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14 octobre 2025
YEWWI, WALLU ET BENNO SOUS LA HANTISE D’UNE IMPLOSION
Le bouleversement dû au processus de candidatures à la présidentielle au sein de la plupart des coalitions pourraient s’inviter à la deuxième année parlementaire de la 14e législature prévue le mois prochain
Prévue dans la première quinzaine du mois d’octobre prochain, l’ouverture de la session ordinaire unique de l’Assemblée nationale pourrait être tout sauf un jeu de plaisir pour les trois principaux groupes parlementaires du parlement national. En effet, le bouleversement causé par le processus de candidatures à la présidentielle du 25 février prochain au sein de la plupart des coalitions pourraient s’inviter à la cérémonie d’ouverture de cette deuxième année parlementaire de la 14e législature
Aquelques jours de l’ouverture de sa session ordinaire unique, prévue dans la première quinzaine du mois d’octobre prochain, l’Assemblée nationale est sous la hantise de nouvelles confrontations frontales. Le fiasco ponctué de scènes de violences noté, le 12 septembre 2022 dernier, lors de la plénière d’installation de la 14e législature suivie de l’élection du président de l’Assemblée nationale pourrait s’inviter encore cette année à l’ouverture de cette deuxième année parlementaire de la 14e législature. En effet, le bouleversement causé par le processus de candidatures à la présidentielle du 25 février prochain au sein de la plupart des coalitions pourrait impacter négativement la cohésion au niveau des trois principaux groupes parlementaires. Que ce soit le groupe de la majorité parlementaire, Benno Bokk Yakaar (Bby), ou ceux de l’opposition représentée par « Yewwi askan wi » et « Wallu Sénégal », tous sont dans « l’œil du cyclone ». Et cela, contrairement aux perturbations notées lors de l’ouverture de la session ordinaire unique du 12 septembre 2022 qui concernaient plutôt le bloc du pouvoir en place contre celui de « Yewwi askan wi ».
YEWWI SOUS LA MENACE D’UNE SCISSION ENTRE TAXAWU ET LES AUTRES
Avec un bloc de 56 députés dont 6 membres du bureau de l’Assemblée nationale, le groupe parlementaire de la coalition Yewwi askan wi incarne jusque-là la principale force de l’opposition parlementaire. Cependant, cette donne pourrait changer avec une régression de cet effectif lors de la prochaine composition du bureau de l’Assemblée à cause de la crise que traverse la coalition Yewwi askan wi depuis la décision du leader de la plateforme Taxawu Dakar, Khalifa Ababacar Sall, et ses partisans de prendre part au lancement du dernier dialogue politique.
En effet, accusant l’ancien maire de Dakar de violer la charte fondatrice de leur coalition en prenant cette décision, les autres membres de la conférence des leaders de Yewwi askan wi ont tout simplement décidé son exclusion de leur rencontre. Depuis lors, Khalifa Ababacar Sall et ses partisans n’ont pas assisté aux activités de la coalition Yewwi askan wi. Les 14 députés de la plateforme Taxawu Dakar, élus sous la bannière de la coalition Yewwi askan wi lors des dernières législatives ne sont plus aperçus aux côtés de leurs collègues du groupe parlementaire, dirigé par le député maire de la commune de Thiès nord, Birame Soulèye Diop, par ailleurs responsable du parti Pastef.
Face à cette situation, les députés de Taxawu Dakar pourraient à leur retour décider de rendre la tâche très difficile à leurs camarades de coalition en rompant leur contrat d’affiliation au groupe parlementaire Yewwi askan wi pour devenir des non-inscrits. Car, le réglementaire intérieur interdit pendant tout au long de la législature, à un député démissionnaire d’un groupe parlementaire d’intégrer un autre groupe. Cependant, en le faisant, ces députés pourraient se priver eux-mêmes un certain nombre de privilèges dont ils jouissaient jusqu’ici comme celui de membre du bureau de l’Assemblée nationale mais aussi de président de Commission.
