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20 juin 2025
L'INTERNET MOBILE À SON TOUR RESTREINT
Dans un communiqué rendu public dimanche à la mi-journée, le département de la Communication a informé que l’internet des données mobiles est suspendu de façon « temporaire dans certaines localités du pays et sur certaines plages horaires »
L’internet des données mobiles est suspendu temporairement sur certaines plages horaires en raison de la diffiusion de messages haineux et subvsersifs dans un contexte de troubles à l’ordre public, a appris l’APS du Ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique.
Dans un communiqué rendu public dimanche à la mi-journée, le département de la Communication a informé que l’internet des données mobiles est suspendu de façon « temporaire dans certaines localités du pays et sur certaines plages horaires ».
L’Etat justifie cette décision par la diffusion de message de haine et de subversion dans un contexte de troubles à l’ordre public.
De violentes manifestations ont eu lieu dans la capitale sénégalaise et dans d’autres villes du Sénégal, dont Ziguinchor à la suite de l’annonce de la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse », dans son procès pour viol et menaces de mort sur la personne d’Adji Sarr, une ex-masseuse, employée d’un salon de beauté à Dakar.
Un nouveau décès s’est ajouté samedi à la liste des pertes en vies humaines, portant le bilan à 16 morts depuis jeudi, début des manifestations, a appris l’APS du Ministère de l’Intérieur.
A Dakar et à Ziguinchor des manifestants en furie ont saccagé ces trois derniers jours, plusieurs édifices publics et privés notamment des banques, des stations-service, des magasins, entres autres.
Ils ont, par moments et par endroits, bloqué la circulation de plusieurs grandes artères et incendié des véhicules.
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IL Y A DES VALEURS UNIVERSELLES
POINT DE MIRE SENEPLUS - Dame Babou rejetette cette idée féodale qui consiste à vouloir tout ramener à des questions identitaires - Le terrorisme intellectuel religieux doit être contré dans ce pays
Il y a un peu plus d'un an, Dame Babou rejetais cette idée féodale qui consiste à vouloir tout ramener à des questions identitaires. Le terrorisme intellectuel religieux doit être contré dans ce pays.
Le journaliste et analyste politique mettait en lumière les dangers du sectarisme religieux qui prend de l'ampleur au Sénégal. Il metait également l'accent sur le fait que le gouvernement participe de facto à l'expensioins de ce terrorisme sectariste.
Aujourd'hui cette intervention de Dame Babou est bien d'actualité. Ecoutez le au micro d'Alassane Samba Diop
par Ciré Clédor Ly
APPEL À TÉMOINS
Ousmane Sonko est séquestré par plus de 500 policiers armés et équipés de véhicules de combat de destructions massives à la cité Keur Gorgui, empêché de tout contact avec ses avocats, dans l’arbitraire et l’illégalité manifeste
Je prends à témoins la communauté nationale et internationale,les chefs religieux et traditionnels du pays pour ce qu’ils représentent pour le peuple Sénégalais,sur les atteintes graves à l’exercice de la profession d’avocat par l’Etat du Sénégal.
Le leader politique Ousmane Sonko est séquestré par plus de 500 policiers armés et équipés de véhicules de combat de destructions massives à la cité Keur Gorgui, empêché de tout contact avec ses avocats, par les autorités politiques agissant dans l’arbitraire et l’illégalité manifeste.
La communauté internationale, l’union internationale des avocats et toutes les organisations nationales et internationales de droit de l’Homme, les chefs religieux et traditionnels du pays, sont interpellés pour qu’ils agissent par les moyens adéquats dont ils disposent, pour que les avocats puissent accéder immédiatement à lui et exercer leur profession en toute liberté et indépendance.
Ciré Clédor Ly est membre du collectif de la défense d'Ousmane Sonko.
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LA SITUATION EST SOUS CONTRÔLE
Le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, a réagi à la série de manifestations notées, depuis jeudi à Dakar et dans plusieurs localités du pays, ayant fait 16 morts, selon un bilan officiel
Le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, a réagi à la série de manifestations notées, depuis jeudi à Dakar et dans plusieurs localités du pays, ayant fait 16 morts, selon un bilan officiel. Déplorant l’attitude de ce qu’il considère comme des « pileurs », le Garde des Sceaux a tout de même souligné que « la situation est aujourd’hui sous contrôle ».
