Air France suspend ses vols à destination et à provenance de Niamey, Ouagadougou et Bamako et ce, jusqu’au 11 août. Une décision qui fait suite à la décision prise par la junte militaire de fermer l’espace aérien du Niger.
En solidarité avec les militaires nigériens, le Mali et le Burkina Faso ont envoyé une délégation à Niamey.
AMNESTY INTERNATIONAL PREND FAIT ET CAUSE POUR PAPE ALE NIANG
A Bruxelles où s’est tenue l’Assemblée mondiale de leur organisation, tous les dirigeants de section de Amnesty International ont profité de cette occasion pour demander à l’Etat du Sénégal de libérer le journaliste d’investigation
A Bruxelles où s’est tenue l’ assemblée mondiale de leur organisation, tous les dirigeants de section de Amnesty International ont profité de cette occasion pour demander à l’Etat du Sénégal de libérer le journaliste d’investigation Pape Alé NIANG incarcéré pour une troisième fois.
En effet, ils ont organisé un sit-in durant lequel les responsables d’ Amnesty International ont invité l’Etat du Sénégal à « cesser les attaques contre la liberté de la presse ».
A les en croire, « il n’y a ni démocratie, ni bonne gouvernance économique et financière là où la liberté de la presse n’est pas respectée et protégée ».
A noter que Pape Alé NIANG a été admis aux urgences à l’hôpital Principal de Dakar à cause de son état de santé dégradant causé par sa grève de la faim pour protester contre son emprisonnement.
PLUS DE 900 MILLIONS POUR RENFORCER LA RESILIENCE DES MENAGES DU SECTEUR PRIMAIRE
Une enveloppe financière de 900 millions de francs CFA a été distribuée à plus de 4500 ménages évoluant dans le secteur primaire, a révélé lundi le ministre du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Equité sociale et territoriale
Saint-Louis, 7 août (APS) – Une enveloppe financière de 900 millions de francs CFA a été distribuée à plus de 4500 ménages évoluant dans le secteur primaire, a révélé lundi le ministre du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Equité sociale et territoriale, Samba Ndiobène Ka.
Il s’exprimait ce lundi, à Saint-Louis, à l’occasion de la cérémonie de lancement du cash transfert du programme de résilience agricole destiné aux ménages agrosylvopastoraux et aux pêcheurs.
Saint-Louis est le point de départ de la troisième phase de ce programme évalué à 6 milliards de francs CFA et qui, à terme, va toucher 26000 ménages répartis dans six régions.
Samba Ndiobéne Ka a rappelé que les ménages ciblées doivent tirer leurs revenus principalement de l’agriculture, de l’élevage et/ou de la pêche.
L’objectif de ce programme est d’aider les ménages pauvres inscrits sur le Registre national unique (RNU) à accéder à des intrants agricoles subventionnés.
Mis en place en 2018, ce programme est exécuté en partenariat avec le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, a rappelé le ministre. Il précise que ‘’l’objectif est d’utiliser des mécanismes pour améliorer l’accès aux intrants pour les petits producteurs agricoles’’. Il estime que cela ‘’renforcera leur capacité de résilience face aux aléas des conditions de production’’.
Il a souligné que les cash transferts peuvent aller jusqu’à 200 000 francs pour certains ménages.
JEUX DE LA FRANCOPHINIE, LE SENEGAL EMPOCHE 25 MEDAILLESS
Le Sénégal occupe la 4ème place au classement des Jeux de la Francophonie avec 25 médailles, dont 10 en or, 9 en argent et 6 en bronze.
Kinshassa, 7 août (APS) – Le Sénégal occupe la 4ème place au classement des Jeux de la Francophonie avec 25 médailles, dont 10 en or, 9 en argent et 6 en bronze.
Les 9èmes Jeux de la francophonie ont pris fin dimanche dans la capitale congolaise.
Dans un tweet, le chef de l’Etat a adressé ses félicitations aux médaillés ainsi qu’à l’ensemble de la délégation sénégalaise.
