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27 août 2025
VERS L'EXPULSION DE JUAN BRANCO
L'avocat franco-espagnol de Sonko, inculpé et écroué dimanche à Dakar, a été placé lundi sous contrôle judiciaire et est en passe d'être expulsé vers la France, selon l'un de ses avocats et un haut responsable au ministère de la Justice
Me Branco, venu au Sénégal participer à la défense de l'opposant Ousmane Sonko, avait ensuite été arrêté en Mauritanie après plusieurs jours de recherches, et remis aux autorités sénégalaises. "Il a été extrait de prison ce matin et présenté au juge qui lui a signifié son placement sous contrôle judiciaire", ont déclaré à l'AFP Mes Robin Binsard et Yassine Bouzrou, ses avocats à Paris. "Il est dans un poste de police en vue d'être conduit à l'aéroport. Il est épuisé mais soulagé d'être remis en liberté", a ajouté Me Binsard. L'information a été confirmée par une source haut placée du ministère de la Justice.
M. Branco avait été inculpé dimanche pour attentat, complot, diffusion de fausses nouvelles et actes et manoeuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves, selon ses avocats. L'avocat franco-espagnol s'est fait un nom au Sénégal en prenant part à la défense d'Ousmane Sonko, opposant engagé depuis 2021 dans un bras de fer avec le pouvoir et la justice qui a donné lieu à plusieurs épisodes de violences meurtrières. Il a particulièrement suscité l'attention en annonçant une plainte en France et une saisine de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye contre le président Macky Sall pour "crimes contre l'humanité" en juin, alors que le pays venait de connaître ses pires troubles depuis des années.
Après son entrée sur le territoire du Sénégal, il est apparu aux côtés des avocats sénégalais de M. Sonko. Il est visé depuis mi-juillet par une enquête de la justice sénégalaise qui a annoncé la délivrance d'un mandat d'arrêt.
En France, Juan Branco avait connu un succès de librairie avec un pamphlet hostile au président Emmanuel Macron, "Crépuscule".
par Babacar Justin Ndiaye
LA FRANCE EST-ELLE MEMBRE DE LA CEDEAO ?
L’Élysée et le Quai d’Orsay sont tellement ulcérés par le putsch de Niamey que Macron et Colonna ne se satisfont plus de tirer les ficelles grosses comme des câbles
Point d’apologie du coup d’État ! En revanche, un dur réquisitoire s’impose contre les agissements et les arguments de la France. Propos et gestes de Paris très hostiles à la Junte du Niger qui, en principe et au regard de son manque de légitimité, est aussi affreuse ou vilaine que ses copies conformes ou lithographies du Burkina et de Birmanie.
L’Élysée et le Quai d’Orsay sont tellement ulcérés par le putsch de Niamey que Macron et Colonna ne se satisfont plus de tirer les ficelles grosses comme des câbles. Le Président français et son Ministre des Affaires Étrangères actionnent, sans gêne, les catapultes (comme sur un porte-avions) qui projettent les contingents de la CEDEAO en territoire nigérien.
Le mur de l’hérésie est allègrement franchi avec les manœuvres qui ont abouti à l’invitation du Général Mahamat Déby au sommet d’Abuja. Si l’humour convenait dans l’antichambre de l’enfer imminent et au seuil du chaos certain, on pourrait insinuer et même dire que la France et le Tchad sont respectivement les seizième et dix-septième États membres de la CEDEAO.
Hélas, l’impact fâcheux et l’effet désastreux des influences de la France sont d’ores et déjà perceptibles dans les craquements et les fractures sonores au sein de la CEDEAO. Le Mali, le Burkina et la Guinée- Conakry se cabrent contre l’option militaire et s’apprêtent à rompre les amarres avec le bloc ouest-africain. A contrario, l’Union Européenne (UE) accorde solidement ses violons à propos du Niger. Dommage pour les Africains : éternels divisés et éternels dominés !
Au chapitre des arguments relatifs au coup d’État du Général Tchani, la France nage dans un bassin d’incohérences et d’inconséquences. En avril 2021, le Président Emmanuel Macron se déplace à Ndjaména, pour assister et/ou installer le Général Mahamat Idriss Déby, chef de la DGSSIE (Garde présidentielle), à la tête de l’État et de la Transition du Tchad. En août 2023, l’Élysée mobilise la CEDEAO et la communauté internationale contre le Commandant de la Garde présidentielle du Niger.
Pourtant, l’un et l’autre – Déby comme Tchani, ont enjambé le Président de l’Assemblée nationale, enjambé le Premier ministre, enjambé le Ministre de la Défense et contourné le chef d’État-major, pour prendre le contrôle du pays. Dans quel pays normal, le chef de la Garde présidentielle remplace automatiquement le chef de l’État après la mort ou l’empêchement de ce dernier ? Réponse : le Tchad. Avec le soutien actif de la France. Le Général Diendéré, chef du défunt RSP de Blaise Compaoré n’a pas eu cette chance. Il est en prison.
En Afrique de l’Ouest, le « deux poids, deux mesures » de Paris est davantage illustré par le putsch du Colonel Doumbouya. La France condamne mollement mais coopère fructueusement. En Guinée, la Première Dame est une gendarme française. Ah, si le Général Tchani avait une conjointe française ! Le 14 juillet dernier, l’Ambassadeur de France à Conakry, Son Excellence Marc Fonbaustier, a prononcé un discours lyrique devant le Premier ministre guinéen. Même feu Sékou Touré qui humilia Charles de Gaulle en septembre 1958, y a reçu une dose d’éloges. Bref l’ordre constitutionnel et la légitimité sont les cadets des soucis de la France en Afrique.
Cependant, ce qui inquiète au sujet de la crise nigérienne, ce sont les arguments juridico-agressifs exprimés par des voix autorisées dans l’Hexagone. En effet, le gouvernement français trouve que la Junte du Général Tchani est illégitime pour exiger la fin de la coopération militaire et le départ des 1 500 soldats français.
L’argument est très faible quand on sait que l’Opération SERVAL (mère de l’opération BARKHANE) a été déclenchée en 2013, à la demande et sur la base d’un document signé par un Président non élu, en l’occurrence, Dioncounda Traoré, installé à la tête d’une Transition elle-même issue des entrailles du coup d’État du Capitaine Sanogo, tombeur du Président légitime ATT en mars 2012. À cette époque, l’Ambassadeur de France au Mali, Christian Rouyer, se rendait souvent à Kati pour discuter avec le Capitaine et non moins putschiste Sanogo
Un document au demeurant antidaté et trafiqué par les conseillers de François Hollande, d’après le journal français « Le Monde ». Il s’y ajoute que c’est un autre Président malien (non encore élu), le Colonel Assimi Goïta qui a exigé et obtenu les départs successifs de BARKHANE et de la MINUSMA. Sans accrocs. La leçon de Mirabeau est encore fixée dans nos têtes d’anciens élèves de l’École coloniale : « On peut tout soutenir, sauf l’inconséquence ».