« J’analyse la situation comme des péripéties, les turpitudes, soubresauts, tensions inhérents à la démocratie. Vous savez quand c’est la dictature vous prenez les gens vous les mettez en prison et il n’y a pas de problème. Quand vous êtes une démocratie, il y a forcément une tension. C’est dans une démocratie que les individus peuvent se lever et manifester librement sans être inquiétés. C’est dans une démocratie comme le Sénégal qu’un opposant peut se lever appeler à l’insurrection, appeler les jeunes à déloger le président de la République et rentrer tranquillement le soir chez lui ».
Ce n’est pas possible dans une dictature. Plusieurs personnes ont été arrêtées pour appel à l’insurrection parce que l’Etat essaye de faire la part des choses. Quand vous êtes dans une démocratie vous essayez aussi de gérer la situation. Ce qui se passe aujourd’hui c’est que ce sont des tensions inhérentes à la démocratie. Il y a deux choses qui sont importantes dans ça. La première, c’est que l’Etat soit debout. L’Etat doit faire face. L’Etat ne doit pas s’effondrer. Parce que la plupart des manifestants comme on l’a vu sur le terrain se sont des pilleurs. Le discours n’est pas un discours politique. Les mobiles ne sont pas toujours des mobiles politiques. On a assisté à des scènes de pillage des biens appartenant à l’Etat, pillage des biens appartenant à des privés. La deuxième c’est que la majeure partie des manifestants que nous avons vus, sont des enfants qui n’ont même pas le droit de vote.
C’est une situation qui est déplorable, une situation que nous condamnons. Mais l’Etat fait face et aujourd’hui la situation est sous contrôle. L’Etat est chargé conformément à sa vocation régalienne de gérer la stabilité et de défendre les biens et les personnes. Maintenant, l’Etat reste ouvert au dialogue. Mais quand vous êtes dans une démocratie comme le Sénégal il y a quelque chose qui n’est pas discutable : c’est l’autorité de l’Etat. Il y a une chose qui n’est pas négociable : c’est la fermeté de l’Etat. Quand l’Etat prend des décisions elles doivent être exécutées. En revanche, il y a des choses qui sont discutables. Comment allons-nous organiser l’élection présidentielle ? Qui doit y participer ? Comment elle doit se tenir etc ? (…) ».
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IL FAUT QUE LA DÉCISION SOIT DISPONIBLE POUR ÊTRE EXÉCUTÉE
Dans une déclaration rendue publique dimanche, le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, a apporté des précisions sur l’exécution de la décision de la Chambre criminelle condamnant le leader de Pastef, Ousmane Sonko, et Ndèye Khady Ndiaye
Dans une déclaration rendue publique dimanche et parcourue par lesoleil.sn, le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, a apporté des précisions sur l’exécution de la décision de la Chambre criminelle condamnant le leader de Pastef, Ousmane Sonko, et Ndèye Khady Ndiaye, a deux ans de prison ferme dans l’affaire « Sweet beauté ». Selon lui, il revient au Parquet de l’exécuter, mais il doit d’abord attendre que l’arrêt soit disponible pour le faire.
« Je pense qu’il y a toute proportion gardée. Il ne faut quand même pas l’oublier. Une multiplication excessive des appels à l’insurrection à la fois dans les médias traditionnels, dans la rue, dans les espaces publics mais aussi et surtout sur les réseaux sociaux. C’est pour cela qu’il y a une décision administrative qui a été prise de ralentir les réseaux sociaux. Donc, il y a des appels à l’insurrection. Il y a des individus qui l’ont planifié, qui l’ont exécuté, qui ont manipulé des jeunes. Les renseignements de l’Etat ont travaillé et il y a des centaines de personnes qui ont été arrêtées. Mais il peut, dans ces situations, arriver des débordements qui obligent l’Etat à se réorganiser pour maîtriser la situation. Sur l’image des forces de l’ordre qui tiennent des enfants comme boucliers, si ça existe il faut le condamner. C’est déplorable et si ça arrive les services administratifs des forces de défense et de sécurité feront le travail qu’il faut. Si c’est avéré, il y aura des enquêtes administratives.
