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27 août 2025
KARIM ET KHALIFA TOUJOURS EN SURSIS
Karim Wade et Khalifa Sall sont-ils au bout de leur peine avec la révision du Code électoral qui les remet dans la course à la présidentielle du 25 février prochain ?
Karim Wade et Khalifa Sall sont-ils au bout de leur peine avec la révision du Code électoral qui les remet dans la course à la Présidentielle du 25 février prochain ? Deux juristes interrogés par Sud Quotidien soutiennent qu’ils sont obligés de faire profil bas s’ils ne paient pas les amendes (1,8 milliard pour Khalifa Sall et 136 milliards pour Karim Wade). En même temps, payer signifierait qu’ils acceptent implicitement leur culpabilité de détournements de deniers publics.
Les partisans de Khalifa Ababacar Sall et Karim Meïssa Wade ont explosé de joie ce samedi 5 août, suite à l’adoption par l’Assemblée nationale, par 124 voix contre une seule, du projet de loi N°12/2023 modifiant la loi N°2021-35 du 23 juillet 2021 portant révision du Code électoral.
Une modification, particulièrement en ses articles L.29, L.31 et L.57 qui permettent à ces deux candidats déclarés de retrouver leurs droits civiques et politiques dont ils ont été déchus, suite à des condamnations par la justice. L’ancien maire de Dakar, rappelle-t-on, avait écopé d’une peine 5 ans de prison ferme assortie d’une amende de 1,8 milliard de FCFA.
Quant à l’ancien ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures, il a été condamné à six ans de prison ferme et 138 milliards de francs CFA d’amende pour enrichissement illicite.
Interpellés, deux professeurs agrégés en Droit constitutionnel, soutiennent que les militants de Takhawu Sénégal et du Parti démocratique sénégalais (PDS) devraient plutôt mettre la pédale douce et surtout, ne pas verser dans la radicalité de l’opposition. Pour cause, un des professeurs qui faisait parti des Rédacteurs de la Constitution de 2001, «le Président de la République peut toujours se servir de cette amende non payée comme une sorte d’épée de Damoclès pour les rappeler à l’ordre». «Imaginez que Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall s’embrouillent avec le Chef de l’Etat ? Il peut toujours exiger qu’ils paient l’amende sinon, il va leur appliquer une contrainte par corps. Le cas échéant, ils vont retourner en prison. C’est ce que prévoit la loi», précise ce professeur agrégé en Droit public. Et d’ajouter : «il faut qu’ils se tiennent à carreau. Ils sont obligés de la jouer douce jusqu’à l’élection présidentielle». Son collègue embouche la même trompette. «Les gens auraient dû négocier l’amnistie qui efface tous les faits», plaide t-il. «Mais, cette modification permet à Macky Sall de tirer toujours les ficelles. Tout se fera selon son bon vouloir. Karim Wade et Khalifa Sall auront toujours ce poids et cette psychose de retourner en prison s’ils ne paient pas l’amende», souligne-t-il.
Quid de la validation de leur candidature par le Conseil constitutionnel ? Sur cette question, nos deux juristes ont des avis divergents. Pour l’un, «le Conseil constitutionnel ne s’autosaisit pas et un quidam n’a pas intérêt à agir dans ce cas d’espèce pour contester la candidature de Khalifa Sall et Karim Wade. Parce que l’amende ne fait pas partie des conditions d’éligibilité. Il n’y a que le gouvernement qui peut leur contraindre à payer». «D’ailleurs, rappelle-t-il, des amis de Khalifa Sall avaient voulu à l’époque payer le montant supposé détourné, mais le juge avait refusé parce qu’il avait décidé de le condamner».