Si l’armée française refuse de quitter le Niger, elle se transformera de facto en une force d’occupation voire de colonisation. Ce qui va réveiller le sinistre souvenir du Général Gallieni à Madagascar ou celui du Colonel Dodds au Dahomey. Le Niger aura alors les allures et les couleurs d’une Nouvelle Calédonie du Sahel. Et Macron pourra y nommer le Général De Saint-Quentin ou le Général Gomart comme Proconsul de la France . À l’instar de ce que fut le Général américain Mac Arthur dans le Pacifique-Japon.
En vérité, la France veut, à fois, pousser le Général Tchani à la faute et trouver le prétexte pour entrer en guerre, en apportant une logistique décisive aux soldats de la CEDEAO. Car, tant que l’armée nigérienne n’est pas balayée de l’Aéroport de Niamey, les troupes de la CEDEAO seront sérieusement confrontées à l’immensité du territoire du Niger et aux obstacles de l’atterrissage ou du posé d’assaut. Du reste, les axes terrestres les plus proches et les plus rectilignes en direction de la capitale passent par le Burkina et le Mali, deux pays solidaires de la Junte.
En conclusion, les observateurs, analystes et journalistes des pays membres de la CEDEAO sont tristes d’entendre les radios étrangères s’appesantir joyeusement sur le mandat robuste octroyé aux contingents ouest-africains mobilisés.
Encore hélas ! Rappelons qu’en trente ans de déploiement, la MONUC/MONUSCO n’a jamais reçu de mandats robustes de l’ONU ; car les soldats péruviens, pakistanais et népalais ne sont pas prêts à mourir pour la paix au Congo. Même chose pour la MINUSMA dépourvue de mandats robustes durant ses dix ans de présence au Mali. Mais pour aller abattre des camarades nigériens issus des mêmes promotions, des militaires africains sont vite munis de mandats robustes.
ARRESTATION «MUSCLEE» DE ME BABACAR NDIAYE DE PASTEF
L’ordre des avocats exprime sa stupéfaction et exige sa libération sans délai
Me Babacar Ndiaye de Pastef ne sera pas seul dans son face-à-face avec la justice. Ses confrères se sont déjà constitués en boucliers autour de la robe noire. Dans un communiqué rendu public hier, le Conseil de l’Ordre des avocats lui a manifesté son soutien total; non sans exiger sa libération sans délai.
Après avoir dissout le Pastef, le pouvoir s’est orienté dans une purge des partisans d’Ousmane Sonko pour différentes raisons. Pour la plupart, ils sont poursuivis pour appel à l’insurrection, et actes de manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique.
Mais pour Me Babacar Ndiaye, c’est tout à fait autre chose. Le militant de Pastef et conseil d’Ousmane Sonko a été arrêté vendredi dernier par la Sûreté urbaine du commissariat central de Dakar parce que suspecté d'avoir participé à l'évasion de son collègue français Juan Branco qui était entré dans le pays en cachette en trompant la vigilance des gardes frontaliers du côté de la Gambie. Me Ndiaye est ainsi placé en garde-à-vue sur instruction du Procureur Général pour recel de malfaiteurs.
Mais le Conseil de l'Ordre des Avocats du Sénégal ne l’entend pas de cette oreille. Dans un communiqué signé par son Secrétaire général, il exprime sa stupéfaction suite à cette interpellation en violation des règles de procédure. Dans la note, il est écrit que cette arrestation, intervenue à la suite d'une simple lettre d'information du Procureur Général reçue le même jour par leBâtonnier, est une violation flagrante de l'article 6 du Règlement N°05 de l’UEMOA sur l’harmonisation des règles de la profession d'avocat dans l'espace, qui prescrit la consultation préalable du Bâtonnier avant toute poursuite, arrestation ou détention. «Maître Babacar NDIAYE a été nuitamment appréhendé dans les locaux de la section de recherches de la gendarmerie de Colobane, où il se trouvait dans le cadre de l'exercice de ses fonctions», déplore l’ordre des avocats. Qui fustige dans la foulée le fait que Me Ndiaye ait été violemment interpellé, les mains menottées dans le dos, avant d’être acheminé manu militari à la Sûreté urbaine, où, jeté au violon, il est gardé à vue depuis lors, toujours sur instruction du Procureur Général.
Selon le Conseil de l’ordre des avocats, le Parquet Général ne saurait, suivant les intérêts du moment, s'arroger la liberté d'une interprétation erronée des textes ou celle de les ignorer pour quelque motif que ce soit. Face à ces graves dérives et n'ignorant pas que les avocats ne sont pas au-dessus des lois, l’Ordre des Avocats du Sénégal appelle au respect scrupuleux par les pouvoirs publics des droits et libertés accordés par la loi et à la cessation de toute entrave à l'exercice de la profession d'avocat au Sénégal.
Il dénonce et condamne avec la plus grande fermeté la violation des règles de procédure définies par la loi, ainsi que le caractère inopportun, arbitraire, volontairement humiliant et dégradant des conditions d'arrestation et de détention de Maître Babacar NDIAYE.
L'Ordre des Avocats du Sénégal réclame aussi la cessation immédiate des poursuites initiées contre Maître Babacar NDIAYE et exige sa libération sans délai. Il dit se réserver en définitive le droit de donner toutes suites appropriées au maintien des poursuites entreprises par le Procureur Général contre Maître Babacar NDIAYE etinvite tous les avocats du Sénégal à rester mobilisés pour la défense de la défense.
LE DIAGNOSTIC DE DR FARBA LAMINE SALL
Faiblesse de la surveillance et absence de médecins aux jours féries, coût élève des soins, absence de médicaments…
L’association sénégalaise des administrateurs des services de santé (Asass) a organisé un panel sur la performance dans les établissements publics de santé. Il s’agit de poser un regard critique sur les performances des structures sanitaires.