Pour les évènements de mars 2021, il y a une information judiciaire qui a été ouverte contre X. On dit information judiciaire, c’est pour déclencher une enquête non pas administrative mais une enquête judiciaire pour la manifestation de la vérité. Pour le moment, on est au stade de l’information judiciaire. Pour ces événements également on va ouvrir dès la semaine prochaine une information contre X. Ensuite il y a beaucoup de personnes qui ont été arrêtées et ça n’aura pas forcément l’ouverture d’information judiciaire. Généralement quand on arrête on fait un tri. Souvent les mineurs on appelle leur civilement responsable et ils sont libérés. Les autres on les traduit à la plus prochaine audience c’est-à-dire en flagrants délits. Ceux qui sont impliqués dans la fabrication de cocktails Molotov, qui sont dans des entreprises ou des associations de malfaiteurs menaçant la stabilité de l’Etat, ce sont des gens qui sont amenés à l’information judiciaire. On confie leurs dossiers à un juge d’instruction et on vise les articles qui les incriminent et avec un mandat de dépôt on les met en prison pour les besoins d’une information judiciaire. Malgré les appels à l’insurrection, le climat n’est pas insurrectionnel. Le peuple sénégalais n’est pas un peuple insurrectionnel.
Il faut saluer deux choses. Malgré les critiques, malgré les menaces sur l’Etat et sur la justice, malgré les injures contre des magistrats, malgré les intimidations massives, la justice est dite, la justice a fonctionné et la justice a été rendue. Parce qu’à un moment le seuil de l’intimidation était tel qu’on avait des doutes sur la possibilité de tenue de cette audience. Avec la solidité de l’Etat sénégalais la justice a été rendue. Il faut rendre honneur à la justice sénégalaise. Parce que la justice aussi aurait pu se débiner. Mais les magistrats ont été courageux. Il faut aussi rendre hommage aux FDS.
L’exécution de la décision de la justice incombe au parquet. Pour que le parquet puisse faire l’exécution de la décision de la justice, il faut que la décision elle-même soit disponible. Ce qu’on a reçu au tribunal c’est un extrait du jugement mais sur la base du plumitif il faut que les juges rédigent la décision. Lorsque le mandat d’arrêt n’est pas délivré vous rentrez chez vous en attendant que les autorités chargées de l’exécution de la décision de justice le fassent. Il y a deux dimensions. La dimension pénale et c’est le parquet. Les intérêts civils ça, cela appartient à celle qui a bénéficié de ça de le faire exécuter. Mais je vous dis que l’Etat n’a pas peur et il est prêt à assumer toutes les responsabilités.
Je répète il n’y a pas d’acquittement pour le viol. Le juge dans sa décision a dit disqualifier les faits de viol reproché à Ousmane Sonko en corruption de la jeunesse. Le déclare coupable de ce chef. Vous savez, l’interprétation des décisions de justice est libre. Mais ce que je peux vous dire par pédagogie c’est que le juge a dit qu’il n’y a pas de menaces de mort. Mais pour le viol je n’acquitte pas. Je disqualifie en corruption de la jeunesse. La requalification est une pratique vraiment ordinaire, banale, consacrée, courante, classique dans l’exercice judiciaire ».
LE BILAN DES AFFRONTEMENTS PASSE À 16 MORTS
Une nouvelle personne est morte samedi dans des troubles à Dakar, portant à 16 le nombre de décès depuis la condamnation jeudi d'Ousmane Sonko à deux ans de prison, selon le ministère de l'Intérieur
Une nouvelle personne est morte samedi dans des troubles à Dakar, portant à 16 le nombre de décès depuis la condamnation jeudi de l'opposant sénégalais Ousmane Sonko à deux ans de prison, selon le ministère de l'Intérieur, qui note une "nette baisse des points de tension et des arrestations".