En revanche, son collègue soutient que le Conseil Constitutionnel peut évoquer ce non paiement de l’amende pour récuser leur candidature. «C’est simple. Prenez l’exemple du quitus fiscal. Si vous n’en disposez pas, on peut vous opposer l’absence de bonne moralité. Pour qu’ils aient l’esprit tranquille et qu’ils soient à l’abri de toute surprise, il n’y a pas 36 solutions, il faut payer»
PAYER EQUIVAUDRAIT A ACCEPTER SA CULPABILITE
Beaucoup d’analystes politiques s’étonnent que Khalifa Ababacar Sall et Karim Meïssa Wade soient remis dans la course à la présidentielle du 25 février 2024 alors qu’ils ont été reconnus coupables, par la justice sénégalaise, d’avoir détourné de deniers publics, alors que Ousmane Sonko qui a un différend avec deux sénégalais (Adji Raby Sarr et Mame Mbaye Niang) en soit exclu. D’autres estiment que le leader de l’ex-parti Pasfef est victime de sa jeunesse en refusant de prendre part au dialogue national initié par le Chef de l’Etat. Le Président de la République avait déjà averti via une raillerie en langue wolof : «Kou guedd sa yaya ayé»
Aujourd’hui que le Code électoral a été modifié, Khalifa Sall et Karim Wade vont-ils enlever l’épine de l’amende à leur pied ?
C’est un dilemme cornélien difficile à résoudre. Parce que payer équivaudrait à reconnaître implicitement sa culpabilité. Refuser de payer, c’est aussi apporter de l’eau au moulin de leurs détracteurs qui les perçoivent comme des délinquants économiques. Me Moussa Diop, candidat à la candidature pour la Présidentielle 2024, a déjà annoncé les couleurs sur les plateaux de télévision (Sen TV). Voilà pourquoi, Karim Wade exige la révision de son procès en espérant être blanchi.
«Khalifa Sall attend l’amnistie, Karim Wade lui demande une révision de son procès. Cela ne sera possible qu’à travers le dialogue», avait déclaré dans l’émission Yoon Wi sur la RFM, le Président de la République. Finalement, il n’y a eu ni révision du procès, ni amnistie. En lieu et place, le dialogue a débouché sur une révision du Code électoral qui les remet en selle tout en les maintenant en sursis.
CARDINAUX, ARCHEVEQUES ET EVEQUES DE L’AFRIQUE DE L’OUEST METTENT EN GARDE LA CEDEAO
L’intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger est-elle vraiment la solution ?
L’intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger est-elle vraiment la solution ? Alors que les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) vont se pencher sur la question demain, jeudi, avec l’expiration de l’ultimatum de la CEDEAO aux nouvelles autorités nigériennes depuis dimanche, de plus en plus de voix s’élèvent pour alerter contre cette option. Dans une lettre, les Cardinaux, Archevêques et Evêques des Conférences épiscopales réunies de l’Afrique de l’Ouest, appellent tous les acteurs impliqués dans la crise et notamment la CEDEAO à faire preuve de retenue, de discernement et de responsabilité.
Dans une lettre datée du 4 août 2023 à Abuja (Nigéria), les Cardinaux, Archevêques et Evêques des Conférences Episcopales Réunies de l’Afrique de l’Ouest s’opposent à une intervention militaire au Niger, envisagée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), suite au coup d’État du 26 juillet 2023. Dans ce contexte de tension, ils invitent les acteurs majeurs à la retenue, à plus de responsabilité et au discernement dans la gestion de la situation socio-politique au Niger. «Chers frères et sœurs en humanité,
Nous, les Cardinaux, Archevêques et Évêques des Conférences Episcopales Réunies de l’Afrique de l’Ouest, après concertation, sommes profondément préoccupés par la tension sous régionale en lien avec la situation politique au Niger. Face aux événements qui se déroulent actuellement dans notre sous-région, il est de notre devoir moral, spirituel et pastoral d’adresser cette lettre d’exhortation à tous les acteurs impliqués, de près ou de loin, dans la gestion de cette crise afin d’inviter chacun à faire preuve de retenue, de discernement et de responsabilité. Il y va de la vie de nos peuples de l’Afrique de l’Ouest», lit-on dans la missive du clergé.
Ces frères et sœurs en humanité qui gardent comme vision centrale «l’intégrité des populations», insistant sur le respect de la dignité humaine et un sens élevé de la redevabilité devant les hommes, l’histoire et Dieu le Créateur, réaffirment que «rien ne peut justifier la création ou la facilitation d’un environnement destructeur pour les populations. Aucun intérêt, projet individuel, national, régional, géopolitique ou confessionnel ne doit prévaloir sur la préservation de la vie, de la dignité humaine et de l’avenir des générations futures en Afrique de l’Ouest et au-delà».
