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14 octobre 2025
MONDIAL DES MALENTENDANTS : LE SENEGAL DANS LA POULE B
L’équipe du Sénégal de football des sourds évoluera finalement dans la poule B à la Coupe du monde de la catégorie prévue, en Malaisie du 23 septembre au 7 octobre, avec l’Argentine, l’Ukraine et la Thaïlande, à la suite d’un nouveau tirage au sort
L’équipe du Sénégal de football des sourds évoluera finalement dans la poule B à la Coupe du monde de la catégorie prévue, en Malaisie du 23 septembre au 7 octobre, avec l’Argentine, l’Ukraine et la Thaïlande, à la suite d’un nouveau tirage au sort effectué après le désistement de plusieurs pays, appris l’APS de son entraîneur, Souleymane Bara Fomba.
Les Lions du Sénégal initialement logés dans le groupe D, avec la France, l’Australie et le Koweït ont changé de poule en raison de plusieurs forfaits.‘ ’On vient de nous informer qu’on a changé la poule du Sénégal. Actuellement, nous sommes dans la poule B avec l’Argentine et la Thaïlande que nous ne connaissons pas assez et l’Ukraine championne olympique’’, a-t-il dit dans un entretien accordé à la presse sénégalaise.
Pour M. Fomba, cette nouvelle poule du Sénégal, reste ‘’abordable’’. Nous pouvons jouer nos chances. Les Ukrainiens sont les favoris du groupe. Nous les affronterons lors de notre deuxième match’’.‘’Depuis plus de cinq mois, nous nous préparons pour cette compétition. Nous ne nous sommes pas préparés en faisant focus sur la France, le Koweït ou l’Australie. Dans une compétition, il faut être prête et se préparer à tout’’, a soutenu Souleymane Bara Fomba.
Dix neuf pays prendront part à la Coupe du monde des sourds 2023. Le Cameroun, l’Egypte, le Gabon, le Ghana et le Nigeria sont les autres représentants de l’Afrique à la compétition. Les Camerounais sont dans le groupe E avec l’Iran, la France et le Japon. Les Egyptiens sont logés dans la poule du pays hôte, la Malaisie, en compagnie des Etats-Unis et de l’Allemagne. Les Ghanéens partagent la poule C avec la Turquie et l’Arabie Saoudite. Les Nigérians et les Gabonais sont dans la même poule D avec l’Angleterre et l’Australie.
Les Lions ont remporté la première édition du Championnat d’Afrique des sourds en septembre 2021. Ils avaient battu le Mali en finale, 1-0.Le Sénégal est cinquième au classement général des derniers Deaflympics, les Jeux olympiques réservés aux sourds, qui se sont déroulés du 1er au 15 mai 2022, à Caxias do Sul, au Brésil.
SADIO MANE ET AL NASSR REUSSISSENT LEUR ENTREE DANS LA LIGUE DES CHAMPIONS D'ASIE
Sadio Mané a réussi son entrée dans la Ligue des champions asiatique après la victoire obtenue hier, mardi 19 septembre avec Al Nassr lors de la première journée
Sadio Mané a réussi son entrée dans la Ligue des champions asiatique après la victoire obtenue hier, mardi 19 septembre avec Al Nassr lors de la première journée. En déplacement à Téhéran, l’équipe saoudienne s’est imposée sur la marque de 2 à 0 et a pris du coup, une revanche sur cette formation iranienne après la demi-finale perdue en 2020 aux tirs aux buts (3-5). L’actuel Leader du champion d’Arabie Saoudite, Al Hilal, sans Kalidou Koulibaly et avec Edouard Mendy a été accroché par Navbahor Namangan, vice-champion d’Ouzbékistan.
L es Lions ont effectué leurs débuts en Ligue des champions de la Confédération asiatique de football (AFC) qui a abordé hier, mardi 19 septembre sa première journée. Une entame réussie pour Al Nassr de Sadio Mané et Christiano Ronaldo qui est allé s’imposer à Téhéran (Iran) et sur la pelouse de Persépolis FC (2-0). Avec ce succès, l’équipe saoudienne a pris sa revanche sur la formation iranienne après la demi-finale perdue de 2020. Cette nouvelle victoire permet également à l’équipe saoudienne de poursuivre cette dynamique enclenchée depuis quatre journées de championnat. Après deux défaites enregistrées contre Al-Ettifaq (2-1) et Al-Taawoun (0-2), Al Nassr a enchaîné le championnat avec quatre autres victoires de suite où Sadio Mané s’est montré décisif. Sans trouver le chemin des filets, la star des Lions maintient sa grande forme du moment avec à la clé ses 6 buts inscrits en 6 matches.
