Le Jaraaf de Dakar a subi une deuxième défaite consécutive en championnat en s’inclinant 2-1 face à l’ASC HLM lors de la 15ᵉ journée de Ligue 1. Djibril Dabo a inscrit un doublé pour HLM (3ᵉ et 35ᵉ minutes), tandis que Souleymane Cissé a marqué pour le Jaraaf à la 22ᵉ minute.
Après une défaite contre la SONACOS (1-0), le Jaraaf espérait se relancer, mais a été rapidement mené au score. Malgré une égalisation de Souleymane Cissé, Djibril Dabo a redonné l’avantage à HLM avant la mi-temps. En seconde période, le Jaraaf a poussé sans succès et reste troisième du classement, derrière Wally Daan.
Grâce à cette victoire, HLM sort de la zone rouge et occupe la 11ᵉ place avec 17 points. Un résultat encourageant pour la suite du championnat.
Résultats de la 15ᵉ journée
Wally Daan – Linguère : 1-0
Pikine – Génération Foot : 0-1
Tengueth FC – SONACOS : 1-1
Casa Sports – USO : 0-0
Dakar Sacré-Cœur – Jamono de Fatick : 1-2
Jaraaf – HLM : 1-2 Les matchs US Gorée – Guédiawaye FC et AJEL – OSLO ont été reportés.
RFI DÉMENT UN ENREGISTREMENT CRITIQUANT LA COUR DES COMPTES
L’analyse de l’audio a révélé plusieurs incohérences, notamment une voix et un style rédactionnel différents des standards de la radio.
Un enregistrement audio de 4 minutes 17 secondes, imitant le format et le style des émissions de RFI, a été diffusé sur les réseaux sociaux, notamment X (anciennement Twitter), Facebook et TikTok.
Dans ce « faux document », un commentateur critique vivement le rapport de la Cour des comptes et la méthodologie employée.
La direction du service Afrique de RFI a rapidement réagi, démentant catégoriquement avoir produit ou diffusé un tel enregistrement.
RFI de préciser que plusieurs éléments ont mis en évidence la supercherie : la voix ne correspond pas à celle des journalistes de RFI, le style d’écriture est différent et le format ne correspond pas aux standards de la chaîne.
Le média souligne qu’une enquête a permis de découvrir que l’enregistrement audio était basé sur un article publié le 13 février sur le site afriqueconfidentielle.com.
Ce site, peu connu du grand public, est réputé pour diffuser des contenus critiques envers le gouvernement sénégalais.
THIERNO ALASSANE SALL VEUT FAIRE ABROGER LA LOI D’AMNISTIE
Selon le député, cette initiative vise à garantir justice aux victimes des violences de ces dernières années. Le texte sera déposé ce mardi à l’Assemblée nationale.
Le député Thierno Alassane Sall a annoncé, ce lundi, son intention de déposer une proposition de loi visant à abroger la loi d’amnistie couvrant les événements survenus au Sénégal entre 2021 et 2024. L’initiative s’inscrit dans le cadre du programme législatif de la coalition Senegaal Kese.
Dans un message sur sa page facebook, l’élu a justifié sa démarche par la nécessité de garantir justice aux victimes des violences qui ont marqué ces dernières années.
« Les atrocités commises au Sénégal ces dernières années s’inscrivent dans la catégorie des crimes qui ne peuvent rester impunis. Une nation ne progresse que dans la Vérité et la Justice », a-t-il déclaré.
Le dépôt du texte est prévu ce mardi à 16 heures à l’Assemblée nationale. Cette proposition de loi pourrait relancer le débat sur la responsabilité des acteurs impliqués dans ces événements et remettre en cause l’apaisement voulue par le texte d’amnistie adopté récemment.
SÉNÉGAL, QUI POUR CHAMBOULER LA HIÉRARCHIE EN ATTAQUE ?
Les hommes de Pape Thiaw affrontent le Soudan et le Togo lors des 5e et 6e journées de qualification au Mondial 2026. Des rencontres qui devront se faire sans Nicolas Jackson.
L’équipe nationale du Sénégal se dirige vers un mois de mars crucial. Les hommes de Pape Thiaw affrontent le Soudan et le Togo lors des 5e et 6e journées de qualification au Mondial 2026. Des rencontres qui devront se faire sans Nicolas Jackson. Et alors que Boulaye Dia reste sur des derniers mois compliqués dans la tanière, et qu’Habib Diallo ne montre pas toutes les garanties, Pape Thiaw pourrait se tourner vers d’autres profils à même de porter l’attaque.