LE GROUPE «WALLU» FACE AU DEFI DES CANDIDATURES DE MAMADOU LAMINE DIALLO ET SERIGNE ABDOU BARA DOLLY
Deuxième force politique de l’opposition à l’Assemblée nationale, le groupe parlementaire « Wallu » n’est du tout épargné par les turbulences qui secouent actuellement le landernau politique sénégalais à cause des candidatures à la prochaine élection présidentielle du 25 février 2024. Et pour cause, on pourrait assister à un choc des ambitions entre le Parti démocratique sénégalais (Pds), principale formation politique de ce groupe parlementaire et certains de ses alliés dans Wallu en perspective de ce scrutin. Et la première source de tension pourrait venir du côté de l’un de ses fidèles alliés depuis 2012, le mouvement Tekki de l’honorable député Mamadou Lamine Diallo, par ailleurs 7e vice-président de l’Assemblée nationale. Élu sous la bannière de « Wallu Sénégal » lors des dernières législatives, Mamadou Lamine Diallo a été investi le 7 janvier 2023 dernier par le Bureau citoyen national du mouvement Tekki, à l’issue de sa réunion tenue au Centre socioculturel de la Commune de Fann-Point E-Amitié. Le Pds qui s’est toujours, depuis la chute de son leader naturel en 2012, obstiné à ne présenter aucune candidature à l’élection présidentielle que celle de Karim Meïssa Wade, aura du mal à valider la candidature d’un potentiel concurrent à son candidat en l’occurrence, Mamadou Lamine Diallo, au poste de vice-président de l’Assemblée nationale. Outre l’équation du leader du mouvement Tekki, il y’a également celle de l’actuel vice-président du groupe parlementaire de Wallu, Serigne Abdou Bara Dolly. Leader du mouvement « Nekkal fi Askan Wi », élu sous la bannière de l’inter coalition Yewwi-Wallu, l’ancien coordonnateur départemental du parti Bokk gis gis à Mbacké a lui aussi déclaré sa candidature à cette élection présidentielle de février 2024.
LE GROUPE BENNO FACE A L’ONDE DE CHOC DE LA CANDIDATURE D’AMADOU BA
Si les deux groupes parlementaires de l’opposition sont les principaux concernés par ces bouleversements attendus lors de l’ouverture de cette session ordinaire unique de l’Assemblée nationale, celui de la majorité au pouvoir n’est pas totalement épargné. En effet, les turbulences internes alimentées par la désignation de l’actuel Premier ministre, Amadou Ba, comme candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar en 2024 pourraient se propager au sein du groupe parlementaire de la majorité. Car, avec le maintien de la candidature de certains responsables membres fondateurs du parti au pouvoir, il ne sera pas étonnant de voir le Jour-j des députés de la majorité actuelle se démarquer de la position officielle de leur mentor, le président Macky Sall, qui disent-ils, a fait un choix de raison en désignant Amadou Ba plutôt que de suivre son cœur qui le conduirait vers Abdoulaye Daouda Diallo ou encore Aly Ngouille Ndiaye. Par ailleurs, dans un souci d’avoir une main mise sur cette équipe parlementaire à laquelle il sera appelé à composer en cas de victoire, au soir du 25 février, l’actuel candidat de la majorité pourrait également demander à apporter quelques changements dans la liste des candidats aux différents postes parlementaires pour y mettre ses hommes de confiance
LE PDS RASSURE ET EVOQUE LES DERNIERS REGLAGES POUR LE RETOUR DE KARIM WADE
C’est sans doute l’une des absences qui soulève le plus de questionnements et d’appréhensions en perspective de la prochaine présidentielle
Face aux doutes et appréhensions des militants à la base et à la frustration de certains responsables, à la suite des renouvellements des instances, le PDS multiplie les sorties visant à donner des gages sur le retour de son candidat au Sénégal dans les tout prochains jours. Alors que Dakar se prépare pour un accueil triomphal, l’Italie et la France s’apprêtent à accueillir Karim Wade.
C’est sans doute l’une des absences qui soulève le plus de questionnements et d’appréhensions en perspective de la prochaine Présidentielle. Retranché à Doha depuis 2016 à la suite de sa sortie de prison, exilé selon les responsables du Parti démocratique sénégalais, Karim Wade, selon beaucoup d’informations concordantes, prépare activement son retour au Sénégal. Avant-hier, lors du passage du député-maire de Pikine Guinaw-Rails Sud Abdoulaye Diop en France, la question était au cœur des discussions. Député de la diaspora, responsable de la fédération PDS de France, Ibrahima Diop s’est voulu très rassurant envers les militants. ‘’Par rapport au retour, les choses sont réglées ; Karim sera là très bientôt. Il me l’a confirmé, parce que je l’ai interpellé sur cette question. Il m’a dit : ‘Si je pouvais me permettre de te donner un ordre, je t’aurais demandé de dire aux gens de la fédération que je serai là très, très, très bientôt.’ Je pense que c’est une question de jour…’’, a-t-il relevé.
