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20 juin 2025
« IL FAUDRA BEAUCOUP DE TEMPS ET DE RESSOURCES POUR REMETTRE L’UNIVERSITE EN NORME »
En visite d’évaluation à l’Ucad, le Recteur Ahmadou Aly Mbaye a mesuré l’ampleur des dégâts causés sur les campus pédagogique et social. Ainsi que l’atteste la Direction de la communication de l’Ucad
En visite d’évaluation à l’Ucad, le Recteur Ahmadou Aly Mbaye a mesuré l’ampleur des dégâts causés sur les campus pédagogique et social. Ainsi que l’atteste la Direction de la communication de l’Ucad dans un communiqué. « Au Campus pédagogique, les six Facultés sur les lieux ont toutes subi des dommages.
A la Faculté des Lettres et Sciences Humaines comme en Fac médecine, les archives qui datent de plusieurs décennies ont été incendiées. C’est la mémoire de ces deux Facultés qui part ainsi en fumée. A la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques, c’est le chapiteau moderne de 3 000 places qui a été réduit en cendres. Du côté des écoles et instituts, c’est le CESTI qui a subi le plus de dommages. La salle au rez-de-chaussée du nouveau bâtiment, ainsi que la case-foyer ont été incendiées. L’EBAD non plus n’a pas échappé aux saccages”, lit-on dans le document.
Le texte de poursuivre: “Au campus social, la Direction du COUD a été calcinée y compris le bureau du Directeur et celui de l’ACP. Le cyber Sinkou a également été incendié. Le tout sans compter les vitres cassées presque partout à l’université (Ucad II, pavillon, IPMS, centre médico-social…)
Dans les deux campus, le matériel roulant a été réduit presque à néant. Plus de 30 véhicules ont été calcinés au campus pédagogique dont une vingtaine de bus et minibus ; le restant étant des véhicules de particuliers. Au campus social, 8 minibus de transport du personnel et une dizaine de véhicules particuliers sont partis en flamme. Les dégâts sont donc énormes et il faudra beaucoup de temps et de ressources pour remettre l’université en norme ».
DES INVESTISSEMENTS LOURDS PRIS POUR CIBLE
Des manifestants ont saccagé les chantiers du Brt au niveau de plusieurs quartiers de Dakar comme Liberté 6, Guédiawaye, Parcelles-assainies alors que ce projet suit son cours. La gare du Train express régional de Rufisque a également été incendiée
L e Bus rapid transit (Brt) et le Train express régional (Ter) n’ont pas été épargnés des actes de vandalisme, faisant suite à la condamnation du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme et une amende de 600000 FCFA pour « corruption de la jeunesse » dans l’affaire Sweat Beauty.
En effet, des manifestants ont saccagé les chantiers du Brt au niveau de plusieurs quartiers de Dakar comme Liberté 6, Guédiawaye, Parcelles-assainies alors que ce projet suit son cours. La gare du Train express régional de Rufisque a également été incendiée. D’ailleurs, la circulation du Ter avait été suspendue à cause des manifestations avant de reprendre ce lundi. Ces attaques contre les chantiers du Brt risquent d’impacter sur le budget du financement et le délai de livraison quand on sait que dans son discours à la Nation du 3 avril dernier, le Président de la République, Macky Sall avait annoncé que l’exploitation commerciale du Brt débutera dans le courant du 2° semestre de cette année.
Ces ouvrages de troisième génération qui visent à fluidifier la circulation à Dakar, sont devenus la cible des manifestants depuis le démarrage de leurs travaux alors qu’ils sont faits de gros investissements. Des voleurs de câbles s’étaient attaqués au Brt et au Ter. D’un coût global de 30 milliards de FCFA, le Brt qui est financé par la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement et le Fonds vert mondial pour le climat, dessert 15 communes, traversées sur des voies réservées pour un nombre total de 23 stations fermées.