"Beaucoup d'activités ont repris hier (samedi) soir et ce (dimanche) matin avec la fin de l'interdiction de la circulation des motocycles", a-t-il ajouté. Des manifestations spontanées ont suivi jeudi la condamnation de l'opposant Ousmane Sonko, candidat déclaré pour la présidentielle de 2024, et condamné à deux ans de prison ferme pour avoir poussé à la "débauche" une jeune femme de moins de 21 ans. Cette décision le rend pour l'heure inéligible.
M. Sonko, populaire auprès des jeunes, crie depuis le début de l'affaire à un complot du président Macky Sall pour l'éliminer politiquement. Samedi soir, des heurts ont éclaté dans certains points localisés de la capitale, de sa banlieue et dans le sud du pays, mais de bien moindre intensité que lors des deux premiers jours de contestation qui ont fait 15 morts officiellement.
La présence des forces de sécurité a légèrement diminué dimanche. Les réseaux sociaux, comme WhatsApp, Facebook et Twitter, sont toujours coupés par le gouvernement mais le ministre de l'Intérieur a laissé entendre samedi soir qu'ils seraient rétablis quand la situation serait calmée. Les appels à la retenue et au dialogue se sont multipliés ces deux derniers jours, de la part de plusieurs pays, d'organisations internationales et de personnalités sénégalaises, tels que le chanteur Youssou N'Dour ou le footballeur Sadio Mané. Mais les camps d'Ousmane Sonko et de Macky Sall se renvoient la responsabilité des violences et des morts.
Dans un communiqué dimanche, le Pastef, parti de M. Sonko, condamne "la répression meurtrières des forces de défense et de sécurité" et accuse le pouvoir d'utiliser "des milices privés" pour "mater" les populations civiles. Il donne un bilan de 19 morts parmi les manifestants. Il exhorte les Sénégalais "à se défendre par tous les moyens et à riposter".
Le gouvernement dénonce pour sa part les "actes de vandalisme et de banditisme", oeuvre des partisans de M.Sonko soutenus par des "forces occultes", "des étrangers" venus "déstabiliser le pays" et le "plonger dans le chaos".
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IL N’Y A PAS D’ACQUITTEMENT POUR LE VIOL DANS L’AFFAIRE SONKO-ADJI SARR
Le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall revient sur le verdict du procès. "Le juge a dit qu’il n’y a pas de menaces de mort. Mais pour le viol je n’acquitte pas. Je disqualifie en corruption de la jeunesse", a-t-il fait savoir
Ousmane Sonko et Ndèye Khady Ndiaye ont été condamnés à 2 ans de prison ferme par la Chambre criminelle de Dakar dans l’affaire Sweet beauté. Le premier nommé a été reconnu coupable de corruption de la jeunesse tandis que la dame a été condamnée pour incitation à la débauche. Il faut dire que malgré ladite décision, les mis en cause sont toujours libres.
Invité de l’émission Jury du Dimanche sur les ondes de la 90.3 Iradio, le ministre de la Justice, Garde des sceaux a expliqué les raisons pour lesquelles les susnommés ne sont pas envoyés en prison. « L’exécution de la décision de la justice incombe au parquet. Pour que le parquet puisse faire l’exécution de la décision de la justice, il faut que la décision elle-même soit disponible. Ce qu’on a reçu au tribunal, c’est un extrait du jugement. Mais sur la base du plumitif, il faut que les juges rédigent la décision. Lorsque le mandat d’arrêt n’est pas délivré, vous rentrez chez vous en attendant que les autorités chargées de l’exécution de la décision de justice le fassent. Il y’a deux dimensions. La dimension pénale, c’est le parquet. Les intérêts civils, il appartient à celle qui a bénéficié de ça de le faire exécuter. Mais je vous dis que l’Etat n’a pas peur et il est prêt à assumer toutes les responsabilités », a expliqué Ismaïla Madior Fall.