A en croire le député libéral, le candidat du Parti démocratique sénégalais est même allé plus loin. Avant d’aller à Dakar, il est fort probable qu’il fasse un crochet en France ou en Italie. Deux fédérations qui espèrent de tout cœur accueillir le fils de l’ancien président. Ibrahima Diop raconte dans une ambiance détendue et bon enfant : ‘’Karim a appelé Alioune Guèye de l’Italie le vendredi ; il m’a appelé le samedi. Alioune Guèye m’a dit que Karim lui a dit qu’il va passer en Italie. Moi, ce que Karim m’a dit : c’est la France. Parce qu’il m’a dit : d’ailleurs ce sera spécial pour la France...’’.
Dans les rangs du Parti démocratique sénégalais, l’heure est surtout à la préparation. Même si les responsables refusent de lâcher une date, tout le monde s’accorde à dire que c’est une question de jour. Si l’on en croit le député-maire Abdoulaye Diop, une commission a été mise en place pour un retour triomphal du candidat libéral. ‘’Cette commission, insiste-t-il, travaille sur deux choses : le retour de Karim Wade et l’organisation du congrès. Pour le retour, ça demande une préparation, un travail et un budget. Ce qu’il faut savoir, c’est que Karim sera bientôt de retour et je puis vous assurer qu’il va participer au congrès. Ça, c’est déjà réglé. Je ne vais pas donner des dates, mais si je vous le dis vous pouvez me croire’’.
En fait, pour le député-maire, le seul préalable, c’était les renouvellements. Aujourd’hui, l’ensemble des structures horizontales ont été mises en place ; il reste les structures verticales comme les cellules Jeunes, Femmes, Anciens, Cadres, qui seront bientôt mises en place. Revenant sur le congrès, il a estimé qu’il fallait renouveler l’ensemble des fédérations. ‘’Au niveau de l’extérieur, il n’y avait pas de problème particulier, mais au Sénégal, il y avait quelques difficultés. Mais on a fini l’ensemble des fédérations. Il y a quelques recours, mais ce n’est pas important’’, rassure le député-maire. Et d’ajouter : ‘’Là, on est en train de voir combien de délégués par fédération. Dans ce congrès, Karim Wade sera là. Je vous le garantis. C’est déjà réglé. Je ne vais pas donner des dates, mais je sais ce qui est en train de se passer…’’
Un des participants à la réunion de lâcher de façon laconique, à la surprise générale : ‘’Ce sera le 27…’’ Le député-maire réagit par un petit sourire sans commentaire.
Avant cette rencontre, d’autres responsables ont essayé de rassurer la base qui se pose de plus en plus des questions. En premier, il y a le président du groupe parlementaire Liberté et démocratie, Lamine Thiam, lors de son passage dans l’émission ‘’En Vérité’’ sur la RTS-Radio. Face à Migui Marame Ndiaye, il déclare : ‘’Actuellement, on a terminé le renouvellement de toutes les fédérations. Il n’y a pas une commune où nous ne connaissons pas les responsables. Il n’y a que quelques fédérations qui ont connu des recours et nous sommes en train de les examiner. Nous avons donc fini nos renouvellements... Au congrès d’investiture, chaque fédération aura des délégués et des observateurs légitimes qui viennent de la base. Nous sommes dans la préparation de cet évènement majeur et Karim Wade va assister à ce congrès. Et nous allons l’investir de façon démocratique.’’
Selon le maire de Kébémer, à ce stade, il s’agit surtout de s’affairer sur les modalités pratiques d’accueil du candidat. ‘’Là, nous sommes en train de voir comment lui préparer un accueil triomphal. Les gens doivent juste savoir que pour le moment, rien ne presse. Comme vous le voyez, il n’y a aucun parti qui a une avance ; tout ce que les autres font, nous sommes en train de le faire. Nous faisons tout ce que nous avons à faire pour le fonctionnement du parti et pour un accueil réussi de notre candidat’’.
Le PDS, selon Mamadou Lamine Thiam, fonctionne comme un véritable parti. ‘’Il n’y a que le PDS où vous avez vu vendre ses cartes, monter ses secteurs, monter ses sections ainsi que ces fédérations. Nous sommes le seul parti à avoir une telle structuration. Là, nous sommes fin prêts pour l’organisation du congrès d’investiture’’.