Quant au projet du Train express régional, il a coûté 780 milliards de FCFA, financés sur fonds propres et grâce à des prêts. « L’Etat du Sénégal a investi 238, 1 milliards de FCFA dans ce projet. Quatre partenaires, fidèles à nos relations de confiance, ont contribué au financement de ce projet par leurs prêts : la France, à travers l’Agence française de développement et la Banque publique d’investissement, pour un total de 235,3 milliards de FCFA, la Banque islamique de Développement pour 111 milliards», avait déclaré Macky Sall lors de la cérémonie de mise en service commercial du Ter. Les travaux de prolongement de 19 km du Ter, sur le tronçon entre Diamniadio et l’aéroport de Diass sont en cours. Cette deuxième phase devrait coûter 207 milliards de FCFA.
DES MILLIARDS EN FUMÉE, L’ÉCONOMIE À TERRE
Saccages et pillages de biens, commerces et services fermes lors des manifestations... En dehors du lourd bilan humain, l’affaire dite Sweet Beauté aura été très dévastatrice pour l’économie du pays
En dehors du lourd bilan humain, l’affaire dite Sweet Beauté aura été très dévastatrice pour l’économie du Sénégal. De l’Etat, qui a perdu plusieurs infrastructures socioéconomiques, édifices publics et autres biens, aux privés national et étranger en passant par des particuliers et autres «goorgoorlu» ou acteurs de l’informel, l’addition de ce dossier est énorme, avec des milliards de pertes pour l’économie nationale.
A l’image de mars 2021, suite au verdict de la Chambre criminelle du Tribunal de Dakar qui a condamné Ousmane Sonko à 2 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 600.000 FCFA et des dommages et intérêts de 20 millions de FCFA, pour le délit de «corruption de la jeunesse», l’acquittant du crime de «viols répétés» et «menace de mort» pour lequel il était initialement poursuivi, des manifestants en colère ont mis le pays à feu et à sang.
Pendant deux jours, les jeudi 1er et vendredi 2 juin 2023 (et même durant le week-end dernier, avec des manifestations sporadiques), de Dakar et sa banlieue à Ziguinchor, en passant par Bignona, Sédhiou, Mbour, Saint-Louis, entre autres localités, le spectacle désolant est le même. Partout, des groupes de jeunes en furie ont dressé des barricades sur toutes les routes et rues bitumées et en pavé dans les quartiers et les grandes artères (avenues et boulevards, routes nationales), brûlant, vandalisant et/ou saccageant tout ou presque sur leur passage, à l’aide de pneus, des tables des marchands ambulants/commerçants, de troncs ou branches d’arbres, de bacs à ordures/ déchets solides, entre autres. C’est le cas dans la banlieue de Dakar où plusieurs structures, biens et autres symboles de l’Etat ont reçu la visite des manifestants. Des édifices publics, des institutions municipales, des voitures… ont été mis à sac par des jeunes furieux.
LE COUT COLOSSAL DES PERTES D’ÉDIFICES ET SYMBOLES DE L’ETAT, CIBLES DES MANIFESTANTS
A titre d’exemple, jeudi dernier, dans la ville de Pikine, des groupes de jeunes ont saccagé la mairie de Pikine-Est, avant de s’attaquer à la bibliothèque municipale. Une ambulance garée devant l’institution municipale a été complètement calcinée, sous les yeux médusés des populations qui ont failli même en venir aux mains avec les «casseurs».
Même la maison du ministre Issakha Diop, maire de cette commune d’arrondissement (Pikine-Est), a été visitée par des jeunes en colère qui ont défoncé la porte d’entrée, avant de tout emporter. En l’absence de sa famille qu’il venait juste de déplacer plus tôt, avant l’arrivée des pilleurs, pour la mettre en sécurité. Aussi le bureau local de la Douane de Pikine a-t-il été la cible des jeunes qui y ont mis du feu qui a embrasé tout le bâtiment, avec des véhicules garés à l’intérieur. Le Complexe Culturel Léopold Sédar Senghor de Pikine, contigu à cette sous brigade des Douanes, a failli partir en fumée, à cause des arbres dans l’enceinte de ce service qui ont pris feu, avec de grosses flammes atteignant plusieurs mètres de haut.