L’Etat du Sénégal avait initié une réforme hospitalière en 1998 afin que les structures soient plus performantes. 25 ans après, les mêmes maux demeurent dans les hôpitaux. D’où le panel de l’association sénégalaise des administrateurs des services de santé pour échanger sur la question. Expert à l’Organisation mondiale de la Santé, (Oms), Dr Farba Lamine Sall a fait une présentation sur la problématique de la performance des établissements publics de santé : enjeux et perspectives. Le constat est qu’il y a une persistance des récriminations des populations par rapport aux difficultés d’accès. «Il y a une mauvaise condition d’accueil et de prise en charge des urgences, particulièrement en dehors des heures de travail et des jours fériés à cause de l’absence de médecins. On ne trouve pas de médecins dans les structures sanitaires en jour férié et c’est grave», regrette Dr Farba Lamine Sall qui dénonce le manque de médicaments et le poids des ordonnances dans les hôpitaux. «On note une faiblesse des surveillances en dehors des heures de travail et des jours fériés, mais aussi l’absence d’empathie, de communication des prestataires et de l’administration de l’hôpital, le coût élevé des soins, l’insalubrité des chambres et des toilettes», dit-il.
Un autre aspect qui inquiète l’expert de l’Oms est la plainte quasi continue des professionnels de santé par rapport à leurs conditions de travail et leur traitement. Une insatisfaction doublée d’une incompréhension des politiques, relève l’expert.
Hormis ces insuffisances, selon lui, il y a des enjeux à prendre en considération comme la réduction du coût de la santé pour les populations. «Il faut réduire les évacuations sanitaires vers l’extérieur car cela nous coûte énormément d’argent. Nous devons capturer la demande solvable par l’hôpital public au risque de la voir s’orienter vers le privé, sinon les hôpitaux risquent de rester avec les patients qui ne peuvent pas payer», prône Dr Sall. Il préconise la systématisation de l’audit de la qualité des soins y compris celui des décès. «Il faut obtenir de la direction générale des établissements de santé un rapport annuel sur l’état de l’hôpital au Sénégal», soutient-il. En ce qui concerne les perspectives, Dr Farba Lamine Sall suggère l’institution d’une gestion rigoureuse et transparente de la file d’attente en consultation et asseoir une organisation qui limite le temps d’attente.
PR BARA NDIAYE : «LES HOPITAUX FONCTIONNENT AVEC UNE SUBVENTION DE L’ETAT QUI EST MODIQUE»
Pour sa part, le doyen de la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie de l’Ucad, Pr Bara Ndiaye, estime que depuis la réforme de 1998, les hôpitaux sont devenus plus performants. Selon lui, la performance est une dynamique qu’il faut renforcer car les patients sont exigeants. «Les hôpitaux du Sénégal fonctionnent certes, avec des difficultés, mais il y a des efforts qui ont été faits pour aller dans le sens de l’amélioration de la qualité des soins et de la gouvernance. On peut parfaire pour être plus performant», indiquie-t-il. Le problème, selon lui, c’est d’abord le manque de moyens. «Les hôpitaux fonctionnent avec une subvention de l’Etat qui est modique par rapport aux besoins. L’essentiel des ressources des hôpitaux proviennent des prestations qui sont faites. La subvention de l’Etat devrait être revue à la hausse pour satisfaire les besoins des patients», soutient-il. A en croire Pr Bara Ndiaye, les structures sanitaires disposent de moyens qui ne sont pas utilisés à bon escient. « Si on dispose de contrat qui lie l’Etat et les hôpitaux avec l’obligation de mettre à leur disposition des moyens matériels, financiers et des ressources humaines, on pourrait évaluer les objectifs qu’on leur a assignés», indique-t-il.
MOUSSA SAM DAFF, PRESIDENT DE L’ASASS : «Ce qu’un patient vient chercher à l’hôpital, c’est d’être soulagé»
«Nous parlons de la problématique de la performance dans les établissements publics de santé parce que nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt le président de la République qui est revenu à trois reprises sur la question, lors des réunions du conseil des ministres», a précisé d’emblée le président de l’Asass, Moussa Sam Daff. A cet effet, il était nécessaire, à ses yeux, audelà de ce que la tutelle, de discuter sur la performance. «C’est une sorte de diagnostic pour voir les points à améliorer et dégager les pistes de solution afin réduire les écarts entre la qualité perçue par les usagers et ce que l’on est en train de faire», ajoute M. Daff. Le président de l’Asass, par ailleurs Directeur de l’hôpital Dalal Jamm, souligne que la question de la performance est multidimensionnelle à savoir le leadership, l’accueil, la qualité des soins et le financement. «C’est à nous de voir où se trouve le problème. Cette activité vient à son heure. Nous nous sommes mis à la place du patient. Cela va nous permettre de voir les failles de nos structures hospitalières et y apporter des solutions», dit-il. Revenant sur la réforme hospitalière, M. Daff estime que 25 ans après, elle a produit beaucoup de résultats positifs même s’il reste du chemin à faire. «Beaucoup de personnes pensent qu’il faut réformer, mais on doit réformer quelque chose qui arrive à son terme et qui a montré ses limites. Aujourd’hui, il faut appliquer la réforme dans toute sa rigueur pour avoir une gestion centrée sur le patient. Il faut que la réforme aille jusqu’à son terme. Il y a des éléments de la réforme qui ne sont pas mis en œuvre et il faut avoir le courage d’y aller parce que les réformes parfois sont impopulaires», affirme-t-il. M. Daff révèle que depuis la réforme hospitalière, les ressources dans le plan d’investissement sectoriel ont connu une hausse considérable. «Il faudrait voir pourquoi l’usager n’est pas satisfait malgré tous les investissements. Nous avons revisité la question de la maintenance hospitalière, les draps, la salubrité, l’hygiène et l’accueil. Car ce qu’un patient vient chercher à l’hôpital, c’est d’être soulagé. D’avoir un interlocuteur, être respecté et pris en charge de la manière la plus correcte tout en gardant sa dignité. Donc, cela doit être dans la tête du Directeur mais aussi du conseil d’administration et des services», souligne M. Daff
JUAN BRANCO, KHALIFA SALL ET KARIM WADE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI
Les parutions de ce jundi 7 août 2023 commentent l’emprisonnement à Dakar de l’avocat français Juan Branco, la possibilité donnée par les députés à Khalifa Sall et à Karim d’être candidats à l’élection présidentielle de 2024
Dakar, 7 août (APS) – Les quotidiens parvenus lundi à l’APS commentent l’emprisonnement à Dakar de l’avocat français Juan Branco, la possibilité donnée par les députés à Khalifa Sall et à Karim d’être candidats à l’élection présidentielle de 2024 et le choix du candidat de Benno Bokk Yaakaar (BBY) à ce scrutin.
Me Branco, conseil de l’opposant Ousmane Sonko visé par un mandat d’arrêt international émis par la justice sénégalaise, a été arrêté en Mauritanie et conduit à la prison de Rebeuss, à Dakar, après avoir été auditionné par la Division des investigations criminelles du Sénégal.