»Félicitations à chacune et à chacun des 25 médaillés des IXes Jeux de la Francophonie, ainsi qu’à l’ensemble de la délégation sénégalaise. Vos performances ont fait briller nos couleurs et nous ont valu une 4e place au classement des nations », a salué Macky Sall.
NOUVELLE MISSION DE SAUVETAGE REUSSIE POUR LA MARINE ROYALE
La marine royale marocaine a secouru dimanche 189 migrants et retrouvé 5 corps à bord d’une pirogue qui aurait quitté Mbour le 20 juillet dernier, a appris l’APS de source consulaire.
Dakar, 7 août (APS) – La marine royale marocaine a secouru dimanche 189 migrants et retrouvé 5 corps à bord d’une pirogue qui aurait quitté Mbour le 20 juillet dernier, a appris l’APS de source consulaire.
Deux parmi les onze rescapés les plus éprouvés par le voyage ont perdu la vie lundi des suites de leurs blessures, a indiqué la source.
Elle a signalé que le nombre de passagers qui étaient à bord lorsque la pirogue a quitté le Sénégal était encore inconnu, tandis que tous les rescapés ont été admis aux centres d’accueil et d’hébergement de Bir-Guindouz et Dakhla.
Pour l’heure, le Consulat général s’attelle, en relation avec les autorités marocaines compétentes, à assurer leur rapatriement au Sénégal dans les meilleurs délais.
A la date du 7 août 2023, 472 sénégalais rescapés et 07 dépouilles sont en attente de rapatriement à Dakhla, a-t-on appris par la même source.
COUPE DE LA CAF, L’AMBITION AFFICHEE DE LA CASA SPORT
Le Casa Sports s’est donné pour objectif d’accéder à la phase de poules de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), compétition à laquelle il va représenter le Sénégal
Dakar, 7 août (APS) – Le Casa Sports s’est donné pour objectif d’accéder à la phase de poules de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), compétition à laquelle il va représenter le Sénégal, après son dur apprentissage de l’année dernière où il a été éliminé au premier tour de la Ligue des champions africaine, a déclaré son président Seydou Sané.
Adversaire de l’Etoile filante de Ouagadougou aux tours préliminaires de cette compétition, le 20 août prochain, l’équipe fanion de Ziguinchor (sud) va se renforcer avec l’arrivée de 15 joueurs venant de pays de la sous-région. Le vice-champion du Sénégal en titre compte mettre fin à la série d’éliminations prématurées des équipes sénégalaises dans les compétitions africaines.
« L’objectif pour nous, c’est de passer le premier tour, parce que nous avons été en Afrique l’année dernière. Nous avons gagné contre la Jeunesse Sportive de Kabylie à l’aller (1-0) avant de s’incliner au retour (3-0)’’, a-t-il indiqué à l’APS, dimanche, à la fin de la rencontre Jaraaf-Stade de Mbour(1-1) comptant pour la 26ème et dernière journée de ligue 1.
Il a assuré que le Casa-Sports a tiré toutes les leçons de son apprentissage dans les joutes africaines. ‘’C’était un moment d’apprentissage véritable. Et nous avons tiré l’expérience qu’il faut. Nous avons compris qu’est-ce qu’il faut faire pour aller le plus loin possible. Nous sommes prêts dans l’organisation, dans la participation, et dans l’encadrement. L’espoir est permis de passer au premier tour », a-t-il insisté.
Vice-champion du Sénégal, le Casa Sports est deuxième au classement de la ligue 1 avec 43 points. L’équipe fanion de Ziguinchor totalise 12 victoires, 7 matchs nuls et 7 défaites.
Elle va recevoir l’Etoile filante de Ouagadougou le 20 août prochain, au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio pour le compte des tours préliminaires de la Coupe de Confédération africaine.