Les bâtiments de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase) et les installations du Bus rapid transit (BRT, en chantier, à Guédiawaye) n’ont pas échappé à la furie des casseurs. Le siège du Trésor public (Pikine) a également été la cible de jeunes jusque tard dans la nuit du jeudi. Quid de gares du Train express régional (TER) complètement calcinées ? Pour ce qui est de la mobilité, dans la journée du jeudi, la route nationale étant devenue impraticable, l’autoroute à péage était le seul passage obligé pour automobilistes et usagers désireux de sortir de Dakar ou de regagner Keur Massar, Rufisque et environs ou d’en revenir. Conséquence, le passage était libre à la gare de péage de Thiaroye, avec les agents du concessionnaire, le couple Eiffage/Senac, qui ont quitté leurs postes par mesure de sécurité. Toutes les barrières étaient levées, face à l’affluence des véhicules et les incursions de jeunes manifestants repoussés par la Gendarmerie déployée le long de cette voie principale. Ce qui constitue un manque à gagner colossal pour les gestionnaires de cette infrastructure et l’Etat.
LE FESTIN DES DÉLINQUANTS, AGRESSEURS ET AUTRES BANDITS DEGRAND CHEMIN
Alors que des groupes de jeunes étaient décidés à vandaliser tous les symboles de l’Etat, mais repoussés à plusieurs endroits par des Forces de l’ordre qui faisaient usage de grenades lacrymogènes et autres bombes asphyxiantes, des délinquants et autres agresseurs en profitent pour s’attaquer à des personnes qu’ils délestent de tout et à des biens privés, pour dévaliser des magasins, des commerces et autres services, surtout des boutiques de vente de denrées et produits alimentaires et autres électroniques (téléphones).
C’est le constat à Keur Massar où plusieurs magasins ont été pillés, la nouvelle station d’essence ouverte sur la route des Niayes, un peu avant le terminus de la ligne 11 de Dakar Dem Dikk, a été complètement mis à sac : les pompes déboulonnées, la boutique «Select» vidées de tout ce qui s’y trouvait comme marchandises. Le magasin Auchan a dû son salut à la forte présence des Forces de l’ordre qui ont réussi à contenir et repousser les nombreuses tentatives des assaillants. Les institutions financières également n’ont pas été épargnées par les casseurs. Ainsi, à Pikine, ces derniers ont mis à sac la Banque Islamique du Sénégal (BIS) sise au rondpoint Dominique, sur Tally Boumack, et la Banque of Africa (BOA) incendiée.
A Keur Massar, les Forces de l’ordre ayant réussi à contenir les manifestations aux alentours de l’autopont et du marché où sont implantés l’essentiel des institutions, banques et services notamment financiers, des jeunes ont incendié le groupe électrogène de l’institution de microfinance ACEP, sur la route des Niayes, en allant vers le terminus de la ligne 11 de Dakar Dem Dikk…
ANXIEUSE REPRISE DE L’ACTIVITÉÉ CONOMIQUE, DEPUIS LUNDI MATIN
En attendant le point complet sur les dégâts matériels incommensurables, l’accalmie notée depuis samedi, malgré quelques manifestations sporadiques, de faible ampleur, a permis d’apprécier la portée des dommages. Les voies publiques et autres édifices et commerces vandalisés portent encore les stigmates des deux premiers jours de folie (jeudi et vendredi). Les rues jonchées d’immondices, de restes de pneus et autres tables brulés, de débris de briques ayant servi de barricades pour empêcher la bonne circulation des véhicules notamment de Forces de défense et de sécurité, et de verres/vitres des magasins vendangés ornent encore le décor.
Faute ou insuffisance de véhicules de transport en commun, du jeudi au dimanche, du fait de la tension et des rumeurs grandissantes sur des menaces de troubles, les taxis et taxis clandos hors de prix, beaucoup de personnes étaient contraints de marcher pour vaquer à leurs occupations. De la cendre noire d’où se dégage une poussière noirâtre envahissant le ciel et des maisons voisines, à chaque passage d’une voiture, indisposait les populations et les usagers qui commencaient à vaquer normalement à leurs occupations, depuis lundi.