De son côté, Al Hilal de Kalidou Koulibaly et Edouard Mendy a démarré assez timidement son entrée en lice dans la compétition asiatique. Sans le capitaine des Lions, ménagé par son entraîneur Jorge Jésus, l’actuel leader de la Saudi Pro League et club le plus titré de la Ligue des Champions asiatique, a été accroché par le Navbahor Namangan d’Ouzbékistan (1-1). Mené dès la 52e minute, Al Hilal a évité de justesse la défaite grâce à l’égalisation tardive d’Al Bulayhi (90+10).
TESTS DE LABORATOIRE DANS LES CABINETS MEDICAUX PRIVÉS : UNE PRATIQUE ILLICITE
Les cabinets médicaux ne sont pas autorisés à faire des analyses biomédicales. Ils doivent se limiter à l’exercice médical pour lequel ils ont reçu l’agrément. Cette révélation est du professeur Amadou Moctar Dièye, directeur national des laboratoires ...
Les cabinets médicaux ne sont pas autorisés à faire des analyses biomédicales. Ils doivent se limiter à l’exercice médical pour lequel ils ont reçu l’agrément. Cette révélation est du professeur Amadou Moctar Dièye, directeur national des laboratoires de santé publique du Sénégal.
Au Sénégal, plusieurs cabinets médicaux réalisent des tests biomédicaux au sein de leurs structures. Dans des officines privées, le constat est aussi patent. Ayant très souvent le matériel pour le réaliser, un personnel de santé est souvent recruté ou sollicité pour faire l’opération. Dans d’autres cas, le médecin ou le pharmacien qui est un biologiste le fait. Par leur entremise, des tests sont envoyés à l’étranger pour être effectués. Dans les hôpitaux publics, en l’absence de test disponible par manque souvent de réactifs, les médecins ou des prestataires orientent les patients dans le privé.
Interpellé sur cette question lors de la validation du programme spécial de développement des laboratoires du Sénégal, le directeur national des laboratoires de santé publique, le professeur Moctar Dièye, a laissé entendre que « ce qui se passe dans ces cabinets médicaux, c’est que parmi eux, il y a ceux qui font du laboratoire. Et cela n'est pas autorisé».
Selon le professeur Dièye, ces cabinets ont reçu des agréments du ministère de la Santé pour pratiquer des actes médicaux, tels que la consultation, la chirurgie, la prescription entre autres. « Nous travaillons pour que cela cesse. Si vous avez des laboratoires qui ne sont pas autorisés, les résultats qui seront issus de ces analyses ne sont pas forcément fiables. Et c'est quelque chose de très dangereux pour les populations qui les fréquentent ».
Et de poursuivre : « vaut mieux ne pas donner des résultats que de donner ceux qui sont erronés. Aujourd’hui, le médecin se base toujours sur ces résultats pour le traitement du patient. Si vous dites que quelqu'un a de la Covid-19 alors qu'il ne l'a pas, cela pose problème. Il faut que les gens se conforment à la réglementation». Le médecin ou le pharmacien biologiste est donc habilité à faire des actes de laboratoire. Cependant, s’ils décident d’ouvrir leur cabinet médical ou leur pharmacie, ils doivent se conformer à la réglementation qui dit que le pharmacien d’officine privé doit se limiter à la vente de médicament, le conseil et le médecin à la consultation et la prescription. Toutefois, il faut dire que dans le secteur privé, il y a des cabinets dédiés aux analyses. Ces derniers ont reçu des agréments rien que pour réaliser des tests. «Ces cabinets médicaux doivent travailler sous la responsabilité et sous la surveillance d'un laboratoire de biologie médicale agréé qui va valider les résultats », a déclaré le directeur des laboratoires de santé publique.