SONKO, LA LUTTE POUR LA SURVIE DE PASTEF
L'ex-Pastef et son leader Ousmane Sonko, qui veulent participer à l'élection présidentielle du 25 février 2024, poursuivent leur lutte. Ils ont introduit trois requêtes à la Haute cour de justice de la CEDEAO
L'ex-Pastef et son leader Ousmane Sonko, qui veulent participer à l'élection présidentielle du 25 février 2024, poursuivent leur lutte. Ils ont introduit trois requêtes à la Haute cour de justice de la CEDEAO qui, à son tour, a notifié les requêtes à l’État du Sénégal pour que ce dernier lui fasse parvenir, très rapidement, ses réponses sur les accusations de violations des Droits de l’homme.
Ousmane Sonko et ses avocats interpellent la Haute cour de justice de la CEDEAO. Trois requêtes ont été introduites au sein de cette juridiction communautaire, le 14 septembre dernier. Il s’agit, en premier lieu, d’une requête principale contenant l’exposé des faits, les arguments en droit et les demandes adressées à la cour pour qu’elle se prononce.
''Onze violations des Droits de l’homme articulées sur le droit international des Droits de l’homme ont été portées à l’attention des éminents magistrats invités à les constater et à condamner l’État du Sénégal'', renseigne l'avocat Ciré Clédor Ly. Ce pays qui siège aux Nations Unies et qui a ratifié en premier le statut de la Cour pénale internationale (CPI) aurait ainsi rompu les amarres avec l’État de droit et la démocratie.
En second lieu, il a été déposé une requête tendant à obtenir que la demande principale puisse déroger aux délais ordinaires et soit jugée avant la date de dépôt des candidatures à l’élection présidentielle, dans un délai ''raisonnable'' qui n’est pas tardif et ne compromet pas la collecte de parrainages pour le Pastef et son candidat, le président Ousmane Sonko. ''Les motifs de faits objectifs et de droit qui justifient cette demande devant une juridiction régionale compétente pour connaître des violations des Droits de l’homme dans la communauté CEDEAO, ont été exposés pour convaincre les juges et obtenir une décision favorable à cette demande'', précise une note signée par le membre du collectif de la défense d’Ousmane Sonko.
Enfin, en référé, la cour est invitée à se prononcer, dans un très bref délai, et dans les 48 heures de sa saisine par son président, sur trois demandes ''qui ne peuvent attendre et dépasser la date du 28 septembre 2023 sans que ne soient prises des mesures conservatoires et provisoires qui ne tranchent pas le différend, ni ne préjudicient au fond, mais préservent les droits et intérêts de toutes les parties, notamment ceux du président Ousmane Sonko, du parti Pastef, ainsi que de l’État du Sénégal''.
''La cour a notifié les requêtes immédiatement à l’État du Sénégal''
La note insiste sur le fait que tout retard apporté aux réponses à la demande d’admission en procédure accélérée et à celle en référé pourrait porter un préjudice irréversible au Pastef et à son président.
Maitre Ciré Clédor Ly, lui, souligne que c’est pour cette raison que ''la cour a notifié les requêtes immédiatement à l’État du Sénégal pour que ce dernier lui fasse parvenir très rapidement ses réponses sur les violations suivantes : les droits de la défense et à un procès équitable ; le droit d’accès à un avocat ; le droit à la liberté de circuler, d’aller et de venir ; le droit à la santé physique et morale pour lui-même et pour sa famille ; le droit de propriété et à la protection de ses données personnelles ; la séquestration et le droit à la sûreté de sa personne ; le droit à la liberté d’association et d’organiser des rassemblements pacifiques ; le droit de participer à des élections libres et démocratiques ; le caractère manifestement ''arbitraire'' de la dissolution du parti Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité dit Pastef ; la '' violation'' par l’État du Sénégal du droit d’Ousmane Sonko de prendre part à la direction des affaires publiques, de voter et d’avoir le suffrage des électeurs sénégalais ; la violation du droit à la santé physique de M. Sonko ainsi qu’à la santé morale de ce dernier et de sa famille’’.
