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21 juin 2025
LA CEDEAO APPELLE À LA RETENUE
L'organisation communautaire condamne fermement les violences qui ont visé les forces de sécurité, les biens publics, les propriétés privées et troublé l'ordre public. Elle déplore également la perte en vies humaines
La Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a publié ce vendredi 2 juin 2023, un communiqué pour exprimer son inquiétude face à l'éruption de violences au Sénégal suite au verdict du tribunal concernant l'affaire Ousmane Sonko - Adji Sarr.
Dans ce communiqué, la CEDEAO condamne fermement les violences qui ont visé les forces de sécurité, les biens publics, les propriétés privées et troublé l'ordre public. Elle déplore également la perte en vies humaines et appelle à la retenue et au règlement des différends par des moyens pacifiques.
La CEDEAO reste saisie de l'évolution des événements au Sénégal et appelle tous à défendre la réputation louable du pays en tant que bastion de paix et de stabilité.
LA FRANCE EXTRÊMENT PRÉOCCUPÉE PAR LES VIOLENCES
Paris appelle à la retenue, à cesser les violences et à résoudre cette crise, dans le respect de la longue tradition démocratique du Sénégal
Le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères de la France a exprimé son inquiétude face aux violences qui ont éclaté au Sénégal, ayant entraîné la mort de neuf personnes. Dans une déclaration de la porte-parole du ministère publiée ce vendredi 2 juin 2023, la France a présenté ses condoléances aux familles des victimes et a appelé à la retenue pour résoudre cette crise, dans le respect de la tradition démocratique du Sénégal.
Paris rejoint la communauté internationale pour condamner la violence et appelle les parties impliquées à chercher des solutions pacifiques pour résoudre les problèmes politiques. La France souligne l'importance de préserver la stabilité et la sécurité du Sénégal, un pays qui a toujours été un modèle de démocratie et de respect des droits humains en Afrique de l'Ouest.
La France a également réitéré son engagement à travailler avec les autorités sénégalaises pour renforcer la coopération bilatérale et à soutenir les efforts visant à promouvoir la paix et la stabilité dans la région. La France a appelé à une résolution pacifique de la crise en cours et a exprimé sa solidarité avec le peuple sénégalais dans ces moments difficiles.
par Idrissa Seck
MACKY NE DOIT PAS SE LAISSER IMPRESSIONNER
L’affaire Sonko n’est que le prétexte pour beaucoup d’autres acteurs d’attaquer notre pays. Nous avons une urgence : restaurer l’ordre et prêter à la justice la puissance publique nécessaire à son exercice, sans menaces ni pression d’aucune sorte
Mes chers compatriotes, rassurez-vous. Le temps de l’angoisse et de la souffrance ne va pas durer. Notre pays est fort et résiliant. Notre peuple dispose de toutes les ressources nécessaires pour surmonter la crise présente. Nous l’avons déjà fait dans le passé. Nous le referons InchaAllah.
Dans cette perspective, le président de la République ne doit se laisser ni impressionner ni distraire par le concert de réactions émotives que soulèvent les images insoutenables de violence dans les rues de quelques unes de nos villes, si souvent habituées au calme et à la sérénité.
J’ai vu la lettre que lui ont adressée trois anciens Premiers ministres. Son contenu ne manque pas d’intérêt mais le temps de son examen n’est pas encore venu.
J’ai lu en son temps la tribune d’éminents intellectuels de notre pays d’ici et de la diaspora, pétrie d’enseignements pour faire progresser davantage notre modèle démocratique.
J’ai lu beaucoup d’articles de la presse nationale et internationale sur les récents événements. Le temps de se plancher sur cette abondante moisson d’idées, de parler démocratie, libertés individuelles et collectives, mandats présidentiels.
Mais aujourd’hui nous avons une urgence : restaurer l’ordre et prêter à la justice la puissance publique nécessaire à son exercice plein et entier, sans menaces ni pression d’aucune sorte. D’apporter tout notre soutien à nos vaillantes forces de sécurité et de défense en charge de faire revenir l’ordre et la sérénité dans nos rues, sans brutalité. Exercice très difficile face au consortium de menaces à affronter.