Et de renseigner : « j'appelle la population à faire attention. Les laboratoires agréés sont sur internet avec des numéros d'agrément et ils sont inspectés régulièrement. Là oui, on peut garantir la fiabilité des résultats des analyses. Et si on le fait ailleurs, on ne peut pas certifier la fiabilité des tests rendus ».
UNE VICTOIRE DE BBY AU PREMIER TOUR EST EXTRÊMEMENT DIFFICILE DANS LE CONTEXTE ACTUEL
Aly Khoudia Diaw, observateur de la scène politique, apporte des éclairages
Le président de la République a juste émis un souhait, un vœu de faire passer son poulain, le Premier ministre Amadou Ba, au premier tour de l’élection présidentielle de 2024. Mais à mon avis, ce vœu est extrêmement difficile à réaliser dans le contexte actuel. D’abord, sur le plan social strictement sociologique, la perception des Sénégalais sur son état de fonctionnaire immensément riche pose problème. Sa fortune fait penser à un bradage des richesses nationales. Car, Amadou Ba est un fonctionnaire comme tous les autres fonctionnaires. Mais, on lui prête une supposée très grande fortune. Certains observateurs et camarades de partis disent même qu’il est immensément riche pour un fonctionnaire. Or, dans la mentalité sénégalaise, un fonctionnaire qui est riche est un fonctionnaire qui n’est pas honnête. Il lui sera très difficile de justifier sa fortune et de convaincre les gens. Car, tous les fonctionnaires qui ont pratiqué l’administration à des niveaux différents vous diront qu’on ne peut être riche à ce niveau. Donc, sur le plan strictement humain, il n’inspire pas confiance à la grande masse de la population sénégalaise qui le perçoit comme un has been. Autrement dit, quelqu’un qui n’a pas un passé politique méritant. Il n’a milité dans aucun parti, il n’est connu pour être militant d’aucun parti. Il a joué avec les circonstances, il a joué avec les situations et les contextes. Le grand frère Ousmane Ngom parlerait de situationniste ».
SA LEGITIMITE HISTORIQUE ET POLITIQUE CONTESTEE AU SEIN DE L’APR ET BENNO
« Ensuite, sur le plan politique, il n’a pas de légitimité historique et politique au sein de l’Apr et de la Coalition Benno Bokk Yakaar. Il n’a gagné aucune élection à Dakar. Certains vous diront qu’il n’a pas été candidat mais cela compte peu de chose puisqu’il a été le Coordonnateur national, équivalent de Directeur de campagne de l’Apr et de la Coalition Benno Bokk Yakaar lors des dernières élections locales de janvier 2022. Mais, il n’a rien gagné, il n’a pas gagné Dakar, ni aux locales ni aux législatives. Il n’est pas connu pour être un grand politicien. Il n’est pas connu pour être quelqu’un qui sait mobiliser les foules. Il a servi loyalement aux côtés du président de la République, on peut le concéder, mais ça ne suffit pas pour être président de la République. Il lui manque toutes ces petites choses qui peuvent faire chez les politiciens la grande différence. Toujours sur le plan politique, en plus de son handicap à Dakar qu’il n’a pas gagné ni aux locales ni aux législatives, il passe pour être impopulaire au sein du parti au pouvoir, l’Apr, tout simplement parce que la majeure partie de ses camarades ne sont pas d’accord avec le choix du président de la République. Donc, il est contesté ».
LE CONTEXTE ECONOMIQUE ET SOCIO-POLITIQUE ET LE SENTIMENT D’IMPUNITE
« Il y a aussi le contexte économique sénégalais actuel qui n’est pas favorable au gouvernement. Le bilan économique est catastrophique. La croissance économique exhibée à outrance n’a pas produit des effets sur la vie des Sénégalais dont le pouvoir d’achat est aujourd’hui fortement impacté par l’inflation et la conjoncture économique. Ensuite, il y a la question de l’immigration clandestine à laquelle le régime actuel peine à apporter une réponse sociologique. Il y a aussi l’analyse du contexte sociopolitique actuel qui montre clairement que les Sénégalais veulent tourner la page de l’oligarchie libérale qui, depuis le régime du président Abdoulaye Wade à nos jours, s’est enrichie sur le dos des citoyens sénégalais. Et ce, en dilapidant les ressources de l’Etat comme l’atteste d’ailleurs le rapport sur la gestion des fonds Covid-19. Il y a aussi tous les autres rapports des corps de contrôle de l’État comme la Cour des comptes, l’Armp. Tous ont épinglé cette oligarchie libérale là. Donc, c’est une volonté chez les Sénégalais de tourner la page libérale et de passer à autre chose. Donc, tout concourt à ce que le candidat Amadou Ba ne puisse pas passer, même la barre du premier tour ».