C’est pourquoi, considérant que «la violence ne résout aucun problème», même pas celui qui est à l’origine de son déclenchement, ils réaffirment et insistent auprès de la CEDEAO et de l’Union Africaine, pour dire que «toute intervention militaire au Niger en ce moment, compliquerait plus la situation des populations du Niger, de la sous-région qu’elle ne leur apporterait des solutions.»
En atteste, relève le clergé, le terrorisme qui a déjà son bilan macabre de veuves, d’orphelins, de déplacés, d’affamés, de mutilés, etc. Le cas de la Libye aussi, demeure un exemple tragique des conséquences désastreuses sur la vie, la dignité et l’avenir des populations. «Nous ne pouvons pas rester silencieux face à de telles situations et devons tirer des leçons pour que de tels événements ne se reproduisent plus, en particulier avec le Niger comme épicentre potentiel d’une crise similaire», déclarent les chefs de l’Eglise de l’Afrique de l’Ouest clergé qui appellent les organismes régionaux et sous régionaux notamment la CEDEAO et l’Union Africaine (UA) «à faire preuve de responsabilité devant l’histoire et à revisiter leurs missions respectives, car, en cette période critique et délicate, il est essentiel que ces organisations jouent un rôle actif dans la recherche de solutions pacifiques et durables, en mettant en avant les intérêts de la population et le respect de leur dignité».
Le 26 juillet dernier, le président nigérien, Mohamed Bazoum, a été renversé par un coup d’État. Quatre jours après, le 30 juillet, la CEDEAO, dont le Niger est membre, a fixé un délai d’une semaine aux militaires putschistes pour rendre le pouvoir au président Bazoum, n’excluant pas une intervention armée, passé ce délai. Cet ultimatum ayant expiré dimanche dernier, à minuit, un sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO est convoqué jeudi prochain.
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L’UGB ADOUBE ADAMA DIAW
C’est la grande salle de conférence Pr Gallaye Dia du Centre d’Excellence Africain en Mathématiques, Informatique et TIC (CEA-MITIC) de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis qui abrite ce colloque international en hommage au Professeur Adama Diaw.
L’Université Gaston Berger de Saint-Louis abrite depuis hier, mardi8août, un colloque international en hommage au Professeur Adama Diaw. C’est à l’initiative des responsables de l’Ufr des Sciences Économiques et de Gestion de cette université qui ont voulu le remercier pour les services rendus au moment de son départ à la retraite. Le thème de ce colloque de trois jours est centré sur « la Recherche en Sciences Économiques et de Gestion en Afrique à l’épreuve des questions du moment ». Des participants de plus de huit pays d’Afrique et d’Europe y prennent part.
C’est la grande salle de conférence Pr Gallaye Dia du Centre d’Excellence Africain en Mathématiques, Informatique et TIC (CEA-MITIC) de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis qui abrite ce colloque international en hommage au Professeur Adama Diaw.
Axé sur le thème « La Recherche en Sciences Économiques et de Gestion en Afrique à l’épreuve des questions du moment », ce colloque a été organisé pour sacrifier à la tradition des universités. « Vous savez dans les grandes universités, c’est une tradition quand un des collègues les plus valeureux est admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite, qu’une cérémonie d’hommage soit organisée à son honneur pour lui dire Merci.