L’affaire Ousmane Sonko n’est que le prétexte pour beaucoup d’autres acteurs d’attaquer notre pays. Les bandits qui profitent du chaos apparent pour piller. Les jihadistes qui guettent la moindre occasion pour faire avancer leurs cellules dormantes. Les séparatistes violents, de plus en plus à l’étroit, face aux avancées significatives de la paix dans notre région sud avec des dépôts d’armes rassurants. Des puissances étrangères dont le Sénégal est perçu comme une plate-forme devant servir leurs intérêts géostratégiques. Les intérêts économiques et financiers aux aguets pour s’accaparer de nos ressources pétrolières gazières et minières.
C’est cette urgence « law and order » qui doit retenir l’entièreté de l’attention du président de la République dont la mission première est, avec le soutien de Dieu et de tous les patriotes républicains, de protéger le Sénégal, sa République, sa Constitution et ses lois, ses institutions, ses citoyens et leurs biens.
A mon jeune frère et/ou neveu Ousmane, ne vous laissez surtout pas enivrer par la vague de soutien de tous ces acteurs précités qui se servent de votre leadership pour faire avancer leur propre agenda. Rappelez vous nos échanges du 27 mars : ne pas confondre le temps judiciaire et le temps politique. Le pouvoir politique ne peut ni ne doit influencer le cours de la justice. En revanche le chef de l’Etat, avec le soutien de sa majorité parlementaire, a le pouvoir, après le temps judiciaire, d’atténuer voire d’abroger ce que la justice aura décidé. C’est la fonction dévolue à la grâce présidentielle et au mécanisme de l’amnistie qui permet un nouveau départ.
Face aux épreuves qui te frappent je te redis mon soutien sous la forme que tu connais déjà de moi : la vérité, pas la vile flatterie du genre « Ousmane Mou Sell Mi ». Tu as commis des erreurs, beaucoup d’erreurs. Mais tu mérites une seconde chance. Ne la gaspille pas.
Je reviens à vous chers compatriotes et en particulier chers jeunes. Je comprends votre colère et votre impatience de voir se matérialiser ici et maintenant les nobles idéaux qui habitent vos cœurs : plus de justice sociale, plus d’emplois et de revenus, plus d’alimentation d’éducation et de santé, plus de gestion sobre et vertueuse, plus de patrie et moins de partis.
Mais retenez ceci votre Sénégal est le fruit des efforts des générations passées qui ont fait ce qu’ils ont pu pour vous offrir une nation plurielle mais indivisible, respectée dans le monde, pacifique et stable.
A charge pour vous de le détruire ou comme je vous y invite de l’embellir, de l’améliorer, de le construire et de le faire davantage progresser.
Dans le respect de nos plurielles différences, demeurons ce peuple sans coutures dont parlait Léopold Sédar Senghor.
Uni debout et fier d’être ce que nous sommes et que le monde entier nous reconnaît: une exception.
Que le seigneur des mondes nous vienne en aide.
Y’EN A MARRE APPELLE À UNE MOBILISATION GÉNÉRALE CET APRÈS-MIDI
Le collectif exige la libération de coordonnateur Aliou Sané, la levée du blocus de la maison de Sonko, le rétablissement des réseaux sociaux et du signal de Walf. Il impute la situation du pays à la seule responsabilité de Macky Sall
Aliou Sané, coordonnateur du mouvement Y'en a marre et vice-coordonnateur de la Plateforme des forces vives de la nation F-24, a été présenté hier devant un procureur après son "arrestation illégale et injustifiée", selon le mouvement dans un communiqué ce vendredi 2 juin 2023. Le procureur a requis l'ouverture d'une information judiciaire contre lui, ce qui signifie qu'il sera présenté à un juge d'instruction aujourd'hui. Y'en a marre dénonce les charges retenues contre Aliou Sané comme étant infondées et en contradiction avec les preuves matérielles, notamment une vidéo de son arrestation.
La journée d'hier a également été marquée par le verdict de la chambre criminelle condamnant l'opposant Ousmane Sonko et madame Ndeye Khady Ndiaye à deux ans de prison ferme, après disqualification des faits de viol et de menaces de mort. Cette décision a suscité des manifestations violentes à Dakar et dans plusieurs localités de l'intérieur du pays, au cours desquelles au moins neuf personnes ont été tuées. Le mouvement Y'en a marre apporte son soutien à Ousmane Sonko face à cette injustice inacceptable et ce verdict qualifié de farce judiciaire.