2ème du groupe B (8 points), le Sénégal doit battre le Soudan (1er, 10 points), le 17 mars, pour prendre la 1ère place. Il y aura ensuite une confrontation face au Togo (4ème, 3 points), une semaine plus tard. Pour ces matchs hautement importants, les Lions seront sans Nicolas Jackson. Touché aux ischio-jambiers, l’attaquant de Chelsea est forfait jusqu’en avril. Une mauvaise nouvelle puisque l’ancien du Casa Sport semblait enfin prendre ses aises à la pointe de l’équipe de Pape Thiaw.
En l’absence de Nicolas Jackson, Boulaye Dia semble tenir la corde pour évoluer en 9. Cependant, le joueur de la Lazio n’est pas incontournable en sélection. La preuve, l’attaquant ne compte « que » 6 buts en 30 sélections. Par ailleurs, il n’a inscrit qu’un but sur ses dix dernières sorties avec les Lions. C’était le 11 octobre 2O24 contre le Malawi (4-0). Derrière Boulaye, Habib Diallo est un habitué du groupe depuis plusieurs années. Néanmoins, le pensionnaire de Damac SC (Arabie Saoudite), auteur de 7 buts en 31 capes, n’a marqué qu’une seule fois sur ses 9 dernières sorties
Des alternatives crédibles
Si Pape Thiaw veut renouveler son attaque, il peut compter sur certains joueurs qui n’ont jamais connu la Tanière, mais qui pourraient faire beaucoup de bien au poste de 9. Le sélectionneur pourrait miser sur Sambou Soumano. Ce dernier commence à se faire un nom à Lorient. Le buteur a déjà planté 9 pions, pour 3 passes décisives en 23 matchs avec les Merlus. Il n’est d’ailleurs qu’à 3 unités du meilleur buteur, Nkada. Le joueur de 24 ans arrive à maturité et pourrait peut-être avoir sa chance avec sa vitesse, sa percussion, son adresse devant les buts. Soumano brille en Ligue 2, un championnat qu’a quitté Pape Meïssa Ba cet hiver.
L’attaquant qui évolue désormais à Schalke, en Bundesliga 2, compte déjà 1 but et 1 passe décisive en 3 matchs avec le club allemand. Auparavant, il avait scoré 10 fois avec Grenoble en Ligue 2 (en plus de 2 passes décisives). Son jeu dos au but et sa capacité de finition pourraient lui permettre, à 27 ans, d’avoir enfin sa chance chez les Lions.
Toujours en Ligue 2, une pépite sénégalaise de 18 ans commence à faire parler de lui. Son nom : Idrissa Gueye. Le gamin de Metz, déjà comparé à Olivier Giroud, bluffe tout le monde par ses qualités, lui qui a déjà marqué 3 fois en seulement 6 matchs avec les Messins. Et si Pape Thiaw permettait l’éclosion d’un nouveau talent capable de prendre le relai au poste de numéro 9 ?
Abdallah Sima, enfin l’heure ?
Abdallah Sima, qui brille avec Brest, pourrait lui aussi bénéficier d’une chance enfin montrer ses qualités au poste de numéro 9. Trimballé comme ailier ou encore piston sous la direction d’Aliou Cissé, le joueur de 23 ans n’a jamais réellement eu la chance de se montrer à son véritable poste, celui d’avant-centre. Auteur de 8 buts et 3 passes décisives avec Brest cette saison, l’occasion est belle pour lui de briller, lui qui n’a connu que 2 titularisations en 7 sélections (aucun but). Il a été utilisé 3 fois comme ailier droit, trois fois comme ailier gauche, et une seule fois comme attaquant de pointe.
PROCÈS MADIAMBAL – TÉLICO, LE PARQUET REQUIERT LA CONFIRMATION DU JUGEMENT
Après plusieurs renvois, le procès en appel de l’affaire de diffamation opposant l’ancien président de l’Union des magistrats sénégalais (UMS) au journaliste s’est déroulé ce lundi 17 février 2025.
Après plusieurs renvois, le procès en appel dans l’affaire de diffamation opposant l’ancien président de l’Union des magistrats sénégalais ( UMS), Souleymane Téliko au journaliste Madiambal Diagne s’est tenu ce lundi 17 février 2025. A l’issue des débats, le parquet général a requis la confirmation du jugement de première instance déclarant le journaliste coupable.