EMERGENCE D’UNE NOUVELLE CASTE DE JEUNES POLITICIENS AUX DENTS EXTREMEMENT LONGUES
« L’autre obstacle qui se dresse sur le chemin de la présidentielle du candidat Amadou Ba est cette nouvelle caste de jeunes politiciens aux dents extrêmement longues qui frappent à la porte. Car, dans le contexte mondial, africain et sénégalais, tout est favorable à ce que la jeunesse s’impose sur le landerneau politique. On le voit au Burkina Faso, au Ghana et même en Côte d’Ivoire et ailleurs. Au Sénégal, nous avons Ousmane Sonko. Cette jeunesse africaine est en train de revendiquer sa place, ce qui fait que tous les cinquantenaires et sexagénaires risquent véritablement de passer à côté ».
LA TENSION POLITIQUE QUI ALIMENTE LA FRUSTRATION CHEZ BON NOMBRE DE SENEGALAIS
« L’autre aspect à ne pas négliger, c’est la frustration chez bon nombre de Sénégalais. Le sentiment de haine, de division et de rancœur que beaucoup ont pour ce gouvernement à cause du sentiment de l’injustice qu’ils captent et attendent le moment venu pour donner la réponse politique adéquate. Je veux dire que tous ceux qui sont contre ce que fait ce gouvernement voteront contre le candidat Amadou Ba. La tension politique actuelle est extrêmement difficile et largement partagée par toutes les couches de la population. Il n’y a que les tenants du pouvoir qui ne constatent pas parce que simplement les lunettes qu’ils ont portées ne sont pas les bonnes. Quand vous êtes au pouvoir, vous lisez la réalité à partir de prismes déformés pendant que toute la population pense que cet état de fait n’est pas normal ».
UN PRONOSTIC, MILLE GAPS
Victoire du candidat de Benno au 1er tour de la présidentielle 2024, l’actuel Premier ministre Amadou Ba aura la lourde tâche de rééditer le coup ko électoral réalisé en 2019 par son mentor
Émis par le chef de l’Etat, Macky Sall, par ailleurs président du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr), et de la coalition majoritaire, Benno Bokk Yakaar (Bby), le vœu d’une élection dès le premier tour du candidat Amadou Ba, lors de la présidentielle de 2024, est une probabilité plus qu’incertaine. Et cela, pour bien de raisons liées au problème de légitimité historique et politique, à l’image du fonctionnaire fortuné qui accompagne Amadou Ba, au contexte sociopolitique…
Désigné par le chef de l’Etat, Macky Sall, par ailleurs président du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr), et de la coalition majoritaire, Benno Bokk Yakaar (Bby) comme candidat du régime en place pour la présidentielle du 25 février 2024 prochain, l’actuel Premier ministre Amadou Ba aura la lourde tâche de rééditer le coup ko électoral réalisé en 2019 par son mentor. En effet, s’exprimant le samedi 9 septembre dernier, devant ses alliés qu’il avait convoqués au Palais présidentiel peu après l’officialisation de son choix en la personne d’ Amadou Ba, le chef de l’Etat dit croire à « une victoire dès le premier tour » comme ce fut le cas en 2019. « Cette victoire dès le premier tour est possible, parce que nous savons gagner des élections. L’expérience l’a montré », a confié Macky Sall qui a appelé par ailleurs tous ses partisans notamment les autres candidats à la candidature de la coalition au pouvoir à l’unité autour du désormais unique candidat de la majorité présidentielle.
En effet, depuis 2012, l’actuelle coalition au pouvoir est parvenue sous l’égide du président Macky Sall à maintenir son hégémonie sur la scène politique sénégalaise en remportant pratiquement toutes les élections. Mais, depuis les locales de 2022, l’opposition gagne de plus en plus de terrain au détriment du camp du pouvoir. Une situation qui risque de ne pas rendre la tâche facile à la réalisation de ce vœu du chef de l’Etat. A cela, il faut également ajouter les effets négatifs que sa non candidature est en train de produire surle terrain politique et qui risquent aussi de peser lourdement sur les chances du candidat Amadou Ba de passer au premier tour.