Le mouvement dénonce également les actions du président Macky Sall, qui, selon eux, posent des actes qui sapent la fragile démocratie du pays. Ils ont cité des exemples tels que l'interdiction du dialogue citoyen de F24, les arrestations arbitraires de militants et de journalistes, la suspension du signal de certaines télévisions critiques, la restriction des réseaux sociaux et la répression violente de manifestants.
Y'en a marre exige la libération immédiate de son coordonnateur Aliou Sané, des manifestants arrêtés et de tous les détenus politiques, ainsi que l'arrêt immédiat des violences des forces de défense et de sécurité sur les manifestants non armés. Ils appellent à la levée du blocus de la maison d'Ousmane Sonko, au rétablissement des réseaux sociaux et du signal de Walf TV, et à une mobilisation générale dans tout le pays pour rétablir la démocratie et l'État de droit conformément à la Constitution.
Le mouvement Y'en a marre exprime sa préoccupation face à la situation actuelle du pays et a appelé le gouvernement à agir avec responsabilité pour éviter une escalade de la violence. Ils soulignent que la situation actuelle est la responsabilité du président Macky Sall, qui doit prendre des mesures urgentes pour rétablir la confiance et la stabilité dans le pays. Le mouvement a appelé à la solidarité nationale pour faire face à ces défis et a exprimé sa détermination à poursuivre la lutte pour la défense des droits et des libertés des citoyens sénégalais.
DES FORCES ARMÉES DÉPLOYÉES À DAKAR
Des hommes portant treillis et fusils de guerre ont été positionnés en différents points de la ville. De très nombreux Dakarois ont décidé de ne pas se déplacer par peur pour leur sécurité ou faute de pouvoir trouver un moyen de transport
Les autorités sénégalaises ont déployé vendredi des forces armées dans Dakar, au lendemain d'un déchaînement de violence qui a fait neuf morts après la condamnation de l'opposant Ousmane Sonko, candidat à la présidentielle de 2024 plus que jamais menacé d'inéligibilité.
"Tout en appelant au calme et à la sérénité de nos concitoyens, l'Etat du Sénégal a pris toutes les mesures pour garantir la sécurité des personnes et des biens", a déclaré dans la nuit le ministre de l'Intérieur Antoine Diome au terme de l'une des journées de contestation politique les plus meurtrières depuis des années dans le pays.
Des hommes portant treillis et fusils de guerre ont été positionnés en différents points de Dakar, capitale habituellement grouillante aux rues à présent désertées et à l'activité quasiment paralysée, ont constaté les journalistes de l'AFP.
L'AFP n'a pu identifier dans un premier temps leur corps d'appartenance.
Dans la crainte des saccages, les magasins sont restés fermés le long de rues entières portant encore les traces des violences de la veille.L'université en particulier a été le théâtre d'affrontements prolongés et d'importantes destructions.
Des étudiants ont rapporté avoir reçu la consigne de quitter le campus et cherché à grand-peine à rassembler leurs affaires avant de trouver un moyen de transport pour les emmener ailleurs.
De très nombreux Dakarois ont décidé de ne pas se déplacer par peur pour leur sécurité ou faute de pouvoir trouver un moyen de transport.
Le gouvernement a reconnu avoir restreint les accès aux réseaux sociaux comme Facebook, WhatsApp ou Twitter pour faire cesser selon lui "la diffusion de messages haineux et subversifs".
Plusieurs quartiers de Dakar, la Casamance (sud) et différentes villes ont été en proie jeudi à une nouvelle flambée causée par la situation de l'opposant Ousmane Sonko, le plus farouche adversaire du président Macky Sall, engagé depuis deux ans dans un bras de fer acharné avec le pouvoir pour sa survie judiciaire et politique.
Avant les évènements de jeudi, une vingtaine de civils avaient été tués depuis 2021 dans des troubles largement liés à la situation de M. Sonko.Le pouvoir et le camp de M. Sonko s'en rejettent mutuellement la faute.