Le second élément, ce sont les valeurs qu’incarne celui que nous célébrons aujourd’hui à savoir l’humilité, la loyauté, la probité et la courtoisie. Le dernier élément est lié à son parcours car quand le Pr Adama Diaw est arrivé à Saint-Louis en octobre 1999, on avait qu’un seul professeur de rang magistral. Aujourd’hui, qu’il doit nous dire au revoir, nous en avons au moins 15 dont 8 professeurs titulaires et 7 maîtres de conférences. C’est beaucoup de chemin qui a été parcouru », a rappelé le Pr El Hadj Abdoul Aziz Ndiaye, Directeur de l’Ufr des Sciences Économiques et de Gestion de l’UGB de Saint-Louis. Cette Ufr qu’il (Adama Diaw) a servie pendant plusieurs années, a voulu le présenter en modèle aux jeunes étudiants afin qu’ils puissent s’inspirer de son parcours et de son travail. Car, selon toujours le Pr Ndiaye, les jeunes manquent de repères dans nos pays. « Le fait de faire ces cérémonies devant nos étudiants c’est leur dire voilà un exemple à suivre. Nous n’avons pas également voulu attendre qu’il soit parti pour faire cette cérémonie d’hommage à son honneur », a-t-il dit tout en liant que Dieu lui prête longue vie. Il a aussi rappelé que le rôle des universités consiste, au-delà de la formation, à contribuer au développement des terroirs. Plusieurs sessions, des panels et échanges autour de divers sujets et thématiques sont attendus dans ce colloque international qui réunit pendant trois jours des participants issus de plus de huit pays d’Afrique et d’Europe.
LE PR ADAMA DIAW SUR LES PROBLÈMES DES UNIVERSITÉS : « Il faut qu’on revienne à l’orthodoxie universitaire car la politique n’a pas sa place dans les universités »
Les crises répétitives qui sévissent au sein des universités sénégalaises inquiètent au plus haut niveau le Pr Adama Diaw, enseignant-chercheur en Sciences Économiques et de Gestion à l’UGB de Saint-Louis. Selon lui, la politique n’a pas sa place dans les universités qui ne devraient être que des lieux où les étudiants viennent acquérir du savoir et repartent. « Il faut que l’étudiant se dise qu’il va à l’Université pour apprendre mais pas pour faire de la politique. Parce que chacun vient à l’Université avec ses convictions politiques. Et si on doit alors régler les batailles politiques ici dans le domaine universitaire, nous n’en sortirons jamais », a fait savoir le Pr Adama Diaw qui prône à cet effet le retour à l’orthodoxie universitaire. Car, a-t-il poursuivi, « autrement, ce sont des milliards et des milliards FCFA, dont d’autres couches de la société ont fortement besoin qui seront gaspillés.
KEEMTAAN Gi - TABLEAU PRECAIRE
Dites, c’est pour quand l’émergence que l’on nous chantait ? Ce slogan creux qui ne signifie absolument rien, selon la formule d’un brillant économiste, et qui était devenu l’hymne de ralliement d’affairistes. D’ailleurs, il a complètement disparu des discours et vocabulaires racoleurs de ceux qui vont continuer à nous diriger pendant six mois encore. A six mois de la fin de mission de celui qui nous promettait cette émergence et qui s’écriait, il y a quelques mois, que nous sommes passés d’un état d’indigence à l’émergence — une émergence qu’il est le seul à voir ! —, le visage que présente ce pays est loin d’une terre de bonheur. En plus de la vie rude, la paix y est précaire. Dans ce charmant pays où l’on vit, le peuple a faim et la vie est devenue chère. Les prix des denrées de première nécessité, que l’on nous promettait à portée de main, ne cessent de prendre l’ascenseur. Chaque jour, c’est une nouvelle hausse sur des produits. Les corps de contrôle, recrutés pour superviser les marchés et boutiques, sont devenus invisibles. Dans les chaumières, on ne cuisine plus. Les rares familles qui se payent ce luxe sont obligées de sauter un repas. On se nourrit de « pain ndambé », de « pain thon », de « pain maïness », de « thiakry » et de couscous achetés ou pris à crédit auprès des bonnes femmes installées un peu partout dans tous les quartiers de la capitale et de sa banlieue. On ne vit pas, Monsieur, on survit ! La liste des nécessiteux s’allonge. Nos femmes si gracieuses en ont perdu leurs belles prestances. Elles sont si torturées par la vie chère que leurs déhanchements n’expriment plus cet art de marcher avec élégance qui les caractérisait. Ça, c’est pour le côté coquin. Ce dont on ne parle pas souvent et qui nous mène trois mètres sous