La preuve, plus d’une semaine après sa désignation, Amadou Ba qui dispose désormais moins de six mois pour convaincre les Sénégalais afin de réaliser ce défi du chef de l’Etat, fait toujours face à la résistance de certains de ses camarades de partis. Sur une liste de près de sept autres concurrents, seuls deux ont officiellement annoncé leur désistement. Il s’agit de l’ancien maire de Yoff et ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, et de l’actuel président du Conseil économique, social et environnemental, Abdoulaye Daouda Diallo. Pour le reste, certains ont même fait leur déclaration de candidature officielle. Il s’agit notamment de l’ancien Directeur général de la Caisse de dépôt et de consignation (Cdc) et maire de Kolda, Mameboye Diao.
De son côté, le maire de Linguère et ex-ministre de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye a annoncé dans la foulée de l’annonce du choix du président Macky Sall sa démission à la tête de ce département ministériel très stratégique de l’Agriculture. S’agissant de l’ancien Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne qui avait appelé dans un message partagé sur Facebook, peu avant le choix de Amadou Ba, les membres de Benno à faire un bloc autour du Président Sall avant de promettre une victoire éclatante de Benno en 2024, s’il est désigné candidat, est toujours emmuré dans un silence de cathédrale. Pour sa part, le maire de Sandiara, Serigne Guèye Diop a tout simplement annoncé sa démission de toutes ses fonctions de ministre conseiller, de la coalition Benno Bokk Yakaar, de l’Apr pour se présenter à la prochaine élection présidentielle. Il en est de même pour ex-collègue, Abdou Aziz Diop, qui a aussi démissionné de ses fonctions de Conseiller spécial à la Présidence de la République et de militant de l’Alliance pour la République (APR).
EXPLOSION DE GAZ : BIRAME FAYE AU CHEVET DE LA FAMILLE DES VICTIMES
Le ministre auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la Sécurité de proximité et de la Protection civile, Birame Faye, a présenté mardi les condoléances du gouvernement à la famille qui a perdu deux de ses membres dans l’explosion d’une bonbonne
Dakar, 19 sept (APS) – Le ministre auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la Sécurité de proximité et de la Protection civile, Birame Faye, a présenté mardi les condoléances du gouvernement à la famille qui a perdu deux de ses membres dans l’explosion d’une bonbonne de gaz à Derklé, un quartier dans la banlieue de Dakar.
Le drame s’est produit vendredi dernier à la Cité crédit foncier sise à Derklé occasionnant plusieurs blessés admis aux urgences. La dame Sagar Diouf et son fils Pape Ndiankou Diagne ont succombé à leurs blessures.
‘’Nous avons été informés de l’explosion d’une bonbonne de gaz à Derklé. (…) J’ai fait le déplacement avec le gouverneur de la région de Dakar, Al Hassan Sall, le sous-préfet de Grand-Dakar’’ pour présenter ‘’les condoléances du gouvernement à la famille éplorée’’, a-t-il dit.
Sur place, la délégation officielle a été accueillie par le maire de la commune, le commissaire de police et les sapeurs-pompiers en présence de Salif Faye Daff, conseiller au ministère de la santé.
Le ministre dit ‘’compatir’’ à la douleur de la famille éprouvée. Plus d’une dizaine de personnes ont été touchées par cet incident d’une rare violence.
Il a assuré que ‘’l’enquête ouverte sera poursuivie jusqu’à son terme pour situer les responsabilités et les décisions adéquates sous forme de sanctions seront prises’’.
Le ministre, auprès du ministre de l’Intérieur a dit toute ‘’la disponibilité de l’État à accompagner la famille dans cette situation très difficile dont le seul remède c’est l’acceptation de la volonté divine et les prières’’.
Birame Faye a assuré que l’État allait davantage appuyer et renforcer la Direction de la protection civile en matière de sensibilisation et de communication pour que les populations soient plus vigilantes.