Le parquet de Dakar l’accuse d’appel à l’insurrection, de diffusion de fausses nouvelles, d’actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles graves.
L’avocat ayant séjourné à Dakar, dimanche 30 juillet, malgré le mandat d’arrêt émis à son encontre, ‘’a voulu jouer au guérilléro d’opérette’’, commente Le Quotidien, affirmant que ‘’les cris d’indignation de certains se font nombreux en France’’, où on aurait réclamé sa libération.
À la prison de Rebeuss, ‘’Juan Branco a refusé la nourriture et l’assistance d’un avocat’’, lit-on dans le même journal.
‘’Le procureur corse le dossier’’ de Juan Branco
Selon L’Observateur, les maires des Parcelles Assainies et de Sangalkam (ouest) auraient été poursuivis en justice pour l’avoir aidé à séjourner ‘’clandestinement’’ au Sénégal.
Babacar Ndiaye, un avocat sénégalais, a été arrêté pour le délit présumé de recel de malfaiteur. Il lui est reproché, selon L’Observateur, d’‘’avoir aidé, assisté et hébergé’’ son confrère français, qui ‘’s’est introduit clandestinement dans le pays, à se soustraire à l’action de la justice’’.
‘’Il a poussé la provocation jusqu’à entrer dans notre pays de manière clandestine en violant les règles d’entrée et de séjour des étrangers au Sénégal […] L’État du Sénégal doit prendre ses responsabilités. Qu’il ne se laisse aucunement intimider. C’est une question de souveraineté nationale’’, rapporte Bes Bi Le Jour en citant l’opposant et ancien député Thierno Bocoum.
Une nouvelle procédure a été ouverte par le parquet de Dakar à l’encontre de Juan Branco, selon Libération. Il est accusé aussi d’outrage à magistrat, de discrédit sur une décision juridictionnelle et d’outrage aux institutions judiciaires, note le même journal.
Le Soleil confirme l’existence de ces nouvelles charges en affirmant que ‘’le procureur corse le dossier’’ de Me Branco, lequel est également accusé d’entrée et de séjour irréguliers au Sénégal.
‘’Khalifa Sall et Karim Wade éligibles’’, titre le même journal, après que les députés ont adopté une modification du Code électoral permettant à ces deux personnalités privées de leurs droits civiques, en raison de condamnations à des peines de prison, de recouvrer leurs droits civiques.
‘’C’est acté. Khalifa Sall, leader de la coalition Taxawu Senegaal, et Karim Wade, du Parti démocratique sénégalais, ont obtenu leur ticket pour participer à l’élection présidentielle de février 2024’’, observe Le Soleil.
Vers une recomposition de l’espace politique
Après la modification du Code électoral, ‘’le placement sous mandat de dépôt d’Ousmane Sonko et la dissolution de sa formation politique, l’espace politique va certainement subir une recomposition, avec le retour de Karim Wade et de Khalifa Sall sur la scène politique’’, écrit WalfQuotidien.
Il ne reste que la promulgation de la loi votée par les députés pour permettre à l’ancien maire de Dakar et à Karim Wade de présenter leur candidature à l’élection présidentielle, note EnQuête.
‘’Les deux K (Khalifa Sall et Karim Wade) sont toujours coupables, selon la justice, mais présidentiables’’, commente Tribune, ajoutant que les députés ont adopté en même temps l’article L.57 du Code électoral ‘’pour écarter le leader de Pastef’’, Ousmane Sonko.
‘’Le jeu en valait la chandelle !’’ s’exclame Bes Bi Le Jour, L’info faisant remarquer que les deux opposants, ‘’candidats déclarés à l’élection présidentielle’’ du 25 février 2024, ‘’recouvrent la plénitude de leurs droits civiques et politiques’’.
Concernant le choix du candidat de BBY, Source A jure que ‘’c’est Amadou Ba’’, le Premier ministre. Il ajoute que ‘’l’officialisation du [choix] du candidat de la majorité présidentielle est retardée par quelques poches de résistance’’.
‘’Avec de plus en plus de lieutenants qui se manifestent pour la présidentielle de 2024, Macky Sall […] sera incapable de les unir à cette élection’’, lit-on dans Tribune.
Le même journal voit dans l’entourage du leader de BBY ‘’des lieutenants qui désobéissent désormais et défendent leurs propres intérêts’’.
LA GAUCHE PLURIELLE BAT LE RAPPEL DES TROUPES
La Gauche est condamnée à réaliser son unité, afin d'être en mesure de jouer pleinement son rôle au sein du peuple, des travailleurs et de leurs organisations syndicales en particulier., C’est la conviction du Pr Pape Demba Sy, coordonnateur de la Gauche
En prélude à l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024, les partis et les coalitions de partis de la gauche peaufinent des stratégies permettant de conquérir le pouvoir. S’inscrivant dans cette même dynamique, 35 partis ont tenu, ce week-end, des assises afin de lutter contre l'éparpillement des forces de gauche et surtout d’aller vers la création d'une vaste organisation des partis et mouvements capables de constituer une grande force politique au Sénégal.
La Gauche est condamnée à réaliser son unité, afin d'être en mesure de jouer pleinement son rôle au sein du peuple, des travailleurs et de leurs organisations syndicales en particulier. C’est la conviction du coordonnateur de la Gauche plurielle, Pr Pape Demba Sy qui s’exprimait ainsi en marge de l’ouverture, ce samedi, de la première assise des partis issus de la gauche.
Poursuivant, Monsieur Sy estime en effet que c'est là toute l'importance de cette Assise dont l'objectif est d'unifier toutes les forces de gauche pour pouvoir jouer un rôle déterminant dans le devenir du pays. «Nous voulons d'abord lutter contre l'éparpillement des forces de gauche. Pour rappel, celles-ci ont uni leurs efforts dans les différentes dynamiques pour la tenue des Assises nationales, la mise en place du M23 comme des coalitions pour l'avènement de la première et de la deuxième alternance. En effet, la Gauche a toujours joué un rôle important dans les changements intervenus dans notre pays : l’alternance en 2000, la tenue des assises nationales, la mise en place de la Coalition Benno Siggil Senegal, le Mouvement du 23 juin, la deuxième alternance, etc.)», rappelle le coordonnateur de la Gauche plurielle. Cependant, regrette -t-il, l’état des forces de Gauche au Sénégal est aujourd’hui caractérisé par une faible capacité à peser sur le cours politique, à constituer une force de pression décisive sur les régimes en place, à constituer un rempart efficace pour les couches populaires qui, naturellement, cherchent des alliés politiques dans leurs batailles quotidiennes. C'est ainsi, dit-il, que des organisations se réclamant de la gauche, qu'elles soient communistes, socialistes, socio-démocrates, nationalistes, écologistes ou panafricanistes, à cause de leur division, se sont retrouvées trop faibles pour pouvoir peser sur le cours politique actuel, aussi bien dans la coalition au pouvoir que dans la situation nationale.