Participation à l’élection présidentielle
En procédure de référé, les avocats d'Ousmane Sonko demandent à la cour d'ordonner à l’État du Sénégal de s’abstenir de toute action de nature à aggraver le différend qui l’oppose à Ousmane Sonko et portant sur sa participation à l’élection présidentielle de février 2024. Ils lui ont aussi demandé d'ordonner le sursis à la radiation d'Ousmane Sonko sur les listes électorales en vue de l’élection présidentielle de février 2025. La cour est aussi invitée à enjoindre à l’État du Sénégal de s’abstenir de porter atteinte à la liberté d’aller et de venir d’Ousmane Sonko.
La défense espère, en tout état de cause, obtenir des juridictions internationales des Droits de l’homme qu’''elles mettent un terme à l’école expérimentale du président Macky Sall, qui est très nocive pour la démocratie, nie les droits humains et a eu comme victimes Karim Wade et Khalifa Sall par une instrumentalisation de l’appareil judiciaire et des réformes judiciaires au service d’un clan politique'', écrit Me Ciré Clédor Ly.
Car, selon l'avocat, ''la résistance à l’oppression'' pour une Afrique souveraine, développée et prospère avec des États respectueux des valeurs démocratiques et humaines est le chemin indiqué par ''un homme qui n’a jamais fléchi dans ses convictions pour un idéal africain et qui s’est préparé pour un sacrifice de soi, pour le mieux-être et le mieux-vivre d’un continent, au-delà de son pays''.
L'avocat d’Ousmane Sonko de poursuivre : ''Sa lutte cristallise les valeurs que chantent l’Occident et l’Amérique, qui restent cependant spectateurs et passifs, alors qu’un peuple qui croyait être protégé par ces mêmes valeurs fait face à mains nues à une répression aveugle et sanglante qui repousse toujours plus loin les limites de l’horreur. Peut-être que ces nations sont amorties et que c’est au tour de cette Afrique, berceau de l’humanité, avec des hommes de constance, de courage et de convictions, de prendre la relève.''
LES FAMILLES DES VICTIMES DU NAUFRAGE DU JOOLA RECLAMENT LE VOTE D’UNE LOI FAISANT DU 26 SEPTEMBRE LA JOURNEE NATIONALE DU SOUVENIR
Le comité d’initiative pour l’érection du musée mémorial ‘’Le Joola’’ a réclamé, mercredi, à Dakar, l’adoption d’une loi proclamant le 26 septembre Journée nationale du souvenir des victimes du naufrage à l’origine de la mort de 1.863 personnes en 2002
Le comité d’initiative pour l’érection du musée mémorial ‘’Le Joola’’ a réclamé, mercredi, à Dakar, l’adoption d’une loi proclamant le 26 septembre Journée nationale du souvenir des victimes du naufrage à l’origine de la mort de 1.863 personnes en 2002.
‘’Le devoir de mémoire pour le comité, c’est certes de se rappeler cet événement, mais de faire aussi du 26 septembre une journée de souvenir, par une loi’’, a déclaré Samsidine Aïdara, l’un des dirigeants du comité.
‘’Ce ne sera pas un jour férié, mais une journée de souvenir, pour la mémoire des victimes du ‘Joola’’’, a-t-il précisé.
Les États-Unis d’Amérique ont tiré des enseignements des attaques du Pentagone et des tours du World Trade Center en honorant chaque année la mémoire des victimes, a-t-il argué, estimant que le Sénégal doit faire de même.
‘’Sauver des vies en tirant les leçons du ‘Joola’’’ est le thème des cérémonies commémorant le 21e anniversaire de l’accident survenu dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002, dans le territoire maritime gambien.
Ce thème a l’avantage de ‘’rappeler aux autorités et aux populations que les leçons du naufrage du Joola n’ont toujours pas été tirées’’, a expliqué Samsidine Aïdara.
‘’L’incivisme, l’indiscipline et la corruption sont devenus des règles […] Les risques dans les services de transport sont toujours très élevés, ceux qui sont chargés de veiller à la sécurité des populations baissent les bras’’, a souligné M. Aïdara.
‘’Les événements tragiques impliquant des véhicules de transport en commun au cours de cette année sont là pour le prouver’’, a-t-il dit.
Le comité d’initiative pour l’érection du musée mémorial ‘’Le Joola’’ continue, vingt et un an après le naufrage, de réclamer à l’État l’assistance des orphelins des personnes décédées dans cet accident, ‘’la justice pour les victimes’’, le renflouement de l’épave du bateau, la reconnaissance du ‘’devoir de mémoire’’ et la construction d’un musée mémorial, pour que soit perpétuée la mémoire des victimes, a rappelé Samsidine Aïdara.