‘’Le travail que l’État est en train de faire dans le cadre de la protection civile, la stabilisation de la stratégie nationale, sera poursuivie et les travaux seront certainement présentés très prochainement en conseil interministériel et en conseil présidentiel et des décisions adéquates seront prises’’, a-t-il fait savoir.
Il a invité à davantage de vigilance et au respect des normes de fabrication, d’utilisation et de vente de la bonbonne de gaz qui est un produit inflammable.
Au nom du gouvernement sénégalais, M. Faye a remis une enveloppe symbolique aux familles Diouf et Diagne originaires du département de Foundiougne dans la région de Fatick (centre).
PECHE : DES ACTEURS OUEST-AFRICAINS SE CONCERTENT À DAKAR
a 35e session extraordinaire du comité de coordination de la Commission sous-régionale des pêches (CSRP), constituée de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, s’est ouverte mardi à Dakar, a constaté l’APS.
Dakar, 19 sept (APS) – La 35e session extraordinaire du comité de coordination de la Commission sous-régionale des pêches (CSRP), constituée de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, s’est ouverte mardi à Dakar, a constaté l’APS.
‘’Le but de cette rencontre est de faire valider le projet de convention contrôle, suivi et surveillance, qui est en souffrance depuis plusieurs années, ainsi que le projet de protocole d’application de la convention sur les conditions minimales d’accès aux ressources halieutiques de la zone CSRP’’, a expliqué Khallahi Brahim, le secrétaire permanent de ladite commission.
L’autre objectif de la rencontre, a-t-il ajouté, est de ‘’rapprocher les commissions régionales des pays membres, de relancer les groupes de travail et de concertation, et de travailler en étroite collaboration avec les représentants des pays’’.
‘’Nous avons sept pays membres, avec une côte de 3.400 kilomètres. C’est un peu vaste, et les pays n’ont pas le même niveau d’expérience’’, a dit Khallahi Brahim.
‘’Nous voulons faire profiter les pays qui n’ont pas assez d’expérience du modèle des autres, lesquels ont pris beaucoup de mesures d’aménagement très importantes [en vue] de la durabilité des ressources halieutiques’’, a-t-il poursuivi.
Pour le capitaine de vaisseau Ibrahima Diaw, directeur de la protection et de la surveillance des pêches du Sénégal, les rencontres de la CSRP permettent aux pays membres d’unir leurs forces pour mieux préserver les ressources de la mer.
‘’Autant les ressources sont rares, autant nous devons nous réunir pour les préserver, avoir un plan d’aménagement commun et surveiller nos mers ensemble’’, a-t-il assuré.
Pour parer aux ‘’menaces et défis communs’’, les pays membres de la Commission sous-régionale des pêches sont obligés de travailler dans la coopération, selon Ibrahima Diaw.
‘’On a intérêt à travailler ensemble pour […] combattre les menaces et éviter les risques qui se présentent dans la zone de la CSRP’’, a-t-il insisté.
La Commission sous-régionale des pêches est constituée du Cap-Vert, de la Gambie, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, de la Mauritanie, du Sénégal et de la Sierra Leone. Son siège se trouve à Dakar.
DAKAR OUVRE UN CONSULAT GÉNÉRAL À BARCELONE
Le ministère sénégalais des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a annoncé la mise en service imminente d’un consulat général du Sénégal à Barcelone, après que l’Espagne a accepté la demande formulée par les autorités sénégalaises.
Dakar, 19 sept (APS) – Le ministère sénégalais des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a annoncé la mise en service imminente d’un consulat général du Sénégal à Barcelone, après que l’Espagne a accepté la demande formulée par les autorités sénégalaises.
‘’Le ministère des Affaires étrangères tient à informer les Sénégalais, particulièrement ceux vivant en Espagne, que ce pays a accepté depuis le 10 août, l’ouverture d’un consulat général du Sénégal à Barcelone à la suite d’une demande formulée le 16 janvier par la ministre Aïssata Tall Sall’’, rapporte un communiqué parvenu à l’APS.
La même source assure que les formalités pratiques de démarrage du Consulat général ont été largement engagées pour un démarrage imminent de ses activités.