Ensuite, ajoute-t-il, l'unité des forces de la Gauche plurielle est devenue un impératif catégorique en raison non seulement de la division des forces de gauche et de la faiblesse de son influence dans la vie politique mais aussi de la nécessité de sauver le Sénégal qui fait face à des menaces externes sur sa sécurité et sa stabilité et des menaces internes sur la démocratie, sur la République et sur la cohésion sociale.
Selon Pr Demba Sy, pour être féconde et porteuse, on devra s'appuyer sur les idéaux, valeurs et principes de gauche afin de refonder et de crédibiliser la politique, l'action politique et les acteurs politiques eux-mêmes. «Il importe plus que jamais de mettre au cœur de la politique l'éthique, la responsabilité, le respect dû au citoyen et la primauté absolue de l'intérêt général, de l'intérêt du peuple», ajoute le coordonnateur de la Gauche plurielle. Qui appelle dans la foulée les forces de gauche à prendre leurs responsabilités. «Nous lançons aussi un appel pressant à la Gauche sénégalaise, organisations comme individualités, à faire preuve d'audace, de lucidité et de courage, pour mettre un coup d'arrêt à son émiettement et assumer ses responsabilités historiques, ici et maintenant», déclare Pape Demba SY.
MOUSTAPHA NIASS, SG DE L’AFP : «Nous sommes dans Benno et nous travaillons à trouver un candidat unique»
Prenant part à l’Assise de la gauche plurielle, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse s’est félicité de cette initiative. Par ailleurs, le président de l’Alliance des Forces progrès (AFP) a tenu à préciser que l’unification de la gauche ne peut nullement impacter le travail du Président Macky Sall à trouver un candidat unique de Benno Bokk Yakaar. «Nous sommes dans Benno Bokk Yakaar (BBY). Nous travaillons à trouver un candidat unique. Les décisions sont en cours et nous sommes engagés dans ce processus», a rassuré le président Moustapha Niasse. Il précise en outre qu’il n’y a aucun blocage au niveau des choix du candidat de la coalition BBY. «Il y a un processus en cours, qui a consisté à certain moment non pas à auditionner comme s’il s’agissait d’un examen oral à l’université mais d’échanger avec des candidats déclarés à la candidature de BBY. Une fois que nous aurons dépassé cette phase, Benno va avoir un candidat ou une candidate consensuelle», souligne l’ancien président de l’Assemblée nationale qui révèle avoir auditionné Mme Awa Diop Mbacké, chargée de mission à la présidence de la République, au titre de candidate déclarée.
ANTOINE DIOM EXHIBE LES BICEPS
Face aux députés hier, Antoine Diom se veut clair sur les agissements notés dernièrement dans le pays et qui consistent à s’attaquer aux personnes et à leurs biens.
Face aux députés hier, Antoine Diom se veut clair sur les agissements notés dernièrement dans le pays et qui consistent à s’attaquer aux personnes et à leurs biens. « Un Sénégal où on essaie d’apeurer les gens, je vous demande tout de suite de déchanter, parce que cela ne peut pas arriver dans ce pays », indique le ministre de l’Intérieur. Pour lui, ce que le pays a traversé de 2021 à nos jours ne fait pas partie de la tradition politique et culturelle de notre pays. Dans la mesure où il y a toujours eu des divergences d’opinions mais cela n’a jamais occasionné des attaques physiques ou verbales. «Mais vouloir imposer une façon unique de voir ou une pensée unique ne passera pas. Le Sénégal est un Etat de droit où chacun a le droit d’exprimer sa pensée», avertit-il. A titre d'exemple, il cite les attaques verbales des militants de Ousmane Sonko à l’endroit de Khalifa Sall, lors d’une manifestation de l’opposition à la place de la nation. Il avertit que tout citoyen est libre d’exprimer sa pensée et ses idéologies et que nul ne l’en empêchera.
IMBROGLIO AUTOUR DE L’ARTICLE 57
Pour lever les équivoques autour de l’article l57 du code électoral, le ministre de l’Intérieur précise que sur les 12 points d’accord obtenus lors des conclusions du dialogue national, un certain nombre nécessitent la modification du code électoral pour abroger et remplacer les articles .28, L.29, L.57, L.120, L.121, L.122, L.123 et L.126. En effet, l’article L57 en question stipule : «tout sénégalais électeur peut faire acte de candidature et être élu, sous réserve des conditions d'âge et des cas d'incapacité ou d'inéligibilité prévus par la loi». Ce qui fait dire au ministre de l’Intérieur que le projet de loi ne concerne pas que la modification de l’article l 28-3 qui permet, lorsque la durée restante de la peine dont a bénéficié en raison d’une grâce, expire, que le condamné concerné puisse retrouver ses droits avec sa réintroduction dans le fichier électoral. Au-delà, il se réjouit des avancées issues du dialogue électoral. Il estime que ce projet de loi est le fruit d’un consensus issu des conclusions du dialogue national. «Le système électoral a une cohérence. Si la réforme sur l’article 57 a eu lieu en 2018 c’est juste pour être en conformité avec la loi qui prévoit que nul ne peut être élu s’il n’est pas électeur. Maintenant si cette anomalie a été corrigée en 2018 cela est une avancée démocratique. En ce sens qu’il permet d’uniformiser les conditions d’éligibilité à tous les types d’élections au Sénégal», a précisé Antoine Diom. Car pour lui, le gouvernement ne commet pas une injustice en actant les conclusions du dialogue. Au contraire, il a juste porté cette affaire mais ce sont des acteurs politiques et de la société civile qui en ont fait la demande. «L’histoire a montré aujourd’hui que tout le monde devait aller répondre au dialogue. Penser que cette modification de loi est pour réinjecter Karim et Khalifa dans le dialogue et éliminer Sonko c’est ignorer la loi. Elle ne vise personne», dit-il. Avant de préciser qu’une loi a une portée juridique et impersonnelle. Car toutes les personnes se retrouvant dans la même situation juridique que celle qui est visée par le texte la verra appliquer.