Dans sa décision rendue le 17 juin 2021, le tribunal correctionnel de Dakar a déclaré Madiambal Diagne coupable de diffamation sur la personne de Souleymane Téliko. Le patron du journal « Le Quotidien » avait été condamné à trois mois de prison ferme. avec une amende de 500.000FCfa. Madiambal Diagne avait aussi été condamné à allouer au magistrat la somme de 5 millions de FCfa au titre de dommages et intérêts.
Non satisfait de sa condamnation, il a fait appel
« Dans cette affaire, je me considère comme une victime parce que je pensais défendre la justice. C’est ce qui avait motivé ma sortie. (..) J’ai fait appel parce que je pense que j’ai été mal jugé », a justifié Madiambal Diagne, condamné pour avoir déclaré dans une émission que l’actuel directeur général du Centre de formation judiciaire (CFJ) avait été épinglé par un rapport de l’Union européenne pour avoir perçu indûment des indemnités dans le cadre d’une mission des Chambres africaines extraordinaires sur l’affaire Habré.
Devant la Cour d’appel de Dakar, le journaliste a continué à clamer son innocence. Il a admis qu’il ne s’agit pas certes d’un rapport de l’UE mais le fait est que Souleymane Téliko a bel et bien encaissé de l’argent des CAE alors que l’État du Sénégal lui avait déjà remis des frais de mission.
Le délibéré aura lieu le 3 mars. La défense quant à elle a plaidé l’infirmation et les avocats de Téliko confirmation.
LE CADAP, UN PARTENARIAT POUR BOOSTER L’ACCÈS AUX DONNÉES CARBONE EN AFRIQUE
Ce partenariat a pour but de libérer le potentiel de l’Afrique en facilitant l’accès aux informations sur les marchés du carbone et en fournissant des données détaillées sur plus de 21 000 projets carbone.
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la plateforme de données carbone Sylvera ont annoncé lundi un nouveau partenariat, dénommé « le Partenariat d’Accès aux Données Carbone (CaDAP) », noué en marge du 38ᵉ Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba. L’objectif est selon les initiateurs de libérer le potentiel de l’Afrique.
Dans un communiqué, le Pnud renseigne que le CaDAP améliorera l’accès aux informations sur les marchés du carbone pour les pays africains et mettra à disposition des gouvernements participants des données détaillées sur les projets carbone via la plateforme de Sylvera, leur donnant accès à des informations sur plus de 21 000 projets. Ce partenariat permettra aux responsables gouvernementaux africains d’avoir une vision complète des projets carbone existants et prévus sur leurs territoires. En facilitant l’accès à ces données, cette nouvelle initiative vise, selon les promoteurs à renforcer l’engagement des pays africains sur les marchés du carbone et à libérer des financements carbone, notamment dans le cadre de l’Article 6 de l’Accord de Paris.
Par ailleurs, ces données aideront à la prise de décisions politiques, amélioreront la préparation des pays hôtes et favoriseront un cadre réglementaire plus attractif pour les investissements. « L’Afrique joue un rôle clé dans la transition vers la neutralité carbone et se trouve à l’avant-garde de l’action climatique. Ce partenariat avec le PNUD renforce notre mission en nous permettant de nous appuyer sur son travail et son expertise, afin de fournir des informations carbone critiques pour agir en faveur d’une croissance économique, » a déclaré la Présidente Directrice générale (PDG) de Sylvera, Allister Furey.
De son côté, le PNUD s’est engagé à faciliter l’utilisation de données crédibles, actualisées et complètes aux gouvernements africains. Car, celles-ci sont essentielles pour pouvoir prendre des décisions informées en matière de politique et d’investissement, et pour optimiser les bénéfices des marchés du carbone. Le CaDAP soutiendra, selon la même source, les efforts visant à garantir que les crédits carbone africains soient valorisés plus équitablement sur les marchés mondiaux. Malgré le vaste potentiel de l’Afrique pour des projets carbone de haute intégrité, ses crédits ont souvent été sous-évalués en raison d’un accès limité à des données transparentes et à des mécanismes de notation standardisés.
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LA RELATION PLUTÔT QUE LA DOMINATION
Comment résister quand l'obscurantisme gagne du terrain ? Dans un entretien avec Edwy Plenel, Patrick Chamoiseau propose de réinventer notre rapport au monde par la poésie et l'art, seuls remparts contre la "bêtise" du capitalisme triomphant
Dans un entretien riche et profond accordé à Edwy Plenel pour la dernière édition de son émission "L'échappée", l'écrivain martiniquais Patrick Chamoiseau livre une analyse saisissante de notre époque. Le lauréat du Prix Goncourt pour « Texaco » dévoile sa pensée depuis la Maison de l'Amérique latine à Paris, lieu symbolique que le cofondateur de Médiapart décrit comme subversif face à l'appropriation du terme « Amérique » par Donald Trump.