- "Séquestré"?-
Le Sénégal a connu jeudi des affrontements entre jeunes et forces de sécurité, des saccages de magasins et d'équipements publics et un envahissement de l'autoroute entre Dakar et l'aéroport international.
Le ministre de l'Intérieur Antoine Diome a fait état de neuf morts sur la télévision nationale.
M. Sonko, troisième de la présidentielle de 2019, a été condamné jeudi par une chambre criminelle à deux ans de prison ferme pour avoir poussé à la "débauche" une jeune femme de moins de 21 ans.
La cour l'a en revanche acquitté des charges de viols et menaces de mort contre cette employée d'un salon de beauté où il allait se faire masser entre 2020 et 2021, charges pour lesquelles il était jugé.
La décision paraît, au vu du code électoral, entraîner l'inéligibilité de M. Sonko.
Ce dernier n'a cessé de nier les accusations en criant à la machination du pouvoir pour l'écarter de la présidentielle.
Le pouvoir réfute et le ministre de l'Intérieur a répété dans la nuit que l'affaire était un "différend" d'ordre privé.
M. Sonko était absent au prononcé de l'arrêt.Il est présumé bloqué par les forces de sécurité chez lui dans la capitale, "séquestré" selon lui.
Mais, après deux ans d'une confrontation avec les autorités qui a tenu le pays en haleine, il peut désormais être arrêté "à tout moment", a dit à des journalistes le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall.
Une telle arrestation est susceptible d'enflammer les esprits.
Le relativement jeune âge de M. Sonko, son discours souverainiste et panafricaniste, sa défense des valeurs religieuses et des traditions, ses diatribes contre "la mafia d'Etat", les multinationales et l'emprise économique et politique exercée selon lui par l'ancienne puissance coloniale française lui valent une forte adhésion dans une jeunesse en quête de perspectives et d'espoir dans un environnement économique et social difficile.Les moins de 20 ans représentent la moitié de la population.
Un autre facteur de tension est le flou entretenu par le président Sall sur son intention de briguer ou non un troisième mandat en 2024.
SADIO MANÉ REGRETTE TOUT LE SANG COULÉ
Liinternational sénégalais de football a invité, jeudi, « les parties prenantes de la nation sénégalaise à « unir immédiatement leurs efforts pour faire revenir la paix » dans le pays
L’international sénégalais de football, Sadio Mané a invité, jeudi, « les parties prenantes de la nation sénégalaise à « unir immédiatement leurs efforts pour faire revenir la paix » dans le pays.
« Trop de sang a déjà coulé depuis deux ans. Attention, nous devons preserver notre jeunesse, c’est notre première richesse », a réagi le joueur du Bayern Munich (élite allemande) sur son compte Instagram.
« J’aime le Sénégal », a déclaré l’ailier des Lions qui a illustré son message avec une photo des couleurs nationales.
D’autres footballeurs sénégalais, comme Famara Diédhiou d’Alanyaspor (Turquie) et Mamadou Lamine Guèye de Metz (Ligue 2 française) ont déploré la situation et en appellent à la « sérénité, la paix et au calme. »
De violentes manifestations ont eu lieu dans plusieurs quartiers et villes sénégalaises pour protester contre la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko.
Le leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), a été condamné jeudi à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ».
Au Total neuf personnes ont été tuées entre Dakar et Ziguinchor (sud) ville dont l’opposant est le maire.