terre, c’est le coût de la santé. On a plus de malchance de mourir dans nos hôpitaux que d’en sortir sur ses deux pieds. Les prix des médicaments montent à une allure si vertigineuse l’on s’auto-suicide avec les médicaments de la rue. Si on ne fait pas le bonheur des charlatans qui ont fini de prendre le contrôle de tous nos médias audiovisuels et aussi des réseaux sociaux. La loi sur les loyers ? Les locataires subissent celle des bailleurs. Ne venez surtout pas ajouter à leurs préoccupations des contentieux avec des marchands du sommeil. Les seuls à n’avoir pas perdu le sommeil, sont les membres du machin de la Commission nationale de Régulation des loyers à usage d'habitation. Les bienheureux, qui ne servent pratiquement à rien du tout, se tournent les pouces à l’instar de ceux qui sont censés mettre fin à la corruption. Payés à ne rien faire, ils sont les gens les plus heureux du monde. Joli tableau idyllique d’un pays aux traques sélectives, aux citoyens qui meurent en prison ou lors des manifestations sans qu’une enquête ne soit faite pour déterminer les causes et les auteurs de ces homicides. On viendra après cela nous dire que la paix règne ou qu’elle est revenue. Mais alors pourquoi tous ces policiers, tous ces gendarmes, tous ces chars dans nos rues ? Et pourquoi, bon Dieu, toutes ces arrestations ? KACCOOR BI - LE TEMOIN
DE RETOUR EN FRANCE BRANCO SOUS CONTROLE JUDICIAIRE…INTERNATIONAL
En matière d’Alerte-Mobilisation-Projection-Intervention, se souvient « Le Témoin » quotidien, le bataillon des parachutistes a battu un record jamais égalé. C’était lors de l’opération Kolwezi (Zaire) en 1978 quand le colonel Ousmane Ndoye alias Ndoye Mbao et ses paras avaient quitté le camp Thiaroye pour aller sauter sur Kolwezi en moins de 72 heures. Justement, en termes d’Arrestation Transfèrement-Emprisonnement-Inculpation-Expulsion, le Parquet de Dakar a élevé la barre expéditive très haut. C’était dans l’affaire de l’avocat franco-espagnol Juan Branco. En 48 h chrono, le turbulent et encombrant prisonnier Branco a bénéficié d’une procédure martiale fasttrack alors qu’il devait subir la peine de mort. Ce, compte tenu des lourdes charges criminelles que la Cour martiale sénégalaise lui reproche en cette période de guerre politique. Au finish, Juan Branco a été expulsé vers la France où il voulait pourtant retourner lorsqu’il a été arrêté en Mauritanie et remis aux forces de sécurité sénégalaises. A l’image d’un oiseau qui volait vers son nid ! Mieux, Branco a pu bénéficier d’un contrôle judiciaire…international. Pour se plier aux obligations découlant du contrôle judiciaire, Juan Branco devait dans les normes se présenter à l’ambassade du Sénégal à Paris pour émarger le premier vendredi de chaque mois. Dans ce cas alors, le juge d’instruction devait se déplacer dans les normes pour éviter tout acte de nullité. Et dans le pire des cas, affréter un avion carcéral ou un « Fokker » cellulaire pour Juan Branco afin qu’il fasse un voyage sécurisé Paris-Dakar-Paris. Vous voyez comment un contrôle judicaire « international » devient une épreuve pour l’Etat du Sénégal !
FRANCE TROIS POLICIERS EN GARDE A VUE SUITE AU DECES D’UN MANIFESTANT
« Deux policiers ont été remis en liberté et trois autres restent placés en garde à vue mardi soir dans le cadre d’une enquête sur la mort d’un jeune homme de 27 ans, Mohamed Bendriss, en marge des émeutes début juillet à Marseille, a annoncé le parquet. « La remise en liberté par le magistrat instructeur de deux policiers placés en garde à vue est confirmée », a indiqué dans un communiqué mardi soir la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, ajoutant que « les gardes à vue des trois autres policiers sont maintenues ». Elle n’a donné aucune autre précision. Les cinq policiers du Raid, une unité d’élite, avaient été placés en garde à vue dans la matinée dans le cadre d’une enquête sur la mort de Mohamed Bendriss, survenue dans la nuit du 1er au 2 juillet à Marseille. Mohamed Bendriss est le seul mort recensé à ce jour en marge des violences urbaines déclenchées dans plusieurs villes de France et sur plusieurs jours à la suite du décès du jeune Nahel, tué par un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre fin juin. Il a probablement été atteint par un tir de flash-ball, avait estimé le parquet en juillet. » Après avoir lu ça, visez maintenant ce qui suit !
