens de l’Etat. Il ne doit pas y avoir son effigie parce que cela influence le jeu électoral et à partir de ce moment là. Il a la possibilité de participer à la campagne électorale mais pas avec les moyens de l’Etat. Son effigie doit être écarter en tant que président de la république.
Mais, l’Etat a l’obligation de le protéger …
MSS : (Il coupe) C’est la première fois d’ailleurs que le président de la République qui n’est pas candidat à sa succession. C’est une première mais, il faudra encadrer tout cela. Dans tous les cas, il ne peut pas battre campagne avec les moyens de l’Etat.
Par Assane SAADA
REGARDEZ-NOUS MOURIR !
Comme si de rien n’était, « dure et triste fortune » ! Dans le journal de l’océan, dont Victor Hugo serait l’éditorialiste (voir Oceano nox), l’ouragan de leur vie remplit les pages.
Comme si de rien n’était, « dure et triste fortune » ! Dans le journal de l’océan, dont Victor Hugo serait l’éditorialiste (voir Oceano nox), l’ouragan de leur vie remplit les pages. Des rêves dans l’abîme, ils partent joyeux comme pour dire : Regardez-nous mourir ! Leur besoin de consolation est impossible à rassasier tant que des cœurs cèdent à la rhétorique politicienne. Convaincus qu’ils ne sont plus personne, ils ne voient plus ce qu’ils regardent. Ils ne croient plus ce qu’ils entendent.
Leur vie est leur scandale. Dans leurs obscures espérances, des lueurs de ténèbres. Riches de leur misère, ils paient des milliers, voire des millions de francs Cfa pour s’évader, s’échapper de leur existence, fuir leurs responsabilités. Et parce qu’« il n’y a pas de vent pour qui ne sait où aller » (Sénèque), dans des pirogues de la misère, ils voguent à la grâce du hasard sur l’océan de la mort. Un rituel de la fin auquel ils sacrifient sans se demander : Oh combien sont déjà partis après l’enthousiasme de l’alternance de 2000 ? Leur souvenir même étant enseveli. « Le corps se perd dans l’eau, le nom dans la mémoire. Le temps, qui sur toute ombre en verse une plus noire, sur le sombre océan jette le sombre oubli. Bientôt des yeux de tous (leur) ombre est disparue ».
« La plus grande richesse naturelle d’une collectivité, ce sont ses enfants. La collectivité ne peut s’enrichir que dans la mesure où elle parvient à donner confiance aux générations montantes, ainsi que le goût et les moyens de se surpasser... » (Alice Poznanska-Parizeau, journaliste et écrivain canadien). Là est l’envers du discours des illusions perdues. Un refus de promouvoir une mafia, un business sur un désir d’ailleurs comme seule impulsion pour réussir. Seulement, dans ce cours tempétueux où baigne le pays, parler c’est marteler des slogans qui nourrissent ce que la noblesse de la politique condamne.
Les mots ont rompu avec les principes. Vides de toute substance, ils sont des corps sans âme pour des enfants de malheur qui se sentent trahis. Forts de leurs perceptions, ils n’ont que leurs sanglots et, en échos, l’attente des rêves éveillés de leurs prochaines nuits. Or « l’attente détruit ce qu’elle attend ». Mais personne pour se jeter contre le rocher où s’abîment des discours hypocrites et menteurs. L’espoir n’étant pas une garantie contre la déception. D’ailleurs, selon André Comte-Sponville, espérer n’est pas vivre, c’est attendre de vivre. « Cette belle espérance, qui consiste à croire sans preuve, à adorer ce qu’on ignore et à attendre avec ferveur ce qu’on ne sait pas du tout », écrit Flaubert dans La tentation de Saint Antoine.