Les dirigeants du Casa-Sports ont pris les devants pour bâtir une équipe compétitive afin de pouvoir faire bonne figure dans cette compétition africaine avec l’arrivée de 15 nouveaux joueurs venant de la sous-région et du championnat local. Six d’entre eux viennent de la Gambie, dont le gardien international U20 et vice-champion d’Afrique. Le pensionnaire de Banjul United a été enrôlé pour palier le départ d’Alioune Badara Faty vers le TP Mazembe, en République démocratique du Congo.
« Le Casa-Sports a montré qu’il est toujours constant dans le championnat. Si on n’est pas premier, on est deuxième. Ce n’est pas mauvais même si on aimerait être champion encore. À partir de mardi, l’équipe du Casa Sports sera au niveau du centre technique Toubab Dialaw pour un camp d’entraînement afin de mieux se préparer. C’est le lieu de féliciter la fédération sénégalaise de football qui nous a permis d’être dans d’excellentes conditions », a souligné Seydou Sané. Il a précisé que le budget du Casa Sports s’élève à 200 millions de francs CFA.
par Ndongo Samba Sylla
MULTIPLE PHOTOS
DÉMYSTIFICATION DES COUPS D'ÉTAT EN AFRIQUE
Il y a actuellement deux déterminants forts des « coups d'État réussis » en Afrique : le fait d’être une ancienne colonie française et celui d’être dans une zone militarisée par des puissances étrangères
SenePlus reproduis ci-dessus le thread (fil twitter) de l’économiste Ndongo Samba Sylla invalidant le narratif selon lequel il y aurait un retour aux coups d’État sur le continent africain à la lumière des cas malien, guinéen, burkinabè et nigérien.
Avec les coups d’État militaires observés dans certains des 55 pays du continent africain, les spéculations et les déclarations grandioses abondent. La plupart des commentateurs parlent d’un “retour” des coups d’État et du recul de la démocratie.
Ce récit dominant (partagé par de nombreux Africains) est faux. Parce qu’il n’inclut pas de faits corrects. Toute enquête devrait commencer par des faits et des concepts de base corrects.
Malheureusement, dans le cas de l’Afrique, c’est toujours une trop grande demande. C’est pourquoi les clichés et les mythes invalidants abondent.
Les coups d’État « réussis » (c’est-à-dire le renversement du gouvernement) ont atteint leur apogée sur le continent africain au cours des périodes 1970-1979 et 1990-1999 (36 cas pour chacune). Ils ont décliné au cours des décennies suivantes ; 8 entre 2020 et 2022. Voir ici.
La plupart des pays africains ont été épargnés par les coups d’État depuis les années 1990, tandis que moins d’un tiers n’ont jamais connu de coup d’État “réussi” depuis leur indépendance (quelque chose de jamais reconnu).
Étant donné que les récents coups d’État ont eu lieu dans les mêmes pays du #Sahel, il est faux de parler du “retour” des coups d’État pour l’ensemble du continent.
Mais devinez quoi ? Tous les pays où des coups d’État ont été observés depuis 2020 sont d’anciennes colonies françaises, à l’exception du Soudan : le Burkina Faso, le Mali, la Guinée et récemment le Niger.
Si vous regardez la carte, vous voyez que les coups d’État sont géographiquement situés dans la bande “sahélienne”. Voir ici.
Laissons de côté le cas tunisien (un ancien protectorat français) ; certaines personnes parlent d’un coup d’État là-bas.
Il y a actuellement deux déterminants forts des « coups d’État réussis » en Afrique : le fait d’être une ancienne colonie française et celui d’être dans une zone militarisée par des puissances étrangères.
Les récents coups d’État n’indiquent aucune tendance particulière sur la « santé » politique du continent, mais ils révèlent une réalité que les gens détestent reconnaître : la crise de l’impérialisme français.
Les coups d’État en Afrique francophone révèlent des tentatives de certains pays de se déconnecter de l’emprise de la France (Mali, Burkina) ainsi que des tentatives de la France de maintenir son influence (le coup d’État au Tchad a ensuite été soutenu par la France et n’a créé aucun problème particulier pour l’Occident).