«SI UN PARTI POLITIQUE TROUBLE GRAVEMENT L’ORDRE PUBLIQUE OU LES LIBERTÉS, LA SANCTION C’EST LA DISSOLUTION»
Revenant en outre sur la dissolution du Pastef, le premier flic de rappeler les lois et règlement qui régissent un parti politique. Il cite à cet effet les articles 4 de la constitution et 812 à 814 du code des obligations commerciales qui définissent un parti politique comme une association. Poursuivant, il indique que le but d’un parti politique est d’éduquer ses militants et sympathisants mais pas de saccager, de détourner ou de nuire. Pour lui, les statuts d’un parti politique doivent être en conformité avec les chartes du pays, avec le respect de la constitution, de la souveraineté nationale et la démocratie. Par conséquent «si un parti politique trouble gravement l’ordre public ou les libertés, la sanction c’est la dissolution». Il cite à titre d’exemple «les appels à l’insurrection de Ousmane Sonko, ayant causé des morts, des pertes en biens matériels et les attaques édifices publics etc. ». Estimant que cela n’est la vocation d’un parti politique, alors il est de la responsabilité du ministre de l’Intérieur de dissoudre ce parti. Par ailleurs, il précise que l’inculpation de Ousmane Sonko n’a rien à voir avec la dissolution du Pasteef. Encore qu’il bénéficie toujours de la présomption d’innocence. A son avis, Pastef est un mot wolof que tout citoyen peut s’approprier. Il invite les acteurs politiques à cesser d'endoctriner les jeunes en semant certaines pensées et idéologies malsaines dans leur esprit. Sur ce point, il reste convaincu que tous les hommes publiques ont une part de responsabilité sur la dégradation des mœurs politiques chez les jeunes. Parce qu’en réalité si chacun croise les bras etles laissent se faire manipuler par un quelconque groupe sans pour autant rappeler l’histoire de notre pays et les orienter dans le bon sens, alors on est quelque part responsable, parce qu’il y a une passivité observée. Un jeune doit avoir 2 choses en bandoulière : l'éducation et le savoir, mais il se désole que de nos jours nos jeunes font preuve d’un manque d’éducation notoire.
«JE SALUE LE TRAVAIL DES FDS QUI ONT PERMI D’ARRÊTER JUAN BRANCO»
Outre les questions liées à l’actualité, Antoine Diom n’a pas manqué de féliciter ses hommes. En effet, nos forces de défense et de sécurité ont eu droit à un standing ovation de la part des députés de la 14 législature. Même l’opposition s’est levée pour acclamer les éléments de Antoine Diom. « Je salue le professionnalisme, le courage, le dévouement et l’engagement de l’ensemble des Fds avec une mention spéciale à l’ensemble des forces spéciales qui travaillent de jours comme de nuits pour nous permettre d’être en paix », indique le ministre de l’Intérieur. Estimant que ce n’est pas républicain de vouloir les mêler au début public, il révèle que les FDS sont des hommes d’une grande exemplarité qui se sacrifient au quotidien au péril de leur vie. « Je vous annonce que l’avocat Juan Branco qui est venu ici s’attaquer à nos institutions, nos magistrats, est entre les mains de la Bip qui est une unité d’élite de la police », se réjouit le premier flic de ce pays. En outre, il exhorte les citoyens à bannir tout débat ethnique. Car dit-il, c'est la diversité ethnique qui faitla richesse du Sénégal.
Birame Soulèye Diop dénonce un deal
Quinze minutes après le démarrage de la plénière consacrée à l’examen du projet de loi modifiant le code électoral, la séance a été suspendue pendant plus d’une demi-heure. Pour cause, les députés de la majorité ont décidé de quitter les lieux suite aux déclarations du député Omar Cissé sur l’origine de la fortune du Président Macky Sall. Le parlementaire a invité ses collègues à mettre fin à la spirale visant à éliminer des candidats à la Présidentielle. Des propos jugés fallacieux et discourtois par le groupe parlementaire de Benno entraînant la suspension de la séance. Le président du groupe parlementaire de Yaw, Birame Soulèye Diop, s’est rendu au bureau du président de l’Assemblée nationale pour lui demander les raisons de la suspension de la séance. Sur place, le parlementaire révèle avoir trouvé les présidents des groupes parlementaires de BBY, Wàllu et un représentant de Taxawu Sénégal en réunion. Dénonçant un deal, il dit n’avoir pas été associé à cette réunion secrète. Selon lui, le problème demeure l’amendement déposé par le groupe parlementaire YAW relatif à l’article 57 qui demande que le mot électeur soit enlevé parce qu’il valide l’exclusion de certains candidats.
Le maire de Kolda lance les grands travaux
L’édile de la capitale du Fouladou, El Hadji Mamadou Diao, dit Mame Boye, a lancé les travaux de la commune. Il déclare d’emblée : pour le directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), le développement passe par celui des routes. Il s’agit du bitumage de la route Saré Kémo-Gadapara et celle reliant le pont Hilèle à l’hôpital régional de Kolda, mais aussi le pavage de certaines artères de la ville, la mise en place d’un réseau de drainage des eaux pluviales et de vanne, l’extension du réseau d’approvisionnement en eau potable et de l’électricité et l’aménagement de certains espaces publics, indique-t-on dans un communiqué reçu à la Rédaction. Selon le candidat à la candidature de la coalition Benno Bokk Yaakaar pour l’élection présidentielle de 2024, ces grands travaux constituent la matérialisation du Plan pour l'Émergence de Kolda (PEK). Dans le souci de faciliter la mobilité urbaine et permettre aux populations d’accéder aux services sociaux de base, Mame Boye Diao a précisé devant l’assistance constituée de partenaires et des autorités administratives que la route n’est pas un luxe, mais une nécessité économique et sociale de premier ordre. Selon Mapathé Faye, représentant de l'Ageroute, le projet est financé à hauteur d’un milliard de francs. Selon le maire Mame Boye Diao, dès la semaine prochaine, les engins seront sur le terrain pour entamer les travaux
Serigne Saliou Mbacké écope d’un an ferme
Serigne Saliou Mbacké a été reconnu coupable d’escroquerie et a été condamné à un an de prison ferme. Ce petit-fils du fondateur du Mouridisme qui a été relaxé du chef de charlatanisme, a grugé le commerçant Dame Diouf de dix millions mille cinq cents francs Cfa. Somme qu’il a également été condamné à restituer à la partie civile
Aminata Touré refoulée à Keur Ayib
L’ancienne Première ministre n’a pas pu se rendre hier en Casamance. Elle a été refoulée par la police au poste frontalier de Keur Ayib qui lui a refusé la traversée de la Gambie malgré, dit-elle, la présentation de la copie conforme de son passeport diplomatique et son identification formelle par le commissaire du poste de police. Et pourtant, dénonce Aminata Touré, il y a tout juste un an, comme tête de liste de Benno Bokk Yaakaar, la police ne lui avait pas demandé un papier pour rejoindre cette autre partie de notre territoire. Elle invite la police à ne pas se mêler de la politique et à se concentrer sur la sécurité des citoyens.