JUSTICE : PAPE ALE NIANG OBTIENT UNE LIBERTE PROVISOIRE
Notre confrère Pape Alé Niang a obtenu hier une liberté provisoire. Mal en point depuis quelques jours suite à sa grève de la faim totale, le patron du site Dakarmatin est sorti de prison. Depuis son arrestation le 29 juillet dernier pour « appel à l’insurrection », il avait décidé d’entamer une grève de la faim pour dénoncer cette nouvelle incarcération. Les effets de la grève de la faim ont provoqué la détérioration de son état de santé jusqu’à amener les autorités à le transférer à l’hôpital principal de Dakar. Le ministre de la justice avait d’ailleurs précisé hier lors de sa conférence de presse que Pape Alé Niang ne s’alimentait pas et refusait également de recevoir des soins. Par le biais de son avocat, Me Clédor Ciré Ly, Pape Alé Niang a remercié tous ceux qui se sont inquiétés et mobilisés pour sa libération qu’il a obtenue hier matin. « Son état de santé qui était en phase d’atteindre un point irréversible dans la dégradation de son organisme l’oblige à rester à l’hôpital pour se soigner » a indiqué l’avocat.
EMPRISONNEMENT DE SONKO L’AUTOPSIE CONFIRME LA MORT PAR BALLES DES 3 JEUNES DE ZIGUINCHOR
Ce sont des balles réelles qui sont à l’origine de la mort de trois victimes lors des dernières manifestations contre l’emprisonnement de Ousmane Sonko à Ziguinchor. C’est du moins la conclusion des certificats de genre de mort. Ils ont été rendus publics par l’hôpital régional de Ziguinchor, réquisitionné pour faire l’autopsie des corps des victimes. Ces résultats sont venus confirmer les accusations des familles des victimes qui avaient, dès les premières heures de ces drames, crié pour dire que leurs proches avaient été tués par des balles réelles. Le médecin légiste, Dr Diama Sakho, officiant à l’hôpital régional de Ziguinchor, est formel. Selon lui, aussi bien Mame Thierno Dakhaba que Mamadou Diatta et Moustapha Badji (un ancien soldat), tous sont morts par balle. On voit sur ces certificats de genre de mort des lésions d’organe d’allure balistique ou balistique, révèle-t-il, soulignant que quand ont dit que c’est une lésion balistique ou d’allure balistique, c’est en rapport avec l’impact d’une balle. Une balle, c’est un projectile d’arme à feu, renseigne-t-il. Autrement dit, il confirme que toutes ces trois personnes ont succombé à des blessures dues à l’impact d’un projectile d’arme à feu communément appelé balle. Les familles des victimes, confortées par ces résultats, n’ont pas tardé à réagir. Elles réclament l’ouverture d’enquêtes pour situer les responsabilités et déclencher des poursuites contre les auteurs. À rappeler que toutes les manifestations politiques qui ont eu lieu à Ziguinchor et à Bignona, depuis deux ans, pour soutenir Ousmane Sonko, ont fait des victimes. Mais jusque-là, aucune enquête n’a été ouverte par les autorités compétentes pour retrouver les meurtriers.
KAOLACK : COLLISION ENTRE DEUX VEHICULES, DEUX MORTS ET SEPT BLESSES
Deux personnes sont décédées et sept autres ont été blessées dans une collision entre deux véhicules survenue ce mardi, dans la région de Kaolack (centre), a appris l’APS de source sécuritaire. L’un des rescapés est grièvement blessé dans ce choc qui a eu lieu entre les villages de Sikatroum et Thiariack. L’accident s’est produit sur une route latéritique de la commune de Keur Baka. L’un des véhicules impliqués était en provenance de Diambour, un village de la commune de Thiaré Keur Baka, tandis que l’autre venait de Sikatroum. Alertés, des agents de la 31ème compagnie d’incendie et de secours de la brigade nationale des sapeurs-pompiers se sont rendus sur les lieux pour secourir les victimes. A leur arrivée, ils ont dû recourir à une scie