Revenant sur la décision du juge, il a soutenu que le viol n’a pas été écarté comme le soutiennent certains. « Je répète, il n’y a pas d’acquittement pour le viol. Le juge, dans sa décision, a disqualifié les faits de viol reproché à Ousmane Sonko en corruption de la jeunesse. Le déclare coupable de ce chef. Vous savez, l’interprétation des décisions de justice est libre. Mais ce que je peux vous dire par pédagogie, c’est que le juge a dit qu’il n’y a pas de menaces de mort. Mais pour le viol je n’acquitte pas. Je disqualifie en corruption de la jeunesse. La requalification est une pratique vraiment ordinaire, banale, consacrée, courante, classique dans l’exercice judiciaire ».
Par ailleurs, il a salué le fait que malgré les critiques, malgré les menaces sur l’État et sur la justice, malgré les injures contre des magistrats, malgré les intimidations massives, la justice est dite, la justice a fonctionné et la justice a été rendue. Parce qu’à un moment, précise-t-il, le seuil de l’intimidation était tel qu’on avait des doutes sur la possibilité de tenue de cette audience. Avec la solidité de l’Etat sénégalais, la justice a été rendue. Selon lui, il faut rendre honneur à la justice sénégalaise. « Parce que la justice aussi aurait pu se débiner. Mais les magistrats ont été courageux. Il faut aussi rendre hommage aux forces de défense et de sécurité », a-t-il conclu.
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FAIRE FACE AU TERRORISME, SELON ANTOINE DIOME
POINT DE MIRE SENEPLUS - Il encourage tous les Sénégalais à ne pas permettre que les attaques contre les marchés, les commerçants et les artisans perturbent l'activité économique du pays. Il note la résilience de la population
Suite aux émeutes qui secouent le Sénégal depuis deux jours, le ministre de l'Intérieur, Antoine Diome, est intervenu par téléphone sur la chaine de télévision TFM pour exprimer ses condoléances aux familles touchées par ces événements et partager sa vision de l'État et de la République. Diome a souligné l'importance de préserver le modèle de vie sénégalais basé sur des valeurs, notamment le respect mutuel et la cohabitation pacifique. Il a également dénoncé les attaques délibérées contre les installations névralgiques du pays et appelé à l'unité pour trouver des solutions aux défis actuels.
Antoine Diome, ministre de l'Intérieur du Sénégal, a exprimé sa profonde tristesse et ses condoléances aux familles affectées par les émeutes qui secouent le pays depuis deux jours. Il a souligné que ces manifestations ont entraîné des pertes en vies humaines et des dégâts matériels.
Diome a affirmé qu'il prenait la parole au nom du président de la République, pour exprimer ses condoléances les plus attristées. Il a également souhaité associer toutes les personnes, physiques et morales, touchées dans leurs biens à cette expression de sympathie.
Le ministre de l'Intérieur a rappelé la longue tradition démocratique du Sénégal et l'importance des valeurs de respect mutuel et de cohabitation pacifique. Il a souligné que les attaques délibérées contre les installations névralgiques du pays, telles que les coupures d'eau, visaient à créer des troubles et à terroriser la population. Diome a qualifié ces actes de terrorisme et a assuré que l'État ferait tout ce qui est nécessaire pour y faire face.
Diome a appelé tous ceux qui sont intéressés par la République et ses valeurs à s'écouter mutuellement, à s'entendre et à continuer à avancer ensemble. Il a souligné que la responsabilité de trouver des solutions pour réaliser les promesses des politiques publiques incombe à tous les citoyens et à l'État. Diome a rappelé les présidents précédents, de Léopold Sédar Senghor à Abdoulaye Wade, en passant par Abdou Diouf et a souligné la nécessité de poursuivre les engagements pris pour le développement du pays.
Le ministre de l'Intérieur a également salué les citoyens sénégalais qui continuent vaillamment leurs activités professionnelles malgré les manifestations. Il a encouragé tous les Sénégalais à ne pas permettre que les attaques contre les marchés, les commerçants et les artisans perturbent l'activité économique du pays. Diome a souligné la résilience de la population et a appelé à maintenir la vigueur du travail.