Meurtre à Pikine
Le vigile B. Bathily âgé de 27 ans a poignardé à mort son ami S. Fadiga âgé de 23 ans. Selon nos sources, le drame s'est produit jeudi passé à Pikine près du marché Sandicat, au cours d'une bagarre. La victime a reçu des coups de couteau avant de succomber à ses blessures. Après avoir accompli son forfait, le présumé meurtrier est allé se constituer prisonnier à la police de Pikine. Le vigile a reconnu avoir tué son ami qui a refusé de partager le manger avec lui. D'ailleurs, l'autopsie a fait état d'une plaie traumatique pénétrante sur la clavicule droite avec section des muscles, hémorragie interne et externe. Nos sources renseignent que le présumé meurtrier a été déféré au parquet pour meurtre
Hannibal Djim à l'infirmerie de Rebeuss
Militant de Pastef, Hannibal Djim qui séjourne à la prison de Rebeuss depuis 06 mois a entamé une grève de la faim depuis 08 jours. Il a piqué une crise avant d’être évacué à l'infirmerie de la prison. Hannibal a été arrêté dans l’affaire de Koppar express.
Yewwi fortement préoccupée
La conférence des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi(YAW) s’est montrée très préoccupée de l’évacuation aux urgences de l’hôpital Principal de Dakar de Ousmane Sonko qui observe une grève de la faim depuis huit jours, en protestation contre son « rapt » suivi de sa détention arbitraire. Inquiète pour la santé de celui-ci, elle a condamné fortement l’acharnement et le harcèlement, extrêmement violents de Macky Sall et de son régime contre le leader des Patriotes. Yewwi prévient le pouvoir en place qu’elle le tiendra pour responsable de tout ce qui arrive et qui adviendra à l’otage Ousmane Sonko. La conférence des leaders appelle, enfin, le peuple sénégalais à se mobiliser à l’image de la diaspora et de toutes les organisations de défense des droits de l’Homme pour la libération immédiate et sans condition de Sonko. La santé etla vie du maire de Ziguinchor sont non négociables, préviennent les leaders.
L’appel de la plateforme «Avenir Senegaal Bi Nu Begg»
Le Secrétariat politique national de la plateforme «Avenir Senegaal BiNu Begg » s’est également indigné de cette situation. Elle interpelle également le gouvernement sur sa responsabilité directe et intégrale sur tout ce qui pourrait arriver à Ousmane Sonko et ses codétenus. Cheikh Tidiane Dièye et Cie se préoccupent également de la grève de la faim de plusieurs centaines de détenus pour dénoncer leur détention illégale et arbitraire qui seraient également évacués dans les hôpitaux. Il s’agit de Pape Alé Niang, Cheikh Bara Ndiaye, HannibalDjim, entre autres. La plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg exige leur libération immédiate afin qu’ils puissent bénéficier d’une prise en charge médicale correcte. La plateforme appelle les organisations de défense des droits de l’Homme, en particulier leHaut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme à exiger du Sénégal la libération des prisonniers politiques, la cessation des arrestations ciblées et de la persécution des opposants. Cheikh Tidiane Dièye et Cie appellent enfin les partis politiques, mouvements citoyens, organisations socioprofessionnelles et de la société civile, personnalités indépendantes à se donner la main et se mobiliser pour la libération de Sonko et Cie.
Un frère de Jaraaf Youssou Ndoye, candidat à la Présidentielle
Le président du Mouvement « Sunu gaal Ca Kanam » a déclaré sa candidature à la Présidentielle de 2024. Mame Ousmane Ndoye est le candidat de la coalition d'union nationale «Joowando Sunu gaal Ca Kanam ». M. Ndoye, qui n'est pas un novice en politique, a été investi avant-hier. Il a par le passé eu à cheminer avec Khalifa Sall qui se battait pour le compte de Mamadou Diop. Ce lébou, natif de Yoff et frère du dignitaire traditionnel Jaraaf Youssou Ndoye, veut bâtir une unité nationale. Il est par ailleurs un défenseur du patriotisme économique. Comme fait d'armes, l'entrepreneur a installé des usines de fabrication de bateaux de pêche et créé des unités d'huilerie et des fermes agricoles.
Les raisons de la hausse du prix de l’oignon
Le marché de l’oignon reste toujours tendu avec des prix qui sont hors de portée des consommateurs. Le sac de 25 kg revient à plus de 20 mille francs Cfa. Le Directeur Général de l'Agence de Régulation des Marchés (Arm), Ansoumana Sané justifie cette situation par les effets conjugués de la fin de la période de production locale et de la raréfaction du produit sur le plan international ; la mesure de suspension des importations du Maroc ; le retard des récoltes en Europe et particulièrement au Pays-Bas dû à la sècheresse et des fortes températures et un prix d’acquisition très élevé chez les autres pays fournisseurs qui avoisine les 20 euros (13 120 CFA) le sac de 25 kg. Ansoumana Sané annonce que des mesures sont prises en relation avec les pays fournisseurs, pour faciliter l’approvisionnement du marché pour les six mois à venir afin de rétablir les prix à leur niveau normal. A cet effet, 80 conteneurs, soit 2 400 sur les 10 000 tonnes attendues, sont déjà réceptionnés au port de Dakar ce week-end. A l’en croire, ces quantités seront renforcées par les importations en provenance du Maroc avec la levée temporaire des exportations vers le Sénégal.