En outre, l’on signale l’arrestation de plusieurs dizaines, voire de centaines, de manifestants, jeudi et vendredi, dans les trois départements, à Keur Massar, Guédiawaye et Pikine. Pendant quatre jours, du jeudi au dimanche, l’essentiel des commerces a baissé rideaux, les banques et institutions de microfinance fermées, les services de transfert d’argent via les plateformes digitales des opérateurs de téléphonie mobile étant à l’arrêt, durant toute cette période, ce sont plusieurs milliards de FCFA de pertes pour l’économie nationale comme pour les privés, le secteur informel qui emploie le plus de jeunes obligés de rester cloitrés à la maison, et autres simples «goorgoorlu».
Que dire du coût des saccages, pillages et autres biens partis en fumée, tous les commerces et services, ou presque, encore fermés jusqu’à dimanche soir, la mobilité et la circulation automobile encore très timide, hier lundi… Bref, en banlieue, après quatre jours d’arrêt, c’est toute l’économie qui est dévastée, à genoux et qui essaie d’amorcer sa reprise, depuis lundi matin.
LE PROFESSEUR BABACAR KANTE A LA TETE DE LA COMMISSION POLITIQUE DU DIALOGUE NATIONAL
Le professeur Babacar Kanté, agrégé de droit public et de science politique, a été nommé président de la commission politique du dialogue national, annonce un communiqué de Moustapha Niasse, haut représentant du président de la République
Le professeur Babacar Kanté, agrégé de droit public et de science politique, a été nommé président de la commission politique du dialogue national, annonce un communiqué de Moustapha Niasse, haut représentant du président de la République. M. Kanté est doyen honoraire de l’unité de formation et de recherche en droit de l’université Gaston-Berger de Saint-Louis (nord). Il était membre de l’ex-Observatoire national des élections et vice-président du Conseil constitutionnel du Sénégal.
Plusieurs commissions spécialisées doivent être constituées pour conduire le dialogue national. Macky Sall a pris l’initiative de cette concertation entre leaders politiques, syndicats de travailleurs, guides religieux et dirigeants du secteur privé, dans un climat très tendu, marqué par de nombreuses arrestations dans les rangs de l’opposition.
Une partie de l’opposition prend part à cette concertation. C’est le cas de l’ex-parti au pouvoir, le PDS, et de la coalition Taxawu Senegaal, dirigée par Khalifa Sall, un ancien maire de Dakar. Mais la coalition de partis d’opposition Yewwi Askan Wi n’y participe pas. Macky Sall a évoqué la possibilité d’une amnistie des faits pour lesquels certains leaders politiques ont été condamnés à des peines de prison les privant de leurs droits, ceux de voter et de se faire élire notamment. C’est à ce titre que le PDS et Taxawu Senegaal ont accepté de prendre part au dialogue national, Karim Wade et Khalifa Sall, leurs leaders, ayant été condamnés en 2015 et 2018 à des peines de prison les privant de leurs droits politiques.
«L’ETAT EST DEBOUT ET CONTINUERA DE MAINTENIR L’ORDRE TOUT EN ETANT OUVERT AU DIALOGUE»
Le Premier ministre Amadou Ba a effectué une visite surprise aux agents de la Sonaged pour les encourager avant de se prononcer sur la situation.
Le Sénégal a vécu trois jours durant de violentes manifestations qui ont occasionné des pertes en vies humaines et d’innombrables dégâts matériels. Des manifestations qui ont rendu les routes impraticables aves des tas d’immondices sur la chaussée et empêché les rotations des camions bennes de ramassage d’ordures. Ainsi, la Société nationale de gestion des déchets (SONAGED) a pris les devants pour rendre à la capitale son lustre d’antan. Le Premier ministre Amadou Ba a effectué une visite surprise aux agents de la Sonaged pour les encourager avant de se prononcer sur la situation.