par Abdoul Aziz Diop
49 UNIVERSITAIRES TROQUENT LEUR SCIENCE CONTRE UN TRACT REBELLE
Le tract des universitaires de Pastef se substituant à la démonstration scientifique à laquelle un bon universitaire doit son rang et son prestige, le mensonge sur les faits et les sentiments se passent de commentaire
Le 23 février 2021, 102 universitaires sénégalais rendent public un manifeste intitulé « la crise de l’Etat de droit au Sénégal ». Dès le 1er mars, le célèbre chroniqueur qu’on ne présente plus, Madiambal Diagne, publie dans les colonnes du journal Le Quotidien un texte remarquable dans lequel il dénonce « 102 impostures » et se demande : « Qui parmi ces 102 signataires n’a pas un engagement politique ou syndical ? » Et Diagne de poursuivre : « Ce ne serait pas une imposture si les signataires, militants actifs de Pastef ou d’autres partis politiques d’opposition, avaient pris la précaution de signaler leur qualité politique au lieu d’avancer masqués, de “s’(en)cagouler” derrière la seule signature d’universitaire. “102” universitaires militants de formations politiques au pouvoir qui auraient spontanément produit un texte collectif pour parler par exemple d’une supposée bonne situation de l’Etat de droit au Sénégal, seraient vite qualifiés “d’intellectuels alimentaires” ! » À la question qui précéda le commentaire de Madiambal Diagne répondent maintenant 49 universitaires qui se résignent enfin à reconnaître leur affiliation politique à la faction insurrectionnelle et terroriste dont ils sont les membres déclarés dans un tract qu’auraient mieux conçu et réalisé des étudiants rigoureux de première année. Le tract se substituant à la démonstration scientifique à laquelle un bon universitaire doit son rang et son prestige, le mensonge sur les faits et les sentiments se passent de commentaire.
Amnésie d’universitaires « patriotes »
Au début de leur tract touffu et désincarné, les 49 signataires prononcent leur sentence : « Depuis que Macky Sall est devenu le président de la République, les droits de participation et de compétition électorales de l'opposition politique sénégalaise sont régulièrement confisqués. » Pas en tout cas aux dernières élections locales de janvier 2022 et législatives de juillet 2022 ! Sans soumettre leur mémoire à rude épreuve, les 49 nouveaux rédacteurs de tracts s’aperçoivent seuls que l’opposition sénégalaise a fait une performance, jamais atteinte dans le passé, aux législatives du 31 juillet 2022. Les résultats sortis des urnes renvoient dos à dos le pouvoir (82 élus sur un total de 165 sièges à pourvoir) et l’opposition composée de Yewwi (56 élus), Wallu (24 élus), Bokk Gis-Gis Liguey (1 élu), AAR Sénégal (1 élu) et Les Serviteurs/MPR (1 élu). Ces résultats correspondent incontestablement - le président Macky Sall l’a rappelé lors de son dernier entretien avec le journaliste Assane Guèye - au niveau élevé de respect des règles démocratiques (équité, sécurité des électeurs, pluralité, etc.) dont le Sénégal reste crédité en Afrique et dans le reste du monde. Le tract publié est donc celui de 49 insurgés dont les faits (têtus) contrarient leur présupposé scientifique. Ils n’ont plus rien à faire dans nos universités et grandes écoles. Ils ne s’en cachent d’ailleurs pas en disant qui ils sont vraiment : « Nous, citoyens, intellectuels et universitaires sénégalais, qui avons librement choisi Pastef comme formation politique, Ousmane Sonko comme leader, et Jotna comme programme alternatif de sortie d'un système présidentialiste, néocolonialiste et clientéliste de prédation et de corruption, invoquons notre droit constitutionnel de résistance à l'oppression et appelons nos compatriotes à faire de même ! »
Qui sont-ils ?
La publication du tract au format image nous donna du fil à retordre pour compter numériquement le nombre exact de signataires : 49 ! Aucun d’eux ne peut se prévaloir de la qualité enviable de virtuose en bureautique. Nous les dénombrâmes en deux ou trois clics grace à un freeware en ligne de reconnaissance optique de caractères (OCR). 49 au lieu des 102 de février 2021 ! Où sont les 53 autres universitaires ? Ils courent toujours après avoir parrainé les émeutes historiques de mars 2021. Le courage des 49 est de reconnaître aujourd’hui leur participation au crime ayant coûté la vie à 14 de nos concitoyens. Depuis la liste s’allonge ! Au moment où elle s’allonge et que 53 universitaires se taisent, 49 autres rebelles disent appeler à la résistance là où leur science (impuissante) abdique. Ils sont tous membres de la faction insurrectionnelle et terroriste Pastef.