La crise de l’impérialisme français est également visible dans le caractère hautement répressif des pays africains francophones qui sont dépeints comme des « démocraties » - c’est-à-dire « loyales » aux intérêts occidentaux - et qui répriment violemment la dissidence interne et l’opposition.
Il n’est donc pas surprenant que certains des coups d’État aient été une réaction à des excès despotiques - comme en Guinée lorsque le président sortant a été renversé après s’être accordé un “troisième mandat” en utilisant des manipulations constitutionnelles.
Le Niger est décrit comme un pays avec une tradition « démocratique ». En 1996, les responsables français étaient « satisfaits » du coup d’État militaire d’Ibrahim Baré Maïnassara. Lorsque ce dernier a été tué lors d’un nouveau coup d’État, ils ont déploré un « revers démocratique ».
Le fait que l’Afrique francophone soit touchée par des coups d’État n’est pas un phénomène nouveau. C’est structurel. Dans un chapitre du livre que j’ai écrit en 2015, j’ai formulé l’évaluation suivante : « À l’heure actuelle, les tentatives de coup d’État en tant que mode de régulation politique en Afrique subsaharienne survivent principalement dans les pays francophones, y compris ceux de la zone franc […] Elles ont toujours été un frein coûteux en termes de vies humaines. »
J’ai produit le tableau suivant (voir l’illustration) : 78 tentatives de coups d’État dans les pays CFA entre 1960 et 2012, soit 38 % du total des tentatives de coups d’État et 58 % des coups d’État réussis après 2000.
Pour citation : NSS, « Émerger avec le Franc CFA ou Émerger du Franc CFA ? », in K. Nubukpo, B. Tinel, M. B. Zelinga, D.M. Dembélé (éd.), Sortir de la servitude monétaire : à qui profite le Franc CFA ?, Les éditions La Dispute, Paris, 2016, p.186.
Inutile de répéter que l’imposition du FCFA a bloqué le développement économique de l’Afrique. Prenez la Côte d’Ivoire, le plus grand pays francophone utilisant le franc CFA. Ses habitants sont plus pauvres maintenant qu’ils ne l’étaient en 1978 (voir le tableau 2 en illustration).
Prenez le Niger. Il a enregistré son meilleur niveau de PIB réel par habitant en 1965. Son PIB réel par habitant actuel est inférieur de 59 % à cette performance. (Les données proviennent des indicateurs vérifiés de développement de la Banque mondiale).
En plus des mauvaises performances économiques à long terme, ces pays n’ont connu aucun développement institutionnel autonome (y compris la distribution « autoritaire mais développementale » que l’on trouve dans certains endroits à travers le monde).
Il est temps que les gens cessent de généraliser à tout un continent une question qui touche principalement les pays francophones sous le néocolonialisme. Pour mettre fin aux coups d’État « réussis » en « Afrique », il est peut-être temps de commencer à penser à mettre fin au franc CFA et aux interventions militaires étrangères.
LA CEDEAO PROGRAMME UN NOUVEAU SOMMET SUR LE NIGER
Les dirigeants de l'organisation vont à nouveau se réunir jeudi pour évoquer la situation nigérienne, deux semaines après un coup d'Etat et la fin dimanche de leur ultimatum exigeant le retour à l'ordre constitutionnel sous peine d'utiliser la "force"
"Au cours de cette rencontre, les dirigeants de l’organisation ouest-africaine se pencheront sur la situation politique et les récents développements au Niger", indique lundi un communiqué de la Cédéao.
Le sommet aura lieu à Abuja, capitale du Nigeria dirigé par Bola Tinubu, président en exercice de l'organisation régionale.
Le 30 juillet, lors d'un précédent sommet à Abuja, les dirigeants ouest-africains avaient donné un ultimatum d'une semaine aux militaires ayant pris le pouvoir à Niamey pour rétablir le président Mohamed Bazoum, sous peine d'une intervention armée pour ce faire.