TOUT METTRE EN OEUVRE POUR FINIR AVEC LA CORRUPTION
L’enseignante-chercheuse Binette Ndiaye Mbengue, coordonnatrice du Forum citoyen, propose de renforcer les institutions anticorruption du Sénégal par la mise en place d’‘’un système de garanties et de garde-fous’’ et le recours à la ‘’sanction’’
Dakar, 19 sept (APS) – L’enseignante-chercheuse Binette Ndiaye Mbengue, coordonnatrice du Forum citoyen, propose de renforcer les institutions anticorruption du Sénégal par la mise en place d’‘’un système de garanties et de garde-fous’’ et le recours à la ‘’sanction’’ contre les personnes coupables de faits de corruption.
‘’C’est tout un système de garanties et de garde-fous qu’il faut mettre en place pour s’assurer que les institutions et les organismes publics rendent des comptes et garantissent le respect des principes fondamentaux contenus dans la loi et la Constitution’’, a préconisé Mme Mbengue.
Elle intervenait à la présentation des actes d’un colloque du centre de recherche Afrikajom, basé à Dakar.
‘’Il faut instaurer une administration qui a peur de la sanction. Si les gens n’ont pas peur de la sanction, la corruption continuera à faire bon ménage avec nous’’, a-t-elle prévenu en animant un panel sur la corruption en Afrique de l’Ouest et l’impunité des crimes économiques et financiers.
Binette Ndiaye Mbengue relève que ‘’depuis 2012, on nous parle de transparence et de gouvernance sobre et vertueuse’’, mais qu’‘’il a fallu attendre 2020 pour que le Sénégal puisse se doter d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption, qui n’est même pas encore opérationnelle’’.
Elle propose aussi que soient créés des ‘’organes de répression de la corruption’’, aux côtés du futur Parquet national financier et d’autres institutions anticorruption du pays.
L’existence d’‘’une presse libre et indépendante’’ peut aider aussi à éradiquer la corruption ou à réduire son ampleur, selon Mme Mbengue.
En expliquant comment ce fléau prospère au Sénégal et dans d’autres pays ouest-africains, elle signale qu’elle gagne du terrain à cause de la conception ‘’patrimoniale’’ du pouvoir dans le continent.
‘’La confusion entre le pouvoir et la richesse privée’’ favorise la corruption, a dit l’enseignante-chercheuse, expliquant que le ‘’patrimonialisme’’ du pouvoir en Afrique ‘’se manifeste par la présence accrue de la famille au sein de la sphère de l’État’’, ce qu’‘’on […] a connu au Sénégal’’.
‘’Il y a aussi le copinage. Les copains avec lesquels on a partagé la chambre universitaire sont associés à la gestion de l’État par ceux qui sont au pouvoir. Il y a l’ethnicisme aussi’’, a analysé Binette Ndiaye Mbengue.
Au Sénégal, ‘’sur le plan social, on a tendance à légitimer certaines pratiques corruptives’’, a-t-elle signalé, estimant que, au niveau institutionnel, ‘’nous avons la faiblesse des mécanismes de contrôle et de reddition des comptes’’.
‘’Nous avons plusieurs organes […] chargés de lutter contre la corruption […] Ces organes comportent souvent des tares congénitales à cause desquelles ils ne peuvent pas fonctionner correctement’’, a relevé la coordonnatrice du Forum citoyen, une organisation de la société civile.
‘’Dans le contexte africain, les gens mettent l’accent sur la pauvreté en estimant qu’elle favorise la corruption. La faiblesse des salaires de la fonction publique est également considérée comme un facteur de corruption, même si elle ne peut pas la justifier.’’
Elle est d’avis que ‘’la politisation de l’administration’’ est un facteur de corruption.
Promouvoir ‘’le culte de l’exemplarité’’
‘’Aujourd’hui, nous avons une administration hyperpolitisée. On considère qu’il faut passer par la politique pour accéder aux fonctions administratives […] L’accès aux ressources publiques est garanti par la politique. Il faut être de connivence avec les acteurs politiques pour y accéder’’, a souligné Mme Mbengue en parlant des causes de la corruption.
S’agissant des remèdes, elle appelle à promouvoir ‘’le culte de l’exemplarité’’.
‘’Dans l’imaginaire populaire, nous avons beaucoup de références corruptives. Malheureusement, cette corruption est […] banalisée. On entend souvent dire ‘Kuy xalam di ca jaayu’, ‘Ku am kuddu du lakk’’’, a fait remarquer l’enseignante-chercheuse.