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BARTH DEMANDE À MACKY SALL D’ANNONCER SANS DÉLAI QU’IL NE SERA PAS CANDIDAT EN 2024
DERNIÈRE MINUTE SENEPLUS - La Justice est en grande partie responsable des maux dont souffre le pays – Le maire de Dakar appelle l’armée à rester républicaine et à sa place - Il invite tous les acteurs à faire preuve de retenue
Depuis deux jours, le Sénégal est secoué par des émeutes d'une grande gravité. Face à cette situation, Barthelemy Dias, maire de Dakar, s'est exprimé pour présenter ses condoléances au peuple sénégalais et partager sa profonde préoccupation en tant qu'acteur politique et citoyen. Dans sa déclaration, il dénonce ce qu'il considère comme une parodie de justice et met en garde contre les conséquences d'une volonté présumée du Président Macky Sall de briguer un troisième mandat. Dias appelle à la responsabilité et à la paix, exhortant le Président à respecter ses engagements envers le peuple sénégalais.
Barthelemy Dias, maire de Dakar, a pris la parole aujourd'hui pour exprimer sa profonde tristesse face aux émeutes en cours au Sénégal. Il a adressé ses sincères condoléances au peuple sénégalais et a souligné la gravité de la situation qui prévaut dans le pays. En tant qu'acteur politique et citoyen sénégalais, Dias est préoccupé par les événements récents et pointe du doigt ce qu'il considère comme une parodie de justice.
Selon Dias, la justice sénégalaise est en grande partie responsable des maux dont souffre actuellement le pays. Il critique vivement ce qu'il qualifie de volonté manifeste de discréditer et d'éliminer des acteurs politiques de premier plan. Il met en garde contre les conséquences de cette parodie de justice, soulignant que l'objectif recherché est de créer les conditions propices à l'organisation d'une sélection, plutôt qu'une véritable élection présidentielle en 2024, tant attendue par le peuple sénégalais.
Le maire de Dakar interpelle directement le Président Macky Sall, affirmant qu'il n'y a pas de problème juridique concernant les hommes politiques, mais plutôt la volonté du Président de s'attaquer à d'autres citoyens et leaders politiques. Dias rappelle au Président Sall son engagement lors de la campagne sur le référendum et lui demande de respecter sa promesse de ne pas briguer un troisième mandat.
Dias souligne que le Sénégal ne mérite pas de vivre dans la souffrance actuelle causée par des considérations politiques irresponsables. Il appelle le Président à prendre ses responsabilités et à s'adresser au peuple sénégalais pour le rassurer. Il exhorte Sall à respecter ses propres engagements et à éviter de plonger le pays dans une crise encore plus profonde.
Le maire de Dakar rappelle à Macky Sall son parcours politique et lui fait comprendre qu'il a déjà occupé les plus hautes fonctions de l'État sénégalais. Il insiste sur le fait que le Sénégal ne doit plus rien à son Président et que celui-ci a la responsabilité historique d'accompagner le pays sur le chemin du développement durable et viable.
Barthelemy Dias s'adresse également à l'armée sénégalaise, saluant sa présence et l'appelant à rester à sa place. Il demande à tous les acteurs politiques de faire preuve d'intelligence, de responsabilité et de citoyenneté dans la recherche de solutions pour sortir de la crise actuelle.
Barthelemy Dias, maire de Dakar, a lancé un appel à la responsabilité et à la paix au milieu des émeutes en cours au Sénégal. Il a exprimé sa tristesse et sa préoccupation face à la situation actuelle et a exhorté le Président Macky Sall à respecter ses engagements envers le peuple sénégalais. Dias rappelle l'importance de préserver la stabilité du pays et souligne que la politique ne doit pas compromettre l'avenir du Sénégal. Il appelle tous les acteurs à faire preuve de retenue et à travailler ensemble pour trouver des solutions pacifiques et durables.