Les chefs d'état-major de la région avaient même dessiné les "contours" de cette éventuelle intervention, mais elle n'a pas été déclenchée à l'issue de l'ultimatum, qui s'est achevé dimanche à 22H00 GMT.
Selon une source proche de la Cédéao, une intervention n'est pas envisagée à ce stade.
En dépit d'une fin de non-recevoir des auteurs du coup d'Etat à ce jour, la voie du dialogue semble donc être toujours sur la table et les Etats-Unis, alliés du Niger, pourraient y participer, selon cette source.
Plusieurs voix africaines ont rejeté ces derniers jours l'option militaire.Les sénateurs du Nigeria, poids lourd de la Cédéao, ont appelé à renforcer "l'option politique et diplomatique". L'Algérie, autre voisin du Niger et acteur majeur dans le Sahel, a estimé par la voix de son président Abdelmadjid Tebboune qu'une intervention serait une "menace directe" contre son pays.
Certains pays occidentaux se sont également dit lundi favorables à une solution diplomatique, dont l'Allemagne qui estime que les efforts de médiation n'en sont "qu'à leur début", espérant que les auteurs du coup d'Etat y "répondront".
Le ministre des Affaires étrangères italien Antonio Tajani a dit "espérer" que l'ultimatum de la Cédéao allait être "prolongé". "Nous devons reporter l'option de la guerre le plus possible", a-t-il déclaré dans un entretien au quotidien La Stampa.
L'armée malienne a annoncé lundi l'envoi à Niamey d'une délégation officielle conjointe Mali-Burkina Faso, pour "témoigner de la solidarité des deux pays au peuple frère du Niger".
Le Burkina Faso et le Mali, voisins du Niger eux aussi gouvernés par des militaires et confrontés à la violence des groupes jihadistes, ont souligné ces derniers jours qu'une intervention armée serait "une déclaration de guerre" à leurs deux pays.
- Vols perturbés -
Dimanche, les militaires nigériens s'en sont à nouveau pris à la France sans la nommer, mettant en garde la Cédéao, qu'ils jugent "à la solde" d'une "puissance étrangère, contre toute ingérence dans les affaires intérieures du Niger, ainsi que les conséquences désastreuses de cette aventure militaire sur la sécurité de notre sous-région".
Peu avant la fin de l'ultimatum fixé par la Cédéao, ils ont annoncé fermer l'espace aérien du Niger "jusqu'à nouvel ordre", invoquant une "menace d'intervention qui se précise à partir des pays voisins"."Tout Etat impliqué sera considéré comme cobelligérant", ont-ils ajouté.
La fermeture de l'espace aérien perturbait lundi la desserte de certaines destinations africaines par les compagnies européennes.
Des vols depuis Libreville, Douala, Kinshasa et Cotonou à destination de Paris ont notamment dû revenir à leur point de départ pour reprendre du carburant en prévision d'un trajet rallongé afin de contourner l'immense territoire nigérien, selon la compagnie Air France-KLM.
Lundi matin, Niamey s'est réveillé dans le calme et aucun déploiement exceptionnel des forces de sécurité n'y était visible, selon des journalistes de l'AFP.
Dimanche, quelque 30.000 partisans des militaires se sont livrés à une démonstration de force en se rassemblant dans le plus grand stade du pays, dans la capitale.
Des drapeaux du Niger, mais aussi du Burkina voisin ou de la Russie, y ont été brandis, et la France et la Cédéao huées.Des membres du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, qui a pris le pouvoir) venus sur place ont été acclamés par la foule.
Le général Mohamed Toumba, numéro trois du CNSP, a pris la parole pour dénoncer ceux "qui sont tapis dans l'ombre" et "en train de manigancer la subversion" contre "la marche en avant du Niger".
Le président Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet, est depuis retenu prisonnier.