Le Premier ministre révèle qu’il est passé spontanément pour voir le contrôle et vérifier si les instructions données ont été bien respectées .Dans la foulée, Amadou Ba a regretté les événements malheureux en présentant ses condoléances à la famille des disparus. « C’est vrai qu’on a connu une situation très difficile. C’est l’occasion pour nous de les regretter, de les condamner, de prier pour le repos de l’âme des personnes qui ont perdu la vie », a dit le Premier ministre.
Et de poursuivre pour annoncer « L’Etat est debout et continuera de maintenir l’ordre tout en étant ouvert au dialogue. Le Président a appelé à un dialogue et nous devons nous retrouver, parler du Sénégal mais dans le cadre du respect des lois et règlements qui régissent notre pays », a-t-il martelé.
Dans la même veine, le chef du gouvernement a magnifié les efforts pour un meilleur cadre de vie : « Je tiens à vous féliciter au nom du Chef de l’Etat, les instructions ont été respectées », a-t-il indiqué à l’assistance. Durant les opérations de nettoiement, les as de la propreté et du nettoiement n’ont pas seulement reçu la visite du Premier Ministre Amadou Ba. Ce dernier était accompagné des ministres de l’Urbanisme Abdoulaye Saydou Sow et celui de la Jeunesse et de l’emploi M. Pape Malick Ndour. Recevant la visite du PM, M. Mass Thiam, Directeur général de la SONAGED, s’est pour sa part réjoui des encouragements du Premier ministre Amadou Ba.
KEEMTAAN GI – TERREUR
A n’en point douter, nous sommes dans un régime de terreur et où tout le monde doit la fermer. Où il faut émettre sur la même longueur d’ondes que des sicaires qui ont vite retrouvé leurs grandes gueules depuis que la tension sociale de la semaine dernière a baissé. En tout cas, jamais les prisons sénégalaises n’ont été aussi encombrées de prisonniers politiques que depuis le début de cette année. Aux 500 et quelques activistes, journalistes, influenceurs et autres militants de Pastef embastillés pour avoir fait des posts pou demander de « résister » ou de sortir dans la rue si leur leader est condamné, viennent de s’ajouter quelques centaines d’autres manifestants arrêtés jeudi et vendredi dernier. Des interpellations qui n’ont pas cessé bien que le calme soit revenu. Pas un seul jour sans qu’un citoyen ne soit convoqué sous le très fallacieux prétexte d’actes susceptibles de compromettre la sécurité publique. Des centaines de personnes sont privées de liberté pour leur pensée qui ne va pas dans le même sens que celle de ceux qui sont au pouvoir et qui ont ramené le Sénégal au rang de démocratie en balbutiement. Tous ces prétendus intellectuels de bas-étage qui vocifèrent et insultent pour répondre à la tribune de trois de nos plus éminents intellectuels, de vrais ceux-là, ne veulent que préserver leurs intérêts en conservant postes et privilèges avant la fin du festin. Leur positionnement est loin d’être dans le sens de servir le Chef qu’ils présentent dans leur stupide réflexion comme « indispensable ». Or les cimetières, dit-on, sont remplis de gens qui se croyaient indispensables. Personne aujourd’hui ne peut regarder le Sénégal et dire que nous sommes dans un Etat de droit respectant les libertés individuelles ou collectives. Jamais également le pays ne s’était autant trouvé dans l’œil du cyclone comme aujourd’hui avec la fermeture de nos consulats à l’étranger après le saccage par des manifestants de ceux de Paris, Bordeaux, Milan et New York. Et ils viendront certainement nous dire que ce sont les forces occultes tapies dans ce pays qui se sont déplacées jusqu’à l’étranger pour y commettre ces forfaits contre nos symboles à l’étranger. Qu’attend-on donc pour y envoyer le brave directeur de la Sécurité publique, le commissaire Ibrahima Diop, afin d’y rétablir l’ordre ? Les libertés sont étouffées et nous ne sommes pas loin de l’œuvre du britannique Georges Orwell. Qui peut aujourd’hui regarder un compatriote dans le blanc des yeux et lui dire que la liberté d’expression est une réalité au Sénégal ? Dans le roman « 1984 », tous les comportements sont minutieusement surveillés grâce à des machines appelées « télécrans. Notre police traque les gens sur les réseaux sociaux et suit leurs moindres déclarations à la télé ou dans les radios pour aller les cueillir manu militari avant de les envoyer en prison après plusieurs valses entre des commissariats, gendarmeries et la cave du Tribunal. Une façon inique de les brimer. Les pages de nos journaux sont passées au peigne fin pour y dénicher la moindre virgule qui pourrait courroucer le Chef. Nos flics de la pensée ne s’encombrent même plus de galanterie pour envoyer en prison des dames dont le seul tort est de ne pas penser comme le Chef et ses affidés. La Femme, on la sublime, on ne la déshonore pas. Celles du bois sacré qui manifestaient, Falla Fleur, Ndèye Ndack Touré et bien d’autres doivent retrouver leurs familles. KACCOOR BI - LE TEMOIN
CITE KEUR GORGUI/SACRE CŒUR LE BLOCUS DU DOMICILE SONKO LEVE !