Pluie de candidatures, des électeurs emportés par des flots
Comment en finir avec les assauts impétueux ? Quels mots rationnels qui ne flattent plus que les passions, que le réel se réincarne dans les mémoires et les êtres ? Être réaliste, c’est « partir des réalités telles qu’elles sont et non telles que nous voudrions qu’elles soient, mais, bien plus fondamentalement encore, c’est ne jamais perdre de vue les valeurs que nous entendons servir ; c’est partir du réel pour le transformer dans le sens de l’idéal », enseigne le professeur émérite René Passet. Dans Pour un nouvel imaginaire de la politique, un ouvrage collectif, ce spécialiste du développement et militant altermondialiste, définit la politique comme « l’histoire du présent que l’on écrit chaque jour, et (qui) s’inscrit donc dans le long terme des évolutions qui mènent le monde. Dans ce sens, elle consiste à définir une grille de lecture du réel, à préciser la vision qui en résulte et à formuler des propositions en fonction des valeurs au nom desquelles des actions doivent être entreprises. Sans cela, elle n’est que bricolage, gesticulation sans perspective et affrontement de petites ambitions personnelles ».
Exubérance politicienne, querelles des ambitions, ombres qui disparaissent… Une pluie de candidatures quand « dans une mer sans fond, (…) sous l’aveugle océan, (des électeurs) à jamais enfouis ». Une Présidentielle sur de sombres étendues. Une rentrée avec des lieux de savoir jamais sanctuarisés. Un pire à redouter, un ravage des flots de toutes natures. Quelle stratégie, quelles méthodes pour préserver les écoles et les universités des soubresauts pré et post électoraux de 2024 ? Dans son livre Les dirigeants d’Afrique noire face à leur peuple, Seydou Badian n’aide-t-il pas à comprendre : « (…) la liberté pour chacun est de participer à ce qui intéresse la vie de la communauté, d’apporter son idée créatrice à l’ensemble. La liberté pour l’individu, c’est d’être un artisan conscient et écouté de sa propre vie à travers celle du groupe. » Aussi, écrit-il, « la démocratie existentielle est faite de lutte, donc de cohésion, d’ordre et de discipline. La liberté ici ne dégage pas des autres, mais au contraire intègre au noyau. La liberté sauvegarde et développe les liens, elle ne les détruit pas... ».
GAMOU 2023, PLUS DE 3 000 POLICIERS DEPLOYES
Le directeur de la sécurité publique a révélé, dimanche, que 3 000 agents de police ont été déployés pour assurer la sécurité des biens et des personnes dans la ville de Tivaouane dans la période du Gamou.
Tivaouane, 24 sept (APS) – Le directeur de la sécurité publique a révélé, dimanche, que 3 000 agents de police ont été déployés pour assurer la sécurité des biens et des personnes dans la ville de Tivaouane dans la période du Gamou.
‘’Pour le Maouloud, édition 2023 à Tivaoune, la DGPN (Direction générale de la police nationale) a engagé un effectif de 3 000 fonctionnaires de Police en tenue et en civil et des moyens logistiques conséquents’’, a dit Ibrahima Diop, lors d’une conférence de presse.
‘’Plusieurs caméras et drones sont mis en service pour une plus grande efficacité de la mission’’, a rassuré le directeur de la sécurité publique.
Il a ajouté que ‘’toutes les dispositions ont été prises et le plan de circulation est en train d’être déroulé, conformément à l’arrêté préfectoral depuis ce jour 24 septembre“, appelant les usagers au ‘’respect des consignes’’ des agents sur le terrain.
Selon Diop, la Police nationale a mis en place plusieurs postes avancés dans certaines zones ‘’criminogènes’’ de la commune de Tivaouane, notamment sur l’espace public du quartier Keur Cheikh, à l’intersection du Tribunal d’Instance de la ville, à l’intersection de l’hôpital Mame Abdou Aziz SY Dabakh, aux Champs des courses et devant l’Ecole 1.
Le responsable de la Psécurité publique a expliqué que ces postes avancés « auront le mérite, comme chaque année, de rapprocher davantage les services de police des populations et de réduire les délais d’intervention ».
Il a appelé les populations à “plus de coopération“ et au “signalement de tout fait susceptible d’intéresser la police nationale’’.