Dimanche, la ministre des Mines, Ousseini Hadizatou, a été remise en liberté "pour des raisons médicales", a affirmé lundi un membre de son entourage.Selon une source proche du parti du président déchu, "toutes les autres personnalités, ministres et responsables politiques arrêtés sont toujours détenus".
Le coup d'Etat qui a renversé le président Bazoum, allié privilégié de la France et des Etats-unis qui y déploient respectivement 1.500 et 1.100 soldats dans la lutte contre les jihadistes armés qui minent le Niger et la région, a été fermement condamné dans la plupart des pays d'Afrique et ailleurs dans le monde.
DES NOUVELLES DE SONKO ET DE PAPE ALÉ NIANG
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, a fait face à la presse ce lundi pour revenir sur les questions brûlantes de l’heure. Ismaïla Madior Fall a abordé l’affaire Juan Branco, la gréve de la faim des prisonniers et l’attaque d’un bus à Yarakh
Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, a fait face à la presse ce lundi pour revenir sur les questions brûlantes de l’heure. Ismaïla Madior Fall a ainsi abordé plusieurs points, dont l’affaire Juan Branco, la gréve de la faim des prisonniers et l’attaque d’un bus à Yarakh.
Pour le cas Ousmane Sonko, inculpé et placé sous mandat de dépôt lundi dernier, le Garde des Sceaux a confirmé qu’il est à l’hôpital Principal de Dakar où il reçoit ses soins.
Il a, tout de même, tenu à démentir ce qu’il considère comme une « vague de manipulations », affirmant que « d’après le rapport de l’administration pénitentiaire, Ousmane Sonko a pris son petit-déjeuner le samedi matin. Il a été admis par la suite à l’hôpital et d’après le médecin, il a un mieux-être. Il va mieux ».
Pour le journaliste Pape Alé Niang, le ministre de la Justice révèle qu’il « continue d’observer sa grève de la faim totale, refusant les soins des spécialistes ». Il a rappelé, face aux journalistes, que le patron de Dakarmatin « est multirécidiviste et est sous contrôle judiciaire. C’est ce qui explique son arrestation ».Interpellé sur la grève de la faim des détenus, il a souligné qu' »ils étaient autour de 300 toutes les prisons confondues. Mais aujourd’hui, 2/3 des détenus ont abandonné la grève de la faim ».
Ismaïla Madior Fall a, par ailleurs, indiqué que Maîtres Juan Branco et Babacar Ndiaye ont bénéficié d’une liberté provisoire, ce lundi. Il ajoute que l’avocat franco-espagnol est immédiatement expulsé du territoire sénégalais tandis que son confrère est mis sous contrôle judiciaire suite à son arrestation samedi dernier pour recel de malfaiteur.
AUCUN DÉPLOIEMENT MILITAIRE AU NIGER APRÈS L'EXPIRATION DE L'ULTIMATUM OUEST-AFRICAIN
Une intervention militaire immédiate pour rétablir le président Mohamed Bazoum n'est pas envisagée à ce stade, selon une source proche de la Cedeao.Un sommet des dirigeants de ses pays membres aura lieu dans "les prochains jours" pour en décider
Aucun déploiement de troupe n'était observé lundi matin au Niger, où le calme régnait dans la capitale, au lendemain de l'expiration d'un ultimatum ouest-africain exigeant le retour à l'ordre constitutionnel après un coup d'Etat, sous peine d'usage de "la force".
Si les chefs d'état-major de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) ont dessiné les "contours" d'une éventuelle intervention armée au Niger, celle-ci n'a pas été automatiquement déclenchée à l'issue de l'ultimatum qui s'est achevé dimanche à 22H00 GMT.
Une intervention militaire immédiate pour rétablir le président Mohamed Bazoum n'est pas envisagée à ce stade, selon une source proche de la Cedeao.Un sommet des dirigeants de ses pays membres aura lieu dans "les prochains jours" pour en décider, a-t-elle ajouté.
En dépit d'une fin de non-recevoir des auteurs du coup d'Etat à ce jour, la voie du dialogue semble donc être toujours sur la table.