Au lendemain du verdict de l’affaire « Sweet-Beauty », le leader de Pastef Ousmane Sonko avait été interpellé à Koungheul par des gendarmes et ramené de force à son domicile à la cité Keur Gorgui alors qu’il venait d’entamer sa « caravane de la liberté » vers Dakar. Depuis lors, son domicile était encerclé par un impressionnant dispositif sécuritaire conjoint de la police et de la gendarmerie. Ce qui avait fait dire à ses partisans qu’il était placé « en résidence surveillée ». De nombreuses voix s’étaient élevées au Sénégal et dans le monde pour exiger la levée du blocus de la maison d’Ousmane Sonko. Est-ce un début de dégel ? En tout cas, hier soir, le site du collectif « Samm Jikku Yi » a annoncé la levée du dispositif des forces de défense et de sécurité autour du domicile du leader de Pastef. Pour vérifier l’information, notre reporter Pape Ndiaye s’est rendu à 2 heures ce matin, au moment de notre bouclage, sur les lieux. Et il a constaté que les rares taxis, automobilistes et voisins circulaient librement dans les ruelles menant chez Ousmane Sonko. Ce qui était impossible et inenvisageable ces derniers jours ! Il est vrai que les barrières des forces de sécurité sont toujours dressées aux abords du domicile d’Ousmane Sonko, mais l’accès n’est plus interdit ! Car, cette nuit, les voisins en voiture et les piétons pouvaient vaquer librement à leurs occupations sous la vigilance et la surveillance des forces de l’ordre… Espérons que les derniers flics et pandores encore stationnés à Keur Gorgui vont lever le camp très bientôt afin que Sonko recouvre sa pleine liberté de mouvement et de circulation !
RETOUR SUR LES LIEUX DU CRIME LA VILLA «SWEET-BEAUTY» FAIT PEAU NEUVE !
L’utilisation d’internet et de réseaux sociaux est devenue la pierre angulaire de la liberté de diffuser des « fake news », des bobards, des mensonges et de se livrer à la désinformation à grande échelle. Pour preuve, tout a été dit et raconté sur la villa qui abritait l’ex-salon « SweetBeauty » ou salon « Adji Sarr » située à Sacré-Cœur III-Vdn extension. D’aucuns prétendaient que cette villa a été complètement rasée ; d’autres qu’elle a été détruite et reconstruite. « Le Témoin » quotidien dont un journaliste reporter habite le paisible quartier « incriminé » est en mesure de dire que toutes ces assertions sont fausses. Deux ans après les « faits », votre canard « Le Témoin » est retourné hier, mardi 6 juin 2023, sur les lieux du crime contre Ousmane Sonko. D’abord, il est bon de préciser que dès l’éclatement de l’affaire Adji Sarr/Ousmane Sonko, les enquêteurs de la gendarmerie avaient placé sous scellés les deux pièces de la villa servant de salles de massage. Fusillée du regard, rejetée par les voisins, traquée par la presse et abandonnée par les clients, la locataire et propriétaire du salon, Mme Ndèye Khady Ndiaye, avait fini par décamper c’est-à-dire déménager volontairement du quartier. Une occasion pour l’honorable propriétaire de la villa « Sweet-Beauty » de reprendre ses locaux. Et surtout de faire table rase du passé en effectuant sur les lieux d’importants travaux de réhabilitation et de rénovation. La couleur rose de la façade, dont les vidéos et photos ont fait le tour du monde a été remplacée par un carrelage mural (carreaux gris en faïence). Quatre pots de fleurs sont soigneusement posés en bordure de la villa pour orner le décor. Et dans cette célèbre villa, a constaté « Le Témoin », vivent désormais des membres d’une paisible famille qui ont du mal à faire effacer l’histoire des lieux.