Pr Daouda NGOM, FST/UCAD
Pr Massamba DIOUF, FMPO/UCAD
Pr Alassane DIEDHIOU, UASZ
Pr Gaoussou CAMARA, UFR SATIC/UADB
Pr Cheikh THIAW, USSEIN
Pr Mouhamed Abdallah LY, IFAN/UCAD
Pr Benoit TINE, UASZ
Pr El Hadj Babacar LY, UGB
Pr Diouma KOBOR, UASZ
Pr Ibrahima NDOYE, UCAD
Pr Aliou NDIAYE, FST/UCAD
Pr Abdoulaye GASSAMA, UFR SET/UASZ
Dr Oumar DIA, FLSH/UCAD
Dr Bakary SARR, FLSHA/UCAD
Dr Fatou DIOUF, FSJP/UCAD
Dr Samba KA, USSEIN
Dr El Hadji Sega GUEYE, Université Sorbonne Paris Nord
Dr Sekouna DIATTA, FST/UCAD
Dr Albino NDECKY, UGB
Dr Cherif Saloum DIATTA, UFR-SATIC/UCAD
Dr Mamecor FAYE, FST/UCAD
Dr Adama NDIAYE, USSEIN
Dr Pape Abdoulaye DIAW, UADB
Dr Ousmane CISSE, UCAD
Dr Thierno LY, IFEE/UCAD
Dr Diéry NGOM, UFR-SATIC/UADB
Dr Jean Jude DOMINGO, FST/UCAD
Dr Birahim DOUF, UADB
Dr Aliou SENE, FASTEF/UCAD
Dr Diome FAYE, FLSH/UCAD
Dr Mounirou DIALLO, FLSH/UCAD
Dr Jean Sibadioumeg DIATTA, FLSH/UCAD
Dr Bocar Kane, Université de Strasbourg
Dr Aminata SARR, UGB
Dr Babacar DIOP, FASTEF/UCAD
Dr Salif BALDE, ESEA/UCAD
Dr Mouhamed SARR, ENSETP/UCAD
Dr Mouhamed Lat Soukabé DIOP, UCAD
Dr Mamadou THIOR, UCAD
Dr Boubacar SOLLY, UASZ
Dr Boubacar CAMARA, UASZ
Dr Lamine BADJI, UASZ
Dr Abdoulaye Djidiack SARR, ESIEX
Dr Ibrahima KA, EPT/UCAD
Dr Ibrahima MANDIANG, UADB
Dr Ibrahima SY, FLSH/UCAD
Dr Mountaga DIALLO, FLSH/UCAD
Dr Samba SIDIBE, EPT
Dr Joseph Sambasene DIATTA, UASZ
Quand le chroniqueur dont les textes font autorité, Madiambal Diagne, publiait le papier cité au début de cette tribune, son seul tort avait été d’avoir raison avant tout le monde. Ses fidèles lecteurs lui doivent aujourd’hui respect et reconnaissance.
LA DÉCISION DE JUSTICE PRONONCÉE CONTRE SONKO PEUT ÊTRE EXÉCUTÉE À TOUT MOMENT
La condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’ peut être exécutée à ‘’tout moment’’, selon le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall
‘’Même s’il n’y a pas de délivrance de mandat d’arrêt, il faut dire qu’on est en matière de contumace, ce qui veut dire que l’accusé ne s’est pas présenté. Et lorsque quelqu’un est condamné par contumace, la mesure peut évidemment être exécutée à tout moment’’, a dit M. Fall à la presse étrangère au Sénégal.
M. Sonko, maire de Ziguinchor (sud), a été condamné jeudi par la chambre criminelle du tribunal de Dakar à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.
Il ne s’est pas présenté devant cette juridiction qui le jugeait pour viol et menaces de mort sur la personne d’Adji Sarr, une ex-masseuse, employée d’un salon de beauté à Dakar.
M. Sonko peut faire appel de la décision de la chambre criminelle dans un délai de quinze jours, si le procureur le fait arrêter ou s’il se constitue prisonnier, a expliqué à la presse l’avocat Ousmane Thiam, secrétaire général de l’Ordre des avocats du Sénégal, à la fin du procès.
De violentes manifestations consécutives à sa condamnation ont causé la mort de neuf personnes à Dakar et à Ziguinchor, une ville dont il est le maire, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome.
‘’Nous avons constaté des violences ayant entraîné des destructions sur des biens publics et privés. Ces violences ont malheureusement causé neuf décès à Dakar et à Ziguinchor’’, a annoncé M. Diome lors d’un point de presse, dans la nuit de jeudi à vendredi.