Le "marqueur de paroles", comme il aime se définir en représentant une expression martiniquaise, s'inquiète de l'entreprise grandissante du capitalisme extrême. Selon lui, ce système renforce ce qu'il nomme la "bêtise", un obscurantisme qui nous coupe du monde. Face à cette dérive, Chamoiseau appelle à développer un autre imaginaire, y compris dans la vie quotidienne : dans notre façon de consommer, de nous déplacer, de nous nourrir.
L'invité de Plenel observe une disparition préoccupante du poétique dans nos sociétés. Il propose une articulation entre le prosaïque (la sécurité, les besoins fondamentaux) et le poétique (la joie, l'amitié, la fête, la créativité, l'amour). Pour l'écrivain martiniquais, l'art de vivre aujourd'hui consiste non pas à opposer ces dimensions, mais à permettre au poétique d'irriguer pleinement la nécessité prosaïque.
Héritier de la pensée d'Édouard Glissant, Chamoiseau développe le concept de « relation », central dans sa réflexion. Cette notion implique la reconnaissance et le respect de la diversité du monde, s'opposant aux réponses identitaires et aux grands récits dominants. Face à la montée des nationalismes et des extrémismes, l'auteur de "Frères Migrants" insiste sur l'importance de percevoir les émergences positives dans les "épaisseurs du réel".
Le romancier souligne également le rôle crucial des stimulations artistiques et esthétiques pour élargir notre sensibilité et notre perception du monde. Il cite notamment le "Cahier d'un retour au pays natal" d'Aimé Césaire comme exemple d'un "organisme narratif" qui transcende la simple poésie pour devenir un outil de résistance et de compréhension du monde.
Chamoiseau dessine les contours d'un nouvel humanisme, non plus vertical mais horizontal, ancré dans la mondialité plutôt que dans la mondialisation économique. Cette vision, explique l'écrivain, s'incarne dans un monde de rencontres, de mobilité et d'hospitalité, en opposition directe avec les réponses identitaires et nationalistes actuelles.
GUY MARIUS SAGNA APPELLE À L'ÉMANCIPATION MONÉTAIRE DE L'AFRIQUE
Le député a réagi à la publication du livre de Cheikh Oumar Diagne, Penser la monnaie au service du panafricanisme, en dénonçant le Franc CFA. Il compare les pays de la zone CFA à des « esclaves monétaires ».
Le député Guy Marius Sagna a réagi à la publication du livre de Cheikh Oumar Diagne, « Penser la monnaie au service du panafricanisme », en lançant un appel à l’émancipation monétaire de l’Afrique et au rejet du Franc CFA.
Dans une publication sur sa page Facebook, il a comparé les pays de la zone Franc CFA à des « esclaves monétaires », soulignant la nécessité pour les peuples africains de prendre conscience de leur situation et de se libérer de cette « oppression ».
« Aujourd’hui plus qu’hier nous disons ‘pour la souveraineté monétaire France dégage !’ », a déclaré le député, rejetant toute forme de Franc CFA, qu’il s’agisse d’une version modifiée ou d’un clone de la zone euro.
Le leader du FRAPP appelle à la création d’une « créature monétaire des peuples africains, à leur service », qui remplacerait le Franc CFA, « créature de l’État français », dans les meilleurs délais.
Pour lui, la souveraineté monétaire est essentielle pour sortir des difficultés héritées de l’impérialisme.
Le député propose deux options pour l’avenir monétaire de l’Afrique notamment monnaie unique dans une fédération politique et budgétaire d’États.
Si cette option n’est pas réalisable, une monnaie nationale pour le Sénégal, a proposé le député.
Il met en garde contre une zone monétaire sans fédéralisme budgétaire, qu’il considère comme un « enfer » pour les peuples.
AL AMINOU LÔ FAIT FAUSSE ROUTE
Dans une analyse critique de la situation économique du Sénégal, l'ancien directeur des moyens généraux de la présidence alerte sur la trajectoire actuelle du pays. Selon lui, les politiques mises en œuvre rappellent les erreurs du FMI.