L'armée malienne a de son côté annoncé lundi l'envoi à Niamey d'une délégation officielle conjointe Mali/Burkina Faso, pour "témoigner de la solidarité des deux pays au peuple frère du Niger" avec les auteurs du coup d'Etat.
Le Burkina et le Mali, voisins du Niger, gouvernés eux aussi par des militaires et également confrontés à la violence des groupes jihadistes, ont souligné ces derniers jours qu'une intervention armée serait "une déclaration de guerre" à leurs deux pays.
Dimanche soir, peu avant la fin de l'ultimatum adressé une semaine plus tôt par la Cedeao, les militaires nigériens ont annoncé fermer l'espace aérien du pays "jusqu'à nouvel ordre".
Ils ont invoqué une "menace d'intervention qui se précise à partir des pays voisins" en assurant que "toute tentative de violation de l'espace aérien" entraînera "une riposte énergique et instantanée".
Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, l'organe des militaires au pouvoir) a également affirmé qu'un "pré-déploiement pour la préparation de l'intervention a été faite dans deux pays d'Afrique centrale", sans préciser lesquels et ajoutant: "Tout Etat impliqué sera considéré comme cobelligérant".
Le CNSP s'en est une nouvelle fois pris à la France sans la nommer, mettant en garde la Cedeao, qu'il juge "à la solde" d'une "puissance étrangère, contre toute ingérence dans les affaires intérieures du Niger, ainsi que les conséquences désastreuses de cette aventure militaire sur la sécurité de notre sous-région".
- Calme à Niamey -
D'autres voix africaines se sont exprimées ces derniers jours contre toute intervention militaire.Les sénateurs du Nigeria, poids lourd de la Cedeao, ont appelé à renforcer "l'option politique et diplomatique", et l'Algérie, autre voisin du Niger et acteur majeur dans le Sahel, a estimé par la voix de son président Abdelmadjid Tebboune qu'une intervention serait une "menace directe" contre son pays.
Et lundi, le ministre des Affaires étrangères italien Antonio Tajani a dit "espérer" que l'ultimatum de la Cedeao allait être "prolongé". "Il n'est pas dit qu'on ne trouvera pas une solution qui ne soit pas la guerre", a-t-il déclaré dans un entretien au quotidien La Stampa.
Lundi matin, Niamey s'est réveillé dans le calme au lendemain d'une démonstration de force de quelque 30.000 partisans des militaires qui se sont rassemblés dans le plus grand stade du Niger situé dans la capitale.
Des drapeaux du Niger, mais aussi du Burkina voisin ou de la Russie, y ont été brandis, la France et la Cedeao huées, des membres du CNSP venus sur place acclamés par la foule.
Le général Mohamed Toumba, numéro trois du CNSP, a pris la parole pour dénoncer ceux "qui sont tapis dans l'ombre" et "en train de manigancer la subversion" contre "la marche en avant du Niger".
Le président Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet est toujours retenu prisonnier depuis.
Dimanche, la ministre des Mines, Ousseini Hadizatou, a été remise en liberté "pour des raisons médicales", a affirmé lundi un membre de son entourage.Mais selon une source proche du parti du président déchu, "toutes les autres personnalités, ministres et responsables politiques arrêtés sont toujours détenus".
Le coup d'Etat qui a renversé le président Bazoum, allié privilégié de la France et des Etats-unis qui y déploient respectivement 1.500 et 1.100 soldats dans la lutte contre les jihadistes armés qui minent le Niger et la région, a été fermement condamné dans la plupart des pays d'Afrique et ailleurs dans le monde.
La France, ancienne puissance coloniale en Afrique de l'Ouest, de plus en plus en plus vilipendée par les partisans des militaires ayant pris le pouvoir à Niamey, Bamako et Ouagadougou, a martelé ce week-end son soutien aux efforts de la Cedeao pour faire échouer la "tentative de putsch" au Niger.