En raison de ces violentes manifestations, ‘’l’Etat du Sénégal, en toute souveraineté, a décidé de suspendre temporairement l’usage de certaines applications digitales par lesquelles se font les appels à la violence et à la haine’’, a ajouté M. Diome.
par Amadou Tidiane Wone
MONSIEUR LE JUGE
Il n’y a pas eu viol, ni menaces de mort. Que reste-t-il alors dans le dossier pouvant justifier la mise entre parenthèses (pour deux longues années) de la vie de Sonko et de celle de Khady Ndiaye en état de grossesse très avancé ?
Le verdict dans l’affaire opposant Adji Sarr, plaignante, à Ousmane Sonko accusé de « viol et de menaces de mort » vient de tomber.
Nous avons laissé le temps de la justice se dérouler, à son rythme. Nous avons observé le silence sur l’instruction de l’affaire et toutes les étapes de la procédure. Par respect pour la justice de notre pays. Jusqu’à ce matin du 1er juin 2023 où le verdict nous apprend que :
Ousmane Sonko est innocent des faits de « viol et de menaces de mort » dont l’accusait la dame Adji Sarr. Aucune preuve n’ayant été apportée par sa défense pour corroborer ses allégations, on est allé chercher, dans la panoplie des éléments répressifs de la loi, les moyens d’asseoir une condamnation, à nos yeux extrêmement sévère ! En vue de disqualifier le candidat du Pastef lors de la prochaine élection présidentielle prévue en 2024 ? Une question politiquement correcte, convenez-en, et que se posent de larges secteurs de l’opinion nationale.
La voie est maintenant ouverte aux conséquences, politiques et citoyennes, morales et culturelles, que chaque sénégalaise et sénégalais, devrait pouvoir tirer de cette affaire sordide qui nous a coûté si cher !
Monsieur le Juge et chers compatriotes ! Le temps de nous la jouer est maintenant terminé ! Nos consciences sont interpellées ! Sans délais.
Nul n’à le droit de se défausser.
Que chaque citoyen analyse, froidement, les suites d’une affaire qui nous tient en haleine depuis plus de deux ans au prix de plusieurs morts, de milliard de pertes pour l’économie réelle, en plus de tensions innommables sur notre vivre-ensemble !
Et que chacun prenne ses responsabilités.
Monsieur le Juge ! Permettez-moi de vous dire qu’il va falloir maintenant que vous fassiez face au jury de la nation au nom de laquelle vous êtes sensé dire le droit !
Selon vous :
Il n’y a pas eu viol, ni menaces de mort !
Que reste-t-il alors dans le dossier pouvant justifier la mise entre parenthèses (pour deux longues années) de la vie d’Ousmane Sonko et de celle de Khady Ndiaye en état de grossesse très avancé ?
Avez-vous pris la pleine mesure des conséquences de votre décision de destituer, dans les faits, le maire de Ziguinchor, élu pourtant au suffrage universel comme le Chef de l’État?
Avez-vous pris en compte l’enfant de NDeye Khady Ndiaye qui frappe aux portes de la vie ainsi que le stress que vous lui faites subir pour des faits non établis?
Avez-vous apprécié, comme il se doit, la vague d’espoir que suscite pour la jeunesse sénégalaise, Pastef et son leader, et le risque de la voir se transformer en vagues de colères aux conséquences imprévisibles ?
N’aviez-vous pas, au vu de l’inexistence des faits objet de la plainte, une occasion de sauver notre pays de l’aventure ?
Ousmane Sonko et Ndeye Khady Ndiaye auraient-ils moins le droit à réparation pour leur dignité bafouée et leurs vies privées exposées sans fards ?
Après votre jugement, n’avez-vous pas ressenti la vague de honte et de gêne que votre décision a répandu dans le pays et qui pourrait se traduire, dans les jours à venir, par des incidents dont la gravité aurait pu être évitée si la Raison avait prévalu ?