La prise en charge des orphelins et l’édification du musée mémorial ont connu ‘’quelques avancées’’, a-t-il reconnu, tout en déplorant les lenteurs dont le renflouement de l’épave du bateau, la question des réparations judiciaires et l’instauration de la Journée nationale du souvenir font l’objet.
Selon le comité, le gouvernement a décidé de construire un mémorial à Ziguinchor (sud) et d’ériger un musée mémorial sur la corniche ouest de Dakar.
Des associations sénégalaises et françaises de familles de victimes du naufrage du ‘’Joola’’ sont membres du comité.
Le naufrage du bateau ‘’Le Joola’’ a fait 1.863 morts, et 64 rescapés ont été dénombrés, selon un bilan du gouvernement sénégalais.
KEEMTAAN GI - RETOUR DE MANIVELLE
Ce qui arrive au Chef est pour le moins amusant. C’est ce que l’on appelle un retour de manivelle. Se retrouver à la grande messe annuelle des Nations Unies et se voir ainsi voler la vedette par son principal opposant emprisonné au pays, quelle belle revanche du maire de Ziguinchor ! Oui, Ousmane Sonko figurant sur des « Bill boards » c’est-à-dire des affiches géantes partout dans la gigantesque et grouillante ville de New-York, c’est là assurément un véritable pied-de-nez au Chef houspillé par ses compatriotes et obligé de se cacher ou en tout cas de se mettre sous la protection de la police newyorkaise. A l’instar de l’écrivain américano-britannique d'origine indienne, Salman Rushdie, dont la tête est mise à prix et qui vit reclus depuis la publication de sa très controversée œuvre « Les versets sataniques ». Comme la vie peut être souvent cruelle ! Qui aurait cru que le Chef, en fin de mission dans moins six mois, allait devoir se cacher de ses compatriotes de la Diaspora qui le pourchassent comme son ombre. Lui qui affectionne tant les bains de foule. Oscar Sierra, qui vient ainsi de pourrir le « Taggato Tour » du Chef au Building de verre de Manhattan, reste apparemment le leader le plus présent dans les rues de New York où ses partisans battent depuis dimanche le macadam dans une belle ambiance et sans jamais lâcher prise. Des patriotes venus de tous les coins non seulement des Usa mais d’Amérique du Nord puisqu’il y en a qui avaient quitté le Canada et décidés à se faire entendre. Et, surtout, à vilipender le Chef qui espérait se faire mousser par ses pairs occidentaux — les seuls qui comptent à ses yeux — sur le thème du président démocrate qui quitte volontairement le pouvoir alors que rien ne l’y obligeait. Les images des autorités de la ville de New York dont le maire, suppliant nos compatriotes de desserrer l’étau autour du Chef, font assurément de la peine. C’est la vitrine de la démocratie sénégalaise qui se trouve ainsi craquelée dès lors que les accueils musclés du genre étaient plutôt réservés d’habitude aux présidents de pays du continent peu regardants sur les des droits de l’Homme. Les manifestants sénégalais de la Grande Pomme ne font pas dans la demi-mesure. Ils diffusent en gros plan les images des évènements de mars 2021 et juin 2023 avec les atrocités commises par… des « forces occultes ». Reste à savoir si le Chef tirera les leçons de New York. Selon les organisateurs des manifs de la capitale économique américaine, il s’agissait pour eux de lancer un signal fort au Chef pour lui dire que, partout où il mettra les pieds en Europe, le même accueil pourrait lui être réservé. Qu’on le veuille ou non, avec cette déferlante autour du leader de l’opposition partout dans le monde, il est permis de dire que rien ne se fera sans lui… Message à décoder… KACCOOR BI - LE TEMOIN
NEW YORK :TETE-A-TETE ENTRE LE PRESIDENT MACKY SALL ET LE PATRON DE LA FIFA INFANTINO
Le président de la République, Macky Sall, a reçu, ce mercredi à New York, le patron de la FIFA Gianni Infantino et le champion du monde français Youri Djorkaeff. "En compagnie, du champion du monde français Youri Djorkaeff, le président de la FIFA, Gianni Infantino a été reçu aujourd’hui à New York par le Président Macky SALL", a fait savoir la présidence de la République sur sa page Facebook. On y apprend que "l’instance internationale prévoit d'accompagner le Sénégal dans la réalisation d'infrastructures sportives modernes et se dit particulièrement séduite par les performances récentes de nos différentes équipes nationales. Le développement du Football africain était aussi au cœur des discussions." "J'ai été ravi de rencontrer le Président du Sénégal, M. Macky Sall, pour discuter de la collaboration entre la FIFA et son beau pays, qui consiste à utiliser la popularité du football pour améliorer les conditions de vie et promouvoir la prise de conscience sociale. J'ai été témoin de la passion pour le football au Sénégal lorsque j'ai assisté à l'inauguration officielle du Stade de Sénégal à Diamniadio l'année dernière et j'espère que davantage des filles et des garçons auront la chance de vivre leurs rêves grâce au football dans un avenir proche. Un grand merci à M. Sall et à tous les membres de @fsfofficielle pour leur engagement actif dans le programme Forward de la FIFA pour leur soutien constant du développement à travers notre beau jeu", a écrit le président de la FIFA sur son compte Instagram. Et pas un mot sur la « sonkorisation » dans nos stades de football ?