PAR Abdoulaye Ndiaye
LETTRE OUVERTE AUX ENTITÉS ÉCONOMIQUES INTERNATIONALES
EXCLUSIF SENEPLUS - Je vous exhorte à plaider pour une cessation immédiate de la violence et la répression injuste des opposants politiques au Sénégal. Votre influence dans les affaires internationales pourraient être essentielles face à cette crise
Objet : Appel urgent concernant les troubles politiques au Sénégal
Lettre ouverte à :
Fonds monétaire international (FMI)
Le Groupe de la Banque mondiale
La Banque Africaine de Développement (BAD)
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)
L'Union européenne (UE)
L'Agence américaine pour le développement international (USAID)
L'Agence Française de Développement (AFD)
La Banque de développement de Chine (CDB)
Chers estimés représentants,
Je vous écris en tant que huit entités pivots qui jouent un rôle important dans la coopération économique avec le pays du Sénégal. En tant qu'organisations internationales, il est compréhensible que vous soyez moins à l'écoute des réalités politiques immédiates du pays. Cette lettre vise à attirer votre attention sur l'escalade des troubles politiques et la détérioration du climat démocratique au Sénégal, une nation autrefois vénérée comme un phare de la démocratie en Afrique.
Les événements récents présentent une descente alarmante par rapport aux normes démocratiques pour lesquelles le Sénégal était autrefois célébré. Les plus urgentes sont les émeutes meurtrières qui secouent actuellement Dakar, la capitale et diverses grandes villes. Alimentées par le mécontentement du public face à la gestion de l'opposition politique par le gouvernement, ces émeutes ont pris une tournure horrible avec au moins 14 décès signalés en deux jours. La grave préoccupation est maintenant que ces affrontements pourraient s'intensifier, conduisant à un scénario tragique où l'armée pourrait être mobilisée contre des manifestants civils.
En plus de ce grave scénario, le gouvernement a décidé de supprimer la liberté d'expression et la libre circulation de l'information. Au cours de ces manifestations, l'accès aux plateformes de communication essentielles telles que Twitter, WhatsApp, Facebook et d'autres médias sociaux a été bloqué. Ce déni des droits numériques est une menace directe pour le processus démocratique et les libertés civiles des citoyens sénégalais, aggravant la crise politique du pays.
Dans ce contexte d'instabilité, le gouvernement de Sall a fait l'objet d'un examen minutieux. L'affaire controversée contre le chef de l'opposition Ousmane Sonko est particulièrement troublante. Beaucoup interprètent cela comme une instrumentalisation du pouvoir judiciaire par le président Sall pour disqualifier Sonko des élections présidentielles de 2024.
Avec la possibilité imminente que le président Sall sollicite un troisième mandat anticonstitutionnel, parallèlement à un schéma évident de suppression de l'opposition et de restriction de la liberté de la presse, il y a une nette déviation des normes démocratiques. Cette tendance, accentuée par la militarisation accrue des forces de l'ordre, est profondément préoccupante pour l'avenir de la démocratie au Sénégal.
Votre position et votre influence importantes dans les affaires internationales pourraient être essentielles pour faire face à cette crise. Je vous exhorte à plaider pour une cessation immédiate de la violence et la répression injuste des opposants politiques au Sénégal. Le président Sall devrait être persuadé de s'engager publiquement à ne pas briguer un troisième mandat et, compte tenu de l'escalade de la violence, à considérer sa démission immédiate comme une étape vers le rétablissement de la paix et des valeurs démocratiques.
Je plaide également pour une enquête approfondie sur les violations des droits humains et la destruction de biens lors des manifestations en cours et de mars 2021. Les responsables doivent être tenus responsables. Le procès contre Sonko devrait être accéléré pour vérifier son éligibilité aux prochaines élections présidentielles, garantissant ainsi un processus démocratique équitable.
Le peuple sénégalais, en particulier la jeunesse, est prêt à défendre son pays et ses principes démocratiques. Il est de notre responsabilité de les soutenir, de défendre ces valeurs et d'œuvrer à une résolution pacifique et démocratique de cette crise.
J'apprécie l'attention que vous portez à cette question cruciale et j'attends avec impatience votre réponse favorable. Ensemble, nous pouvons contribuer à restaurer et à renforcer la démocratie au Sénégal.
Cordialement,
Abdoulaye Ndiaye est Professeur adjoint d'économie, Université de New York.