Ces dictons wolofs laissent entendre qu’il est bien judicieux d’utiliser le bien public à son profit exclusif.
‘’Les relations familiales sont médiatisées au nom de l’argent. Pour tenir son rang dans la société, il faut se distinguer par ses largesses, à l’occasion des cérémonies familiales notamment. On fait tout ‘sous le haut parrainage’ ou ‘sous le haut patronage’’’ de ceux à qui sont confiés les biens publics, a relevé Binette Ndiaye Mbengue.
‘’Tout détenteur d’un poste juteux qui n’en profite pas est considéré comme un fou. On vous dit ‘Sa ndey a ko liggéey (c’est le fruit du travail de votre maman)’’, a-t-elle souligné en expliquant comment la corruption prospère au Sénégal.
Mme Mbengue estime que ‘’les interventions politiques et religieuses […] ont tendance à déresponsabiliser le fonctionnaire’’. ‘’Ce dernier prend une décision aujourd’hui, un politicien ou un chef religieux intervient et fait suspendre sa décision.’’
‘’On dit aussi que les cadeaux ne se refusent pas, ce qui légitime la corruption’’, a-t-elle dit.
CINÉMA SÉNÉGALAIS, LA STRUCTURATION EST UNE URGENCE
e président du Réseau des entreprises sénégalaises de production audiovisuelle et cinématographique (RESPAC), Oumar Sall a souligné, mardi, l’urgence de la structuration du cinéma sénégalais pour aider à son développement.
Dakar, 19 sept (APS) – Le président du Réseau des entreprises sénégalaises de production audiovisuelle et cinématographique (RESPAC), Oumar Sall a souligné, mardi, l’urgence de la structuration du cinéma sénégalais pour aider à son développement.
‘’Aujourd’hui, nous avons des urgences méconnues par la gouvernance actuelle de la cinématographie et de l’audiovisuelle et qui touchent la structuration du secteur. Les gens ne comprennent pas les priorités des acteurs’’, a-t-il dit lors d’une rencontre de partage avec des partenaires financiers.
Selon lui, ce réseau des entreprises sénégalaises de production audiovisuelle et cinématographique dont la mission est de porter la défense de ses membres et de leurs sociétés, travaille pour avoir un environnement sain afin de maitriser le cadre macroéconomique et avoir une industrie cinématographique et audiovisuelle et un écosystème favorable.
‘’Le RESPAC, c’est la défense de nos entreprises, de la création, de l’emploi. Nous avons un outil, le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuel (FOPICA) et nous ne remercierons jamais assez le chef de l’Etat pour l’avoir alimenté, mais il y a un gros problème de rationalisation et de structuration et de pérennisation de ce fonds’’, a fait savoir Oumar Sall, par ailleurs directeur général de ‘’Cinékap’’ , une maison de production qui a remporté deux Etalons d’or de Yennenga, en 2013 et en 2017, avec les films ‘’Tey’’ (2012) et ‘’Félicité’’ (2017) du réalisateur Alain Gomis.
»Le cinéma sénégalais est en otage depuis un an. (…) on laisse les problèmes de structuration pour en faire un cinéma événementiel’’, a t-il déploré.
Il a dénombré de nombreux chantiers sur lesquels il est urgent de travailler aujourd’hui, à savoir, la mise en place de financements innovants, d’un fonds de garantie ou d’une agence de crédit d’impôt.
‘’Il faut qu’on accompagne le capital humain pour permettre une formation et une professionnalisation du secteur’’, a t-il plaidé.
»Nous réfléchissons sur les démarches à adopter pour rendre nos voix audibles avec les Gafam (l’acronyme des géants du web) afin qu’ils participent au financement du cinéma. Le respect des quotas pour les films nationaux dans les salles de cinéma implantées ici, le problème de la distribution, de l’exploitation des films, et l’employabilité sont également des urgences, car le cinéma est un métier digne », a dit le président du RESPAC qui annonce pour bientôt l’organisation des assisses des industries cinématographiques et audiovisuelles.
Les producteurs Mokhtar Ndiouga Ba, Magui Awadi, Djibril Dramé et le distributeur Ousseynou Thiam membres de ce réseau ont abondé dans le même sens ‘’pour la survie » de l’entreprise cinématographique.