Maodo Malick Ba arrêté à Mbour
Maodo Malick Ba, un professeur exerçant en France, a été arrêté par la police à Mbour, ce samedi. Alors qu'il était venu en vacances au Sénégal, il a été mis aux arrêts par les éléments de la police centrale de Mbour. Selon une source, on reproche à ce professeur de financer les manifestations des jeunes du PASTEF qui depuis l'arrestation de Ousmane Sonko occupent la rue en brûlant des pneus
Amnesty International
Les dirigeants d'Amnesty International du monde entier, réunis dans le cadre de l'Assemblée mondiale de l'organisation à Bruxelles, ont demandé ce 6 août, à l’État du Sénégal, de libérer le journaliste Pape Alé Niang, en détention pour appel à l’insurrection. Ils ont également invité l’État du Sénégal à cesser les attaques contre la liberté de la presse. Selon Amnesty International, il n'y a ni démocratie, ni bonne gouvernance économique et financière là où la liberté de la presse n'est pas respectée et protégée
Un voleur de moto arrêté grâce au GPS
Déféré au parquet pour association de malfaiteurs puis pour vol en réunion commis la nuit avec usage de moyen de transport, le mécanicien M. Kâne, âgé de 20 ans, habitant au quartier Unité 14 Parcelles assainies Dakar, devra avoir des arguments solides pour convaincre le juge. Car le quidam qui avait volé nuitamment avec ses 02 acolytes une moto de marque Honda à la Patte d’oie Builders a été trahi par le Gps qui était installé sur l’engin. Ce qui lui a valu son interpellation au quartier Unité 25 des Parcelles assainies alors qu’il se pavanait tranquillement avec la moto en compagnie de 02 de ses amis qui ont pris la fuite. Et le propriétaire de la moto du nom de El H. S. Niang a réussi à interpeller M.Kâne avant de le remettre aux limiers des Parcelles assainies Unité 22. Interrogé par la suite sur ses agissements délictuels, le mécanicien Kâne a accusé un de ses amis du nom B. Sèye d’avoir amené la moto dans son garage et dont il ignorait qu’il avait été volé. Des allégations qui ne vont guère convaincre les hommes du Commissaire Kébé qui vont le placer en garde à vue avant de le déférer au parquet pour association de malfaiteurs puis pour vol en réunion commis la nuit avec usage de moyen de transport.
Formation-insertion de plus de 175 jeunes
L’association «Diapalanté » a enrôlé des jeunes handicapés moteurs, les exclus du système scolaire, les femmes qui ont un vécu carcéral, bref les jeunes en situation de vulnérabilité. La cible reste des jeunes âgés entre 16 à 35 ans. Selon la présidente, Mme Absa Guissé, 175 jeunes ont intégré le parcours de formation et d'insertion professionnelle. A l’en croire, en 2023, un budget de 139 millions Cfa est mobilisé pour la prise en charge des jeunes. Les bénéficiaires sont formés à l’agriculture durable, l'agro-écologie, le biogaz, la plomberie sanitaire, l’électricité, la mécanique-auto et les énergies renouvelables. D’après la présidente de l’association Diapalanté, ces formations contribuent à la lutte contre l’émigration clandestine car Saint-Louis est un point de départ. Mme Absa Guissé exhorte ainsi les jeunes à rester au Sénégal.
L’AS DOUANES RELEGUE, LA LINGUERE SE MAINTIENT
La 26ème et dernière journée de ligue 1 a été bouclée hier, dimanche 6 août avec l’officialisation de la relégation de l’AS Douanes qui a perdu son dernier match de la saison contre le Casa Sports.
La 26ème et dernière journée de ligue 1 a été bouclée hier, dimanche 6 août avec l’officialisation de la relégation de l’AS Douanes qui a perdu son dernier match de la saison contre le Casa Sports. En revanche, la Linguère de Saint Louis a réussi son «opération maintien» en s’imposant (2-0) devant Génération football, déjà sacrée championne du Sénégal.
Fin du suspense ! La saison 2022-2023 de la Ligue 1 sénégalaise a été clôturée hier, dimanche 6 août avec la 26 journée. L’enjeu de cette dernière journée se trouvait en bas du classement où quatre équipes (AS Douanes, Linguère, Stade de Mbour, AS Pikine) pouvaient être reléguées en deuxième division.
Premier relégable avant sa rencontre de hier, dimanche 6 août, ASC La Linguère a tiré son épingle du jeu en s’imposant 2- 0 face au champion Génération Foot. Les Sambas Linguère qui terminent 11èmes sont ainsi assurés d’évoluer en première division la saison prochaine
LES GABELOUS AU PURGATOIRE
De son côté, l’AS Douanes est le grand perdant de cette course pour le maintien. Luttant pour le maintien, Les Gabelous ont été battus par le Casa Sports 1-0 au stade régional de Kolda. Avec cette 10ème défaite de la saison en championnat, l’AS Douanes termine donc la saison à l’avant dernière place et évoluera en Ligue 2 la saison prochaine tout comme le Cneps Excellence relégué depuis plusieurs journées. Justement le club thiessois a encore essuyé un nouveau revers ce week-end face à l’AS Pikine. Le club de la banlieue dakaroise qui était aussi menacé par la descente a assuré son maintien dans l’élite après son succès 2-0 contre CNEPS.
LE STADE DE MBOUR SAUVE SA TETE
A Iba Mar Diop, le stade de Mbour a fait match nul (1-1) contre le Jaraaf de Dakar. Un résultat qui permet à l’équipe mbouroise d’atteindre son objectif de se maintenir en D1. Dans le même temps à Saly, Guédiawaye FC a fait le boulot. Face à Diambars, les Crabes ont enregistré leur onzième victoire en championnat sur la plus petite des marges grâce à une réalisation d’Ibrahima Dieng «Pauleta». Guédiawaye FC termine ainsi 3e de la Ligue 1 dans cet exercice 2022- 2023.
CIERRA DILLARD FRACASSE MOUSTAPHA GAYE POUR «ABANDON»
Après la défaite du Sénégal en finale de l’AfroBasket contre le Nigeria (84-74) ce samedi, Cierra Janay Dillard, meneuse des Lionnes, a vivement critiqué une certaine attitude de son sélectionneur.
Après la défaite du Sénégal en finale de l’AfroBasket contre le Nigeria (84-74) ce samedi, Cierra Janay Dillard, meneuse des Lionnes, a vivement critiqué une certaine attitude de son sélectionneur.
L’ambiance redevient-elle très mauvaise ? Ce samedi 5 août, l’Equipe Nationale féminine du Sénégal a concédé une défaite en finale de l’AfroBasket au Rwanda, s’inclinant en pleine résistance face au Nigeria (84-74). Un revers qui met fin aux rêves des Lionnes de reconquérir un titre qui leur fuit depuis 2015, elles qui détiennent le record absolu de victoires finales dans le tournoi avec 11 titres.
Si ce revers face aux Nigérianes ne relève d’aucune contestation, la chose pour la moins surprenante se trouve ailleurs. Quelques instants seulement après la finale, Cierra Janay Dillard, la meilleure meneuse et élue dans le cinq majeur de la compétition, a fustigé une certaine attitude de son sélectionneur Moustapha Gaye. L’Américaine naturalisée l’a fait savoir sur une Story Instagram. «La différence entre les équipes dans un championnat, c’est l’entraîneur principal. C’est la première fois que je vois un entraîneur principal abandonner et lâcher son équipe à la mi-temps d’un match», a lâché la joueuse de 27 ans. Difficile d’en savoir plus pour l’instant, alors que Dillard et ses partenaires ont cru pouvoir renverser le Nigeria après avoir réalisé un très bon début de seconde période.