YOUSSOU NDOUR « SONKORISE » A PARIS LORS DE LA PRESENTATION DE SON SPECTACLE BIRIMA
Nul ne peut échapper à une « Sonkorisation ». Allez donc demander au président Sall qui est en train de vivre l’enfer à New York. Hier, lors de la présentation de son spectacle « Birima » à Paris, Youssou Ndour a été « Sonkorisé ». Mais puisque le lead vocal du Super Etoile n’est pas né de la dernière pluie, il a joué le jeu en offrant deux minutes aux patriotes pour qu'ils passent leur message. Il a ainsi demandé à une partie de la salle qui scandait 'Libérez Sonko'' de prendre deux minutes pour passer leur message en faveur de l'opposant sénégalais, Ousmane Sonko, en prison depuis quelques mois. C'est ainsi que des applaudissements ont retenti dans la salle avant que le message ne soit passé en masse. Une autre défaite pour le pouvoir qui peine à décrypter ce cri de ralliement en faveur de l’opposant.
RUES INONDEES, EMBOUTEILLAGE A VOUS DONNER DES MIGRAINES
Après la pluie, le beau temps. Oui, hier le temps était, comme le dit notre charmante collaboratrice Zeinab, sexy. De quoi jouer les prolongations au lit, quitte à bouder le bureau. Ceux qui ont eu le malheur de sortir pour aller au boulot ont vécu l’enfer. qu’ils auraient pu vivre au lit. Vous voulez une vidéo ? Ce sont d’abord des routes et quartiers inondés et impraticables comme dans l’axe Bopp-Colobane où des véhicules flottaient. Et un peu partout dans la capitale jusqu’à l’autoroute à péage des embouteillages monstres. Des gens ont fait plus de deux heures dans l’axe Hlm Grand -Médine - Cité Keur Gorgui. Sur l’autoroute et partout dans la ville, c’était la grande pagaille. Ce qui a poussé les gens à se demander où ont été engloutis les 700 milliards de francs destinés à mettre fin aux inondations. La réponse coule de source. Ça a servi à construire des châteaux. Mais chut, ne le dites à personne.
LES FAMILLES DES VICTIMES DU «JOOLA » VEULENT QUE LE 26 SEPTEMBRE SOIT INSTITUE UNE JOURNEE NATIONALE DU SOUVENIR
Les familles des victimes du « Joola » veulent que le 26 septembre soit institué Journée nationale du souvenir. Le comité d’initiative pour l’érection du musée mémorial ‘’Le Joola’’, qui tenait un point de presse hier mercredi a réclamé l’adoption d’une loi proclamant le 26 septembre Journée nationale du souvenir des victimes du naufrage à l’origine de la mort de 1.863 personnes en 2002. « Le devoir de mémoire pour le comité, c’est certes de se rappeler cet événement, mais de faire aussi du 26 septembre une journée de souvenir, par une loi », a indiqué Samsidine Aïdara, l’un des dirigeants du comité. ‘’Ce ne sera pas un jour férié mais une journée de souvenirs pour la mémoire des victimes du ‘Joola’’’, a-t-il précisé. ‘’Sauver des vies en tirant les leçons du ‘Joola’’’ est le thème des cérémonies commémorant le 21e anniversaire de l’accident survenu dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002, dans le territoire maritime gambien. Ce thème a l’avantage de ‘’rappeler aux autorités et aux populations que les leçons du naufrage du Joola n’ont toujours pas été tirées’’, a expliqué Samsidine Aïdara. ‘’L’incivisme, l’indiscipline et la corruption sont devenus des règles […] Les risques dans les services de transport sont toujours très élevés, ceux qui sont chargés de veiller à la sécurité des populations baissent les bras’’, a ajouté M. Aïdara. ‘’Les événement stragiques impliquant des véhicules de transport en commun au cours de cette année sont là pour le prouver’’, a-t-il dit. Le comité d’initiative pour l’érection du musée-mémorial ‘’Le Joola’’ continue, vingt et un an après le naufrage, de réclamer à l’État qu’il poursuive l’assistance apportée aux orphelins des personnes décédées dans cet accident, ‘’la justice pour les victimes’’, le renflouement de l’épave du bateau, la reconnaissance du ‘’devoir de mémoire’’ et la construction d’un musée-mémorial pour que soit perpétuée la mémoire des victimes.