Dans une analyse critique de la situation économique du Sénégal, l'ancien directeur des moyens généraux de la présidence, Cheikh Omar Diagne, alerte sur la trajectoire actuelle du pays. Selon lui, les politiques mises en œuvre rappellent les erreurs du FMI et de la Banque centrale dans les années 80, qui avaient conduit à des plans d’austérité inefficaces.
« Le Sénégal n’a pas besoin d’un plan d’austérité, mais d’une refonte de ses instruments économiques », affirme-t-il. Il plaide pour des mesures innovantes afin de redynamiser l’économie, élargir la marge de manœuvre de l’État et intégrer pleinement l’économie informelle à travers une politique monétaire adaptée.
Si la réduction du train de vie de l’État est un levier essentiel, Cheikh Omar Diagne insiste sur la nécessité de préserver le pouvoir d’achat des travailleurs. « Un salaire est sacré », souligne-t-il, appelant plutôt à une suppression des agences inutiles, à une meilleure gestion des budgets de fonctionnement et au recouvrement rapide des fonds publics détournés.
Pour lui, la solution réside dans une meilleure cohérence entre les politiques bancaire, fiscale, monétaire et budgétaire, afin de garantir une gestion plus efficace et équitable des ressources nationales.
LE TAUX DE PRÉVALENCE DU VIH/SIDA ESTIMÉ À 0,3%
Au Sénégal, 70 % des personnes vivant avec le virus bénéficient d’un accès aux antirétroviraux (ARV), a révélé Dr Safiétou Thiam, secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS).
Kaolack, 17 fév (APS) – La secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), Dr Safiétou Thiam révèle que le taux de prévalence du VIH/Sida au Sénégal s’élève à 0,3% et que 70% des personnes vivant avec la maladie ont accès aux antirétroviraux (ARV).
‘’Les résultats prometteurs obtenus par le Sénégal dans la lutte contre le VIH/Sida ont permis d’atteindre une faible prévalence de 0,3% et un accès aux ARV pour 70% des personnes porteuses de la maladie’’, a-t-elle indiqué.
La secrétaire exécutive du CNLS s’exprimait ainsi à Kaolack (centre), lors de la cérémonie de lancement officiel, samedi, de la semaine de mobilisation des jeunes contre le Sida, qui se déroule du 15 au 21 février 2025.
La cérémonie a eu lieu en présence de la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, de l’adjoint au gouverneur de Kaolack chargé du développement, Mamadou Habib Kamara, entre autres personnalités.
Ces ‘’résultats prometteurs’’ sont, de l’avis du Dr Thiam, le fruit de l’engagement collectif, des efforts du gouvernement du Sénégal, mais aussi et surtout, de l’engagement de la jeunesse sénégalaise.
Elle a toutefois noté qu’ils cachent des disparités, puisque chez les jeunes, ‘’nous observons de plus en plus de nouvelles infections dans la tranche d’âge 15-24 ans’’.
La secrétaire exécutive du CNLS a dans le même temps relevé qu’au Sénégal, ‘’sept sur dix nouvelles infections sont survenues chez des jeunes de moins de 35 ans’’.
Safiatou Thiam a, en outre, pointé ‘’plusieurs vulnérabilités’’ détectées chez les jeunes filles et garçons, et qui les exposent au VIH, notamment le silence qui entoure la santé sexuelle des jeunes filles vivant avec cette épidémie mondiale.
‘’L’étude de la vulnérabilité des jeunes et adolescents, réalisée il y a quelques années par le ministère de la Jeunesse, avait montré une faible utilisation de préservatifs, surtout chez les jeunes filles’’, a-t-elle signalé, soulignant que la même étude montre que les jeunes hommes sont de plus en plus victimes de violences sexuelles.
La secrétaire exécutive du CNLS a également fait savoir que les populations jeunes vivant avec le VIH restent encore stigmatisées, marginalisées et leur accès aux services de santé est limité. Elle plaide par ailleurs pour que la ‘’Semaine jeunes-sida’’ soit un moment qui nécessite la mobilisation de toutes les franges de la jeunesse face à la maladie.
‘’La semaine de mobilisation des jeunes contre le VIH/Sida offre, une fois de plus, l’occasion de faire le point sur la situation de l’épidémie, de sensibiliser et de promouvoir les dépistages volontaires auprès des jeunes en particulier, mais également de promouvoir l’adoption de comportements responsables afin de les protéger du Sida’’, s’est en outre réjouie l’ancienne ministre de la Santé et de la Prévention.