Au fil de ces questions, que je me pose et que je vous pose Monsieur Le juge, j’éprouve un profond malaise. Un malaise sourd, indéfinissable et qui m’arrache des soupirs de douleurs. Je ne trouve que dans nos langues une tentative d’exprimer mon ressenti en wolof et en pulaar : « Dama am gacce ! Dum ine hersini ! »
En attendant que nos plaintes et complaintes montent vers le ciel vers « Le Meilleur des Juges ! » Qu’Il déverse sur notre pays de la Miséricorde en abondance et nous sauve de tous les périls.
PAR Ciré Clédor Ly
SONKO EST DÉGAGÉ DU CONTRÔLE JUDICIAIRE
Les faits retenus pour atteindre l'objectif de privation du droit d'étre candidat à une élection et de destitution de la fonction de maire de Ziguinchor, n'ont jamais fait l'objet d'une instruction ou d'un débat, même hors la présence de l'accusé
L'État avait mis la résidence d’Ousmane Sonko en état de siège dans l'attente qu'on lui livre une commande politique emportant privation systématique de ses droits électoraux, à savoir une condamnation avilissante et infamante pour crime de viol.
Pour rappel, Ousmane Sonko n'a jamais reçu de convocation et n'a pu comparaitre ni être défendu.
La Chambre criminelle n'a pu livrer la commande et a prononcé un verdict d'acquittement.
Cependant,elle a trouvé une pirouette tout aussi inacceptable,inconcevable et inexplicable, une peine de substition par défaut, pour condamner le leader de l'opposition Sénégalaise.
L'ordonnance de renvoi et de mise en accusation pour crime et délits connexes, fixe les limites de la compétence et de la saisine de juridiction de jugement et de ses juges.
Dès lors, lorsque les juges sont convaincus de l'innocence d'un accusé parce que les faits reprochés ne sont pas constitués ou les éléments matériels constitutifs des éléments du crime ne sont pas réunis, il acquitte purement et simplement sans pour autant substituer au crime un autre crime ou un délit non visé dans l'acte d'accusation et qui ne protègent pas la même valeur sociale.
L'incitation de mineurs à la débauche ou la corruption de la jeunesse (deux infractions distinctes dans leurs éléments constitutifs l'une l'autre bien que voisines) sur une mineure de 21 ans, ne figurent ni dans l'acte d'accusation qui a saisi la juridiction de jugement, encore moins dans la convocation servie à la co-accusée, l'héroïque Ndèye Khady Ndiaye qui contient aussi les seules infractions retenues contre le leader de l'opposition démocratique à l'exclusion de toute autre.
Par ailleurs, la contumace est lié à une qualification criminelle de sorte qu'elle est pulvérisée de plein droit lorsque l’accusé est acquitter ou absous, ou lorsque le juge ne condamne que pour un delit ,auquel cas c'est un jugement par défaut qui est rendu et ouvre la voie à l'appel parce que même si le contumax se présente ou est arrêté, le jugement acquittement déjà rendu sort son plein et entier effet.
Les faits retenus pour atteindre l'objectif de privation du droit d'étre candidat à une élection et de destitution de la fonction de maire de Ziguinchor, n'ont jamais fait l'objet d'une instruction ou d'un débat, même hors la présence de l'accusé.
Il est à preciser que la contumace est une sanction obsolète qui a disparu de toutes les législations des États démocratiques parce qu'inconciliable avec les impératifs des droits de la défense et du droit de toute personne de pouvoir contester sa culpabilité et la peine devant une juridiction d'appel y compris le contumax.
Une condamnation avait été annoncée par certains responsables politiques du régime en place dans des vidéos virales qui circulent encore sur la toile et qui anticipait le verdict impunément, confortant les accusations de complot d'Etat.
En tout état de cause, avec la décision rendue, le leader charismatique est dégagé du contrôle judiciaire et recouvre sa pleine et totale liberté.
Son passeport doit lui être immédiatement rendu à l'instant et sans délai, les barrières érigées devant son domicile devront aussi être levées et les forces de répression renvoyées illico presto dans leurs casernes. Ce sont les conséquences immédiates du verdict rendu.
Par ailleurs, tous les comploteurs qui sont responsables du chaos installé dans le pays avec son cortège de morts et de désolation, doivent être poursuivis et punis.
Pour la suite,nous aviserons dès que nous nous serons concertés avec notre client.