PORT DE DAKAR LES TRANSITAIRES EN CROISADE CONTRE LES COMPAGNIES
Les transitaires et transporteurs sénégalais ont décidé de mener la guerre contre les compagnies maritimes accusées d’avoir paralysé leurs activités. Depuis quelques mois, dénoncent-ils, il est quasi impossible de faire deux rotations de livraisons en 72 heures. La raison ? « Parce que les compagnies étrangères en terre conquise refusent systématiquement de prendre les conteneurs vides. Un état de fait déplorable qui constitue un manque à gagner pour les transitaires et transporteurs. Il arrive des fois qu’un camion tourne en rond pendant une semaine avec un conteneur vide. Pendant ce temps, des bateaux restent en rade puisque les camions devant transporter leurs marchandises sont encombrés par des conteneurs vides » dénonce un transitaire contacté par « Le Témoin » quotidien. Pour les transitaires sénégalais, les conteneurs vides qui encombrent les sociétés de transit et de manutention provoquent d’énormes charges additionnelles à cause des jours supplémentaires de magasinage. « Ces pénalités dont les principaux responsables sont les compagnies maritimes étrangères entraînent la flambée des prix de denrées alimentaires » explique notre transitaire tout en sollicitant l’arbitrage du président de la République. « D’ailleurs, on prépare une conférence de presse afin d’élaborer un plan d’action pour se faire entendre » indique-t-il. Un responsable d’une compagnie maritime joint par « Le Témoin » confirme et s’explique. « Si certaines compagnies refusent de prendre les conteneurs vides, c’est parce qu’il n’y a pas assez d’espace pour les empiler ou stocker » se dédouane-t-il sans convaincre.
EXPLOSION DE GAZ A DERKLE LE BILAN PASSE A 6 MORTS
Le bilan de l’explosion d’une bonbonne de gaz qui a touché 9 membres de la famille Diouf, s’est alourdi. De deux, le bilan est passé à six morts. Après les décès de Sagar Diouf et de son fils Diankou Diagne, Serigne Saliou Diouf, Khadim Diagne, deux autres membres de la famille ont succombé à leurs brûlures. Il s’agirait du père de famille, Ibrahima Diagne, âgé de plus de 50 ans, qui a perdu la vie hier matin à l’hôpital où il avait été évacué. Et de l’aide-ménagère. Cette nouvelle perte allonge le bilan à six (6) morts. Présentement à New York pour les besoins de la 78e session de l’assemblée générale des Nations unies, le Président Macky Sall a réagi suite à l’explosion d’une bonbonne de gaz à Dieuppeul Derklé qui a fait cinq (5) morts et fait plusieurs blessés. Le chef de l’Etat a présenté ses condoléances aux familles des victimes. « J’exprime ma compassion suite à l’explosion d’une bonbonne de gaz butane à Dieuppeul-Derklé. Je présente mes condoléances émues aux familles des 5 personnes décédées et souhaite prompt rétablissement aux blessés », a-t-il écrit sur le réseau social X (anciennement Twitter). Le ministre auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la Sécurité de proximité et de la Protection civile, Birame Faye, a présenté mardi les condoléances du gouvernement à la famille éplorée. Le ministre dit ‘’compatir’’ à la douleur de la famille éprouvée. Plus d’une dizaine de personnes ont été touchées par cet accident. Au nom du gouvernement, M. Faye a remis une enveloppe symbolique aux familles Diouf et Diagne originaires du département de Foundiougne dans la région de Fatick.