SALON «SWEET-BEAUTY» LE SITE «TOURISTIQUE »LE PLUS VISITE EN 2021
Comme l’avait relaté « Le Témoin » quotidien dès l’éclatement de l’affaire Ousmane Sonko/Adji Sarr en février 2021, le salon « Sweet Beauty » était devenu le site « touristique » le plus visité du Sénégal. Situé à Sacré-Cœur 3- Vdn à Dakar juste derrière la résidence hôtelière « Mamoune », l’endroit attirait de nombreux curieux venus de toutes les localités du pays : élèves, étudiants, marchands ambulants, blogueurs, reporters, chauffeurs de taxi, courtiers immobiliers, activistes et autres Sénégalais lambda faisaient discrètement des incursions devant la villa aux couleurs « rose » pour faire des « selfies ». Sans oublier les envoyés spéciaux et les correspondants de la presse internationale accrédités au Sénégal et dans la sous-région. Bref, tout un monde de curieux venait en pèlerinage sur les lieux se prendre en photo en guise de souvenirs du genre « Bilahi, j’y étais ! » et autres « J’ai vu le salon d’Adji Sarr », avec des photos à l’appui. Deux ans après, « Le Témoin » est en mesure de vous jurer que la disparition de l’enseigne « Sweet-Beauty » est accueillie avec un ouf de soulagement par tout un quartier de SacréCœur III-Vdn. Toujours est-il que « Sweet-Beauty » a marqué son emplacement et son époque le temps d’un scandale… d’Etat sans précédent !
LE SENEGAL CRITIQUE A LA TRIBUNE DE L’ASSEMBLEE NATIONALE FRANÇAISE
Au cours d’une séance à l’Assemblée nationale française, hier, le député Aurélien Taché, membre de la NUPES, a interrogé la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna. Le député a d’abord souhaité attirer l’attention sur les détenus qui ont été arbitrairement arrêtés, selon lui, et sur la situation politique où la France, semble-t-il selon ses observations, ne réagit pas face aux intentions de Macky Sall d’empêcher les opposants à participer à la prochaine présidentielle de 2024. Le député a conclu son intervention avec le hashtag #FreeSenegal, très utilisé sur les réseaux sociaux pour soutenir le Sénégal et condamner la répression en cours. En réponse, la ministre Catherine Colonna a rappelé la première réaction de la France face à cette crise. Alors que le Sénégal était à feu et à sang, Paris avait exprimé sa préoccupation. Confiante en la capacité de résolution du pays, elle a ajouté : « Nous espérons que cette situation sera résolue à travers le dialogue qui est une longue tradition au Sénégal».
NDEYE NDACK TOURE PLACEE EN GARDE A VUE
L’animatrice et productrice de télévision et de cinéma, Ndèye Ndack Touré, a été placée, hier, en garde à vue par la Brigade de recherches de Faidherbe de Dakar. Elle était venue répondre à la convocation des gendarmes enquêteurs pour, comme disent les flics et les pandores, « affaire la concernant ». C’est après quatre heures d’audition qu’elle a été placée en garde à vue pour « actes susceptibles de compromettre la sécurité publique.